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Requête de Fonroche: L' Ordonnance Du 12 Janvier 2021 Du Tribunal Administratif de Strasbourg
Requête de Fonroche: L' Ordonnance Du 12 Janvier 2021 Du Tribunal Administratif de Strasbourg
DE STRASBOURG
Vu la procédure suivante :
1°) de suspendre l’exécution des arrêtés des 7 et 8 décembre 2020, ainsi que du
communiqué de presse du 7 décembre 2020, par lesquels la préfète du Bas-Rhin a ordonné
l’arrêt définitif des opérations de forages géothermiques, de stimulation hydraulique des puits et
de tests sur la ban de la commune de Vendenheim ;
Vu :
- les autres pièces du dossier ;
- la requête enregistrée le 18 décembre 2020 sous le numéro 2008102 par laquelle la
société Fonroche Géothermie demande l’annulation des décisions attaquées.
Vu :
- le code minier ;
- le décret n° 206-649 du 2 juin 2006 ;
- l’arrêté du préfet du Bas-Rhin du 24 mars 2016 autorisant et réglementant l’ouverture
des travaux miniers de forages géothermiques, de stimulation hydraulique des puits et de tests
sur le ban de la commune de Vendenheim ;
- le code de justice administrative.
Le président du tribunal a désigné Mme Bonifacj pour statuer sur les demandes de
référé.
Ont été entendus au cours de l’audience publique, tenue le 5 janvier 2021, en présence
de Mme Trinité, greffière d’audience :
- le rapport de Mme Bonifacj, juge des référés ;
- les observations de Me Gossement et M. S, pour la société Fonroche qui ont exposé
les moyens et conclusions de la requête et fait valoir, en outre, que la société qui a suspendu
l’activité du site, n’entend pas la reprendre et ne pourrait d’ailleurs pas le faire sans autorisation
de la DREAL ; que si elle ne conteste pas les prescriptions de l’arrêté elle s’interroge sur la
portée de la décision en tant qu’elle indique que l’arrêt de l’activité est définitif alors que les
mesures prises relèvent de la procédure de suspension telle qu’elle est prévue à l’article 12 de
l’arrêté du 24 mars 2016 ;
- les observations de Mme L et M. L, représentant la préfète du Bas-Rhin qui ont
exposé les conclusions en défense et précisé que les prescriptions de l’arrêté du 24 mars 2016
N° 2008103 3
n’étaient pas suffisantes au regard de l’importance du séisme constaté le 4 décembre 2020 et que
l’administration, garante de la sécurité publique, entendait ordonner l’arrêt définitif des
opérations.
2. L’urgence justifie que soit prononcée la suspension d’un acte administratif lorsque
l’exécution de celui-ci porte atteinte, de manière suffisamment grave et immédiate, à un intérêt
public, à la situation du requérant ou aux intérêts qu’il entend défendre. Il appartient au juge des
référés, saisi de conclusions tendant à la suspension d’un acte administratif, d’apprécier
concrètement, compte tenu des justifications fournies par le requérant, si les effets de l’acte
litigieux sont de nature à caractériser une urgence justifiant que, sans attendre le jugement de la
requête au fond, l’exécution de la décision soit suspendue. L’urgence doit être appréciée
objectivement compte tenu de l’ensemble des circonstances de l’affaire.
ORDONNE:
J. Bonifacj
G. Trinité