Calédonie Ensemble Sur Les Tarifs de L'électricité

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Tarifs de l’électricité :

l’Avenir en confiance joue à la roulette russe


avec la facture des Calédoniens

Lors de sa séance du 30 septembre, le conseil d’administration d’Enercal a donné


son accord de principe à la conclusion d’un accord avec la SLN concernant le tarif de
vente de l’électricité produite par le barrage de Yaté. Cet accord repose sur trois
principes :

- Ce dispositif serait mis en place pour 4 ans et prendrait fin avec l’entrée en
production de la centrale pays ;
- Le prix de vente à la SLN serait réduit dès lors que le cours du LME serait
inférieur ou égal à 7$/livre, il resterait identique au tarif actuel en cas de cours
du LME compris entre 8 et 10$/livre et il serait majoré à partir d’un cours du
LME de 11$/livre ;
- Ce dispositif de variation du tarif de vente de l’électricité à la SLN serait
plafonné à 1 milliard par an et n’impacterait pas directement les recettes
d’Enercal puisqu’il serait répercuté dans le système de tarification publique de
l’électricité.

-
Le conseil d’administration d’Enercal doit statuer sur le sujet, lors de sa prochaine
séance du lundi 28 octobre.

Or, nous estimons que ce dispositif est extrêmement risqué pour la facture
d’électricité des Calédoniens, qu’il ne tient aucun compte des efforts considérables
que nous avons déjà fait en faveur de la SLN dont la situation s’est nettement
améliorée et enfin que cette question doit être portée devant le congrès de la
Nouvelle-Calédonie au lieu d’être discutée en catimini au sein du conseil
d’administration d’ENERCAL.

1 - Une solution extrêmement risquée pour les Calédoniens :

La probabilité que ce dispositif coûte 1 milliard par an est forte. La probabilité qu’il
soit neutre est faible. La probabilité qu’il rapporte 1 milliard par an est inexistante…

A titre d’illustration, si ce dispositif avait été en vigueur depuis janvier 2015, il aurait
coûté aux Calédoniens 5 milliards (soit 1 milliard par an), puisque le cours du LME
est resté de façon continue en dessous de 7 dollars la livre.

L’hypothèse que le cours du LME repasse sous la barre des 7$/livre doit donc être
prise en compte et dans ce cas, Enercal n’aura pas d’autre choix que d’augmenter le
tarif public de l’électricité ou de demander une subvention d’un milliard par an à la
Nouvelle-Calédonie.

Dans les deux cas, ce sont les Calédoniens qui paieront l’addition, soit sur leur
facture d’électricité, soit sur leurs impôts.
2 - Une solution totalement injustifiée :

Ce dispositif de variation du prix de l’électricité vendu à la SLN ne tient aucun compte


des gains d’ores et déjà apportés par le plan de sauvetage du métallurgiste,
notamment grâce à l’aménagement du temps de travail sur mine et à l’usine et à
l’autorisation d’exportation de 4 millions de tonnes de minerai brut qui lui a été
accordée par le précédent gouvernement.

Ces mesures doivent permettre à la SLN d’améliorer son coût de production de 1,05
$/livre, soit 16 milliards par an de résultats supplémentaires.

En comparaison, la baisse du prix de l’électricité proposée ne représente qu’un


milliard par an d’économie pour la SLN, mais induit un risque d’augmentation de 3%
de la facture d’électricité des Calédoniens.

3 - La nécessité d’un débat public devant les Calédoniens :

Les Calédoniens ont consenti des efforts considérables au soutien de la SLN,


puisqu’ils paient déjà une taxe sur leur carburant pour le financement de la centrale
Pays qui aurait dû être réalisée par Eramet/SLN.

Les syndicats, les salariés et les sous-traitants de la SLN ont également largement
contribué à l’amélioration de la compétitivité de l’entreprise, puisqu’ils ont accepté
des suppressions de postes, une augmentation du temps de travail et une réduction
de leurs contrats.

La décision soumise au conseil d’administration d’Enercal lundi, est susceptible


d’impacter négativement sa trésorerie, d’affecter ses investissements en faveur de la
transition écologique, et de déséquilibrer la structure du système de tarification
publique de l’électricité.

Nous réclamons que ce débat ait lieu publiquement au congrès et non en catimini au
sein du conseil d’administration. Nous avons le temps d’organiser ce débat puisque
la situation de la SLN s’est considérablement améliorée ces derniers mois, comme le
soulignait hier la Présidente d’Eramet.

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