G7 - Rapport Final (FR)

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AUCUNE FILLE NE DOIT ÊTRE LAISSÉE POUR COMPTE

Explication du financement par les pays du G7 pour l’éducation des filles en situations
de crise

SOMMAIRE (une version détaillée du rapport est disponible en anglais)


Sommet du G7 – encourager l’action pour l’éducation des filles
Le Sommet du G7 à Charlevoix, au Québec, est un moment critique pour attirer l’attention des acteurs
politiques et mobiliser les ressources financières en vue de répondre à un besoin urgent et très présent :
l’éducation des filles les plus exclues vivant dans des situations de crise. Le premier ministre Justin
Trudeau, qui assure la présidence du Sommet du G7 cette année, s’est déjà engagé à promouvoir l'égalité
entre les genres et à autonomiser les femmes et les filles. Il s’agit d’une occasion sans précédent pour le
Canada de faire avancer son programme féministe en investissant dans les filles les plus vulnérables de
la planète. En même temps, investir dans l’éducation des filles en situations de crise contribuera à
promouvoir l’égalité entre les genres, la paix et la sécurité, à rejeter l’extrémisme et à façonner un avenir
plus prospère pour tous.

Une déclaration lors du Sommet du G7 soulignant l’importance de l’éducation et de l’autonomisation des


filles dans des situations de crise, appuyée par de solides engagements financiers, permettra de s’attaquer
à l’enjeu le plus négligé de nos jours, mais qui est pourtant d’une importance cruciale. Plus de
30 partenaires canadiens et mondiaux ont demandé au Canada de faire de cet enjeu une question de
premier plan lors du Sommet du G7 de 2018. Le premier ministre a répondu à cet appel et s’est
publiquement engagé à prioriser l’éducation des filles en situations de crise et à investir dans celle-ci afin
de laisser un héritage durable lors du Sommet du G7 en 2018.

PRINCIPALES RECOMMANDATIONS

À l’heure actuelle, le Canada ne


Afin de transformer les Sur le montant de
consacre que 7 % de son
engagements politiques en l’investissement total de
budget d’aide au
retombées réelles sur le terrain, 1,3 milliard de dollars demandé
développement officielle à
les pays devraient, lors du lors du Sommet du G7, le
l’éducation. Une augmentation
Sommet du G7 de 2018, Canada est appelé à verser une
de 500 millions de dollars
réaliser un investissement contribution de 500 millions de
canadiens au titre de cet
catalyseur en injectant une dollars canadiens pour répondre
investissement démonterait la
somme supplémentaire de 1,3 aux besoins en ressources des
vigueur de l’économie du
milliard de dollars au cours des initiatives visant à éliminer les
Canada et mettrait le pays sur la
trois prochaines années afin de obstacles sexospécifiques
bonne voie pour son objectif, qui
venir en aide à 3,7 millions empêchant les filles d’avoir
consiste à affecter 15 % du total
d’enfants en situations de crise accès à une éducation de
de l’aide au développement
de plus par année. qualité.
officielle à l’éducation.

ANNEXE – FINANCER L’ÉDUCATION EN SITUATIONS DE CRISE


Le financement requis pour soutenir l’accès à l’éducation pendant trois ans représente un montant annuel
de 113 $ par enfant, soit 1,3 milliard de dollars américains.

L’analyse des coûts utilisée pour ce calcul est tirée du document de travail de l’Overseas Development
Institute (ODI) publié en 2016 intitulé A Common Platform for Education in Emergencies and Protracted
Crises. Les données proviennent d’une analyse du partage équitable entre les pays du G7 des objectifs de
financement du fonds Education Cannot Wait (ECW), qui a été effectuée en fonction des données sur le
RNB de 2014. Cette analyse est fondée sur les années 3, 4 et 5 des objectifs de mobilisation des
ressources du fonds ECW.

Principales hypothèses utilisées pour ce calcul :

a) Bien que les filles doivent faire face à des obstacles spécifiques les empêchant d’avoir accès à une
éducation dans des situations de crise, toute augmentation du financement en matière d’éducation en
situations de crise par les pays du G7 en fonction des données susmentionnées bénéficierait tant aux
filles qu’aux garçons.
b) Nous demandons l’accès à une éducation favorisant les progrès sur le plan de l’égalité des sexes,
tant pour les filles que pour les garçons, non seulement pour favoriser l’autonomisation des filles, mais
pour apprendre aux garçons à se comporter différemment avec les filles et les femmes dans leur vie.
c) Nous avons pris en compte le fait que le coût par enfant est fondé sur des ressources standards en
matière d’éducation communément utilisées en situations d’urgence, mais que ces ressources varient
considérablement selon le pays et le contexte.
d) Étant donné que le coût total de l’éducation dans les pays touchés s’établit en moyenne à 156 $ par
enfant et que chaque pays doit verser une contribution moyenne de 43 $ par enfant à même ses
ressources internes, il reste un écart de 113 $ par enfant à combler.
e) Un « prix de crise », qui correspond à des coûts supplémentaires de 20 % à 40 %, doit être pris en
considération pour les impératifs financiers liés, entre autres, à la logistique, à la sécurité ou à la
protection propre à une situation de crise en particulier.
f) Étant donné que les filles doivent faire face à des obstacles spécifiques les empêchant d’avoir accès
à une éducation dans des situations de crise et que l’analyse des coûts utilisée pour ces calculs n’a
pas été ventilée par genre, on estime que le financement requis pour soutenir une fille pendant une
année d’études serait, en réalité, plus élevé; le coût réel pourrait donc être plus important.
Méthode et calculs détaillés :

Dans son document de 2016, l’ODI a recommandé la mise en œuvre d’un plan de mobilisation des
ressources sur cinq ans pour le fonds ECW. L’objectif sur cinq ans est de 3,85 milliards de dollars et inclus
non seulement le financement obtenu grâce au fonds, mais grâce à d’autres gains financiers qui sont
générés par les placements du fonds ECW. La feuille de route, qui commence à 154 millions de dollars au
cours de la première année pour atteindre 1,5 milliard de dollars au cours de la cinquième année, est un
plan ambitieux et crédible convenu par des acteurs internationaux pour mobiliser de nouvelles ressources
financières pour l’éducation dans des situations de crise.

Les objectifs relatifs au partage équitable sur cinq ans pour les pays du G7 ont ensuite été extraits des
données générales. Les pays du G7 comptent pour 73 % du RNB de tous les donateurs. Par conséquent,
selon une analyse du partage équitable, les pays du G7 devraient verser une contribution de 2,8 milliards
de dollars sur les 3,85 milliards de dollars.

Pour déterminer l’objectif de financement total nécessaire pour faire en sorte que toutes les filles touchées
par des conflits ou des crises aient accès à une éducation, le montant total a été multiplié par le ratio de
filles et de garçons déscolarisés en raison de conflits et de crises (39 millions / 75 millions x 100 = 0,52).

Pour calculer le nombre de filles dont l’éducation pourrait être financée par année, l’objectif de financement
total de l’éducation des filles a été divisé par l’écart de financement par élève multiplié par le nombre
d’années [par exemple, pour un financement sur cinq ans par les pays du G7, 1,476 milliards de dollars /
(113 x 5)].

Ces calculs ont permis d’obtenir plusieurs montants de financement possibles selon le nombre d’années
souhaitées. Il a été décidé qu’un montant sur trois ans était nécessaire pour fournir un financement
prévisible sur plusieurs années pour l’éducation en situations de crise. Il a été convenu que le financement
devrait être concentré au cours d’une période de trois ans pour avoir un effet catalyseur.

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