DECISION
Rendue aprés en avoir détibéré conformément a la loi,
Sur la recevabilité des appels
(Comsidérant qu’intervenus dans les formes et délai de la lai, les appels
~ contre les dispositions pénales et civiles du jugement par ics prévenus : Plerre-Joseph FALCONE, Charles
PASQUA. René MICAUD. Xavier CAZAUBON, Allain GUILLOUX, Josée-Lyne FALCONE épouse
BOUDREAULT, Emmanuelle DUFRIEN, Jérme MULARD, Nicolas ANTAKI, Bernard POUSSIER, Jean-
Charles MARCHIANI, Arcadi GAYDAMAK, Claude MOUTON, Laurent ZAMBERNARDI. Samuel
MANDELSAFT, Justine DUCHARNE, Isabelle SELIN éponse DELUBAC, Thierry DELUBAC,
par le minisiére public contre chacun de ces prévenus,
+ contre les dispositions civites soules par Jean-Claude ALCARAZ, Didier TURCAN, (appels principaux),
MANUEL Raina on sa qualité de fille de Yves MANUEL déctué le 29 octobre 2009 et Micheline BERNARD,
youve MANUBL, toutes deux heritigzes & pant emiitres de Yves MANUEL (appels principatrs),
~ contre les dispositions civiles du jugement par Tes parties civiles : 1'Administration des impits Paris-Ouest,
Direction des Services Fiscaux conlze les prévenus Picrre-Joseph FALCONE et Arcadi GAYDAMAK (apne
Incident), Vassociation Halte a la censure, i la corruption, au Despotisme et i I’Arbitraire contre l'ensemble des
Patties (appcl principal), l'association ASPN contre Penscamble des personnes poursuivios (uppel principal,
association Défense des Citayens contre Pensemble des personnes poussuivies (appel principal),
‘sont recevables ;
Considéram que Paul ANSELIN et Vincent MORELLL, appolants principaux réguliers contre
les dispositions civites et pénales du jugement, déclaremt a Vouverturc des debats so désister de leur appcl : que
le ministere public déclare se désister de ses appels incidents : que la cour leur en danncra acte-
‘Considsrant que Michel ALCARAZ, appelant principal régulier contre les dispositions civiles et pénates du
Jugement s'est désisté dans les formes Iézales ef le déai d'un mois de soa appel ; qu'il ya lien, en application de
TFarticle 500-1 du Code de procédure pénale de Ini en donner acte ot de constater In eaducité de l'appel incident
du ministére public 4 son encontre ;
Considéramt, s‘agissant de Nicolas ANTAKI que ce prévenu, qui s'était désisté dans les
formes de la déclaration d’appcl sans que ic président de {a chambre des appels comectionnels par ordonnance,
ou la cour, ne fe constate et ne lui en donne acte, déctare a ouverture des débats, se rétractet; que le ministers
public demande & ta cour, au principal, de constatcr que le désistement du prévenu est définitif’ subsidiairement,
1 sila cour décidait d'admettre Ia rétractation, de constater que T"appel incident du parquet est toujours pendant ;
Considérant qu'il uppartient a fa cour d’appel de contréler Ia régularité du désistoment ot d’en
donner acte ; que tant qu’il n’a pas é16 donné aote du désistement, oclui-ci, itil interven dans les formes de la
déclaration dappel, fa cour d’appel reste suisie et qu'une rétractation du désistemcnt est possible ; que ta cour,
fen conséquence déclarera recevable l’appct principal de Nicolas ANTAKI contre les dispositions civiles ot
ppénales du jugement ainsi que 'appel incident du auuistéxe public 4 Tenconire de ce prevents;
‘Sura demande de sursis 4 statuer
‘Considérant que les conscils de Charles PASQUA et de Jean-Charles MARCHIANI sollicitent
Je sursis a statuce sur les appets formeés par cux contre le jugement déférg, dans Fattente de a fin de la procédure
en cours instruction sous référence P 100 789 60 14 aius cabinets des juges d’insicucion Philippe JOURDAN
‘et Yves MADRE contre X des chefs de « destruction, détoumement ou sousteaction d°un acte ou d'un titre ou
de tout autre objet par une personne dépositaire dc T'autorté publique ou chargée dune mission de service public
emis raison de ss fonctions, soit volontairement soit par négligence » =Quis indiquent avoir forwitement découvert au cours du procés devant le premier juge, lexistence d'un avis
rendu le 24 janvier 2002 par la Commission Consultative du Secret de la Défense Nationale sous le n°200201 et
publié au Journal Officiel du 12 mars 2002, qui démontrait qu’ fa suite d’unc demande de déctassification
Drésentée le 11 octobre 2001 par Ie jugs d'instruction COURROYE, le ministre de !intérieur avait saisi le 3
décembre 2001 la commission, laquelle avait
~ mis un avis défavorable ata dScassification de 9 documents datés de 1995
«rendu un avis favorable dla déclassification partielle d'une note de 2 pages réfercnoée CD/PN/ST a 10
dalde du 9 janvier 1998 et intitulée : « Libération le 12 décombre 1995 des 2 pilotes francais tombés en Bosnic
te 30 aout précédent », la dite déclassification ayant été Limitée a la 2°page tine « filiére MARCHANT » =
Quills appeticat que cet extrait de note déclassifiée n’ayant pas ét€ retrouvé dans le dossier d’instruction, Je
Procureur de la Republique, & la demande de la défense pendant audience, en avait sollicité la copie’ au
‘Ministére de lintérieur lequel avait adresséo att Parquet le 31 décembre 2008 accompagnée de la copie du
bordereau d’eavoi au juge d’ instruction COURROYE daté da 21 février 2002 ;
Que 'examen de ces documents, selon les défenseurs, a permis de découvrir que l'extait de la uote déclass
suthentifiait de maniére cortaine les déclarations constantes dc Charles PASQUA et Jean-Cluties MARCHIANI
ainsi que celles d’ Arcadi GAYDAMAK par voie de presse, sur leur participation dans les processus de hbération
des 2 pilotes frangais otages cn Bosnie ex 1995 ; que plainic contre X du chef de destruction ou détoamement ou
soustiuction de piece avait alors éte déposée ;
Considérant que les conscils soutiennem! que, dans sa décision, Je tribunal avait occulté
importance de 1a note de la DST disparue et refusé § Charles PASQUA Te droit & Ta manifestation de la vérté
sur les conditions suspectes de Ja disparition d'une note qui venait confirmer ses déclarations et contredire les
accusations portées contre lui;
Qu ainsi te dnonement de instruction cn cours était susceptible d’avoir une incidence direote et majcure sur le
ossior remis @ la cour, en patticulicr sur Ta reconnaissance de innocence de Charles PASQUA ct sur la
xgularité d'une procedure entachée, & tout le moins, de défaut d’impartialité en violation de dispositions de
Vamicle 6-1 de Ja Convention Européenne des Droits de I' Homme ;
Considéramt que les demandes de sursis & statuer ont été jointes am fond par la cour apris
détibere ;
Considérant qu'il y a lieu de rolever que la note on cause a été versée aux débats devant Ie
‘tribunal et qu'il a pu en dtro débatiw pendant plusicurs audiences ; que, de méme, ces pices demeurent aux
débats devant la cour et qu'il a pu ex ue débatwy a Ioisir par les pasties, dovant elle: que la décision sur
Péveotvelle culpabilité ou Pevemiuclle ianocence de Charles PASQUA et de Jean-Charles MARCHIANT est
inxdependanic des raisons qui pourralent cre etablies, par Tinstnuction cn cours, sur le processus ayant conduit &
som absence du dossier de Information, Ic juge d’instruction ayant par aélleurs sofenacllementaffirmé dans sa
éposition de témoin devant Je tribunal qu'il ne Pavait jamais regue :
Considérant en ontre qu'aucun élément sérieux n’a pu Sire établi ni soutemu, qui laisscrait
suspecter un défiut d'impartiahité du magisira instructeur au sens de l'article G1 de la Convention Europsenne.
dos Droits de I'Homme et de nature 4 poser sur la décision de la cour ;
Que dans ces conditions, les demandes de sursis a statucr doivent étre rojctées ;
Sur_la nullité de Vordonnance de renyoi tirge du défaut de qualité ot du défaut d'impartialité objective du
signataire
Considérant que les conscils de Picore-loscph FALCONE demandent @ la cour, avant (oute
défense au fond, de siatucr immédiatement pour, par infirmation du jugement, constater que Ia nomination de
Philippe COURROYE aux fonctious d’avocat général prés la cour d’appel de Versaifles par décret publié au
journal officict du 20 mars 2007 tui ont fait perdre toutes la naranties attaches 3 ses fonctions de juge du sidye et
ue dans ces conditions, lors de la signature de Pordonnance de reavoi devant le tribunal correctionnel fe § avril
2007, if nc bénéficiait pas de Vimpartialité objective exigée par Vaticle 6 de In Convention Buropéonne des