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EDITION CLASSIQUE A. DURAND & FILS DPDDOPDSDODDDOT CCE CeKEESEES Ne 9321 W. A. MOZART GEuvres complites pour Piano seul VOLUME I SONATES Révision par C. SAINT-SAENS *SECBLANCK PIANOS, MUBIOWE-SNSTHIMENTOS vi 213 Teur. M9375 — HABANA A, DURAND & FILS, Bditours. DURAND & 4, Place de la Madeleine Déposb selon les traitésinternationtux. Propreté pour tous pays, ‘Tous droits € exscution, de tradvetion, do reproduction et arrangements réservés Copyright hy Durand ot Cle 1915, | uSERTO DE BLANCK mM iOS, MUSICA E INSTRUMENTOS Teun MO7S Sm SHABARA 23 LF. Me - PREFACE msi 2 pour les oeuvres de Piano de Mozart a 5 vil Les avis sont souvent partagée quant & la fagon dintorpréter les notes @agrément, appoggiatures et autres, dans la musique ancienno;une certaine obscurité plane sur cette question. Pour co qui est de In musique do Mozart, on trouve un grand secours dans la méthodo de Violon de Mozart pare, source de renseignements dont la valeur ne saurait tro contestée Do nos jours, on respecte scrupuleusoment la note écrito; il non étalt pas de méme au tomps passé. Les oxé cutants prenaient do grandes libertés avec le toxto; los valeurs étaiont souvent altérées, los broderies générale mont admises; ce qui explique habitude constante des reprises, si fastidieuses aujourd’hui dans les Adagios,alors qwautrefois ell donnant carriére & leur fantaisio, aux caprices do lour imagination. D'apris les indications do Mozart pare, Vappoggiature doit prendre la moitié de In valour de la note qu'elle 3 principes, le passage du Concerto pour piano en tte 2 2 doit dtre exéeuts ainsi: ot ale reprise du motif: 0 second Passage doit stexécuter ainsi: Lappoggiature peut mim prolonger davantage Elle peut méme se prolonger jusqu’a rejetor la note principal au silence suivant: Dans la Sonate en R6 (N29) au début du premier morcean, on lit: ai: que Von traduira ain On voit a dow notes ultérieures et en altérer le rythme et méme la physionomie: peut sexéuter non , Cette figure SE ctemon alia FEFEA mas encore ans ERE en outre des interprétations qui et cette figure dérivent des exemples précédents pout encore revétir cette forme een pour Vexprimer avec plas de goit et plas de feu" dit Te texto. Dans les pidces lentes, “pour rendro V'exéoution plus gaie et plus brillante”,Vappoggiature admet des inter: prétations plus fantaisistes encore: 4, i Vappoggiature étendre son influence sur i 7 Enfin, comme én peut le voir dans co dernier exemple, 'appoggiature peut avoir un effet rétroactif; cet effet so fait sentir-surtout quand une note In préoéde par degré disjoint, soit en montant soit en descendant. On faisait alors un“ port do voix" entre la note précédente et appoggiature: 2 Nous donnons ces derniers exemples a titre de curiosité, sans engager aucunement les éxéoutants contempo- rains & entrer dans cette voie semée décueils. La régle fondamentale de V'appoggiature (1° exemple) souffre quelques exceptions, notamment dans les sériee de notes ascendantes ou descendantes, 'est ainsi que lo passage du 162% Air vari (5° Variation) freee == == ae dep dam iseateeanis BEE EY ans ect Dans la Sonate en Ut majeur N°10 on trouve ce paseag: il somblo bien dapré tiqus les dour formes SEHR ot PERF ot que te petite note dotve stro br On est étonné, dans la Sonate en La mineur . ne oso nen rns See rE a cls manisrer G ess 1 cottotaterprétation no fait aucun douto pour V'appoggiature du Sol diéze, il nen est pas de mime pour celle du Mi, auquel elle semble ater sa force. On remarquera qu'il n'y a pas @appoggiature au Mi do la troisiéme mesure; il n'y en a pas non cela que Vappoggiature ne doive pas tre exécutée d’aprés la réglo,ce qui rendrait iden- Dvaprés Ia régle, Pinterprétation doit atro: plus lorsque Ie théme reparait, plus tard a la basse: ‘mais on la retrouve quand lo théme reparait ala main droite, soit en La mineur, soit en Ut majeur. on ai- NP Faz 0 qui donnerait plus de force a la note Pg Vaffaiblit, mais d'un autre meralt & Vexécuter ainsl: principale, tandis que interprétatio: c6té, lorsque Ie théme ost ramené ainsi geese. et de cette fagon disgracieuse et In note longue préférable. ‘A propos de la question des appoggiatures et do la facon de les exécuter, on est ports & se demander la raison de cette mode, générale dans lancien temps, d'écrire la musique autrement qu'elle doit étre exéoutée. Los raisons qu’en donne Mozart pére dénotent des habitudes dexécution si différentes des nétres quelles raient difficiloment comprises. Co qui parait certain, cost que expression eppoggiature, aérivant au verb italien eppoggiare (appuyer), est Vindication dun accent. La note éerite en petit caractére se trouve done avoir pour Voreille une plus grande importance quo les autres, co qui constitue, si V'on peut diro,un paradoxe graphique. Lorsque Ia petite note procéde par degré disjoint elle doit étre bréve. Pour le Gruppettoil n'y & = ot quand te point d'obscurits Dinstinct, tout gee = ses mouvement est Te monde traduit la figure rapide pas: Quand le gruppetto il doit commencer par la note supérieure. fest placé sur la note (16° Air Varie, Variation V) Verte vit SASSER RE (Sonate Le Be Sao, se a SEES te wv La méme régle s'applique au Tril/e, qui doit toujours, sauf quelques exceptions faciles reconnaitre, commencer Cotte réglo n'est plus observée dans la musique actuelle. Elle Pétait encore par Chopin, et quand il voulait que Jo trille commengat par la note principale il l'indiquait par une petite note,qu'il faut bien se garder de prendre . te pour un redoublement. st ainsi que dans lo 17° Nocturne, oe passage Pieter Lo.nom Wo Chopin éveille Pidée du Tempo rubato. 11 ne Ya pourtant pas invonté: Mozart en usait beaucoup ans son exécution, comme on peut lo voir par ses lettres; {1 donne wnéme & co sujet Ia meilleure lecon. Laccompagne- ment, dit-il, olt garder une mesure tmperturbablo, alors qu'une grande liberté ost laisséo au chant.Ce n'est donc as, comme on Fentend trop souvent, une dislocation de la mesure, véritable caricature du Tempo rubato qui rest as a la portée do tout lo mondo, exigeant une parfaite indépendance des deux m On a Vhabitude, dans les éditions modern isons, @indiquer & chaque instant frgatoy molto legato, sempre legato. Rien do pareil nexiste dans les manuscrits et dans les éditions anciennes de la musique de Mozart; tout porte & croire, au contraire, que cette musique doit étre exécutée Iégérement, quo lee traits doivent produire un effet analogue & celui qu’on obtient sur le Violon en donnant un coup darchet chaque note, sans quitter Ia cordo; lorsque Mozart désirait lo /egatu, il Vindiquait. Au milieu du siéclo dernier, on voyait, encore des personnes agées dont le jeu, sur lo piano, était singuliérement sautillant, Liancien non fegafo, on s'exagérant, était devena un staccato, et cette exagération amena une réaction en sens contraire que Pon & Poussée trop loin, C'est Minverse de ce qui s'est passé pour le Violon, oi pour échapper a la lourdeur de archet toujours & la corde usité anciennement on a basé Vexécution sur le défaché; 1a musique ancienne exécutce d'aprés, cette méthode en ost complétoment dénaturée. Les pidces de Mozart datant de sa premiére jeunesse sont dépourvues de nuances; quelquefois un piano ow tun forte, et c'est tout. La raison de cette abstention est que ces pisces furent écrites pour le Clavecin, dont 1a sonorité ne pouvait étre modifige par la pression du doigt. Les Clavecins & deux claviers pouvalent faire alterner le Forte et lo Piano, mais los nuances proprement dites lour étaient inconnues. wae Au dix-huitiéme sidclo, on vivait plus tranquillement qu’aujour@hui, et Von navait pas,en musique, nos habi- tudes modernes de rapidité que Yon inflige souvent aux auvres anciennes, a leur grand détriment; il faut éviter, chez Mozart, cetto tendanco & presser les mouvements, malheureusement trop répandue. Son Presto répond & notre Allegro, son Allegro & notre Allegro moderato. Sos Adagios sont d'une extréme lenteur, comme indique Ja multiplicité des notes renfermées parfois dans un sen! tomps de la mesure. L’Andante nest pas trés lent. 11 était de régle, en ce temps-la, de ne mettre le pouce sur les touches noires que dans le cas dabsolue eeossité. Cette méthode de doigté donne & la main une grande tranquillité, précieuse pour Texécution de la musique ancienne qui demando dans les traits une égalité parfaite. Les premiors pianos étaient loin avoir Ia sonorité puissante des grands instruments modernes.Ea conséquence {i no faut pas toujours prendre les forte de Mozart av piod de la lettre; ils sont souvent l'équivalent de notre mexv.forte On ne trouvera pas, dans In présente édition, certaines piéces attribuées pendant longtemps & Mozart et re- cconmues apocryphes. ©. SAINT-SABNS PREFACE to Mozart's works for the Piano Opinions are often at variance as to the method of rendering the grace-notes, tho appoggiatura and other. embel- lishments in old music: and very little light has been thrown on the subject. However for Mozart's music great help is found in the treatise for the Violin by the elder Mozart, and this source of information is of incontestable value Nowadays the noto is scrupulously played as written, but it was not so in the past, Performers allowed themsel- ‘vos much license with the original toxt; the value of the principal notes was often altered, and embellishments al lowed, which explains the constant habit of repeating passages now so tedious in the Adagios.In olden days it was ‘8 sourco of diversion and allowed the exponent to give rein to his fancy and imagination. According to the elder Mozart, the appoggiatura takes half the time-value of the note it precedes: 3 b> But it is longer when it precedes a dotted note. Accordingly the passage in Mozart's Concerte for the piano in D minor. Bue & ihe rt esate: Seg Inthe third bar of the Adagio of the Sonata in F (N212) one finds: - and when the motit is repeated: ‘The apposgiatura can be of even longer duration: this second passage should be rendered thus: It can even be so lengthened that the principal note takes| some of the time-valuo of the rest which follow: In the Sonata in D(N? 9) at the beginning of the first passage it is written. > ioe and should be played thus: ‘The appoggiatura sometimes influences the notes which precede it,thereby altering the rythm and even the character: = canbe played thas SEES FEBS give mre taste and animation acting Wo tox, the appoggiatura is allowed even more freedom, so that the rendering may be gayer and more In slow passage brillant: 4 3 — In short, as shown in the preceeding example, the appoggiatura can have a retroactive effect: this effect is cspe- clally felt when the appoggiatura is not a dircet passing from the auxiliary note to th principal one,either in ascending or descending. This produces a “gliding” effect between the appozgiatura and the preceeding note. Wo have given these last examples out of curiosity, without in any way suggesting that contemporary players shall embark on this road full of difficulties. un ‘The fundamental rule of the appoggiatura (1*'oxample) is subject to a fow exceptions, particularly in a succession of ascending and descending notes, and the passage in the 1618 Varied Airs (B'® Variation). In the Sonata in € major N° 10 this passage occurs: consequently it follows that the appoggiatura cannot rendered according to the rule which would make the two forms alike ee and ee and tho small noto must bo short. In tho Sonata in A minor (N? 8) one is surprised to find the very vivacious theme written in this way. According to the rule tt should be played thus eS however if this rendering Js unquestionable for the appoggiatura of G $, tho same cannot bo said for the E, which it seems to deprive of em- phasis. One notices that there is no appoggiatura on the E in the third bar, nor later when tho thome reappears Dut it is found when the theme is repeated in the right hand, both in A minor and C major. One wonld prefer it as it would give more emphasis to the is 1 principal nove, whereas If played: it is woakonod, still on the other hand, the short note seems in the bass: rendered thu when the theme is revived again taus: awkward and the long note preferable. With regard to the appoggiatura and the rendering of it, one wonders at this fashion, so gencral in olden days, of writing music differently to the way it was meant to be rendered. The rules laid down by the elder Mozart show such a difference of rendering from ours, that they are difficult for us to understand. One thing seems certain, that the word “appoggiatura, derived from tho italian verb “ appoggiature (to lean upon) indicates emphasis. The note written in small type seems to have more importance for the ear than the others, which contitues, if one may fo exprom i grape parson. : then th tall note proce the pracy a thin way ERERETEES mun be stat For tho Grappete there aot so go eee n__, and when the such efits. loatinctvely one QEEESSSEES wy PPELPER ET movement ix Fenders the folowing. wan 3 ‘When the Gruppetto is a. the turn begins on the higher note geese a # pe tetaet placed above the note = (16 Varied Air, Variation V) Variation VIII == f (Sonata in A minor,

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