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“tT * LE SALON 7.797 Iv MM. Albort Bosnard, Raffaélll, Joan Béraud, Forain, M''e Bres- lau, Bartholomé. Paris: tolostlenomque M. AlbortBosnard™ atlacho A In plus importante dos deux les qwil onvoio au Salon. Cette toile ost une: veritable tentative do décoration dplquo: Ib y.a Lidedans un souffle do triomphe,” ua ainportement do viclolre, quelque choso Whbrorque. L'arliste sat inspird do Ia do- viso + Fluctuatnee mergitur. Sur ja Seine un batoau descond, prdtd entrar nous Vacs che sombro d'un pont. Dobout, au miliow, du bateau, appuyde an mit autour duquel s’ouroulent los plis du drapeau .tricolore, uno femmo, une figure un peu surhumaine, sorte de Cybole, do Muse’ ou de Déosse, abrito deux enfants sous'les plis do son manteau, Pres do la figure principale sont assisos Wantres femmes dont les mains abandon- nent réveusement les ramies, ct partoul, sous Varcho noire, dans la mature, dans Pazur - violont do la nuit so suspondont dos Amours quiluttent ot jouont, ot agilont des Iantor= nos allundos parm dos foulllages ddvornis, Los quals, dans lo fond, sont embrasds do foux do Bengalo et do cordons do gaz, ot lea fondtres dos maigons flamboiont dans la joio d'uno illumination qui pred Yaspoct fantastique d'un tucendiec, Au lointain, so drossent, ontouréas da yapours brillantos ot do piles lumidros, lea tours de Notro~ Dame, ot sur In Solno, oit dos chntands croinont des mouchos, los reAets dos lu- midres, dos draperies, clapotont ayeo loau; remude. . Cetto toile symbolique. chante Ia gloirs , do Paris, lo triomphe de Uintelligence, l'a~ venir. La .composition en est largement, originalemont pensée, lo dessin curioux of humain, sans redites ct sans midvrorios, la coloration intonso, vibrante.On prossent chez M. Albort Besnard un gont de décora- tion, un goat nouf, qui rendra des sensa+ tions puissantos, j'on suis certain, mais qui! lutte oncore, parimi des télonnomonts con~ fus, so crispo au milieu d’exaspération: violentos, prosquo douloureusos. triritdo fomme ‘delatant Le socond onvol do Varlisto cst un pore trait do fomme éclatant of tres coloriste,: avec Ja note nolra aux clartés blouAtros dot ln fino of massive chovoluro, ot Is note blaucho do la roba do bal, sur un ddlie: cicux fond do foulllages nssourdis2 att! tudo est oxpreastyo, In coloration ana~’ lysée avo soln, Timpression générale, ! toute de grice et de volupté. Toutefois: ‘fel, plus escore quo dans Paris, om! sont Vindécision du peintre : des re-' cherches inutiles de d€tails, des midvre-" rics, comme le rendu de la dentolle, font tacho sur la hardiosso et l’cnlové du resto.: On retrouve, par ci par 14, quolquos souve~’ nirs do Vécole, blon quo M, Besnard cher~, cho & les répudior absolument ot marche’ courageusement vers la synthése du dessin liore. C'est vraiment un artiste avec qui il faut compter désormais. Ia lumidre ue ses portraits, fine, gaie, pien imprégnée des reflets ambiants, l'aspect 2/ général de son grand morceau décorstif fruppent Lattention et urrétent l'esprit par 1'élément neuf de surprise et le nuut ragodt qui s'en dégagent. 3'i1 n'a pas encore le recueillement des méditations profondes, il proméne sur les spectucles et sur les scbnes ar ur te micurecieat ites dans les étoffes chatoyantes, Les qui découvrent le sonpldsse' . , toute Mopulence de le char- 1g Humatae. Li ale godt des fates, ot! co. qv'll pelat preod nécessatrement ude np- ce’ deféte, Avec Je tomps, Pamettume " atvivers,'d’une ponsée plus humatne, soa ‘sgonrire,‘ et fa' mélancolle donuera & ‘ses ““gbsorvations plus de force, plus de pro- {t 1. M.-Albert Bernard expose aussi uno suite do dessins, trés bion gravds 4 Veau-forta par M, Losde Rios;et ‘dostings 4 une ma- que édition de la Dame aux Camdlias. Fy roviendras. af my ate _ Bun tout autre tempérameat eat M, Raf- “faslli#Son portrait do M. Clfmenceaw/n'est | pas.seuloment un trait: Jo talont d’ob- ' pervation da Partislo cn a Glargi te cadre, * ot son activité puissante y a fait ontrer uno foule d'élgments qui, loin d'atre dtrangors au sujet, 18 completont et lo parachévent. M. Raffaulli nous transporte en pleino réunion publique. Au milieu du tableau, , sur Vestrade, so Went debout Voratcur, | calme, frofd, trés pile. Ses yeux jottont comme doux flanimes nolres. Lo gesto ost #00, nerveux, court, cassant, le corps est roide, Vonsomble ost duargh 0 sana cha~ leur, éloquont saus synipathie, Copondaat, cette figure malgro, spirituolloment accusdo, sanglée dana la redingoto noire, dégago un magnélisme amer ct pulasant. Dorrliro allo, sur los gradinss’dtagent des (tor, dont quelaues-unee tros populatron, sont aussi los portraits rapides d'oxécutlon ot pour~ tant singullérement analysds, Eufin, an} premlor plan, aux pleds mmo do lora~ teur, on cohitre-bas de l’estrade, quolques visages A dori-détournds, Iaissent voir, ac des trols quarts oxaspérés, ot des pro- ils violents, les sefitiments dont sont im~ prégnés les esprits, los passions qui se sont allumées dans les dimes, au milieu do cette almosphére chargée de politique. /*, *)/ fe

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