Vil. GLOSSAIRE
Les mots Figurant dans le Petit Larousse ne font pas tlle
une explication (par exemple » aidade w, «fingot s,« mar
mile +.) Les chittes entre parentheses renvoient a la page
da Iéditon « Podsia\Gallimard » ol anparat le mot,
Aboilles (p. 174) : en angot miltaite, éclets dobus
abri-caverne (p. 124) : ce terme technique dasigne labri des
fantassing, « enterré sous six mbtres de terre vierge au
moins »
Agia (B. 53) : Athab, gabor, lealam, Adonai (en hébreu :
«Yous ies puissant ei éternel, Seigneur »), quatre lettres:
dun mot sacré qui commengait la plupart des conjurations
cabalistiques
‘AvonO avRA fp. 43): Angmo sigriferet « Bonjour homme»,
et Anora « bonjour femme » en maya.
‘Antéras (p. 181) :fiquee antthélque dE, est chez Pau:
sanias le vengeut da Tamour dédaigné. lI pourrait chez
Apollinaire signifier 'amour « antiphysique »,
Antisthene (9. 196) : chef des cyniques, il préchalt la vertu
mais était réputé pour son orguell. tymologiquement, fs
mot signifie « contre la force ». La formule cryptée » Il était
Antisthéne et o'étal Fablus » pourrait désigner le général
Jolie, sutnommé le «temporissteur» comme Fabius
‘Cunctator', et opposé A Gallieni, partisan oe lolfensive.
Pour Antoine Fongaro, Antisthéne renvole & Biogéne,
cest-a-cire & Onan et s'alie ay sous-entendu obscene de
Fabius, faba, feve.
auriculaires (0. 64): ce mot, présent chez Rabelals, vient du
tbas latin aurioularius, dérivé de aurioula, « oreille ». Ces
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«-viles pour forile» dvequent los noms de vile qui vont
servit de mols de passa pendant la guerre.
auto-bazar(p. 68): votureinventéa par la maison Damoy qui
-apporte sur fe font toutes sortes d'objets utes ou agréa-
tles aux rillates.
sautos-canons (p. 131) : canons montés sur une automable
‘at dosiinds aux irs contre les object's atrians,
AY (p. 89) (ou Ay}: commune proche ds Beaumont
‘a0 cantonnat Apolinaive, Son vin était réputé avant
couverte de la shampagnisatio
‘leustorizan (p. 131) » couleur da Tuniforme ac
plupart das corns de larmée frangaisa pendant ia Grande
Guerre,
ourguignatte(p. 128) : casque en usage du sve sidcle A la
du sit siécle, Le mot a été repris pendant la guerre de
1914-1048,
‘boutelle {p. 164) désigne aussi, dens fangot mila, la
« lorplla aérienne frangaise »,
boute-selle(p. 11}: « sonnarie de |
caveliers da outer (placer la. sell
rousse du zor siécie}.
boyau (p. 123) :fossé en zigzag permetlant de gagner &
couver! les ranchées de premiére ligne.
‘bridle (brOler) le dur (p. 44) : en argot, prendie le train, le
«dur, sans bist
cagnat (9. 97) : crthographié aussi cagna. C'est labri pré-
ice des artlleurs.
agoule(p, 183): ype de masque contre les gaz asphyxiants
(septembre 1915), Volr aussi masque.
caissan (p. 78) : a volture-calsson de la betlerie dartilere
gst chargée dé fourir a volture-canon en munitions,
Cépresses (p. 261; aux Aotiles, personne issue du crolses
mont de noit el de muidtre (masouin : Cépre)
tte ordannant aux
ie sur lg cheval » (La-
229case dlarmonsi(tive ot p. 85) : les daux cases d'armans, sur
la.volture-calsson dune batterie 'artlleve, servectau ran-
gement des sacs chernme manté, ces-a-dro & choval
Chabins, Chabines (p. 26) : comme fas Citpres’.
cheval pil (p. 89) ; cheval atteint de cryptorchidie (ses testi-
cules ne sont pas descendus). Les cheveux altelnis de
cette anomala ont des instincts génésiques tres deve-
loppés, ils sont turavients, et provoquent souvent des ac
cidents
Cimméries (p. 94); néclogisme formed sur adjectt « cimené
tien», qui désigne dans la riytholog grecque un pays
plongé dans des ténebres perpetue les,
classe 1915(p. 90), classe 16(9, 131) : la classe de recru
tement ou classe dage désigne tous les hommes ns la
meme année et attsignant vingt ans révolus. Les hommes
dg la ctasse 18 ont vingl ans en 1915. Evoquer en 1915
la classe 16 ou la classe 17 signitie quon reorutalt
les jeunes gens un an ou deux ans avant leur vingléme
année,
conducteur (canonnier) (p. 75) : soldat chargé de conduire
deux chevaux.
coquelicals(p. 95 et p., 158) : dans Le Pol tel quit se parie,
de Gaston Esnault (Editions Bossard, Patis, 1919}, les co-
quelicots désignent «nos valeureuses recruos de la
classe 19. Ii se peut que Fexpression ail été employe
des 1916.
crapauds (p. 95) : ce mot désigne aussi un engin explosit
elemand & sx détonaieurs.
erapcussins (p. 95) : comme le erapouillet, Je crapoussin
désigne un petit morier des lranchées.
Dame-Abonde (p. $8) : 182 qui appareit dans le Roman da
fa rose, « bonne dame » proche de la Befana qu’a connue
Apolivaire dans gov enfance italenne,
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Decawuille(p. 128): avec\'expression « qui ‘oussote », Apol-
linaire désigne par métonym wtive qui passat
‘sur ce chemin de fer composé d'une vole portative de
faible largeur,
drip. 44): vole brs de duc
éohelon (p. 95) : Féchelon, qui formsit la deuxiame fraction
de la batterie, manceuvralt et stationnalt en arriére de la
ligne de fau. llétat lormé des 6°, 7*e1 6° peces. Labatterie
proprement cite était formés das cing premires pidces.
é1ailé (p. 107) : la métaphore est également présente dans
Vargot des polls (» toler Ie ciel » signte lancer des fu
sées éolarantas)
Etoile ou Bénin (p, 157) : décoralion. Apotinal peut
eve sur le calembour « Pétoia », «les Weles w, allusion A
Picasso, quii surnorumalt «olseau du Bénin »,
euphorbe verruquée (9. 120): on ne cone’. pas @euohorbe
-«Verruguée ». Apolinalre confond probablement avec la
xdénomination diherbe aux verrues donnée a une varie
euphorbe dont le latex est censé dete les vertus
Fablus (p. 108) : le dictateur Fabius Cunctator (ir siécle av
d.-C.), Voir Antisthéna,
Far tiz(p. 103): expression du sabir méditeranéen signfiant
«faite figa ». Cette expression obso’ine poursat signifier
98 fate enc
GV. (p. 108) : garde des voies et communications,
hexadates (p. 83): systéme défensi* anslojue aux oh
do frise, formé de barbelés a six cblés,
Hijo de la Clogad (p. 45): « fls de puts ».
‘bypogées (86), hygogée (p. 141) : tout c2 qui est « sous
terre », selon I'étymologie grecave (abris ou tranchées).
Lettre-Ooéan-(p. 43) : » Ala méme heura oti nous apprenions
lacatastopne du Titania, la lettre-codan ‘aisatt sas détvts
sur lAllantique.
eatLa iellre-codan, cela va sans dite, ne s'expédia qu'a bord
des naquebais. Le passager rédige cette "lettre" sur une
formule téiSgranhique ete remat autélégraphiste dubord,
‘Suivant sa destination, celui-ci la transmet & tel ou tel na-
‘Ve gui, inlerrogé, déclare:se.rendre au part le plus proche,
[Le télagraphista du navire réneptionnalte transorit le mes-
‘sage suivant les régles ordinaires de la télégraphie sans.
fi le met sous enveloppe el, arivé au port, 2 jtte a la
(poste, Une letire-cogan a gagné ainsi sur une lalre ordi
naire douze & seize jours encom
La taxe do la ‘ettre-océan est relativement peu élevée :
lr, 25 de tax fixe usqu’a 20 mots et Or. 25 parmot suppld-
meniaire, plus 0 fi. 65 pour frais de poste surle continent. »
La Samaina ittéraire, 1 année, n° 17, 28 avtl 1912, p. 387.
Wain de Massiges (9. 122) ; plaizau situé au nord de Mas:
siges, en forme de main aux dolgts écartes. La « tin »
Gai 6galementia surnam dun systéme défensil allemand,
épousent la configuration d'un ferrin iulaméme en forme
de main. 'exemple donné dans le Dictionnaire des termes
mniflates et de Fargo! poly (Larcusse, 1016} est « Main de
Massiges »,
masque (a. 65) : Jes presmiers modeles (mel 1915) compre-
naient des lunettes de protection et des tampons impré-
NES de produits chimiques, comme le bicarbonate de so
dium (» SP », 65). I état interdit de mouiler les masques
\olr aussi cagoute,
nérionnes (p. 48) : le mot «merienne » est attesté au Moyen
‘Age pour désigner Theure da mid, américlenne. ll, nd
logisme de sens : probablement les files de Saint-Mert,
Jes prostituces.
migvlatent (p. 107) : encore une métaphore présente dans
Vargot milaite ; las « miaulants » désignalent tobus alex
mand da 77 fusant.
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‘mardonnantes (p. 48) : néologisme signiiant : qu donne ta
mort
Mot{o. 86, p. 106, p. 107}: il s’agit du motde passe, ou mot
de ralliement, qui permet la sentinelle cidentiier celui ou
‘ceux qui avancent dans la nuit. L'échange est codifié,
= Venu de Diguze (106) reprocult fidé'ement le profocole
des demandes et des réponses.
‘movion (p. 45) ; une bouteille de mouton-cadet, au mouton-
fothschild, grands crus du Bordelals ?
Mytiéne (p. 116) : allusion au parson accordé par la flatta
cathénienng aux habitants insurgés de
peléa aussi Lesbos (* s8cla avant J.
ig cva Gua (p. 26): wane goose, ole du Canada,
Pendeca(p. 4 espagnol, pendajgsicnitie : un vai con,
pigeonmier (p, 63); surmorn derné par Agolinalte & gon ape
ppartement, perché sous les tots au 202 boulevard Saint-
‘Germain a Paris,
jpitis(. 25):.ce mot, pLigu pi-hiou pit, comme pimus, figure
également dans « Zone » (Alcoa's). Apolinaire Ta trouvé
dans le Journal asiatique. Il désigne des ciseaux fabuleux
ui n'ont qu'une alle et volent par couple,
‘pleut Whip. 107) :la plz, en argot militate, désigne aussi la
mitrailo, les beribes,
porteur(p. 75):cheval sur lequel moots lecancnniereonduc-
tour’.
‘poubans (p. 67); en wallon, sources d'eau ferrugineuse
‘Psyilos ip. 26): charmeurs de serpents, quérlsseurs et sor
‘lers. Psyllos, leur fo fut puni pour avoir voulu se venger
du vent du sud, dontle soutfie avait détult ses récoltes.
que non (p. 198) : tournure archalgue apiés un comparatit,
our » que »,
rapace (0. 76) : Volseau tepace désigne Vobus, d'aprés le
sens de ladjectif en métalurgie ; il vole et dévore sa prole,
233Rosalie (p. 145) : surnom de la balonnette.
Rotsage (62) : mot dont Torigine reste mystérieuse. Apollinaire
avait dabord employé te mot Rodztag, qui signilie « jour
rouge» en yiddlsh. Peut-etre « cell ouge ».
Quinte major(p, 42): terme du jeu de piquet, qui signifie aussi
Populaitement « grand souffet» (les cing doigts).
sac @ matca {p. 88) ; grande poche dct les escemater
trent les objets destings 4 leurs tours. Elle pourrait ici dé-
signer au sens iguté la bovte qui contient le masque & gaz,
suinommée « bolte & gaz», » bette A malice +, » bolte &
outs», « boite & rougeole ».
sade(p. 119): attesté au Moyen Age.au sens de doux, gent,
agréable... Mais Apoliinaite ne peut manquer de jouer sur
te nom de Sade.
seylles(p. 143): néalogisme formé sut Seyila, monstre matin
six tétes qui sévissait dans le détroit de Messing, « thans.
& buste de femme » (LL, 501). Les soylles se distinguent
dos sirdngs, toujours représentées par Apalinalte comme
es oiseaux marins,
serviette-torchan (p. 75) : la dénominetion officielle est
« lorehon-semviette »
sibiler (p. 29) ; néologisme, 8 partir du latin sibilare, sitfer.
sings en boltes carréss (0. 157) : » bole de singe » est Ie
surnom d'un engin explosif bricalé, d'un engin de tranchéa,
ou dun bus. Mais la bolta do singe désigne auss) le
corned-beel
78(p, 83) et obus de 78(p, 127) +75 (rrilimétres} désigne le
Calisre de Fobus, mais aussi le célebre canon lueméme.
‘sous-verge (p. 76) : second chevel conduit par le canonnier
conducteur,
‘SP (p. 85) : abvéviation de secteur postal,
fabae de zana(p. 71): uns des catégories du taba A fumer.
tacot(p, 156): eau-de-vie en argot,
a8
Tircis (p. 53}: un des bergars de Virgila, Placé au -chiftre VI, i
fepose Sur un calembour gaillacd: fra-si = trer six coups,
présent dans des chansons pelllardos.
305(p. 83) : callbre d'un obus.
irousse 4 boutons (p. 95) : les soldats cisposaient una
«rouse garnie contenant las lacets de rec (e fil
les aiguilles, les boutons et le savon», Voir aussi sac a
malice.
verruquée (p. 120} : voir euphorbe vernaquée,
‘vague (p. 160) = I slagit de la vague des gaz. Ele est immé-
‘Giatement précédée puis excompagnée de brults divers
{ronliements, siflements). L’alarme doit étre aussitOt trans-
mise,