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Les parents délégués À l’intention de l’ensemble des parents

de l’école maternelle Cornélie Gémond d’élèves, de l’équipe enseignante et de la


Ville de Grenoble

Objet : Compte-rendu du Conseil d’école du 8 novembre 2021

Le texte suivant entend compléter le compte-rendu rédigé par l’équipe enseignante, informer
l’ensemble des parents d’élèves de l’école Cornélie Gémond et interpeller la Ville de Grenoble au
sujets de nombreux dysfonctionnements évoqués en réunion.

1) Classe surchargées

Cette année les classes sont toutes pleines dès la rentrée (28 élèves), en raison du grand nombre de
dérogations accordées au titre du rapprochement de fratrie à des familles scolarisant un enfant en
section internationale à l’école élémentaire Menon.
Les éventuels élèves qui emménageraient sur le secteur en cours d’année seraient obligés d’être
scolarisés dans d’autres écoles du quartier. Certaines recensent en effet de faibles effectifs.
L’équipe enseignante déplore cette situation, de même que les parents délégués présents. L’équipe
enseignante insiste sur la difficulté à obtenir de la Ville de limiter ce nombre important de dérogations
et d’imposer des critères plus stricts. Elle précise que les élèves concernés, domiciliés en dehors de la
commune pour la plupart, pourraient être scolarisés dans leur école maternelle de secteur ou dans
d’autres écoles du quartier. Elle souligne que la scolarisation à l’école maternelle Cornélie Gémond
n’augmente en aucun cas les chances d’être admis en section internationale arabe à l’entrée en
élémentaire, l’admission étant conditionnée à un test.
Les parents délégués présents s’interrogent sur la pertinence d’une telle proportion d’élèves extérieurs
au secteur dans le groupe scolaire (50 % en élémentaire). Ils souhaitent interpeller la Ville quant à la
possibilité de répartir la section internationale arabe sur plusieurs groupes scolaires, afin de préserver
le rôle d’école de quartier.

2) Grèves des ATSEM

L’élue presente à la réunion informe sur le motif actuel des grèves : la loi nationale sur les 1607 heures
dûes par tout fonctionnaire. L’application de cette loi aux agents de la Ville de Grenoble entraîne la
suppression de 4 jours de congés sans compensation aucune. Une négociation est en cours avec les
syndicats pour reconnaître un caractère de pénibilité au métier d’ATSEM.
Les grèves de l’année dernière étaient quant à elles motivées par la précarité du statut. L’élue présente
nous affirme que c’est un sujet en cours de résolution.
L’équipe enseignante et les parents délégués attirent l’attention de l’élue sur le lien entre les grèves des
ATSEM et la dégradation de leurs conditions de travail : journées alongées et davantage morcelées
depuis le changement de rythmes scolaires, non-remplacement des agents absents, équipements
vieillissants non entretenus, etc.

3) Non-respect du protocole de remplacement des ATSEM et des agents du périscolaire.

L’équipe enseignante alerte sur le non-remplacement de ces personnels lors d’absences, entraînant la
dégradation des conditions de travail de l’ensemble des membres de la communauté éducative : élèves,
enseignants, ATSEM. Le protocole prévoit le remplacement systématique d’un ATSEM à partir de 7
jours d’absence. Cette mesure n’est pas respectée. De même, les agents encadrant le périscolaire sont
souvent en sous-effectif. Il arrive que le taux d’encadrement à la cantine atteigne 1 adulte pour 24
élèves. Les parents délégués expriment leur consternation et leur inquiétude quant à la sécurité des
élèves et le bon fonctionnement de l’école. Ils estiment que la Ville engage sa responsabilité en
échouant à respecter les taux d’encadrement légaux. L’élue prend note de ce problème et confirme que
la Ville peine à embaucher du personnel pour le temps périscolaire (y compris la cantine), ces emplois
étant peu attractifs en raison du faible nombre d’heures travaillées.
En question écrite, les parents délégués souhaitent également connaître la formation du personnel
périscolaire, notamment en matière de Premiers Secours.

4) Dysfonctionnements dans l’entretien et l’équipement de l’école.

L’équipe enseignante expose la difficulté à communiquer avec la Ville au sujet des travaux
indispensables à l’école. Inertie, inadéquation entre les besoins et les interventions réalisées, délais
indécents, interventions intrusives et insécurisantes pour les enseignantes et les élèves... Les exemples
se multiplient :
- Chasses d’eau non fonctionnelles dans les toilettes de la classe de PS depuis des années. Le manque
de débit d’eau oblige les adultes à verser des sauts d’eau dans les toilettes pour l’évacuation.
- Fuites récurrentes sur le toit dont le caractère d’urgence a été complètement négligé par les services
de la Ville (la dernière en date d’octobre nécessitant un conteneur pour réceptionner l'eau qui coulait
en cascade durant 3 jours). Colmatage provisoire à ce jour.
- Vitre cassée à hauteur d'enfant dans la salle de motricité, "réparée" après un délai important avec du
scotch.
- Stores non occultants installés sur les vitres de la salle de motricité alors que la directrice avait
expressément demandé des stores occultants pour la sieste. Les enfants dorment en plein jour !
L’installation de ces stores a pris des mois, n’est pas conforme au besoin et se révèle défaillante, les
stores étant impossibles à remonter et les ficelles déjà hors d’état (après 6 mois d’utilisation).
- Pauvreté de l’installation informatique, l’école étant pourvue d’une seule prise réseau ne permettant
pas à plusieurs personnes de se connecter en même temps à Internet. Pas d’ordinateurs dans les
classes, les enseignantes doivent utiliser leurs ordinateurs personnels pour travailler. Le vidéo
projecteur a été acheté avec l’argent de la Coopérative Scolaire.

L’équipe enseignante témoigne du mauvais entretien de l’ensemble des écoles du centre-ville. L’élue
rappelle que les écoles représentent le premier poste budgétaire. Les parents délégués s’interrogent sur
les choix réalisés par la Ville dans l’allocation des financements : construction d’écoles neuves,
intervention sur les cours d'école, mise en peinture de rues devant certaines écoles et investissement
importants dans les quartiers prioritaires, versus négligence dans l’entretien du patrimoine ancien.

5) Coopérative scolaire

Elle joue un rôle fondamental pour financer les sorties, le matériel et compenser la faible dotation
municipale. En effet, les écoles recoivent chaque année de la Ville 26 euros par élève, ainsi qu’une
petite aide aux transports pour les sorties (300 euros par an pour toute l'ecole). Habituellement, de
nombreux événements organisés par l’équipe enseignante ou les parents délégués permettent de
récolter des fonds : vente des sapins, des torchons, des photos de classe, des objets fabriqués par les
élèves lors des ateliers bricolages, des gâteaux lors des événements festifs, etc. La situation sanitaire
actuelle rend diffcile la réalisation de ces événements.

6) Protocole sanitaire de niveau 2

Il implique dès à présent d’empêcher le brassage des élèves et met en suspend de nombreux projets de
l’équipe enseignante : chorale, ateliers de lecture de contes...
7) Natation en GS

L’équipe enseignante et les parents délégués déplorent l’impossibilité pour les élèves de GS de se
rendre à la piscine, par manque d’infrastructure, la piscine Vaucanson ayant été fermée faute
d'entretien. Ils rappellent que la natation relève des enseignements obligatoires des programmes de
l’Éducation Nationale.
L'élue de la Ville indique que les piscines seront amenées à disparaître à moyen terme puisque "ce
sont des aberrations économiques, écologiques et sanitaires". 
Les parents et enseignantes demandent si éventuellement les enfants pourraient être accueillis à Jean
Bron de manière intensive au début du mois de juin avant la date d’ouverture au grand public.

8) Rythmes scolaires

L’équipe enseignante se positionne en désaccord avec la semaine de 4,5 jours. Elle regrette que la
reconduite pour 3 ans de ce dispositif ait été décidée sans consultation de la communauté éducative.
Elle constate que le passage de 4 jours à 4,5 jours a contribué à détériorer les conditions de travail des
ATSEM et provoque la fuite des enseignants vers les autres communes restées à 4 jours.

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