LE PRINCE ET LA CITE
Reflets du pouvoir impérial
sur les monnayages provinciaux
de l’Orient romain
Journée d’étude organisée par la Société Francaise de Numismatique,
le Centre d'études numismatiques de l'Université de Paris IV
(Paris-Sorbonne) et le Groupement de recherche « Pratiques monétaires
dans le monde antique » (GDR 982 du CNRS)
le samedi 28 mars 1998
Bulletin de la Société Francaise de Numismatique
53e année — n° 4 — avril 1998Tere et 4e de couverture : bronze de Caracalla frappé a Pergame,
célébrant la troisime néocorie de la cité, 215-217 ap. J.-C.
Prépresse : Cymbalum — Paris,
Imprimerie France-Quercy — Cahors
N° de Commission paritaire de Presse : 64760SAWAYA (Z.) — Septime Sévére et Héliopolis de Phénicie (1).
Apres les assassinats de Commode, le 31 décembre 192 (2), et de Pertinax, le 28
mars 193 (3), une nouvelle guerre civile est déclenchée. A V’issue de celle-ci, Septime
Sévare devient le maitre de I’Empire en éliminant Didius Julianus, Pescennius Niger et
Clodius Albinus (4).
Le monnayage d’Héliopolis — I'actuelle Baalbek au Liban — commence sous Septime
Sévere et cesse sous le régne de Valérien. En réalisant le corpus de monnaies séveriennes
de cette cit6, j'ai pu recenser 428 exemplaires. Les souverains représentés au droit des
monnaies sont : Septime Sévére, Julia Domna, Caracalla, Plautille et Géta. En raison
de I'absence de date sur les monnaies, la titulature et le changement du sens de lec-
ture des légendes impériales, qui intervient a partir de 209, constituent de bons critéres
de datation.
La premiere émission est constituée par quatre séries appartenant a Sévere. Les revers
de leurs exemplaires portent la légende COL(onia) HEL(iopolitana) et les types suivants :
1) facade du temple de Jupiter (15-13 g ; 29-27 mm) (fig. 1) ;
2) Tyché debout sur un piédestal (13-11 g ; 27-25 mm) (fig. 2) ;
3) deux génies (9-7 g ; 25-23 mm) (fig. 3) ;
'4) caducée dans une couronne (5-3 g ; 21-16 mm) (fig. 4).
Cette émission est placée au début du régne de Sévére en raison de la présence du
titre PERT(inax) dans sa titulature et de la disparition de ces types sur les Emissions sui-
vantes. Son terminus ante quem est fourni par I’émission suivante, qui commémore la
designation de Caracalla comme César, en 196 (5). I! agit vraisemblablement dune
mission pour commémorer |’élévation d’Héliopolis au rang de colonie romaine,
datable entre mai 194 (6) et juin 196, probablement au cours de I’été 194.
La deuxiéme émission est formée de trois nouvelles séries. La premiére série et la
troisigme sont au nom de Sévére, tandis que la deuxime est partagée par l’empereur
et Caracalla César :
1) temple de Jupiter (13-11 g ; 26-25 mm) (fig. 5) ;
2) buste de Tyché (10-8 g ; 25-23 mm) (fig. 6) ;
3) deux aquilae (8-6 g ; 22-20 mm) (fig. 7).
L’absence dans la titulature de Sévére du titre Pius qui appeal a partir de |’émis-
sion suivante, montre que ces séries sont antérieures 4 198. Etant donné que le nom
Caesar figure sur les monnaies de Caracalla, nous proposons de dater la frappe de cette
émission vers la fin de I’été 196 pour célébrer son élévation a la dignité de César.
La troisiéme émission est formée de neuf séries. La premigre dénomination com-
porte les monnaies de Sévére et de Julia Domna portant au revers Géta César et
Caracalla Auguste se donnant la main (13-10 g ; 28-26 mm) (fig. 8) et celles de Caracalla
1. Je remercie D. Gerin et C. Augé pour les améliorations apportées au texte.
3. BL KIENAST, RUmische Keisertabelle. Grundzige einer ramischen Kaiserchronologie, Darmstadt,
1996, p. 148.
3.,_D. KIENAST, op. cit, p. 152.
4° M.CHRISTOL, L'empire romain du lle siécle. Histoire politique 192-325 aprés jC, Paris,
1997, p. 11-17 et 60-61.
5, Caracalla est désigné César en avril ?(D. KIENAST, op. cit, p. 162) ou en juin (A. MASTINO,
Letitolature di Caracalla e Geta attraverso le iscrizioni (indici), Bologne, 1981 (Studi di Storia
Antica 5), p. 28).
6. Sévore devient le maitre de I'Orient a la suite de sa victoire a Issos contre Pescennius Niger,
livrée probablement le 31 avril 194 (M. CHRISTOL, op. cit. p. 14).
—68—(temple de Jupiter ; 13-11 g ; 27-25 mm). La deuxigme dénomination est caractérisée
par le buste de Tyché au revers des séries de Caracalla et de Géta César (10-7 g ; 26-
24 mm). La troisiéme dénomination, marquée par les deux aquilae, est réservée 2
Caracalla (8-6 g ; 23-21 mm). La quatri¢me dénomination, attribuée a Sévére et a
Caracalla, porte Niké associée a la légende VICT AVG (6-4 g ; 19-18 mm). La cinquiéme
dénomination se distingue par la série représentant Marsyas au droit et une couronne
au revers (2-1 g ; 13-11 mm) (7) (fig. 9).
Uappartenance de ces séries 4 une seule émission est mise en évidence par les faits
suivants :
1) le titre Pius sur les deux séries de Sévére ;
2) le type de revers en commun entre Sévére et Julia Domna ;
3) une liaison de coin de droit entre les séries de Caracalla appartenant a la troi-
siéme et a la quatrigme dénomination ;
4) le titre Caesar de Géta figurant au droit de ses monnaies ainsi qu’au revers des
monnaies-de Sévére et de Julia Domna au type de Géta et Caracalla se donnant la main.
Le 28 janvier 198, Sévere célabre sa victoire contre les Parthes et confére a Caracalla
et a Géta, rspectivement, les titres d’Auguste et de César (8). Ce dernier titre situe
Vémission entre 198 et 209, date a laquelle Géta devient Auguste. Le titre Pius de
Sévére, malgré son apparition sur les monnaies de Rome vers 201 (9), est attesté sur
une inscription trouvée a Baalbek et datée de 199 d’aprés sa 7e puissance tribunicienne
(10). Le début de I’an 198 est donc vraisemblablement la date de cette émission, des-
tinée a célébrer la victoire contre les Parthes, a laquelle fait allusion la Niké, et la
nomination de Caracalla et de Géta comme Auguste et César.
La quatriéme émission est composée de cing séries. La premiere dénomination, dis-
tinguée par le temple de Jupiter, est partagée par Sévére et Caracalla (13-11 g ; 27-24 mm).
Le buste de Tyché, rencontré sur les revers des monnaies de Caracalla et de Plautille,
indique la deuxigme dénomination (10-8 g ; 26-23 mm) (fig. 10). La troisiéme déno-
mination est réservée aux monnaies de Caracalla aux deux aquilae (8-6 g ; 22 mm).
Plusieurs éléments relient cette émission a la précédente et 2 la suivante. Etant
donné que les légendes impériales se lisent dans le méme sens que les émissions pré-
cédentes - a droite, de haut en bas, puis a gauche, de bas en haut -, mais que ce sens
est différent de celui de I’émission suivante, cette émission doit étre placée entre 198
et 209. Toutefois la série de Plautille ne peut pas étre frappée avant le 15 avril 202, date
de son mariage avec Caracalla (11), ni aprés le 22 janvier 205, date de son exil (12).
7. On retrouve Marsyas associé & la légende du droit partant & gauche, de bas en haut puis conti-
nuant a droite, de haut en bas : cette série au Marsyas ne peut donc pas faire partie de la pre-
mire 6mission. Elle n'appartient pas non plus au groupe Temple, buste de Tyché et deux aqui-
ae attesté dans quatre émissions, la deuxiéme et la troisiéme (ci-dessus), la quatriéme et la
cinquime (ci-dessous). La série au Marsyas étant attestée, dans la troisiéme émission puis dans
la cinquiéme, il ne reste que le groupe des Géta et Caracalla se donnant la main et des Niké
oi elle puisse étre placée.
8. D.KIENAST, op. cit., p. 162 (Caracalla Auguste) et p. 166 (Géta César) ; M. CHRISTOL, op.
cit, p. 17
9. _H. MATTINGLY, E. SYDENHAM, The Roman Imperial Coinage, vol. \V, part. |, Pertinax to Geta,
Londres, 1936, p. 62.
10. J.-P. REY-COQUAIS, Inscriptions grecques et latines de la Syrie, VI, Baalbek et la Bega‘,
1967, n° 2765,
11. D. KIENAST, op. cit, p. 165 ; M. CHRISTOL, op. cit, p. 30.
12. D. KIENAST, op. cit, p. 165 ; M. CHRISTOL, op. cit, p. 35.
—69—Fig. 7
Fig. 10
Fig. 13
—70—
Fig. 9
Fig. 12La fin du printemps ou |’été 202 semblent alors étre la date la plus probable de cette
émission, qui célébre peut-étre le mariage de Caracalla et de Plautille.
La cinquiéme émission, formée de dix-sept séries, présente les mémes types de revers
que la troisiéme émission. La premiere dénomination est caractérisée par le temple de
Jupiter (Sévére, Julia Domna, Caracalla et Géta Auguste ; 13-8 g ; 28-23 mm) et par celui
de Géta et Caracalla Auguste se donnant la main (Sévére, Caracalla et Géta Auguste ;
13-9 g ; 27-25 mm) (fig. 11). La deuxiéme dénomination porte le buste de Tyché des
series des quatre souverains (10-6 g ; 27-22 mm). La troisigme dénomination, aux
deux aquilae, est aux noms de Julia Domna, Caracalla et Géta Auguste (10-5 g ; 24-
20 mm). La quatriéme dénomination, partagée par Sévére et Caracalla, se signale par
la Niké associée a la légende VICT AVG (6-5 g ; 21-20 mm) (fig. 12). La cinquiéme déno-
mination porte Marsyas au droit et une couronne au revers (2-1 g ; 13-11 mm) (fig. 10).
Uappartenance de ces séries a la méme émission est mise en évidence par les faits
suivants :
1) le nouveau sens de lecture de la légende impériale (4 gauche, de bas en haut,
puis a droite de haut en bas) ;
2) l'absence de Divo dans la titulature de Sévere ;
3) des liaisons de coin de droit et de revers entre les différentes séries des quatre
souverains.
Uabsence de Plautille et du qualificatif Divo de Sévére permet de placer I’émission
entre 205 et 211. Le nom Auguste figurant dans la titulature de Géta et le type a la Niké
nous invitent a l'attribuer & an 209, date de I’élévation de Géta a la dignité d’Auguste.
En effet, aprés sa victoire contre les Calédoniens, Sévére nomme Géta Auguste, vers sep-
tembre-octobre 209 (13). Par conséquent, la date la plus probable de cette émission devrait
étre la fin de 209 ou le début de 210 : elle est frappée pour commémorer la victoire de
Sévére — évoquée par Niké - et Iélévation de Géta a I’augustat.
La sixiéme émission est constituée de quatre séries appartenant a Sévére Divo (fig.
14) et a Caracalla. La premiére dénomination comprend les monnaies des deux sou-
verains au temple de Jupiter (12-10 g ; 27-25 mm). La deuxiéme et la troisitme déno-
minations, réservées 4 Caracalla, se distinguent par le buste de Tyché et par Mercure
(10-7 g ; 24-22 mm et 4-2 g ; 17-15 mm).
13. A. MASTINO, op. cit., p. 37 ; D. KIENAST, op. cit,, p. 166 ; M. CHRISTOL, op. cit., p. 37.
Planche
Fig. 1) Sévere / facade du temple de Jupiter, ANS Newell (Rouvier).
Fig, 2) Severe / Tyché debout sur un piédestal, Banque du Liban 362 (N. Tabet)
Fig, 3) Sévere / deux génies, Banque du Liban 360 (N. Tabet).
Fig. 4) Sévere / caducée dans une couronne, Banque du Liban 364 (N. Tabet
Fig. 5) Sévere / temple de Jupiter, Banque du Liban 354 (N. Tabet).
Fig, 6) Sévere / buste de Tyché, Banque du Liban 352 (N. Tabet)
Fig. 7) Sévere / deux aquilae, Banque du Liban 358 (N. Tabet).
Fig. 8) Julia Domna/ Géta César et Caracalla Auguste se donnant la main, Banque du Liban 367
(N. Tabet).
Fig. 9) Marsyas / couronne de laurier, Banque du .
Fig. 10) Plautille / buste de Tyché, BM 1900 /7 Reichardt 7 / 14.
11) Géta Auguste / Géta et Caracalla Auguste se donnant la main, ANS Newell (Rouvier).
. 12) Sévere / Niké, Banque du Liban 365 (N. Tabet).
. 13) Marsyas / couronne de laurier, Banque du Liban 351 (N. Tabet.
14) Sévere Divo / temple de Tyché, BM 1908 / 1-10 / Hamburger / 2499.
—n—Les rapprochements stylistiques établis entre les bustes des deux empereurs figu-
rés au droit de la premiere dénomination témoignent que ces types sont contemporains.
Le qualificatif Divo montre que la série de Séveére est postérieure a |a date de sa mort,
le 4 février 211 a York (14). II n'y a pas de monnaie de Géta qu’on puisse attribuer
cette émission, ce qui indique aussi qu’elle a eu lieu aprés son assassinat, le 19 ou le
26 décembre 211 (15). La fin de l’année 211 ou le début de 212 semble étre la date
la plus vraisemblable de cette émission.
Ainsi le monnayage de la colonie refléte les faits suivants :
1) 'élévation d’Héliopolis au rang de colonie ;
2) l'adoption par Sévére du titre Pertinax au début de son régne ;
3) la nomination de Caracalla comme César ;
4) I'adoption du titre Pius par Sévére ;
5) la victoire a Ctésiphon ;
6) I’élévation de Caracalla et de Géta a l’augustat et au césarat ;
7) la concorde entre Caracalla Auguste et Géta César ;
8) I'6lévation d’Héliopolis au rang de colonie avec ius Italicum (signalée par le type
de Marsyas) ;
9) le mariage de Caracalla et de Plautille ;
10) la victoire contre les Calédoniens ;
11) 'élévation de Géta a |’augustat ;
12) la concorde entre Caracalla Auguste et Géta Auguste ;
13) l'apothéose de Sévére.
Ces observations deviennent plus significatives si on les met en rapport avec ce qui
se passait dans les autres cités de la région. Il y en avait de deux sortes. D’une part les
ités qui n’ont pas frappé monnaie : c’est le cas de Césarée du Liban-Arka, d’Orthosia,
de Botrys et de Sidon. D’autre part, les cités qui ont eu des émissions monétaires. A
Arados, on connait une émission datée de I’an 456 de l’ere locale qui tombe en 197/8
(Sévere) (16). A Tripolis sont attestées deux émissions datées de 514 et de 515 selon
Tere des Séleucides, correspondant aux années 202/3 (Sévere et Julia Domna) et 203/4
(Sévére, Julia Domna et Géta César) (17). A Bérytus, on rencontre trois émissions
datées de 197/8 (Sévére et Caracalla Imperator Designatus), de 208 pour commémo-
rer les décennales de Caracalla (Sévere et Caracalla) et de 198-209 (Géta César) (18).
A Tyr, une émission au moins est frappée entre 198 et 206 (Sévére Imp XI, fondateur
au revers), la deuxiéme, entre 198 et 209 (Géta César), étant probablement contem-
poraine de la précédente (19). Aucune de ces cités n’a battu monnaie avant I’année
197/8. Le nombre total de leurs émissions atteint presque celui d’Héliopolis mais elles
ne reflétent pas réguliérement les événements du régne.
14. D. KIENAST, op. cit, p. 157 ; M. CHRISTOL, op. cit, p. 37.
15. D. KIENAST, op. cit,, p. 166 ; M. CHRISTOL, op. cit, p. 38.
16. J. ROUVIER, « Numismatique des villes de la Phénicie : Arados », JAN 3, 1900, n° 415.
17. Pourla date 202/3, voir : E. BABELON, Catalogue des monnaies grecques de la Bibliotheque
Nationale : Les perses Achéménides, les satrapes et les dynastes tributaires de leur empire,
Cypre et Phénicie, Paris, 1893, n° 1930 (Sévere) et G. F. HILL, A catalogue of the Greek
coins in the British Museum, Phoenicia, Londres, 1910 (abrév. : BMC Phoenicia) n° 78 (iulia
Domna) ; pour la date 203/4, voir : BMC Phoenicia n° 69-71 (Sévéte) et BABELON, op. cit,
n? 1951 (Géta).
18. Pour la date 197/8, voir : BMC Phoenicia n° 120 ; pour la date 197/8, voir : BMC Phoenicia
n° 122 ; pour Géta, voir : BMC Phoenicia n° 160.
19. BMC Phoenicia n° 367-8 (Sévére) et BMC Phoenicia n? 380 (Géta César).
peIl parait clair qu’a cette 6poque Héliopolis a commencé son activité monétaire avant
les autres cités dotées du méme statut. On constate également que les Héliopolitains
ont pris grand soin de commémorer les événements les plus importants qui touchent
au fondateur de la dynastie et aux membres de sa famille. Ce qui confére un aspect
politique au monnayage d’Heliopolis.
Ce dévouement parait étre le temoignage d’une relation privilégiée entre Sévere et
Héliopolis, due probablement a des bienfaits accordés par l'empereur a la cité, comme
son 6lévation au rang de colonie romaine en 194 puis l’attribution du droit romain en 198.
BAKHOUM (S.) — empereur et les cultes alexandrins. (1)
Lorsqu’ Octave conquit I’Egypte en 30 av. J.-C., il comprit le pouvoir de l'image pour
la propagande impériale et fit apposer, dés 28 av. J.-C. alors qu’il était consul pour la
6e fois, sur un denier portant au droit sa téte nue avec, derriére, un /ituus, un revers
avec un crocodile, la gueule entrouverte, accompagné de la Iégende AEGYPTO CAPTA
(2). Le theme est repris sur les aurei du 7e consulat d’Auguste en 27 av. J.-C. avec le
méme type, a un détail prés : le crocodile a la gueule fermée (3) !
L’empereur put confirmer le culte de sa personne dans les provinces d’Orient.
Primitivement, I imperator romain n’était que le candidat & l'apothéose qu’ i! devait méri-
ter au cours de son régne, recevant ainsi le titre de divus aprés sa mort. Auguste accepta
les honneurs divins en Orient, mais en promouvant a Rome le paganisme traditionnel,
il lutta contre les cultes étrangers, spécialement les cultes égyptiens. Ces cultes avaient
déja subi de 50 a 40 av. J.-C. les attaques des autorités romaines. Virgile (4) mentionne
interdiction des cultes égyptiens & Rome en 28 av. J.-C., tandis qu’Horace (5) vante
les victoires de l’Empereur sur |’Egypte dont il fit le pays le plus important d’Orient, prin-
cipalement dans le domaine culturel.
1. Les abréviations utilisées dans I'article sont les suivantes :
A’: or ; &:: bronze ; Bill. : billon.
AMC = J.G. MILNE, Catalogue of Alexandrian coins. University of Oxford, Ashmolean
Museum, 2e 6d., Oxford, 1971.
BMC ::R. 5. POOLE, Catalogue of the Greek coins in the British Museum. Alexandria and the
Nomes, Londres, 1892, 2e éd., Bologne, 1964.
BnF AF : Bibliotheque nationale de France, Ancien Fonds.
BIFAO : Bulletin de l'Institut Frangais d’Archéologie Orientale du Caire, Le Caire.
CE : Chronique d’Egypte, Bruxelles, Fondation Egyptologique Reine Elisabeth.
Cologne = A. GEISSEN, Katalog alexandrinischer Kaisermiinzen des Sammlung des Instituts
fiir Altertumskunde des Universitat zu Kéln, vol. |-V, Opladen, 1974-1983.
DATT. : G. DATTARI, Numi Augg. Alexandrini, 2 vol., Le Caire, 1901, 2e éd. 1975.
GIARD : J.-B. GIARD, Catalogue des monnaies de I'Empire romain, vol. |, Auguste, 1988 ;
vol. Il, De Tibére 4 Néron, Paris, 1988.
LIMC : Lexicon Iconographicum Mythologiae Classicae, 8 vol., Zurich et Munich, 1981-1997.
RIC: H. MATTINGLY, E. A. SYDENHAM, C. H. V. SUTHERLAND et d’autres, Roman Imperial
Coinage, 6 vol., Londres, 1923-1962.
RPC: A. BURNETT, M. AMANDRY, P. P. RIPOLLES, Roman Provincial Coinage, |, From the
death of Caesar to the death of Vitellius (44 B.C.-A.D. 69), Londres-Paris, 1992.
VOGT : J. VOGT, Die alexandrinischen Manzen, Stuttgart, 1924.
GIARD, n° 905, AR, p. 144, pl. XXX (28 av. J.-C.).
ibid., n° 935, AV, p. 147, pl. XXXVI (27 av. J.-C.).
R. MEYER, Die Bedeutung Aegyptens in der lateinischen Literatur der vorchristlichen Zeit, these
de doctorat, Université de Zurich, 1964, p. 67-86, 167-168.
5. bid., p. 87-91, 168-169.
ays
7