LES

PEUPLES DISPARUS

La tribu avalée par la jungle

par Thomas Pratt
Publié en 1913, Oxford, England

Résumé : ce livre traite d'une tribu de Mésoamérique, les Tzacom ("les
maudits") dont l'existence est attestée par de nombreuses ruines, notamment à
proximité de la cité maya de Kaminaljuyù. On se sait quasiment rien quant à leur
disparition, qui s'est produite aux environs de -2000 av. JC. Situés sur le
territoire actuel du Guatemala, les Tzacom ont précédés de peu les Mayas. Le
livre s'appuie sur les légendes mayas évoquant cette tribu honnie, ainsi que sur
des découvertes archéologiques.
Pratt remarque la ferveur religieuse de la tribu et soutient qu'elle a été anéantie
à cause d'une guerre civile religieuse. Il mentionne tout particulièrement un
"Grand Dôme", représenté sur des gravures et des objets d'art. Il pense que
c'était en fait une structure en pierre, qui existe probablement encore, et qui
pourrait bien recéler les derniers secrets de ce peuple disparu…



LE MILLIONAIRE DE GAMWELL S'EST
ABSENTE

On ne verra pas ces prochaines semaines à

l'église l'enfant prospère de Gamwell, Arthur
Cornthwaite. Mr Cornthwaite a
apparemment quitté la ville pour un moment,
peut-être pour des vacances, ou bien à cause
de l'un ses projets d'exploration.
Le mystère entoure le départ de Mr
Cornthwaite, départ qui s'est produit sans
prévenir. Cependant, notons qu'une
inspection de son manoir et de sa propriété
par le shériff Whitford n'a rien révélé de
préoccupant. La dernière personne à avoir
parlé à l'explorateur est son mandataire
légal, Mr Walter Dodge, le 7 du mois. Il
n'avait alors rien laissé paraître de son
départ, mais selon Mr Dodge, il semblait
plutôt préoccupé, sans doute à cause de ses
projets de voyage.
Nous savons tous qu'en plus d'être un riche
propriétaire terrien de Gamwell, Mr
Cornthwaite est aussi millionnaire, érudit,
philanthrope, et explorateur. Il pourrait très
bien être en train d'œuvrer à la préparation
d'une future expédition excitante, ou juste se
reposer quelque temps à New York. Les
citoyens de Gamwell se souviendront sans
aucun doute de ses généreuses donations aux
œuvres caritatives locales et à la bibliothèque
de la ville, et se joindront à nous en lui
souhaitant un voyage plaisant et sans
encombre.

Gamwell Gazette, 17 Janvier 1925

 UNE FAMILLE DE GAMWELL
CRUELLEMENT ASSASSINEE

La mère et ses trois enfants tués

La police recherche le père

Une tragédie d'un caractère terrifiant s'est produite aujourd'hui à

Gamwell, quand Mme Gloria Curwen et ses trois enfants (Harold 5 ans,
Sarah 3 ans et Susan 2 ans) ont été retrouvés brutalement assassinés dans
leur propriété au nord de Gamwell, la bien connue Demeure Fitzgerald.
C'est le shérif adjoint Whitford qui a fait la macabre découverte lors d'une
visite de routine. « Je n'avais jamais rien vu de tel », a déclaré à notre
reporter le courageux mais néanmoins affecté adjoint. « Ils étaient tous
morts. » La famille a en effet été sauvagement et lâchement massacrée sous
les coups répétés d'une hache. Même la pauvre petite Susan n'a pas été
épargnée par ce terrible destin.
L'arme du crime n'a pas été retrouvée, et le père des enfants, Mr Arthur
Curwen, manque à l'appel. La police le recherche pour l'interroger, même
si l'on craint aussi pour sa sécurité à lui.

Gamwell Gazette, 17 Mai 1895

A qui de droit

J'écris ces mots au cas où je rejoindrai mes

serviteurs et les membres de mon expédition dans
l'au-delà… Moi Arthur Cornthwaite, atteste être
sain de corps et d'esprit
pas de temps pour les formalités. Il y a
quelque chose que je dois dire. Qu'est-ce que la
santé mentale, face à CA ? Je croyais y avoir
échappé dans cet enfer vert, ce temple maudit,
elle a cependant réussi à me suivre jusqu'ici. Je
connais les signes, il ne peut y avoir d'erreur.
Elle est avec moi. Une chose si intelligente, si
terrible que
QUEL MELODRAME ! A quoi cela sert-
il ! M'écrire des notes à moi-même dans une
maison vide ! Celui qui les lira sait ou saura,
mais il devra aussi savoir qu'elle a une faiblesse
si évidente, que…