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MIRBEAU ET LA POSTERITE Octave Mirbeau possédait, entre autres qualités, Ja plus pré TeUSE la curiosite. Aussi ] jamais vicilli, car ka vieillesse ne commence pour un écrivain que bo ‘avait n'a plus de cuviosité. Notre grand Anatole France nous en a conn un bel exemple. n’a jamais €té viewx bien qu'Académicien. Qu’on ne vole pas ic une plaisanterie contre l'Académie, Les bro- carts de ce genre sunt désuets et absurdes. On ne plaisante pas un groupement quia, tout de meine, réuni A travers ks ages la majeure partie des grands écrivains Francais. Mais quand un Mirbeau décaigne VAeadémie, quand un Anatole France se detache delle, il n'y faut pas voir une attitude orgueilleuse et enfantine, mais un simple instinct tle conservation de Ja pevsonnalite. Qu'un tel, ov un tel, ow encore un tel, seit candidat a lV Academie, cela n'a aucune importance Tenregistroment d'une notoritvé honorable et moyenne. Mais, pour unouvrier libre, adhérer 4 cette Coopérative, c'est > Tis font bien de chervher la conséerat) ny : 2 s0i-méme, Fvidemment, il y a souvent, 4 mépriser V'Acadérrie, tine certaine outrecuidance. C'est un orgueil ridicule que de prétendre qu'on n'a pas besoin de I’Académie pour échapper 4 Voubli des siécles. Cepen- dant cet orgueil est un deveir pour euiconque croit se sentir un dorivain. sane 109 Un écrivein, avant Page de 80 ans, ne doit penser ni 2 l'Académi ma la Prstérite, Henry Bernstein, pronongant Is louange fuaetre d’Henry Barnille lui précisatt qu'il serait tmmorrel, 1) creyait ly minant, Mais est an prejege bourgeais que < lite de Vieuwce cormme sa eualité principale + Quand Malherbe dit: E: treis ou quatre seulement Au nombre desquels on me range Peuvent donner une louange Qui demeure éremellement... caasporient aa sewlement par leur heaust, mals par Vemprase Jc leur cestimonial, wus ceux qui se mélent d'éctice, > adficmanz que les vers souvers Demeurent Plas forts que les airains nous orocure une senisfieton analogue. mpéche qu'un dessin sur le sable qui ne du heures peut depasser en sublimind [es marhres Jes Seulement, il ne procure pas & san auteur une gloire aus avantageuse, ‘Octeve Mirbeau o’a jamaisew d’autre souc que ce s'enpsimer de ‘a mgon la plus complere, Hi ne s'est jamais demancé si celle ou telle ou le méme ecerner I'éloge cul- coasidérer l'imusabi- Ces vers que qui s indéléhiles, espression gardcrait la méme force, la mémie fraich actraie pour les g&nérations de avenir. D'ordinaire les critiques, quand ils prétende ala postérié me font Vefier de chossireermiins F ment faite ces coniitures pour nos peri: neve. Hes réyulte que nos -ayou! s de pots bien étiguetes, cont la plupart restent couverss tl Se leur papier parchemin, Voltaire disait dureza longtemps, car on Ie lit peu. C'est juste pour Seaucann <'tureues. Moi, fe crois que Mirbeau durera long- temps parce qu'on le lira besucoup. Le Fewntal f'wite femme de chambre touche, émeut, amuse les gens de nore épocue. J'imagine qu'une eeuvre de Mirbesu a de oraudet chances de survie & cause de toute la vie qui s'est accumulée eu elle. voir ce qui plairn ts, prapres spéciale- TRISTAN BERNARD,

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