14 S e p t e m b r e 2004

Fédération des Centres de Gestion Agréés • Banque Populaire 2ème trimestre 2004
ETUDE RÉALISÉE AUPRÈS DES PETITES ENTREPRISES ADHÉRENTES DES CENTRES DE GESTION AGRÉÉS, MEMBRES DE LA FCGA

La reprise semble se confirmer pour les TPE
Sur l’ensemble du 2ème trimestre 2004,
les dépenses de consommation en
produits manufacturés
augmentent de 1.8 %* (contre
+ 1.9 %* au 1er trimestre 2004).
Depuis le mois de mars,
ces dépenses ont alterné
les performances à la
hausse et à la baisse,
passant de - 1.4 %*
ce même mois à + 1.6 %*
en avril, puis à - 0.4 %* en
mai, pour atteindre enfin
Internet : une montée en puissance lente
L’indécision des entrepreneurs identifiée dans l’Observatoire n°13
(“ni optimistes, ni pessimistes”) ne semblait pas affecter les
intentions d’investissement, notamment en matière d'équipement
2,9%
2ème trimestre 2004 / 2ème trimestre 2003
informatique. Pour autant, l’utilisation professionnelle d’Internet
(courriers électroniques, navigation sur les sites, utilisation des
moteurs de recherche…) reste peu répandue dans les TPE, même si
ces dernières commencent à apprivoiser les différentes fonctions
2,0
2,0%%
Web. Faiblesse de l'investissement informatique ou défaut de
maîtrise de l’outil informatique ? Dossier à suivre… ➝ P.3
juillet 2003 - juin 2004 / juillet 2002 - juin 2003
60,34% UTILISENT INTERNET
s
re

+ 4.2 %* à la fin du 1er semestre

2004. Ce regain de consommation fre
s d 'a
ffa
i
27,95% ONT UNE MESSAGERIE ÉLECTRONIQUE
chif
Évolution des
semble avoir surtout bénéficié aux petites
entreprises dont le chiffre d’affaires a augmenté de 2.9 % par rapport au 21,47% ONT L’ADSL (CONNEXION HAUT DÉBIT)
2ème trimestre 2003. Finalement, sur les douze derniers mois, l’activité
des TPE est restée soutenue avec un taux de croissance de 2 %. 10,34 % ONT UN SITE INTERNET
(* Source : Insee) ➝ P.2

Départ gagnant pour l’automobile !

Suite à une année 2003 plutôt laborieuse avec un bilan d’activité de - 0.1 %, le secteur de
l’automobile démarre l’année 2004 sur les chapeaux de roues ! Après des résultats déjà
significatifs au 1er trimestre (+ 5.2 %), il confirme sa progression spectaculaire. Avec un taux
de croissance de 6,8 % au 2ème trimestre, il caracole en tête des différents secteurs étudiés.
Le secteur "vente et réparation" (loin du recul d’activité de - 2.0 % enregistré sur la période
2002/2003) ne cesse d’accroître ses recettes depuis le début de l’année, passant de + 2 % au
1er trimestre 2004 à + 6 % au second. De même, après un score de - 2.7 %, la carrosserie
automobile reste sur une bonne lancée depuis le 4ème trimestre 2003 (+ 1.2 %), malgré une
légère baisse entre les deux premiers trimestres 2004 (de + 9.6 % à + 6.2 %).


Taux d’accroissement du chiffre d’affaires
Progression record pour

En
ème ème
(2 trimestre 2004 / 2 trimestre 2003) la décoration-plâtrerie !

sta
En

gn

En
ha

ati

rec
uss

on

ul
e
Automobile - moto dont : Huit secteurs sur onze affichent une évolution
Carrosserie automobile 6,2% Ò
6,8% Auto, vente et réparation 6,0% Ò
positive de leur chiffre d’affaires ce trimestre.
Malgré une baisse des recettes des entreprises de
Café - Hôtellerie - Restauration dont : nettoyage par rapport au 2ème trimestre 2003, le
1,3% Hôtel - Restaurant 0,9% Ô secteur des services maintient son dynamisme
Restauration 1,5% Ò avec + 6,7 %.
Café 0,9% Ô Le secteur du bâtiment garde le moral avec une
Bâtiment dont : nouvelle croissance de 6.4 % (contre 4,3 % au
Couverture 6,7% Ò 1er trimestre). L'activité "plâtrerie-staff-décoration"
6,4% Maçonnerie 7,3% Ò réalise notamment une progression record de
Electricité 8,1% Ô 17,2 % ! Quant aux transporteurs, ils améliorent
Plomberie-Chauffage-Sanitaire 9,1% Ò leurs ventes de 6,2 % (6.4 % pour le transport de
Plâtrerie-Staff-Décoration 17,2% Ò marchandises). Les spécialistes de la santé
réalisent toujours une belle performance
Menuiserie 5,9% Ò
(+ 5,1 %), à l’exception des prothésistes dentaires
Peinture bâtiment 0,1% Ò
dont l’activité régresse de 3,1 %.
Beauté - Esthétique dont : Après une année de baisse, l’équipement de la
Parfumerie 1,1% Ò
1,2% Coiffure 1,1% Ô
personne semble sortir du tunnel avec une
progression de 1,4 %. Toutefois, cette
Esthétique 3,2% Ô performance reste discrète et inégale : + 1,7 %
Commerce de détail alimentaire dont : pour le prêt-à-porter, + 2,7 % pour les
Charcuterie -0,6% Ò
-0,6% Boulangerie - Pâtisserie 1,1% Ô
chaussures, - 2 % pour l’horlogerie-bijouterie…
Deux secteurs enregistrent enfin un léger
Pâtisserie 3,9% Ô frémissement : la beauté-esthétique (1,2 %) et
Alimentation générale -2,4% Ô l’hôtellerie-restauration-bar (1,3 %).
Fruits et Légumes -6,0% Ô
Boucherie - Charcuterie -0,8% Ô
Poissonnerie - Primeurs -0,4% Ô
Crèmerie 1,3% Ò
Culture & loisirs dont :
Librairie, papeterie, presse 6,8% Ò
-0,4% Articles de sport, pêche et chasse -3,5% Ô
Tabac, journaux, jeux 0,6% Ô
Studio photographique -5,4% Ô Déprime dans
Equipement de la maison dont : l'ameublement
Electroménager - TV - HIFI 1,4% Ò
-2,3% Magasins de bricolage 2,8% Ò Au 2ème trimestre 2004, le chiffre d'affaires du
Meuble -12,4% Ô secteur de l'équipement de la maison régresse de
Fleuriste -1,3% Ô 2,3 % par rapport au même trimestre de l’année
Vaisselle, verrerie, faïence, -5,5% Ô 2003. Hormis les magasins de bricolage (+ 2,8 %)
Equipement de la personne dont : et d’électroménager-TV-HiFi (+ 1,4 %), le résultat
Mercerie - Lingerie - Laine -0,2% Ô des boutiques de vaisselle, verrerie et faïence chute
1,4% Vêtements enfants 2,3% Ò de 5.5 %. La croissance des fleuristes fane
Prêt-à-porter 1,7% Ò également avec un recul de 1,3 %. Mais c’est le
secteur de l’ameublement qui subit le plus
Chaussures 2,7% Ò
important revers avec - 12,4 % !
Horlogerie - Bijouterie -2,0% Ô
Le commerce de détail alimentaire (- 0,6 %)
Santé dont : n’échappe pas non plus à cette tendance négative.
Pharmacie 5,1% Ô
5,1% Optique - Lunetterie 4,8% Ò
Les magasins de fruits et légumes enregistrent la
plus forte baisse du secteur avec - 6 %. Tendance
Prothésiste dentaire -3,1% Ô négative également pour les activités "culture et
Services dont : loisirs" (- 0,4 %), avec notamment - 5,4 % pour les
Laverie pressing 0,4% Ò
6,7% studios de photographie. Dans ce secteur, seule la
Entreprise de nettoyage 4,9% Ô librairie, papeterie, presse tire son épingle du jeu
Transports dont : avec une hausse de 6,8 %.
Taxis - Ambulances 5,3% Ò
6,2% Transport de marchandises 6,4% Ò
2
Les TPE apprivoisent le Web Les courriers électroniques ou e-mail sont peu utilisés dans les TPE. Un peu
moins de 28 % des entrepreneurs ont une messagerie professionnelle et
environ 38 % une adresse personnelle. Les artisans du bâtiment ont aussi
Seulement un peu plus d’un tiers des entrepreneurs interrogés utilisent
bien recours à la messagerie électronique dans le milieu professionnel que
Internet dans le cadre professionnel et près de la moitié à titre personnel.
dans la vie personnelle. Les métiers de la santé sont également bien placés
L’utilisation à titre professionnel ou personnel est quantitativement
avec une légère préférence pour une utilisation dans le cadre du travail.
équivalente selon les secteurs.
On notera cependant que dans le secteur de la beauté-esthétique, le
Les entrepreneurs du secteur de la santé semblent davantage portés sur
courrier électronique est plus utilisé à titre personnel.
un usage plus professionnel (20.66 %) que personnel (15.68 %). Le secteur
du bâtiment est, là encore, en tête du classement avec un peu plus de 22 % @ personnel @ professionnel
d’utilisateurs. Soit plus d’un entrepreneur sur cinq.
Automobile
Café Hôtel
Web personnel Web professionnel Restaurant
Bâtiment
Automobile
Beauté
Café Hôtel Esthétique
Restaurant Culture et
loisirs
Bâtiment
Commerce de
détail alimentaire
Beauté
Esthétique Equipement de
Culture et la maison
loisirs Equipement
Commerce de de la personne
détail alimentaire
Santé
Equipement de
la maison Services
Equipement
de la personne Transports
Santé Divers
Services
0% 10% 20% 30%
Transports
Messagerie électronique
Divers

0% 10% 20% 30% Seulement 10.34 % des TPE ont un site Internet. 6.56 % déclarent vouloir
Utilisation du Web en créer un dans moins d’un an et 7.58 % dans plus d’un an. Ce sont les
entreprises du secteur CHR (café, hôtel, restaurant) qui détiennent le plus
Même si peu de TPE se servent d’Internet comme outil de travail, plus de sites Internet avec 18.99 %. Les services et le bâtiment suivent avec des
de 20 % d’entre elles bénéficient malgré tout d'une connexion ADSL taux proches de 15 %. Enfin, si le bâtiment semble vouloir s'approprier
(connexion haut débit) en particulier dans le secteur du bâtiment cet outil pleinement et à court terme (moins d’un an), le commerce de
(20.06 %) et de la santé (16.77 %). détail alimentaire s’oriente vers du plus long terme (plus d’un an).

Site Création dans moins d'1 an Création dans plus d'1 an

Automobile
Automobile 2.69%
Café Hôtel Café Hôtel
11.98% Restaurant
Restaurant
Bâtiment 20.06% Bâtiment
Beauté Beauté
Esthétique 10.48% Esthétique
Culture et 5.09% Culture et
loisirs loisirs
Commerce de
détail alimentaire 10.48% Commerce de
détail alimentaire
Equipement de 6.59%
la maison Equipement de
la maison
Equipement 2.69%
de la personne Equipement
de la personne
Santé 16.77%
Santé
Services 8.38%
4.49% Services
Transports
Divers 0.30% Transports

0% 10% 20% 30% 0% 10% 20% 30%

Connexion ADSL par secteur Site Internet

3
 Entretien avec Jean-Paul Charié, député du Loiret et président du Comité stratégique pour le développpement
de l'usage des technologies de l'information et de la communication (TIC) dans les PME.

L’Observatoire de la
Petite Entreprise
(OPE) : Pourquoi
Internet n'est-il pas
plus utilisé par les
TPE ?
Jean-Paul Charié : Pour des raisons psycholo-
giques. La crainte de partager : or aujourd'hui
une petite entreprise ne peut s'en sortir que si
elle n'est pas isolée. La peur du risque : Internet
et l'ordinateur restent des outils géniaux mais
qui compliquent la vie si on connaît mal les
manipulations et raccourcis de base. Le papier
peut brûler, se déchirer, se perdre, mais on
croit encore que l'informatique est moins sûre,
car, comme tout, le numérique peut tomber en
panne… Une signature papier est beaucoup
plus facilement imitable qu'une signature
électronique, mais c'est dur de s'habituer à
une autre culture. Le changement ce n'est pas
toujours inné…
D'autres raisons freinent l'appropriation du
numérique par les TPE : les offres des fournisseurs
n'étaient adaptées ni aux budgets ni aux
tailles de ces entreprises. Les réseaux haut
débit sont encore insuffisants. Or Internet
n'est un bon outil professionnel qu'avec du
haut débit. Les politiques sont aussi en cause
car ils n'ont pas su convaincre les TPE que le
numérique c'est pour elles un outil vital. Qui
peut se passer de l'électricité ? Il en est de
même pour le numérique .
OPE : Que faudrait-il pour développer
l'usage professionnel d'Internet ?
J.-P. C. : Faire ce que vous faites, c'est-à-dire
prendre conscience de l'importance des TPE
pour le développement économique et social
de la France, et s'attacher à une véritable
démarche en leur faveur. Cela passe par ces
étapes : réunir les professionnels du numérique
et les pouvoirs publics pour proposer des solu-
tions professionnelles adaptées aux TPE et
démontrer opérations pilotes à l'appui, que ça
marche, que c'est fiable, que c'est très utile
surtout pour des TPE et que c'est très rentable.
Aujourd'hui une TPE peut se simplifier la vie,
se décharger de nombreuses tâches administra-
tives, augmenter ses marges d'exploitation
grâce au numérique, si de la conception à la
formation, nous portons ensemble l'informa-
tion et les prestations jusqu'au cœur des
entreprises, commerces et ateliers.
OPE : Internet donne une vitrine supplé-
mentaire aux TPE, crée une nouvelle relation
client, une proximité. Qu'en pensez-vous ?
J.-P. C. : Aujourd'hui grâce à Internet, un arti-
san peut trouver un fournisseur de l'autre côté
du monde et au meilleur prix tout en restant
chez lui. De même pour les clients des artisans
d'art. Pour certaines activités, le service sera
considérablement amélioré en faveur des
clients les plus rentables. Imaginez les rési-
dences secondaires qui commanderaient par
Internet les courses du week-end. Imaginez les
hôtels et restaurants qui perdent des clients
parce qu'ils ne peuvent réserver par cet outil
moderne…La force des TPE c'est la dimension
humaine, c'est le sens du service et Internet
renforce ces atouts au lieu de les affaiblir.

Méthodologie Partenariat

>
Tous les mois, près de 70
Centres de Gestion
Agréés (CGA), répartis
sur l’ensemble du
territoire national,
transmettent les chiffres
d’affaires, rendus
anonymes, de leurs
adhérents à la
Fédération. Les indices
d’activité sont calculés
chaque trimestre, à
partir des chiffres
d’affaires d’un
échantillon constant
de 20 000 petites
entreprises de
l’artisanat, du commerce
et des services. L’évolution
des activités est pondérée
La Fédération des Centres de Gestion Agréés (FCGA), créée en 1978, regroupe 114 Centres de Gestion
par le nombre
Agréés (CGA) répartis sur tout le territoire national. Au total, 400 000 petites entreprises sont
d’entreprises recensées
adhérentes à l’un de ces Centres.
par l’Insee dans chaque
Le Groupe Banque Populaire, fondé il y a plus d’un siècle par et pour des entrepreneurs, est la
secteur considéré.
banque de référence de la petite entreprise, avec un artisan sur trois, un commerçant sur quatre
Un questionnaire est aujourd’hui clients des Banques Populaires et 570 000 clients professionnels.
parallèlement adressé La FCGA et le Groupe Banque Populaire s’associent pour publier chaque trimestre l’évolution des
chaque semestre à plus chiffres d’affaires des principaux métiers de l’artisanat, du commerce et des services.
de 1 000 petites Les chiffres publiés proviennent de l’exploitation, par la FCGA, de données communiquées
entreprises volontairement par les adhérents des CGA répartis sur l’ensemble du territoire. L’Observatoire
représentatives, de la Petite Entreprise FCGA-Banque Populaire est réalisé avec la participation de la Direction
permettant d’établir des Entreprises commerciales, artisanales et de services (DECAS).
deux fois par an le
Baromètre du moral des
dirigeants et de leurs
Pour toute demande d'information sur les indicateurs,contactez à la FCGA : Valérie BRUNETEAU
intentions d’investissement tél. : 01.42.67.80.62 - E-mail : vbruneteau@fcga.fr
et de recrutement.

Co-éditeurs : FCGA - 2, rue Meissonier 75017 PARIS - www.fcga.fr et Banque Fédérale des Banques Populaires - Le Ponant de Paris - 5, rue Leblanc 75015 PARIS - www.banquepopulaire.fr
• Directeur de la publication : Georges RYVOL • Directeur de rédaction : Claude FORGET • Rédaction : Valérie BRUNETEAU et Sandra MONGRAND • Conception : OCREA communication • Infographie : VE design
• Crédit photos : Photothèque FCGA / DR • Tirage 30 325 exemplaires • Périodicité trimestrielle • Cible : acteurs économiques, organisations professionnelles et consulaires, collectivités territoriales,
presse professionnelle, économique et financière, nationale et régionale • N° ISSN : 1632.1014