Download as pdf or txt
Download as pdf or txt
You are on page 1of 36

ParcetGaleri

me
Céline Laurent Desor, Emmanuel Perrin, Fabrice Perrin

ParcetGalerie
Mme de Graffigny
du 26 juin au 22 août 2010
Villers-lès-Nancy
Cette année comme tous les étés depuis 2007, le parc et la galerie Mme de Graffigny vont
accueillir des œuvres originales, pendant cette période estivale, propice aux promenades dans les
allées verdoyantes du parc et aux petits moments de repos, allongé dans la pelouse.
En 2007, Villers d’Art proposait les sculptures monumentales de 16 artistes venant de France
et même du Canada ; l’année suivante, Gé Pellini et Emmanuel Perrin remplissaient la galerie
de drôles de petits bonshommes et d’animaux surprenants ; enfin, 2009 voyait le retour de sculp-
tures imposantes dans le parc, dont le magnifique guerrier Massaï de Jean-No qui veille désormais
sur le parc et le château.
En 2010, pour l’exposition « les petites mythologies », Villers-lès-Nancy a le plaisir d’ou-
vrir ses portes à trois artistes lorrains, Céline Laurent-Désor et les frères jumeaux Emma-
nuel et Fabrice Perrin. Céline et Emmanuel ont déjà exposé à la Galerie M me de Graffigny.
Qu’ils y reviennent est une réelle satisfaction : ils nous prouvent que Villers-lès-Nancy
sait recevoir les artistes qui s’y arrêtent et se faire aimer d’eux.
A eux trois, ils vont vous montrer plusieurs facettes du métier de sculpteur : le travail de la
terre avec Céline, au travers de ses totems ou de ses plats suspendus ; le travail du bois avec
Emmanuel, qui va peupler le parc avec ses silhouettes de femmes étranges ou ses têtes « black
and white » ; le travail du métal avec les oiseaux prêts à s’envoler de Fabrice.
Trois sensibilités différentes, trois matériaux différents, trois techniques différentes mais une
même passion, partagée et à partager, et un même objectif, celui de nous surprendre…
Certaines des œuvres présentées dans le parc seront mouvantes comme les plats accrochés
dans les arbres de Céline et les visages suspendus d’Emmanuel qui bougeront avec le vent.
Des balanciers astucieux vous permettront d’animer les femmes d’Emmanuel et de faire
décoller les oiseaux de Fabrice… Ainsi, chaque jour, les œuvres du parc ne ressembleront pas
forcément à ce qu’elles étaient la veille… autant d’occasions de venir et de revenir dans
ce magnifique écrin de verdure qui creuset artistique.
Merci donc à Céline, Emmanuel et Fabrice de nous proposer ces petites mythologies,
qu’ils nous invitent à parcourir en suivant un fil d’Ariane invisible et personnel, mais aussi
imprévisible car changeant… un peu comme la vie, qu’ils exaltent au travers de leur art,
pour le plus grand plaisir de nos yeux.

Pascal Jacquemin
Maire de Villers-lès-Nancy
o r
De s
n t
u re
L a
e
in
Cél
Céline Laurent Desor
La passion de la terre anime Céline Laurent
Desor depuis plus de 15 ans. Elle génère
une extraordinaire créativité à son centre de
formation professionnelle Al Terre Native.
La femme est le dénominateur commun
de toute son oeuvre. Ses personnages
parfois tristes, toujours dignes, se dressent
face à l’adversité du destin. La terre,
élément féminin, source de vie, permet
le témoignage au travers ses créations, du
courage et de l’abnégation de ces femmes
trop souvent oubliées.
Diane,
Sœur jumelle d’Apollon,
témoin des douleurs
maternelles, elle demanda
à son père Jupiter la grâce
de garder une virginité
perpétuelle .

Sur terre, elle est nommée


Diane ; au ciel, Luna (la
Lune)

Quand Apollon (le Soleil)


disparaît à l’horizon,
Diane (la Lune) resplendit
dans les Cieux et répand
discrètement sa lumière
dans les profondeurs
mystérieuses de la Nuit.

Alternativement, elle
éclaire le monde
Mère Dioxine,
Fléau largué dans le sillage de ces Oiseaux
de Fer,
Épandue sur nos Terres, tuant nos forêts,
animaux et nos Vies,
Toxique, omniprésente, polluant nos
corps... 
 tu as souillé nos enfants,
Puis sculpté en formes aberrantes, gro-
tesques, malades, aveugles et diminuées,
L’esprit empli des douleurs d’un mal
inconnu...
Céline
Laurent Desor
Chemin de la céramique
de Sion - exposition/installation
du 10 au 31 juillet 2010
Desseins de femmes
exposition - Manoir de Couesme
du 3 au 30 sept. 2010
Vernissage et conférence le 03 sept.
parrainé par Jean-Pierre Coffe

Mobiliers - évocation des mois de l’année


Fabrice Perrin
Théâtre du Peuple - (Bussang - 88) - Juillet et Août 2010

Jardin d’Eden
Et petites mythologies
Emmanuel
Perrin
Du 16 mai au 31 octobre

Jardins d’Eden
et petites mythologies
Au Moulin de la Blies
et au Jardin des Faïenciers
(Musées de Saarguemines - 57)
Jusqu’au 31 oct. 2010
www.sarreguemines-museum.com

Moulin de la Blies - 125 avenue de la Blies - Sarreguemines


10 h -18 h tljs sauf lundi

VILLE DE CULTURE
Les Métamorphoses En échos et au coeur des oeuvres des «Petites
Mythologies», tous ces personnages de légende
Spectacle dansé inspiré du texte d’Ovide, par la font voyager notre imaginaire à travers cette pièce
compagnie En passant pourquoi pas... ludique et colorée.

Deux personnages dans leur salon sont, au fils « La valeur universelle des mythes,
du spectacle, emportés dans un monde imagi- l’absence de fils conducteur, de continuité entre les histoires,
de repères spatio-temporels dans l’oeuvre d’Ovide, permet une
naire, dans lequel on retrouve Vénus, Narcisse,
grande place à l’imaginaire, à l’interprétation et à la création.
Hermaphrodite, Orphée ou encore Galatée, se
[....] Pour moi les Métamorphoses sont avant tout le monde
croisant sur des airs classiques et contemporains. de tous les possibles » - Claire Vuillemin
Samedi 26 juin
17 h 00 - Parc Mme de Graffigny
Emm
a u e l P e r ri n
Depuis toujours, je suis
un conteur d’histoires...
Mes personnages, tous pareils mais tous
différents, le plus souvent nus comme des vers,
affublés d’un appendice masculin, de symboles
féminins prohibitifs, viennent, peuplent
mes espaces, pour fonder une civilisation proche
de la nôtre, où naissent, vivent et meurent
des individus, des groupes, des ensembles.
Mes personnages évoluent dans le temps et
l’espace. Ils construisent une nouvelle civilisation,
une histoire plus générale, leurs propres histoires,
jusqu’à fonder, à un moment, un nouvel Eden.
Tout d’abord, un Adam puis une Ève, viennent
ensuite une multitude de personnages, leurs en-
fants, mes enfants. Ils peuplent Enfer et Paradis,
se développent dans un jardin des
délices, fruit de ma création.

Emmanuel
Puis, vient le monde qui les entoure, leurs vies
et leurs croyances, leurs mythologies et leurs faiblesses.
Sans cesse, des liens se créent des humains au divin,
du divin aux humains.
Toutes ces histoires ne sont qu’Histoire d’Humanité
ou petites histoires intimes.
Je compose mes images le plus souvent en puisant
mes références chez des photographes de mode
ou d’actualité. Ici Bettina Rheims est mon meilleur
modèle, la vie qui m’entoure, tous les autres.
Depuis quelques années , je suis comme Claude
Lelouch, je ne fais que raconter toujours la même
histoire, seul les personnages changent, leur milieu et
l’époque dans laquelle ils vivent...
J’aime raconter en images :

*
par bribes, la longue histoire de la Genèse
Perrin au monde contemporain,

*
le développement d’une société,
des familles qui la constitue, de leurs individus,

*
les relations entre les individus,

*
une Histoire qui se raconte, se déroule,
se construit, se vit devant laquelle
nous ne serions que spectateurs…
à nos amours déchus...

E. Perrin
Mon
rêve familier
Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D’une femme inconnue, et que j’aime, et qui m’aime,
Et qui n’est, chaque fois, ni tout à fait la même
Ni tout à fait une autre, et m’aime et me comprend.

Car elle me comprend, et mon cœur transparent


Pour elle seule, hélas ! Cesse d’être un problème
Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême,
Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant.

Est-elle brune, blonde ou rousse ? Je l’ignore.


Son nom ? Je me souviens qu’il est doux et sonore,
Comme ceux des aimés que la vie exila. (…)

Paul Verlaine
(Poèmes saturniens - melancholia VI, 1866)
Fabrice Perrin,
se forme dans le génie industriel. Après des études de chaudronnerie
et de tuyauterie industrielle à Hayange, il communique à son frère,
l’art de travailler le métal, l’acier surtout.
Designer, Ferronnier, Concepteur et Manipulateur de marionnettes,
Fabrice Perrin a monté plusieurs projets avec des classes de CAP
serruriers métalliers : réalisation de mobilier végétal, à la manière
de l’école de Nancy, réalisation de girouettes, de dragons et autres
bestioles mythologiques en fer forgé...
En 1998, il participe au festival international de marionnettes de
Charleville-Mezières, puis entre 2000 et 2010, il expose dans tout
le Grand Est et réalise cette année « 20 grandes et 4 très grandes
bestioles dans la ville » pour l’ouverture du Centre Pompidou Metz.

b r ice
a
F
Perr
i n
Une nuée d’oiseaux…
En suivant le fil d’Ariane de jacassements,
des piaillements attirent le visiteur au plus profond de l’exposition.

Une nuée d’oiseaux, au sol, au mur l’accueille et l’interpellent.


S’il n’est pas sur l’île de Cythère, face à Tantale ou dans le film d’Hitchcok Les Oiseaux,
quelle est donc cette nouvelle petite mythologie ?
Oiseaux Je ne peux m’empêcher, ici d’évoquer le texte de
Baudelaire « Voyage à Cythère », « son voyageur
Dans tous les jardins il en faut… s’approche de l’île et voit une masse grouillante
Qu’ils soient de bonne ou de mauvaise augure, d’oiseaux. »
ils se dandinent nonchalamment au gré du vent,
Mais peut-être n’est ce pas une bonne interpré-
sur leurs balanciers, ils font figure d’automate.
tation.
Oiseaux grotesques ou inquiétants, ils nous à y regarder de plus prêt ;
surplombent et nous observent.
Ces oiseaux, quant je les regarde et les observe
Promenez vous dans le jardin pour les décou- plus attentivement, ne sont décidément pas si
vrir, méchants.
On les trouve sur notre chemin, ils nous en- Ils ont même presque l’air grotesques…
tourent, nous encerclent, ils ont l’air beaucoup Ouf, ici point de mauvaises surprises ; ils sont
moins inoffensifs une fois que le groupe nous inoffensifs.
happe…
Et j’entame dans ma tête une petite ritournelle,
Le film « Les oiseaux » d’Hitchcock nous délicieux souvenir de mon enfance….
rappelle de mauvais souvenirs, ravive nos
« Ouvrez ouvrez la cage aux oiseaux…. »
angoisses…
E Perrin
Françoise-Paule d’Issambourg du Buisson
d’Happoncourt,dite Madame de Graffigny
11 février 1695 – 12 décembre 1768

Mme de Graffigny prit possession du château, propriété de sa mère, Marguerite-Christine Callot, après son ma-
riage en 1712. Estimée de la population de Villers, elle la quitte, en 1718, pour échapper à son mari brutal. La
régente, Elisabeth-Charlotte de Lorraine, la fait entrer à Lunéville comme dame d’honneur. Elle s’y attire très
vite les sympathies et constitue un cercle de beaux esprits, salué par Voltaire et Mme du Châtelet. Elle trouve
ensuite refuge dans leur château de Cirey-sur-Blaise, avant l’arrivée de Stanislas, puis dans l’hôtel parisien de la
duchesse de Richelieu. A sa mort, elle ouvre son propre salon, qui connait un énorme succès.
Elle publie ensuite « les Lettres d’une Péruvienne » et une pièce « Cénie », qui soulèvent l’enthousiasme du pu-
blic. Sa pièce suivante est un échec. Supportant mal les sarcasmes, elle s’enferme dans sa maison où elle meurt.
Connue pour sa correspondance, publiée par la Voltaire Foundation de l’Université d’Oxford, Mme de Graffi-
gny illustre avec bonheur le temps des Lumières, par son goût des mots et son esprit profondément lorrain.

Gilbert Mercier
Ancien président de l’Académie de Stanislas
Emmanuel Perrin
Remerciements à mes amis proches, Céline, Christine, Alyne, Lisette,
Catalogue réalisé et édité par la ville de Villers-lès-Nancy

oui je sais... que des filles


mais il y a aussi André, Pierre, Michel, Christian
et tous les autres....
Remerciements à toute l’équipe de Villers-les-Nancy qui a participé à l’élaboration de cette exposition.

Céline Laurent Desor :


Claude Laurent
Michel et Marie Françoise Propin
Atelier des Vosges (Josette Fagot et Marie Françoise Marquaire)

Fabrice Perrin :
Isabelle Durand et l’Atelier de Celine Laurent Desor...

Les artistes remercient chaleureusement


toute l’équipe des services vie culturelle et communication de Villers-lès-Nancy. w w w. v i l l e r s l e s n a n c y. f r

You might also like