J’ai lu vos Sultanades. L’inspiration en est haute et terrible. Votre œuvre a ce
frémissement de colère, de vengeance, d’espérance expiatrice, qui circule à travers les châtiments ! Hélas ! je crains que ce frémissement n’arrive pas jusqu’à la « Bête Rouge » dans ce palais sanglant et fermé, où, gorge de meurtres, hideuse et suant la peur, elle cuve ses saouleries de massacres, sous la garde des cimeterres. L’Europe, elle, lira peut-être vos vers ; elle les lira avec la même indifférence qu’elle eut en assistant aux crimes dont l’impunité est la grande honte de ce temps, la faillite ignominieuse des diplomates et des gouvernants . Mais il y a le doux et farouche inconnu, celui qui va, rêvant de justice, par les chemins… Celui-là, parfois, écoute les voix qui passent, les voix qui pleurent, les voix qui meurent… C’est pour lui que vous aviez écrit ces poèmes… J’espère qu’il écoutera votre voix. 9 décembre 1902
Karol Cytrowski, L'Abbé Jules D'octave Mirbeau en Tant Qu'exemple de L'influence de Fiodor Dostoïevski Sur Le Roman Français de La 2e Moitié Du XIXe Siècle
Lucía Campanella, "Le Journal D'une Femme de Chambre" Et "Puertas Adentro" de Florencio Sánchez: Rencontre Interocéanique de Deux Écrivains Anarchisants