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A Besancon, rapprocher l'agriculture et la ville geen sien 1» 2005, une association, 'Afip Bourgogne Franche-Comté, entrainait la Communauté d'agglomération du Grand Besancon, la Chambre d‘agricuture du Doubs et le Centre de formation professionnelle agricole de Chateaufarine dans une aventure européenne. Le projet Soidartés agricole et urbaine pour des gains économiques, environnementaux et en termes d'emploi (Sauge) avait pour objectt de favoriser la diversification et 'adaptation des activité agricoles en contexte pérutbain, de rlier la demande locale et lore de produits agrcoles, de développer la formation, insertion et 'emploi dans les activités agricoles et de rapprocher les dit ‘rents acteurs de I'urbain, du périurbain et de Vagrculture Dix ans aprés, Initiative bisontine alaissé des marques sur le tenitoire, avec le lan cement et le développement de marchés de producteurs ou d'Associations pour le maintien d'une agriculture paysanne. Elle a aussi permis d‘nstaurer une habitude de dialogue entre élus,technicens, professionnels agricole, association... favorisant d'autres actions, comme la création d'un espace-test agricole, et esquissant la mise en place d'un systme agricole et alimentaire plus teritoralisé La diversification des act vités agricoles reste néanmoins timide dans cette région dominée par I’élevage latier oi le nombre d'exploitations continue de diminuet Dans fe méme temps, le tertitoire de la communauté d‘agglomération est marqué par la présence de nombreux espaces « verts » et de jardins (ouvrers jadi, familiaux aujourd'hui, trés présents au cazur méme de la ville de Besancon. Certains de ces espaces naturels et agricoles sont aujourd’hui concernés par des projets de rénovation urbaine, mettant en tension les politiques en matiére d'environnement et d’aménage- ment. Les questions soulevées dans ce dossier nous aménent, au-dela de l'exemple du Grand Besancon, 8 nous interroger sur la place et le réle de agriculture dans les tertitoires urbanisés. STE OL lly a une dizaine d’années, le projet Sauge a initié une dynamique autour de l’agriculture et de I’alimentation dans le Grand Besancon. Elle perdure aujourd'hui encore. Sauge, la graine fa sauge est certes une plante aro- | tiels dans chaque structure rassembley, | mais c'est compiqué de savoir si est diec- matique qui soigne. Mais, dans la convaincre... autant d'éléments indis- tement en lin ave le projet ou si cela rléve ‘Communauté d‘agalomération du | pensables au lancement de Sauge. Le de "ambiance générale" » Si le dévelop- Grand Besancon (CAGB), pour les ini- projet aura aussi montré ce que 'Europe | pement des marchés de producteurs tiés, Cest aussi Vacronyme du projet | pouvait apporter en termes de finance- qui continue aujourd'hui, est indéniable- Solidarités agricole et urbaine pour des | ments, en lien avec\‘agriculture dans les ment « un produit Sauge », il reste par gains économiques, environnementaux teritores, & une époque ol ces possibi- exemple compliqué de prendre la me- aten termes d'emploi... Initié en 2005, _lités étaient peu explotées. Pour Colette sure des lens créés entre les citoyens et ila &1€ porté par la CAGB, la Chambre | Chagnot, parte prenante pour le CFPPA, les producteus. La signature, en 2010, agriculture du Doubs, le Centre de for- | «le projet a pris de 'ampleur& partir du mo mation professionnelle agricole (CFPPA) ment ou ily @ eu un intérét des politiques. de Chateaufarine et 'Afip Bourgogne: Au-aeé de l vile et de laggionération, eV“ PARLER DE CIRCUITS Franche-Comté, 8 V'origine du partena- département etl Région ont commencé ase Y GOURTS ET DE BIO C'EST Fiat. Pendant trois ans, ses animateurs et | questionne et frente réflexion tations " partenaires ont proposé des formations | sesontfaées autour de Sauge alos quay ' MAINTENANT TRES GOmMult «de 'idée au projet » d’installation et de début on se demandait bien od on allat... » ‘MAIS iL ¥ A DIN ANS GA HE diversification agricoles, accompagné des Lembauche, d'abord pour dix mois, par ‘t projets enue agcalteursetassodtions, | la CAGB, de Cécie Pgeicl comme ant EVAIT PAS DU TOUT!» communes ou consommateurs (marchés, matric, a consolidé le projet. «ily 2 eu livrisons de paniers fermiers.... Des des réunions os étaient aussi présents des de la charte de Iagricuture de 'agglo actions (organisation de randonnées de gens intéressés par les questions agricles et mération bisontine et la ciéation d'une ferme en ferme...) ont favorisé une meil--__aimentares mais qui étaient pas du mileu pépiniere d'actvités maraichéres (ct. pV) leure connaissance entre agriculteurs et agricole et des institutions, se remémore _s‘nscrivent dans les suites du projet qui, habitants. Diautres (stages d‘évaluation Jean-Pierre Cazaux, aujourd'hui adminis- au cours du temps est istitutionnalisé en milieu de travail...) ont valorisé le réle _trateur de Terre de liens. ils ont eu envie Au niveau de la chambre interdéparte que peut jouer V'agricuture en matidre de fare des choses ensemble que ls présence mentale agriculture Doubs-Terrtoire insertion professionnelle. Entre 2005 et d'un “chef dorchestre” [Cécile Pigarial], de Belfor, ls orientations n'ont pas ra 2008, Sauge aura été financé & hauteur qui agisit avec beaucoup de diction et dicalement change. Mais, dans un tet dde 720000 euros, apportés a 50% par deffcct,arendues possibles. » toire qui reste dominé par la production le Fonds social européen’, le reste prove- de lait & Comté (aujourd'hui payé une nant essentellement du consel régional, OU CONGRET A LMPALPABLE fois et demie plus que le lait conven- des fonds Vivea et de autofinancement Se demander ce que le projet Sauge 2 tionnel), idée de diversification fait son des quatre partenaires, apporté au territoire, par rapport & un chemin et son importance est affichée ‘mouvement social » plus global d'in- dans le projet agricole du département FAIRE MONTER LA mavONNAISE térét pour une alimentation locale de du Doubs (ol 'on ne recense que 40 ha «Si aujourdhui personne necontestecepro- qualité, c'est se poser la question de de cultures légumiares, conte 400 dans jet, au départ i a falu convaincre es coll- son évaluation... « A fa fin du projet, en le Jura voisn...). « Dans Sauge, parle bias ‘gues de lagglomération de son intérét, se 2008 i a été facile de dre ce que nous av-_ les circuits courts, des éus et des citoyens ‘ouvient Francoise Presse, élue EELV de ons fat, les actions, mais 6aluer leurs im- _urbains sont venus intrroge le monde agr- Besancon et vice-présidente de la CAGB pacts est une autre affaire,explique Cécile cole sur ses pratiqus, et aussi quelque part fen charge du développement durable Piganiol dont le poste a été pérennisé sur son identité, analyse Jean-Francois fet de la transition énergétique. Porler | et qui est aujourd'hui chargée de mis- Dugourd, ancien administrateur Afip. Les de ccuits cours et de bo Cest maintenant sion au service environnement de la lus ruaux, trop proches des exploitation, ‘tes commun mais ily 2 di ans c@ ne était CAGB. De maniée évidente, Vagrcuture ne se sraient jamais permis ca! Avourd hu, pas du tout!» Repérer des alliés poten- est deveru un “sujet” pour agglomeration JA le syndicat Jeunes agriculteus] et la Deu ne oS TT ‘#.8aChambre reprennent plein de choses 8 leur compte : is parent de paysans,organisent des. "Cafés instalaton”...» Les choses éyoluent donc, mais de nombreuses pro- blématiques comme la maftise fonciére et la mise en cohérence des politiques publiques (cf, pVIVID, restent d'actualité pour pérenniser le développement de productions locales de qualité sur le ter Fitoire de 'agglomération et en dehors 8 échelle nationale, 25% des exploit tions seront & transmettre dans les cing ‘ans qui viennent, la question de leur de venir est donc 8 traiter maintenant H Appel projets Equa pour ute cone 2s dsrinnatns et nega dans la sph data Besancon, une ville-campagne u ceeur du terttote de la commu nauté d'agglomération, Besancon compte encore quelques explo tations agricole. La transition est pro agressive entre, au centre, un tissu urbain parsemé de prs, jardins et vergers et, en periphére, une campagne quia su bir et installer des jeunes couples. La ville, née dans une bouce du Doubs, s'est étalée du nord-est au sud-ouest, le long d'une cein- ture de colines boisées & Fouest. A est, le bord du Premier plateau, contrefort cu massif du Jura, ferme le paysage derrére la ctadlle etannonce les teres du Comté, premire Appelation dorgine protégée de France Sur la Communauté d'aggloméation du Grand Besancon (CAGB), a surface agr cole utile a baissé de 16% entre 1976 et 2000, avant de se stabiliser autour de 112800 hectares (ha) en 2010". De 2000 4 2010, le nombre de vaches lates et autres bovins diélevage est resté stable Les prairies occupent toujours prés des deux tiers des surfaces et de palitsateies de transforma tion ate se sont maintenus sur le tentoire. En revanche, les surfaces dédiées aux cultures. Kegumiéres ont été divisées par deux (de 24 8 12 hal. Lesinstallations wont pas? compensé anét de petites fermes maraichéres encore présentes en 2000, dans la vile ou & proximité, Sur la communauté

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