Dunod - Théorie Spectrale I

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Chapitre 1 érateurs adjoints, auto-adjoints, positifs, unitaires un bref rappel sur les différentes topologies dont est équipé I'espace vectoriel des opé- rs bornés entre deux espaces de Banach, ou plus simplement sur les différentes notions de int d’un opérateur borné, d’abord dans le cas des espaces de Banach, puis tres vite dans s des espaces de Hilbert dont le produit scalaire, ou hermitien, sera noté <.,. > ions de décomposition polaire, de racine catrée d’un opérateur positif, de groupe unitaire iduites. itr introductif'se termine par une bréve étude de la notion de supplémentaire topologique. | DIVERS MODES DE CONVERGENCE pient £ et F deux espaces de Banach. L'espace (EF, F) muni de la norme ea [TI] = sup 7 Se space de Banach, et une suite Ty converge vers Ten norme si elle converge vers T pour logie d’espace de Banach. nit deux autres formes de convergence 2 1 © Qpérateurs adjoints, auto-adjoints, positifs, unitaires Définition 1.1. Soit 7, une suite dans £(E, F), et Te L(E, F). 1. Ty converge vers T fortement si pour toute E, Thx + Te dans F. On éerit (s pour strong) : TrsT 2. Ty converge vers T faiblement si pour tout x E et toute forme linéaire continue Le F*, EU p00) + E(T(0) dans C. On Gerit Gv pour weak} : TrwT Il est clair que Ia convergence en norme implique la convergence forte qui elle-méme implique 's notions sont bien distinctes, méme dans le cas hilbertien. Ja convergence faible, mais Exercice 1.2. Soit H =? l’epace de Hilbert des suites complexes la série de terme général | \, | soit convergente, muni du produit se: On définit Popérateur 8, par Sp(h)p = Ansp; et opérateur W,, par Wy(A)p = 0 si p Sn et Wrld)p = Ap—p sip > it. Montrer que S,, a pour limite 0 fortement mais pas en norme, faiblement mais pas fortement. 1 telles que et que W,, a pour limite 0 Les notions précédentes permettent de construire des opérateurs comme limite Si Ty est une suite de Cauchy dans £(E, F), ble et forte, om a les résultats suivants converge, et on peut done définir sa limite T. Pour les convergences fi Proposition 1.3. Soient £ et F deux espaces de Banach et T,¢ £(E, F) une suite telle que pour toutx€ E, la suite Tyr soit convergente. Alors, en notant 7x = lim Tqx, on définit un opérateur linéaire continu de E dans F, dont la norine n’excéde pas fim||Thl] Démonstration : |\ est clair que T est linéaire, et une application directe du théoréme de Banach-Steinhaus (voir appendice) fournit C > Otel que Wn, Wx, [Tax] = Cll En passant A la e, on obtient donc le résultat : ||T|] = C. Bien que de preuve immeédiate en utilisant le lemme de Riesz (identification d'un espace de Hilbert & son dual via le produit scalaire), le lemme s Lemme 1.4. # est un espace de Hilbert, et B(x, y) une forme sesqui-linéaire continue sur H. 1 existe un opérateur linéaire continu sur H tel que : Vay H, Bix y)= < Tx y > 2Adjoint 3 cice 1.5. Soit H un espace de Hilbert, et Ty € £(H) une suite telle que pour touts, ye H, ‘In suite < Tyx, ¥ > soit convergente. Prouver que la suite Ty, est faiblement convergente, _(Appliquer 2 fois le théoréme de Banach-Steinhaus et le lemme 1.4.) Ondéfinit maintenant adjoint d'un opérateur continu dans le cas des espaces de Banach. ADJOINT immédiat que T est continu, et que sa norme vérifie : ("tl =U 1 fait ona le résultat suivant : Démonsiration : On sait qu'il résulte du théoréme de Hahn-Banach (voir appendice) que pour tout y-de F, on a égalité : Isl = \Ey| 1 su Le |L=| On a alors la suite d’ égalités + WT) = sup [7x = sup (sup 4M) = sup (sup [(F'L)x|) l= [let LeP* |[LIl61 Le P* Et |x|) =1 = sup [72] = |I7"l Uel=t La suite du chapitre est consacrée au cas des espaces de Hilbert, pour lesquels on donne une fon légérement différente de adjoint, pour prendre en compte |'isométrie antilinéaire C sur 17” donnée par le lemme de Riesz. Plus précisément, € est définie par :xr> < .,.x° >. alors T € L(H)d’adjoint 7? : H" > H*. On définit adjoint hilbertien T* : H+ H de T par la formule > Chie 4 1 Opérateurs adjoints, auto-adjoints, pasitifs, unitaires Proposition 1.8. T* est caractérisé par: Wee WVye H< Tuy esau Tye Démonstration : On caleule en effet : < Ty >=(OQ)Tx= TO) =< x,C Ty > ae Ty> | Exercice 1.9. Dans l’exemple précédent de l'exercice 1.2 sur I’, vérifier que Sy, = Wy. Les proprités essentielles de 7* sont données par la propo Proposition 1.10. L'application P= 7° est une isométrie bijective anticlingaire de C(H) dans lui-méme, Elle est continue pour la topologie de la norme et la topologie faible. Elle vérifie de plus les propriétés suivantes : 1S oer LOY #7. 3.0 )"! = (PO CT est inversible dans £1) si et seulement si T* Pest, et alors identicé préeédente est vraie). 4. ||T7*| = [ITIP Démonstration : Les points 1. et 2. sont immédiats en utilisant la caraetérisation donnée par la proposition 1.8. Pui et C une isométrie anti-linéaire, 7 7* est une isométrie anti-linéaire. Sa bijectivité résulte alors de 2 que TT" est une isométrie li Les continuités résultent aussitdt des d Si T est inversible, 77! On a d’abord nitions. T~'T = Jet 3. découle de |. par passage 4 |’ adjoint. (rr serie = le De plus |7F*\|= p< 7Txy> > sup =|[T|P =| IP =! Isl= Exercice 1.11. Prouver que la continuité pour la topologie forte de l’application T+ T* est vraie si H est de dimension finie. Que peut-on en dire sinon ? (Utiliser les exercices 1.2 et 1.9.) Les endomorphismes hermitiens de €” jouissent de propriétés remarquables, et il est logique d'introduire en dimension infinie la généralisation suivante 1.2 Adjoint 5 Définition et proposition 1.12. (Théoréme de Hellinger-Toeplitz). Un opérateur linéaire T Wun espace de Hilbert H est symeétrique si = Vaye H.s Unopérateur linéaire continu 7 d'un espace de Hilbert Hf est normal si #7 = 7*T, auto-adjoint rot. En fait tout opérateur symétrique est continu et donc auto-adjoint. Démonstration : La preuve est immediate par le théoréme du graphe fermé (voir appen- dice) : pour prouver la continuité de T, il suffit de prouver que son graphe est fermé. Or si (tn, Tin) + 9), lors pour tout z on = lim(s, Tx} = lim(Tz, xp) = (Tex) = On verra que cette propricté est fausse pour des opérateurs non partout définis. On vérifie immédiatement la proposition suivante, qui fournit un exemple fondamental d’ opéra- feur auto-adjoint Exercice 1.13. Montrerqu’ un projectcurest auto-adjoint si ct seulement si c'est un projecteur orthogonal. La nome dun opérate: continu 7 s’exprime 4 l'aide du produit scalaire sous la forme [A =spyajarjnja1

wuto-adjoint, on a la simplification suivante Dans le c Proposition 1.14. Seit 7 un opérateur auto-adjoint d'un espace de Hilbert #. La narme de T est donnée par: [izi= sup |< Ts >| {IstleL Démonstration : Posons M = sup) | < Tx, x > |. < Tx x > est réel car T= T*, I7| On remarque que I’égalité suivante est vraie car T est clair que M = | Paley 6 1 © Opérateurs adjoints, auto-adjoints, positifs, unitaires En utilisant l'identité du parallélogramme, on obtient ; M |Re| = 3 (ler +b Lvensemble des < x, Ty > étant stable par multiplication par les complexes de module 1, ‘on obtient enfin : [el = Ibll=t =| <2 t>| =0=||T*al)? Que! que soit l’opérateur T, Popérateur 7*T e Vx, < T*Tx, x >= ||Ts|? = 0. Ceci conduit a la définition ja propriété suivante : Définition 1.16. Un opérateur linéaire continu d'un espace de Hilbert H est positif si Vx, =O On écrit P= 0, et de méme Ty * Ty si Ty — Tr = 0. Sur un espace de Hilbert complexe, un opérateur positif est auto-adjoint. La preuve utilise le lemme suivant : Lemme 1,17. Soit Bix, y) une forme sesquilinéaire sur un espace vectoriel complexe. Best hermitienne si ct seulement si pour tout x, B(x, x) est réel. Démonstration : Si B est hermitienne, B(2, x) est son propre conjugué, done réel, Reciproquement B(x +y, x+y) = Blx,.x) + BG, y) + Bx, y) + BOy, x) ct Bes, y) + BO; x est don Remplagant x par éx, on obtient que best réel, avec b = i((B(x, y) — BUY, x). Alors 2B(., y) = a — ib, 2B(y, x) = a + ib et Best hermiti |e eee etl

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