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Vendredi 27 septembre 2019

COMMUNIQUÉ

C’est avec une vive émotion que le gouvernement a appris la disparition du Président
Jacques Chirac.

Comme toute la nation française, la Nouvelle-Calédonie vient de perdre un homme

qui a su toucher les cœurs et qui a profondément marqué notre histoire.

C’est sous sa présidence que l’Accord de Nouméa a été signé en 1998, prolongeant
ainsi la paix revenue avec les Accords de Matignon - Oudinot. Plus d’une fois, le
Président Chirac s’est attaché à reconnaître les ombres et les lumières de l’histoire
calédonienne et française.

De par le monde, nous nous souviendrons tous aussi quel fin connaisseur des arts
était l’homme du musée du quai Branly, soucieux d’ouvrir chacun aux cultures non-
occidentales. « Il n'existe pas plus de hiérarchie entre les arts et les cultures qu'il
n'existe de hiérarchie entre les peuples. » Telle était sa conviction, « celle de l'égale
dignité des cultures du monde, qui fonde le musée du quai Branly », affirmée lors de
l’inauguration du bâtiment qui abritera la plus grande exposition sur l’art kanak en
2013.

Au-delà des cultures, c’est aussi son engagement pour la préservation de notre
planète qui restera inscrit dans les mémoires. « Notre maison brûle et nous regardons
ailleurs ». Ses propos tenus il y a 17 ans au Sommet de la Terre de Johannesburg
résonnent encore comme un écho fondateur, en particulier dans notre archipel du
Pacifique. « Prenons garde que le XXIe siècle ne devienne pas, pour les générations
futures, celui d'un crime de l'humanité contre la vie. »

En cet instant douloureux, le président et les membres du gouvernement adressent, au

nom de la Nouvelle-Calédonie et des Calédoniens, leurs plus sincères condoléances à
la famille et aux proches de ce grand chef d’État.

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