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Editions Caraktére - Résidence Maunier - 3 120, route d’Avignon - 13 090 Aix-en-Provence - France
Tél: +33 (0)4 42 21 06 76 - www.caraktere.comApp ented oN ECU
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[NOTICE TO AIR MEN] ' CACCIA D'ASSALTO
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Le meeting aérien des Flying Legends (qui s‘est
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ne font qu'un. Malgré leurs 70 ans ot plus, les
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leur meilleur jour en vol; la sécurité est assurée
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morceau de Jaz2 mélé & la symphonie des Merlin
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tandis que les réserves ou I'Ops Room (quin‘a pas
‘changé depuis la fin de la guerre) sont visitables.
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mes responsablités d'Air Marsha | Rédac'chef |
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passion qui s’en dégage. De ce point de vue, les
choses n’ont pas changé, en témoigne ce n°60 et
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Cee oO ayRELANCER LA PRODUCTION
ou F-22 RAPTOR,
COUTERAIT 50 MILLIARDS DE DOLLARS
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ircaeccaar!
‘engagements militaires des Etats-Unis. En
cunenrsien Sime eee
n’aura sans doute pas été des plus pertinentes. En matiére de politique
Soecenean
on
Et depuis 2009, e contexte a évolué dans un sens que beaucoup n’ont
pas vu venir. La menace dite de «la force » a fat son retour (mais elle
‘était pas vraiment trés loin). En effet, des Etats cherchent a afficher
leur puissance et des tensions liges& des différends teritoriaux saccen-
tuent. Qui plus est, plusieurs pays ont lancé des programmes d'avions
de 5° génération, dont la Russie, la Chine et mémme le Japon (on fera
drce du Qaher 313, qualifié de « Stealth anion & rouletes » dans le
dernier numéro d’Air Fan). En outre, le F-22 Raptor, qui @ connu son
baptéme du feu contre Etat islamique (EI ou Daesh) en Syrie aprés
avoir vu ses capacités évoluer (notamment pour les frappes au sol, a
rmontré des aptitudes et une efficacté alant au-dela des espérances
de 'US Air Force.
‘Aussi, certains se demandent, outre-Atlantique, sine faudrait pas relan
Cer la production de cet apparel, ce qui serait techniquement possible.zone militaire
‘opex360.com
A cette fin, le comité des Forces armées de la Chambre des repr
sentants (HASC, House Armed Services Committee) a demandé,
en avril 2016, une étude sur les modalités et les codts d'une tele
mesure. Pour rappel, US Air Force dispose actuellement d’un pew
plus de 180 F-22, alors qu'il état intialement prévu de lui en liver
750 puis 350.
Un peu plus d’un an plus tard, et alors que les élections de novembre
dernier ont modifié le rapport de force au Congrés, cette étude a fini
par arriver sur le bureau de Mac Thomberry, le président du comité
des Forces armées. « Je poux conti
rapport ot examinons », @ déclaré Barron Youngsmith, le porte-pa
role du HASC. Mais il a décliné tout commentaire, étant donné que
ce document est « classifié ». Cela étant, classifié ou pas, certains
chiffres de cette étude ont fat objet de fuites dans la presse. Et &
premigre vue, is ne plaident pas pour une reprise dela production du
Roptor... Ainsi, selon Miltary.com et The Washington Examiner, il
en couterait environ 50 miliards de dollars pour doter "US Air Force
de 194 Raptor supplémentaires (et
porter a flotte & 360 exemplaires)
Dans le detail, il faudrait prés de
10 miliards de dollars pour couvrir
les coats de redémarrage et un peu
plus de 40 miliards pour acquérir
les avions. Et cela, & condition das:
sembler des F-22 selon les plans des
1 Unchasseur Lockheed Martin
22 Raptor rs dun raviaieront
fn cabrant eaisg avec un KO-35
SStotaner durant exercce« Rea
Flog 163», ul s'est onucurla Nos
‘Force Base (AEB) en jl 2086
2 Un F:2 durant un ravi
fn volavec un KC-10 Extender
lore de enetdie « Response 17»,
aul sesttonu en mars 2017,
mulant une stuaon do rie.
3 ars 2016, deux F.22 Raptors
bo lour approche versia Joint #350
EnondortRisardson, tae on Alaska
‘années 1990... Sinon, il faudrait ajouter des frais de recherche et
développement supplémentaires, Aussi, le apport plaide pour affecter
des ressources programme « Air Superiority 2030 Flight Plan », dont
ambition est de « promouvoir capt
etimpré
neés dans un environnement de me
sles ». Qui plus est, es lignes d’assemblage utilisées pour
le F-22 servent maintenant a produite les F-35. Du coup, elancer la
production du Raptor compliquersit celle des Lightning Il, & moins
de construire une nouvelle usine,
Cela étant, il reviendra au Congrés de trancher. Peu avant de quitter
ses fonctions de chet d’état-major de 'US Air Force, le général Mark
Welsh avait estimé que l'idée de reprendre la production du F-22
‘était « pas farfelue » au regard de ses « capacités exceptionnelles
et de son « potentiel vraiment remarquable ». Et pour financer cette
‘mesure, il avait estimé qu'il vaait mieux produire des Raptor moder.
nisés que de lancer un programme d’evion de 6 génération, comme
le Pentagone compte le faire. @IXY
Mott):
i}
LE MIRAGE F] SERVIRA DE PLASTRON
AUX PILOTES DE CHASSE AMERICAINS
Gaia
2010, laletre spécialisée TTU avait 6voqus
intérét de Washington pour quelques exer
plaires « déciassés » afin de leur Tate jouer le
‘le « d'agresseurs» lors dexercices agrens
de type « Red Flag ». Désormais conerétisée,
cette vente sera loin de compenser les 850
rrllions deuros que devra trouver le miistére
des Armées pour satistaire aux exigences de Bercy mais elle mettra
quand méme un peu de beurre dans les épinards
La socitté américaine ATAC (Airborne Tactical Advantage Company),
dont activité est de fourir des plastrons pour 'entrahrement des pilotes
de chasse américains, a en effet été retenue parla Structure intégrée
{du maintien en condition opérationnelle des matérels aéronautiques
‘du ministre la Défense (SIMMAD) pour acquérir 63 celules davions
Mirage F1 pour un montant de 21 milions d'eures. Selon La Tribune,
qui a livré cette information, le directeur de la SIMMAD, le général
Philippe Roos, anotifié ce marché & ATAC le 4 ullet demier. Les socié
‘és Draken International et Air USA étaient également sur les rangs
Les Mirage F1 vendus étaient jusqu’alors conservés, sous cocon, par
I élément Air Rattaché (EAR) de Chateaudun. Le demier apparell a
6 retiré du service en juin 2014, avec la dissolution de 'escadron
de reconnaissance 2/33 Savoie. Le coat pour remettre en état de
vol ces Mirage F1 est assez conséquent puisqu'il est question de 3
millions d'euros par appareil. Pour cela, ATAC devrait s‘appuyer sur
des entreprises européennes, dont Sabca, la fille belge de Dassault
Aviation, et le PME Secamic, le leader francais des piéces de rechange
et des équipements aéronautiques militazes.
Actuellement, ATAC dispose de six F-21 KFIR (une copie du Mirage Il),
{de 11 MK-58 Hawker Hunter et de 2-99 Albatros. Autant dire qu’avec
acquisition de ces Mirage F1, sa lotte prendra une autre envergure.
Reste & voir si le ministére des Armées a réalisé une bonne affaire,
sachant qu’en 2016, l’Argentine fit part de son intérét pour acauerir
tune douzaine de Mirage F1 pour environ 40 millions d'euros. Mais
les finances de Buenos Aires n’étant pas au beau fixe, vaut mieux
suivre le principe du « un tiens vaut mieux que deux tu Yauras ». @
1 préparation dun avon multe Dassault Mage Ft su la Nels Ar Force
{ate (AFB) lors de exercioe « Geen Flag» (septembre 2008), ql a we
forces aérionnes de plusieurs pays mene ds operations appl au sa. 000,
2 Un mirage F ranals rs do fexercice « Groon Flag » gut
‘est derule sucess dea alls AFB, ste ou nod-t0
Las Voges dans le Nevada, on septembre 2008, 000UN DEMONSTRATEUR
DE LAVION HYPERSONIQUE
SR-72
SUCCESSEUR DU BLACKBIRD, In rn
SERA BIENTOT PRET
Getic
novembre 2013, la division Skunk Work de
Lockheed Marin levi une parte du vole sur
fon projet visant mete au ponte S72, un
timoteurhypersonique devant etre le sveces
eur du mythque SF-71 Blackbird, un apparel
Ge resomatsance cong dan es années 1960
a Sovidique, en évoluant 8 plus de 25 000 metres
ratode ot une vioeo supine & Mech 3
[ao la vitesse du son, ne
Pour déveopperun te avin ivsion Sunk Work eta Defense Advanced
esearch Precis Agency (DARPA) agence de recherche et de develop
pement cs Pentagone, ont de nombreux dis teennologiques 8 relver,
rtamment au niveau des moteurs. Ces derners devant pert a
$R-72 de voler Mach 6. En out, et contairement eu BiackOid, cet
spparel devra ete on mesure demprter des miles de case, 6
Tementhypersoniques. Comnme cola avat ét défi dés 2001 dans le
programme Conventonnal romp Gos! Site CPS), ise de e projet
tet de donner es moyens& US Air Force de pénérer dan un espace
séren sans donne le temps & coli i est cone Ie defenre de rag
‘Avec tes missles ypersonques, sera ani posse de rapper nimporte
cul endrot du monde en mone d'une neue a, test ps question de
‘univ » mais « dhypervloeté»
Depuis annonce faite 'y a un pu pis de wos ans parle bureau tes
de Lockheed Martin, rin na itr sr ce projet. Du mois sau’ ce que
es prdisions sont ives au magazine spéciaisé american Aviation
Wee E,visblement, les travaux avancent vite. «Tout ce ee pa
dire, c'est que la technologie {hypersonique] est mature, et nous
travailons dur avec la DARPA pour que ces capacités soient, dés
{ue possible, entre les mains de US Air Force », a affirmé Rob
Weiss, vice-président exécutif de Lockheed Martin et directeur
‘général du bureau d'études Skunk Works.
‘Au cours de ces deriers mois, avance Aviation Week, les ingé-
"icurs ont mené a bien des essai au so d'un systéme de propulsion
«2 cycle combiné », associant un turboréecteur 8 un statoréacteur
2 combustion supersonique (Scramjet). La prochaine étape du
développement du SR-72 consistera & intégrer,
d'ici 2020, ce systéme de propulsion a cycle
‘combiné ainsi que d'autres technologies lies au
‘vol hypersonique dans un démonstrateur pouvant
tre ploté & distance et ayant Fenvergure d'un
F-22 Raptor,
Parla suite, un prototype du SR-72, aux dimen:
sions semblables & celles du SR-71, pourrait
effectuer son premier vol avant 2030 au plus
tard, du moins si tout se passe bien. Mais il
ne s‘agit que d'une hypothese. « Je ne peux
pas vous donner de délais ou de détails sur les
Ccapacités. Tout est tres sensible. Certains de
nos adversaires avancent assez rapidement, et
lest important de garder le silence sur ce qui se
passe », a fait valor Rob Weiss...
1 Woe dats tur avion de reconaissance
hypersonsque Lockheed Marin S72 est pv
une ls de Mach 6 (7348 kh) presque deux
{ols pls rape que le Lockheed SRT Blockora
‘qe ategnat Mat 3.2, sot prs de 4 00 kr,
2 Lockheed SR-718 Bla (Mere) ls'ogt dela
‘orton denainement,dige dun deusigme cockpit
ou ineinvtour, consti & ux exemplars.1 aiator Mk fe FExqvaciha
"Expdesonia de Capa nt ay
esau des Aor, on 1941
‘Anions Kanye
‘érojoural- 2017
Profs couleurs : HM, Guillow & C. Femandez /Aérojoural -2017, Ta ele ele
yantjoué un réle majeur dans les Grandes Découvertes du XV* siécle, le Portugal est lune
des premiéres nations européennes a se constituer un vaste empire colonial en Afrique,
en Asie, en Océanie et en Amérique du Sud. Cet Age d'or va s‘estomper lentement, jusqu’a
Torée du XX* siécle. De ces années fastes, il restera la plus ancienne alliance militaire du
monde ~ entre Lisbonne et Londres — et la nécessité pour ce petit pays de 9 millions d’habitants
de protéger ses possessions d’outre-mer, 4 I'instar des Acores et de Madére, situées au coeur de
Atlantique, ou de Macao, enclave commerciale baignée par la mer de Chine.
—lune maniare anecdotique, on
lavera que le Portugal se
lance tes tot dans a conquéte
des cieux : est en effet en
1709 qu'un prétre nommé
Bartolomeu de Gusmao concoit un ballon
‘Qui fera le plus grand effet sur la cour du
roi Jo8o V. Pareillement, en 1885, le pays
se dote d'a¢rostats pour les observations et
les réglages d'artilerie. Le matériel est fourni
par ingénieur francais Henri Lachambre, qui
forme aussi les quipages a Ecole du Génie de
Tancos I, C'est ce méme Lachambre qui équ-
pera US Signal Corps ainsi que les Brésiiens,
le Vosgien entretenant d’excellentes relations
avec le pionnier de aviation du Brésil, Alberto
Santos-Dumont.
En décembre 1909, les choses se mettent
€en place avec la création de I'Aero-Ciub de
Portugal \AeCP). Les fondateurs de cette
institution sont une trentaine ; tous sont des
Passionnés et la plupart sont des offic
LiAeCP va facliter le développement de ad.
onautique dans le pays, y compris dans sa
‘dimension miitaire, puisque les infrastructures
‘du club servront la future Ecole de'Ai. C'est
aussi que sera concu un prototype daéronet
national, en 1910, grace & une levée de fonds
‘organisée par les sociétares de 'aéroclub,
I faut attendre 1912 pour que I’Armée por-
tugaise soit équipée d'un premier avion, un
Deperdussin B offert par un colonel bésilion
Suivent peu apres un Maurice Farman MF.4
puis un Avro 500 en version biplace, Ces
machines sont rattachées & la Companhia de
Aerosteiros de Tancos, mais elles demeurent
clouées au sol, faute de plotes [2]. La méme
année, un officier du Commissariat de la
“Marine, Mique Fretas Homem, demande juste-
‘ment & passer son brevet d’aviateur mili ;
formé en France, il sera le premier 8 gagner
ses ailes. Toujours en 1912, le ministre de
la Gueree étabit une commission ad hoc char-
ge d’étudier la création d'une Ecole de Air,
Permettant de former des aviateurs ainsi que
{es aérostiers. Un rapport favorable est rendu
en févier 1913. En mai 1914, la Escola Militar
de Aerondutica est offciellement portée sur
les fonts beptismaux. Piiotes, observateur
offcirs détat-major comme mécaniciens ou
encore armuriers ou météorologues s'y succé-
deront. Onze officiers -neufissus de Armée
etdeux venant de la Marine ~ sont envoyés aux
Etats-Unis, en France et en Grande-Bretagne
pour devenir des instructeurs. Dans le méme
‘temps, au printemps 1916, les bétiments de
Fécole commencent & sortr de terre 8 Vila
Nova da Rainha, & 60 kilometres au nord-est
de Lisbonne : plat, situé & proximité d’une
gare de triage et comportant une immense
pice d'eau alimentée par une riviére (pour les
hhydravions, 'endroit est idéal,
La Escola Militar de Aerondurica est inaugurée
en octobre 1916. Les éleves-plotes sont aux
ordres d'Artur de Sacadura Freire Cabral, un
pionner de 'aviation, qui réalisera en 1922
tun vol transatiantique entre Lisbonne et Rio
de Janeiro. Les mécaniciens sont forrés par
Fibeiro de Almeida, un ingénieur en aéronau-
‘ique. Les premiers vols en solo ont lieu en
novembre, et dés la fin de 'année, le Portugal
dispose d'un premier aviateur breveté formé
sur son teritoire : le Tenente José Manuel
Sarmento de Beires. Lui aussi deviendra
célbbre, dans les années 1920, en ouvrant
Ia route aérienne reliant Lisbonne & Macao
~ comptoir commercial portugais en Chine —
puis en franchissant 'Atiantique, & bord d'un
Domier Wal, en s'sttachant voler que de nut.
LA GRANDE GUERRE
Tandis que le pays développe sa force
aérienne, le monde bascule dans "horreur de
la Grande Guerre. En dépit de se trés ancienne
alliance avec le Royaume-Uni, le Portugal par-
Viant & conserver sa neutralité, Reste que les
U-Boote multiplient sciemment les provoca-
‘tons, en coulant des cargos battant pavillon
lusitanien, les soupconnant de ravitaile les
Britanniques. De méme, d'importants accro-
chages ont iu entre les troupes coloniales
{du Kaiser et les miices protégeent le sud de
la colonie angolase. La situation envenime,
‘au point que Berlin fint par déclarer la guerre
au Portugal le 9 mars 1916. Le pays organise
alors un corps expéaitionnaire destiné & com-
battre sur le front Ouest, aux c6tés des Alli.
Une division dinfantre renforcée, commandée
parle général Norton de Matos, débarque de ses
ttansports de troupes début 1917 en Bretagne.
TW itautcopendantatonre 1811 pour une
Comper dekerestares st eioslomert aus
‘Tere deat ge Arde paugase Cone unis
‘ecora ps ad des avons, devenat ae cust
‘Sein Se reeonatsanen oe Arona ir
[PLenpite 1916 un jaune tesarant
‘ore Sars La ralsora un premier
‘otlage 3b du Depersusan
S Pes
reed
‘Grupo de Esqualihas de Aviacao « Republica»
‘Ambdora, Portugal, 1920
Unité inconnue_Jusqu’a 55 000 soldats portugais s‘opposeront
faux Allemands dans les Flandres, en servant
sous commandement britannique pus francais.
Outre les troupes au sol, il est prévu que le
Corpo Expedicionéro Portugués soit doté dau
moins une escadile de chasse et de plusieurs
détachements d observation, Londres refuse
‘copendant de préter des avions & son aié; es
raisons justfiant de cette décision demeurent
‘obscures, mais elle est durement ressentie
par les pilotes portugais, qui rejoignent alors
Faéronautique militaire francaise. lls y seront
‘entrainés, avant détre versés dans différentes
Uunités de chasse : le Capitéo Oscar Monteiro
Torres est ainsi le premier aviateur portugais &
perdre la vie au combat, abattu en novembre
1917, bord de son SPAD S.Vilde'escadrile.
{des Cigognes. Indrectement, ce sont donc les
Frangais qui vont accélérer le processus de
formation de aviation militaire portugaise,
fen formant des pilotes, mais aussi en faisant
‘donation d'avions & Lisbonne : en 1919, vingt-
deux SPAD S.Vllet au moins quatorze Breguet
XIV prendrontla route de la péninsule bérique.
‘Au Mozambique comme en Angola, e tout
Jeune Servico Aerondutico Miftar~ quirdépend
de lExéroito (armée de Terre) ot qu est off-
Ciellement formé le 29 juin 1918 ~ s'ilustre
‘aussi en déployant un détachement composé
de trois Farman F.40, bientOt renforcés par
des Caudron G.4. Réunies au sein de I'Es-
quadrilha Expedicionaria do Lubango, ces
machines réaliseront des missions de recon-
naissance et de bombardement léger au profit
‘des « broussards » luttant conte les Allemand.
Une douzaine de plotes et autant d'observa-
‘eurs-mitalleurs partciperont & ces operations.
‘Au pays, les choses avancent. S‘inspcant du
modele britannique, la Marine portugaise met
fen place un Servipo de Aviaedo da Armads,
{qui voit officielement le jour le 28 septembre
1917 (se reporter & notre encadré). En paral-
léle, dés 1918, le pays inaugure sur le site
d'Alverca do Ribatejo, prés de Lisbonne, le
Parque de Material Aerondutico (dép6t de "AS
‘onautique militaire), une structure industrielle,
dont le responsabilité est conte aux miltaires
‘c'est une sorte de société d’Etat chargée de
stocker, de réparer et d‘entretenir les avons.
Tres vite, cette entité produira des pieces
détachées, puis des appareils sous licence.
En 1928, elle deviendra I Oficinas Gerais de
‘Material Aeronautic.
Fort de l'expérience des pilotes rentrés de
France, le Servico Aerondutico Miftar connatt
un développement relativement rapide.
és 1918, le détachement de Farman et de
‘Caudron envoyé en Angola est transformé en un
‘groupe descadiilles: le Grypo de Esquadihas
de Aviagao de Angola. Basée au centre du
pays, sure plateau de Nova Lisboa (aujourd hui
Hiambo}, cette unité qui compte une douzaine
de machines est renforcée en 1920 et 1922
par des Caudron G.3 et des Breguet XIV.
En métropole, le Grupo de Esquadhilhas de
Aviagao « Repiibica » est constitué en févrior
1919 sur le terrain d’Amadora, qui a été
Cconstrit pour occasion. Un détachement doté
de SPAD S.VIl est spécialisé dans la chasse,
tandis qu'un autre utlise le relquat des Breguet
XIV disponibles. En 1920, la Esco Miltar de
Aeronéutica quite Vila Nova da Rainha pour
‘STinstaller & Granja do Marqués, oi la grande
base aérienne de Sintra vient d'etre créée.
En 1923, le pays achéte quatre chasseurs
rapides Martinsyde F.4 Buzzard d'origine
britannique, qui seront affectés au Grupo
«« Republica ». Un peu plus tard, il s'équipe de
Escola Mitar de Awrondutica
Vi. Nova da Rainha, Portugol. 1920,
‘Grupo de AviacBo de infermacdo
Armadore, Portiga, 192
‘quatre Morane-Saulnier MS.133, un MS.230
et seize MS.233 mus par des Gnome et
hone 5Ba de 230 ch. Ces monoplans parasol
dTentrainement et de perfectionnement vont
ppermettre de sensiblement accrotre le nombre
de pilotes brevetés, et surtout de mettre en.
route indusve aéronautique rationale, puisque
les MS.233 sont tous construts sous licence
2 Alverca do Ribatejo par fOficinas Gerais de
‘Materiel Aeronéurtico. Certains de ces appareis
partiront pour Afrique ou les Acores, les der-
fiers étantretrés du serve actif en avi 1940.
‘Surle plan statutaire, aprés quelques tumultes
8 a instabilté politique du pays, aviation
militaire devient une Arme indépendante en
‘septembre 1924, & linstar de I'infanteri,
de la Cavalerie, etc. Le Servi¢o Aeronautica
‘Miltar est réorganisé pour devenir 'Arma de
Aerondutica, sous les ordres "un génécals'ap-
‘puyant sur un état-major. Un poste dinspecteur
de ’Arme est ouvert: ce derrier a sous sa res-
‘ponsabilté une commission permanente ayant
‘audience auprés du Ministério da Guerra. Loin
d'étre anodines, cas décisions permettent aux.
‘aviateurs lusitaniens de gagner en influence
‘au regard de leur hiérarchie. Ceux-ci seront
d'alleurs parmi les grands gagnants du coup
d'état du général Gomes da Costa de mai
1926, qui met fin au régime pariementaire et
Instaure une dictature militaire annongant 's-
ado Novo promulgué par Antorio de Oliveira
Salazar en 1933. Ce régime s‘inspirant du
fascisme mussolinien - tout en cherchant 8
‘conserve 'aliance tradtionnelle du pays avec
la Grande Bretagne, ne disparatra qu'en avril
1974 - avec la révolution des Gilets.
organisation tactique des unités aériennes
est classique : une Esquadrifia correspond 8
‘un détachement de sept avions, généralementaux ordres d'un Capito. Pusieurs Esquaditias
forment un Grupo commands par un Coronel,
plus rarement un Majar. Officiers comme
sous-offciers peuvent étre piltes. L’aviation
‘est organisée en branches : chasse, bombar-
‘dement, observation et entrainement. Au fil
‘des années et des restructurations qui se suc-
cédent, de nouvelles unités sont formé
[Esquadhia Mista de A viacio e Deposit éta-
bile sure terrain de Tancos récupére les SPAD
‘S.ildu groupe « Repiibica », pour deveri Es-
‘quadriha N°? de Caga,rattachée au nouveau
Grupo independente de Aviagso de Proteced0
de Combate. En 1928, est formé le Grupo
‘de Aviaeo de Informago & Amadora qui est
spécialisé dans la reconnaissance puis, un an
us tard, le Grupo Independente de A viagdo de
‘Bombardeamento d Alverca, qui est pompeu-
sement affecté au bombardement stratégique,
‘ors quilne dispose pour instant que de Vieux
Breguet a bout de souffie. 1928 est aussi'an-
née durant laquelle le Portugal se distingue
‘en brevetant Maria de Lourdes Sa Teixeira,
la premiare femme pilote militaire au monde.
LA MONTEE DES TENSIONS
La seconde partie des « années folles » ot le
début de la décennie suivante sont marqués
par des records et des exploits rélisés par les
pionniers de aviation lusitarienne :oute la tra-
versée de Adantique accompli par des étapes
nocturnes ou la liaison Lisbonne-Macao, les
PPortugeis vont aussi ouvrr des routes aériennes
vers leur comptoir colonial de Goa, en inde,
mais aussi la Guinée portugaise, Angola ou
encore le Timor, situé au nord de I’Australio!
Ces raids prestigieux ont de quoi impressionner,
mais is cachent mal état de délabrement de
Arma de Aerondéutica, qui manque crueliement
'avions mademes.
‘Au canur des années 1930, aviation portugeise
va connaitre une restructuration majeure en
we de la préparer & une nouvelle défiagration
‘mondiale, dont les prémices ont commencé en
1936, dans I’Espagne voisine : en proie& une
quere civil, le pays fait en effet office de abo-
ratoire d'essais pour Italie fasciste, la Russie
sovistique et I’Allemagne nazi.
Outre ses unités, aviation portugaise est désor-
‘mais responsable de ensemble de ses bases et
terrains, mais aussi dela défense antiaérienne.
De nouvelles emprises voient le jour dans les
faubourgs de Lisbonne, mais aussi dans les
possessions d’outre-mer, notamment les
‘cores et Madére. Le commandement aérien
est désoidarisé du reste des troupes de 'amée
de Terre. Ce n’est pas encore indépendance,
mais c'est une forme avancée d’autonomie.
Les dotations évoluent aussi. C'est ainsi que
"Esquadriha de caca passe & quinze pilotes
pour douze avions. L’Esquadtiha de bombar-
deamento ne compte pour Instant que cing
‘appareils, mais les équipages sont doublés,
afin de garantir un rythme élevé des opéra-
‘tons. Dans les deux cas, les aviateurs peuvent
Ccompter sur environ 70 « rampants » :armu-
fiers, mécaniciens, radios-élégraphistes, etc.
Pour palir& ses dificltés matérielles, Arma
de Aerondutica a constitué une commission
achat chargée de silonner Europe pour y
dénicher les bonnes affaires. Son chef est le
‘Major Ant6nio de Sousa Maya, un personnage
‘connu pour ses exploits de pilote et qui fra
‘sa carridre avec le grade de général. Mais.
Sousa Maya n‘est pas seulement un aviateur
talentueux, i est aussi un négociateur hors-
pai Excinstructeur & Vila Nova da Rainha,
patron du Grupo « Repibiica » puis du Grupo
Independente de Aviagéo de Proteccso e
Combate, il occupe les fonctions dinspecteur
de 'Arme. Il est notamment responsable de
achat d'un lot de Hawker Fury Mk. / auprés
des Britanniques. C'est encore lui qui négo-
cie avec Varsovie acquisition de PZL.11
Cependant, 'affaire ne se fera, la Grande-
Bretagne faisant pression sur le Portugal pour
‘qui achéte des Gauntlet, cemplacés pls tard
par trente Gloster Gladiator Mk. I ivrés en.
deux lots, entre 1938 et 1939,
‘Sur le front des infrastructures, les choses
avancent bien. La base de Sintra héberge
‘Ecole de Air, qui déploie toute une panoplie
Avro ainsi que des Tiger Moth pour Iins-
‘ruction de ses cadets, sans oublier les vieux
Morane-Saulnier. C'est aussi sur ce terrain
‘que sera instalée la fin 1939 I'Esquadhiha
Independente de Avides de Assalto; une unité
quipée de dix Breda Ba.65 achetés auprés de
Rome, les Portugais ayant pu voir ces mono-
‘moteurs 8 Yoeuvre en 1937, au sein de la 65*
‘Squadriglia de VAviazione Legionara, notar
‘ment dans les batales pour Santander et Teruel
‘ou encore lors du franchissement de I bre.
Saas
‘Grupo de Esquachihas de A
Novalisboa, Angola. onnées 1930
{G0 de Angola
Esquociiha Expedicionéra de Capa NT
Rabo Ge Pee. Acores. 1941Le terrain d’Ota est quant & lui inauguré en
1940. Situé 8 50 km au nord de Lisbonne [3
Cesta que les Portugais vont concentrer une
partie importante de leur force de frappe. En
1938, le N°1 Grupo de Bombardeamento
de Dia y est basé avec dix Ju-62/3m. Ces
ttimoteurs seront avantageusement rempla
‘cés deux ans plus tard par des Junkers Ju
86 K-7, tandls que les « tantes Ju » seront
réaffectées 4 un tout nouveau Grupo de
Bombardeamento de Noite. La encore, le
choix des matériels doit cetainement beau-
‘coup & leurs « prestations » durant la guerre
4d'Espagne. Rappelons en effet que de 1936
8 1939, nombreux seront les Portugais &
s'étre portés volontaires pour servir au sein
de aviation nationalist, gagnant au passage
le surnom de « Viriatas ». Le gouvernement
‘en profitera pour eréer une mission d'obser
vation en Espagne, chargée de rendre compte
aussi bien des nouveaux matérels que des
tactiques et des doctrines de combat des bet
ligérants. Et pour le coup, les enseignements
seront ts riches. A noter enfin qu’Ota est
aussi le fief de I’Esquedriha de Caga N°1
armée grace aux quinze premiers Gloster
Gladiator Mk. 1/regus en 1938.
Tancos, enfin, demeure l'antre du Grupo
Independente de Aviacéo de Proteccao de
Combate qui dispose d'une vaste gamme de
machines généralement déclassées et sans
réealle valeur offensive, & I'exception de la
seconde tranche du contrat des Gladiator
‘ui arrive en 1939. A noter que cette méme
année, Londres refuse de livrer une quin-
zaine de Spitfire Mk. / au Portugal, alors en
demande d'un chasseur moderne.
‘Au-dela de a protection de la métropoleelle-
‘méme, le pays doit aussi prendre en compte
‘son vaste empire. Dés 1935, Lisbonne a ren-
forcé ses moyens aériens en Angola et au
Mozambique. Partis du terrain d’Amadora
fen direction de l'Afrique, un Junkers W 34
piloté par le Coronel Cifka Duarte a emmené
derriére lui huit bombardiers légers Vickers
Valparaiso acquis auprés des Britanniques,
mais rematorisés avec das Gnome et Rhone
Jupiter. Le Valparaiso ferad'alours partie des
‘appareils produits sous licence par I Oficinas
Gerais de Material Aerondutico, & raison de
13 exemplaires spécialement préparés pour
affronter les afres de Afrique septentronale
Le principal sujet de préoccupation des
Portugais dans ce domaine demeure toute-
fois les Acores, qui occupent une position
stratégique au conur de océan Atlantique,
‘environ 1 500 km de Lisbonne et 2 500
km des cbtes de Terre-Newve. Autant dire que
Axe comme les Alliés ne manqueront pas
de convoiter ces « cailoux », qui pourcaient
faire basculer le sort de la bataile de 'Atian-
tique, Allemagne révant notamment den faire
une gigantesque base pour ses U-Boote. Or,
le Portugal ne veut précisément pas revive le
drame dela Grande Guerre, en étant entrainé
‘malgré li dans le confit qui vient d’éclater.
Le pays va done tout faire pour protéger sa
‘neutralté, sans pour autant satter le courroux.
des puissances beligérantes, qui accroissent
leur pression diplomatique. Subti équiibre que
voici Le fait est qu’a Berlin, comme & Londres
‘ou encore a Washington, archipel est un des
sujets de prédilection des stratéges. Si des
plans d‘invasion ont été établis par tous, le
record enla matiée evient indéniablement - et
de loin ! - aux Brtanniques qui cncoivent six
‘opérations distinctes en moins de deux ans,
tien que ga ! Curieusement, certains de ces
documents pourtant hautement confidentels
«fuiteront » jusqu’a Lisbonne. Confrontées &
‘ce danger réet ou supposé fl, es autorités por.
‘tugaises vont immédiatement renforcer leurs.
moyens défensis sur place. C'est ainsi que
‘uinze Gladiator vantiés en deux Esquadhihas
Expedicionérias de Caca sont affectés aux
terrains de Santana (le de Sao Miguel) et
dAchada (le de Terceira). Ces avions pro-
viennent de Tancos et d’Ota, C'est aussi sur
cette demniére base que sont prélevés cing
Ju-52/3m, chargés de patrouller les approches.
de I archipel et de transporter du fret et des
personnels entre les tles. Plus de 40 000
Soldats sont aussi envoyés dans les Acores.
Reste que les effets du cimat océanique asso:
Cié a des patrouilles quotidiennes mettent &
rudes épreuves les mécaniques des vaillants
biplans, dont le taux de disponibilité chute
Jose! Kanmbube,
photograph en 1043 avec
(a Ritrreursutur ou
les putts do Gonaral
or Fogo. West alo
Kommanderender General
es XI. Flogorkos at
Inspektour dor Nacho
‘utoment «le paps
Homme da station en
illo 1940, tos ans ple
tard, son adersip eat
largement contests tous
les veaux dela Ltt
Dans Iivresse de la folle
abstraction des innombrable:
«
me
bataille de cette nuit d’été, nous avons fait
éclats d’obus et de tous les autres
dangers qui nous guettaient, et nous avons plongé dans le chaudron
de la sor
ére, chauds bouillants de fiévre et d’un enthousiasme porté
a son paroxysme. C’était de la Wilde Sau, pure et dure ! »
Major Hans-Joachim (Hajo) Herrmann,
Kommandeur Nachtjagdversuchskommando , 3 juillet 1943}
les tactiques mises au point lors de la
création de la chasse de nuit allemande
2 partir de été 1940 ont été couron-
nées de succés, deux ans plus tard, elles
‘montrent leurs limites face & la strategie
de saturation adoptée parle RAF Bomber
Command. Des voix s'élbvent alors pour demander de
libérer la Nachrjagd du carcan qui la bride et de mettre
fen oeuvre des méthodes « alternatives ». Le désastre de
Hambourg, enjullet 1943, crde un électrochoc qui cure
laporte a l'une d’elles: la chasse de nuit 8 vue
‘sur monomoteur ~ autrement dit, la Wilde Sau.
DEFINITIONS
En allemand, wilde Sau désigne la femelle du
angler (Wildschwein). En francais, celle-cis'ap-
WA Konmodore
(i aba pari chasse
‘ropa (030640,
Plnaa
netameven. Cet des
radar embarque et aux ordres des controleurs terrestres.
Petit 8 petit i batt a « igne Kammhuber », une ceinture
de défense noctume dont le chasseur de nuit représente
le derrier millon ; elle est acivée fin 1941 [3
Crest en s'appuyant sur cette « igne » qu'il développe
ses fameux « baldaquins » (Himmelbert). La procédure
est la suivante : un chasseur de nuit est pris en charge
par un contréleur dans un compartiment (Himmelbet)tra-
vversé par un rid ennemi,tandis que les autres chasseurs
€en patrouile se portent dans une zone d'attente gérée
paar une balise radio & différentes
altitudes (c'est équivaent du sta-
ching tel que Vutlisentes aiguileurs
du ciel pour gérer le trafic aérion
Civil. Quand le premier chasseur a
accroché sa cible visuelement ou
avec son radar, il est libéré par le
contrdleur, qui prend en charge un
pelle une lie; elle nest évidement pas plus une Oversworssobsas _deuxieme chasseur et ainsi de suite.
«true sauvage » ~ terme abusivement employe u="sl?nniciri” Une fais son interception terminée,
dans la itérature aéronautique francaise - qu'un {araurouyents chaque chasseur revient se placer
sanglier n'est un « cochon sauvage » ! Toutefos,
dans le langage populaire allemand, wilde Sau est
‘aussi synonyme de cing, casse-cou, téméraire.
‘Comme on le verra plus bas, cette défintion cole
‘mieux cette tactique qu’a'mage d'une laie char-
‘geant pour protéger ses marcassins.
LES « BALDAQUINS »»
DE KAMMHUBER
‘Quand il rentre de sa courte captivité dans les
gebles francaises [1], début jullt 1940, Oberst
Josef Kammhuber est nommé Kommodore de la
KG 1, un poste qu'il occupe... cing jours ! Car
Géring a d'autres projets pour cet homme qui
s'est fait remarquer par ses talents d organisa
teur au sein du RLM [2]: le 17 juillet, il prend
le commandement de la 1. Nachijagddivision
créée le jour méme & Zeist, prés d'Utrecht. Le
voll responsable de a totalité dela chasse de nuit
Wachijagd) alemande... un bien grand mot pour
trois Gruppen et une Staffel sous-équipés, dont
le personnel est d’autant moins motivé que cette
nouvelle affectation I'empéchera de partciper &
la grande confrontation avec la RAF pendant la
Bataile d’ Angleterre qui se profile.
Le choix de Goring ne pouvait étre meilleur
Kammhuber va vite prouver quillest "homme de
a situation
‘Son idée-force est 'intégrer les chasseurs de nuit
dans une chaine comprenant un contrde terestre
Ccentralisé ayant sous sa coupe les stations radar,
las batteries de Flak et calles de projecteurs ~ et
sa grande réussite consiste surtout ales faire fonc-
tionner ensemble, car, comme on dit, ce n’était
pas gagné d‘avance ! I parvient, non sans ma, &
Cconvainere les aviateurs de s'approcher de leurs
cibles « en avougle », en faisant confiance & leur
BPorensaorp
‘aocumal 21 fo
dans le circuit pour un nouveau
tour de manége, jusqu’a ce qu'il
soit & court d'essence ou rappelé
2 sa base,4
Fondée sur le principe que I'ennemi n‘envoie que des
‘formations espacées sur un large front, la tactique
sfavére inefficace en cas de pénétration massive sur
un front étot. Or, la montée en puissance du Bomber
Command, culminant avec deux expeditions d'un mil-
lier de bombardiers chacune au printemps 1942, va
mettre en relief cette falle majeure dans la défense
noctume du Reich
En effet, si un controleur peut facilement interdire le
passage dans un « baldaquin » & un nombre réduit de
bombardiers, il se trouve trés vite débordé des lors
‘qu'une formation importante se présente,
Pour contrer la tactique de saturation que la RAF ne
tarde pas & adopter, il faut augmenter les effectifs &
Fintéieur d'un méme Himmelbert- ce qui n'empéche
pas que de nombreux chasseurs continent & patroiler
dans des secteurs vides, tandis qu'une faible partie
dente eux fit face 8 une marée sans cesse croissante
dde bombardiers anglais,
En outre, toute cette organisation, entiérement
dépendante des radars terrestres, présente une
‘grande vuinérabilté aux contre-mesures et au broull-
lage, ainsi que le démontrera la tragécle de Hambourg
été suivant,
(On découvrra par la suite une conséquence facheuse
plus inattendue de la formule des « baldaquins ».
Operant dans un rayon de 30 & 50 km de leur base et
atterissant toujours sur la méme piste, les équipages
‘ont de a navigation aérienne noctume qu'une notion
assez vague. Ce manque dexpérience du vol & longue
distance sans étre assisté par un contibe terrestre se
révélera préludiciabe lorsque de nouvelles procédures.
de combat s‘avéreront indispensables a 'été 1943.
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1842. Les combate aertens
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de mobiser a quastotalté
‘ola Nachjogd &F Ouest.
EN QUETE
DE SOLUTIONS « ALTERNATIVES »
Le 22 février 1942, celui qui va devenit le pire cauchemar
dde Kammmhuber, Air Marshal Arthur T. Harti, accéde au
poste d'Air Officer Commanding-in-Chief du RAF Bomber
Command. Bien que récemment déstabilsé par une cam
page virulente,stigmatisant ses résultats dérisoires pour
des pertes toujours plus élevées, ce commandement mori-
bond, bénéficiant de 'appui inconditionnel de Winston
Churchill, va progressivement se commuer en une redou
table machine de guerre sous impulsion de son nouveau
chef, dynamique, ambitieux et sans le moindre état ame,
nienvers les populations civiles bombardées ni envers ses
propres aviateurs.
CConscient d’avoir redorer le blason du Bomber Commend
‘ux yeux de sa hiérarchie, des poltiques et de opinion
publique, Harris organise deux grands « shows » baptisés
«Milenium », qui voient plus de 1 000 appareis bomibarder
Cologne (30 mai 1942) et Essen (2 juin) ~ et peu import sit
‘2 d® faice nombre avec des formations d’entrainement ou
siles résultats n‘ont pas été & la hauteur de son ambition
‘Avec un taux de pertes de 3,9 % pour le premier et de
1,8 9% pour le second, ils est oué des défenses ennemies.
Harris a de toute évidence gagné la premigre manche.
Liensemble de ces opérations, qui témoignent de la puis
ssance du Bomber Command, soulévent une vive émation
{au sein de apparel militar allemand. Karnmhuber devient
objet de critiques de moins en moins voilées de la part
de certains officers de la Luftwaffe, pronant des solutions
altematives afin de libérer la chasse de nuit du carcan dans
lequel i's enfermée. Et, manifestement, la formule des
« baldaquins » a atteint ses limites.Parmi les « lobbyistes » qui préconisent d'autres méthodes, le Major
Hans-Joachim « Hojo » Herrmann apparel rapidement comme une figure
{de prove. En juillet 1942, cet ancien plote de bombarcier, au palmarés
‘dé bien rempli et décoré de la Rtterkreuz, prend le eommandement de
la branche du Luftwaffenfahrungsstabchargée du développement des
nouvelles techniques et tactiques. En dépit de son grade subalterne,
son poste lui donne acces & de nombreux documents secrets qu'un
simple Major ne pourrait jamais consulter, notamment les plannings
de la production de industrie aéronautique allemande ~ mais aussi de
Findustriealiée, et & toutes les statistiques concernant la Luftwatfe ;
il ui permet surtout de prendre part aux réunions organisées parle
Generaifeldmarschall Einard Milch, Generaluftzeugmeister (chef de la
production aéronautiquel, oi il tole les industrels et les principaux
décideurs de la Luftwaffe,
Aautomne 1942 se fait sontila nécessité de mieux adapter la produc-
tion aéronautique aux possibiltés industielles allemandes en modifiont
la tépartition des ressources allouses aux divers types d appareils. Au
Cours d'une réunion tenue le 22 novembre avec Iétat-major du General
‘er Nachtiagd, Hermann préconise de cesser purement etsimplement
la construction de chasseurs de nuit bimoteurs pour les remplacer par
‘des monomoteurs débarrassés d'une électronique encombrante et
Potentielement vuinérable au broullage. Son raisonnement peut se
résumer ainsi: quand les Anglais attaquent de nuit, des centaines de
chasseurs monomoteurs restent clougs au sol, et quand ils décident
dfattaquer de jour, les chasseurs de nuit bimoteurs sont impuissants
8 les intercepter. Sa proposition ne provoque que des haussements
«épaule et des remarques ironiques ; un violent coup de pied dans
le tibia décoché par son supérieur direct, le Major Franz-Dietrich von
Ditfurth, dissuade Hermann de poursuivre son argumentation.
Cependant, i est bien décidé & ne pas en rester Ia
L'ACTE DE NAISSANCE
DE LA WILDE SAU
Si son projet recucille adhesion dautres officiers, lucides quant & la
faite dela Nachijagd, ses amis lui conseillent une certaine prudence,
car son franc-parler et ses théories radicales irrtent souvent les gros
bonnets de la Luftwaffe. Herrmann est cependant bien conscient de
rmarcher sur des couts (4)
«A cette époque, j’étais devenu tres circonspect & Vidée de dévoiler
mes nouvelles idées (51. Compte tenu de ce que je préparas, je ne
voulais pas prendre le risque de perdre ma crédiilté. Des gens avisés
me suggérérent de m‘assurer que le concept était viable avant de
Creuser ma propre tombe, ce qui n’entait évidemment pas dans mes
intentions. »
Au printemps 1943, Herrmann approche I’ Oberstieutnant Dr.-Ing.
‘Artur Eschenauer, Chef der Rustungsabteilung (bureau chargé du
matériel au sein de I'OKL), qui accepte de mettre 8 sa disposition
deux Fw 190 A-4 surla base de Berin-Staaken, et ce malgré avis
contrare du Generaloberst Hans Jeschonnek, chef d’état-major dela
Luftwaffe, peu en phase avec les idées farfelues de Herrmann. C'est
‘d6ja une premidre victoire, mais un combat plus dlicat semble devoir
ttre meng avec les responsables de la défense du Reich. Son entretien|
avec le Generaloberst Hubert Weise, Luftwaffenbefehishaber Mitte (ce
commandement sera rebaptisé Luftlotte Reich le 5 février 1944),
‘auquelil demande de bien vouioir miter les trs dela Flak sous 6 000m
Pour un test en grandeur nature, se heurte & une fin de non-recevoir
brutale, parce que les ordres du Fuhrer interdisent toute
{9.000 m, mais je ne parvensis pas & gagner du terrain, En dessous,
lun ouragan crachant le feu a commeneé & se déchainer. La Flak, qui
‘avait attendu le bon moment, faisst feu a volonté de toutes ses piéoes.
Jaipensé : “Quand ¢a va arrivera cette altitude, ce sera afin du born
‘border.” Mais le gars connaissait son affair. Ila entamé une courbe
avant que les premiéres salves de bienvenue ne 'atteignent, ce quimn’a
permis de couper son virage. J'ai été surpris de constater comme cet
‘apparel était gros et brilant. Tous les projecteurs du secteur étaient
attrés par ce bimoteur comme par magnétisme. II semblait que ma
patie sihouette passat inapercue du sol [..1 ai visé, bien déterminé
‘en faire du petit bois, et si pressé la détente. Les éclairs de départ
‘mont compldtement aveuglé. Les bandes auraient d0 étre chargées
de tragantes de nuit. Mauvaise préparation ! Stupidité! Inexpeérience !
‘Mes yeux se sont rapidement reaccoutumds au noir. J'ai pu voir qu’
était toujours dans les feisceaux des projecteurs... mais moi aussi !
Personne ne pouvait savoir que je le poursuivais. Une fois que les gars
vaient iluniné une cible, is ne la lchaient pas. »
Le pilote britannique se lance alors dans une série de virages serrés
pour dérouterI'artllerie antiaérienne, dont ls trs se font de plus en
plus précis.
restriction : « Vous décollez si vous voulez, mais nous « Tout 8 coup, ['al vu la Flak dresser un barrage juste
rallons pas cesser de tier pour qui que ce soit!» (61 As co Joga devant ma prove, bloquant sa route avec une tlle préci
lcontoume sors obstacle enobtenantY accordtactede rio wor_Mow Fg sion qu'elle a d0 changer de cep, me permettant de me
adjoint du commandant dela 1. Flak-Division, te Major 5° loco rapprocher. Cette premire coopération entre un chasseur
Friedrich Herzberg, tout acquis 8 sa cause. Mais celu-ct
de nuit monomoteur et la Flak avait quelque chose de
prévient Hermann quildevranéarmoinss‘atendre une Users Munich 262 _tr8srassurant, [J Mais quelques secondes plus tard,
chaude réception avant qu'il nit le temps dinterveni. la poursuite s'est achevée ; le Mosquito s'était fond
Aprés plusieurs sorties infructueuses, dans lanuit du 20 lceslameacte dans ia nut. »
a 21 avril 1943, Herrmann repére enfin un Mosquito aufdecisssure A son retour Staaken, Hertmann constate qu'un éclat
anal eect de Brancebciag tomearces morcrteurs qobus a pénétré dans le fuselage moins d'un metre
1 étais 800 m derrére hi. J'ai poussé la manette des stafoct es Me derridre son siége et que linterception & vue d’un
gaz ete manche & fond, et je suis descendu & sa hauteur,
‘vion ennemi est plus dalicate quill ne avait imaging.Peu importe, pour lui, cette nuit est pleine d’enseigne-
ments : « Cette entreprise devra étre mieux organise, et
{'étais plus déterminé que jamais & ariver 8 mes fins. »
La Wilde Sau est née ~ enfin presque, parce que le terme
reste & inventer.
« UNE TACTIQUE DE CINGLES »
Les obstacles restent encore nombreux, et pas des
moindres. Informs de « exploit » de Hajo Herrmann, le
Reichsmarschall Hermann Goring n’en crit pas un mot,
parce qu'ilest persuadé que le Mosquito est invuinérable
de jour. alors, de nuit IIn’a (encore) aucune raison de
mettre en doute la parole de Kammhuber, quilu a assuré
‘que la coopération entre la chasse de nuit et ls batteries
de projecteurs est impossible ; en fait, elle est surtout
inutile, dans la mesure ou les « baldaquins » sont situés
bien en avant des zones de la Flak et des projecteurs.
En outre, suivant les recommandations du General der
‘Nachijagd, il place ses espoirs dans le Heinkel He 219
‘comme « chasseur de Mosquito »
LLOberst Dietrich Peltz, qui reste encore pour quelque
‘temps membre du Generalstab der Luftwaffe, notam-
ment chargé de déterminer le sort du He 219, demande
' Hecrmann o évaluer le chasseur de nuit de Heinkel. En
annexe a son rapport, ce dernier explique qu'l y aurait un
‘ros avantage & engager des monomoteurs & la chasse
au Mosquito la nuit, car eux seuls possédent les perfor-
mances nécessaies pour intercepter ces mausitsavions
{qui font cauchemarder Goring. Milch est emballé par
idée ; « mais pour inspecteur dela Chasse de nuit, ce
fut une pilule bien amére & avaler », tira Heermann.
‘A Lovers Ho
Hermann, Kemmandeur
1 gsi ator
les Gahes & 0 terreus,
‘scute avec le Major
Kee Boohm Teta,
rom Kommandeur
Vereandsttrerschul des
(Generals dr cagatogor
(c2ole des commandant
Départ ent
sun Fw WO AGO
1G Hermann surla base
‘Ondine insigne dos
JG 1 surlecapot onto
rasous op an june,
u personnel. La plupart des cadres n’ont
jamais tenu les commandes d'un monomo-
tur de chasse en opération : Méssinger
vient des Stukas, Fulda (RK) n’apiloté que
dos planeurs {il a participé & la prise du
fort d’Eben-Emael et & celle de Iisthme
de Corinthe, ainsi qu’au ravitailement de
Stalingrad), Lewens est un ancien de la
reconnaissance et Engelhardt du transport,
quant & Resséquier,iin’a connu que des
postes en état-maor.
Brutalement, les besoins de a Wilde Sau viernent de tripler! Besoins
cn pilotes, imméciats d’abord afin de rendre ces nouvelles escadres
‘opérationnelles le plus vite possible, mais aussi & terme, toujours en
prévision des pertes, qui, bien que restant trés supportables (17 tus,
1 interné en Suéde et 4 blessés graves, toutes causes confon.
dues, entre mai et fin sodt 1943), risquent de prendre de F'ampleur
a Farrivée de I'hiver avec linévitable dégradation des conditions
atmosphériques. La BFS d’Altenbourg menace d’étre rapidement
dépassée par les événoments iln‘est pas possible dmpliquer d‘autres
Biindflugschulen, car a seule autre équipée en monomoteurs, la
BFS 11 de Stubendor, est spécialisée dans la formation des pilotes
dassaut et de harcdlement nocturnes (elle sera rebaptisée SG 111)4
> 128110966 6 rouge »
{FOberoiobe Aenls
Dorng dela 2/06 300 on
novembre 143, Lapparel
est décoré de ing bares
‘de vcr ma Obring
en aval od remporé 10
Sur, Het en Russie!
Propo pour la Ritorirouz
io? aval 1045, Ine
recevn que longtemps p68
"a guerre. Son palmarés fat
‘tat do 23 vetoes, ine
‘ue do 70 comotves ot
wagons, 16 char, 2 dopo
‘de munitions, 2 tains
binds 8 pois ot 4 naires
(18000 seus en
302 mission
euniwa a 12 ateriesages
fore ene dan et
poses apres in des
oats, puis ets
Bundesluwate on 1957,
qwitguiter avecte
‘rae e Feuptmann en
2001 age de 83 ars
La solution consiste 8 étoffer la BFS 10, tant en instructeurs qu'en
matériel: le 18 octobre 1943, elle donne naissance au I./JG 110 &
‘quatre Staffetn.
Quant aux besoins en matériel, c'est la formule BlaBlaCar adaptée
2 aviation de chasse qui prévaut, avec tout ce qu‘elle comporte de
tensions et de problémes majeur.
Enrevanche, Iétablssement d'une Jagdvsion pourla seule Wie Sau
apporte une grande amélioration sur le plan des transmissions et de
la logistique, et un poids supérieur & Hermann dans ses négocitions
avec les Lufigave. Ilva pouvoir augmenter jusqu’a onze le nombre de
‘ses Leuchrstraen et mettre au point des procédures plus élaborées
‘on prenant toujours garde & ce que calles-cine soient pas vulnérables
au brouillage.
Cependant, sa principale préoccupation reste, outre de permettre &
see pilotes de se diriger vers 'ennemi, quelle que soit la météo, de les
ramener en un seul morceau. Il concoit un systéme de repérage par
rapport & la zone survolée d'une grande simplicité ; chaque Luftgau
siffusera une musique particulére qui permettra aux plotes de savoir
‘quelle patie de Allemagne ils survolent: pour le Lufgau It (Bern), 2
sera une vale ;e Lufigau VI (Ruhr), une marche militaire; le Luftgau Vi
(Bavidre), une sonate au piano ; le Lufigau Xil (Rhénanie-Palatinat), un
morceau de violon... En vue du retour sur la planéte, les projecteurs
ilumineront le ciel pour identifier les aérodromes disponibles : deux
feisceaux, Werneuchen ; trois, Nuremberg ; deux faisceaux croisés
“Manster, ete. Les pistes seront éclairées une heure apres le décollage
{des monomoteurs.
LES VICTOIRES
DES ESCADRES « FANTOMES »»
La Wilde Sau se dstingve & nouveau dans la nuit du 5 au 6 septembre
1943 quand la RAF sen prend & Mannheim. La JG 300 est créditée
de 13 vietoies, dont deux attibuées & « Nasen » Miller [21] et une
! Bretschneider,
Cette nuit, tos victors sont homologuées & deux piltes du JG 302
= un groupe qui ne sera officielement créé que le 1" novembre |
Deux pilotes ont été tués, et la JG 300 a bien fall tre privée de son
‘Kommodore : son Fi 156 s'écrase au décollage de Hennet (8 Vest de
Bonn) & la suite d'une panne de moteur il est tré de I'épave un peu
‘choque et avec des entailes et quelques bleus, mais i peut regagner
le PC de la base sur ses pieds.
La nuit suivante (6/7 septembre 1943), la RAF envoie 404 bombardiers
sur Munich. Harris a provisoirement renoncé & Bertin, considérant que
les pertes essuyées ne justifient pas les destructions observées ; ily
revienira plus tard, quand estimera les conditions meileures — la suite
lui prouvera que non. Le temps est bouche (8 & 9/10") et Herrmann
hésite & envoyer ses chasseurs; i pale 8 ses hommes :
«