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Observatoire N°31
Observatoire N°31
Observatoire N°31
JANVIER 2009 - N° 31
de la Petite Entreprise
Fédération des Centres de Gestion Agréés • Banque Populaire
É TUDE RÉALISÉE AUPRÈS DES PETITES ENTREPRISES ADHÉRENTES
DES C ENTRES DE G ESTION A GRÉÉS , MEMBRES DE LA FCGA 3ème Trimestre 2008
Tendances
1,2% 3ème trimestre 2008/
3ème trimestre 2007
ZOOM
Les crémiers ont le sourire !
Avec un chiffre d’affaires en hausse
1,7% octobre 2007- sept. 2008/
octobre 2006 - sept. 2007 de 4,7 %, la crémerie fromagerie cara-
cole en tête des métiers de bouche
Après un essoufflement inquiétant au deuxième au 3ème trimestre 2008. C’est la plus
trimestre 2008 (+ 0,6 %), l’indice TPE reprend du poil forte progression d’activité dans le
de la bête au troisième. Rassurant, ce rebondisse- commerce de détail alimentaire (+ 2,2 %
ment n’est cependant pas suffisant pour retrouver en moyenne), à plus d’un point des
© Nasser NEGROUCHE
un niveau comparable à celui des années précé- magasins de fruits et légumes (+ 3,5 %)
dentes. Pas de retournement significatif, non plus, et loin devant les charcutiers (+ 2,9 %)
lorsque l’analyse s’étend à une période plus longue : et les boulangers pâtissiers (+ 2,5 %)
+ 1,7 % seulement sur les douze derniers mois. Une pour ne citer que ces professions.
performance quasiment identique à celle relevée “Cette bonne performance confirme
lors de notre précédente enquête (+ 1,6 %). les tendances observées sur le terrain
La morosité du climat des affaires grippe toujours par les professionnels. Mais il faut toute- de la croissance dans un contexte
la machine commerciale au troisième trimestre fois tempérer cette analyse : l’aug- marqué par un recul tangible des parts
2008. Pratiquement nul (+ 0,2 %), le faible taux mentation des prix des produits laitiers de marché de la grande distribution.
d’accroissement des dépenses des ménages freine (+ 3 % à 5 % selon les cas) est partielle- “Mais nous sommes confrontés à
la relance de la consommation. Le ralentissement ment responsable de cette hausse de deux autres formes de concurrence
de l’activité touche toutes les professions de l’arti- chiffre d’affaires. Pour autant, c’est qui nous préoccupent tout autant :
sanat et du commerce alors que le spectre de la vrai que la clientèle revient dans nos la montée du hard discount et le
récession plane sur l’économie française. points de vente et que le marché est développement de la vente de pro-
aujourd’hui plus dynamique”, com- duits laitiers sur les marchés par les
Tendances
Taux d’accroissement du chiffre d’affaires
3ème trimestre 2008 / 3èmetrimestre 2007 3ème trimestre 2008 / 3èmetrimestre 2007
AGRICULTURE SYLVICULTURE OSTREICULTURE : CULTURE & LOISIRS :
Parcs et jardins 3,3% 0,3% Librairie-papeterie-presse 0,8% 0,1%
AUTOMOBILE - MOTO : Articles sport, pêche et chasse - 10,0%
Carrosserie automobile 3,3% Tabac-journaux-jeux 4,0%
2,8%
Auto, vente et réparation 4,2% Studio photographique - 4,3%
Moto vente et réparation - 7,6% Commerce-réparation cycles 4,9%
CAFÉ - HÔTELLERIE - RESTAURATION : scooters
Jouets-jeux - 9,9%
Hôtel-Restaurant - 3,2% - 2,2%
Hôtellerie de plein air 6,7% ÉQUIPEMENT DE LA MAISON :
Restauration - 1,6% Electroménager - TV - HIFI 2,9% - 1,6%
Café - 4,2% Magasins de bricolage - 7,1%
BÂTIMENT : Fleuriste 0,6%
Couverture - 0,2% Vaisselle-verrerie-faïence - 2,2%
3,9% Meuble - 20,0%
Maçonnerie 3,7%
Electricité 4,1% Ebénisterie - 16,6%
Plomberie-Chauffage-Sanitaire 9,6% Bimbeloterie-cadeaux-souvenirs 5,4%
Plâtrerie-Staff-Décoration 2,7% ÉQUIPEMENT DE LA PERSONNE :
Menuiserie 1,6% Mercerie-Lingerie-Laine 0,1% - 1,3%
Carrelage-faïence -10,7% Vêtements enfants - 1,8%
Peinture bâtiment 2,6% Prêt-à-porter - 2,2%
Terrassements-Travaux publics 16,5% Chaussures 1,8%
BEAUTÉ - ESTHÉTIQUE : Horlogerie-Bijouterie 0,5%
Parfumerie - 2,4% Maroquinerie-Articles de voyages 1,8%
1,3%
Coiffure 1,0% SANTÉ :
Esthétique 3,1% Pharmacie 1,7% 1,7%
COMMERCE DE DÉTAIL ALIMENTAIRE : Optique-lunetterie - 0,9%
Charcuterie 2,9% Prothésiste dentaire - 2,3%
2,2%
Boulangerie-Pâtisserie 2,5% SERVICES :
Pâtisserie 2,8%
Laverie pressing 3,2% 0,9%
Alimentation générale 2,1%
Entreprise de nettoyage 0,4%
Fruits et Légumes 3,5%
Agences immobilières - 16,6%
Boucherie-Charcuterie 2,3%
Poissonnerie-Primeurs - 7,7% TRANSPORTS :
Crémerie 4,7% Taxis-Ambulances 4,1% 3,5%
Vins-spiritueux-boissons diverses - 2,8% Transport de marchandises 3,0%
Objectif : faciliter la lisibilité et la compréhension des offres Les entreprises françaises investissent deux fois moins dans les TIC
d’équipements informatiques, télécoms et Internet, des solutions que leurs homologues aux États-Unis. Ce retard d’investissement
a créé, depuis une vingtaine d’années, un écart de croissance
de dématérialisation et des services de l’administration électro-
entre les économies européenne et américaine d’un demi-
nique destinés aux petites entreprises. Cette action sera pilotée
point annuel de PIB.
par le Centre d’études et de formation des assistants techniques Le lien entre usage des TIC (au niveau de l’entreprise indivi-
du commerce des services et du tourisme (CEFAC). duelle) et croissance économique (au niveau de l’économie
D’autre part, une offre de financement privilégiée sera proposée globale) repose sur deux conditions clés :
aux jeunes entreprises de moins de deux ans et employant moins ● la qualité et la formation de la ressource humaine à l’utilisation
les TIC
de 20 salariés. Elle est destinée à leur faciliter l’acquisition des
● l’adaptation des organisations et des procédures pour tirer
équipements informatiques, de télécommunications et Internet. le meilleur parti de ces nouveaux outils numériques.
L’Observatoire de la Petite Entreprise (OPE) : Quel bilan pouvons- Enfin, aujourd'hui, la France n'est classée qu'entre la 25ème et la
nous dresser du dispositif “Passeport pour l’économie numérique” ? 30ème place mondiale en termes de compétitivité. Or, l'innovation
Succès ou échec ? Pouvez-vous rappeler les avantages offerts par les technologies de l'information est une arme clé dans un
aux entrepreneurs ? contexte hyper concurrentiel, qui permet de réduire les coûts,
développer les ventes et gagner du temps... Par l'augmentation
Olivier Midière : Le bilan du PEN est très positif à plusieurs égards. de l'utilisation des nouvelles technologies, on stimule également
Il a, en premier lieu, permis de mobiliser, former et animer dans un secteur qui ne pèse que 6 % de la Valeur ajoutée française
notre pays un formidable réseau de conseillers d’entreprise à contre 13 à 18 % dans d'autres pays.
même d’accompagner les dirigeants de TPE dans leur découverte
et leur initiation aux nouvelles technologies. Aujourd’hui ce sont OPE : Quelles mesures concrètes préconisez-vous pour rattraper
donc plus de 650 animateurs qui sont capables de recevoir les le retard numérique dont souffrent les petites entreprises françaises ?
chefs d’entreprises quotidiennement dans plus de 650 points Quels conseils donneriez-vous aux entrepreneurs ?
d’accueil sur tout le territoire. Cette infrastructure est unique en
Europe, voire dans le monde. O. M. : Au Club de l’Economie Numérique, nous avons identifié
Par ailleurs, avec plus de 50.000 entrepreneurs inscrits au PEN, 6 pistes de court terme pour favoriser le développement de
cette opération est également une belle réussite. Elle a permis de l’économie numérique dans les TPE :
faire émerger une nouvelle offre de financement pour les entre- - Mettre en place un référentiel en matière d’usages et d’équi-
prises de moins de deux ans, sans caution ni engagements parti- pements numériques à destination des TPE.
culiers du chef d’entreprise, qui permet aujourd’hui à plus de - Encourager le développement d’offres d’accès haut débit
400.000 jeunes entreprises d’accéder à des dispositifs de crédit performantes et compétitives à destination des TPE.
bail ou de location financière pour l’acquisition de leur matériel - Développer la dématérialisation dans les petites entreprises.
informatique et télécom (jusqu’à 40.000 euros d’encours) ce qui - Développer les services de l’administration électronique pour encou-
leur était impossible auparavant. rager les TPE à adopter Internet pour leurs déclarations administratives.
- Développer l’utilisation du e-commerce dans les petites entre-
OPE : Que pensez-vous du plan France Numérique 2012 récem- prises issues de l’artisanat et du commerce traditionnels.
ment lancé par le gouvernement ? Aura-t-il, selon vous, un - Structurer le dernier kilomètre en termes de “services”, c’est-à-
impact sur le développement des TIC dans les TPE ? dire organiser la profession de la distribution informatique de
détail et du conseil informatique de proximité.
O. M. : Oui, le plan est primordial et urgent puisque le dernier clas-
sement “e-business eyes” de l'Union Européenne montrait que la OPE : Que pensez-vous du développement du commerce électro-
France était à peu près vingtième en matière de commerce inter- nique ? Menace ou aubaine pour les artisans et commerçants ?
entreprise sur Internet. Il y a, par exemple, 600 000 petites
entreprises françaises non connectées à Internet (notamment O. M. : Le commerce électronique est une véritable aubaine pour
dans l'artisanat et le commerce de proximité). les TPE qui peuvent ainsi élargir leur zone de chalandise à moindre
En France, seul 1 % du PIB est investi dans les NTIC contre 4 à 6 % coût. Imaginez que 26 millions de Français pratiquent aujourd’hui
pour la majorité des autres pays. L'équation simple : investisse- régulièrement le commerce en ligne ! Pourquoi les commerçants
ment = croissance est particulièrement vraie dans ce secteur. et artisans se priveraient-ils de ce réservoir de clients ? Beaucoup
Or, d'après plusieurs rapports d'experts, et comme aux Etats-Unis, de Français ont changé leur manière de consommer, en repérant
nous pourrions gagner jusqu'à 1 point de croissance par des sur le Web les points de vente proposant les produits qu’ils cher-
investissements en NTIC si les entreprises françaises investissaient à chent, afin de comparer leurs prix, ou s'assurer qu’ils trouveront
la hauteur des autres économies développées. bien ce qu’ils cherchent dans tel ou tel magasin.
Méthodologie Partenariat
Les indices d’activité sont calculés chaque trimestre, à partir des chiffres La FCGA et le Groupe Banque Populaire s’associent pour publier chaque
d’affaires d’un échantillon de 1 500 petites entreprises de l’artisanat, du trimestre l’évolution des chiffres d’affaires des principaux métiers de
commerce et des services. l’artisanat, du commerce et des services. Les chiffres publiés proviennent de
Pour toute demande d'information sur les indicateurs, contactez la FCGA : l’exploitation, par la FCGA, de données communiquées volontairement par
01.42.67.80.62 - E-mail : info@fcga.fr les adhérents des CGA répartis sur l’ensemble du territoire.
Co-éditeurs : FCGA - 2, rue Meissonier 75017 PARIS - www.fcga.fr / Banque Fédérale des Banques Populaires - Le Ponant de Paris - 5, rue Leblanc 75015 PARIS
- www.banquepopulaire.fr • Directrice de la publication : Christiane COMPANY • Directeur de rédaction : Christian LE SEAC'H • Rédaction en chef : Nasser
NEGROUCHE • Maquette : VE design • Impression: Vincent Imprimeries • Crédit photos : Nasser NEGROUCHE • Tirage 28 800 exemplaires • Périodicité
trimestrielle • Cible : acteurs économiques, organisations professionnelles et consulaires, collectivités territoriales, presse professionnelle, économique et
4 financière, nationale et régionale • N° ISSN : 1632.1014