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Chapitre 

: mondialisation et Notions du référentiel:échange intrabranche, échange


internationalisation des échanges interbranche, différenciation des produits

Fiche 3 – Les raisons de l’échange international


Les analyses contemporaines du commerce international

Introduction: la critique des analyses traditionnelles du commerce international ( 1 p


256)

 Les théories de Ricardo et d’HOS conduisent à considérer que plus les pays ont des dotations factorielles différentes, plus
leurs spécialisations seront complémentaires et donc plus les échanges croisés seront élevés. Le commerce attendu est donc
un commerce de type Nord-Sud.
 Or, à partir des années 60, les économistes ont constaté que de forts courants d’échange croisés de produits similaires entre
pays présentant des caractéristiques proches du point de vue des dotations factorielles se développaient.

Pour l’exemple du marché commun : ici

 On en vient alors à distinguer 2 types de commerce :


- un commerce de type Nord-Sud entre pays économiquement éloignés basé sur l’interbranche qui s’explique par
les différences de dotations factorielles .(14 p 291)
- un commerce entre pays développés basé sur l’intrabranche qui s’explique par la similarité

Conclusion : On peut considérer que :


 le commerce bilatéral (entre 2 pays) sera dominé par l’interbranche si les 2 pays ont des dotations factorielles différentes et
donc des spécialisations complémentaires.
 Au contraire, plus les dotations factorielles seront proches, plus la part de l’échange intrabranche sera élevée.

Partie 1 – La théorie de la demande représentative de Linder


Linder part d’un constat : le commerce se développe entre des pays qui n’ont pas de différences significatives dans leurs dotations
factorielles.

I. L’origine de l’avantage comparatif : une logique de la demande


l’opposition de deux logiques : Ceci ne conduit pourtant pas Linder à rejeter la notion d’avantage comparatif mais plutôt à fonder
les avantages comparatifs sur de nouvelles bases .
- Ricardo et HOS ont développé une logique de l’offre
- contrairement à Linder qui, étant un économiste keynésien, va partir de la demande

Conséquences : Ainsi pour expliquer le développement de l’échange présentant des caractéristiques similaires du point de vue
des dotations factorielles, il va démontrer que l’avantage comparatif trouve son origine dans l’importance de la demande interne
du produit exporté.
- En effet, un bien est susceptible d’être exporté que s’il est d’abord l’objet d’une forte demande interne. Le grand
marché intérieur (USA, Japon, EEE) produit l’avantage comparatif parce que l’incitation à l’innovation y est plus forte,
parce que les débouchés y sont assurés (cf. modèle de l’accélérateur).
- De plus, grâce au développement de la production résultant de la taille du marché, le pays bénéficiera d’économies
d’échelle qui lui permettront de diminuer ses coûts de production et donc ses prix

La stratégie à appliquer selon Linder : elle est alors la suivante :


 lancer le produit nouveau sur un marché intérieur, dynamique, innovateur à revenu élevé.
 puis, dans un deuxième temps, quand le pays détient un avantage comparatif résultant de l’expérience qu’il a acquise , de
son image de marque , de ses prix plus bas , ...il peut alors se lancer dans la conquête des marchés étrangers .
II. Qui échange ?
On arrive alors au second grand apport de Linder : vers qui le pays va-t-il pouvoir exporter ?

- Les motifs de l’exportation  : Comme l’indique M.Byé « il ne l’exportera cependant que dans un pays susceptible de le
consommer.

- Les répercussions : Or la qualité et la nature des produits consommés dépendent du niveau de vie et donc très largement du
niveau des salaires. Le produit (qui correspond au niveau de vie interne du pays exportateur) ne pourra donc être exporté
que dans des pays à niveau de salaire comparable, donc à facteurs de production comparables.

Conclusion : elle est alors aux antipodes de celle expliquant l’échange international dans les théories de dotations factorielles :
- « l’identité des dotations en facteurs facilite donc le commerce qu’entrave au contraire leurs différences »
- -le développement des échanges Nord-Nord comparativement à l’atonie relative des échanges Nord-Sud conduit à
penser que la théorie de Linder est plus à même d’expliquer le commerce international contemporain que celles de
Ricardo et d’HOS .

Partie 2 – La demande de différence de B.Lassudrie-Duchene (1 p 256)


Problème soulevé : B.. Lassudrie-Duchêne cherche à établir une synthèse des logiques de la similarité et de la disparité. En effet :
«  là où tout est semblable, il est inutile de rien échanger ; l’échange ne peut donc s’expliquer que par une différence quelconque  »
( B.Lassudrie-Duchêne)

Constat: ainsi si les échanges intrabranches se développent entre pays présentant des dotations factorielles proches (cf. Linder) il
n’en reste pas moins que les produits ne sont pas rigoureusement identiques. Il présente un potentiel de différentiation résultant de
leur image de marque, de leurs qualités spécifiques.

Explication :B .Lassudrie-Duchêne va alors expliquer le développement des échanges en disant :


 « qu’un bien exportable (qui est donc largement banalisé dans le pays d’origine : cf Linder ) provoque une demande
d’importation d’un bien différencié .Il est donc nécessaire qu’entre deux pays ayant tous deux des biens exportables , les
produits similaires se croisent et les différences s’échangent » .
 En effet, le goût du consommateur pour la variété offre une part de marché à tout exportateur qui propose une spécification
différenciée d’un même produit générique. Ceci résulte de la volonté du consommateur de se différencier en acquérant des
produits ayant une image de marque valorisante.
 Ainsi même si la voiture est un produit générique, le consommateur qui recherche une image de marque sportive achètera
une voiture italienne, celui qui désire obtenir une image british, achètera une voiture anglaise ( cf. les pubs Rover ) , celui
qui veut imposer une image de respectabilité achètera une voiture allemande , ....

Conclusion : Lassudrie-Duchêne explique que le « commerce international répond à une logique d’exotisme ».

Limites : Néanmoins la logique de différenciation ne peut s’exprimer que dans les pays ayant un niveau de vie élevé : ce qui
explique que l’échange intra-branche se fasse principalement entre les PDEM.

Partie 3 – Les théories du cycle de vie du produit

I. Les théories de l’écart technologique

A. L’analyse de M.Posner

Selon Posner, c’est donc l’avance technologique caractérisant un pays qui conduit à déterminer les avantages comparatifs du pays.
Le déterminant du commerce international, selon Posner, réside alors dans l’écart technologique entre les pays :
 les pays en avance exportent des produits intensifs en nouvelles technologies
 les pays en retard sont spécialisés et exportent essentiellement voire uniquement des produits banalisés

Pour en savoir plus ici


B. L’approfondissement par Krugman

Krugman va approfondir les intuitions de Posner. Il va différencier deux types de zones :


 les pays du Nord innovent, ce qui permet de développer de nouveaux produits pour lesquels le Nord dispose d’une situation
de monopole et peut donc produire sur son territoire des biens de haute technologie à un prix élevé
 inversement, les pays du Sud ont des capacités d’innovation réduites. Dès lors, ils ne peuvent que copier les innovations
réalisées au Nord, mais avec un décalage plus ou moins long .Ils fabriquent et exportent des produits banalisés à un prix
réduit en raison de la concurrence.

Conclusion : Krugman en conclut que des innovations générant de nouvelles industries doivent émerger en permanence au Nord
afin de maintenir le niveau de revenu de la zone, les hauts salaires du Nord reflétant la rente de monopole pour les nouvelles
technologies. Le monopole technique du Nord étant continuellement errodé par les transferts technologiques vers le Sud ne peut
être maintenu que par des innovations constantes sur de nouveaux produits ou procédés .Les capacités d’innovation et donc les
efforts de recherche-développement jouent alors un rôle essentiel.

II. La théorie de Vernon

A. Une analyse au niveau interne

A partir de l’examen des firmes américaines des années 50-60, R.Vernon montre qu’  « une production traverse généralement une
série de phases :
 Démarrage : le produit apparaît, la production se fait en petites séries et le prix est élevé
 croissance exponentielle: le produit est au point, les économies d’échelle permettent une baisse des prix ce qui assure
une augmentation de la demande
 ralentissement : le bien est largement diffusé, c’est surtout un achat de renouvellement
 déclin : le produit devient obsolète

Pour en savoir plus ici

B. L’analyse des échanges internationaux


A ces différentes phases de cycle de vie du produit vont correspondre des flux d’échange internationaux entre le pays innovateur et ses
partenaires. Vernon est alors amené à distinguer 3 catégories de pays :
- le pays leader: les EU (années 50) se situe au sommet de la hiérarchie technologique ; les principales innovations émanent de lui
- les pays suiveurs précoces : les pays européens (années 50 -60)
- les pays imitateurs tardifs : les PVD
Vernon va alors distinguer 3 phases:
- phase 1 : le pays leader le produit
- phase 2 : le pays leader exporte vers le pays imitateur
- phase 3 : délocalisation dans les pays imitateurs et suiveur

Pour en savoir plus : : ici

III. Le développement en vol d’oies sauvages de Kaname AKamatsu


Cette théorie apparaît dans une certaine mesure comme une théorie du cycle de vie du produit adaptée aux PVD. K Akamatsu l’a
forgé en s’appuyant sur le modèle suivi par le Japon. Il distingue 4 temps :
 dans un premier temps, le PVD n’exporte que des matières premières ;
- les importations en provenance des PDEM peuvent seules satisfaire sa demande intérieure de produits manufacturés.
- durant cette phase, le pays développe ses échanges avec des pays qui ont des structures économiques complémentaires
de la sienne (cf. HOS).
- On se situe donc dans le cadre de la DIT traditionnelle.

 dans un deuxième temps, la croissance de la demande domestique permet de rentabiliser la fabrication sur place de produits
de consommation manufacturés qui sont, à l’origine, en fin de cycle de vie du produit.
- Pour ces biens, la production nationale se substitue aux importations
- Mais, en contrepartie, les importations de biens d’équipement rendus nécessaires par le développement des industries
de consommation se développent.

 dans un troisième temps, les producteurs locaux s’attaquent aux marchés des pays voisins.
- Les importations de matières premières en provenant de pays moins développés s’accroissent. On assiste donc à une
expansion des échanges entre PVD.
- Durant cette phase le pays considéré entreprend une production de biens d’équipements qui se substitue aux
importations en provenance des PDEM

 durant une quatrième phase, le pays va exporter une partie de sa production de biens d’équipement vers les PVD qui, pour
répondre à leur demande intérieure ou pour produire à moindre coût et réexporter des biens de consommation, ont besoin de
machines

Le développement en vol d’oies sauvages

« Cours d’économie générale », H. Bourachot.

Pour voir une animation flash : http://hgsoulage.aliceblogs.fr/_attachments/3614245/Oies2.swf

Pour l’exemple du Japon : ici

Un power point de l’IEP Toulouse présentant l’ensemble des analyses théoriques  : ici

Un diaporama de la classe prépa du lycée Aliénor d’Aquitaine :ici

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