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Fiche 3 Mondialisationles Analyse Contemporaines de L'échange
Fiche 3 Mondialisationles Analyse Contemporaines de L'échange
Les théories de Ricardo et d’HOS conduisent à considérer que plus les pays ont des dotations factorielles différentes, plus
leurs spécialisations seront complémentaires et donc plus les échanges croisés seront élevés. Le commerce attendu est donc
un commerce de type Nord-Sud.
Or, à partir des années 60, les économistes ont constaté que de forts courants d’échange croisés de produits similaires entre
pays présentant des caractéristiques proches du point de vue des dotations factorielles se développaient.
Conséquences : Ainsi pour expliquer le développement de l’échange présentant des caractéristiques similaires du point de vue
des dotations factorielles, il va démontrer que l’avantage comparatif trouve son origine dans l’importance de la demande interne
du produit exporté.
- En effet, un bien est susceptible d’être exporté que s’il est d’abord l’objet d’une forte demande interne. Le grand
marché intérieur (USA, Japon, EEE) produit l’avantage comparatif parce que l’incitation à l’innovation y est plus forte,
parce que les débouchés y sont assurés (cf. modèle de l’accélérateur).
- De plus, grâce au développement de la production résultant de la taille du marché, le pays bénéficiera d’économies
d’échelle qui lui permettront de diminuer ses coûts de production et donc ses prix
- Les motifs de l’exportation : Comme l’indique M.Byé « il ne l’exportera cependant que dans un pays susceptible de le
consommer.
- Les répercussions : Or la qualité et la nature des produits consommés dépendent du niveau de vie et donc très largement du
niveau des salaires. Le produit (qui correspond au niveau de vie interne du pays exportateur) ne pourra donc être exporté
que dans des pays à niveau de salaire comparable, donc à facteurs de production comparables.
Conclusion : elle est alors aux antipodes de celle expliquant l’échange international dans les théories de dotations factorielles :
- « l’identité des dotations en facteurs facilite donc le commerce qu’entrave au contraire leurs différences »
- -le développement des échanges Nord-Nord comparativement à l’atonie relative des échanges Nord-Sud conduit à
penser que la théorie de Linder est plus à même d’expliquer le commerce international contemporain que celles de
Ricardo et d’HOS .
Constat: ainsi si les échanges intrabranches se développent entre pays présentant des dotations factorielles proches (cf. Linder) il
n’en reste pas moins que les produits ne sont pas rigoureusement identiques. Il présente un potentiel de différentiation résultant de
leur image de marque, de leurs qualités spécifiques.
Conclusion : Lassudrie-Duchêne explique que le « commerce international répond à une logique d’exotisme ».
Limites : Néanmoins la logique de différenciation ne peut s’exprimer que dans les pays ayant un niveau de vie élevé : ce qui
explique que l’échange intra-branche se fasse principalement entre les PDEM.
A. L’analyse de M.Posner
Selon Posner, c’est donc l’avance technologique caractérisant un pays qui conduit à déterminer les avantages comparatifs du pays.
Le déterminant du commerce international, selon Posner, réside alors dans l’écart technologique entre les pays :
les pays en avance exportent des produits intensifs en nouvelles technologies
les pays en retard sont spécialisés et exportent essentiellement voire uniquement des produits banalisés
Conclusion : Krugman en conclut que des innovations générant de nouvelles industries doivent émerger en permanence au Nord
afin de maintenir le niveau de revenu de la zone, les hauts salaires du Nord reflétant la rente de monopole pour les nouvelles
technologies. Le monopole technique du Nord étant continuellement errodé par les transferts technologiques vers le Sud ne peut
être maintenu que par des innovations constantes sur de nouveaux produits ou procédés .Les capacités d’innovation et donc les
efforts de recherche-développement jouent alors un rôle essentiel.
A partir de l’examen des firmes américaines des années 50-60, R.Vernon montre qu’ « une production traverse généralement une
série de phases :
Démarrage : le produit apparaît, la production se fait en petites séries et le prix est élevé
croissance exponentielle: le produit est au point, les économies d’échelle permettent une baisse des prix ce qui assure
une augmentation de la demande
ralentissement : le bien est largement diffusé, c’est surtout un achat de renouvellement
déclin : le produit devient obsolète
dans un deuxième temps, la croissance de la demande domestique permet de rentabiliser la fabrication sur place de produits
de consommation manufacturés qui sont, à l’origine, en fin de cycle de vie du produit.
- Pour ces biens, la production nationale se substitue aux importations
- Mais, en contrepartie, les importations de biens d’équipement rendus nécessaires par le développement des industries
de consommation se développent.
dans un troisième temps, les producteurs locaux s’attaquent aux marchés des pays voisins.
- Les importations de matières premières en provenant de pays moins développés s’accroissent. On assiste donc à une
expansion des échanges entre PVD.
- Durant cette phase le pays considéré entreprend une production de biens d’équipements qui se substitue aux
importations en provenance des PDEM
durant une quatrième phase, le pays va exporter une partie de sa production de biens d’équipement vers les PVD qui, pour
répondre à leur demande intérieure ou pour produire à moindre coût et réexporter des biens de consommation, ont besoin de
machines
Un power point de l’IEP Toulouse présentant l’ensemble des analyses théoriques : ici