LVOPINION DES DEPUTES DE LA LOIRE ET DU RHONE
L’A 45 LYON-SAINT-ETIENNE CONDAMNEE
A REJOINDRE LE CIMETIERE DES GRANDS
PROJETS ? LA POSITION DES DEPUTES
RHODANIENS ET LIGERIENS
(aes
LUAAS pourait raversr ainsi le pays remartas
Parmi les anciens députés du Rhone non
réélisen jun 2017, plusieurs étaient farou-
cement opposés la ralisation de AAS
instar de Christophe Guilloteau,député
LR de Ia 108me circonscription et prési
ent du conseil dpartemental du Rone
et de Georges Fenech, député LR de la
ame cireonscription. Ils pouvaient
compter sur la solidarté de la sSnatrice
LLR du Rhdne Catherine Di Foleo et de
nombreux autres hus locaux dee dépar-
tement éont par exemple le maire LR de
Momant Renaud Pieffer, vie-président
Gu conse départemental ou encore celui
de Vaugneray, Daniel Jalen, tous proches
de I'association ALCALY présidée par
Bernard Servanin, adjoint au maire de
Messimy (une des principales autres
associations d’opposants étant la Sauve-
garde des Coteaux du Lyonnais). I faut
dire que ’ex-conseil général du Rhéne,
sous la présidence de Michel Mercier, n'a
jamais été favorable 1'A4S, l'ancien
sénateur cenristes'y opposant tant pour
ddesraisonsfinancires que d'aménagement
du tentitoire. Une question sur laquelle
le rejoignaient la plupart des conseillers
généraux, de droite comme de gauche et,
parm tant d'autres, le président du groupe
socialiste et président du SYTRAL,
Bernard Rivalta, Aujourd’hui le sfnateur
LR Frangois-Nodl Buffet est plurdt ouvert
sur la question de 1'A45 mais pose celle
de Varrivée sur Lyon et de sa métropole
cet done aussi celle de la nécessité de réa-
liser certains aménagements (trongon ouest
du périphérique, anneau des sciences).
Cette position est d’silleurs grosso moxio
celle plus ou moins officielle de 'exécutif
de la Métropole de Lyon oi on Iaisse
centendre que AAS est envisageable (mais
ssans la co-financer) si est dans le meme
temps réglé le probleme de son arrive
et de sa connexion au réseau routier-
autoroutier métropolitain lyonnais,
Coté députés de la Loire élus en 2012,
seul le socialistestéphanois Régis Juanico
6tait ouvertement défavorable A1°A45,
In différence de son collégue PS d’alors,
Prospective & Territoires
Jean-Louis Gagnaire et des LR Dino
(Ciniéri, Paul Salen et Yves Nicolin. L'UDI
Frangois Rochebloine était ees derniers
temps plutit modérément favorable A cet
‘nouvelle liaison mais sans trop le dire.
‘Chez les sénateurs ligériens, lus ou rélus,
Bernard Bonne (LR) qui vient de quitter
1a présidence du conseil départemental
est un partisan actif du projet autoroutier
alors que son collegue sénateur LR
Bemard Fournier est beaucoup plus pru-
dent et discret sur le sujet, pour ne pas
dire sileneieux, Lex-sénateur maire PS de
Saint-Etienne Maurice Vincent est en
revanche clairement partisan de 1'A4S.
Tel n'est pas le cas du nouveau sénateut
PS Jean-Claude Tissot qui a bataillé au
sein de V'assemblée départementale contre
n montage financier et qui continue de
s'y opposer. Une position qui est égale.
ment celle de la sénattice PCF Cécile
Cukierman qui dénonce la trop grande
participation des collectivités terrtoriales
cet celle insuffisante du futur concession-
naire. Elle arécemment souhaité que soientrecherches des «alternatives vermeuses>
cen précisant: « Privilégions @ cette poli-
tique d“tout voiture” le développement
"un transport public quotiien et de proxi-
mitéa image d'un réseau TER ». Dans
cce département de Ia Loire od l'un des
€lus et opposants historiques &1"AdS est
ancien maire DVG de La Talauditre et
ancien vice président de Saint-Etienne
Métropole Pascal Garrido, le tout nouveau
président du conseil départemental
Georges Ziegler, adjoint UDI au maire de
Saint-Etienne, compte pari les partisans
de la nouvelle autoroute.
Le mereredi 11 octobre plusieurs és ont
rencontré Ia ministre chargé des tans-
ports Elisabeth Bome.A issue de cette
rencontre Christophe Guillotea a redit
son opposition a projet atoroutier, ane
«postion invariable du Département du
Rhine qui ne prtcipera pas au finance-
ment de Vantoroute A45 », une autoroute
«qui ne serait qu'un « doubloa » qui plus
est « payante et poluante», les exploita-
tions des agriculteurs du Rhine n’ stant
selon iq’ une «variabledajustement >
Son de cloche ts diffrent dans le com-
rmuniqué cosigné par le président de
Saint-Etienne Métropole Gaél Periau,
Je président sortant du conseil dar
mental dela Loire Bernard Bonne et le
dputé Dino Cinigi, en oceurrence en
tant que consiller spécial de Laurent
Wanquiez la Région, Pour cux,en aban-
donnant ce projet «le gouernement por
terait immense responsabilité d'emp
cher tout développement dans nos err-
toires, sans compter celled reniement de
la parole donnée ». Un propos appuyé le
sme jour dans Ia presse parle président
di consel régional d"Auvergne-Rhéne-
Alpes, La semaine précédente ‘tent es
nilieux conomigues et consulates (CCT
de xégion, CCI métropolitaine, Chambres
des metiers et de Varisanat, MEDEF.
CPME, BTP, UIMM, UIC, FNTR,ENTY,
TLR, FCD) qui s*étaient une nouvelle fois
robilsés lors une conférence de presse
organisée le 2 octobre & la CCT Lyon
Méropole Saint-Etienne Roanne autour
cla président de la chambre metropolitine
Emmanuel Imberton
Phos 42 @ 8 -ocroone-aeceusn: 2017
soe Vc Teas os a -@0)
L’OPINION DES DEPUTES DE LA LOIRE ET DU RHONE
Nous avons done interpalé courant sep-
tembre les vingt députés du Rhine et dela
Loire élus en juin demier en leur posant
Ja question-problématique suivante
Des incertitudes sur le calendrervoire
stra réalsation puree simple de PadS
Lyon-Saint-Etienne continuent de planer,
Bres-vouspleinement favorable ice pro
jet infrastructure autoroutiére qui vise
@ amélirer es laizons enre les deux
métropoles, liaisons aujourd'hui trés dif-
fies et dangrences?Pense-vos, sans
Teremetre en question, que certains amé-
nagements du projet sont nécessaires ?
Par ailleurs, en considéran Tes mémes
flux (voyageurs et fret) comment réagis-
sec-rous & Pémergence de projets que
certains voudraient alternatifs (Hyper-
{oop ow aires modes de transport inno-
vanis en voie d’expérimentation) ?
Treize des vingt députés concernés nous
ont répondu. Les députés LR du Rhéne
Bernard Perrut et Patrice Verchére n’ont
pas Soubaité s'exprimer sur ce sujet tout
ccomime cing députés LREM dont Nathalie
Sarl, 6lue de la Seme cireonseription de
Ja Loire, celle du Roannais, qui s'est décla-
rée favorable au projet d’A 45. Une posi-
tion qui est loin d’@ure partagée par tous,
ses collegues LREM, en Poceurrence fort
Aivisés tout comme chez les Républicains,
qu'il s‘agisse de parlementaires ou d’élus
Jocavx. Au final, sur es treize ASputés nous
ayant répondu, ris sont franchement favo-
rubles 41°45, deux en envisagent &ven-
tuellement la possbilité et les huit autres
S'y opposent mais a des degrés divers
allant d'une diplomatique volonté de poser
autrement la question des liaisons entre
Lyon et Saint-Etienne 2 un refus eatégo-
rique et sans appel ll DN
LES DEPUTE.E.S LREM DE LYON
ANNE BRUGNERA (69-IV)
lO) =]=ia Umea
AFFERIERE (69-1!)
THOMAS RUDIGOZ (69-1)
JEAN-LOUIS TOURAINE (69-II!)
2 Jler-Lafrie, Joan
LES PARLEMENTAIRES ET L’A45
L’OPINION DES DEPUTES DE LA LOIRE ET DU RHONE
Pet ee ctr ots
Sey cay
Métropole et du pole métropolitain,
La position des élus Lyonnais, de la
communauté urbaine de Lyon devenue
Métropole de Lyon, a toujours été la
_méme sur ce dossier. Ceux d'entre nous
ui sont élu.e.s métropolitains se sont
gia exprimés sur ce sujet
‘On nous dit que la part globale des col
lectivités s’éleverat a prés de 400 ME,
et autant pour l’Etat, soit 800 ME de
fonds publics consacrés 3 ce projet an-
snoncé 3 1.2 Milliard d’euros. I1s'agit de
beaucoup d'argent public pour un projet
qui est loin de faire l'unanimité, En une
période oi Pefficience de la dépense
publique doit étre constamment recher-
chée, oi Etat comme collectivités doi-
vent réduire la dépense, il nous semble
qu'il nous faut chercher les solutions les
plus économes possibles.
Ltamélioration de la connexion entre
Lyon et Saint-Etienne est un besoin rl
pour les habitants et I'activité éeono-
‘mique. Gagner en temps de trajet, en
contort, limiter les boushons et a
liorer la sécurité des trajets sont néces
sales pour les « commuters», Tes acteurs
Economiques comme pour les autres
Voyageurs. Néanmoins lest tout aussi
clair que ce projet d°AdS ne présente
pas les conditions satisfaisantes ’ar-
rivée dans Pagglomération Lyonnaise,
surl'A4S0, 4 Brignais, aux sept
et pour les communes de Saint-Genis
Laval, de Pierre-Bénite ou encore
4 Irigny. En effet, ce n'est pas en ajou-
tant 50% de trafic supplémentaire an
trafic actuel que les usagers vont gagner
en temps de parcours, au contraite, les
bouchons atuels ne vont faire que s'al-
Jonger et personne n'y gagnera au fond,
ni les habitants ni les entreprises
transport multimodal et done
Faire converger I"A4S & Brignais repré-
senferait un vértable retour en arrigre dans
notre traitement des flux routiers. Cette
hypothse ne peut pas éire envisagée au
lendemain de obtention du déclassement
de P’A6/A7 en ceur de ville. Transformer
un axe autoroutier en boulevard urbain est
tune avaneée consicérable dans ’évolution
de notre rapport i la mobilité. Nous ne
pouvons plus envisager qu’aboutisse une
2x3 voies sux portes de nos villes.
Ces autoroutes qui arrivent en ville et qui
la traversent de part en part correspondent
une vision datée des années 60-70 qui
ne correspond plus & notre conception de
Paménagement urbain du XXIeme sige.
Test temps de changer de modele et de
développer un systbme de transport multi-
modal. Cela nécessite d’avoir une vision
tlobale des infrastructures & échelle de
la Métropole de Lyon et & l'échelle du
Pole Métropolitain
Les grands principes de notre projet global
pour les transports sont les suivants =
Tout Cabord, éearter du cour de la
Métropole de Lyon les trafies de transit
‘quire font que la traverser sans s'y ater.
‘Crest le sens des études qui sont actuelle
ment menées par "Etat sur le grand
ccontournement autoroutier de Lyon,
Ensuite améliorer les mobilitésinternes
de nos territoires, Pour la Métropole de
Lyon, en houelant le périphérique Lyon-
nais grice au projet « Anneau Des
Sciences », projet qui se veut multimodal,
avec le développement de nouvelles lignes
de transports en commun, la création de
pares relais et linterconnexion avec le
réseau ferré urbain et interurbain,
Penne nts
eee
Enfin, favoriser la multi-modalité, c'est
a-dire développer tous les modes de
déplacements sans les opposer les uns
‘aux autres, Au contraire, nous devons les
combiner entre eux au mieux, grace &
‘une bonne inter-modalité.
Cela nécessite un développement massif
‘du réseau de transports en commun com
me nous le faisons & Lyon avec le Sytral
depuis 2001, sur le métro, le tramway,
le trolleybus et les parkings-relais.
Cela nécessite aussi que la Région en
fasse de méme s'agissant du réseau
ferroviaire interurbain, en particulier
sure réseau « TER », et en particulier
entre Lyon et Saint-Etienne.
Cola nécessite de dé-saturer le Noeud
Ferroviaire Lyonnais, avee la perspective
un débat public fin 2018.
Cela passe également par ke développe-
ment de notre aéroport.
Lrattachement des seteurs 6eonomiques:
a I'A4S est comprehensible et il faut
Ventendre, C’est & leur motivation, &
‘ce qui leur fait soutenir cette idée qu'il
faut répondte. I faut amétioner la con-
nexion entre Lyon et Saint Etienne,
par la route comme pat le train
Aver ce projet d’A45, ne répétons pas
les mémes erreurs que celles commises
parle passé : déployons un projet global
incluant tous les modes de dplacement,
un projet global et durable I
Prospective & Terres
8 ocroentatcemmat 2017@ Pace 43sce
peer eee
Petts sees ses
Voila plus de 40 ans que les stéphanois
cet les Iyonnais constatent que la liaison
routigre entre leurs deux vlles est malai-
sée, saturée et dangereuse. Une solution
pour pallier ce probleme passe par la
construction d'une nouvelle autoroute.
Apres de trés nombreuses études, 1'A45
cst déclarée d’utlité publique en 2008
et, en juin 2017, le Conseil Etat rend
un avis favorable au projet de contrat de
concession. Compte tenu des moyens
actuels des finances publiques, le cot de
cet équipement sera en effet partagé par
le concessionnaire et la puissance pub-
lique ; ce sont les usagers plus que les
contribuables qui le financeront
CCertains aujourd’hui font planer le doute
sur le calendhrier -voire sur la réalisation
ppure ct simple -de eet équipement, Pro-
fitant de la tenue des Btats généraux de
Ja mobilité durable et arguant du fait
«qu'une des thématiques de cette consul-
{ation a pour objet la transition énergé-
tique et la santé publique, les opposants
A cet 6quipement - qui sont souvent ses
possiblesriverains~ demandent que soit
nouveau reportée 1a mise en oeuvre
«un chantier pourtant décidé.
Outre argument recevable de la pro-
tection des terres agricoles, apparition
dans le débat des nouveaux modes de
transports rapides serait selon les détrac-
teurs de 1'A45 une bonne raison de
reprendre les études 8 2610
Je necrois pas qu'il soit séreux dagiter
des hypotheses de modes de transport
cexpérimentaux pour retarder encore laa
lisation de cette autoroute. Soyonssérieux,
Saint-Etienne n'est pas Los Angeles et
T'hyperloop ne verra jamais le jour dans
le pays de Jarez.! Ceux qui demandent
encore des études, encore des analyses,
encore des concertations ne cherchenten
fait qu’a gagner encore des décennies de
tergiversations. Les eonséquences d'un
énigme retard A ouverture de I'A4S
seraient sans doute marginales pour 'ag-
slomération lyonnaise qui bénéficie pour
son développement économique & plein de
Teffet métropoe. Ele seaient en revan-
che catastrophiques pour Saint-Etienne
et pour la Loire, pour qui un accés str et
rapide 2 agglomeration lyonnaiseest vita.
Laprise en compte des extenalités néga-
tives d'une autoroute est bien 6videmment
indispensable, mais la reconnaissance de
ses conséquences positives sur le déve-
Joppement économique dune région est
‘ssi le signe d'une solidarité entre terr-
toires bien comprise
Si le gouvemement & raison de se poser
Ta question de Ia programmation dans le
temps de la réalisation de plusieurs projets
de grandes infrastructures, il ne faut pas
{que cette orientation stratégique conduise
2 Tarremise en cause de'A4S dont Ie finan-
‘cement global est acquis et la participation
de Etat bien moindre que celle de projets
qui sont actuellement mis en cause I
BLANDINE
BROCARD
(LREM 69-V)
Pa ee en ce
Poe eee es ete
nr acer
Cee reer
faucra de toutes les fagons innover a
Ces tee ace eta
ees ere ee oe
eorart
‘Toutd’abord, il convient de préciser que
ce projet ne conceme pas directement
le territoire de notre circonseription. 1
touche en priorité es 108me et Iéme
circonscriptions. Néanmoins,ce projet
mpacte nécessairement les autres ter-
ritoires limitrophes et plusieurs points
peuvent Sire soulevés i ce sujet.
En premier lieu, force est naturellement
deconstater que axe Lyon-Saint-Btienne
est vstuste et bien souvent saturé. Cepen-
‘ant, Pheure ot Ie Gouvernement est
cen train de préciser les grands investis-
sements qui seront réalisés sur Ie quin-
‘quennat, il convient de déterminer les
omaines dans Tesquels les: dépenses
devront étre effectuées en priorité, afin
de ne pas proceéder 2 un « saupoudrage >
qui n'est, au final, satisfaisant pour
personne : une véritable « pause » en
matire de lancement de grandes infra-
structures apparait aujourd'hui comme
nécessat
LES PARLEMENTAIRES ET L’A45
VOPINION DES DEPUTES DE LA LOIRE ET DU RHONE
De ft, a situation économique de notre
pays eta volonté de redreser enfin les
finances publiques imposent des ari-
trages budgstaires, Ex pour que ces arbi-
trages pissent tre rendu, semble par
ticultrementnéessaire que de nouvelles
tudes soient menées tant sur limpact
économique qu’éeologque de e projet,
projet qui serait fnaneé aux deux tiers
parla collectvté. En cfc, appelons que
les tudes sur lesquelles se base le projet
sctuel ont été menées il ya plus de dix
ans. Des fos, cela ne permet, aujour-