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SCA 258405 BIBLIOTHEQUE DES TEXTES PHILOSOPHIQUES Fondateur H.GOUHIER Directeur JF. COU ‘TINE ARISTOTE ETHIQUE A NICOMAQUE TIDLIOTH QUE OE TLOSOPHUE pacing DSSLFTTR unas Lene camporde 3p wireinives’* Int Traduction, notes et nde par ARL Eke. LIBRAIRIE PHILOSOPHIQUE J. VRIN 6, Place de la Sorbonne, Ve 2012 60 ETIQUE ANICOMAQUE aux grandparents, aux descendant taux amis de no 6m ira infini, Mais nous devons réserver cet examen ne autre occasion! En ce qui conceme le fait de se wn sol-méme oii quelle est notre position:e'et equi, pry Part de tout le reste, rend la vie désirable et n‘ayant be de rien dautre, Or tel est, & notre sentiment, le caracténe bonheur. Nous ajouterons que le bonheur est ausi la chose Plus desirable de toutes, tout en ne figurant pas cependant ‘nombre des biens,puisqu sien fast patel est clair qu serait encore plus désirable par ation ft-ce du plus infin des biens en effet, cettadlition produit une somume de bags Plus Glevée, et de deux biens le plus grand et toujours le pluy 20 désiruble?. On voit done que le bonheur est quelque chose dg parfait et qui se suffitasoi-méme, etil esta fin de nos actions, 6 < Mais sans doute T'idemtfication du bonheur et dy Souverain Bien apparait-lle comme une chose sur laquelle tout le monde est d'accord?; ce qu'on désice encore, c'est que ‘nous disions plus clacement quelle est ka nature dus bonheur. Peut-étre pourrait-on y atrver si on déterminait la fonction de 25 hommes. De méme, en effet, que dans le cas dun joueur de 1.1%, 10,117082099 2.Le bonheur net pas nite un bien, ms renferme tous es aues bens comme fin incu es mayen. La méme i trae exprimte Top, 1, 2, 117816185 Maga moral 2, 11844521; Ret, 1.7, 196391821 I ‘toi ques la snes addtionnde avec le henhear, lors xbBowovi + ‘lew estenovia. Bon expos dans Hélod. 12425, 3.Btsurlagueleilestnaile insist, 4 Lanotion'¥pyov set aisle moyen ta dmonstration:Epyo signe Intiche, ownage lafimcion (f 3, Paton, Rep 1 39248 3544). -EE,M, UVREL 6 61 susie, ou d'un artiste queleonque,eten général feature fonction ov tne atv eid, wi fonction que réside, selon opinion courant, crest dans consi», on peut penser qu'il en est ainsi pour Ie bet et vai qu'il yaitune cetaine fonction speciale He Sera posible qu'un charpenier ov un cordon- Ahem ne Fonction et une activité & exerer, mais que ti pe en at acuneet que la nae a dipensé de ee ir? Ou bien encore?, de méme qu'un igo un pel et, une naire pele, chaque sn corp, & anifestement une certain fonction 8 sl ne doit-on pas admettre que Phomime a, lui ausi, en spe ences peau focion dcr en Mais alors cn quoi pet-clle consister? Le simple fat Jpvivre' est, de toue évidence, une chose que homme par- fae en commun meme avee les vEgelaux; oF ce gue nous ‘Boherchons, c'est ce qu est propre & homme. Nous devons ‘Tne liser do c0K a vie de nutrition et a vie de eroissance. Viendrai ensuite lave sensitive’, mas celle-a encore appa- fait commune avec le cheval, le barf et tous les animaux este doncunecerlaine vie pratique ®de la particratonnelle de me, partie qui peut tre envsagée, d'une part, ausensotelle au porous Roessler gue tiers un pox. msereore shme par Senter e JEMHQUE A NICOMAQUE est soumise la raison et, autre part, au sens oi elle po 5 laraison et ’exercice de la pensée'. L'expression Gtant ainsi prise en un double sens, nous devonsé qu'il s'agit ici dela vie elon le point de vue de Vexercice, cap est cette vie-tA qui paraft bien donner au terme son sens ig plus plein. Ors'ily a une fonction de homme consistant, lune activité de'dme conforme ala raison? ou qui n'existe pa, sais la raison, et si nous disons que cette fonction est pénér, |. Cetin commentsteus, Bure, par exemple 35, tenaon pour ay interpolation rive la phase toro Be. uanqevor, 4 et 5, ening surtout da terme etree quiestetectivement un xn Ree0v, Sui, 100-101 défond av comtare Usuthentcié du pasape, qu'il onside comune essen argumentation, et propose, au moyen une lége cones: tion, dite ebxedés, Nous nousralonsenirement cette mani devin nous etm, aur paren plein accord ave son ater go la tbc, de bos par raison stimpose .4.4.): sur ce dene point, es arguments pe top subi de Burt tde Joacim ne nos on pas comme of Je supra, 1, 1088310 avec les serves gui simposent). Quoi gl eh si penséed Arist, pour ensemble dest suivants dotrecomrise si, Ele se ratche dune ditintoncapaleenure Ei ape, mane, puussance df dterminge, t Mvépyeia (ov zpns, dans le vocabula pltonicien), quiet erercice de laprésédentsen we de 'acomplisementde Tépy, Cee distinction quia éx adopt par les pilsopessolatiqes sous la désgrationdeceus primus, actus seconds, ppt ns la dition arisicenne de Pie (de An, 1, 412921 sp fl note de Roe, .IRS-18): "ame est une entlche, mais eth premie, a ens ie Science est entflécie, comme oppsée& ignorance, scence en pusanc, Maisie, ala diffrence de sme ceste pint de vue de exercice ui dite prisenconsieation. Bn autres termes, le véible bien pour "homme,es activité ralsonable, envisage dans Son accomplisemest le ps pr épyov état afin de 8G, est par suite meilleur qu'elle, CFE, 1219-18. Bones dans Syl. Maus, 7: epasprria hominis 8 canst in peraionibus vue veetaiae vl sense adoque consist is vita rational on quidem in vita rational acta primo (Bs) sed is vit ‘tional act secu evéprete 2.Defnition dubonheutE Ell, 1219318-23, LivREL6 6 mnéme! dans un individa quelconque et dans un et te ‘mérite (ainsi, dans un cithariste et dans un bon fst,etcect est i, c'une maniéreabsolue, dans tous les ciatrexcellence due au mérite sjoutant la fonction (carla jon da citharste est de jouer dela cithare, et celle du bon ‘risen Bin over) en est ainsi; nous posons que ei ption de homme consist dans un certain gene de ve, Weneddie dans une activité de Vame et dans des actions SSempagnées de raison la fonction d'un homme vertex eetaccomplir cette the, et de Paccomplir bien et avec Specks, chague chose au surplus ant bien accomplie quand ler'eatselon excellence qui luiest propre:~ danscescond- fis, et done que I bien pour homme consste dans une fesiviedeVPame en accord avec la vetu?,ct areas de pluralité de vertu, en accord avec la plus excelente et la plus parfaite iFente elles’. Mais il faut ajouter: «et cela dans une vie secomplijusqu’ason terme ear une hirondelle ne fait pas le printemps, ni non plus un seul jour: et ainsi la flcté et le fonhourne sont pas davantage I'euvre d'une seule journée, ni Qu’ainsi done? la vertu ait rapport a des plaisir et & dey peines, et que les actions qui la produisent soient aussi celles ‘qui la font croitre ou, quand elles ont lew dune autre fagon, la 15 font disparaitre;qu’enfin les actions dont elle est la résultante soient celles mérnes ob son activité s'exerce ensuite, ~ tout cela, considérons-le comme dt Mais on pourrait se demander? ce que nous entendons signifier quand nous disons qu'on ne devient juste qu'en Sime cece Pe Conclusion sons-entenduc: it n'est done pas ese wpe Ciena on tna ibvement par Uaabitwde. 20, va: ypowarrests obs woven sul Faden gn ams nt, vette otc Safe mn ‘Cathala (6d), n° 2284, p.651. ct n° 2445, p. 691), Aristo, cpicans a reins ‘Cf. otamment Phys I, 4,5, 6 et surtont Oe [LPigmt 85 Diels, 104 Byw. Cf Bumet, L'Aurore de la Philosophie srecque, trae, p. 157, dont nous aceptons nterprétaton dtc Bing {onéme wadution par Tannery, Pour Science ellnistigae, 2°68 p20) pr Rosset par Rackham 2.Résumé des principales thse ql précdent: i. ROmOG I, =2, Howii-1105313; xo Ge. euévan, L14-16, = 1, 11088625 e 2 110-26 wa et. vp 1,2, 11045079. 2. L'éopir et eiation, des 117-26, sont celles, Aste a i que es en sat des ations juss que nous devenons jses, Ne pedt-on pss objcter ques on fits actions juste, est gon esd jute, ou comme ‘on ne peut és ou jver dans es res qu'd I condition de coma a grummsize cu la musique? Arse répord (1.21. Su le sons de este article itesrogatve cf spr ht 1096428, note) giles eux de pretend un ne peut rir ou jovercoretement que wom coma dj a siene Comrespondant,puixq'on pet y ativer a un cures hase ou sr les eee 30 modérée; il faut encore que Pagent ui 0s 106 EErQuE A wicomague ta ert, ce nest pas parla présence en elles de certains teres intrinséques qu’elles sont faites d'une fagon jus me soit dans yap certain disposition quandil es accompli! sen premier eit savoir ce qu'il fait ensuite, cho brement ate gh uestion et le choisir en vue de cet ate hi-meme?s op troisiéme lieu, Paccomplir dans une disposition despite ¢t inebranlables. Or ces conditions n’entent pas en line ompte por lapossession 'unartquel quilsot &encepgg, eéfintion génér reece donc que avers? oil equi faut examiner. arene ex phones de ne sont se ec cults et es dispositions, cest une affect? es faculs tes i a ei poses qui doit re 1a vert. J ‘tens pare ec ifs apps lacolée a ersinte,Taudace, Penve, noi, Vani wr Pahaine. fe epret de ce quia plu a jalouse la pit 20 cnn te pot . Soper qc adn de ens? CEE. th at émotion, sentiment en général ¢"est un rot vet de aetna renin ncn et provi pren crests Cie eB och scume ade sven pers ity ternal Cit scm sh mm 11060 108, ErviQUe A NICOMAQUE toutes les inclinations accompagnées de plaisir ou de pine), par faculiés, Yes aptitudes qui font dire de nous que nowy sommes capables d’éprouver ces affections, par exemple ly capacité d°éprouver colere, peine ou pitié; par disposition, cefin, notre comportement bon ot mauvais relativement ayy affections: par exemple, pour la colére, si nous T'éprouvons fou violemment ou nonchalamment, notte comportement es mauvais, tans qu'il est bon si nous I"6prouvons avec mesure, etainsi pourles autresaffections. Or ni es verts, ni les vices ne sont des affetions, parce {que nous ne sommes pas appelés vertueux ou pervers d'aprés les affections que nous éprouvons, mais bien d'apres nos vertus et nos vies, et parce que ce n’est pas non plus pour nos affections que nous encourons I'éloge ou le bkime (car on ne Toue pas Mhomie qui ressent de la erainte ou éprouve de Ia cole, pas plus qu’onne bléme celui qui se met simplement en ccolere, mais bien celui qu s'y met d'une certaine fagon), mais ce sont nos vers et n9s vices qui nous font louer ou blmer, En outre, nous ressentons la colére ou la crainteindépendam- ment de tout choix délibéré, alors que les vertus sont certaines fagons de choisir, ou tout au moins ne vont pas sans un choix refléchi. Ajoutons & cela que c’esten raison de nos affections tne nous comune dts fe mus, ands quen raison demos $ 5 |. Sivan gules son stistes ow contarigs.—L'etamen de ncn > de cox non demand de Tongs delopenats. Now es rrowverss {ates pls tad Bomons-ous die qu e021, eatin te out x ut ent asable, peg 09 Wns Top, V3 40D: casi ‘pra, 108842 nt); opr 22 es edd fa vengeaneraccompsen’ a pine ithe, 2,137890sq) peste cemrae de got Sots) couples ) eye un tremenmping 3 Tme (Me, 8 1028154 crest un at pit, andi que lave elute mnie dre sble @s,) Sisco quietraduitpardesactes ) uvRes 109 set dens vees nas sommes non pas MIS mais disposes et i 4 Se se ever te vies sn ronplus des facult& ‘Nous ne sommes pas appelés bons ov Feciis dapres notre capacité & éprouver simplement ces. a ous nomics es oul De PS, sc ns par oe aie, eno ae let bors ce mens. Me 2 iraitéce point précédemment! ; sons Penson es affections, hes Tat reste que ce sont des dispositions 5 epéinitionspécifiqu de la vertu; lavertuestune médite> ‘Aisi, vous avons éabli génériquement la nature de Ia ver, Mais nous ne devons pas seulement dite de la ver ate est ne dsposto, mais dite enore quelle epi fapostion ele es, Nous devons alors femarquer que uve ar, pourlachose don elle est «vertu», apour effet a ‘ode mete cate choseen bon état et de li permette de en smeomplr son euvre propre: par exemple, la «vertu» de Pri eet ail et sa fonction également paris, car c'est par Ia ‘emty de Vrl que la vision s"effectue en nous comme i fut Deméme la «verti» du cheval rend un cheval la fois parfait ealui-méme et bon pour Ia course, pour porter son cavalier et faire face 3 'enneri, Si done il en est ainsi dans fous Tes cas, 11 10301899 31 fa andi, conformément aux rele générales dels dition, ain genre sudfrence specie cate viceawsiestn i Ceara dic toute ecelence prope & une chose. Sur I giver des vests jae Ménan, Tet 72a 0 5 0 30 x 10 ETiiQque A NICOMAQUE, ‘rexcellence, la vertu de homme ne sauratéte qu'une dis, sition par laquelle un homme devient bon et par laquelle ays som qeuvre propre sera rendue bonne Comment cela se fera-til, nous Pavons dei indiqugs mais nous apporterons un complément de clarté si noyy ‘Ainsi done, la vert est une disposition a agir d'une fayon eve consstant en une i lative nous laquelle iy {xt rationellement déterminée? et comme la détermines Tome prudent, Mais ees une mesigé entre deux vices, Tun par exces et autre par défaut; et en ce que certains vices sont au-dessous, et d'autres fivdessus du «ce qu'il faut» dans le domaine des affections ssi bien que des actions, andis que la vert, elle, découvre et hoist a position moyenne. C'est pourquoi dans ordre de a substance ete la définition exprimantlaquiddité, la vertu est con dou cme. Berk Poa rie ce ae . aa, sir Tibrement tel genred’ affections etd actions. L oresion ig ton deta vote corgi freer ere dfnion de weno eden dtongeuiqa eae (done Tosh ele ao de Hecho mon 13 OSS Capote ogy sok Be sponge, C-Cchon, 2 Vie aoe pape pole do B10 122051 301s tng oa fome on apa Rai, Are, 9.238, nett) ‘ 4.Liiotervention di apdvyiog (homme prudent, homme de jugement, sone posta sages patent one compe monte Comme in a Retin (p28, imported ln comnitanes das Eermtaton des vers Sige, iglesia ingen ial scl at pede Fad ea et atin, Ce, vie 5. Surolaat tbl qu sods mons nies ne prtstin sd nos eojons noe cnnie eae, 22 x ua EntQuE A ntcomAQuE une médiét,tandis que dans Iorde de Texcellence et gy parfait,c'estunsommet. “Mais toute setion n'admet pas lamédkét, ni non pls tous alfecton, car pour certines dente elles! leur seule dénom nation implique immeiatement la perversté, par exemple ig maleillance, "impudence, Venvie, et, dans le domaine ec actions, Padultere, le vol, Mhomicide: ces affections et ceg actions, et les autres de méme genre, sont toutes, en eff objets de blame parce qu’elles sont perverses en ees-iitnes et ce n'est pas seulement leur exces ou leur détaut que Ion condamne Il n'est dane jamais posible dese tenir leur sujet dans la voie droite, mas elles constituent toujours ds fautes On ne peut pas non plus, égard de telles choses, dite que le bien ou le mal dépend des circonstances, du fait, par exemple, que! adultére est commisavec la femme qu'il aut, &1°époqug et de la manigre qui conviennent, mais le simple fat d'en commetite un, quel qu'il soit, est une fae, I est également absurde de supposer que commetireune action njuste ou lice cu déréglée, comporte une médiét, un exces etun défaut cari) ¥ aurait Ace compte-I8 une médigtéd'exces et de défaut, un fences d'excts et un dat de défaut®, Mais de méme que pout 24. Loboinestlaswbmonced’anechose pr opposition aux acidentsce me ‘ignite tate comporé de matéreet forme (o%vokov) ata subsiance maérielle seule, tau efi, comme dans le prisea passage, la sonce Jormet,etlestalos synonym de ome (e805) et esence (vein) — Le iv elven (quod quid era ss) est a quid des pilesophes sols tigues la mane de la chose, «fai pour un ere de continue rece qi at» (Beier, Hire dela Philosophie, 9.198). Cet nation se conond nee lanotion ou dfnion delachose Qos) gil exprmeettafovale CEEE,1,3,221bi8%q 2.0, St Thomas, 230, 93: simile ext quaerere in dts Ud ext ia secwndam se malta important] medion ef exten, scat aig at vere medetaiem supendbuadentae et defect... Cin vi psa importer superabundamian et defecum,sequeretur quod nperobundanta et defoctas sent mdieas, eqs abs, | s | { | il uvre 7 Ms tion et le courage il n’existe pas d'excts et de détaut Maitgue le moyen esten un sens un extréme’ ainsi pour les jons dont nous partons iln'ya non plusmi mei, ni excbs, at dfaut, mais, quelle que sot la fagon dont on les accomplit, mies constituent des fautes: car, dune maniére générale, il qrexiste ni médigtéd'exces et de défaut, ni exces et dfaut de nédicté 7 Nous ne devons pas seulement nous en tenir a des énSalités, mais encore en faire application aux vertus part guligres. En effet, parm les exposéstraitant de nos actions, ceux qui sont d’ordre général sont plus vides?, et ceux qui satachent aux particulars plus vrais, car les actions ont 1.8 dates termes, i es wr que Tavera soit ane médit,une resus iy ada la vera elle-éme ok mesure, ni exces. La mesure quilt (fink ot a te ele-réme n'est pas une mesa dellesnéme, mais une tesa de activité dont ele est le dege€ mesa (fs tous ees pins, es, remtgues de Crschon 221). 2-30, 0n peut site entre woxwinepn (ane pl large aplication) et -evinepr. Malgé es raisons présente par Buret(p. 97) es ference de ‘AI. 2 412623, noas pron auive I lyon de Bekker td Suse i supe Ison tadtionnelle) etre kevepo, en alchant ce ene lesen port q'l impiqa. Aritote se moat, dans ee passage comme dans beancou autres, enna des péralis« vides et oppose hors lov uadexeonts) goouxds ou avwAveueic. Raisonner oyna, ces, Taare des Platonic, sappuyer sue des consdéatons Gletques et svsage Ie st ton pas dans sn comeny rel, mas dens les _éncralts qui enseloppe. Au cote, rsonner yous, ees raisonner © appayant sr Ba rai, Sue tows C2 pons f Ravan, Bia sr a Métopysique d'Aritte, I, p.284, note {; Robin, La Tore pltonicienne, ment, p26, note 2: Manson, Introduction dlr Physique, 20 558 ETiiQue A NICOMAQUE, De pareilles considérations entrainent ainsi la conviction dans une certaine mesure, mais, dans le domaine de a conduite, la vérté se disceme aussi d’aprés les faits et la manire de vivre, car ees sur experience que repose la déision finale, Nous devons des lors examiner les conclusions qui précédent en les confrontant avec les faits et la vie: si elles sont en harmonie avec les fits, il faut les accepter, maissielles sonten désaccord avec eux, les considérer comme de simples vues de esprit [L’homme qui exerce son intellect? et le cutive semble tre 8 la fois dans la plus parfaite disposition et le plus cher aux |. Des propos vides dosens Haliod 226,29), 2.Conelasion ine. Toute lain d chi (28:3) d'une par, roe enchainement des ides, abt pat es en désacened avec conception Isbell Arist sus rapports de Dieu (oud diux) avec Te onde. On seit que impusibie divine et une des theses capitales de Arse Dieu quise connat iene, igre toutce qui nes pas Malgr es textes nen contaire qu'on a invoquds (par exemple, de Philos. frat 11 Ros: Tapsh 4, 10503134; de Av, 1,5 42004; Met,B, 4, 100083; A 10, 17Sal 15, x) et qui on entrain Ia conviction d'un certain nombre interpre anciensetmodemes, depuis lexan, Averratset St Thomas (ir Met, iota (a). 2614, p.736), jung’ Brentano, Werner (Arse e Talome plato icin, p35? et Maritain (La Philosophie ergsonienne, 2° .420), nous ensons, avec li major des commenters, que les dclarations expresses TAs (de Cael My 12, 292802; E.N, VIM, 8, 1158634, 115904; X, 8, I7BbI0; Pol, VI, 3, 1925028), en acon sve Les postions estates du systtme (absence do toute notion de création ex nl, est del mai et deta forme, constuent un obstaceinvinibe ces prolongerents chrtiens dela pense Stiri, -Voc ce que nous avons jit ce sujet dans nore ‘commented la Metaphysique, Il, 702-704 (sous A, 9, 107435), On wut tort enconeur, vec Rarsave, a iterpoasion du résent passge. Bure, 467, Rogie, 129-130, estment, aves rison selon nous, que son authen- ticiténesaraittre meen dout, Aristo expose ii une opinion ques pas Tasieane, et qi aun carctr exotéque et conjectural, nargué au surplus par emplo de formule dabitatives (ox, eURoyov,1.25).Ce next pas a seule fois bil arivedArsoe de ur appelzux opinions courts tiles oe Tide une providence qui veils monde toujours une ide populsre LIVREX, 10 559 dicux.Si,eneffet, les dieux prennent quelque souci des affaires 25 hhumaines, ainsi qu'on Iadmet d’ordinare, it sera également raisonnable de penser, d’une part qu’ils mettent leur complai- sance dans la partie de l'homme qui est la plus parfaite et dui présente le plus d’affinité avec eux (ce ne saurat re que intellect), et, d'autre part, qu'ls récompensent généreuse- ‘ment les hommes qui chérissent et honorent le micux cette partie, voyant que ces hommes ont le souci des choses qui leur sont chéres & eux-mémes, et se conduisent avec droiture et noblesse. Or que tous ces caractéres soient au plus haut degré 30 Tapanage du sage, cela n’est pas douteux. Il est done homme le plus chéri des dieux. Et ce méme homme est vraisembla- blement aussi le plus heureux de tous. Par conséquent, de cette fagon encore’ lesage sera heureux au plus haut point, an) ‘Une question se pose?: si ces matires e les vertu, en y ajoutant Mamitié et le plaisir, ont été suffisammenttraitées «ver Inquele we dotin de a moral devat compte, ll avait allows illustes ronan: Soerateet Panui assuen on he privilgé dansleur Blilosophie (of Kénophon, Menor I 19; Lor, X, 904 905b),On peut més suppser (fen ce sens Vogel, Greek Philo Il, 1°47, note 2, p-32) que fe pense d’Aristoea subi sur ce point une évlution carcéisiqe. Dans les ‘ouages de jeunesse ode date reltvementancicane (ede Phil, fg UL ité supra de Cael 4,771433), influence platoicicne demeure se2- sible, csiviéononnarce du Déniurge set de preuve existence de Dieu, Alors que les rts de la pode finale (et natant les dries chairs ce lives Ade abapysique) a ofrentplsaucone tac decete conception. 1.Cesc-ire:eest une nouvelle preveen fveur de ote thse sre bonheur parfait quiaccompagne acontemplaton 2.Transiion de tiga la Politique, L'Ethiqa tnt qu'un chapite elaPoitiue rest savoir comment le gisaear dit produie le bonheur —— 560 Ermgue A Nicomague VRE, 10 561 dansleurs grandes lignes, devons-nouscroire que notre dessein moyens de les réaliser, et évitent les peines qui y sont oppo- 35 a été fotalement rempli? Ou plut6t, comme nous 'assurons', Ges, tis n'ont meme aucune idée de ce qu est noble et véri- 15 ne doit-on pas dire que dans le domaine dela pratique, la fin ne tablement agréable, pour ne avoir jamais goité. Des gens de 179» consiste pas dans étude et la connaissance purement théor- cette espeee, quel argument pourrait transformer leur nature? est sinon impossible, du moins for difficile d'extirper par un ‘ques des différentes ations, mais plut6t dans leur exécution? raisonnement les hubitudes invétérées de longue date dans le Dés lors, en ce qui concemne également avert, iln'estpasnon plus sufisant de savoir ce qu'elle est, mais on dot s'efforeer ‘caractére, Nous devons sans doute nous estimer heureux sien aussi de la posséder et de la mettre en pratique?, ou alors tenter possession de tous les moyen qui peuvent, ¬re sentiment, par quelque autre moyen, ilenexiste de devenir des hommes nous rendre honnétes, nous arivons & participer en quelque debien. mesureita vertu, Quoi qu'il en soit, si les raisonnements étaient en eux- Certains pensent? qu'on devient bon par nature, d'autres 20 's mémes suffisants pour rendre les gens honnétes, is rece- dlisent que c'est parbabitade, d'autres enfin parenseignement, vraient de nombreux et importants honoraires, pour employer Les dons de la nature ne dépendent évidemmment pas de nous, expression de Théognis et ela. bon droit, ct nous devrions imais c'est par effet de certaines causes divines qu'ls sont en faire une ample provision. Mais en réalité, etc’est lun fait ‘apanage de ceux qui, au véritable sens du mot, sont des expérience, si les arguments ont assurément la force de hommes fortunés. Le raisonnement et 'enseignement, de leur stimuleretd’encourager les jeunes gens doués d’ un esprit géné- ‘c6t6, ne sont pas, je le crains, également puissants chez tous les reux, comme de rendre un caractée bien né et véritablement hommes, mais il faut cutiver auparavant, au moyen d'habi- 25 pris de noblesse morale, perméable & a vertu, is sont cepen- tudes, ["ame de auditeur?, en vue de lui faire chérir ou 10 dantimpuissants&incter Ia prande majorté des hommes une détester ce qui doit etre, comme pour une terre appelée faire vile noble et honnéte: Ia foule, en effet, 1 obéit pas naturelle- fructifier la semence. Car homme qui vit sous "empire de la ‘ment au sentiment de honneur, mais seulement la craint, ni passion ne saurait écouter un raisonnement qui cherche a le ne s'abstient des actes honteux & cause de leur bassesse, mais <étourner de son vice, et ne le comprendrait méme pas. Mais parpeurdeschitiments; car, vivant sous "empire dela passion, homme qui est en cet éat, comment esi possible de le faire Jes hommes poursuivent leurs propres satisfactions et les changer de sentiment? i, en général, ce n'est pas, semble-til, au raisonnement que cede ta passion, c*est a contrainte, Il dans In ct, L.33, nepltobcwv, ce gu concerne les conltions du bonheur. faut done que le caractére ait déja une certaine disposition 30 1.35, zpoaipean sige it id gud dipuation lial proposun ext Und crac 624ad) :ceteme est expres syaonyme de 0805 |. non pas seulement da rasonnement eu It fet y ajar a nature, "habitdeetexersice, tensor tos ces moyens runs we nous asutentis i.n,2, 110s, ; ZLB, tye wel peda, Cenc avir Vhs et nto «0 meparcipaton nee. 19) imparted aver pst thomas, 2138 p87: quod aligashabeat eam, slice eed 2.1.10 10556 (ntmment pours de as engl 122). 3. adction de Lambin: ed apore anima autos amu fabian, etatatures,velicet secundum atu. 3482-494, CZ Meno, 9Se, doa Arsot saspire maifestement dans ‘woe seminisatenaifoculatem habitraest, consuetudine ante sige! excl toutcechapive. 4. Siparhased il coat a 8 562 ErHQUE A NICOMAQUE propre la vertu, chérissant ce qui est noble et ne supportant pas ce quiesthonteux. Mais recevoir en partage, d2s la jeunesse, une éducation tournge avec rectitude vers la vertu est une chose difficile & imaginer quand on n'a pas t& élevé sous de justes lois! car vivre dans la tempérance et la constance n'a rien d’agréable pour Ia plupart des hommes, surtout quand ils sont jeunes, ‘Aussi convient-il de négler au moyen de lois la fagon de les lever, ainsi que leur genre de vie, qui cessera d’tre pénible en devenant habituel?, Mais sans doute n’est-ce pas assez que pendant leur jeunesse des hommes regoivent une éducation et des soins également éclairés; puisquils doivent, méme parve- ‘nus age d’homme, mettre en pratique les choses qu’ls ont apprises et les tourner en habitudes?, nous aurons besoin de lois pour cet dge aussi, et, d'une maniére générale, pour toute Ja durée de la vie: le plupart des gens, en effet, obissent& la nnécessité plutdt qu’au raisonnement, et aux chitiments plutot qu’au sens du bien, Telle est la raison pour laquelle certains pensent* que le \égislateura le devoir, une part, d'inviter les hommes & la vertu et de les exhorter en vue du bien, dans Vespoir d'étre |.Lenseignerent tape lrisn sont impuissuns qua le sol ex insuisammentprépar I fast de bonnes habitudes, qui ne peuventrésuie qoe «ane discipline que seule ato publiqueesten mesuced applies. 2.C1 Ret 10, 136916, 311.3, atc est doueus, mat nous le prferos 8 2a, propos pe Roses, p13, pts Michel, 607, 29. Nous comprenons: rs pf pogig mpobedvéoyuéwn, ~ Méme ligne, xeph tadea: to rele the dlscplineof adults Rack), 4.Plton, qu dans les Los (1V, 72345), sur nt qe pen teraitenfgisation empl un pad um préambue (rpoiyioy) toute ‘mesure isltive Ce prude, analogue a péludes musi, exphqueait les mois de la Joie frat ans prdoéder toute mesure de contin par un svertisement fase apel Ta persuasion (ef Dis, Inrduton ax Lot 1951 1p.xxxtxxt). LIVRE X10 563 entendu de ceux qu, rice aux habitus equiss, ont dg ie amenés la vertu et autre pat, dimposer a ceux gui sont désobéissants et d'une nature par trop ingrate, des punitions et des chitiments, et de rejeter totalement tes incomisibles hors de la cit! "homme de bien, ajoutentis et qui vit pour Ja vertu, se soumetta a raisonnement, tans que Phomme pervers, qui n’aspire qu’au plaisir, sera chatié par une peine, ‘Comme une béte de somme. C'est pourquoi ils disent encore? ‘que les poines infligées aux coupables doivent étre de telle nature qu’elles soient diamétralement opposées aux plaisirs qu’ilsont goutes, Si done, comme nous avons dit, "homme appelé a ere ‘bon doit recevoir une élucation et des habitudes d*homme de bien, et ensuite passer son temps dans des occupations hhonnétes et ne en faire de vl, soit volontarement, soit méme involontairements et si-ces effets ne peuvent se réaliser que dans une vie soumise & une regle intlligente et & un ordre Parfait, disposant de la foree: dans ces conditions, 'autorité Paternellene possédeni la force nila puissance eoeritive (til cit est de’ méme, ds lors, de tout particulier pris individuel- Jement, sil n'est roi ou quelqu’un d'approchant), alors que ka oi, elle, dispose d’un pouvoir contraignant, tant une rele qui mane dune certaine prudence et d'une cetaine intelligence, Ettandis que nous détestons les individus qui s'opposent nos impulsions, méme sis ayissent ainsi bon droit, la lol nest | Surcederie ping. Prot, 3251. 2. Avec Aste usméme (et sypra 2, LOMB). 3. 1179981-118035. A exemple de Ross, ous considérons Is. 14-22 ‘comme une seule phrase dont spodose et, 18, uevobv cee, 4.Cresticie d'une figonabsoluc, Ia fi refuse Wenviager méme "hypotese dune fave avon, 5a prudence lave (scsi pve iq In fin et Les moyens,iladiférence de pltiqu en ation, qui estat aplication an ‘casconcretstrléve de expen. CP ll, 16, 287928 0 5 564 EriiQue A NIcoMAQUE charge & personne en prescrivant ce qui est honnéte. Mais ce 25 nest qu’ Lacédémone et dans un petit nombre de cités! qu'on voit le législateur accorder son attention & la fois ’éducation et au genre de vie des citoyens; dans la plupart des ctés, on a ‘completement négligé les problémes dee gente, et chacun vit ‘comme il Pentend, dictant,& la maniére des Cyclopes?, la loi ‘aux enfants ef & épouse. La meilleure solution est done de 30 s'en remettre & la juste sollicitude de Pautorité publique et 'étre capable de ie faire’, Mais si l'autorité publique s'en désintéresse, on estimera que c'est a chaque individu qu'il appartient daider ses propres enfants et ses amis & mener une Me veruese,ovdumoinsdavoirlavolont delete Mais résultera,semble-ti, de notre exposé qu’on sera particuligre- tment apte & s’acquiter de cette tiche, si on s'est pénétré de la science du législateur#. Car l'éducation publique s'exerce 35 évidemment au moyen de lois, et seulement de bonnes lois produisent une bonne éducation : que ces lois soientécrites ou 800 non critesS, on jugera ce point sans importance; peu importe encore qu’elles pourvoient & l'éducation d’un seul ou de tout Cerberus CL Po. Vl, 33a 2LOdbid Kg. Lever oie igi vn et rendre ajustce,etparestension gowerer.Enlabsenoedetribunaux publics, Come dan it pain cap de fail ue les mented a re Lema ep obn vate rset unset bs Bat, ointment yar pasa Er Ross ape ws omen 32 Ola de Roe. 1. eaplcton Hind, 29,32 oa Gv Bed ees ts 6 dpGds denntet Aéyoq) n'est pas conforme au texte, Nous traduisons Ween “Aol eg es iets de, abe ae pas eevee eee: ql apd io efit glee des ncn. Arle v oar Fe ee es atone daaesie inven Comment eid fail, CO LIVREX, 10 565 tun groupe et cet égrd in est comme pour ta musique, la aymmastique et autres disciplines. Deméme,en et, que dang les cités, les dispositions légales et les coutumes ont la force Pour les sanctionner, ainsi en est-il dans les familles pour les injonctions du pére et les usages privés, et méme dans ce eas la Duissance coercitive est-elle plus forte en raison dt lien qui Unit le pte aux enfants et des bienfaits qui en découlemt: car chez, es enfants préexistent une affection et une doclité nat. relles. Enoutre,l"éducationindividuelleest supérieure al élu- cation publique: ilen est comme en médecine, od le repos et la litte sont en général indiques pour le fgvreux, mais ne le sont Peut-étre pas pour tel Figvreux déterming; et sans doute encore {emaitre de pugilat ne propose pas! a tous ses éleves la meme fagon de combatire, On jugera alors qu'il est tenu un compte pilus exact des particularités individuelles quand on aaffaire & édueation privée, chaque sujet trouvant alors plus facilement ‘equi répond ses besoins. Toutefois, les soins les plus éelairés seront ceux donnés un homme pris individuellement?, par un médecin ov un inaitre de gymnastique ou tout autre ayant fa connaissance de Vuniversel, et sachant ce gui convient tous ou & ceux qui rentrent dans tlle catégorie?: car la science a pour objet le _général, comme on le dit et comme cela est en réalié, non pas qu'il ne soit possible sans dovte qu'un individu déterminé ne soit traitéavee sueces par une personne qui ne posse pas la connaissance scientifique, maisa observéavec soin, ade de 4. Avec Stewart sous isons, ropa, lew de nepesioney, ‘uin’apas prandsea, 2.1.13, nous prtérons xa tv (Rackham) & Ko Ev. ~ Pou tout ke Psigé, om compares aver Met, A, Ly Bla6-98167 (1, p57 de more commenti) ables memes sed elope RCE Met, pasage eité dans la prdeédeme me, 98lel0: mer rte ‘ooibe war’ dos dapqpoion; A tous coun qui on! por exemple ele anal fine par coneep unique tases vet). 5 0 566 ETHIQUEA NICOMAQUE, la seule expérience, les phénoménes survenant en chague cas particulier, outcomme certains semblent tre poureux-mémes, 20 dexcellents médecins', mais seraient absolument incapables «desoulagerautrui. Neanmoins on admettrapeut-€tre que cei ‘quisouhaite devenir unhommed’ art oude science doits'élever jusqu’al'universel eten acquérirune connaissance aussiexacte ue possible: car, nous avons dit, c'est universel qui est objet de la science. Iest vraisemblable dds lors que celui qui soubhaite, au moyen d'une discipline éducative?, rendre les hommes meilleurs, qu’ils soient en grand nombre ou en petit, nombre, doit sefforcer de devenir Iui-méme capable de légi- 25 férer, sic’est bien par les lois que nous pouvons devenir bons: retire, en effet, un individu quel qu'il soit, celui qu'on propose vos soins, dans la disposition morale convenable, n'est pas la portée du premier venu, mais si cette tiche revient & quelqu'un, ces assurément a homme possédant la connais- sance scientifique, comme cela a lieu pour la médecine, et les autres arts qui font appel & quelque sollicitude d’autruiS et la prudence. Ne doit-on pas alors apres cela examiner & quelle source et de quelle fagon nous pouvons acquérir la science de la Kégis- lation’? Ne serait-ce pas, comme dans le cas des autres ars, en 30 s’adressant aux hommes adonnés & la politique active? Notre 1. Pace que expviencedchicun poten premiere surliméme. 2 Ltexpience ns pas tout, Elle doit re accompagnée de Ia sence et elaconaisance de universe 5, Sit publique (et slo e gouvernement, amination de ct, seit prvge (eduction familia), Dans un es comme dan ute, fat 92 fai une dre delgishteu, cet dite sequela science du gouvernement ‘ude éducaion “4 Pourenrerendeson cation. Clacton de Lambin ete uiproposinsetiadituseieradienas. 'S-AVintervention deta oa Sucation pve LIVREX, 10 567 opinion était, eneffet', que la science legislative est une partie dela politique. Mais n'est pas manifeste qu'il existe pasde ressemblance entre la politique et les autres sciences et poten- tialités?? En effet, dans les autres sciences on constate que les amémes personnes, & la fois transmettent a leurs éeves leurs potentialités et exergent leur propre activité en s*appuyant sur celles-ci3, par exemple les médecins et les peintres; au contraire, les réalités de la politique, que les Sophistes font profession denseigner, ne sont pratiquées par aucun deux, mais bien par ceux qui gouvement la cité, et dont Faction, croirait-on, repose sur une sorte d'habileté tout empitique plut6t que sur la pensée abstraite*: car on ne les voit jamais crireou discourr sur de telles matires (ce qui serait pourtant lune tiche peut-etre plus honorable encore que de prononcer des discours devant le tribunaux ou devant l'assemblée du Peuple), pas plus que, autre part, nous ne les voyons avoir Jamais fait des hommes Eat de leurs propres enfants ou de certains de leurs amis, Ce serait pourtant bien naturel, ilsen vaient le pouvoir, car ils n’auraient pa laisser i leurs cites un hétitage préférable & celui-, ni soukaiter posséder pour eux- mémes, et par suite pour les étres qui leur sont le plus chers, rien qui soit supérieura cette habileté politique, |.V1,8, 1141006 La politique ot at fis a (ou de seience), ae ellecomsaies finsetes moyen. et expenc (celles hommes polis ropremen its habilesauafeves publigus), qui comsiste dns'spplication estes ntl deat des cas espe. 2 Lascieneeestune poissance tert spov.—Surle sens dBase, 1, 1084al0, extant (aver les érences alive 8d afer) 3 Phsbviverer,ensignet et pratiguent. CE. Ménon, tas, se twouve um développement analogue, qui tlt lew commun (cf asst Sx Thoms, 266,565) 4.CL.Ménon, 9h. ~ Ex quadar potenti, expligue St Thomas, 2168 .565,idest ex quan habitw per consuenudinem acquit, et ex quadam eaperemig quam exmene, dest intelleruvelacentia S.Ménon 98:9 ; Prot 3196 35 568 ETINQUE A NICOMAQUE IL n’en est pas moins vrai que lexpérience semble en 10 pareille matitre apporter une contribution qui n’est pas négli- geable: sans elle en effet, jamais personne ne pourrait devenir homme d’Etat en se familiarisant simplement avec les réalités de la poitique'. C’est pourquoi, ceux qui désirent acq science de la politique sont dans I'obligaion, semble-til, d'y ajouter la pratique des affaires. Quant & ceux des Sophistes qui se vantent d’enseigner la Politique, ils sont manifestement fort loin de compte. D’une fagon général, en effet, ilsne savent ni quell est sa nature, ni uel est son objet: sans cela, ils ne ’auraient pas confondue 15 avec la Rhétorique, ou méme placée & un rang inféricur & cette demnitre?; ils n’auraient pas non plus pensé que légiférer est tune chose facile, consistant seulement & collectionner celles des lois qui regoivent! approbation de I'opinion publique. Car ils disent qu'il est possible de sélectionner les meilleures lis3, commessi cette sélection’ état pas elle-méme ceuvred’intelli- gence, et comme si ce discernement fait correctement n’était as ce qu'il ya de plus important! Cest tout & fait comme ce dui se passe dans art musical4. Ceux qui, en effet, ont acquis PexpérienceS dans un art quel qu’l soit, jugent correctement 1.Comme Pet1 13847 ewe oven 11, sige onc Jara se ses ea pte. ~ Lexis Radi, 4, Conte Pensnbled déveopement Ais, ot eagles a made Fer, gl een erent le esse are ed la tig etn conraeremagaonet cle POs cigs du Gra S27), ie ete aes es Sopher nbntne Lepr unger embetienGige cone ele tgs ont Ge hte dns vn Ande (00 Dicur ur lu-méne, $0083. En ton cove lex poe ex Sophie. Po (Po OK) et Ait (tga HOSED ssocdon sbntahtoneaiite, i S.A opto, 7. fou cre yo. 40D ditcon drone ates parr ass eve de Pati S.Enmbietonp qe insite ap desempige pn LiVRE x, 10 569 les productions de cet at, comprenant par quels moyens et de 20 quelle fagon la perfection de I'euvte est atteinte, et savent uels sont les éléments de ceuvre qui par leur nature s’harmo- nisent entre eux; au contrite, les gens & qui l'expérience fait défaut doivent s'estimer satisfaits de pouvoir tout juste dlistinguer si ccuvre produite est bonne ou mauvaise, comme cela a lieu pour lapeinture, Ores lois ne sont que des produits en quelque sorte de|Iart politique! : comment, dans ces condi tions, pourrat-on apprendre d’elles & devenir législateur, ou dliscemer les meilleurs d'entre elles? Car on ne voit jamais Personne devenit médecin par la simple étude des recueils G'ordonnances*, Pourtant les écrivains médicaux essayent bien d"indiquer non seulement les traitements, mais encore les méthodes de cure et la fagon dont on doit soigner chaque cat gorie de malades, distinguant cet effet les diferentes disposi- tions du corps. Mais ces indications ne paraissent utiles qu’a ceux qui posstdent lexpérience, et perdent toute valeur entre Jes mains de ceux qui en sont dépourvus, Il peut donc se faire également que les recuels de lois ou de constitutions rendent des services & ceux qui sont capables de les méditer et de Aiscemmer ce qu'il y ade bon ou de mauvais, et ques sortes de dispositions légales doivent répondre a une situation donnée’. (Quant & ceux qui se plongent dans des collections de ce genre sans avoir la disposition requise4, ils ne sauraient porter un 0 |. non une uy, Cfide Soph 34, 18482, Aristo eproche & Gorgas tax Sopintes denseigernon pas less de ats esr ats de art (i xézyny ed wn tg tg Bde, est dre des scours tout fais sr deste, 2. Surlesen de ov ypéujasa, 2, cf Rie, p. 146, dont nous adoptns Pinereétation. 3. CF Rh, 1360630, ob mame ide est exprige, 4.4.10, le erne 85 0 uo sens incerta. Buel, p 475, propose dele ‘eertowns. Nous croyons, aveoStewan, qu ig signe ii Map det exprince. Dans lemme sem St'Thoms, 2178, 9.566: gu non hbent abitunperconsactudinem acs. 570 EmuQuE.ANICOMAQUE jugement qualifié, & moins que ce ne soit instinctivement!, quoique eur perspicacitéen ces matidres soit peut-Etre suscep. tibled’en recevoirunsurcroit de développement? Nos devanciers? ayant Iniss inexploré ce qui conceme la science dela Kégislation, il est sans doute préférable que nous Procédions & cet examen, et en étudiant le probléme de la constitution en général, de fagon & parachever dans la mesure

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