Download as pdf
Download as pdf
You are on page 1of 132
@ Les Editions et Productions Austréales @ SCIENCE et METHODE de la TECHNIQUE GUITARISTIQUE JORGE CARDOSO @ Les Editions et Productions Austréales SCIENCE et METHODE de la "ECHNIQUE GUITARISTIQU de JORGE CARDOSO Notice kiographique t exe le26 janvier 19 4 Poradas en Argentine province de MISIONES). Eg CARDOSO mle fons esr 1 eradie avec Lacat B. ARECO, Luis "Grete de Came de Canaror= ce Mas J. CASSINELL] et Maria Herminia A. de ‘GOMEZ CRESPO. Bar ls suite, if eruie harmonic avec Mario PERINT a la compontion a Universe “even: Jorge CARDOSO sa ter dun Bate Ninine Se CORDOBA TArpenene He taesSeuteemetode dees ann termine esac de medeoe ecg rere ote ve EE ese peracconed arn Same pee Soon Tolklongues er populace, Sq IM GRANDS PAD oder Shecomput Fame Eton dele Mon Lraebaen1983~ emg eset Nica de Foshlne Poor guar sel: pleas wise des moze. 1s Conus Nacional Componon ine Qutees: pou guraretrrene ase ‘Goncane imerassond se ft coder, Cansene’Gatraispour gute et teete eerie ope ane guar ohare de uae Sex snnanbrabin, CONCERTS em Aegentine ‘Sure tnduna pours gesaey erence + Efpucie, Prange fapoms Gaba Sate Weslnae rds. Sae Ponensspoer deat per ae Afonso oe a decor ieerprse es plsetands (28 oa our parce ie’ Sune Pompe: ener dets GUPTARE pour pareeclnecnsec Tape Caraiote Bei laaual” Bin Db Cott Pas iata tee, DT jue botuthar_ bite CmtieD the, Tage. Cay aloes L ls Hb inplio rin Ate, & a A digba tee Bh pation ra Vbi78, Cr. te tut igae, Baka ed tuitead~ ti, z Llane (l', die Hated yd polacth._ Areva Ta Ae dutsie gh. TL tah, gua id Qthes 2 dete sof pe eniot A tnt wl, Alike talie l tees) 7) Guc. Mevarnclle.. tux tea eg eye frttls frre. Ca tagger. Abad, de. puuitues Pesce fiaghas. Wger erin tw Lop teat Gat hu. Sud Ctra a en Seat ha luau tle Let. fore ofa f= Toft Casaloti dard oR Ho tom! te tulefriltine, pips fatale, te senegal efeue. we Wy you. Gol al Mihi 4 fesiTiiide, od Aste djrtes s z Meds ~ bu barn. tembar~ Le Cea Zs BED. retin ti duthen. y Lyelecle 2 wets. % Tells ae ear Bile Ay ( Vikno 1990 ) PREFACE Bien que jlaie la convietion que c'est en écoutant Jorge CARDOSO en concert que L'on obtient la meilleure démonstration technique de lL" important travail didactique qu'il nous présente aujourd'hui, avec sa méthode pour Guitare, j'éprouve un grand plaisir @ souligner les mérites d'un tel cuvrage, ouvrage qui nous met en présence d'un vaste et nouveau panorama d'études de mécanisme pures, et qui fait appel 4 toutes lea formules guita- ristiques possibles, & L'attention de tous ceux qui désirent approfondir sérieusement lee problemes vitauz du guitariste, afin de mieu pouvoir eneuite les aurmonter. Jorge CARDOSO nous a tui-méme déja prouvé L'indéniable efficacité de see exercices, en montrant, dane t'ezécution de passages difficiles, cette vemarquable et presqu'ineroyable doxtérité des doiyte, étonnante de par l'aisance et L'aseurance du mouvement des mains, qui jamais n'entachent la pureté du gon. CARDOSO nous propose un ouvrage sérieux, méthodique, qui niest pas seulement L'oeuvre d'un grand maitre da la Guitare, mate qui eet également L’image d'une rare symbiose: cette de Liintelligence et de la rigueur. ’ Naria-Luisa AvIDO (février 1981) PROLOGUE Ce que Jorge CARDOSO 2 seientifiquement démontré avee sa méthode, c'est que bien jouer d'un inatrument consiste, en eonme, @ dépasser ses propres problénes vitaur. Plus qu'un acte de violence, i’intrusion de l'homme au sein de Uunivers perticulier de ta musique, dane te but de la domi- nev, est une soumission. Pour bien nous entendre avec la musique, nous ne pouvons lui apprendre notre langage, mats devons au contraive apprendre le sien. Et pour y parvenix, franchir notre propre barriére est la vote ta plus sire. Combien d'échece d'au- thentiques vocations sont le résultat de Ltignorancg d'un fait aussi simple, que connurent pourtant Les virtuoses de tous lee temps, mats que, délibérément ou non, tla oeculterent. Nous savons tous qu‘au sein de la harpe dorment toutes les notes, attendant qu'une main de neige sache les réveiller. Mais entre nos maine maladroites et L'idéale "main de neiye”, se dresse un puissant gardien appelé Technique, 4 travers tequel tous doivent passer pour produire tes notes désirées. Ce quiit faut savoir, et cette méthode le montre, c'est que cette Tec! nique ne nous est pas extérieure. Nous pouvons atre nous-méme ce gardien. Co premier pae, essentiel, nous permet de découvrir tres vite que Le chemin s'aplanit, ce simplifie: nows ne couvrons plus une longue et pénible distance vers une vilie aypelée "Musique", nous faisons partie de son territoire. En définitive, ti n'y a rien qui soit extérieur, étranger, ou insaisissable dans la musique. Pout ce que nous avons a faive, clest nous régler sur eon rythme, en ayant recourse aux éiénente vitaur qui nous sont propres. Pour y parvenir, CARDOSO utiliesa deux réalités parallétee, telles des cordes: ta médecine, assumée, et la musique, choisie librement. La science, soumise alore @ la musique, se régla eur aon rythme, s'introduisant finalement en eon sein, contratgnant eee cordes strictement paralldles 2 se coordonner en une joyeuse et insouctante symbicse, par laquelle se confirne que la musique est une "mathénatique sensuelle”. Clest 1a que réside te “secret” de Cardoso, aujourd'hui divulyué dane eette méthode sane aucun doute révolutionnaire, applicable non aeutement a la guitare nate @ n'importe quel autre instrument. Les muscles, le sany, les 08, la respiration, tosprit, sont des éléments indispencables pour faire corps avee la musique. IL augpit simplement de lee régler, de bien les ajusten. Bien que les anciens traités cherchérent avec honnéteté a aczeindre ce résultaz, ils ne purent y parvenir, le manque de rigueur scten- vifique ce faicant sentir. Ils nous apprirent @ dévalopper la technique en reepectant un certain ordre, sane plus. Nate au-deld du tretté apparaissait toujours un tevritoive vierge, obscur, d'une obscurité ambigué, dans laquelle chaque musieien pouvait cacher Le "secret" de ea réussite ou de son dehec. CARDOSO a maintenant delaind cet espace, ouvrant ainsi la vote devant pernettre de dominer la Technique. S@ méthode est en fait la sonme d'un certain nombre de travaux anatomiques, phystiologiques, poychologiques, mathématiques, etc..., devant permertre d!évicer d’avoir & accomplir de longs et vains efforts. ta méthode de dorge CARDOSO cat un véritable traitd de ta technique guitaria- tique par la maniére dont elle permet de développer L'advesse et ihabiteré des mains avec te mazimum d'efficacité, utilisant des principes théoriques scientifiques pour la pratique de la musi- que. Sachant bien que la seule distance entre un instrument de musique et soi-mdne, c'ést encore, toujours, et seulement soi, CARDOSO étudia et analysa les éléments indispensables au déve~ loppement des fonctions mécaniques que recquiert La pratique de la guitare. ba connaiseance de notre anatomie, de la phyeiologie de la contraction musculaire, du contréte des fonctions motrices par les centres nerveux supérteurs, des fonetions psychologéques, des principes de lapprentissaye, etc..., lut permirent de com- prendre lea problémee techniques do L'intépieur. Il lui fallut ensuite construire un systdme efficace pour les dominer, systéme dont la rigueur et la cohérence dans le dévelovpement des exer- cices rend impoesible toute omission ou toute rdpétition (défaut majeur des méthodes anciennes). CARDOSO a su dviter ces pidyes en 86 servant des combinaisons, des variations, et des permutations du cateul combinatotre, méthode de calcul scientifique permettant de stapproprier une part importante du champ de la technique musteate. Cette méthode permet a chacun de travailler avee ses élé- ments naturele propres, eans ce référer & dee données lointaines, ingecesatbles, et flouss, sans croire d la nécossite de posedder un queleonque don. "Voyone ces maine”, dteaient lee vieur profes- seure; et nous Les montrions en tremblant, pensant plus & leur maladresse qu'd leurs possibilités cachées de développement. "Cee mains ne sont pas faites pour le violon, j’en suis désolé, ces doigts épats et courte serviront mieuz n'importe quel autre instrument", s’erelanait le Maitre. Ou encore: "Quel dommage, cee ongles ne sont point ceux d'un yuitariste", comme s'il présentait ses condoléances a un parent. A la base de cette méthode on rencontre les variables an~ thropométriques qui admettent l’usaye de positions et de postures difpérentes (plus partioulidrement celles du eonpe et des mains), en fonction des caractéristiques corporelles de chaque individu. Peu importe d’étre partisan de jouer avec ou sans ongle, que ceur-ci sotent courte ou longs, arrondis ou earrés, que l'on attaque @ droite ou d gauche, que ton adopte telle position ou telle autre, ce qui eat réellement important cleat atteindre le meilleur rendement 2 L’intérieur méme des cavactéristiques scho~ lastiques utilieées. Etudier pour faire enfin partie de Linetrument, Btudier pour pouvoir dire a la fin: "Quand je vie que ce qui me eéparait de le musique n'était pas autre chose que cet espece de gardien nommé “Technique”, et que ce gardien e'étatt mot-méme, je me mis @ étudier comme si j'étais moi-name la guitare. ce fut alors comme si La guitare mobservait & son tour. Nous apprimes ensem- ble et jouons maintenant ensemble, sane toujours savoir qui étudie qui". Daniel MOYANO Madrid, 1982. @ Les Editions et Productions Austréales ¢ SCIENCE et METHODE de la TECHNIQUE GUITARISTIQUE 1%¢ partie JORGE CARDOSO MUSCLES DU MEMBRE SUPERIEUR Du point de vue descriptif, lee muscles du membre supérieur peuvent tre Givisés, peur leur étude, en 4 groupes = les muscles de 1'épaule = les muscles du bras = les muscles de ltavant-bras = les muscles de 1a main 1) MUSCLES de 'EPAULE L'épaule (ceinture scapulaire) est constituée, chez l'homme, par 2 0 ~ la clavicule (devant) = Vomoplate (derriare) L'épaule a 6 muscles: ~ le deltoide (muscle triangulaire, volumineux, qui enveloppe, en formant un demi-céne, Ltarticulation de 1'épaule). Il s'insére sur La clavicule et sur l'omoplate en sa partic supérieure. be La, ses fais- ceaux convergent vere L'humérus (os du bras). 11 br. pare et éléve le et, accessoirement, dirige L'hunérue vere Ltavant et vers 1'ar- rire. + le sus-épineux (il va de L!omoplate & 1'humérus). De forme pyrami- dale et trfangulaire, {1 éléve le bras et le fait tourner vers 1'iaté: rieur. = le sous-épineux (11 va dgatement de ttomoplate 3 L'humérus). Aplati et triangulaire, il fait tourner le bras en dehors et le fixes - Le petit rond (cylindrigue, il s'étend aussi de Ltomoplace & 1'humé- rus, et remplit La mame fonction que le sous-épineux). - le grand rond (fort et gros, il va de l'angle inférieur de 1'omo- plate & l'humérus). I1 porte le bras en arriére et “en-dedans”. = le sous-seapulaire (large, gros, et triangulaire, il va encore de Lomoplate & I‘humérus). I1 fait tourner le bras “en-dedans", et tapproche I*humérus. Il) MUSCLES du BRAS Trois se situent dans la loge antérieur: ~ le biceps (11 fait plier l'avant-bras sur le bras, élave Le bras et le porte "en-dedans") = Le coraco-brachial (a{tué @ l'inrérseur du précédent, iL fait bouger le bras vers le haut) = le brachial entéricur (oitug dans la partie inférieure de L'humérus, et en-dessous du biceps, il améne l'avant-braa our le bras). Action des missles Biceys, Brachial anidrieur, Grand falmaire, et Long Supinateur. Dans le région postérieure du bras se trouve le triceps brachial avec see trofe partie le vaste externe et le vaste interne (qui stinsirent des deux cdtéo de 1thunérus), et 1a portion longue du triceps (qui arrive jusqu’a L'omo~ plate). Ces trois parties ou faisceaux se dirigent vers le bas et se réuntssent pour former un tendon commun qui s'insére sur lfolécrane (partie supérieure du cubitus, o8 interne de L'avant-bras). [1 étend l'avant-bras sur le bras. 111) MUSCLES de SAVANT-BRAS Ele se disposent en trois régions: La loge antérfeure, la loge externe, et la loge postérieure. 2) Loge antécteure Les huit muscles de l'avant-brae ee disposent en quatre plans. Premier plan. De l'extérieur vers L'intérieur nous trouvons: = le rond pronateur (pronateur et fléchisseur du radius, os situé en-dehors du cubitu i due mateur et du = Le grand palmaire (ii fléchit ta wala sur l'avant-bras et l’avant -brae our le bras). = le petit palmatre (11 plie La main sur l‘avant-bres), Action du grand et du petit Deuxiame plan. = le fléehiaseur commun superficiel des doigts (qui en bas se divise en quatre tendons destinés & L'index, av majeur, 4 l'annulaire, et a Ltauri- culaire). [1 plie la douxiame phalange sur la premtére Troigiéme plan. = le long £1 sur la pret de La main}. hisseur du pouce, & L'extérieur, qui plie la deuxiame phalange eet, accessoirement, la premiare sur le premier métacarpe (os Action du tong Flgehisseur opre du Pouce. ~ le fléchisseur commun profond des doigts, & l'intérieur, qui plie la troi- siéme phalange sur la deuxiéme phalange (pour l‘index, Le majeur, 1'annu- laire, et Ltauriculaire ion du Figohi: on Prorond dea Dotste, W Quatriame pla: - le carré pronateur, qui place la main et L'avant-bras en prokation (la pronation est le mouvement de L'avant-bras qui fait tourner la main de l'ex- térieur vers L'intérieur, présentant ainsi le revers). d) Loge externe Elle comprend quatre muscles: > le long supinatour, qui fléchit L’avant-bras sur le bras (t1 n'est supina- teur que lorsque l'avant-bras est en pronation forcée). = le premier et le deuxiame radial externe (ce sont les extenseurs et sépa- rateurs de la main). ~ le court supinateur (1a supination est le mouvement contraire & la pro- nation). ©) hose ppstérbeure Elle se compose de huit muscles qui se répartissent en deux plans. Plan superfictel. xtenseur commun d ‘exception du pouce, doigts (il étend les phalanges de chacun des doigts, tla main sur }tavant-br. 1 1 nse 12 + Lfextenseur propre du petit doigt (41 étend le petit doigt)+ + le cubital postérteur (il étend et rapproche La main). + Lfanconé (11 étend l'avant-bras sur le bras). Plan profond. = le long abducteur du pouce, qui dirige le pouce a l'extérieur et en avant (1tabduction est Le mouvement par lequel un membre ¢'éloigne du plan moyen du corps). = Le long extenseur du pouce, qui étend le deuxiame phalange sur la preniare. agtion du Long abdueteur du dgtion du bong Extenseur du Eouce. rouse, 13 = liextenseur court du pouce, qui étend La premiére phalange, Action de l'Srvenseur Court du Bouse. < llextenseur propre de 1’index, qui étend Iindex. Agtion de i'Ertenseur Propre de Dimer. IV) MUSCLES de la MAIN Nous pouvons en compter dix-neuf, tous situés dans la région palmaire, et. divisés en trois logee: 1a loge palmaire externe, 1a loge palmaire interne, et la loge palmaire moyenne. 2) Loge palmatre extetne - le court abducteur du pouce, qui dirige le pouce en avant de La paume, et Lui doane un mouvement de rotation interne. diction du Court Abductour et Eldchisseur Court du Pouce. 14 - le fléchisweur court du pouce (idem). = Ltopposant du pouce, qui méne le premier métacarpe vers l'intérieur et L'avant, de manidre 3 ce que la superficie palmaire du pouce stoppose (dtob son nom) &@ la super ficte palmaire des quatre autres doigts. ~ ltabducteur du pouce (eseentiellement abducteur). Action de U'Opposant du Power. b) Loge palmatre interne + le palmaire cutané (1 plisse 1a peau de cette région). = liadducteur du petit doiat, muscle adducteur et accessoirement fléchisseur de la premiére phalange (1'adduction est le mouvement par Lequel un membre se rapproche du plan moyen du corps). le court fléchisseur du petit doigt, qui plie la premiere phalange our le nétacarpien. = Itopposant du perit doigt, qui le mine vers l'avant et vers Ltextérieur. dotion de L'addueteur du petite Aotion du Pléchiseeur du Petit Dotat. Dotyt. 15 ©) Loge palmaire moven = les Llombricaux de la main (ce sont quatre muscles qui fléenissent La pre- niare phalange et étendent les deux autres). = les interosseux de 1s main (trois d‘entre eux sont palmatres et quatre dorsaux), qui fléchissent la premiare phalange et étendent les deux autres. Les interosseux palmsires unissent, en outre, les doigts, alors que tes interosseux dorsaux les séperent. Action des Lombricauz et Tnterosseur de 1a Nain, Fonction des Muscles de la Main Lorsque 1a main s'ouvre, les quatre derniers doigts s‘étendent par i'ac- thon: = des muscles extenseurs et de l'extenseur propre de l’index et du petit doigt, qui n'étendent que la phalange proximale. = des interosseux et des lombricaux, qui étendent les deux derni’res pha- langes et achévent L'ouverture compléte de la main. Lorsque la main se ferme les doigts se replient sous L’action: = des fléchisseurs communs profonds et euperficiels (ils ne fléchissent que les deux derniares phalanges) = des interosseux et des lombricaux (qui fléchissent la phalange proxi- nate). Si les doigts se plient par I'action des fiéchisseurs, ils se#blent sten- rouler comme un store. Stila se plient sous lection des interosseux et aes lombricaux, ils le foat & La fagon d'un volet. Ces muscles sont, en effet, & la fois fléchisseurs de la phaiange proximale et extenseurs des deux derniives phalanges. 16 Glest sous L'action des interosseux dor- eaux, ainsi que sous celle de l'extenseur commun et de L'extenseur propre du petit dotat (qui sont adducteurs dee doigts), que les dolgts se séparent. Ils se rapprochent sous L'action des interosseux palmaires, des f1é chisseurs communs, et ¢e l'extenseur propre de Lrindex. Le pouce se fléchit par L'action de son fléchisseur long, et s'étend par L'action des extenseurs long et court. I1 peut, de plus, s'éloigner des autres doigts sur deux plans différents. Restant eur le plan des autres doigts, AL pout se eéparer du bord externe de L'index par L'action des muscles suivants: long abducteur, extenseurs long et court. Le mouvement se compléte par L'action da court abducteur se séparant du plan perpendiculaire A celui qu'oceupent les doigts. Il peut se aituer en face de ceux-ci, et sfopposer grace ay court abducteur, eu court fléchisseur, et 2 Lopposant. Le court abducteur Le sépare au maximum de L'index, de telle fagon gue quand la premiére phalange de celui-ci se trouve en angle droit avec la main, les autres phalan- ges étant étendues, le pouce (se rabattant sur ('index), puisse atteindre son extrémité. IL imite ainsi, avec L'index, le bec d'un canard (le court fléchisseur l’oppose au petit doigt; le pouce et le petit dotgt forment alors une ogive). Le pouce se rapproche du bord externe de Ltindex grace A L'adducteur. [1 peut aussi se rapprocher, mais avec moins de force, par Liaction synergique des longs extenseurs et du long Eléchisseur. Dans L'action de saisir, ta main com- mence par @'ouvrir pour prendre l'objet, puis ae ferme aur lui. Geci se fait de différentes fagons. On peut distinguer une série de prises fondamentales. La plus importante est la prise & pleine main, Glest par cette prise que L'ouvrier soutient le manche de son outil (elseau, marteau, etc...). Les fléchisseurs des dotgts maintiennent 1'instrament; le pouce, semi- fléchi, en s'appuyant sur les autres doigts, ajuece plus énergiquenent 1a prise. 7 A, Doigt ztendu, Bret C: Flectone dues ave Figehissours Communs Supar- fictel et Profond. L, doigt Fléchi, 2: Extension due aur Inter caseur et Lombricaus; § + Extension due 4 l'Decenseur Commins £ : Extensions due @ Uaction simuitanée de ces trois darmiers moctes. Prise 2 pleine main. Outre cette prise, il faut citer celles qui dépendent de L'adducteur du pouce. Tl s'agit de la "prise du journal et des rennes" (ou le pouce, la der- niére phalange étendue, s'applique contre le bord externe de l'index, qui reste plié en crochet sous lui), et de la prise dite "du couteau", qui présente le pouce avec ea derniére phalange étendue, qui s'applique contre le bord externe du majeur. Liobjet est saist entre l'un et L'sutre. Quant A Lfindex, il reste droit pour servir de guide Ges deux pinces de l'adducteur du pouce, unissent la force @ la précision. Prise du couteau. A Pouce fléeni, et en abduction par Liaction du Long Fléchiseeur du Pouce. Bet 0: Action proyreasive de LlAdducteur. Parmi les prises délicates, impliquant l’opposition entre le pouce et Ltindex, il y + la prise de 1'épingle (qui impligue le précision mais en aucune fason la force) ~ la price on bec de canard, qui bien qu'elle permette une certaine délicatesse, combine aussi la force 2 la préciston (dans cette prise, Le pouce stoppose & L'index soua l'action de L'abdueteur court, et vient s'appliquer contre celut-ci, l'index étant alors fiéchi par les interosseux et les lombricaux). On la dénoame aussi “prise du cra- yon". Pour finir, on peut ajouter la prise en crochet de suspenston, que réali- sent les deraiéres phalanges en se fléchiseant (prise du seau). Les autres types de prises n'étant que des variantes de celles déja ci- tées, ne seront pas étudiées, 18 beige de L'dpingle. Le pouce s'oppoee 4 L' index par Diaction du Coure Fié- chisseur. ies deus derntares phalanges sont fléskies par Laction des Fléchisseurs Commune. B : Poeudo-opposition dued Uaction du bong Pléchiseeur [eu Pouce. En résumé, catégories de muscles: - les muscles erige on bee de canard, A: Action des Lombricaur et deo Interosscuz. B : dovion du Court Abducteur de Lattitude, 22 Oppoeant du Pouce. on peut dire que le fonctionnement de qui travail et l'ouvrent pour préparer la pris: doigtey mettent 1a main ea (ce sont l'extenseur des Ltabducteur du pouce, et les muscles opposés). Beige du soa. la main dépend de deux position de = les muscles de la force, qui forment la pince et la font ee refer- mer (fléchisseurs des doigts, adducteur du pouce). 19 Considérations Anatomiques main droite Nous avons vu que le pouce a huit muscles indépendants, qui lai cusferent a la fois force et précision. Selon L. Testut, “ie pouce de l'homme, qui n'a d'équivalent chez aucun animal, possdde une différentiation musculaire si grande qu'elle rend difficile l'interprétation comparative”. Ceci auggére au soins deux conclusions extrémement utiles aux guitaris- tes. Dlabord, le pouce est Le dofgt le plus adroit. Ensuite, il feuc l'eti- liver de maniare progressive, et donc dans des souvements de difficulté crois- sante. Rien ne justifie son usage limité, timide et mesuré, en le traitant comme ott ntécait qutun doigt de plus. Toutes proportions gardées, ce doigt devrait Stre, pour le guitariste, ce que la cain gauche est au pianiste. Ti convient d'analyser maintenant les raisons de la maladresse du petit doigt, maladresse surprenante, puisqu'll dispose en définttive de sept mus- cles. Liextenseur propre du petit doigt se termine # la hauteur des deux der~ nires phalanges, aprés avoir fusionné avec le tendon que L'extenseur commun envote & chaque doigt. Le fléchisseur court du petit doigt stinsére sur la premiére phalenge par un tendon qu'il partage avec L'adducteur du petit doigt. Lthabitetdé da petit doigt n'a donc pas de relation directe avec la quan~ tité de muscles qu'il possede. Cette gaucherie est en fait comparable aux difficultés de mouvement que présente l'annulaire visea-vis de l'index et du majeur, dont le travail est relativesent plus facile. Alors que les muscles fléchisscurs (le superfictel et le profond) commune possadenc quatre faisceaux qui stinsérent sur L'index, le majeur, L'annulaire, et Ifauriculaire, au moyen do tendon propre & chacun d'eux, l'extenseur comaun des doigts n'en posséde que trois: un faisceau externe desting & L'index, un moyen pour le majeur, et un interne desting & \'annulaire et @ l’auriculaire, et qui se termine on deux tendons (un pour chaque doigt). Il est probable que chacun des faisceaux de l'extenseur conmun des doigts ait cuffisamment d'indépendance fonetionnelle vis-a-vis des autres. L'index réalise son mouvement d'extenston grace son extenseur propre et au faisceau que lut envole i’extenseur commun. te majeur ne bénéficie, lui, que de son faisceau extenseur. L'extension de l'annulaire se fait au moyen de son propre faisceau qui est quasiment incapable de réaiiser sa mission si le petit doigt reste fldcht (Le mouvement n'est possible que si l'auriculaire accompagne Liannulaire, ou s'il reste étendus ceci dit sans oublier la fonction des lombrfcaux et des interosseux qui participant & ces mouveaents). 20 Clest pourquot ces deux doigts doivent agir synergiquement. L’indépen- dance de l’annulaire doit se baser sur ce principe. Ces considérations mettent en évidence les difficulrés auxquelles est confronté un guitariste dans l’esssi de maintenir une certaine indépendance d'action entre lfannulaire et le petit doigt. main gauche Gependant, ce que nous venons d'exprimer n‘explique pas pourquoi le petit doigt droit eat motns habile que ne l'est le gauche. 11 convient de soultgner, avant de continuer, que le travail de ta math gauche est treo différent de celui de la main drotte. Dés Le début de l'apprentissage de la guitare on utilise l'auriculaire gauche, alors que 1'w: ge dv droit s'ajourne indéfiniment (au point de ntttre jamais urilieé, sf ce atest dans les "rasgueados"). Ensuite, alors que la main droite ne s'appuie sur riea, 1a gauche a recours & des références tactiles que lui donnent les cordes et les touches. Par exemple, la difficulté de jouer un trille avec I'annulaire et le petic eotgt, sans fixer le premier, disparatt dés que celui-ci s'appuie sur la corde (parce qu'a ce moment-1a, l’extension du petit doigt se Libére de l'entrave de Lfannulaire qui peut alors se maintenic immobile principalement grace a ce contact). 2 MOTILITE La motilieé (du latin "motus", mouvement) est la facuiré de réaliser des mouvements. Ceux-ci sont réalisés par des muscles qui agissent en exergant une tension aux points d‘insertion avec les os. Il existe plusieurs sortes de mouvements: ceux qui exercent une force importante, ceux qui réatisent un arand déplacenent, et ceux qui denandent beaucoup de précision. Clest pour cette raison qu'li existe des muscles Longs qui se contractent longitudinaloment, et des courts, dont ta section trane- versale large leur permet de se raccourcir avec une grande foree sur de cour- tes distances. Ltétude des différents types de muscles, des systames de leviers, et des mouvements résultants s'appelle la kinéclolagie (ou cinéeiologie)« La contraction musculaire est produite d'ordinaire par des tmpulsions serveuses. Dans des conditions aormales, le muscle regoit des stimulations Rerveuses de basse fréquence qui le maintiennent dans un état permanent de semi-contrection appelé "tonus musculatre", qui représente la partic statigque (la posture"), indispensable pour l'exécution d'un mouvement correct. Exemple: pour que nous puissions faire sonner une cloche, 11 faut que la corde unie au marteau soit tendue (tonteicé), de facon & ce que la aoindre traction eur elle produise un mouvement qui la fasse sonner. Mais si la corde est lache (atonique), ia traction que nous exercerona aur elle ne pourra faire bouger le marteau. Pendant que l'on exécute des mouvements volontatres ou automatiques (appelés aussi réflexes), cetre fréquence de stimulations ov impulsions ner- veuses augmente, la contraction davenant alors plus forte. Le muscle squeler- tique (il y @ trots types de musculature: 1a musculature squelettique, la musculature strige, dont font partie le biceps et le muscle cardiaque, et la musculature lisse, comprenant les muscles de la parot de L'estomac et de Ltintestin) est composé de fibres longues et minces qui ae disposent de maniére homogéne et continue d'une extrémité du muscle & L'autre. La con- traction de celui+ci dans son ensemble, correspond & la somne algébrigue de celle de ses fibres (somme muitifibrillaire). Ua force de contraction est donc dépendante de doux facteur - la fréquence des impuisions nerveuses (qui conditionne Le degré de tension de chaque fibre) > l'activation majeure ou mineure d'unités motrices (myofibrilles). Parcours des Impulsions Nerveuses Les impulstons nerveuses arrivent & la fibre musculaire squeletcique par uae fibre nevveuse; la zone de contact s'appelle union neuro-musculaire. 22 Quand une impulsion nerveuse arrive & L'uaion neuro-musculaire, elle déchaine une série de phénomanes physiques et chimiques trés complexes, dont Le résultat est 1a coneractio: ea durée stapprécie en millianes de secondes. Le mouvement est donc La résultante d'une activité wusculaire régie par le aystame nerveux qui produit les impulsions nerveuses et les conduit jusqu'a Lunton neuro-musculaire. Différents Types de Motilité Entre un réflexe simple ou élémentaire, et um mouvement volontaire, il y a une grande variété d'influx nerveux (qualifiés de “moteurs"). Pour mettre ea évidence ces notions, le plus sinple est de cousidérer les conditions dans lesquelles un muscle peut étre amené & se contracter (par exemple, le quedri- ceps crural, situd dans la loge antérieure de la cutsse). a) Réponse brutale 1s percussion du tendon de la rotule en-dessous du genou. Clest un réflexe Lémentaire appeié "réflexe de traction” myotacy tigue ou d'élongation, dont la fonetion est de stopposer a tout change~ ment de longueur (parcticuliérement #1 celui-ci est brusque). b) Mouvement moins rapide tendant @ élever du ol un pied que, par exem- ple, vient de piquer un ingecte. Clest le réflexe de rétraction fléchis- seur ou d'éloignement, qui ae déchaine par stimulation d'une partie quelconque du corpe (pigire, chaleur intense, ou autre action doulou- reuse). Ce réflexe éloigne la partie du corps douloureuse ou irritée du stimulant, cause de la douleur. <) Contractions et décontractions alternéea (durant la marche, le saut, ate.s+)+ Ce sont des mouvements automatiques (motilité automatique). 4) Mouvements d'extension (rond de jambe du boiteux).Ils font parcie de la motilité associée. e) Mouvement d'extension de la jambe donnant, par exemple, un coup de re). pied (motilicé volont. Les impulsions ow incitations motrices peuvent suivre différents chemins pour accompliz leur mission, puisqu’{i existe plusieurs voies motrices. Toutes aboutieeent aux cellules nerveuses (neurones) qui constituent les différents noyaux moteurs des nerfs du crane et de la moélle épintére. Ce sont les vrais organes d'exécution motrico, vu qu'ils entrent en connection directe avec les muscles. Les votes ou chemins qui les précédent sont les organes inducto-moteurs (ils transmettent L'incitation motrice aux organes dtexé- eution). Le travail est done la résultante de multiples incitations qui arri+ vent aux neurones moteurs, permettant ainei un aouvement parfait. Alors que 23 Liergane d xécution motrice est unigue, La résulcante de son action est due & de multiples influences correspondant aux différentes voies. On appelle mouvements volontaires les actes qui sont précédés d'une représentation consciente, qui sont méthodiquas, et qui nécessitent un effort. La vole destindy 3 cette motilfté stappelio pyramidale. Elle s'étend de 1'é ébrale jusqu'aux noyaux moteurs de l'encéphale. Le loge d'origine de 1a voie pyramidale se trouve dans la circoavolution frontale ascendante, ok sont représentés lee territoires musculaires du corps qui obéissent 4 1a voloaté. Les autres territoires ou groupes musculaires ntont pas ta mame représentation. En général, cette représentation est propor- tionnelle & la délicatesse des nouvenents que doit exdcuter la partie corres pondante (Le pouce, les autres doigts, les Levres, le langue et les cordes vocales, sont done largement repréventés). Devant la région citée plus haut se place L’aire prémotrice, ou psycho- motrice, gut participe & I’aéquisition des hablletés motrices spécialisées, tek-dire des mouvements qui recquirent une certaine dextérité. Ces aires exerceat une suprématie évidente: elles contrélent lea activités motrices automatiques réflexes, et contiennent, dtautre part, les appereits moteurs phus digférenciés et plus fragiles. C'est de 18 que part la stimulation motri- ge volontaire, raison pour laquelle on la nomme zone d'incitation motrice. Quand L'écorce cérébrale envole des impulsions motrices vers le bas par lea voi pyramidales et extra-pyramidales (dont nous parlerons ultérteure- ment), pour exciter les muscles, arrivent simultanément au cervelet des impul- sions coilatérales. Chaque fois que Lton réalise un mouvement moteur, les impulsions arrivent tantét aux muscles, tantét au cervelet. Apres L'intégra- tion des signaux de le périphérie et de l'écorce cérébrale, Le cervelet ren> voie des impulstona dans le cerveau, 1& ob est née la premiére stimulation. fn quelque sorte, le cervelet compare ainsi les “intentions” de L'écorce avec le “eomportement" des parties corporelles. Si ces intentions n'ont pas été com- platement exécutées, il calcule “l'erreur commise” afin de mener a bien, et immédiatement, les corrections adéquates. Le cervelet apprécie automatiquement la vitesse du mouvement et calcule le temps qu'il faudra pour arriver au poine désiré. Les impulefons correspondantes, qui inhibent les muscles agonistes ot activent les antagonistes, sont ensuite tranemises 2 l'écorce motrice. IL stagit done d'un mécanieme de "freinage” permettant d'arréter un mouvement & un moment préet A cdté de 1a composante “statique” se trouve La composante "cingrique™ fehest dire Le mouvement mame). Pour I'exécution d'un mouvement précis, il faut partir d'une posture, d'un état préalable, le tonus musculaire étant Lut aussi contrélé par Le cervelet. 24 Pour modifier cette posture, l'aire aotrice de l'écorce cérébrale envoie, par la voie pyramidale, 1’impulsion nerveuse aux organes d'exdcution aotrice, Fixant ainsi le départ, la direction, et L'orientatton-du mouvement. Cette action recquiert L'intervention coordonnatrice du cervelet, qui régule L'intensité et la vitesse de contraction des muscles agonistes, ainsi qué la décontraction des muscles antagonistes; rompant ainsi 1'équilibre tonigue au bénétice des muscles responsabdles de L’action principate. Le qouvement volontaire réalisé manque cependant d'une nesur. il doit répondre & ua but déterming, calculé par avance. tef ‘ntervient également te cervelet qui coordonne les multipies impulsions qu'il regoit: seasorielles (vue, oufe, golit, odorat), et sensitives (senstbilicé & la douleur, & La température, sensidinic consciente et inconaciente, kineathésique, ete...), lesquelles se transmettent & la cellule motrice (organes dtexécution), de fagon & ce que L'acte résultant (le mouvement), s'f{1 est unique, se traneforme en un mouvement parfait, recevant la somme de toutes lea influences ci-dessus meationnée: Ainat, de méme que les mouvements volontaires dépendent de la vole pyra~ midate, les mowvements automatiques et assoctés vont contrélés par la vole extra-pyramidale Se systame joue principalement un triple réle moteur qui se manifeste: 1) dans L'exéeution 4 mouvements automatiques éléaentaires et supéricu- res. 2) dans 1a régulation du tonus musculaire sur lequel 11 exerce une action fretnante, spéctalement eur le tonus de l’attitude qui maintient L'équi- “Libre ot la etatique. 3) dans un eble d'inhibition de mouvenenta involontaires, empéchant Liapparition de mouvements inutiles. Son oxfgine, Le corps strié, est composé de deux parties: d'une part le Globus pallidus, et d'autre part par Le Putamen et Le Wucleus Caudalus. Son point d'arrivée est, comme dans les autres cas, les neurones périphériques, communa @ toutes les voies. Au moyen de ces deux chemins, que sont les voles extra-pyramidales et sous-corticales, se tranmet 1‘ influx nerveux souseconscient automatique, aux noyaux moteurs de Ltencéphale ou de ta moflle épiniére. La vote directe régit les mouvements automatiques primaires, controle les centres régulateurs des attitudes et postures; elle régit les mouvenents de le mastication, de La déglucition, et des mouvenenta inatinctifs d’aversion. La vole {ndirecte tranemet les automatisnes secondaires ou supérieurs, clest-a-dire ceux qui nécessitenc un apprentissage (tels que ta marche, 1'é- eriture, la condvite d'une voiture, la pratique d'un instrument, ete...). Elle Joue en outre un cSle coordonaateur et inhibiteur sur 1'automatisme primaire. 25 Litmportance fonctionnelle du systeme sutomatique et d'associstion est tras gtande. $i nous nten disposions pas, l'ectivité humaine serait tris Limitée et extrémement fatigante av moment de réaliser n’importe quelle ac~ tion. En considérant seulement les automatismes supérieurs, ceux qui par ltap- prentissage ef L'exercice deviennent indépendants de l’attention, nous com- prendrons mieux L'inportance de ce systéme. Un sujet qui commence & conduire une voiture doit faire attention au volant, aux changements de vitesse, & L'accélérateur, aux freins, etc..s Pendant I'exécution de ces multiples manoeuvres d'apprentiseage, il lut est presque Impossible do faire attention # quelque chose dtautre. Mais quand tautomodiliste a acquis une certaine maitrise, l'attention, résultante de Lfaction de i'écorce cérébrale, fait place a l'automatisne associé. Lorsque celui-ef commence & foncttionner, L'attention peut alors se diriger vers d'au~ tres événement: ls vision d'un panorama, le maintien d'une conversation, le passage d'un individu qui traverse la rue, ete.. Clest 1a mame chose pour un guitariste. Quand il commence ses études, it ne fait attention qu'& see doigts, aux cordes, aux touches, A La partition, etesss, mais déo qu'il domine cet ensembic, il peut jouer correctement une piece sans presque se préoccuper de L'instrument et des autres choses, ce qui tut permet de diriger son attention sur l'expression musicale, ta régulation des réserves d'énergie, le controle de relaxation, la posture, etc... Crest Llautomatiame associé qui travaille dans L'exécution d'un morceau de musique, tandis que L'écorce cérébrale stoccupe du reste. Parfois, parallélement aux automatismes, intervient une participation du systéme volontaire (mais dans une mesure trés limitée), souvent par inter férenc Si pour l'exécution de chaque mouvement 41 était nécessaire de toujours faire intervenir la vyolonté, et plus encore, l'attention, non seulement notre activité serait trés Limitée, mais notre capacité d'attention s'amenuiserait rapidement. 26 ENGRAMME SENSORIEL des ACTIVITES MOTRICES (*) Crest dans les aires sensorielles et d‘assoctation sensorielle qu‘une personne expérimente les effets des mouvements moteurs, et enregistre les "souvenirs" des différents types de mouvement. Ce sont ces “souvenirs” que Lion appeile engrammes sensoriels des mouvenents moteurs. Au moment de réaiiser une action connue, déterminge, I‘individu se sert de l'ua de ces engrammes et met en marche le systéme aoteur du cerveau afin de reproduite Le type de sensation enregistré dans L'engranme. Exemple: quand une personne apprend & se servir d'une paire de ciseaux, les mouvements effect produisent un type sécié particulier d!impulsions proprioceptives (qui recueilient I'information sensorielle de i'état phy- sique du corps), tmpulsions parvenant ensuite & l'sire sensorielle. Loreque ce type d'impulsions = été “apprie” par l'écorce sensorielle, on peut utiliser cet engramme pour activer le systéme moteur, afin que ce dernier puisse réaliser, en temps utile, la méme action. Pour ce faire, les signaux proprioceptife des doigts et des mains sont comparés avec l'engram- me. Stils ne correspondent pas, le différence (appelée erreur”), produit des signaux moteurs additionnels, qui activent automatiquenent les muscles adéquats de fagon a ce que les doigts, les mains et lea bras, adoptent les attitudes aécessaires pour accomplir te travail. ce nfest pas l'écorce morrice qui contrdle Ltactivité. au contraire, celle-ci se trouve localisée dans la partie sensorielle de l'écorce, le aystéme moteur " uivant" staplenent Le modéie. Diautres signaux peuvent également intervenir sur Le coatréle moteur, apéctalement les signaux vieuels. Mats cos autres aystimee de contrdle sont plus Lents que Le systame proprioceptif & reconnaitre l'erreur. C'est pour cette raison que lorsque I'engramme sensoriel dépend du contréle de la vi- ston, les mouvements sont d'une lenteur relative évidente. Beaucoup d'activités motrices se réalisent si rapidement que les si- gnaux sensoriels de rétro-alimentation n'ont pas le temps ge les contréter. Par exemple, les mouvements des dofgts d'un instrumentiste se réalisent trop rapidement pour permettre que des s{gnaux proprioceptifs soient transmis vers l'écorce, de fason & ce que celie-cf pulsse contrdler chacun des mouve- mento Une activité motrice trés spécialisée peut se réaliser pour la premtére fois si elle s'effectue au ralenti; cette lenteur doit étre suffi: ate pour que la rétro-alimentation sensorielle guide ine mouvements pas pas. Mais pour @tre réellement utiles, de nombreuses activités motrices délicates doivent stexécuter rapidement. Ceci s'obtient en répétant la méne activité, Jusqu’a ce gue établisee un engramme correspondant, tant dans les aires notrices de L'écorce que dans L'aire sensortelle. Cet engramme s'appelle “image de fonction motrice habilem. Lorsqu'une personne réalise plusieurs fois une activité déterminge, le schéma moteur de celle-ci peut faire que la main, le bras, ov une partie 27 quelconque du corps puisse répéter ce travail, cette fols-ci sans le con= cours du contréle de rétro-alimentation sensorielle. Mais bien que ce con- trOle ntexiste plus, le systéme sensoriel reste celui qui reconnait si Ll'ac~ te a écé effectué correctement ou non. Cec! s'érablic réetrospectivement, et non au moment of se réalise L'acte. Si ttactivité n'a pas été correcte, on suppose que L'information du systéme sensorfel peut se mettre & corriger cette meme action réalisée postérieurement. Ainst donc, s'établ ent des centaines de mouvenents coordonnés dans les aires motrices de L'écorce, mouvements pouvant Stre employés ultérieure- Rent dans un ordre différent pour réaliser ¢ illiers d’activités motrices complexes. Considérations Générales Nous avons déja vu que durant Lapprentissage d'une activité motrice délicate (telle que la pratique d'un instrument), tous les mouvements que nous réalisona sont, au départ, volontaires, ctest-a-dire précédés d'une représentation consciente, et demandant un effort. Progressivement, par le travail; 1'étude, la répétition, ete on atteint la maiteise recherchée, faisant abstraction, petit & petit, de l'at- tention: l'automatisme associé a pris le dessus sur l’activité motrice maine tenant sous-consciente. 11 faut souligner L'importance de la représentation mentale qui précéde les mouvenents volontatres; en effet, 1a aéconnaissance de ces mécanismes amine une grande quantité d!inatrunentiotes & tenter de résoudre leurs dif- Fieule techniques par la seule répétition obstinée, sans auparavant avoir essayé ¢e trouver une solution par L'analyse de ce que leurs doigts sont capabies ou incapables de faire. Car {1 n'est pas utile dtinglater avec entétement. Il faut au contraire s'arréter, penser, chercher une solution, et, seulement aprés l'avoir trouvée rationnellement, commencer & pratiquer et & exéeuter les mouvements corrects. Pour prendre une image, disons que L'apprentissage de toute activité motrice engendre l’enregistrement d'une “cassette”. St l’enregistrement se réalise avec des erreurs, nous ne pouvons que nous attendre & les retrouver au moment de la reproduction. T1 est certain que les meilleurs résultats s'obtiennent en approfen- dissane le contrdle moteur par Les mécanismes déja cités. L'exemple suivant, expérimenté par la majorité de guitaristes, est éloquent: la perception du fait de n'avoir pas appuyé correctement un (ou des) doigts eur une corde freine souvent i'attaque de l'autre main jusqu‘a ce que la correction soit effectuée (généralement, le temps de cette correction ne dépasse pas quel- ques dixtimes de secondes). (#) pane Le processus de la mémoire interviennent d'une part les traces que laissent les stimulations, les engrammes, d'autre part L'acte de reproduc- tien ce L'engramme (connu sous le non d'ecforie). 28

You might also like