Analytica 7 Revue

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CCoucianr A ANALYTICA Nouveaux documents sur la scission de 1953 Serge Leclaire cet le cas Dolto ANALYTICA Volume 7 eee DOCUMENTS DIX NOUVEAUX DOCUMENTS SUR LES SCISSIONS Présentation par Iréne Roublef 347 La scission de 1953 (complément) 8416 Serge Leclaire et le cas Dolto 17427 AUTOUR DE LA PASSE Avant-Propos 29430 : Avant la «Proposition du 9 octobre» 31440 Aprés la «Proposition du 9 octobre» 41a51 Mise en place des institutions S2a64 1978 LIMIWAIRE Ce volume des Analytica rassenble des docu ments intér int le devenir de 1a communauté analytique en France, et singuligrenent celui de L'Eeole freudienne de Paris. Les dix nouveaux docunents sur 1 complétent utilenent ceux que nous avions pu réunir dans la Seission de 1953 et L'Excommmication (Bibliotheque d'Ormicar?, 1976 et 1977). Ces documents, retrouvés dans ses archives par Mne Frangoise Dolto peu aprés 1a publication de nos deux volumes, ont été configs a Mne Tréne Roublef, qui a bien voulu les agrémenter d'une Présentation. On trouvera ensuite quelques textes gui éclai- rent les circonstances dans lesquelles fut formulée et adoptée 1a Proposition du 9 octobre 1967, par quoi J.Lacan introduisait 1a passe dans Les institutions de 1'Ecole freudienne. Nous devons ces documents aux archives de Mae Solange Faladé. Qu'elle trouve ici 1'expression de nos remer- ciements, ainsi que Maes Dolto et Roublef. TAM. ANALYTICA, VOLUME 7, JANVIER 1978, supplénent au mméro 12 d'Omnicar?. Lee Analytica sont publiée par Ornicar?, bulletin périodique du Champ freudien, 31 rue de Navarin, 75009 Pari Abonnenente @ Ornicar? : 6 nunéros, 100F (étranger:1108). Les volunes anciens encore disponibles peuvent &tre conmandés. Seorétaire de rédaction : Gérard Miller. Directrice de publi cation : Laurence Bataille. CPPP n°56156. Inprinerie Copédith, 7 me des Ardennes, 75019 Paris. Baité par Lyee. D La collectio nalyse sont une seule mouvance, la vitesse, bile. Aprés 1a pub L'Excommnioation (Orn ments et ténoignages Francoise Dolto, ont e dans ‘l'anbiance et fon quia secoué 1a Sociét. fondation de 1" Institu: dans ses déaélés avec Nous verrons avec d'autres personnay ment. Les personnay barrigre come en un pareil ace quia & coup - au-del des pers destin. Ltouverture ¢ relégua 1a SPP dans 1a Le pouvoir se concentre de l'Institut, et sur] former 1a Comission de 11 eut ainsi lystes et édicta un rég rigide, incompatibles 4 Document a* 1 : Institu Bnenent, présenté par 1 novembre 52. J, Lacan cope a'amendement aux statut able des docu- communauté fement celui de r les scissions avions pu réunir mmication 1977). ses archive 1a publication és 3 tne It ‘menter d*une textes qui éclai~ sles fut formulée sobre 1967, par 2 dans les Nous devons Solange Faladé. son de nos remer- Roublef. JAM énent au monéro 12 ar Ornicar?, bulletin Navarin, 75009 Paris. (étranger:110F). Les DIX NOUVEAUX DOCUMENTS ‘SUR LES SCISSIONS Présentés par Irene ROUBLEF Présentation La collection documentaire et 1'histoire de 1a psycha~ nalyse sont une seule et méne chose si nous savons lui donner 1a la vitesse, le fugitif qui se répéte au Liew de 1! inmo- Aprés la publication de Za Soieeion de 1953 et de L'Excommuntcation (Ornicar ? 1976 et 77), voici quelques docu- ments et témoignages supplémentaires que les intéressés, surtout Frangoise Dolto, ont eu L'amabilité de m'apporter. Tls mettent dans Lambiance et font vivre un peu les protagonistes du drame qui a secoué 1a Société Peychanalytique de Paris au moment de la fondation de l'Institut, et 1a Société Francaise de Paychanalyse dans ses dén@lés avec 1'International Psychoanalytic Association. Nous verrons alors sauter par-dessus les années ~ et avec d'autres personages ~ les mémes erreurs, le uéme aveugle- ‘ment. Les personages sont d'un cété barrigre comme en un déplacement translationnel parce qu'il y a Mhistoire et sa répétition. Et ce qui se répate n'est janaic Pareil @ ce qui a été, mais en découle, donnant dans 1'aprés— coup ~ au-del& des personnes ~ inage de marionettes mues par le destin, puis de l'autre, de la Liouverture de 1"Institut de psychanalyse, le 5 mars 53, relégua 1a SPP dans 1a grisaille des caches administratives. Le pouvoir se concentre sur la téte de Sacha Nacht, Directeur de 1'Institut, et sur les collaboral former 1a Comission de 1'En: 11 eut ainsi 1a haute main sur 1a formation des ana- lystes et dicta un réglement draconien et un programme d'études rigide, incompatibles avec l'esprit de la psychanalyse. Document n° 1 : Institut de psychanalyse, programe de 1'ens ‘fnenent, présenté par le Comité Directeur, vraisenblablenent en novembre 52, J. Lacan cependant, en janvier 53, apporte un projet S'amendement aux statuts proposés par S. Nacht pour l'Institut de psychanalyse. I1 le fait dans une intention conciliatrice mais c'est le projet nachtien qui est voté. Le 20 janvier 53, J. Lacan est élu Président de la Société. Mais eon hétérodoxie, et son originalité pour tout dire, lui valent les attaques de ses pairs quant a ca technique qui ne respecte pas les normes iques" fixées par 1a Comission de 1'Enseignenent. Document n° 2 : Conpte-rendu de La s€ance du Conseil d'Aduinis~ ‘tration du 3 février 53. A la discorde des mattres s'ajoute le mécontentenent des Elves. Des circulaires circulent dane les groupes de con trdles. S. Nacht est interpellé. Le vent de 1a révolte ee léve. La formule d’engagenent exigée des élaves, en avril 53, met le feu aux poudres. Document n° 3 : Une circulaire émanant du Comité de Direction, ‘Te 29 avril 53, prie les menbres didacticiene de e'aseurer de Laccomplissement des formalités Le 15 mai 53, Jenny Roudinesco, Slave a 1"époque, adresse une Lettre ouverte au Dr S, Nacht, Directeur de 1'Insti~ tut, et au Dr. J. Lacan, Président de 1a Société, denandant des explications sur le cursus analytique. Le 17 mai'53, réunion de 51 analystes en formation qui, ayant pris connaissance de cette lettre, décident de surseoir @ tout nouvel engagenent en atten- dant communication des statuts et du réglenent intérieur de L'insticue. Document n* 4 : Lettre de J, Boutonier 4 F. Dolto, non daté ay Document n° 5 : Lettre de F. Dolte’ du 27 mai 53 adre! Mme J. Roudinesco et aux $1 analystes révoltés. Le 31 mei $3,seconde réunion des analystes en formation, tue St Jacques. F, Dolto m'a fait un récit a propos de cette journée, Je cite : "be eamedi 30, a midi, coup de téléphone de Leboviei, qui tombe eur Borie, a qui il fait la communication suivante’: imitile que votve ferme se dérange demain pour une réunion a laquelle elle se crott peut~Btre comoquée. IL ne ‘agit que d'ine réunion d'élaves. "Come jtavaie répondu par écrit, Je ne comptais pas y aller et, dimanche, nous partons pour la journée avec tes enfants. Mate, Le 31, i1 pleut @ veree, ot je reste @ Paris. A 11 heures, coup de fil de Mme Ouiton, disant: “Venes a l'Institut si vous powes, car Leboviet, Diatkine et diautres titulaines qui ont ime tout autre ortentation que nous, sont vers, ve dieant conoquée par l'Institut". Elle était déseopérée, disant : "Ils sont 1a a nous agresser comme ei nous étions de vulgaires potaches en révolte, venex soutenir notre point de vue, je vous en prie”. "sarvive ver. dant que Lebovio’ parle ent: "Clest inadniseible convoqué réguliavenent | les menbree titulaires, Apres ut, Je prende la Prise qu'il aott veru a) ce n'étatt pas we réun sait aucun doute. Alors "IL n'a rien m étaient come un petit 1 me hair", Le 16 juin 53 de 1a SPP. J, Faver-Bou démission de la Société de la Société, Docunent_n* 6 : Le Cons wurgence, prend acte, Le 16 juin 53 Société frangaive de Pe; sents : les deux Favez, gache, J. Lacan, 5. Lec! La SPP stest « Libre of les élaves cho: trdleurs sans passer pai habilitée a accepter (o: aux contréles. Les coure et « SPP trois années de cou ehés selon l'avis de la compte du cursus déja ri a la Faculté, Les élav qu'en soit la cause, ob: pr demande d' affiliation a fon) en juillet 59. D. Lagache at stipulaient que les meal L'TPA qu'en tant que ae Société latérale sans di ontion conciliatrice 2. Le 20 janvier 53, Mais son hétérodoxie, alent les attaques de specte pas les normes VEnseignenent. 2 du Conseil d'Adminie- vute le mécontentenent uu Comité de Direction, ciens de s'assurer de yement. +, lave a 1'époque, \t, Directeur de 1"Inst: Société, demandant des Le 17 mai'53, réunion de +8 connaissance de cette vel engagement en atten- glement intérieur de 2F, Dolto, non datée. 7 mai 53 adressée & swoltés. analystes en formation, a propos de cette 4, coup de tétéphone de fait 1a communication drange demain pour une ‘tre comoquée. Il ne e j'avaie répondu par ‘imanche, nous partons pour 1, i2 pleut a veree, et fil de Nine Guiton, disant: Leboviet, Diatkine et tre orientation que nous, cnetitut". Elle était 8 agresser come ei nous Venez soutenir notre "Jtarrive vere 11 heures 15, et j'entre au fond pen- dant que Lebovici parle (et ne me voit pas), disant textuelle- ment: "C'est inadmissible, mot je euie venu croyant avoir été convoqué régulidrenent par L'Inetitut de psychanalyse, done per les menbreo titulaires, et je tombe our une mitinerie de ganins"! Aprés lui, je prends la parole, et Je die combien j'at ét¢ ur Prive qu'tl soit venu apres m'avoir avertie de ne pas venir car ce n'étatt pas une réunion officielle, ce qui d'ailleurs ne fai- eait aucun doute. Alora qui ment ?” "TL n'a rien répondu, mais Les hurLenente de la salle dtatent come un petit mat 68. De ce jour Je eavais qu'il allait me hain", Le 16 juin 53, J. Lacan donne sa démission de Président de 1a SPP. J. Favez~Boutonier, F. Dolto, D.Lagache, donnent leur démission de 1a Société. Le Dr. G. Parcheminey est élu Président de la Société. Document _n* 6 : Le Conseil d'administration de 1'Institut, réuni ‘durgence, prend acte, le 18 juin 53, des démissions. Le 16 juin 53 se tint 1a réunion fondatrice de la Société frangaise de Peychanalyse, chez F. Dolto. ¥ furent pré- sents : les deux Favez, Mae Reverchon~Jouve, D. Lambert, D. La- Bache, J. Lacan, S. Leclaire, F. Perrier, W. Granoff. La SEP s'est d'enblée caractérisée par une formation libre od Les élaves choisissaient leur didactitien et leurs con- trSleurs sans passer par une Commission de 1'Enseignenent seule babilitée a accepter (ou refuser) un candidat 3 la didactique et aux contréles, Les cours et conférences étaient litres, alors qu'a la SPP trois années de cours obligatoires, A,B,C, étaient dispat- chés selon l'avis de 1a Comission de i'Enscignenent, sane tenir compte du cursus déja révolu. Tl fallait suivre ces cours com a la Faculté. Les lives étaient pointés et } absences, quelle quien soit 1a cause, obligeaient & refaire l'année entidre. Les débuts prometteurs de 1a SEP furent stoppés dés la demande d*affiliation a 1'IPA (International Psychoanalytic Asso ciation) en juillet 59. D. Lagache aurait d@ mieux connaftre les statuts qui stipulaient que les menbres de la SPP ne faisaient partie de L'IPA qu'en tant que membres de 1a SPP. Il aurait d@ fonder une Société latérale sans démissionner, et présenter au Congrés de Londres, 26-30 juillet 53, le différend qui l'opposait, tui, Lagache, J. Favez-Houtonier et J. Lacan (F. Dolto n'ayant encore de didactiques a 1'époque) aux autres didactitions de 1a SPP, soutenu qu'il était par 51 léves sur 85, qui refusaient de ‘se sounettre & ces ukases caporalistes. Mais a Londres on ne pouvait 1'écouter puisque, en tant que démissionnaire, il ne faieait plus partie de 1'IPA, En fait, ce £0t une manoeuvre politique des dirigeants de la SPP. A un diner chez Marie Bonaparte} 10 jours avant Le vote di statuts de l'Institut, la Princesse était totalenent du cOté de J. Lacan et du libéraliome qu'elle avait toujours soute- tu avant la guerre conne étant 1'expression de l'opinion de Freud. Elle était pour le groupe des 51. Le 20 janvier 53, le soir od les statute de S, Nacht furent votés, 1a séance se prolongea juequ'a | heure du matin. S. Nacht, le strat@ge, avec sollicitude pour le grand age de M, Bonaparte, lui proposa une petite pause et 1'eamena dans 1a coulisse. Que lui promit-il 7 Un titre de menbre honoraire & la SeP ? Toujours est~il que, lorsqu'elle revint, elle avait tour- né sa veote et mis sa voix, et celle d'Anne Berman et de Cenac, Pour soutenir le projet Nacht. Le projet passa a deux voix prae ! reconnaftre la pour donner con- insi, @ la Faculté de Méde- cine, une chaire de psychanalyse. J. Lacan, D. Lagache et R, Laforgue, soutenaient qu'il n'était pas possible de donner un dipléne de psychanalyse et d'aligner la formation des analystes sur L'instruction d'un savoir. Mais Nacht, Lebovici et Diatkine, voulaient le pouvoir. Leur réglenent faisait entrer la peychanas lyse dans les normes de tous les enseignenents spécialisés avec une chaire de Professeur et des assistants. Lorsque plus tard, 1a Commission d'Enquéte déléguée par 1'IPA arriva sur les licux pour interroger les menbres de 1a ‘SPP sur leur formation, le sort de J. Lacan était décidé. Marie Bonaparte, l'une des trois Parques de 1'Exécutif International, avait die™™non a J, Lacan. J. Lacan était done tacitement en exclusion ds le début. Mais 1' équivoque plane tout le tenps de 1a SFP qui joua, avec 1'IPA, un jeu de cache-cache, un jeu de senblant, croyant fermenent en arriver & ses fins :'1'affiliation & 1'Taternatio— pale. C'est ainsi que le 21 mars 62, S. Leclaire, Secrétaire de 1a Commission des Etudes et au nom de celle-ci, jut érire 1a lettre suivante a F, Dolto. Document n° 7: Lettre du 21 mars 62, adressée 4 F. Dolto, signée S. Leclair Frang qu'il ne s'agi Etudes, que de faire a forme & 1'idéal ipéise: Document n° 8 : Répons: ‘Ta Comission Débat avril + cielle a chacun des et Georges Favez, F. Pi ques Lacan, Document o° 9 : Lettre Document n° 10 : Letter: Tei s'arrater Que dire de « L'TPA, de ce marché de Avait-on oubl vre la recherche sur 1 tique en toute liberté Jacques Lacan y a trou tres fonctionnaient ene tinué sa démarche, depu a lui-méne. Si ses enne de L'annihiler ent sup L'adaptation bien pensa de suffras On dit que le Mais pourquoi ce transf difficilenent le destic qu'il y a confusion ent Th vaudrait mieux que 1 empétré par le transfer Freud 1'est pour nous q ment dit, il y aun tro négatif, ‘qu'il soit amo lysant S'identifier a1 parole, soit pour le dé ici des homes). Lihistoire a ne doit pas are engagi ui Lopposait, lui, 85, qui refussient de “écouter puisque, en sus partie de 1'IPA. ies dirigeants de la 10 jours avant le aise était totalement du se avait toujours soute— fon de 1'opinion dé 25 statuts de S. Nacht qw'a I heure du matin, vour le grand age de se et L'enmena dans la @ menbre honoraire a la evint, elle avait tour vane Berman et de Cenac, passa a deux voix pris | ‘hiatrie pour donner con- 2, Bla Faculté de Médc ‘an, D. Lagache et vas possible de donner un formation des analyst Leboviei et Diatkine, isait entrer le psychana~ ements spécialis wee, -on d'Enquate déléguée crroger les menbres de 1a ean Gtait décidé, Marie "Exécutif International, + en exclusion dis le ‘aps de 1a SFP qui joua, ou de senblant, croyant iliation a 1'Internatio~ Leclaire, Secrétaire de dressée a F. Dolto, signée S. Leclaire, Francoise, naivenent, erat devoir se défendre alors qu'il ne s'agissait de rien d'autre, pour 1a Commission de Etudes, que de faire montre de z8le, pour que la SFP soit con- forme 3 1*idéal ipéiste. Document n° 8 : Réponse de F. Dolto & S. Leclaire, Secrétaire de Ts Commission des Etudes, en date du 27 mars 62. Début avril 62, Francoise Dolto écrit une lettre offi- cielle 4 chacun des menbres de la Commission des Etudes: Juliette et Georges Favez, F. Périer, W, Granoff, Daniel Lagache et Jac~ ques Lacan, Document n° 9 : Lettre a Daniel Lagache. Document n° 10 : Lettre & J. Lacan. ‘arrétent Les compléments d'information. Que dire de ce maintion de dixie’ d'affiliation & LNIPA, de ce marché de dupes, qui a duré ce qu'a duré la SFP ? Avait-on oublié que la SFP a été fondée pour poursui- vre la recherche sur la transmissibilité de l'expérience analy- tique en toute liberté 7 Recherche encore brilante de nos jours ! Jacques Lacan y a trouvé son originalité alors que tous les au- tres fonctionnaient encore sur le mode ipéiste. Seul il a con- tinue sa démarche, depuis 1a SPP jusqu'a ce jour, toujours fidéle A-lui-méme. Si ses ennemis de l'Institut et de 1'IPA ont tenté de L'annihiler, sous le fallacieux prétexte d'orthodoxie, c'est qu'ils ne pouvaient supporter un créateur sorti du rang de L'adaptation bien pensante, et qui rassenble autour de lui tant de suffrages. On dit que le transfert y est pour quelque chose. Mais pourquoi ce transfert sur J. Lacan ? Ses analysants- peuvent difficilenent le destituer de sa place de sujet sachant des lors * qu'il y a confusion entre création et savoir sur l'inconscient. Ui vaudrait mieux que le rassenblenent autour de lui ne soit pas eopdtré par le transfert. Que Lacan soit pur créateur tel que Freud l'est pour nous qui n'avons pas été ses analysants, Autre- ment dit, il ya un trouble ~ que le transfert soit positif ov négatif, qu'il soit anour ou haine - un trouble qui fait 1'ana~ Aysant s'identifier @ 1'anglyste et, partant, s'identifier a sa Parole, soit pour le détruire, soit pour l'encenser (je parle ici des hommes). Lthistoire montre la direction dans laquelle l'avenir ne doit pas Stre engagé. I NOUVEAUX DOCUMENTS SUR LA SCISSION DE 1953 Novembre 1952 PROGRAMME DE L'ENSEIGNEMENT A L'INSTITUT, Les legons seront faites : soit sous forme de confé- rence, soit sous forme de conférence auivie de discussion, soit sous forme de colloques dirigés par le conférencier. Le travail Préparatoire demandé par chaque professeur sera communiqué aux (1) Glaves au cours d'une séance précédant le début de chaque cycles CYCLE A - THEORTE GENERALE DE LA PSYCHANALYSE 1%, 14 legons, conférences ou colloques (tous les 15 jours) 4, Histoire de 1a Peychanalyse : 1 Legon (Nacht) b. DéEinitions et instances : 3 Lecons (Lagache) €. Instincts et développenent : 3 legons (Benasey) 4, Les mécanisues du moi: 3 legons (Lacan) fe, Développenent de l'enfant : 2 Legons (ale) £, La théorie des réves : 2 lesons (Hine Favez-Boutonier) Séninaires de lecture (tous les 15 jours) a. ler semestre : Textes froudiens (Lacan) b. 2° semestre : Vocabulaire et bibliographie en psycha~ nalyse (Lagache) Note : Ces textes seront choisie gur une liste définie par 1a Commission. de 1'Enseignement. GYCLE B - CLINIQUE PSYCHANALYTIQUE 1°. 14 Legons, contérences ou colloques consacrés a 1a clinique Psychanalytique (tous les 15 jours) 1. La formation du sympténe : 1 legon (Lagache) 2. Langoisse : 2 lecops (Pasche) 3. Lthystérie : 1 Legon (Parcheniney) 4, L'impuissance chez 1*homme : I legon (Cenac) 5. Paychosexualité de 1a foume : 1 legon (Hine Marie Bonaparte) GY Sont admis en Tére année les Studiante jugés oufficamment avancés dans leur analyse didactique par leure analystet 6. ues perver 7. Len Reveove 8: Le parancie 9. ta Sehteeph 10. Lee state a m 2 Séminaire de ce Personnel par 1 CYCLE ¢ ~ TECHNIQUE 1°, 16 cours théors 15 jours) ~ 41 = Marche gér = Analyse de = Maniement ~ Analyse de Cet enseignener + Séminaire hebde MATIERES & OPTION (peu Peychosonatique Paychanalyse de a. 4 Legons thé b. Structure ps (Berge) 3°. Conférences ext a. Peychanalyse Dy Peychanalyse es Paychanalys Pasche) 4, Peychologie Séminaire hebdo Les candidat: pour 1’option de leur | vraisenblablement avan ts 1953 = sous forme de confi Hie de discussion, soit onférencier. Le travail a communiqué aux 1 ede chaque cycle ed NALYSE, (tous Les 15 jours) 1 Legon (Wacht) agons (Lagache) legons (Benassy) ns (Lacan) Legons (ale) 1 (ine Favez-Boutonier) 5 jours) as (Lacan) vibliographie en psycha- Liste définie par 1a ‘es consacrés 3 1a clinique Legon (Lagache) 2 iney) V legon (Cenac) 1 Legon (Nine Marie ate jugés sufficomment par leurs analyses. 6. Les perversions sexuelles : 1 lecon (Lacan) 7. Les névroses de caractére : 1 Legon (Lacan) 8. La paranoia : 1 legon (Lacan) 9. La schizophrénie :'I leson (Lebovici) 10. Les états dépressifs et maniaques : 1 leson (Lebovici) 11. Les phobies : 1 lecon (Leboviei) 12. Les obsessions : 2 Legons (Bouvet) ‘Séminaire de cas cliniques (exposé hebdomadaire d'un cas Personnel par Leboviei. GYCLE ¢ ~ TECHNIQUE PSYCHANALYTIQUE °. 16 cours théoriques de technique analytique (tous les 15 jours) ~ 4 legone = Marche générale de 1'analyse ~ Analyse des résistances = Manienent du transfert = Analyse des réves, ete... Cet enseignenent sera assuré par Nacht et Schlumberger. Séninaire hebdomadsire de technique dnalytique (Nacht) MATIERES & OPTION (peuvent @tre choisies en 3° année) + Peychosomatique : séminaire (Marty) + Psychanalyse des enfants : a, 4 legons théoriques obligatoires (Lebovici) b. Structure psychologique de l'adolescent : 1 leson Gherge) ©. Séminaire technique obligatoire hebdonadaire (Lebo~ viei) avec la collaboration de Diatkine 4, Séminaire technique facultatif (tine Dolto) 3°. Conférences extraordinaires + a et folklore (Dr Lacan) > et ethnographie (Mime Marie Bonaparte) ©, Psychanalyse et criminologie (Cenac, Lebovici, Male, Pasche) 4, Psychologie et psychanalyse (Hine Favez~Boutonier) 4°, Séminaire hebdonadaire de textes (Lacan) Les candidats sont priés de s'inscrire au secrétariat Pour L'option de leur choix, Cette activité ne coumencera pas vraisenblablenent avant octobre 1953. Stages cliniques t Les stages suivants seront exigés : = poychiatrie : 1 an = pédiatrie 1 6 mois = neuro-peychiatrie-infantile : 6 mois Chaque candidat est prié de porter a 1a connaissance du Comité Directeur son curriculum vitae hospitalier, afin qu'il soit tenu compte, pour une dispense, des stages ou fonctions qu'il aura pu effectuer ou exercer dans chacun des troie stages exigés. 3 féorier 1953 REUNION DU CONSETL D' ADMINISTRATION DE L'INSTITUT chez Le Dr Nacht Etaient présents : Dr Nacht, Directeur, Président du Conseil d'Administration, Drs Bouvet, Lacan, Lagache, Male, Parcheniney, Pasche, Schlumberger ~ Assistaient & la réunion : Mae Marie Bonaparte, Drs Benassy, Lebovici, Marty, Sauguet ~ La réunion s'ouvre sur un débat sur 1a technique du Dr Lacan mise en cause A l'occasion de 1a présentation de cer~ tains de ses candidate devant la Comission de 1'Enseignement. Le Docteur Nacht insiste.sur la nécessité d'une pos tion cohérente et sur le respect des normes fixées antérieure- ment par 1a Commission de 1'Enseignenent. Il rappelle que le Dr Lacan s'était engagé au cours d'une séance de la société en 1951 & se conformer aux régles Stablies. Bn conséquence, il pro- pose que les candidats du Dr Lacan soient mis & un rythne didac~ tique pendant quelques mois avant d'@tre présentés @ l'agrément de 1a Comission. Le Dr Lacan expose les raisons qui, selon lui, moti vent dans certains cas les libertés qu'il a pu prendre avec la technique classique. Le matériel analytique tant considéré come un systéme de défense, autorise cette liberté ; la réduc~ tion de 1a durée des séances, ainsi que leur rythne noins fré- quent a un effet de frustration et de rupture dont l'action est considérée par lui comme bénéfique. En ténoigneraient les résul- tate obtenus chez ses patient TL demande en conclusion que ses candidate soient regus par les menbres de 1a Comission de 1'Enseignenent et qu'un avis soit donné, cur 1a nécessité ou non d'une prolongation sur un rythne classique jusqu'a 1'été. Madame Marie fe ds maint Le Docteur Pe t6 de direction, d'une Lattitude classique et me sur ces questions px Le Dr Lagache de 1"Enseignenent. Il { quel 1a technique du Dr dans une psychanalyse ¢ tionne par ailleurs let un des candidate préser sonnel lenent. Le Dr Nacht i minima adoptées par la dans toutes les société tologiques selon lui de peine de créer des male poychanalyse didactique dans certains cas, usis discutable dans les cas Le Dr Lagache rience clinique et & la tion doit tre jugée au des ragles par aille Le Dr Male es wun contrat tacite. Cec selon lui, se doit de £ fest propre, afin que ch qu'une application géné ble en loccurence. Le Dr Nacht © 1%, en ce qui concerne tés a la Comission décision de celle-e qu'ils auront avec (résultat d'un vote 2°, en ce qui concerns ral : les nornes fi LEnseignement (win minima de 3/4 d'hew Ce qui est accepté a 1" indispensi 1%, Répartition des can Une sous-coumission Benassy, Sauguet, e tion sur dossier et chaine réunion. Horaires de l'enseij La date d'ouverture gural du Dr Nacht. Madame Marie Bonaparte estime un complément d'analyse indispensable das maintenant. fst Le Docteur Parcheminey souligne la nécessité d'une uni~ £6 de direction, d'une normalisation de la technique. Tl rappelle Lattitude classique et conclue 1a nécessité d'une position Fer e+ 6 mois Be sur ces questions pour l'avenir. Le Dr Lagache rappelle le réglement de 1a Commission ter a la connaissance de 1'Enseignenent. 11 fait état d'un cas suivi par lui pour le~ hospitalier, afin qu'il quel 1a technique du Dr Lacan qu'il @ eu l'occasion d'appliquer stages ou fonctions dans une poychanalyse thérapeutique s'est avérée bonne. Tl mem hacun des trois stage tionne par ailleurs les progrés incontestables opérés ainsi chez un des candidats présentés par le Dr Lacan et qu'il connait per— sonnel lement. Le Dr Nacht insiste sur les conditions techniques a minima adoptées par la Commission de 1'Enseignenent et en vigueur dans toutes les sociétés psychanalytiques, noes et régles déon~ tologiques selon lui devant Sere appliquécs avec rigueur sous peine de créer des malentendus et de jeter un discrédit sur la Psychanalyse didactique. Une technique spéciale peut étre bonne dans certains cas, mais pas dans tous. L'expérimentation est + le Dr Nache discutable dans les cas d’analyse didactique. Le Dr Lagache denande qu'il soit fait droit 3 1"expé~ Président du Conseil rience clinique et a 1a recherche dans cette matiare. La que: iacan, Lagache, Mal tion doit Stre jugée aux résultats et non en’ application rigide ger des régles par ailleurs incontestée: Le Dr Male estime que l'analyse didactique implique aparte, Drs Benassy, un contrat tacite, Ce contrat doit tre respecté. Le Dr Lacan, selon lui, se doit de faire un exposé de la technique qui lui est propre, afin que chacun puisse en juger, avec 1a reserve © sur 1a technique du qu'une application générale et systéaatique n'est pas conceve- présentation de cer- ble en Ltoceurence. sion de 1' Enseignement. Le Dr Nacht tire la conclusion des échanges précédents : a nécessité d'une pos: 1, en ce qui concerne Le cas particulier des candidats présen~ mes fixées antérieure- tés a 1a Commission de 1'Enseignenent par le Dr Lacan. La . Ti rappelle que le décision de celle-ci interviendra au terme des entrevu séance de 1a société en qu'ils auront avec Les différents menbres de 1a Commission. + En conséquence, il pro- (résultat d'un vote : 4 voix pour - 5 voix contre). at mis un rythne didac- 2", en ce qui concerne le probléme technique sur son plan géné~ 2 présentés a l'agrénent ral : les notmes fixées antéricurenent par 1a Comission de L'Enseignenent (minimum de 4 séances par senaine d'une durée s qui, selon tui, moti- minima de 3/4 d*heure) doivent étre maintenues. ila pu prendre avec 1a Ce qui est accopté a 1'unaninité. ique étant considéré fette Liberté ; la rédue~ = ORDRE DU JOUR ~ Jer ryzine pains fe6- 1", Répartition des candidats dans les cycles A,B,C. a Une sous-commission composée des Drs Lacan, Bouvet, Lebovici Cincigneraient Les rSeul- Benassy, Sauguet, est chargée de procéder a cette réparti- tion sur dossier et de présenter les cas litigieux 3 la pro~ chaine réunion. - Horaires de 1'enseignement.(...) 3°, La date "ouverture est fixée au 5 mars, date du cours inau- gural du Dr Nacht. ses candidats soient de 1'Enseignenent et qu'un mm d'une prolongation sur 12 4°, Budget - Le budget proposé est accepté dans ses dépen: ft discuté pour les recettes. (...) 5°, Le Conseil donne son accord a une réunion de 1'Assenblée générale de 1'Institut de Peychanalyse qui suivra la réunion mensuelle de 1a Société Peychanalytique de Paris. (...) 6°. Liexamen des mésoires des candidatures de 1a Société est re~ porté & la prochaine séance, qui aura lieu le 10.2.53 chez Yme 1a Princesse Marie Bonaparte a St Cloud. n La séance est levée a 23 heures 30, 29 avril 1953 CIRCULATRE DE L* INSTITUT AUX DIDACTICTENS Mon cher Collégue, Je vous rappelle que nous denandons & tous les candi- dats a une analyse didactique de signer une déclaration par 1a quelle ils s'engagent 3 ne pas exercer 1a psychanalyse, ni a prendre le titre de psychanalyste avant que l'Institut ne leyr ait donné 1'autorisation. Vous @tes done priés de vous assurer, avant de com mencer une analyse didactique, si ces formalitée ont été accom plies, soit en denandant aux candidate de vous montrer la lettre @manant de l'Institut attestant qu’ils ont renpli ces engs soit en vous mettant en rapport avec le secrétariat de 1" tut pour confirmation, De mime, pour les contréles, vous devez vous assurer que les candidats ont été régulitrenent autorieés a les conmen- cer par la Commission de 1'enseignenent. Recevez, Mon cher Collégue, mes sentiments les meil- leurs. Le Docteur S. Nacht j Directeur de'1" Institut Mai 1953 LETTRE de JULIETTE PAVEZ-BOUTONTER 4 FRANCOISE DOLTO : Ma chére Frangoise, TL me semble tout de méne que nous ne devons pas ac~ cepter sans essayer au moins de faire quelque chose 1a "dictatu- re de Nacht. Et Le grc je viens, dane ce but « qu'il propose 1a public titue, des statute de] répond que cela regards vrions denander avant } sociation "Institut". 1 cette demande : serion: Peux-tu en mon absence, Lacan et Lagache pour ¥ non avis, ces SI "jeu un sursaut inespéré en nous avons fini par tre Sere menacés : Nacht a sonne, @ Mae Roudinesec ‘que nous ne faisons pat procherais, en tout cat référer mime 3 la Socié Je serai 1a 27 mai 1953 LETTRE DE FRANCOISE DOL AUX ANALYSTES EN FORMAT Chare Madane, Je suis gue L'Institut de Psychanal feste cigné par 51 d'en L'enseignenen lives pour L'enseignes Tout ce que v par des apprentis psych Avant d'entre les ragles et avant d'a concourent au service d cette société, T1 senbl direction de 1" Institut uoins d'obligations arb sounission, 11 se trouve a accepter un abandon d Psychanalystes, peu enc te coercitive et je vou 6 dans ses dépenses aunion de L'Assemblée ‘ge qui suivra la réunion ique de Paris. (...) zee de la Société est re~ Liew le 10.2.53 chez 3t Cloud. Ge a 23 heures 30. sandons a tous les candi- une déelaration par la~ ~ 1a psychanalyse, ni a rqveL'Institue ne leur assurer, avant de com- rormalités ont été accom de vous montrer la lettre font renpli ces engagements, @ secrétariat de 1'Insti- vous devez vous assurer © autorisés 3 les commen- ‘mes sentiments les meil- Docteur $. Nacht srecteur de 1'Institue Merere ue nous ne devons-pas ac~ quelque chose la “dictatu- 13 de Wacht. Et le groupe des 51 doit tre au moins soutenu - je viens, dans ce but d'écrire a Lacan en disant que je denande qu'il propose 1a publication immédiate ou l'affichage, a 1'Ini Citut, des statute de 1a Sociéeé et de 1'institur- ef Lacan me répond que cela regarde seulement Nacht, je pense que nous de— vrions denander avant le 31 mai une Assenblée générale de 1'As~ sociation "Institut. I1 faut @tre un certain nombre pour faire cette demande : serions-nous assez nombreux ? (1/3 je crois). Peux-tu en mon absence, puisque je pars ce soir, téléphoner a Lacan et Lagache pour voir ce qu'ils en pensent ? Mais attention: Anon avis, ces 51 "jeunes" représentent une valeur imprévue et tun sursaut inespéré en face de la politique de chien crevé que Rous avons fini par trouver plus ou moins naturelle. Ils vont tre menacés : Nacht a répondu dés hier, avant de consulter per- sonne, & Mae Roudinesco. Nous ne devons pas donner 1'impression que nous ne faisons pas tout pour les soutenir - je me le re~ Procherais, en tout cas. Si nous les soutenons, ils peuvent en r6férer méne 4 la Société Internationale ~ en juillet Je serai 18 dimanche matin, Anitiés affectueuses. Juliette. 27 mai 1953 LETTRE DE FRANCOISE DOLTO ‘AUX ANALYSTES EN FORMATION Chére Madame, Chers camarades et confréres, Je suis gue de vos difficultés avec la direction de L'Institue de Peychanalyse que me fait connaftre le petit mani- feste signé par 51 d'entre vous. L'enseignenent est fait pour les élaves et non les Elves pour L'enseigneent. Tout ce que vous demandez me parait absolument exigible par des apprentis psychanalyetes. Avant d'entrer dans une société on doit en connaitre les ragles et avant d'accepter ces ragles on doit savoir si elles concourent au service du but qu'on se propose en entrant dans cette société. 11 semble que vous ayez ressenti l'attitude de la direction de 1'Institut come un ensemble de brimades ou tout au moins d'obligations arbitraires visant A mesurer votre seuil sounission. TI se trouve que vous Gtes 51 8 vous sentir peu enclins A accepter un abandon de vos droits et de vos devoirs de futurs poychanalystes, peu enclins & accepter une direction paternali te coercitive et je vous en félicite. Je suis certaine que la 4 haute tene de votre réunion, votre courage collectif et le courage individuel de ceux qui ont personnellement a faire avec nos confréres de l'Institut servent 1a cause de 1a Peychanalyse fen France. Si 1a direction de 1'Institut ne tient pas le plus grand compte de votre réaction et ne modifie pas son attitude, clest qu'elle niera le principe de réalité et que le nythe du pere fort sadique denande encore des enfants faibles et maso- chistes. Ma voix est de bien peu d'importance, car vous saver conbien ma fagon de travailler est diversenent interprétée dans tun groupe qui senble plus religieux traditionnaliste que ocien- Cifique, plus craintif de perdre des droits d'exclusivité = idéatforcément statique - que de se mettre au service di homes vivants, mouvants dane le monde mouvant. A celle que j £ pour vous ascurer de mon estime et de l'accueil que je fais a votre trés Légitine protestation, et, ai je peux dans tune occasion officielle soutenir, en collaboration avec mes 8 de 1a Société, vos revendications, soyez assurés A aucun d'entre vous, & partir du moment od vous @tes admis en analyse didactique, 1a route de la réalisation sociale ne doit Gtre barrée. Nous devons Gtre nombreux a travailler, car il y @ beaucoup a faire. Votre formation peut tre excellente en n'étant pas uniforne. Loriginalité de chacun d'entre vous est votre plus précieuse qualité et le libre choix de votre analyste didactique et de vos controleurs doit Gre réglenentairenent 1a base de départ de tout enseignenent, d'un candidat & la peycha- nalyse, les influences personnel les’ affectives sont absolument humaines et doivent rester libres, mais elles ne doivent pas se doubler d'influences matérielles coercitives que sont le poids de voix ~ dans les décisions qui vous concernent - qui par dé- finition statutaire malencontreusé ne sont pas des voix Libre La théorie psychanalytique si elle doit tre enseignée dans sa forme prenitre et dane son état actuel le plus defend ble scientifiquenent d'aprés les travaux aondiaux, ne doit pas arréter nos pensies ni nos recherches. C'est une tase sire de travail parce qu'il nous faut des hypotheses de travail pour nous diriger, nais se servir d'une théorie n'est pas y croire comme on croirait un aythe. Elle n'a de valeur que si avec elle Les réactions spontanées inexplicables nous deviennent. ex- Plicables et de ce fait maftrisables en vue d'une plus grande Liberté de direction a travers notre condition hunaine, Cette maftrise ne peut jamais incoaber a un autre qu‘'a nous-mémes et vous le savez, le paychanalyste a'il fait un tra~ vail en vue de guérir des troubles affectifs, psychiques ou phy- siques, ne guérit jamais dirgctement son patient. Le transfert nécessaire a se "rétér, se vivre sur un étre et fraternel dans son i implique de sentiment « chanalyste et le psych: Liattitude lk allusion aux étymologi: plus celle des psychan, Slaves. Car, vis-av: mais des témins qui o: et notre enseignenent que si nous vous trans: sonnelle. Nous devons \ avec celle des autres « personnalité et vous e. ‘Aucun de nous ce, en adnettant méne « maximum de ses possibi] mise au point de sa te TL n'est pai leur maftre. encore noi des Slaves dans les det ‘Travaillons ¢ nidre de travailler de tre, mais sachons que 1 les’ jeunes qui se form rience de tous leurs at personnalité et concout Croyez, Madan sentiments trés Cordiat 18 juin 1953 LETTRE DE SACHA NACHT AUX DEMISSTONNAIRES Mon cher Col] Le Conseil a’ nalyse réuni d'urgence question posée par 1a ¢ t6 Peychanalytique de F Informé par 1 la Société, 1e Conseit mission de la Société F ge collectif et le ‘nellenent a faire avec je de 1a Peychanalyse ¢ tient pas le plus fie pas son attitude, eet inte faibles et maso— tance, car vous senent’interprétée itionnaliste que scien= s d'exclusivité wetre au service des ouvant. se que j'ai regue de tet de 1'accueil que on, et, si je peux dane saboration avec mes ations, soyez assurés du moment of vous 8t1 la réalisation sociale cavailler, car il y 2 -tre excellente en thacun d'entre vous e + choix de votre analyste re réglenentairement la candidat & 1a paycha- sctives sont absolument elles ne doivent pas se ives que sont le poids vacernent ~ qui par dé- mat pas des voix Libres. elle doit tre enseignée actuel le plus défenda- x wondiaux, ne doit pa: Jest une base sire de ases de tra rie n'est pas y croire de valeur que si avec bles nous deviennent ex- vue d'une plus grande vndition hunaine incomber 2 un autre qu’ alyste s'il fait un era~ etifs, peychiques ou phy- a patient. Le transfert 15 nécessaire & se "réfGrencer" pour le sujet en psychanalyse, doit se vivre our un tre hunain socialenent intégré extérieurenent, et fraternel dans son attitude intérieure avec tout ce que ce mot implique de sentiment d'égalité de valeur humaine entre le psy- chanalyste et le paychanalysé, Liattitude lupique (de lupus-lupi, Le loup) pour faire allusion aux étypolog: res Amon maitre Pichon, n'est pas plus celle des psychanalystes avec leurs malades qu'avec leurs Glave Car, vis-a-vis de vous, nous ne somes pas des maftres, mais des ténoins qui ont travaillé quelques années avant vous, et notre enseignenent n'a de valour, n'est utilisable pour vous, que si nous vous transnettons le fruit de notre expérience per sonnelle. Nous devons vous engager a confronter cette expérience avec celle des autres qui travaillent, eux aussi avec toute leur personnalité et vous en trangnettent le ténoignage. ‘Aucun de nous ne peut se targuer de posséder 1a scien ce, en admettant méme qu'il se sente arrivé pour lui-méne au maximum de ses possibilités de compréhension et A la meilleure mise au point de sa technique. Ul n'est pas souhaitable que des éléves "incorporen leur maitre, encore moins qu'un maitre “incorpore” ou "perfuse" des éléves dans les deux cas béatenent réceptifs. Travaillons au méne but, en comun ou non, si la ma- nidve de travailler de 1'un semble incompatible & celle de 1'au- tre, mais sachons que nous concourons a une mime oeuvre et que Les jeunes qui se forment doivent profiter au maximun de 1'expé- Fience de tous leurs anciens, afin de se construire leur propre Personnalité et concourir & leur tour au travail commun. Croyez, Madame, chers camarades et confréres Ames sentiments trés cordiaux, F. Dolto 18 juin 1953 LETTRE DE SACHA NACHT ‘AUX DEMTSSTONNATRES Mon cher Coll@gue, Le Conseil d'administration de l'Institut de Psycha- nalyse réuni d'urgence s'est reconnu compétent pour trancher 1a question posée par la déaission de quelques membres de 1a Socié— £6 Poychanalytique de Paris et par la votre en particulier. Infomé par lettre énanant du Dr Marty, Secrétaire de Société, le Conseil d'administration prend acte de votre dé= ‘ssion de la Société Paychanalytique de Paris ; par voie de 16 conséquence, on vertu de l'article 4 des statuts de notre a, ciation, vous vous trouver ne plus faire partie de l'Institut de Peychanalyse. J'ai Lespoir qu'une divergence d'opinion jugée par vous suffisarment grave pour entrainer votre démission, n'alté- rera pas les rapports cordiaux indispensables & la poursuite de la formation psychanalytique des candidate qui vous ont fait confiance comme a nous-ménes, Jtajoute que les tomes de cette lettre ont été arré- tGs et approuvés & 1'unanimité par les membres du Conseil. Je vous prie de croire, Mon cher Collégue, & mes sen- timents les meilleurs. Dr. 8. Nache 21 mare 1962 LETIRE DE SERGE LECLAIR | FRANCOISE DOLTO Chere Frangoi Come il me s sation qu'il subsicte ¢ a 1a position actuelle mets de vous redire en pas que vous preniez po tiques. Si, cependane en analyse tel éléve qu présenter 2 la Commissi sance de cause & prendr culier, Tl est bien & rité de notre Groupe co (cout coume celle de La: pas toujours du domaine obsessionnelle. De ce s: cas particulier (je pen: de WN... , et dy répond: examinée dans le cadre « qu'elle fonetionne coms: de formation. Pour 1'int xéunion de 1a Comission gue vous ne preniez auct comme par exemple vous + P. Je pense qu'er prudentes nous éviterons facheuses et enbarrassar 1a de position de princi tant au meilleur fonctic statuts de notre agso~ partie de L"Institur @'opinion jugée par tre démission, n'alte— ales 2 la poursuite dats qui vous ont fait e lettre ont été arré- ‘abres du Conseil, Collégue, mes sen- + Nacht um SERGE LECLAIRE ET LE "cas" poLTo 21 mare 1962 LETTRE DE SERGE LECLAIRE a FRANCOISE DOLTO Chare Francoise, Come il me semble 4 1a suite de notre derniare conver gation qu'il subsiste en votre esprit quelques incertitudes quant a te position actuelle de 1a Comission des Etudes, je me per mets de vous redire en toute simplicité que nous ne souhsivoce pas que vous preniez pour l'instant la charge de nouvelle didac- tiques, Si, cependant, vous souhaitez personnellenent prendre en analyse tel éléve qui vous sollicite, le projet serair 2 présenter @ la Comission des Etudes qui aurai sance de cause & prendre ses r culier. obsessionnelle. De ce seul fait, 1a question soulevée par tel as particulier (je pense a votre fagon d'accueillir ls denande de N... y et d'y répondre comme vous l'avez fait) doit Stee examinge dans le cadre de 1a Commission des Etudes pour autant qu'elle fonctionne comme un groupe d'étude sur les problence de formation. Pour 1'instant je pense donc qu'avant 1a prochaine réunion de 1a Commission des Etudes (le 9 avril) il sereit tos “ que vous ne preniez aucun engagement nouveau, pas méne virtuel, gome par exemple vous envisagiez de le faire 2 l'endroit de a Je pense qu'en nous conformant ainsi a ces régle: prudentes nous €viterons d'avoir a faire face a des situations fficheuses ct enbarrassantes. Encore une fois il ne s*agit pas 12 de position de principe mais de probléne concret se tappor= fant au meilleur fonctionnenent possible de l'enseable du croupe. ‘Tres cordialenent votre, S. Leclaire 27 mare 1962 LBTTRE DE FRANCOISE DOLTO 3 SERGE LECLAIRE a Monsieur le Docteur Leclaire Cher Serge, Me voici enfin en possession d'une lettre qui me per- voir que répondre aux gens qui me denandent, ion didactique, mais elle n'est pas encore assi “eimple" ni explicite. Je dois dire que 1a formle ~- “goi-disant - conforme au groupe de Limitation obsessionnelle des ressorts de didactique" me confond. Je ne pense pas qu'aucune ragle soit obsessionnelle, a moins d'étre prise pour fin. A non avis, au contraire, les régles soutiennent 1a Liberté, Mais si elles sont justifiges en tant qu'elles Limitent obsessionnelle- ment (au lieu de le soutenir) le travail créatit que représente pour lui~méme le travail qu'un psychanalysé en didactique doit agsumer assisté du ténoin didacticien, je ne peux pas souscrire A vos termes ou alors nous revenons aux propos de 1a Sociéré de Paris qui nous avaient tous parus contraires a 1'intérat de le psychanalyse. S'espére donc que ces propos ne sont pas 1'expression de votre pensée mais celle que vous souffle votre ironie doulou- reuse & l'égard d'un jeu politique que vous vous sentez, a regret, obligés de suivre et de jouer. Bref, L'essentiel de votre réponse tient en ceci : a commission des études ne désire pas que je forme des candi- data et ne veut pas engager ses repponsabilites". Lesquelles SEiitacete de Get? Ciscoe de nove; didacticiea ov non, toujours été Geci veut~il signifier trOlerais n’auraient pas le droit au titre de Stagiaire de Bo Raae wih boas Te Reconna: dre cela au traver ex quiil.m'était tris difficile de compren— vos propos enbarrassés, au retour d'Edin~ bourg, concernant des diatribes calomieuses contre moi desquel- les, A votre avis, il n'y avait rien a retenir. Ou alors, me cachiez-vous quelque chose 7 Quant & L'exclusive contre Lacan avec Lequel vous me faites le grand honneur d'associer 1'exclusive portée contre moi, tout le monde sait qu'elles n'ont aucun rapport dans leur justification, car je Quant a 1a: articles, il ne tient Pourquoi ne devrions-: quand elle peut, sur Quelle que soit Le diac lui est pas interdit « autres. Et précisément que psychanalyste, je ton cabinet et des cor porte en psychanalyste La réponse r que nous a lue Juliet on entier rejette let aru représenter votre précisé ~ de me garder droits et de 1a confia Aucun argune atiégue contre note ve dit un jour qu'il n'y a raison, Je ne crois ‘noa de 1a psychanalyse dang mon attitude en p en contrdle. Je pense qualité de aon travail dans le respect des 18 psychanalyse dans cett fe titre d'études et a tant que ces mots nes de la S.F.P. Bt si je attitude est classique dans les paychanalyses le contre-transfert de malade (et aux dires d point d'impact maj. ion agissante quoique mais 1 intervention ac : Je considare gaise de Peychanalyse ma Ligne car elle est : Vous saver a que, de ce : son travail de’ psychan propos. La raison en e: chanalyse de mon mieux qui est le mien avec t le Docteur Leclaire de 1a Commission des tune Lettre qui me per ‘% gens qui me denandent st pas encore assez cicdisant ~ conforme nelle des ressorte de pense pea. qu' aucune prise pour fin. A mon ene la Liberté. Haie ot Hiaieeat obsesaionnelle~ Tertatit que représente lyst en digactique doit Seine peoe pa souscrice siren 8 I'intérdt dee ne sont pas l'expression ffle votre ironie doulou- vous vous sentez, a Sponse tient en ceci : ue je forme des Sabiliees"s Lesquelics— Hidacticien ou non, a 4s et de ses traitements. que j'analyserais ou con tee de Stagiaire de Bs difficile de compren— rrassés, au retour d'Edia- ieuses contre moi desquel- retenir. Ou alors, me acan avec Lequel vous me exclusive portée contre ‘aucun rapport dans leur 19 justification, car je ne travaille jamais a moins de 50 minutes, que ce soit es ou des enfants. Or, vis-3-vis de Lacan, il s'agit, dit-on, d'une question de taxinstre. Quant & 1argument que je fais des conférences et des articles, il ne tient pas debout : nous en faisons tous. Et Pourquoi ne devrions~nous pas témoigner de notre experience quand elle peut, sur un plan phénonénologique, servir a d'autres. Quolle que soit la discipline d'études d'un spécialiste, il ne lui est pas interdit de prendre dee contacts hunains avec les autres. Et précisément pour moi, quoique je me sente authenti que psychanalyste, je ne fais jamais de psychanalyse hors de on cabinet et des conditions oi, contractuellement, je me com Porte en psychanalyste. Ceci est=il un péché ? La réponse nette et claire de notre société, réponse que nous a lue Juliette Favez et sans laquelle notre Société en gon entier rejette les exclusives comme inacceptables, m'avait Paru représenter votre désir - que par ailleurs vous w'avies précisé - de me garder parni vous, exactenent nantie des méues droits et de la confiance du gro ‘Aucun argument psychanalytique valable n'a pu are allégué contre moi, vous me l'avez dit et Lagache luivnéme a'a ait un jour qu'il n'y avait pas plus “classique” que moi et il # raison. Je ne crois pas qu'on puisse trouver aucune faute au nom de 1a poychanslyse dans mes peychanalyses et encore moins dans won attitude en psychanalyse didactique ou personnelle ou en contrdle. Je pense que vous savez mieux que quiconque 1a qualité de mon travail et le fair-play que j'ai toujours wis dans le respect des régles qui, jusqu'a présent, servaient la psychanalyse dans cette Société que jthonore et dont j'ai voulu Je titre d'études et de recherches freudiennes ; et c'est en fant que ces mots ne sont pas vides de sens que je fais partie de 1a S.P.P. Et si je fais de 1a recherche, vous le saver, mon attitude est classique dans les psychanalyses thérapeutique dans les psychanalyses didactiques. Quant aux controles, ¢ le contre~transfert de l'angoisse du contrdlé 3 l'angoiese ae (et aux dires du contrSleur ou des co-contrélés) qui est le point d'impact majeur de mon attention. C'est 1a compréhen- sion agissante quoique silencieuse que je vise i affiner et mais 1' intervention active Je considére done que je desservirais la Société Fran saise de Poychanalyse si je ne continuais pas exactement dans ma ligne car elle est conforme A toutes nos régles. Vous saver aussi que j'ai le sens aigu du respect des Personnes, que, de ce fait, je n'ai jamais nui a quiconque dans son travail de psychanalyste ou sa réputation de personne par mes Propos. La raison en est que si j'estime que je fais de 1a pey- chanalyse de mon mieux au niveau ot je suis, du développenent qui est Le mien avec toutes les caractéristiques vivantes de ua 20 nature, et si je prends mes responsabilités je laisse ausei route 1a leur aux autres ainsi que leur originalité car elle féconde. J'ai le sens aigu de la camaraderie et de l'entr’ ide dans le but commun : le progrés de 1a connaissance dans notre difficile métier de peychanalyste. Revenons aux problémes de formation qui vous, m'intéressent et auxquels j'ai int plus réfléchi que j'ai'eu, du fait de mon ancienneté, a aider aprés leur formation ‘achevée, nombre de psychanalystes qui dans leur analyse dite didactique, a'étaient va obligée de taire leurs problénes réels. TL ne s'agit pas toujours de volonté consciente mais du contexte 4’ identification inclus dans 1a relation dicactique. autant que Vous semblez me reprocher quelque chose par rapport & Laccueil de la demande de N--..... Voyons cela de plus pris. je cet accueil 7 Trop rapide T Je n'ai jamais accepté Wavoir une liste dattente, que ce soit pour une psychothéra~ pie, une psychanalyse didactique ou thérapeutique ou un contré- le. Je ne veux méne pas connaftre d'avance quelqu'un qui veut travailler avec noi si Te nal pao de place dana leo € ou 13 jours. Ceci découle de mon expérience des ravages inutiles que Provoquent, dans le comportenent des jeunes impétrants, l'atten- te des semaines ou des années dans un trausfert a vide, d'un didactacien qui 1'a mis cur sa liste. Stil s'agit d'une personne admise par notre Société, Je fais confiance 2 1a Comission des études. Que cette régle imienne soit peu courante ne peut en aucun cas @tre jugé come contraire aux intéréts du sujet, de 1a psychanalyse ou de la Société,car je n'ai jamais admis quelqu'un qui avait un engage- ment avec un autre confrére ou qui n'avait pas regu mon nom sur sa liste de didacticiens et encore qui ne me le denandait pas explicitement. Je n'ai janais conseillé 2 personne de venir chez woi, ni déconseillé a personne de me quitter et d'aller ailleurs. J'ai toujours conseillé 1a polyvalence des contréleurs - vu le profit tiré, sans aucun domage - du changement de nalyste que ce soit en me quittant pour un autre ou en venant chez moi aprés un autre. Le transfert n'en devient que plus ex- plicice. Aucune de toutes ces r8gles qui sont miennes n'a été contournée pour N... pas plus que pour tout autre. Si j ava: refusé ses denandes malgré les recoumandations qui les appuyaient, c'est que je n'avais alors pas de temps pour lui aux jours né- cessaires de fin de senaine. Aprés plusieurs demandes restées sans réponse, N... qui, entre, tenps, m'avait entendu 2S... et qui voulait encore tenter sa.chance aupr8s de noi qui ne le con~ naissait pas, m'écrivait & nouveau. C'était juste la senaine od j'allais avoir quatre rendez-vous libérés vendredi ot samedi, ce qui lui convenait. L'accord de principe fut done conclu et je vous en avertis aussitée verbalenent, avant néme la réunion de 1a Commission des études, ayant eu 1'opportunité de vous rencontrer. Le divan Je m'estimais régulitr Alors il ya chain de Pe. BS... parlé @N... et lui ay de plus puisqu'il atte vue ennuyée, ce n'étai N..., cru Ster le béné ani P... pour S... =m pensé A l'exclusive ou sonne dans votre ember tique de la personne di Libéré par la lettre a J'ai 6té ras, fe Le projet fe Pees ety cr au moins pour ia part « Paris ! A tort ou a ra compe et d'argent et vi lyse ses obstacles toa! retiré a P... . TL sail estime et que i'idée di que pécuniairenent, 2' pas faire son analyse : Et le libre choix de 1 Parlons maini je confondais les nons Tecommandées toutes le: cernant ne me permetta: études les avait ov not concernant qui fut a cel ns 1" avant de pr par la Comission des i Quant a la a Je vous en ai parlé, c' Fegu de 1a Comission « vous m'aviez dit, 1a v adnettait. Alors je vo son honnéteté. C.+. avi devait avertir 1a Coma: de choix. Evidemnent c &té question & son éga: ma part. Je lui ai Vos propos, je croyais répondu quiavant tout, et que je lui répondrai raderie et de L'entr’ a connaissance dans ation qui, autant que int plus réfléchi que Jer aprés leur formation as leur analyse dite > leurs problénes réels. sciente mais du contexte dicactique, que chose par rapport & ons cela de plus prés. ‘ai jamais accepté pour une psychothéra~ apeutique ou un contr ce quelqu'un qui veut face dans les 8 ou 15 5s ravages inutiles que nes impétrants, 1'atten- ausfert a vide, d'un ise par notre Société, sudes. Que cette régle cag Gtre jugé comme osychanalyse ou de 1a un qui avait un engage: it pas recu mon nom sur ene le demandait pas 4 personne de venir chez tter et d'aller ailleurs. tes contrBleurs - et j'ai du changement de psycha un autre ou en venant en devient que plus ex- Hi sont miennes n'a été cout autre. Si jtavais jations qui les appuyaient, pour lui aux jours né- ieurs denandes restées entendu 2S... et rs de moi qui ne le con- tait juste 1a semaine of & vendredi et samedi, ipe fut donc conclu et } avant méne 1a réunion Sopportunité de vous 2 rencontrer. Le divan ‘était pas né Je n'estimais réguliare, 1¢ commencé avec N... ! Alors il ya eu le fait ignoré de moi du départ pro~ chain de P... a5... . Bien sr que si je Lavais su j'en aurais parlé 2N... et lui aurais conseillé d’attendre un ou deux moi de plus puisqu’il attendait depuis 18 mois. Et si vous n'aver vue ennuyée, ce n'était que pour avoir, par l'acceptation de N..» cru Ster le bénéfice pécuniaire d'une analyse a notre ami P... pour S... ~ mais absolument pas une minute je n'ai pensé 2 l'exclusive ou a des restrictives vis-a-vis de wa per Sonne dans votre embarras A propos de mon acceptation en didac- Cique de 1a personne de N... Je vous croyais définitivenent Libéré par 1a lettre de 1a Présidente. Jiai 6té rassurée en parlant clair aN... car il con- naissait le projet de 1'éventuelle venue de P... sur place, il connaissait P... et, cependant,préférait faire sa didactique, au moins pour la part qui lui senblait trés personnelle, + Paris ! A tort ou a raison, N... préfare ce gros sacrifice de temps et d'argent et venir a Paris. Je pense qu'en cours d'ana~ lyse ses obstacles tomberont mais, certainenent, je n retiré a P... . IL sait et vous aussi que je le tiene eng estime et que i'idée de lui nuire involontafrement, ne sen que pécuniairenent, m'avait beaucoup ennuyée. N... ne voulait pas faire son analyse sur place, et 8 Paris ne voulait pas P. Fe le libre choix de 1'analyste fait partie de nos traditions. Farlons maintenant du cas des dames A... et B... dont confondais les noms en vous en parlant car elles m'étaient Fecommandées toutes les deux et que mon vague souvenir les con Gernant ne me pernettait pas de savoir si la Commission des Studes les avait ou non admises en didactique. C'est ce doute les concernant qui fut la seule raison de vous parler d'elles avant de réponire a celle des deux qui m'avait eerit, car je niai jamais eu dans l'esprit que je devais avertir 1a Comission des études avant de prendre en considération une personne adaize Par la Commission des études et qui m'en avertissait clairenent, Quant 2 1a demande de c. Je vous en ai parlé, c! regu de 1a Comission d que je ne connais pas, que le papier qu'il we disait avoir Studes "était pas conforme B ce que fez dit, la veille, Gere 1a réponse faite & cour qe'on etait. Alors je voulais vous signaler Lerrear au"eeeifies gon honnéeeté. C... avait non nom sur la liste disait-ii, et fl devait avertit 1a Comission de sa décision et nos de see frottts de choix. Bvidement cela 1'a surpri av Téléphone, mais ii ote Sté question & son égard d'aucun engagenent pas nese vistvel Ba part. Je lui ai signifié'ma surprise sur Se-ques Ge tetedee os propos, je croyais une irrégularité de procedure, Je Ini at Tépondu quiavant tout, jven réferais & la Ceomission dee Gide et que je lui répondrais apres. 2 Vous savez que je n'ai pas de préférence pour les didactiques et que je n'en sollicite jamais. Mais je ne trouve pas non plus que j'aie des rain lables de refuser une analyse didactique @ quelqu'un qui a ses raisons (bonnes ou mauvaises - ce sera a analyser) de me denander une formation ou tun complénent de formation didactique. Si vraiment 1'exclusive a non égard ou des restrictives doivent jour pour "Ltintérée de votre groupe" tel que la Comission des études Le congoit, Je ne crois pas de mon devoir de m'y conforaer sans vous muire | tous car je donnerais des arguments de validité a des opinions ou des racontars que j'ignore mais que je sais sans fondeents comme vous le savez vouswaéne. Une fois les candidate avertis, si malgré mon "déconseil” ile peraévérent dans le désir d'une formation par moi et que j bilité, jtagirai done come avant et prendrai mes responsabilités vie-s-vis de leur personne qui prendrait les siennes. Je tenais a vous dire ma position clairement. A vous alors de n'exclure de 1a S.F.P. si vous jugez ma position inac~ ceptable officiellenent, pour ie temps que vous jugerez politi- quenent nécessaire. Je voudrais que cette lettre personnelle a vous, Serge, soit aussi considérée come une lettre 3 ris les men- bres de 1a Commis Je vous charge donc de la leur Lire en entier malgré ea longueur et de me répondre par écrit, au nom de la Commission des études sur les trois points sui- vanes: 1 ~ Oui ou non ai-je officiellenent le droit d'engager une di- dactique ou des contréles avec qui que ce soit des personnes admises par 1a Commission d'étude et qui en manifeste le désir 7 2. Oui ow non, contrairement aux autres membres, ne suis autorisée @ donner une formation didactique que dans des cas particuliers pour lesquels j'aurais i solliciter préalablenent une autorisation nominale restrictive au lieu, come cela 1'a toujours été, de vous avertir du nom du candidat admis par moi ? 3. Oui ow non, ceux qui prendraient une formation avec moi, indépendament des "permissions épécial des prérogatives du titre de stagiaire de 1a S.F.P. 7 Cette lettre longue et détaillée était nécessaire pour vous faire comprendre ce qui vous paraissait inadapté dans ma conduite 4 ce qui m'aurait 6té implicité ou explicité. Pour noi, point de polémique. Je n*écoute aucun "potin” et ce qui avait été officiellenent dit ne me permettait pas d'intérer des conclusions telles que celle de votre lettre encore floue. Les valeurs en jeu sont importantes pour l'avenir de la psychanalyse en France, moins gravenent peut-8tre encore parce que chez nous on travaille aussi, mais ce sont les ménes valeurs qui n'ont fait moi quit diatement mon adhésion 1a Société de Paris ob nfétait pas le mien et n'y travaillaie plus et minorité bornée,n'y res et le respect qui lui e est loyale et scientiti la formation des Slaves 1a Société de Paris, qu ni de formation "d'adep sont a égalicé de valeu représentatives de la $ fen jeu dans la réponse représentative concours vités et nos discussion S.F.P, dane laquelle, p que des amitiés et des traine, comme vous le d Je vous rener tion et j'attends, cher conjointement de votre études. Tres amicalen @ tous mes amis et cana 3 avril 1962 LETTRE DE FRANCOISE DOL’ a DANIEL LAGACHE Mon cher Daniv Je t'écris ce: vois contrainte par une la prenitre a été entra! Mes. en analyse didactic Heureux cas N niavait pas été suivi ic didactique pour laquell: ce qui senblait une irri ‘tre les feuilles envoyi n'aurais jamais eu ce q qu'il fallait me dire, ¢ études. prétérence pour les ais. Mais je ne trouve les de refuser une raisons (bonnes ou sander une formation ou i vraiment 1'exclusive Jour pour "Itintérée es études Le congoit, former sans vous nuite + validité a des opinions e sais sans fondancnts les candidats avertis, vt dans le désir d'une ssibilité, j'agirai done tés vis--vie de leur ion clairement. A vous jugez @a position inac~ re vous jugerez politi- versonnelle a vous, lettre 2 tous les mem as charge done de la leur ue répondre par écrit, les trois points eui- droit d'engager une di~ ce soit des personnes i en manifeste le désir ? nenbres, ne suis-je que que dans des cas olliciter préalablenent ou lieu, come cela 1'a candidat admis par moi ? ve formation avec moi es" seraient-iis exclus de 1a S.F.P, 2 paraissait inadapté dane Leité ou explicité. Pour acun "potin" et ce qui emettait pas d"inférer sre lettre encore floue. tantes pour l'avenir de la © peut~Gtre encore parce ‘ce sont les ménes valeurs 23 qui m'ont fait moi quitter 1a Société de Paris, et donné inmé- diatenent mon adhésion & Lagache et 8 Juliette, Si j'ai quitté la Société de Paris od je n'avais qu'un seul enneni (qui n'était pas le mien et qui me me génait pas), c'est parce qu'on n'y travaillait plus et que le asjorité sounise a une petive minorité bornée,n'y respectait plus 1a personne des participants et le respect qui lui est d@ en tant que personne lorequ'elle est loyale et scientifiquenent valable. De plus, mon opinion sur 1a formation des élaves était, contrairenent 4 ce qu'on fait 2 la Société de Paris, qu'il ne doit pas s'y agir d'instructions, ni de formation "d'adeptes". Les confrares moins expérinenti sont & égalité de valeur de pensée et de personnes. Les valeurs représentatives de 1a S.F.P. ne trouvent sans discussion atre fen jeu dans 1a réponse que je vous denande car ma personne est Feprésentative concouramment a chacune des vétres,dans nos acti~ ‘és et nos discussions sans polémiques, de l'esprit de la S.F.P, dane laquelle, par ailleurs, je le crois, je ne compte que des amitiés st des sympathies méme si mon caractére y en- traine, conme vous le dites, des affects. Je vous renercie de prendre ma lettre en considér: tion et j'attends, cher Serge, avec ou sans réponse amicale conjointenent de votre part, ia réponse de 1a Conission des études. : ‘Tras amicalement & vous, et sang “restrictive” come A tous mes amis et camarades de 1a Commission des études. F. Dolto Favrit 1962 LETTE DE FRANCOISE DOLTO a DANTEL LAGACHE Mon cher Daniel, Je t'écris cette lettre officielle & laquelle je me vois contrainte par une suite de circonstances en chaine dont la premitre a été entrainée par mon acceptation innocente de N... em analyse didactique. Heureux cas N... 1 S'i1 n'y avait pas eu ce cas et n'avait pas été suivi imédiatement d'une autre demande de didactique pour laquelle j'ai de nouveau souligné a Leclaire ce qui senblait une irrégularité d'aprés ce que j'avais cru Gre les feuilles envoyées aux impétrants en didactique, je n'aurais jamais su ce que pourtant, parait-il, tu avais décidé qu'il fallait me dire, toi et le groupe de 1a Commission des seu Fy Dans ce groupe, je fais partie des “ claire était convaincu qu‘en tant que "co~ parlé. Or, 2 ma surpr: seniors" et Le- snior™, tu mtavais hier, en avertissant V..... qu'il y avait de grandes chances, étant donné les événenente actuel fe contréle qu'il faisait avec moi ne soit pas validé et que je lui conseillais done de transporter son cas de controle chez quelqu'un d'autre, V..... me répond : “ah bon, vous le savez ! Moi je le savaie aussi, avec mission de vous le 1a: ser Et, c'est ama surprise, toi-méne qui le lui iit. Alors’ pourquoi voulais-tu que je l'ignore ? pour Quand vous Stes revenus d'Edimbourg, accablés disiex vous é'avoir regu sur 1'aérodrome, c'est-a-dire en dehore de 1a sbance, le progr exclusives portées contre Laforgue, Hesnard, Lacan et moi-méme, j'ai eu pitié de toi et de 1' impasse dans laquelle tous tes efforts avaient l'air de te conduire. Je savais que pour Hesnard et Laforgue, des r¥ ju raient avec raison du fait d*horaires et de fréquenc de semaine, trés insuffisants pour qu'une analyse pu dérouler d'une fagon assez exenplaire. Pour Lacan, le probléa: deait différent mais encore senblait-il, un probléne de taxi- mitre. Tous trois ne peuvent pas passer pour des gens qui ne sont pas aptes a faire de L'analyse. Loin de 18, ce sont méne ceux qui, en analyse d'enfants, sont le plus aptes par leur présence seule a permettre au sujet de faire son travail analy- tique. Mais pour moi, tu le sais, rien de senblable ne joue, Je n'ai pas beaucoup d'analyses didactiques et je ne peux ps donner moins de 50 minutes. Quelles sont donc les, raisons qui perettent de soutenir 1'exclusive & mon égard Je me rappelle 1a réflexion que tu me fis un jour en me disant : "Il n'y a pas plus classique que toi” et c'est vra Si je fais de la recherche come beaucoup et de 1a peychothérar pie comme tout le monde, je suis on ne peut plus classique dai Le méthode quand il s'agit d'analyses de thérapeutique ou didac~ Eiques, quand il s'agit de contréle. Les voeux de 1a Commission dvenquéte étaient que la S.F.P. reste dans sa cohénsion actuelle. 11 est certain qu'une restrictive concernant mon enseignenent et la validité de 1a formation qye je peux donner conjointenent A celle des autres modifierait l'esprit de la S.F.P. Je ne comprends pas coment aprés avoir répondu a la Société Internationale que les ‘exclusives étaient inacceptables, aprés avoir nommé Lacan Président, moi-néne vice-présidente, justement pour marquer le coup; il faut maintenant annuler et ‘obéir aux desiderata de 1a Société Internationale. Stil s'agit, comme Leclaire me 1'a laissé entendre, non pas d'exclusive mais de restrictive émanant de la Commi des Etudes elle-néne & mon Ggard, je comprends encore moins alors pourquoi tu ne m'en as pas parlé, En tous cas, tout cela est tr&s ennuyeux pour Pas grand chose d'auta Particuligrenent aprds Sécris ach une lettre officielle qu'a la prochaine Com Puissent tre faite su : Je demande q points suivants t 1 = Oui ou non ai-je of didactique ou des cont admises par la Comiss, 2 Oui ou non contrais autorisée a donner une particuliers pour Lesq. une autorisation nonin: toujours été, de vous ¢ 3 = Oui ou non, ceux qt indépendamment des " des prérogatives du tit 4 = 0 adattant que 1e droit de payers lassie a. de recevoir une formei ton consedl mi Leur des autre snalyete pour val pereomellee Enfies cou gig rentecniene, fe alyse (et non de pe Walides et, de'ce fait: Lh Sent 6 avrit 1962 LETTRE DE FRANCOISE DoL: A JACQUES LACAN Cher Jacques, Ceci est une } des "seniors" et Le- o-senior", tu a'avais sent V..... qu'il y événenents actuels, pour e soit pas validé et ar gon cas de controle + "Ah bon, vous le ission de vous le laii ci-mine qui le lui + je Lignore 7 wbourg, accablés divies- fanais 648 congue autre chose jusqu'ici des alibis, des reur, en fait, qui con- on, le pouvoir de dé- + Son histoire montre bn qu'aucune voix di état de crise perma: Lité que de partir le mation analytique 2 objet de dér Ecole. L'on soit prét a tui du fonctionnenent, structure monocrati- bien alors n'@tre , duquel se poursuivra uten cas de mise en aégradation, loin vous senble que nous analytique : anismes purenent fictife 4 9 octobr. as 8 tre démontré, pas- purquoi 1a proposition approbateurs enthou- Stait dans 1e meilleu- citer 2 L'appui rien senble, et toute sa firmer qu'& prouver. is trop et trop peu. — 43 04 ne serait-ce pes, simplenent, une pétition de principe ? Un alibi de justification 7 Plus spécifiquement on a cité (J. Lacan) l'article ‘de Froud sur le Lavenanalyse:c'est un texte sur 1'analyse par les non-médecins, ot 1'on sait que Froud y était favorable. Ce n'est pas nous qui ellons le déplorer ! Ce serait pourtant une bien singuliére perversion de pousser cette these jusqu’a ceci : ot pourquoi pa pes l'enalyse par des non-analystes ? Apris tout nous connaissons déJi le non-analyse (ou L'anti-analyse si l'on préfere) par des enalystes, n’est-{1 pes vrai? Et pourquoi pas, tant qu'on y est, le Jury des non-enalystes ? Vous croyez que j‘exagere ? Mais 11 n’en est rien. Je yois poindre ce risque & 1"! contenu dans ce projet. rizon. Je pense qu'il est = Et d'eiliours, on 1'a dit ! En s‘appuyant sur lerticle - du reste trés intelligent, trés, intéressent - de 0. Mennoni : ltanalyste, c'est Flies ! Donc l'analyste, c'est Je non-analyste | Vous voyez bien ... Si l'on usatt ainsi de le généralisation, dans le sens, J'en conviens, de le logique du désir inconscient, on pourrait aller loin dans le domaine de ce que quélqu‘un pourrait aller 18 03, pourtant, on ne veut pas parvenir ! = Nra-t-on pas entendu un autre de nos collégues io. This}, approbatour lui aussi, nous dire que le projet était en plein accord avec les données les plus récentes de 1a psycho- soctologie ? Si cola était, voila certes un accord qui ne me Tassurerait nullement, pour ma part. Sur quot notre collégue proposait - trés logique lui aussi - d'introduire un psycho-soctologue dans notre Jury. Vous voyez que nous y sommes ! ... Puisqu‘on veut un psycho-soctologue, pourquoi pas tun philosophe, un thologien, un folkloriste ? un raton-leveur. La psycho-sociologie pourrait nous le dénontrer : lus qualifié, pour "évaluer™ les analy: 7 qui serait non-analysts On pourrait aussi concevoir un si gers de 1a psychanalyse. Un jury de malades. Psychotiques ov 4a pervers de préféronce. Sait-on si cole n’existe pes d6Ja que! que part ? Dans 1*asprit de certains ? En tout cas ce serait 18 une faneuse révolution, elle aussi | Et vous ne croyez pas que ¢8 nous apprendrait bien dos choses 7 = Et si Je vous proposais un jury componé de M, Foucault, G. Deleuze, J. Derrida et C. Lévi-Strauss ? On maintiendrait un psychenelyste cone “ténoin” (1e Directeur de L'Ecole), et des *passeurs” qui seraient des éléves de 1'Ecole Normale (tirés au sort dans le liste de ceux qui sont inscrit 2 1Ecole - 1a notre! Tout cele est trés soutenable. Dans une certeine position de dérision, surtout. Etes-vous certains que nous en somes $1 éloignés 7 Vous croyez peut-étre que Je platsante. Eh bien n est rien. Je peux certifier qu'il est déja arrivé 3 des de 1'E.N.S. inscrits chez nous, d’Btre appelés, consul- tés, sollicités & des titres divers par des candidats analyste: en des étapes diverses de leur formation ov de leur pratique. Je dis que jamais cele n‘aurait été possible sans Je caution (pour ne pes dire le publicité) que 1'Ecole donne. + qu'on le veuille ou non - & certains de ses inscrits, que 1'Ecole met en vedette, ou qui se mettent en vedette sous sa gerantic. Quelle garantie 7 Sans doute tout cect n'est pas énoncé en clair dans 1a proposition. Mais c'est bel et bien dens le logique présonptive de le théorie du "Paeseur". Le passeur pouvent se définir, par parties égales, come analyste présuné et comme non-analys! Donc aves cet usege-18 de 12 logique, on sera anené ‘au Jury des non-analystes sous une forme ou sous une autre. Or Je le répdte, tout cect pout se soutentr, dens lune sorte de logique affolée’de la démystification. Ne creignez Tien, on est toujours renystifié, on se renystifie toujours au- tre part. “Logique affolée",: Jo 1‘emploie au sens de le bous- sole lorsqu‘on touche au point ‘Nord. On'n‘a pas “perdu e nord” putsqu’au contreire, on est les deux pieds dedans. On 1'a trou- vé, Il ne reste plus elors qu'a repartir vers le Sud. Je demande seulement que l'on réfléchisse 8 ces conséquences de 1a théorie du “pesseur". ee II - Lteutonomie del" ist Lorsqu'ils les principes ont 1e m plus. Mais 1*inconvéndi ment aux applications + traire inclusivement. ( Lophorisme est fait pr finir, d'autre moyen di risme réside dans son 1 mot latent. Cect pour beaucoup, de ces aphor: sent qu'il ne sait pas aime 1'aphorisme parce séduction. Préciséne: page du texts) qui jou que de 1a Proposition “Le psych Maxime qui n'est pas fi “devenir analyste™ qui dans les Instituts de Mais ce q qui y est aussi d'une ‘chacun ( psychanalyste". Ce nvest ge. Crest en tout cas arrenge de l'entendre, certes, et clest vre:. Mais’ on lui faire dire et, plu La maxine ot crest 3 ce titre qu question autcrise bon le limite pevt-étre, didactiques. Toutes pe autorisées ou encourag pas eu 1'idée, on cert 11 nest rant une face obscure xiste pas déJ8 quel- tout cas ce serait 12 ous apprendrait bien Jury composé de Lévi-Strauss ? on 4in* Ce Directeur 0 es 6laves de "Ecole ux qui sont inscrit. Dans une certains vertains que nous en platsante. Eh bien est déJa arrivé 8 des atre appelés, consul #8 candidats anelystes w de lour pratique. Mit 6té possible sans } que 1'Ecole donne ses inscrits, que fen vedette sous sa 's énoneé en clair ‘an dans 1a logique 2 pesseur pouvant se e présumé et comme logique, on sere anené my sous Une autre. ait se soutentr, dans ‘fication. Ne creignez omystifie toujours au- 1e au sens de le bous- ‘a pas "perdu le nord” 3 dedans. On 1'a trou- vers le Sud 9 réfléchisse & ces 45 IT ~ Ltautononte de l'analyste ot le désir de devenir psychana- Ti Lorequ‘tis sont énoneés sous forme d’aphoriones, es principes ont le mérite d'étre freppants ; on ne les oublie plus. Mats 1"inconvénient est que cette forme se préte énomé- ment aux applications tendancieuses allent jusqu’eu seno con- traire inclusivenent. Cone je l'ai dit dans un autre contexte + Laphorisne est Fait pour @tre retourné, et 11 n'y @ pes, pour Finir, d'eutre moyen de le compranire. Le cene méne de 1*apho- iene’ réside dans ‘son retournenent potentiel, implicite, en un feot latent. Ceci pour dire que le texte de J. Lacan en contient beaucoup, de ces aphorismes. La ast mine une pente d laquelle on ent qu'il ne seit pas toujours résister. C'est explicable : on aime 1'aphorisme parce qu'il se fonde sur la sidération et le séduction. Précisément, voici un principe aphoristique (cf.1° page du texte) qui joue un grand réle dens le fondenent théori- que de 1a Proposition “Le psychanalyste ne s‘eutorisé que de lui-méne Maxime qui n'est pas fausse en ce qu'elle ‘souligne un aspect du “devenir analyste" qui est ordinairement passé sous silence dans les Instituts de formation. Mais ce quiest faux, c'est 1'epplication suivante qui y est aussi d'une certeine fagon (latente) contenue : ‘“Chacun (n'importe qui) peut s‘autoriser 8 atre psychanalyste”. Ce n'est pas loin, et en mane temps, ce n'est pas ge. Crest en tout cas ce qui est entendu. Par ceux que cele arrange de I‘entendre, évidenment. Certes, Lecan répondra : Je n'ai janais dit cele + et c'est vrai. Maison se charge de le dire 3a plece, de le lu faire dire et, plus dangereusement, de le croire. La maxime, en tout cas, favorise un tel processus et c'est a co titre qu'elle est perniciouse. L'aphorisme en question autorise bon nonbre de collégues débutants et mame, 2 la limite peut-étre, certains candidats 3 se charger d’analyses didectiques. Toutes personnes qui ne s'y sentiraient nullem eutorisées ou encouragées autrement ; qui n'en auraient méne pas eu 1'idée, en certains ci TL n'est donc pas exact que notre maxime, en éclai- rent une face obscure d'une vérité, suffise & placer i'analyste 46 devant une fructueuse méditation de sa responsabilité. En fait, elle eboutit tout aussi bien A autoriser n'inporte quelle pra- tique, et mine d le glorifier. Et cone, en définitive, c'est cet oboutissant qui est le plus tentateur, gh bien c'est surtout” ce résultat 18 que l'on obtiendra dans les feits coutunders. Répétons-1e, nous sommes en péril de généreliser ot do légeliser une dégradation qui n'est déJ@ que trop epparents dons certains effets marginaux (et parfois pes si marginaux que ge) de le pratique. De Ltautonomie et du désir de devenir analyete, nous aurions a dire cect : c'est néce: mais ce n'est pes suffisent. Si l'on s'arréte & cote formile comme principe et comme critare - surtout unique - on trompe ét on se trompe gra- venent. Autre chose est la capacité d'etre analyste. Gr nous connaissons tous des tas de gens qui mani- festent le désir - pour eux lo plus sinctre at le plus vrai - de dovenir analystes, et qui pourtent seront peut-stre toujours incepables de 1"étre. Peut-étre d'ailleurs ne le seuront-i1s Seneis. Pout-6tre mene Stront-11s bel ‘et bien analystes. Quant 2 1'Ecole, aussi, 11 peut lui arriver de les mettre, cone on dit, "en circulation”. M. Safouan déclarait, dans son intervention, que ponsabilité sociale & assuner au mottent de"devenir a franchir et pouvatt bien, en o: de besoin, constituer aussi la berriare éliminatotre. Contrairenent 8 cotte affimation optimis! rience me semble montrer qu'actuellenent, les gens n' pes trop devant cette responsabilité, ni n’entretiennent trop de débats de conscience 2 ce sujet. En tout cas on conviendre que 1a “barriére de le Fesponsabilité” ne sere jamais un bien grand obstacle pour tout Condidat pourvu de titres médicaux ou psychiatriques. D'une fagon générale, pour peu que les gens puis sent se réclaner de 1'Ecole froudienne, f0t-ce méme éventuell: ment. ou dens un proche avenir, au titre de menbres non-enalys tes (mais “cartellisents"), je peux assurer que leurs scrupul devant “le responsabilité sociale” ne seront pas trop écresants, Par conséquent, je crois qu'on serait bien avisé do chercher autre chose. TIT -"Parier de son ar Tot nous personage gssentiel Git ~ en empruntant tc sour" que le "psychane témoignage dudit passe Sur un s¢ pour reconnattre que dens 12 passe” est un gligé jusqu'ict. Les 1 candidat - et, ajouter vraient done dbs 8 pri moment=18. Jusqu‘a un = mefte "confirmé” par notoriété - se situe tients dans une sorte soit un moment de na 41 est 8 redéfinir cor ce de 1"analyse: Cett: tellenent intime aves transfert et de leur: ce n'est rer au sein du Jury u mes objections = y-a-t-i1 Jemais"parlé de son a pour raconter de bonn enelyste ? Thast i quelqu'un qui est dés Pourquoi 1es conmissi ‘Géchous dans cette tac une rigolade dans un Lo seule propos d'un tiers obj entendre quelque chos appelle le contréle. Contréie le projet de Lacan. Done ce faut faire entrer au gnage nécessaire. Enc qu'il y a contréle et blames analytiques dt onsabilits. En fait, inporte quelle pra- définttive, c'est eh bien c'est surtout™ faits coutumier Fil de généraliser et ‘que trop apparente pas st marginaux que devenir analyete, + mais ce n'est pas come principe et et on se trompe gra- enalyste, 88 de gens qui mani- > et lo plus vrai - nt pout-Btre toujours ne le sauront-tls, rel et bien analystes. at lui erriver de les 7 intervention, que ent de"devenir analys- ouvait bien, en cas iminatoire, ston optiniste, 1*expé- les gens n*hésitant ‘entretiennent trop Je “barritre de le 2d obstacle pour tout atatriques. 4 que les gons put: ‘ce mine éventuelle- '@ monbres. non-analys~ fF que leurs scrupules nt pas trop écrasants, 9 serait bien avisé | | “7 TIT -*Parler de son analyse" (cf. p. 11 du texte) Ici nous entrons dans 1e probléme du “passeur”, personnage essentiel du Jury proposé par Lacan, puisqu's] est dit - en expruntent toujours son langage - que c'est au “pas- seur” que le “psychanalysent parlera de son analyse” et que le ténotgnage dudit passeur prévaudra sur tout le reste. Sur un seul point, je suis d'accord avec Lacan : pour reconnaitre que le moment désigné par son expression “etre dans 1a passe” est un moment trés important et curieusement né gligé Jusqu'ici. Les réflexions et recherches sur l'analyse du candidat - et, ajouterai-je, sur l'analyse de l'analyste - de- vraient donc dés & présent pertir, entre autres lieux, de ce monent-13. Jusqu‘d un certain point on peut dire que i’analyste ~ mefie *confirmé" par plusiours années de pratique, voire de noteriété - se situe toujours et avec chacun de ses nouveaux pa- tients dans une sorte de “passe”. Loin donc que le “passage” soit un moment de “naissance" 3 franchir une fois pour toutes, Al est 8 redéfinir corme une condition fondamentale de "exerci ce de 1'enalyse: Cette "passe" a sans doute un rapport essen- tiellenent intime avec le phénoméne du transfert, du contre- transfert et de leur croisement. Ce n'est pas 13, toutefois, une raison pour instau- rer eu sein du Jury une telle fonction de “passeur". Et voici mes objections + Y-a-t-il, parmi vous, une seule personne qui ait Janais"parlé de son analyse" 3 qui que ce soit, autrement que pour raconter de bonnes (ou de mauvaises) histoires sur son enelyste ? 11 est impossible de “parler de son analyse" & quelqu'un qui est désigné pour cette fonction. C'est d'ailleurs Pourquoi les commissions des études ont toujours - fatalenent - Géchoué dans cette t&che, qui est devenue une pure fiction, ou une rigolade dans un autre langage. La seule fagon de parler de son analyse, c'est & propos d'un tiers objet. Et la situation tout indiquée pour entendre quelque chose 1a-dessus, elle existe : c'est ce qu’on appelle le controle. Controle dont {1 n'est pratiquement rien dit dans le projet de Lecan. Done ce sont, a mon avis, les contréleurs qu'il fout foire entrer eu Jury, ou qui pourreient donner le témoi- ghoge nécesseire. Encore faudrait-il renarquer, éviderment,, qu'il y a contréie et contréle, et que des études sur les pro- blames enalytiques Ju cuntréle devraient étre entreprises. 48 Quant cux "passeurs-ténoins" ils ne témeigneratent de rien du tout, st ce n'est d’oux-ménas, et encore...-. ce qui les met exactenent dans 1a position qui est la lour ; celle de candidature. Por conséquent Je pense qu'il ne faut pas créer cette categorie nouvelle ou cette nouvelle fonction dans le Jury dageénent . WV - te 11 y a encore d'autres graves inconvéntents & cette création, et ceux-ci concernent 1a pratique mime de lana lyse. Quelques-uns d'entre nous I'ont déja dit. J'y reviens + Le “passeur” serait désigné par son analyste. 11 y 2 18 quelque chose de grave qui est de nature a fausser 1'ana- lyse dés l'origine, parce qu'il ne sera pas évitable que 10 “gradus" de “passeur* ait le sens d'une promotion dépendant de Vonelyste. ‘A quot cela entratne-t-i1 ? Tout simplenent a ceci que ltanalyste sera anené, par nos institutions ménes, 8 répondre @ 1a demande du candidat. C'est-a-dire que nous nous précipttons dans une pratique que nous avons nous-mémes dénon- 062 de multiples fois, ot avec les meilleures raisons. Ce danger de répondre & 1a donande n'est pas tout- a-fait nouveau dans notre Ecole, at c'est pourquoi il ne faut ebsolunent pas donner & cette pratique 1a moindre caution = méne non intentionnelle, implicite ou subreptice - en insts- tutionalisant 12 fonction de “passeur". En évoquant cette pratique - pourtent, je le répe: te, dénoncée par Lac an et par nous - conme ayant tendance deja 3 se manifester dans I'Ecole, je veux dire précisément cect Probablenent @ cause du principe si hautement, mais fen méne temps si équivoquenent affinné de L'absolue autonomie de Uanalyote, j'ei observé que certains d'antre nous avoient le tentation de créer autour d'eux'una sorte de réseau. Ce réseau est constitus, pour Itenalyste, par les Iieux ob il fréquente ou enseigne, par les publications qu'il fait au encourage, par sa “clientele” au sens romain du mot, par certains de ses coll@gues et mine éventuellement certains de sos candidats, c'est-a-dive de sos analysés, Quelque chose, si vous voulez, sur le modéie du cirouit qui va de la rue de Lille 8 le rue d'Ulm, et que cor- teins d'entre nous auraiont 1a tentation - imitative cela va sans dire ~ d'essayer de créer pour leur propre compte et méme (crest 18 1e danger) d'utiliser dans lours analyses. Ajoutons, notre Ecole, comprenn Ton observe de plus « qui se déroulent tout Done nous qu'& faire entrer con Crest en insinuante, tras dif? a le demande de son ci Mais 2 p lyse. Tl y @.une Lint lui-méme, puisque le deverir celui du cand tures ou des terminai conetituer le réseau Ge UYinanalysable pou Personne des "passeurs" contri Testime d6ja tras £8 devrait plutdt travai qui permettent de cor La aussi par Lecan, qui voudra 1Ecole. Tardis 9 tes ttre, pour certs mais il me semble quo Or on ne pout légifer seulement prévoir 13 la latitude de prendr meilleur trevail de 1 doter d'un systéne de En régie une expérience d'anal de controle (ou dira~ (ou choisira-t-on un Ce ne se loquel devrait, je 1¢ tits conme norma. Ls ne ténoigneraient et encore...., c@ qui wt la leur : celle de ne faut pas créer 2 fonction dans le 3 Anconvéntents & aratique méne de 1*ana- 3 dit. J'y reviens : per son analyste. 11 nature & feusser 1’ana- a8 évitable que le ronotion dépendant de Tout simplenent & astitutions ménes, & ‘S-dire que nous nous ‘ons nous-mémes dénon- ures raisons. enande n'est pas tout- pourquoi 11 ne faut oindre caution ubreptice - en insti- pourtant, Je le répe- me ayant tendance déja © précisément cect : ‘cipe si hautenent, mais Uabsolue autonomie de ntre nous avaient 1a de réseau. Ce réseau eux 00 41 fréquente ov ou encourage, par sa tains de ses collégues endidats, c'est-a-dire 22, sur le moddle du e-d'Uim, et que cer- > imitative cela va propre compte et meme 3 analyses. 49 Ajoutons, pour étre complet. que ces réseaux, dans notre Ecole, conprennent aussi tous plus ou moins Lacan, et que Lon observe de plus en plus d'analyses - surtout didactiques Gui se déraulent tout du long dans le présence de son effigie. Done nous affirmons que 1'analyste pout aller jus- gu'd faire entrer son candidat dans un réseau, 1'y installer. Crest en cela que consistera - de maniére tris insinuants, trés difficile a saisir - le réponse de 1'analyste 3 1a domerze de son candidat, de son “paychanalysant® si vous aimez mies, Mais & partir de 12, 11 ne pout plus y avoir ana- lyse. 11 7 2 une limite, mais posée et proposée par l’analyste lut-méne, suisque le réseau est celui de l’analyste avant de Vevenir celui du candidat. Cela pout conduire aussi & des rup- tures ou ces terminaisons prématurées, de mime que cela peut constituer le réseau de l‘analyste, artificiellenent. en lieu de Ufinanalyeable pour le candidat - Personnellenent, je suis convainey que la création dos “passs.rs” contribuerait & aggraver cette situation, ,et je L'estime c6j8 trés facheuse telle qu'elle est. Je trouve qu'on , devrait pl.tét travailler d'urgence & se donner des institutions Qui permetient de corriger une telle pratique. V - Le "pessage direct” cone £.£. L& aussi Je suis opposé aux mesures préconisées par Lacan, qui voudrait faire du passage direst une norme dans LEcole. Tendis que, selon noi, le passage direct peut cer- tes @tre, sour certains candidats, recomandable et avantageux, mais 11 me senble que ce seraient plutot des cas exceptionnels. Or on ne peut légiférer en se fondant sur l'exception. 11 faut seulement srévoir la possibilité de l'exception et nous donner lo letitucs de prendre les mesures opportunes dans l'intéret du meilleur travail de l'analyste et de l'Ecole, c'est-a-dire nous doter d'un systéme de formation qui ne soit pas a prior’ rigide. En régle générale, je pense que 1°A.£. doit avoir une expérience d'analyste et de préférence aussi non seulement. de contréis (ou dira-t-on "contrélant” ?) mais de contréleur (ou choisira-t-on un autre mot 2) Ce ne serait donc pas le cas du “passage direct", lequel devrait, Je le répete, tre possible, mais non pas ins: titué comme nome. 50 VI ~ Désignation du Jury Ce qu'on a enterdu jusqu'ict pour défendre 1a mé- thode du tirage au sort ne m'a guore peru convaincant. Je per siste a dire que 1e tirage au sort, on se dennant 1'alibi d'un Négalitarione" fallacioux, représonto avant tout 1" impossibilité Godmettre tout autre made de désignation plus adéquat & son objet. Jo me prononce contre le tirage au sort pour la Simple raison que je trouve qu'il y a des A.E. qui ne sont pas qualifiés pour remplir des fonctions ou Jury » Ce qui ne veut Pas nécessairenent dire qu‘ils ne sont pas qualifiés pour 1'ana- lyse. Pour prendre un exemple personnel, je ne m'estime- Tats pas moi-néme qualifié pour renplir n'importe quelle fonc- tion, disons par oxempla celle de Secrétaire de 1'Ecole. Je ne dissimulerai pas non plus qu'a mon avis 1a disqualification pour des fonctions au Jury provient également, en partie du moins, de le facon dont les A.E. ont été désignés Jusqu'iei. Dana l'ensemble vous devez savoir que, 1a ot 1e tor Directoire n'était ni uncnines ni méne majoriteire pour en décider, c'est le Directeur quia inpocé 203 vues. Dans plu- sieurs cas, j'ai été d'avis que le Uirecteur cédait 8 des con sidéretions opportunistes ; ce dont j'ai toujours 6té et reste adversaire, Aussit6t qu'une opposition un peu vive & cette mé- thode stest manifestée au sein du ter Direstoire, le Directeur s'est sparé de trois de ses menbres. Done je suis d'avis que si l'on optait pour le tirage ou sort, il se pourrait fort bien (c'est ce qu'on appelle Justement L'inonte du sort) que se trouvent désignés des lots GTA.E. peu ou pas qualifiés pour les fonctions auxquelles 115 seraient appelés. Je serais en faveur d'une procédure électorale oxereée par I’ensemble d'un collége qui pourrait atre celui des A. Je suis également contre un renouvellenent trop fréquent du Jury. Je pense qu'il devrait stre en fonction pour un an, par exenpie. Ti ne faut pas assimiler ie Jury d’Agrénent ce L'Ecole & un Jury de Cour d*Assises qui est, comme on sait, tiré eu sort. Cette procédure, dans ce cas, répond 8 une tout cutre Fin. VET ~ L'Expérimentatior Je répone: Jet de Lacan, iL ya f. fonctionner ie Jury te vent se proposition (1s ne pas s‘en neler. Je pense + En effet, périmentation dane ce’: A.N.E. paree que une t sont pour, engagerast candidets qui sont en tome. Cela créerait do ou 8 tout le moins dan pour les analystes "le Par 13 se tonomie du paychanalys, Je crots devrait préalablenent impossible - du moins etre, atautre part, ex pour défendre le mé: Convaincant. Je per- donnant 1'alibi d'un tout 1'imposssbilité plus adéquat 3 son ge au sort pour la A.E. qui ne sont pas ary. Ce qui ne veut onnel, Je ne m*estime- Amporte quelle fonc- re de 1'Ecole. us qu'a mon avis 1a “y provient égalenent, AsEs ont 6té désignés rir que, 13 ot le © majoritaire pour en es vues. Dane plu- our cédait & des con- toujours été et reste 1 peu vive & cette mé- ‘ectoire, le Directeur ‘on optait pour le (c'est ce qu'on appetie nt désignés des lots tions auxquelles ils, océdure électorale ourrait tre celus des renowvellenent trop atre en fonction pour Jury d'Agrénent de vst, come on sait, 48, répond & une tout 31 vir - Expérimentation Je réponds, enfin, & ce que Je crois @tre le pro- Jet de Lacan, 11 ye fait allusion. Tl serait déeidé 3 faire fonctionner 1c Jury tel qu'il 1'a prévu, avec ceux qui approu- vent sa proposition (les "placet"). Les autres n'auraient qu’a ne pas son méler. Je pense que c'est inacceptable. En effet, dtaprés moi. 11 ne saurait y avoir d'er~ périmentation dans ce domaine de la désignation des A.E. ou des A.M.E. parce que una telle expérimentation, menée avec ceux qui sont pour, ongagerait aussi les autres et en particulier les candidats qui sont en analyse chez ceux qui sont contre le sys- time. Cela créerait donc dos situations analytiques impossibles ou 8 tout Je mains dangerausement hypothéquées des le départ, pour les enalystes “laissés sur la touche”. Por 18 se trouverait en défaut le principe de 1'au- tonomie du psychanalyste si hautenent affirmé d’autre part. Je crois donc que tout projet sir la fermation devrait préalablement tre ascurd, sinon de.l'unanimité - chose impossible - du moins d'une tros large majorite, & définir, et Btre, d'eutre part, exempt de toute objection majeure. 52 111 MISE EN PLACE DES INSTITUTIONS ler février 1908 LETTRE DE JACQUES LACAN AUK ALE. et ALMAE, on chor Colldgue, Le Directosre réuni ie ter féveior 68 a procédé au tirege ou sort du jury d'agrénent.. Ceci conforménent & 1a “réponse” que le Directeur @ formilés le 6 déconbre 1957 - apras les manifestations d'avis en- rogistrées de l*assonblée restreinte de 1'cole, Cette réponse prévoyait le formation dudit jury par le choix au sort de 5 des analystes de 1*Ecole, le Oirecteur y ayant voix (prépondérante, le partage pouvant y atre égal). Voict 1a liste sortie de co tirage : M. Clavreul, Minas Aubry et Aulagnier, tM. Rosolate ot Hesnard. Le Directeur aveit 8 se réunion du 24 janvier 88 mar- qué que la tache réservée A ce jury ne pouvait se réduire A sa fonction de choix dos A.E., mais devait maintenir au moins le principe de sa délégetion 4 1"étude de 1a Fonction réservée dans notre Ecole & cette qualification. On sait 1i-dessus ce qu’a avancé la proposition du directeur 8 1a date du 9 octobre. I est juste qua les analystes appelés a cette fono- tion, prennent une position ol se présente leur départ, ot qU'ils le fessent conneftre chacun pour leur compte ou tous ensemble stils sont d'accord, En leur communiquant ces voeux, je les prie de bien vouloir accepter 1a charge quo leur a dévolue la faveur du sort. Rien ne saurait mieux préluder & 1a roprise que j'ai eppelée eu terme d'un débat éclairent. | prritTiON UP Hine AULAGNTER, (do Mme Aulagnier & Ja Cher Monsieur, Ma partics plime suivant, St le rele plement & pronancer u pourrai que refuser ¢ noms tirés au sort, & jouer un de ses tours qu'il y eure au moins sera le référence unt Jury devient purenent, Si par contre son ri Otre de se servir de 10s Jalons d'une disc do le formation, me p des points préalasles 11 me pare cours 08, en attendan ront tre remices en mesures soient assuré peut, 1’ Ecole d*erreur pourquoi, en attendan montre le c&té insuFF Je pense que le Jury 'on considération que trots conditions suiv 1. que le postulent = effet, son intells seul peut nous assure "est la relation ce que sig clinique de ses 2. qu'il putsse fo: publiés, qui perme Lepput, sur ce que r interrogation théorsc qu'il eccepte 2'6 wT 68 2 procédé au que le Directeur a festations d'avis en- vale. fon dudit jury par le «le Directeur y ayant ore égal. ye iM, Clavreul, sinard. Ju 24 janvier 68 mar- ait se réduire 3 sa atenir au moins le anetion réservée dans 1a proposition du apelés 8 cette fone- leur dépert, et qu'tis 2 ou tous ensemble Je les prie de bien la faveur du sort. 1a reprise que j'ai 3 PouITLON UE Tine AULAGNIER (de tne Aulagnier @ Jacques Lacan) Peris, le 6 février 68 Cher fonsieur, Me participation au Jury d'agrément me pose le pro- blame suivant, Si le rOle de ce Jury doit consister purement et sim- plement 3 prononcer un oui ou un non, je vous avoue que je ne Pourrai que refuser d'en faire partie : en effet, sur cing ons tirés eu sort, et 8 moins que ce dernier ne se plaise & Jover un de ses tours toujours possibles mais rares, il est sor Qu'tl y ure au moins deux collegues pour lesquels votre avis sera le référence unique et exhaustive. Dans ce cas, le réle du Jury devient purenent fornel - et je n’en vois pas I‘utilité. Si per contre son réle, comme vous semblez le souhaiter, doit Otre de se servir de l‘expérience qui sere la sienne pour poser les jalons d'une discussion productive sur 1é probléme épineux de la formation, ma position est différente. Néarmoins, 11 y 3 des points préalables qu'il me faut vous soumettre. Tl ne peratt nécessaire que pendant 1a période en cours ol, en attendant de conclure, des décisions qui ne pour- Font @tre renises en question devront néannoins atre prises. des mesures soient assurées afin de présorver, autant que faire se peut, I’ Ecole d'erreurs qui pourraient grever son avenir. C'est Pourquoi, en attendant que l'expérience porte ses fruits et dé- montre le cOté insuffisant, voire erroné, des critéres en usege, Je pense que le Jury doit stengager pour le monent & ne prendre fen considération que les candidatures pouvant justifier d trois conditions suivantes : que Ie postulant soit déja A.M.E. . Quels que soient, en effet, son intelligence ou son intérét pour le théorie, cele seul peut nous assurer qu'il posséde une expérience réelle de ce qu'est la relation analytique, et qu'il pu réaliser “in vivo" ce que signifie le mise & i'épreuve par la confrontation clinique de ses enthousiasmes théoriques. 2. qu'il putsse fournir qu-dit Jury des textes, publiés ou non- publiés, qui permettent 8 ce dernier de réfléchir, preuves & Aappui, sur ce que représente en vérité pour le candidat son interrogation théorique et si elle dépasse le stade du sinple 3, qu'il eccepte d'etre éventuellement convoqué par les membres 5h du Jury qui déstreratent avoir un entretien personnel avec lui. ‘Sur le plen des assurances nécessaires & ce qu'un Jury dévolu @ cette fonction puisse reconnaftre et assuner s droits et ses responsabilités, 11 me paraft indispensable qu‘a- vant son entrée en fonction, "les membres du Jury acceptent & leur tour 1a condition suivente : Que l'epplication des clauses, que Je viens d'énoncer, en ad- mettant qu'elles renportent l'accord des autres collégues dé- signés 8 en faire pertie, soit soumtse 3 un vote de le part de la totalité des A.E. , qui doivent étre consultés sur des problémes qui engagent leur responsabilité collective. 3*ejoute que Je conprendrai fort bien que votre Propre conception de ce qu’est ou de ce que devrait étre 1: formation dans 1'Ecole, et ma divergence sur ce point vous e: connue, vous fasse souhaiter que les personnes constituent le Jury d'egrément soient disposées 3 y travailler avec un esprit isons “d'aventure”, que je ne puis partager. Soyez str que le Fenplacenent de mon nom par celui d'une de mes colldgues ne me Posera aucune question et que Je n'y verrai aucune intention malveillente de votre pert. Croyez Je vous prie,tonsieur, & mes sentiments bien anicaux. P. Aulegnier-Spairant de Jacques Lacan Ma chare Piéra, Je vous ei invitée vous cone les autres 2 faire bonne figure 8 le faveur du sort, y ajoutant 1'augure d'une re- prise féconde. A partir de 18 votre exorde étonne, si, & présumer ‘de ce qu'un tirage au sort quelqu'i) soit", donner "toujours au moins deux collegues pour qui.mon avis sera la référence uni- que et exhaustive", 11 n'est pas’ prendre comme offensant, pour les A.E. pris dans’ leur majorite. Mon recours au tirage au sort e pour but d'éviter que 1a majorité seulement ait part au traveil. Ce n’est pas 12 Faison pour que les minorités, méne favorisées, impose & tous 3e5 conditions. 11 n'est ni de mon intention, ni de ma pratiqui (ten ef donné te preuve 1e 6 décenbre), de réduire 8 un "role purenent formel” les avis minoriteires. Crest co Amposer come préelabi ‘sort avec vou! De deux che Ou vous ace de 1*Ecole. Et 1a thér que de répondre au vor qu'elle définit votre qu'il peut en étre de Ce que vour 1a suite de vos acti un conseil aussi restr portée d'un vote. Ou vous mas présente. La contratr ragle son compte 3 "1° 4638 “les fruits”, que Vous excluc re", quand c'est de 1: parer & l'aventure, cc 6632 consonnée. Crest poure Le désintér pert, désigne le melet Glimine la distinetior Crest seule détachée, Crest pour ci 1ettention non pi des AE. et des A.N.E, ‘tion de notre échange ce 8.2.68 1 personnel avec lus. ssaires 8 ce qu'un vaftro ot assuner ves t indispensable qu'a~ du Jury acceptent & fens d*énoneer, en ad > autres collégues dé- un vote de la part. re consultés sur des +6 collective. “t bien que votre e devrait Btre la wur ce point vous est onnes constituent le Aller avec un esprit, yer. Soyez sOr que le 4 mas collegues ne mo ‘aucune intention 3 mes sentiments bien Spairani los autres 8 faire ant taugure d'une re~ ‘onne, si. 8 présuner +", donnére "toujours sera la référence uni- 2 comme offensant pour ® pour but d'éviter oval. Ce n'est pas 18 ‘isées, impose & tous nt de ma pratique de réduire 8 un "role ee 55 C'est ce que votre réponse méconnaft en prétendant Amposer comme préalables vos conditions aux collégues tirés au sort avec vous. De deux choses "une dane t Oy vous acceptez une charge qui répond aux besoin de 1'Ecole. Et 1a thénatique que vous développez. n'a valeur que de répondre au voou expriné par le Directoire : c'est-a-dire qu'elle définit votre position de départ 3 vous, concernant co qu'il pout on dtre de l'analyste de 1*Ecole. Ce que vous déclarez est simplenent destiné situer 1a suite de vos actes. Sére que vous Btes d'autre part qu'on un conseil eussi restreint. votre voix ne sera pas réduite & 1a portée d'un vot 04 vous maintenez 1e préalable de votre exigence présente. La contrainte, d*@tre ict proniére selon la tradition, ragle son conpte A "l'expérience". Si vous n'en connaissez pas déja "les fruits". que vous feut-il de plus ? Vods excluez "invention en 1a qualifient d*"aventu- re", quand c'est de la concerter qu'il stagit, ot justonant pour parer & l'aventure, courue d'avance et pour certains deux fois, d6J8 consonée. Crest pourquoi ce maintien ne serait pas recevable. Le désintéressement dont vous vous faites ici ren part, désigne le malentendy. T1 n'est pas de mise 18 of 1e sort Glimine 1a distinction. Crest seulement du bien commun qu*dl vous montrerait détachée. Cast pourquoi votre désir sera satisfait d'attirer ici l'attention non pas seulement des A.E., mais de 1"onsonble dos A. ot des A.N.E, 2 qui j'ai promis ce Jury Une communica- tion da notre échange y suffira pour 1" instant. Croyez & mon amitie. Ce 6.2.68 ity 56 De Mme Aulagnier Poris, le 19 février 1968 Cher Monsieur, Vous mavez demandé de mettre par Gorit 1a réponse verbale que Je vous at donnée, lors de notre entretien d*hier, au sujet de la lottre que vous m'avoz ramise - ce qua je fais bien volontiers. Vous avez souhaité, au lendenain de ma désignation par tirage au sort, que Je vous donne dans 1a semaine une répan- se résumant dans ses grendes lignes "ma position de départ” : ce que J'ai fait par ma lettre du 6 février. J'y ai Gnoncé quels étaient selon moi les critbres oue le Jurv oourrait orovisoirement choisir comme base de dé- pert pour ses activités. J'ai ajouté de fagon claire que ces critéres (comme ceux qui pourront Stre formulés par chaque men- bre du Jury) doivent, conme premiére condition & leur éventuel~ Je application, @tre sounis 3 l'approbetion de l'ensemble des monbres désignés, et cela pour 1a raison évidente que si le Jury. quelle que soit sa constitution, ne peut arriver 8 s'accorder sur un premier projet de travail i1 ne pourra simplenent pas fonctionner. Je ne crois vraiment pas qu'il y ait 1 la moindre exigence abusive de ma part, ni la moindre velléité de réclener un traitement de feveur, eu nom d'une queleonque “minorsté”. Je pense que le procédure que je vous propose ci-aprés serait le plus apte & respecter et 2 souvegarder les intéréts de AEcole, c'est pourquoi j"espdre trée vivenant qu'elle abtienne votre accord. 1. avant toute offictalisation les analystes tirés au sort de- vraient répondre 8 votre demande, i.e. préciser leur "posi- tion de départ™ 2, {ls devraient prondre connaissance de leurs réflexions res- Pectives et juger si leur collaboration peut étre fructueuse et répondre A ce que 1'Ecole est on droit d'attendre (cect dans une réunion en votre présence) ; 3. Si cette rencontre dénontrait 3 tel ou tel des analystes dé~ Signés que les divergences sont trop profondes, il ne pour- reit que céder sa place 8 un autre : 1s tache que le Jury doit essumer exige que la preni@rd mise en forme dee critéres qui guideront son travail soit acceptée ct rospectée per la totalité de ses menbress 4, Si de cette rencontre réaultait 1a mise au clair d'un projet commun, ce projet devrait d ce moment etre soumis au vote des A.E.. Lour éventuel ex de fonctionner au nom Je poreisti eis indispensable qui sult6s, non pas simpl: fen tant que groupe auc quer une responeabilit cuner les conséquence: leur niveau (réunion ¢ A.H.E. & 80 prononcer ‘gui pourront tre pris P.S. Vous avez eu 12 | a 6t6 par vous e Gerais de bien ve De Jacques Lacan Ma chire P: Croyez-moi guent par leur précis: débouchent sur une co: Je vous le vous maintengez en ole tionnelle, Bien af cer monbres du Directoire Jtattends temps 8 prendre. co 14.2.98 13 f6vrter 1968 ar Gorit 1a réponse Fe entretien d'hier, se - ce que Je fais a de ma désignation a semaine une répon- sition de départ” : on moi les critdres Pr conne base de dé- yon claire que ces ‘wlés par chaque men- tion 8 leur éventuel- A de Iensenble des vidente que si le Jury, srriver & s'accorder tre simplenent pas Ly ait 12 1a moindre velléité de réclamer congue "minorité™. @ vous propose ci-aprés xgarder les intérdts de ment qu'elle obtienne ses tirés au sort de- préciser leur “posi- ‘ours réflexions res- > peut tre fructueuse dlattendre (cect dans tel des analystes dé~ ‘ofondes, 11 ne pour- Jehe que 1e Jury doit ne des crittres qui spectée par 1a totalite 3 au clair d'un projet Stre sounis au vote des 37 A.€.. Lour éventuel accord donnera ainsi 3 ce Jury 1a possibilité de Fonctionner au nom d'une responsabilité collective. Je persiste 8 crotre qu'il serait non seulement utile mais indispensable que les A.E. soient pour cette occasion con- sultés, non pes simplenent en tant que menbres de 1'Ecole, mais fen tant que groupe auquel vous avez donné le droit de revendi~ uer une responsabilité spécifique et par 18 le devoir d'en a: sumer les conséquences. C'est pourquot une réunion préalable & leur niveau (réunion qui ne porte aucun préjudice aux droits des A.M.E. 8 $8 prononcer dans un deuxiéme temps sur les décisions Qui pourront @tre prises) me parait nécessaire. Croyez 8 mon amitié P. Aulagnier-Spairant P.S. Vous avez eu la gentillesse de m'informer que votre lettre 2 6t6 per vous conmuniquée au Directoire : je vous denan- derais de bien vouloir lui donner connaissance de ma répon- De Jacques Lacan Ma chére Piéra, Croyez-moi sensible & ca que vos réponses se distin guent par leur précision. C'est pourquoi je souhaite qu'elles débouchent sur une collaboration. Je vous 1e montre en entérinant que dans 1a derniére vous mainteniez en clair que votre acceptation n'est que condi- ‘tionnelle, 3'en af communiqué par ce méme courrier le texte aux monbres du Oirectoire avec celui du présent billet. Jtattends les autres réponses pour réunir ce Jury : temps & prendre: Croyez-moi votre Bele Ce 14.2.68 38 POSETEON DE JEAN CLAVREUL (be Jean Clavreul & Jacques Lacan) Le 21 Février 1958 Cher Monsieur, En venant vous dire que j'accepte de faire partie du Jury d'agrément, je tiens 8 vous faire part également de 1'ex- tréme ombarras qui est le mien devant les responsabilités qu'in- plique une telle accoptation, car il me paraft que tout est & eréer en ce qui concerne ce Jury dont le stetut, les fonctions, 1a composition me sont tout & fait indétermings. Amon avis. 11 ne pourra y avoir. de travail utile pour le Jury d’agrément tant que nous n*aurons pas défini d’a- bord ce que doit @tre se fonction au sein de 1'Ecole : ce qui nécessite qu'on indique clairement ce qui distingue le collage des AE. Aucune anciennot6, aucune higrarchie ne doit distin- guer les A.E. des A.IIE., avoz-vous dit, Ce qui signifie done que 1'A.M.E. n‘est nullenent un analyste debutant ou "en forma- tion", mais qu'il répond & toutes les conditions exigibles d'un enalyste. C'est pourquoi, 11 me paraft nécessaire de prendre acte d'abord de ce que le Jury d'accueil s*enploie actuellenent 8 déterniner les critdres de formation minima exigibles pour qu’ Un candidat soit reconnu come enalyste par 1'Ecole. Oés lors, Pour qu'une candidature soit oxeninde par le Jury d’agrénent, 41 ‘me paratt qu'une seule condition sera a retenir : que le candi- det soit déja admis par le Jury d'accueil, qu'il soit déja A.M.E. En précisant ceci, pour qu'aucune confusion ne puisse étre faite avec les habitudes des Sociétiis psychanalytiques : Nul délet ne sera exigé entre la candidature présentée devent le Jury d'accueil ot celle présentée devant le Jury d'agrément. Ainsi précisée, l'erticulation entre les deux Jurys ne pourra epparattre 2 personne come laissant place aux abus et aux passe-droits. D'autre part, i] est sans nul doute souhaitable gue le Jury d’agrénent se décharge sur le Jury d'accueil du soin d"exeminer es conditions formelles rormalenent exigibles d'un analyste. I] n'en sera que plus ‘libre pour poser le probléme de fagon aussi radicale que possible. Crest ainsi quo - le part étant faite d'un inéviteble formelisme = le Jury d'agrément pourra tourner 1e dos un con- formisme qui, & mon sens, est, le pleie des systémes traditionnels Ge recrutenent, le cooptation’ impliquant que le postulant ne Puisce Gtre jugé autrenent qu'en tant que "copie conforme” plus 0u moins satisfaisente. Je ne pense pas qu'il faille rejeter les eritéres habituollonent retenus pour juger un anslyste : qu'il S'agisse de co que l'on sait de sa pratique, de ses travaux, ou Ge ses activités au sein du groups. Mais il 'me semble que cect ne doit pas étre l'essentiel. Je propose candidat qui constitu tions du Jury d’agrém: intéret douteux qu'on progris d'un analysan ce Son analyse, auten Juger velablenent du lytique,si on ne sait les plus fondanentaux sonnelle. Je fais don pas qu'il soit possib do le didactique si n sionnel, 3 refuser de Toutefois, exhibition, et pour q que deux conditions d 4°. Quen mont ne soit possible le psychanalyste dica son acceptation ou so 12 pas, pendant 13 cu dévoilerait de ses se 2°. Que ce soul cui fasse ce dév gui aurait 3 établir Je suis persuadé qu't Je fagon satisfaisant soit nécessaire de se tails inutilenent ind der des limites qui) tion. Le didacticien, que d'etre le téroin Drautre pa Gtavoir & parler ceva constituerait une gén Cer {1 lui serait a'u d'autre part parce qu Sugement sur son anal Symbolisable, avouabl bien évidenmant & le préctdent ou 1a suive pour le rédaction dy qu'un A.M.E. ayant te serait pes particulit pas la preuve que 1a haitable dans un tel Cette prop 2} long terme, Elle se rier 1960 © de faire partie du 6galenent de 1*ex- esponsabilités qu'im- aft que tout est & setut, les fonetions, mings. de travail utile vons pes déFini d'a- se 1'Ecole : ce qui ‘istingue le collage ite ne doit distin 2 qui signitie done Sbutent au "en forma itions exigibles d'un ssseire de prendre ‘onploie actuellement ima exigibles pour qu’ > "Ecole. DBs lors, le Jury d'agrément, 4 cenir : que le candi- qutil soit deja onfusion ne puisse atre vanalytiques : Nul résentée devant 1e 9 Jury d’agrénent vux Jurys ne pourra eux abus et aux 1 doute souhastable Jury dfaccueil du soin mont exigibles d'un poser lo problime de faite d'un inévitable ener le dos 3 un con- systémes traditionnels ue le postulant ne “copie conforme” plus ‘11 faille rejeter les Un enalyste + qu'il 2, de ses travaux, ou Vme semble que cect 59 Je propose donc que ce soit lanalyse didactique du Cendidat qui constitue 1e pice majeure proposée aux délibéra- tions du Jury d'agrément. En offet, autant 11 me paratt d'un Antérét douteux qu'on dise quelques mote assez vegues sur les progrés d'un analysant et sur les phases plus ou moins orgeuses de son analyse, autant i] me paratt impossible qu'on puisse Juger valablenent du rapport d'un analyste 8 1a cause psychana~ lytique,si on ne sait pas rattacher ses intéréts aux éléments Jes plus fondanentaux do sa structure et de son histoire per- sonnelle. Je fais done cette proposition parce que Je ne pense es qu'il soit possible de faire sortir des limes la théorie Je lo didectique si nous persistons, au nom du secret profes sionnel, 3 refuser de 1*éteyer sur du matériel clinique. Toutefois, pour qu'un tel dévollement ne soit pas exhibition, et pour qu'il soit vraiment profiteble, j'estine que deux conditions doivent 1'accompogner + 4°. Qu'en aucune autre circonstance un tel dévoile- mont ne soit possible. En particulier devant le Jury d'accueil, ie psyshanalyste didacticien n’aurait rien d'autre a dire quo ‘Son acceptation ou son refus global. Ainsi 1’analysant n'aurait- 11 pes, pendant 1a cure, 2 stinquiéter de ce que son analyste Gévoilerait de ses secrets i 2°. Que ce soit 1e psychanalysant lui-méme et lui seul qui fesse ce dévotlenent. C’ast-a-dire que c'est lui-méne Qui ourait 8 établir un néroire sur sa propre peychanalyse. Or Je suis persuasé qu'il est tout & fait possible de rendre compte Ge fagon satisfaisante du déroulement d'une analyse, sans qu'il soit nécessaire de co lancer dane 1a relation de certains dé. toils inutilement indiscrets ; mais eeul l'intéressé peut déci- der des limites qu'il post atteindre sane abus et sons exhibi- tion. Le didacticien, dans l'affaire, n'aurait d'autre réle que d'étre le témoin et le garant de L'authenticité du ménoire. Drautre part, je ne pense pas que la perspective dravoir 8 parler devant des analystes de son analyse personnelle constituerait une gene pour le psychanalysent. Au contraire. Cor i1 lui serait d'une part toujours possible de rester A.t.€. Gtoutre pert parce qu'il aurait une axcellente fagon de porter Jugement sur son analyse en valuant ce qui, de celle-ci, ost Symbolisable, avouable. Je tiens 8 faire renarquer que c'est bien évidenment 2 1a fin de la dicactique, dens les mois qui la précident ou la suivent, que se trouverait le moment privilégié Pour la rédaction d'un tel ménoire. On est en droit de penser Qu'un A.ME. ayant terminé son analyse depuis longtemps n'y serait pas particuliarenent bien préparé. Mais eeci n'est-il pas la preuve que le reprise d'une analyse est généralenent sou- haiteble dans un tel cas ? Cette proposition ne prétond pas donner une solution 3} long terme. Elle se veut surtout une méthode de travail provi- 60 soire pour un Jury dtagrément provisoire. Elle ne prétend & rion d'autre qu'é recueillir le matériel qui permettrait d'avan- cer effectivenent dens 1a théorie de le didectique. C'est done ultérieurement qu'on serait amené 3 modificr les méthodes de travail en fonction des obstacles rencontrés. Je n’oublie pas que ma proposition n"inclut pas les passeurs. Elle np les exclut pas non plus. Je ne parle pas de 1a composition du Jury d'agrément qui n'a pas A @tre remise en cause pour le moment. Pourtant, je crois nécesseire de repren- dre ici mes objections contre ies passeurs: car je doute de la possibilité pour coux-ci d'avoir un jugament convenable sur un candidat, méme si ce ne sant pas cux qui ont a prendre une dé- cision définitive. Je crois qu'un passeur ayant & porter un ju- gement devant des alnés et surtout devant Lacan, sera toujours: enclin 8 formiler I'opinion 1a plus conformist (car conforme & ce qu'il croit @tre l'opinion de ses ainés, et surtout de La~ can). Ce qui serait tout 8 fait fachoux. Je n’on suis pas moins tres sensible 8 l'argument qui fait valoir ce qu'il y a de fécond dans ce moment particulier de 1a passe. Mais pourquot ne pes envisager par exemple que 1'A.E. nouvellenent nomné Gone encore dans 1a passe oud peine sorti) ait, aussitot aprés sa nomination, & occuper une place dans le Jury d'agré- ment, mame si cette place ne lui donne pas un droit de vote 2(1) Voici done ce que je propose corme mode de fonction= nement provisoire du Jury d'agrément. J‘ajoute qu'tl me parai- trait souhaiteble que cette proposition soit mise en discussion devant l'assomblée des AE, et des A.M.E. Pour le moment, je le soumgts 8 vos critiques. Croyez-not bien fidBlanent 3 vous. Jean Clavreul POSITION DE MOUSTAPHA SAFOUAN (de M. Safouan @ Jacques Lacan Le 8 Avril 1960, DéFinition de 1! 1. Un A.M.E. est un nalyste. De ce fait 11 n'a d'au- tre recours que son propre jugenent devant toute denanda d'ana- lyse qui lui est adressée, méne si cette denande oe motive conme didactique. 2. Les membres du Jury d'accueil sont choisis parm los souls ALE, (1) Pourquoi les 3 pesseurs ne seratent-ils pas les 3 A.E. der- niers nonnés. Sens de la candidatur Cette cans itocuvre de 1'Ecole e Cotte cand a Lexercice de le pr se de contréle. Ce pa treprend sous sa prop L'Ecele et celle-ci n dire que cette dénarc fait est qu'elle sep me d*une demande qui tient de mesurer 1a p gage dans cette denan B-dire analytiquement Conditions de le cand Seul un sv analyse avec un A.E. et cette seule condit Critbres de l'appréed La réponse du candidat, mais sur analytique auquel 41 a. Dans se compte en premier 1ic pour se prononcer sur b. Aucun « atest en droit dtinv qu'il ne stagit pas donner une appréciati @iquer "od il en ost ce Les ré ques, ctest-S-dire at rentes conjonctures < oui, non, invitation donance aprés un cer miter cu un deuxiene « Le jury tout ce que peut ter lant & le psycharaly: ‘sion des entretiens lystes sous 1a direc pris des analyses de Le ne prétend & i permettratt d'avan- ectique. C'est done © les méthodes de fon ntinelut pas les Je ne parle pas de vas 8 Otre romise en wcessaire de ropren- car je doute de la nt convenable sur un ot 8 prendre une dé- vyant 8 porter un ju -ecan, sera toujours iste (car conforme & et surtout de La- fe n’en suis pas eloir ce qu'il y a posse. Mais pourquos avel lenent. nonmé ] ait, aussitot ans le’ Jury d'agré- un droit de vote 2(1) ‘me mode de fonction~ ute qu'il me paras- it mise en discussion our le moment, Je la clavreut 42 1988 @ ce fait 41 nts dau ‘toute demande d'ana- enande se motive come 1 sont choisis parm 5 pas les 3A.E, der- 6 Sens de la candidature au titre A.N.E. Cette candidature signifie le projet de participer & Moewre de 1'Ecole an tant qu'elle est de formation. Cette candidature n'est pas une demande de passage 8 Loxercice de 1e profession analytique sous la forme d'analy- 50 Ge contréle. Ce passage est une démarche que l*analysant en treprend sous se propre responsabilité, elle ne concerne pas 1'Ecole et celle-ci n'a pas a y intervenir. Cele ne veut pas dire que cette dénarche ne concerne pas l’analyste. Cor le fait est qu'elle se présente au cours de l'analyse sous le for- hme d'une denonde qui lui est adresse, Obs lore 1 lui appar~ tient de mesurer la part de responsabilité que 1'analysant on- gage dans cette demande et d'y répondre cone i] se doit, c'est- S-dire nalytiquonent. Conditions de 1a candidature Seul un sujet en vote d'analyse ou ayant terminé son enolyse avec un A.E. ou un A.M.E, pout postuler le titre A.M.E. et cette soule condition suffit. Criteres de l'appréciation d'une candidature La réponse du jury ne se fonde pas sur une éveluation du candidat, mais sur 1a détermination du moment du processus onalytique auquel 11 est parvenu. O'0% trois conséquences + 8, Dens ses délibérations, 1e Jury d'accues) tiendra compte en premier lieu de l'avis de celui qui est le mieux placé Pour se prononcer sur cette question, 8 savoir I'analyste. b. Aucun analyste - surtout "11 est membre du jury ~ n'est en droit d*invoquer le “secret professionnel” dés lors Qu'il ne s'agit pas dans le ténosgnage auquel 11 est eppelé de donner une apprécietion quelconque sur le candidat, mais d'in- Jiquer "od 11 en est de l'opération psychanalytique qu'il mene". + Les réponses du jury seront des réponses analyti- ques, c'est-a-dire aussi diverses que peuvent 1'étre les diffé- rentes conjonctures dans lesquelles se produit chaque denende oui, non, invitation & présenter un travail, a renouveler sa denonde aprés un certain délai, ou aprés avoir conmencé un pre- ier ou un deuxitne contréle, etc... Le jury tiendra aussi compte en deuxiime lieu, de tout ce que pout ténoigner par ailleurs, des rapports du postu- lant & le psychanalyse ot 8 son désir d’etre analyste : conelu- sions des entretiens, les travaux du candidat, 1'avis des ane- lystes sous 1a direction desquels 11 aura éventuellement entre pris des analyses de controle , etc... 2 Que ces critéres-18 soient on princips des critéres secondaires, ne signifie pas que leur poids doit Btre nul en fait. Promotion au titre A.E. Si 1a proposition du 9 octobre est adoptée, les A.M.E. qui, solon le témoignage confimmé de leurs analystes, ou- it traversé le moment déFini dans ce projet sous le nom de 1a “passe”,seront appelés 3 postuler le titre A.E. s'ils le dé- St cotte proposition n'est pas adoptée, nous nous con- tenterons de ronettre & 1*honneur les méthodes de formation et de promotion effectivenent suivies avant 1a deuxitme guerre mon- diale. Par conséquent, le principe de le promotion sera le eui- vant : tout A.M.E. qui aura formé un autre A.N.E. davient de ce fait un AE. Notons que le fait que les sociétés psychanalytiques aient pu fonder leur institualisation sur une autre bese que celle du fonctionnenent, ténoigne 3 lui seul de 1'intervention de toutes sortes de visées obliques. Tl nous suffit done pour L'instant d'avoir mis fin au monopole de la fonction didactique, ainsi qu’aux droits de patronage,que se sont octroyés aur le pas- ‘sage au contréle, voire sur l'entreprise analytique elle-méne (sélection préalable), des sociétés plus soucieuses de la stan derdisation de 1'analyse que de sa transmission. 1M. Safouen REPONSE A LA "PROPOSITION OU 19 DECEMERE 1960" PAR MAUD MANNONE Ce texte est un pamphlet, il vise des effets de vé- rite. Le temps me manque pour développer les arguments ‘suivants, ils pourront peut-etre servir de discussion aux assi- ses. 4°. IL ya selon mot un écart énorme entre la proposition écri- te de Lecan at le réalisation pratique que 1’on nous propo! Cette réalisation ne tient compte on rien d'un acquis irréversi- ble du mouvement de mai, elle:se situe au contraire dans le 1i- gne le plus réactionnaire des structures de 1'T.P.A. '« On nous donne le fantasmé de 1a grande Institution doctri- nale dont seraient écartés les A.M.E. "bons pour 1’exté- rieur". des Institi enalystes argentins ot bre se nourrit du fan tution Psychanalytiqu 11 devient (modelé pa: che conservateur duc: créateur ne pourra ja ministration de la gr. titue conme une Fin et d'un savoir qui lui & La proposition du fentasmatique & tous tution" ou "corps d'é touche & une orientat: doctrine, on valorise va se tenir sera un d: langage”, on risque d matique. Le savoir in: écran 2 tout rapport « Je pose comme prit coeur de la clinis Ce qui est & promouvo: du contexte hospitali: crit. L'Ecole doit fa la recherche clinique distinction de titres 5°. Si le souct hiéra L'on tienne compe: les A.E. soient nonné: pas nécessairenent un mettrait une remise et nature du message qui Quant 2 le nomine des exigences oliniqu avoir conduit une cur: enfant. des exigences théorig ble 1'éclairage sur 1 les problémes que lu {avec ce que cole rep les phénom@nes d'iden 6°. Mon voou 1e plus ent, 1a voix des un terme de Yves Bert hatte que les forces ~incipe des critéres s doit @tre nul en ast edoptée, les 2 leurs analystes, au- rojet sous 1¢ nom de we A.E. stils le dé adoptée, nous nous con- odes de formation et 2 deuxiéme guerre mon- “onotion sera le sui- ASME. deviont de co Stés psychanalytiques une autre base que 11 de "intervention 4s suffit done pour 2 fonction didactique, nt octroyés sur le pas- walytique ele-mane oueieuses de 1a stan- sston. se des effets de vé- per les arguments iscussion aux assi- le proposition écri- que 1'on nous propose. diun acquis irréversi- contraire dane la 1i- eVT.P.A. Institution doctrs- "bons pour 1‘exté- | 68 3°, Crest ne tenir compte en rien des travaux les plus récents effectués par les onalystes eux-ménes sur la nocivité des structures des Institutions psychanalytiques. Bleger et les enalystes argentins ont attiré l'attention sur ceci : tout men- bre se nourrit du fentasme de participation & la grande Insti- tution Psychanalytique. 02s 1'instant que l'administré y accéd: 41 cevient (modelé per 1'Institution) & son tour le plus ferou: che conservateur du cadre inerte de 1‘ Institution. Le travail eréateur ne pourra Janais se faire 18, puisque 1'accés. 8 1'ad- ministration de 1a grande Institution Psychanalytique se cons- titue comme une fin en soi, le sujet a basculé enfin du cote d'un savoir qui lui donne pouvoir. La proposition du 19 décembre donne neissance sur le plan fontasmatique tous les délires (fascinants) de "Grande Insti- tution” ov “corps d'élite doctrinale". L’erreur est grave, elle touche & une orientation politique. A valoriser le seul corps de doctrine, on velorise une armée de boys-scouts, le discours qui ve se tenir sere un discours symptomatique. Loin de "libérer le langage”, on risque d'accentuer un style de super-langage auto- matique. Le savoir institué de la sorte, risque de venir conme écran 8 tout rapport au vrai. 4°. Je pose comme principe que la doctrine dait se trouver au coeur de la clinique et 1a clinique au coeur de 1a doctrin Ce qui est & promouvoir c'est un travail qui sache tenir compte du contexte hospitelier dans lequel ce travail aujourd'hui s'ins- crit. L'Ecole doit faire une place pour le recherche pure et pour Ja recherche clinique articulée avec la thécrie, et ceci sene distinction de titres. + Si le souct higrarchique devait deneurer, Je propose que Lon tienne compte de 1a révolution universitaire et que les A.E, soient nonmés par un College de jeunes. Cela ne serait bas nécessairenent un titre & vie. Le choix de l'enseigné per- mettrait une remise en cause de l'enseignement. Quelle est lo nature du messege qui produit dens 1e travail des effets de sens ? Quant & 1a nomination des A.N.E., elle devreit répondre & des exigences cliniques : tout candidat devrait obligetoirenent “avoir conduit une cure de névrose adulte et une cure de psychose enfant. des exigences thtoriques : un texte publiable portant si possi- ble 1"éclairage sur les problémes de transfert du candidat, sur es problémes que lui ont posé son rapport au psychotique, (avec ce que cela représente comme fascination et défense contre les phénomines d'identification). 8°. Mon voou ie plus cher est que 18, od les décisions se pren- ent, la voix des "militants scientifiques" (pour reprendre un terme de Yves Bertherat) puisse se faire entendre. Je sou- haite que les forces vives dans 1'Ecole aient une représentati- 64 Vite réelle au niveau du travail d*éleboration concernant les orientations de 1'Ecole. Cette représentativité ne davrait pas @tre réduite au seul temps de parole leissé avant un vote blo- qué. Ce systéme parlenentaire me choque. 7*. Afin d'évitor tout malentendu, je tiens d ajouter que jal envayé mon bulletin de vote &'Lacan qui lui reste acquis. IL ntenpache qu'avec 1e “systdme" Je ne suis pas d'accord. Naud Mannont “ie publiée par Ormica: MELANGES : D'UN OF et autres textes, 1 de Dunizit, Remen Wagjeman 2. MELANGES + L'ECRIT: et autres testes, | Gorog, Mare V.tiowls Soknetderman 1... 3. MELANGES + SUR LI ot autres textes, | Danidle Lévy, Jaoq: 4, SUR JAMES JOYCE, p. suivi de : "la tem nerde des asiles", et la révolution eancer", par Grodd 5. ENTRE L' IMPOSSIBLE sutvi de : "Rochon mantis, "L'éeritun "he seeret de Mesm 6. UNE CAUSE D'OUBLI, suivi de : "De 1a} noms du vampire”, | tintouin", par Bal 8. LA PROPOSITION DU promidre vercion, . Gg CLoaciar 2 ANALYTICA

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