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INTRANORMES pour : EIFFAGE

FA136422 ISSN 0335-3931

norme européenne NF EN 1999-1-5


Juin 2007

Indice de classement : P 22-155

ICS : 91.010.30 ; 91.080.10

Eurocode 9
Calcul des structures en aluminium
Partie 1-5 : Coques

E : Eurocode 9 — Design of aluminium structures — Part 1-5: Shell structures


D : Eurocode 9 — Bemessung und Konstruktion von Aluminiumtragwerken —
Teil 1-5: Schalen

Norme française homologuée


© AFNOR 2007 — Tous droits réservés

par décision du Directeur Général d'AFNOR le 20 mai 2007 pour prendre effet
le 20 juin 2007.
Remplace partiellement le DTU P 22-702, de juillet 1976, qui reste en vigueur jusqu’à
la publication complète de l’ensemble de normes décrit dans l’avant-propos national.

Correspondance La Norme européenne EN 1999-1-5:2007 a le statut d’une norme française.

Analyse Le présent document s'applique au calcul des structures en aluminium, raidies ou


non et ayant la forme d'une coque de révolution ou d'un panneau arrondi dans des
structures monocoques. Les dispositions de l'EN 1999-1-5 s'appliquent aux coques
axisymétriques (cylindres, cônes, sphères) et aux éléments associés, tels que
plaques circulaires ou annulaires, anneaux de type poutre et raidisseurs de lisses,
lorsqu'ils constituent un élément de la structure complète. Les panneaux individuels
des coques (cylindriques, coniques ou sphériques) ne sont pas expressément
couverts par l'EN 1999-1-5.

Descripteurs Thésaurus International Technique : bâtiment, génie civil, structure métallique,


aluminium, tôle métallique, règle de calcul, règle de construction, sécurité, analyse
de contrainte, résistance des matériaux, déformation, compression, limite, matériau,
géométrie, flambement, durabilité, tolérance géométrique.

Modifications Par rapport au document partiellement remplacé, adoption de la norme européenne.

Corrections

Éditée et diffusée par l’Association Française de Normalisation (AFNOR) — 11, rue Francis de Pressensé — 93571 La Plaine Saint-Denis Cedex
Tél. : + 33 (0)1 41 62 80 00 — Fax : + 33 (0)1 49 17 90 00 — www.afnor.org

© AFNOR 2007 AFNOR 2007 1er tirage 2007-06-F


INTRANORMES pour : EIFFAGE

Coordination Eurocodes Structuraux AFNOR P06E

Président : M CALGARO
Secrétariat : M CHOLLET-MEIRIEU — AFNOR

M BALOCHE CSTB
M BEGUIN CTICM
M BISCH SECHAUD & METZ — SECHAUD BATIMENT
MME BOUET GRIFFON ALCAN CRV
M BUI SETRA
M CALGARO CGPC — CONSEIL GENERAL PONTS ET CHAUSSEES
M CANEPA LAB REGIONAL DE L EST PARISIEN
M CHABROLIN CTICM
MME CHAUVEL EDF POLE INDUSTRIE — SEPTEN
M CHENAF CSTB
M CORTADE JACQUES CORTADE
M DAUBILLY FNTP
M DE CHEFDEBIEN CERIB
M DEVILLEBICHOT EGF.BTP
MR DUPONT CTTB
M DURAND UMGO-UNION MACONNERIE GROS OEUVRE
M FONTAINE CGPC — CONSEIL GENERAL PONTS ET CHAUSSEES
M FRANK ENPC-ECOLE NAT PONTS & CHAUSSEES
M GRANGE BUREAU DE NORMALISATION DES SOLS ET ROUTES
M HENRY BUREAU DE NORMALISATION DE L'INDUSTRIE DU BÉTON
M IZABEL SNPPA
M JAY DGAC — STAC — SCE TECH AVIATION CIVILE
M KRETZ SETRA
M KRUPPA CTICM
M LAMADON BUREAU VERITAS
M LARAVOIRE JACQUES LARAVOIRE
M MAGNAN LCPC — LABO CENTRAL PONTS CHAUSSEES
M MAITRE SOCOTEC
M MAURY INGEROP
M MERLET CSTB
MR NGUYEN DAEI — DION AFF ECO & INTERNAT
M PAMIES INRS
M PECKER GEODYNAMIQUE ET STRUCTURE SARL
M PERNIER DAEI — DION AFF ECO & INTERNAT
MME PERO BNSR
M PESCATORE BUREAU DE NORMALISATION DE LA CONSTRUCTION
MÉTALLIQUE
M PINÇON BUREAU DE NORMALISATION DES TECHNIQUES
ET DES EQUIPEMENTS DE LA CONSTRUCTION DU BÂTIMENT
M RAMONDENC SNCF
M RAOUL SETRA
M RAVIER BUREAU DE NORMALISATION DES SOLS ET ROUTES
M RUTMAN BUREAU DE NORMALISATION DES TECHNIQUES DU BÂTIMENT
M SAUVAGE FFB CMP
M SOULAT CETMEF
M TISSIER UNION DE NORMALISATION DE LA MÉCANIQUE
M WIELEZYNSKI BUREAU DE NORMALISATION DU BOIS ET DE L'AMEUBLEMENT
INTRANORMES pour : EIFFAGE

—3— NF EN 1999-1-5:2007

Avant-propos national à la norme NF EN 1999-1-5

A.P.1 : Introduction
(0) Le règlement du Comité européen de Normalisation (CEN) impose que les normes européennes adoptées par
ses membres soient transformées en normes nationales au plus tard dans les 6 mois après leur ratification et que les
normes nationales en contradiction soient annulées.
(1) La présente publication reproduit la norme européenne EN 1999-1-5:2007 «Eurocode 9 : Calcul des structures
en aluminium — Partie 1-5 : Coques», ratifiée par le CEN le 11 octobre 2006 et mise à disposition en février 2007.
Elle fait partie d'un ensemble de normes constituant la collection des Eurocodes, qui dépendent dans une certaine
mesure les unes des autres pour leur application :
— EN 1999-1-1 ;
— EN 1999-1-2 ;
— EN 1999-1-3 ;
— EN 1999-1-4.
Certaines d'entre elles sont encore en préparation. C'est pourquoi le CEN a fixé une période transitoire nécessaire à
l'achèvement de cet ensemble de normes européennes, période durant laquelle les membres du CEN ont
l'autorisation de maintenir leurs propres normes nationales adoptées antérieurement.
(2) Cette publication, faite en application des règles du CEN, peut permettre aux différents utilisateurs de se
familiariser avec le contenu (concepts et méthodes) de la norme européenne.

A.P.2 : Références aux normes françaises


La correspondance entre les normes mentionnées à l'article «Références normatives» et les normes françaises
identiques est la suivante :
EN 1090-1 : NF EN 1090-1 (indice de classement : P 22-101-1) 1)
EN 1090-3 : NF EN 1090-3 (indice de classement : P 22-101-3) 1)
EN 1990 : NF EN 1990 (indice de classement : P 06-100-1)
EN 1991 : NF EN 1991-1 à 5 (indice de classement : P 06-111 à 115)
EN 1993-1-6 : NF EN 1993-1-6 (indice de classement : P 22-316-1) 1)
EN 1993-3-2 : NF EN 1993-3-2 (indice de classement : P 22-332)
EN 1993-4-1 : NF EN 1993-4-1 (indice de classement : P 22-341) 1)
EN 1993-4-2 : NF EN 1993-4-2 (indice de classement : P 22-342) 1)
EN 1993-4-3 : NF EN 1993-4-3 (indice de classement : P 22-343) 1)
EN 1999-1-1 : NF EN 1999-1-1 (indice de classement : P 22-151) 1)
EN 1999-1-2 : NF EN 1999-1-2 (indice de classement : P 22-152) 1)
EN 1999-1-3 : NF EN 1999-1-3 (indice de classement : P 22-153) 1)
EN 1999-1-4 : NF EN 1999-1-4 (indice de classement : P 22-154)

1) En préparation.
INTRANORMES pour : EIFFAGE
INTRANORMES pour : EIFFAGE

NORME EUROPÉENNE EN 1999-1-5


EUROPÄISCHE NORM
EUROPEAN STANDARD Février 2007

ICS : 91.010.30 ; 93.020 Remplace ENV 1999-1-1:1998, ENV 1999-1-2:1998,


ENV 1999-2:1998

Version française

Eurocode 9 — Calcul des structures en aluminium —


Partie 1-5 : Coques

Eurocode 9 — Bemessung und Konstruktion Eurocode 9 — Design of aluminium structures —


von Aluminiumtragwerken — Part 1-5: Shell structures
Teil 1-5: Schalen

La présente Norme européenne a été adoptée par le CEN le 11 octobre 2006.

Les membres du CEN sont tenus de se soumettre au Règlement Intérieur du CEN/CENELEC, qui définit les
conditions dans lesquelles doit être attribué, sans modification, le statut de norme nationale à la Norme
européenne.

Les listes mises à jour et les références bibliographiques relatives à ces normes nationales peuvent être obtenues
auprès du Centre de Gestion ou auprès des membres du CEN.

La présente Norme européenne existe en trois versions officielles (allemand, anglais, français). Une version dans
une autre langue faite par traduction sous la responsabilité d'un membre du CEN dans sa langue nationale et
notifiée au Centre de Gestion, a le même statut que les versions officielles.

Les membres du CEN sont les organismes nationaux de normalisation des pays suivants : Allemagne, Autriche,
Belgique, Bulgarie, Chypre, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Islande,
Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République Tchèque,
Roumanie, Royaume-Uni, Slovaquie, Slovénie, Suède et Suisse.

CEN
COMITÉ EUROPÉEN DE NORMALISATION

Europäisches Komitee für Normung


European Committee for Standardization

Centre de Gestion : rue de Stassart 36, B-1050 Bruxelles

© CEN 2007 Tous droits d’exploitation sous quelque forme et de quelque manière que ce soit réservés dans le monde
entier aux membres nationaux du CEN.
Réf. n° EN 1999-1-5:2007 F
INTRANORMES pour : EIFFAGE

EN 1999-1-5:2007 (F)

Sommaire
Page

Avant-propos .......................................................................................................................................................... 4

1 Généralités ............................................................................................................................................ 7
1.1 Domaine d’application ............................................................................................................................. 7
1.1.1 Domaine d’application de l'EN 1999 ....................................................................................................... 7
1.1.2 Domaine d’application de l’EN 1999-1-5 ................................................................................................. 7
1.2 Références normatives ........................................................................................................................... 8
1.3 Termes et définitions ............................................................................................................................... 9
1.3.1 Formes structurales et géométrie ........................................................................................................... 9
1.3.2 Définitions spécifiques aux calculs du flambement ............................................................................... 10
1.4 Symboles .............................................................................................................................................. 11
1.5 Conventions de signe ............................................................................................................................ 14
1.6 Systèmes de coordonnées .................................................................................................................... 14

2 Bases de calcul ................................................................................................................................... 16


2.1 Généralités ............................................................................................................................................ 16
2.2 Classe de conséquences et classe d'exécution .................................................................................... 16

3 Matériaux et géométrie ....................................................................................................................... 16


3.1 Propriétés des matériaux ...................................................................................................................... 16
3.2 Valeurs de calcul des données géométriques ...................................................................................... 16
3.3 Tolérances et imperfections géométriques ........................................................................................... 17

4 Durabilité ............................................................................................................................................. 17

5 Analyse structurale ............................................................................................................................. 17


5.1 Géométrie ............................................................................................................................................. 17
5.2 Conditions aux limites ........................................................................................................................... 18
5.3 Actions et influences de l'environnement .............................................................................................. 18
5.4 Résultantes de contraintes et contraintes ............................................................................................. 19
5.5 Types d'analyse .................................................................................................................................... 19

6 État limite ultime ................................................................................................................................. 20


6.1 Résistance des sections transversales ................................................................................................. 20
6.1.1 Valeurs de calcul des contraintes ......................................................................................................... 20
6.1.2 Valeurs de calcul de la résistance ......................................................................................................... 21
6.1.3 Limitation des contraintes ..................................................................................................................... 21
6.1.4 Calcul par analyse numérique ............................................................................................................... 22
6.2 Résistance au flambement .................................................................................................................... 22
6.2.1 Généralités ............................................................................................................................................ 22
6.2.2 Tolérances géométriques pertinentes en termes de flambement ......................................................... 23
6.2.3 Coque en compression et en cisaillement ............................................................................................ 24
6.2.4 Effet du soudage ................................................................................................................................... 26
6.2.5 Calcul par analyse numérique ............................................................................................................... 29

7 États limites de service ...................................................................................................................... 29


7.1 Généralités ............................................................................................................................................ 29
7.2 Flèches .................................................................................................................................................. 29

2
INTRANORMES pour : EIFFAGE

EN 1999-1-5:2007 (F)

Sommaire (fin)
Page

Annexe A (informative) Expressions pour l'analyse du flambement des coques ......................................... 30


A.1 Coques cylindriques non raidies à parois d'épaisseur constante .......................................................... 30
A.1.1 Notations et conditions aux limites ......................................................................................................... 30
A.1.2 Compression méridienne (axiale) .......................................................................................................... 30
A.1.3 Compression circonférentielle ................................................................................................................ 33
A.1.4 Effort tranchant ...................................................................................................................................... 35
A.1.5 Compression méridienne (axiale) avec une pression interne concomitante .......................................... 37
A.1.6 Combinaisons de compression méridienne (axiale), de compression circonférentielle
et d'effort tranchant ................................................................................................................................ 38
A.2 Coques cylindriques non raidies et d'épaisseur de paroi en gradins ..................................................... 39
A.2.1 Généralités ............................................................................................................................................. 39
A.2.2 Compression méridienne (axiale) .......................................................................................................... 40
A.2.3 Compression circonférentielle ................................................................................................................ 40
A.2.4 Effort tranchant ...................................................................................................................................... 43
A.3 Coques cylindriques non raidies assemblées par recouvrement ........................................................... 44
A.3.1 Généralités ............................................................................................................................................. 44
A.3.2 Compression méridienne (axiale) .......................................................................................................... 44
A.3.3 Compression circonférentielle ................................................................................................................ 44
A.3.4 Effort tranchant ...................................................................................................................................... 45
A.4 Coques coniques non raidies ................................................................................................................. 45
A.4.1 Généralités ............................................................................................................................................. 45
A.4.2 Contraintes de calcul au flambement ..................................................................................................... 46
A.4.3 Vérification de la résistance au flambement .......................................................................................... 47
A.5 Coques cylindriques raidies d'épaisseur de paroi constante ................................................................. 47
A.5.1 Généralités ............................................................................................................................................. 47
A.5.2 Parois isotropes avec raidisseurs méridiens .......................................................................................... 48
A.5.3 Parois isotropes avec raidisseurs circonférentiels ................................................................................. 49
A.5.4 Parois nervurées circonférentiellement avec raidisseurs méridiens ...................................................... 49
A.5.5 Parois nervurées axialement avec raidisseurs annulaires ..................................................................... 53
A.5.6 Paroi raidie considérée comme une coque orthotrope .......................................................................... 53
A.5.7 Propriétés orthotropes équivalentes des tôles nervurées ...................................................................... 56
A.6 Coques sphériques non raidies sous compression circonférentielle uniforme ...................................... 58
A.6.1 Notations et conditions aux limites ......................................................................................................... 58
A.6.2 Contrainte critique de flambement ......................................................................................................... 58
A.6.3 Paramètre de flambement circonférentiel .............................................................................................. 59

Annexe B (informative) Expressions pour l'analyse du flambement des coques toriconiques


et torisphériques .............................................................................................................................. 60
B.1 Généralités ............................................................................................................................................. 60
B.2 Notations et conditions aux limites ......................................................................................................... 60
B.3 Pression externe .................................................................................................................................... 61
B.3.1 Pression externe critique ....................................................................................................................... 61
B.3.2 Pression externe uniforme d'écrasement limite ..................................................................................... 62
B.3.3 Paramètre de pression externe de flambement ..................................................................................... 63
B.4 Pression interne ..................................................................................................................................... 64
B.4.1 Pression interne critique ........................................................................................................................ 64
B.4.2 Pression interne uniforme d'écrasement limite ...................................................................................... 64
B.4.3 Paramètre de pression interne de flambement ...................................................................................... 65

3
INTRANORMES pour : EIFFAGE

EN 1999-1-5:2007 (F)

Avant-propos
Le présent document (EN 1999-1-5:2007) a été élaboré par le Comité Technique CEN/TC 250 «Eurocodes
structuraux», dont le secrétariat est tenu par BSI.
Cette Norme européenne devra recevoir le statut de norme nationale, soit par publication d'un texte identique, soit
par entérinement, au plus tard en août 2007, et toutes les normes nationales en contradiction devront être retirées
au plus tard en mars 2010.
Le présent document remplace l’ENV 1999-1-1:1998, l’ENV 1999-1-2:1998, et l’ENV 1999-2:1998.
Le CEN/TC 250 est responsable de tous les Eurocodes Structuraux.
Selon le Règlement Intérieur du CEN/CENELEC, les instituts de normalisation nationaux des pays suivants sont
tenus de mettre cette Norme européenne en application : Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Chypre,
Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Islande, Italie, Lettonie, Lituanie,
Luxembourg, Malte, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République tchèque, Roumanie, Royaume-Uni,
Slovaquie, Slovénie, Suède et Suisse.

Contexte du programme Eurocodes


En 1975, la Commission des Communautés européennes arrêta un programme d'action dans le domaine de la
construction, sur la base de l'Article 95 du Traité. L'objectif de ce programme était la levée des obstacles aux
échanges commerciaux et l'harmonisation des spécifications techniques.
Dans le cadre de ce programme d'action, la Commission prit l'initiative d'établir un ensemble de règles techniques
harmonisées pour le calcul des ouvrages de construction. Ces règles, dans un premier stade, serviraient d'alternative
aux règles nationales en vigueur dans les États Membres et, à terme, les remplaceraient.
Pendant quinze ans, la Commission, avec l'aide d'un Comité directeur comportant des représentants des États
Membres, pilota le développement du programme des Eurocodes, ce qui conduisit au cours des années 80 à la
première génération de codes européens.
En 1989, la Commission et les États membres de l'Union européenne et de l'AELE décidèrent, sur la base
d'un accord 1) entre la Commission et le CEN, de transférer à ce dernier, par une série de Mandats, la préparation et
la publication des Eurocodes, afin de leur donner par la suite le statut de norme européenne (EN). Ceci établit de
facto un lien entre les Eurocodes et les dispositions de toutes les Directives du Conseil et/ou Décisions de la
Commission concernant les normes européennes (par exemple, la Directive du Conseil 89/106/CEE sur les Produits
de Construction — DPC — et les Directives du Conseil 93/37/CEE, 92/50/CEE et 89/440/CEE sur les marchés
publics de travaux et services, ainsi que les Directives équivalentes de l'AELE destinées à la mise en place du
marché intérieur).
Le programme des Eurocodes Structuraux comprend les normes suivantes, chacune étant en général constituée
d'un certain nombre de Parties :
EN 1990, Eurocode 0 : Bases de calcul des structures
EN 1991, Eurocode 1 : Actions sur les structures
EN 1992, Eurocode 2 : Calcul des structures en béton
EN 1993, Eurocode 3 : Calcul des structures en acier
EN 1994, Eurocode 4 : Calcul des structures mixtes acier-béton
EN 1995, Eurocode 5 : Calcul des structures en bois
EN 1996, Eurocode 6 : Calcul des ouvrages en maçonnerie
EN 1997, Eurocode 7 : Calcul géotechnique
EN 1998, Eurocode 8 : Calcul des structures pour leur résistance aux séismes
EN 1999, Eurocode 9 : Calcul des structures en aluminium.

1) Accord entre la Commission des Communautés européennes et le Comité européen de normalisation (CEN)
concernant le travail sur les EUROCODES pour le calcul des bâtiments et des ouvrages de génie civil
(BC/CEN/03/89).

4
INTRANORMES pour : EIFFAGE

EN 1999-1-5:2007 (F)

Les normes Eurocodes reconnaissent la responsabilité des autorités de réglementation dans chaque État Membre
et ont préservé le droit de celles-ci de déterminer, au niveau national, des valeurs relatives aux questions
réglementaires de sécurité, là où ces valeurs continuent à différer d'un État à un autre.

Statut et domaine d'application des Eurocodes


Les États Membres de l'UE et de l'AELE reconnaissent que les Eurocodes servent de documents de référence pour
les usages suivants :
— comme moyen de prouver la conformité de bâtiments et d'ouvrages de génie civil aux exigences essentielles de
la Directive 89/106/CEE du Conseil, en particulier à l'Exigence Essentielle N° 1 — Stabilité et Résistance
mécanique — et à l'Exigence Essentielle N° 2 — Sécurité en cas d'incendie ;
— comme base de spécification des contrats pour les travaux de construction et les services techniques associés ;
— comme cadre d'établissement de spécifications techniques harmonisées pour les produits de construction
(EN et ATE).
Les Eurocodes, dans la mesure où ils concernent les ouvrages eux-mêmes, ont une relation directe avec les
Documents Interprétatifs 2) visés à l'Article 12 de la DPC, bien qu'ils soient d'une nature différente de celle des
normes harmonisées de produits 3). En conséquence, les aspects techniques résultant des travaux effectués pour
les Eurocodes nécessitent d'être pris en considération de façon adéquate par les Comités techniques du CEN et/ou
les groupes de travail de l'EOTA travaillant sur les normes de produits en vue de parvenir à une complète
compatibilité de ces spécifications techniques avec les Eurocodes.
Les normes Eurocodes donnent des règles de calcul structural communes en vue d'une utilisation quotidienne pour
le calcul de structures entières et de composants, de nature tant traditionnelle qu'innovante. Les formes de
construction ou les conceptions inhabituelles ne sont pas spécifiquement couvertes, et il appartiendra en ces cas au
concepteur de se procurer des bases spécialisées supplémentaires.

Normes nationales transposant les Eurocodes


Les normes nationales transposant les Eurocodes comprendront la totalité du texte des Eurocodes (toutes annexes
incluses), tel que publié par le CEN ; ce texte peut être précédé d'une page nationale de titres et d'un Avant-Propos
national, et peut être suivi d'une annexe nationale informative.
L'annexe nationale (informative) ne peut contenir que des informations sur les paramètres laissés en attente dans
l'Eurocode pour choix national, sous la désignation de Paramètres déterminés au niveau national, à utiliser pour les
projets de bâtiments et ouvrages de génie civil à construire dans le pays concerné ; il s'agit :
— de valeurs applicables aux coefficients partiels et/ou classes là où des alternatives figurent dans l'Eurocode ;
— de valeurs à utiliser lorsque seul un symbole est donné dans l'Eurocode ;
— de données géographiques et climatiques propres à l'État Membre, par exemple carte des vents ;
— de la procédure à utiliser là où des procédures alternatives sont données dans l'Eurocode ;
— des références à des informations complémentaires non contradictoires destinées à assister l'utilisateur pour
l'application de l'Eurocode.

2) Selon l'Article 3.3 de la DPC, les exigences essentielles (EE) doivent recevoir une forme concrète dans des
Documents interprétatifs pour assurer les liens nécessaires entre les exigences essentielles et les mandats pour
normes européennes (EN) harmonisées et guides pour les agréments techniques européens (ATE), et ces
agréments eux-mêmes.
3) Selon l'Article 12 de la DPC, les documents interprétatifs doivent :
a) donner une forme concrète aux exigences essentielles en harmonisant la terminologie et les bases techniques
et en indiquant, lorsque c'est nécessaire, des classes ou niveaux pour chaque exigence ;
b) indiquer des méthodes pour relier ces classes ou niveaux de prescriptions avec les spécifications techniques,
par exemple méthodes de calcul et d'essai, règles techniques pour la conception, etc. ;
c) servir de référence pour l'établissement de normes harmonisées et de guides pour agréments techniques
européens.
Les Eurocodes, de facto, jouent un rôle similaire pour l'EE 1 et une partie de l'EE 2.

5
INTRANORMES pour : EIFFAGE

EN 1999-1-5:2007 (F)

Liens entre les Eurocodes et les spécifications techniques harmonisées (EN et ATE) pour les produits
Une cohérence est nécessaire entre les spécifications techniques harmonisées pour les produits de construction et
les règles techniques pour les ouvrages 4). En outre, toutes les informations accompagnant le Marquage CE des
produits de construction faisant référence aux Eurocodes doivent mentionner clairement quels Paramètres
Déterminés au niveau National (PDN) ont été pris en compte.

Annexe nationale pour l’EN 1999-1-5


La présente norme européenne donne des procédures alternatives et des valeurs, et recommande des classes, avec
des Notes indiquant où des choix nationaux peuvent devoir être faits. Par conséquent, il convient que la norme
nationale mettant en œuvre l’EN 1999-1-5 contienne tous les Paramètres déterminés au niveau national devant être
utilisés dans le calcul des structures des coques en aluminium à construire dans le pays concerné.
Le choix national est permis dans l’EN 1999-1-5 par les paragraphes :
— 2.1 (3)
— 2.1 (4)

4) Voir le paragraphe 3.3 et l'Article 12 de la DPC, ainsi que les paragraphes 4.2, 4.3.1, 4.3.2 et 5.2 du DI 1.

6
INTRANORMES pour : EIFFAGE

EN 1999-1-5:2007 (F)

1 Généralités

1.1 Domaine d’application


1.1.1 Domaine d’application de l'EN 1999
(1)P L'EN 1999 s'applique au calcul de bâtiments, d'ouvrages de génie civil et de structures en aluminium.
Elle satisfait aux principes et exigences relatifs à la sécurité et à l’aptitude au service des structures, ainsi qu'à la base
de leur calcul et de leur vérification qui sont donnés dans l’EN 1990 — Base de calcul des structures.
(2)P L’EN 1999 ne traite que des exigences relatives à la résistance, à l’aptitude au service, à la durabilité et à la
résistance au feu des structures en aluminium. Les autres exigences, par exemple celles concernant l'isolation
thermique ou phonique, ne sont pas prises en considération.
(3) L'EN 1999 est destinée à être utilisée en conjonction avec :
— L'EN 1990 Base de calcul des structures ;
— L'EN 1991 Actions sur les structures ;
— La Norme européenne pour les produits de construction appropriés aux structures en aluminium ;
— L'EN 1090-1, Structures en acier et structures en aluminium — Partie 1 : Exigences relatives à l'évaluation de la
conformité des éléments de structure 5) ;
— L'EN 1090-3, Structures en acier et structures en aluminium — Partie 3 : Exigences techniques pour l'exécution
des structures en aluminium 5).
(4) L'EN 1999 est subdivisée en cinq parties :
— EN 1999-1-1, Calcul des structures en aluminium : Règles générales.
— EN 1999-1-2, Calcul des structures en aluminium : Calcul du comportement au feu.
— EN 1999-1-3, Calcul des structures en aluminium : Structures sensibles à la fatigue.
— EN 1999-1-4, Calcul des structures en aluminium : Règles supplémentaires pour les tôles formées à froid.
— EN 1999-1-5, Calcul des structures en aluminium : Coques.

1.1.2 Domaine d’application de l’EN 1999-1-5


(1)P L'EN 1999-1-5 s'applique au calcul (de dimensionnement) des structures en aluminium, raidies ou non et ayant
la forme d'une coque de révolution ou d'un panneau arrondi dans des structures monocoques.
(2) Il convient de prendre en considération les parties correspondantes de l'EN 1999 pour les règles d'application
spécifiques relatives au calcul des structures.
(3) L'EN 1993-1-6 et les parties pratiques correspondantes donnent des informations supplémentaires relatives
à certains types de coques, dont :
— Partie 3-1, pour pylônes et mâts haubanés ;
— Partie 3-2, pour cheminées ;
— Partie 4-1, pour silos ;
— Partie 4-2, pour réservoirs ;
— Partie 4-3, pour canalisations.
(4) Les dispositions de l'EN 1999-1-5 s'appliquent aux coques axisymétriques (cylindres, cônes, sphères) et aux
éléments associés, tels que plaques circulaires ou annulaires, anneaux de type poutre et raidisseurs de lisses,
lorsqu'ils constituent un élément de la structure complète.
(5) Les panneaux individuels des coques (cylindriques, coniques ou sphériques) ne sont pas expressément
couverts par l'EN 1999-1-5. Cependant, ses dispositions peuvent être applicables si les conditions aux limites
appropriées sont dûment prises en considération.

5) En préparation.

7
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EN 1999-1-5:2007 (F)

(6) Les types de parois de coque couverts par l'EN 1999-1-5 peuvent être (voir Figure 1.1) :
— paroi de coque fabriquée à partir d'une tôle plate laminée, dite «isotrope» ;
— paroi de coque à joints à recouvrement formée par assemblage de plaques adjacentes à l'aide de sections
recouvrantes, dite «assemblée par recouvrement» ;
— paroi de coque avec des raidisseurs fixés de l'extérieur, dite «raidie de l'extérieur», quel que soit l'espacement
des raidisseurs ;
— paroi de coque dont les nervures partent du méridien, dite «nervurées axialement» ;
— paroi de coque fabriquée à partir de tôles nervurées dont les nervures parcourent la circonférence de la coque,
dite «nervurée circonférentiellement».

Plan vertical

Plan horizontal
Isotrope assemblée raidie nervurée nervurée
(non raidie) par recouvrement de l'extérieur axialement circonférentiellement

Figure 1.1 — Illustration des formes de coque cylindrique

(7) Les dispositions de l'EN 1999-1-5 sont destinées à des applications dans la plage de température définie dans
l'EN 999-1-1. La température maximale est limitée de manière à ce que l'effet du fluage puisse être négligé. Pour les
structures soumises à des températures élevées associées à un risque d'incendie, voir l'EN 1999-1-2.
(8) L'EN 1999-1-5 ne traite pas des aspects liés aux fuites.

1.2 Références normatives


(1) L'EN 1999-1-5 comporte, par référence datée ou non datée, des dispositions d'autres publications.
Ces références normatives sont citées aux endroits appropriés dans le texte et les publications sont énumérées
ci-après. Pour les références datées, les amendements ou révisions ultérieurs de l'une quelconque de ces
publications ne s'appliquent à la présente norme européenne que s'ils y ont été incorporés par amendement ou
révision. Pour les références non datées, la dernière édition de la publication à laquelle il est fait référence s'applique
(y compris les amendements).

EN 1090-1, Exécution des structures en acier et des structures en aluminium — Partie 1 : Exigences relatives
à l'évaluation de la conformité des composants structuraux 6).

EN 1090-3, Exécution des structures en acier et des structures en aluminium — Partie 3 : Exigences techniques pour
l'exécution des structures en aluminium 6).

6) En préparation.

8
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EN 1999-1-5:2007 (F)

EN 1990, Eurocodes structuraux — Bases de calcul des structures.

EN 1991, Eurocode 1 — Actions sur les structures — toutes parties confondues.

EN 1993-1-6, Eurocode 3 — Calcul des structures en acier — Partie 1-6 : Résistance et stabilité des structures
en coque.

EN 1993-3-2, Eurocode 3 — Calcul des structures en acier — Partie 3-2 : Tours, mâts et cheminées — Cheminées.

EN 1993-4-1, Eurocode 3 — Calcul des structures en acier — Partie 4-1 : Silos.

EN 1993-4-2, Eurocode 3 — Calcul des structures en acier — Partie 4-2 : Réservoirs.

EN 1993-4-3, Eurocode 3 — Calcul des structures en acier — Partie 4-3 : Canalisations.

EN 1999-1-1, Eurocode 9 — Calcul des structures en aluminium — Partie 1-1 : Règles générales.

EN 1999-1-2, Eurocode 9 — Calcul des structures en aluminium — Partie 1-2 : Calcul du comportement au feu

EN 1999-1-3, Eurocode 9 — Calcul des structures en aluminium — Partie 1-3 : Structures sensibles à la fatigue.

EN 1999-1-4, Eurocode 9 — Calcul des structures en aluminium — Partie 1-4 : Tôles de structure formées à froid.

1.3 Termes et définitions


(1) Pour les besoins de la présente partie, et outre celles données dans l'EN 1999-1-1, les termes et définitions
suivants s'appliquent :

1.3.1 Formes structurales et géométrie

1.3.1.1
coque
corps à parois minces et à forme incurvée dont l'épaisseur mesurée perpendiculairement à la surface est faible,
comparée aux dimensions dans d'autres directions. Une coque supporte les charges qui lui sont appliquées
principalement par des forces de membrane. La surface moyenne peut avoir un rayon de courbure fini à chaque point
ou une courbure infinie dans une direction, par exemple, la coque cylindrique
Selon l'EN 1999-1-5, une coque est une structure ou un élément de structure formé par des tôles incurvées
ou des profilés

1.3.1.2
coque de révolution
coque composée d'un certain nombre d'éléments, dont chacun constitue une coque axisymétrique complète

1.3.1.3
coque axisymétrique complète
coque dont la forme est définie par une ligne méridienne de génératrice tournant de 2 π radians autour d'un seul axe.
La coque peut être de n'importe quelle longueur

1.3.1.4
segment de coque
partie d’une coque de révolution ayant la forme d'une coque à géométrie définie dont l'épaisseur de paroi est
constante : cylindre, tronc conique, tronc sphérique, plaque annulaire ou autre forme

1.3.1.5
panneau de coque
coque axisymétrique incomplète : la forme de la coque est définie par une rotation de la génératrice autour de l'axe
de moins de 2 π radians

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1.3.1.6
surface moyenne
surface située, en tout point, à mi-distance entre les surfaces interne et externe. Lorsque la coque n'est raidie que
sur une seule surface, la surface moyenne de référence correspond toujours à celle de la plaque incurvée en coque.
Pour l'analyse, la surface moyenne est la surface de référence et peut être discontinue compte tenu des variations
d'épaisseur ou des points de jonction, ce qui donne lieu à des excentricités qui ont leur importance en termes de
réponse de la coque

1.3.1.7
jonction
point de rencontre de deux ou plusieurs segments de coque : elle peut comprendre ou non un raidisseur : le point
de fixation d'un raidisseur annulaire à la coque peut être considéré comme une jonction

1.3.1.8
raidisseur de lisse
élément raidisseur local qui suit le méridien de la coque et représente une génératrice de la coque de révolution.
Il sert à accroître la stabilité ou offrir une résistance supplémentaire à des charges locales non prévues initialement.
Il n'est pas destiné à assurer une résistance principale à la flexion due aux charges transversales

1.3.1.9
nervure
élément local assurant un transfert de charge principale en flexion de haut en bas et le long du méridien de la coque
et qui représente une génératrice de la coque de révolution. Il est utilisé pour le transfert ou la répartition des charges
transversales par flexion

1.3.1.10
raidisseur annulaire
élément raidisseur local qui longe la circonférence de la coque de révolution à un point donné du méridien. Il est
supposé ne présenter aucune rigidité dans le plan méridien de la coque. Il sert à accroître la stabilité ou à introduire
des charges locales axisymétriques agissant dans le plan annulaire par un régime de forces normales
axisymétriques. Il n'est pas destiné à assurer une résistance principale à la flexion

1.3.1.11
anneau de base
élément de la structure qui longe la circonférence de la coque de révolution à la base de celle-ci et agit comme moyen
de fixation de la coque aux fondations ou à un autre élément. Il est nécessaire dans la mesure où il permet de
s'assurer que les conditions aux limites théoriques prévues sont remplies dans la pratique

1.3.2 Définitions spécifiques aux calculs du flambement

1.3.2.1
charge critique de flambement
point de bifurcation le plus faible ou charge limite déterminé(e) en présence théorique de conditions idéales de
comportement élastique des matériaux, de géométrie parfaite, d'application parfaite des charges, d'ouvrage d'appui
parfait et d'une isotropie des matériaux et en l'absence de contraintes résiduelles (analyse LBA)

1.3.2.2
contrainte critique de flambement
contrainte nominale de membrane associée à la charge critique de flambement élastique

1.3.2.3
contrainte de flambement caractéristique
contrainte nominale de membrane associée au flambement en présence d'un comportement inélastique des
matériaux et d'imperfections géométriques et structurales

1.3.2.4
contrainte de calcul au flambement
valeur de calcul de la contrainte de flambement obtenue en divisant la contrainte de flambement caractéristique par
le coefficient partiel de résistance

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1.3.2.5
valeur-clé de la contrainte
valeur de la contrainte, dans un champ de contraintes non uniformes, utilisée pour caractériser l'amplitude des
contraintes lors de l'évaluation de l'état limite de flambement

1.3.2.6
classe de tolérance
classe d'exigences relatives aux tolérances géométriques prévues pour l'exécution des ouvrages
NOTE Pour l'exécution des ouvrages, les tolérances géométriques sont établies à partir des données de fabrication
de composants et d'exécution des composants sur site.

1.4 Symboles
(1) Outre ceux définis dans l'EN 1999-1-1, les symboles suivants sont utilisés.

(2) Système de coordonnées (voir Figure 1.2) :


r coordonnée radiale, normale à l'axe de révolution ;
x coordonnée méridienne ;
z coordonnée axiale ;
θ coordonnée circonférentielle ;
φ pente méridienne : angle entre l'axe de révolution et l'axe normal au méridien de la coque.

(3) Pressions :
pn normale à la coque ;
px charge surfacique méridienne parallèle à la coque ;
pθ charge surfacique circonférentielle parallèle à la coque ;

(4) Forces linéiques :


Pn charge par unité de circonférence, normale à la coque ;
Px charge par unité de circonférence agissant dans le sens méridien ;
Pθ charge par unité de circonférence agissant circonférentiellement sur la coque ;

(5) Résultantes de contraintes de membrane (voir Figure 1.3a) :


nx résultante de la contrainte méridienne de membrane ;
nθ résultante de la contrainte circonférentielle de membrane ;
nxθ résultante de la contrainte de cisaillement de membrane ;

(6) Résultantes de contraintes de flexion (voir Figure 1.3b) :


mx moment fléchissant méridien par unité de largeur ;
mθ moment fléchissant circonférentiel par unité de largeur ;
mxθ moment de torsion par unité de largeur ;
qxn effort tranchant transversal associé à la flexion méridienne ;
qθn effort tranchant transversal associé à la flexion circonférentielle ;

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(7) Contraintes :
σx contrainte méridienne ;
σθ contrainte circonférentielle ;
σeq contrainte de von Mises équivalente (peut être négative dans des conditions de charges cycliques) ;
τ, τxθ contrainte de cisaillement dans le plan ;
τxn, τθn contraintes de cisaillement méridiennes, circonférentielles, associées à la flexion ;

(8) Déplacements :
u déplacement méridien ;
v déplacement circonférentiel ;
w déplacement normal à la surface de la coque ;
βφ rotation dans le sens méridien (voir 5.3.3) ;

(9) Dimensions de la coque :


d diamètre intérieur de la coque ;
L longueur totale de la coque ;
l longueur du segment de coque ;
lg longueur entre repères pour la mesure des imperfections ;
lg,θ longueur entre repères pour la mesure des imperfections dans le sens circonférentiel ;
lg,w longueur entre repères pour la mesure des imperfections à travers les soudures ;
lR longueur limitée de la coque pour l'évaluation de la résistance au flambement ;
r rayon de la surface moyenne, normal à l'axe de révolution ;
t épaisseur de la paroi de la coque ;
tmax épaisseur maximale de la paroi de la coque au niveau d'un assemblage ;
tmin épaisseur minimale de la paroi de la coque au niveau d'un assemblage ;
tave épaisseur moyenne de la paroi de la coque au niveau d'un assemblage ;
β demi-angle du sommet du cône ;

Pressions en surface Coordonnées Contraintes de membrane

Direction Déplacements
θ = circonférentielle Contraintes
de cisaillement
n = normale transversales
x = méridienne

Figure 1.2 — Symboles relatifs aux coques de révolution

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EN 1999-1-5:2007 (F)

a) Résultantes de contraintes de membrane b) Résultantes de contraintes de flexion

Figure 1.3 — Résultantes de contraintes dans la paroi de la coque


(dans cette figure x est la coordonnée méridienne et y la coordonnée circonférentielle)

(10) Tolérances (voir 6.2.2) :


e excentricité entre les surfaces moyennes des plaques assemblées ;
Ue paramètre de tolérance pour l'excentricité non intentionnelle ;
Ur paramètre de tolérance pour les faux-ronds ;
U0 paramètre de tolérance pour les enfoncements initiaux ;
∆w0 tolérance dans le sens normal à la surface de la coque ;

(11) Propriétés des matériaux :


feq résistance équivalente de von Mises ;
fu valeur caractéristique de la résistance ultime à la traction ;
fo valeur caractéristique de la résistance à la charge d'épreuve de 0,2 % ;

(12) Paramètres d'évaluation de la résistance :


C coefficient d'évaluation de la résistance au flambement ;
Cφ raideur des tôles à l'allongement dans la direction axiale ;
Cθ raideur des tôles à l'allongement dans la direction circonférentielle ;
Cφθ raideur des tôles à l'allongement sous contrainte de membrane en cisaillement ;
Dφ rigidité des tôles à la flexion dans la direction axiale ;
Dθ rigidité des tôles à la flexion dans la direction circonférentielle ;
Dφθ rigidité des tôles à la flexion en torsion ;
R résistance calculée (utilisée avec les indices pour identifier la base de calcul) ;
Rpl résistance plastique de référence (définie comme facteur de charge sur des charges de calcul) ;
Rcr charge critique de flambement élastique (définie comme facteur de charge sur des charges de calcul) ;
k facteur de calibrage pour analyses non linéaires ;
k(…) facteur d'expressions d'interaction dans les expressions d'interaction en matière de résistance au flambement ;

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µ paramètre d'écrouissage des alliages dans les courbes de flambement des coques ;
a(…) coefficient de réduction des imperfections lors de l'évaluation de la résistance au flambement ;
∆ étendue du paramètre lorsqu'il s'agit d'actions alternées ou cycliques.

(13) Contraintes de calcul et résultantes :


σx,Ed valeurs de calcul de la contrainte de membrane méridienne pertinente en termes de flambement (positives
en cas de compression) ;
σθ,Ed valeurs de calcul de la contrainte circonférentielle de membrane (contrainte orthoradiale) pertinente
en termes de flambement (positives en cas de compression) ;
τEd valeurs de calcul de la contrainte de cisaillement de membrane liée au flambement ;
nx,Ed valeurs de calcul de la résultante due à la contrainte de membrane méridienne pertinente en termes
de flambement (positives en cas de compression) ;
nθ,Ed valeurs de calcul de la résultante due à la contrainte circonférentielle de membrane (contrainte orthoradiale)
pertinente en termes de flambement (positives en cas de compression) ;
nxθ,Ed valeurs de calcul de la résultante due à la contrainte de cisaillement de membrane pertinente en termes
de flambement.

(14) Contraintes critiques de flambement et résistances aux efforts :


σx,cr contrainte critique méridienne de flambement ;
σθ,cr contrainte critique circonférentielle de flambement ;
τcr contrainte de voilement critique par cisaillement ;
σx,Rd valeur de calcul de la résistance à la contrainte méridienne de flambement ;
σθ,Rd valeur de calcul de la résistance à la contrainte circonférentielle de flambement ;
τRd résistance de calcul à la contrainte de voilement par cisaillement.

(15) D'autres symboles sont définis aux endroits où ils apparaissent pour la première fois.

1.5 Conventions de signe


(1) Généralement, les conventions de signe sont les suivantes, sauf indication contraire selon (2) :
— sens positif, lorsqu'il est dirigé vers l'extérieur ;
— pression interne positive ;
— déplacement positif, lorsqu'il est dirigé vers l'extérieur ;
— contrainte de traction positive ;
— contraintes de cisaillement telles qu'illustrées en Figure 1.2.
(2) Par souci de simplicité, et s'agissant de l'analyse du flambement, les contraintes de compression sont
considérées comme positives. Dans ces cas, les pressions externes ainsi que les pressions internes sont
considérées comme positives.

1.6 Systèmes de coordonnées


(1) En général, le système des axes de l'ensemble de la structure des coques est exprimé par convention en
coordonnées cylindriques (voir Figure 1.4) de la manière suivante :
coordonnée le long de l'axe central d'une coque de révolution z
coordonnée radiale r
coordonnée circonférentielle θ

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INTRANORMES pour : EIFFAGE

EN 1999-1-5:2007 (F)

Légende
(p) Pôle
(m) Axe méridien de la coque
(c) Centre instantané de la courbure méridienne

Figure 1.4 — Systèmes de coordonnées pour une coque circulaire

(2) La convention relative aux éléments de structure fixés à la paroi de la coque (voir Figure 1.5) diffère de celle
appliquée aux éléments méridiens et circonférentiels.
(3) La convention relative aux éléments de structure méridiens rectilignes (voir Figure 1.5(I)), fixés à la paroi de
la coque, est la suivante :
coordonnée méridienne pour la fixation des berceaux cylindriques, des trémies et de la toiture x
axe de forte flexion (parallèle aux ailes : axe de flexion méridien) y
axe de faible flexion (perpendiculaire aux ailes) z
(4) La convention relative aux éléments de structure circonférentiels incurvés (voir Figure 1.5(II)), fixés à la paroi
de la coque, est la suivante :
axe de coordonnée circonférentiel (incurvé) θ
axe radial (axe de flexion dans le plan méridien) r
axe méridien (axe de flexion circonférentielle) z

a) Raidisseur méridien b) Raidisseur circonférentiel

Figure 1.5 — Système de coordonnées locales


pour raidisseurs méridiens et circonférentiels sur une coque

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EN 1999-1-5:2007 (F)

2 Bases de calcul

2.1 Généralités
(1)P Le calcul des coques doit être effectué conformément aux règles définies dans l'EN 1990 et l'EN 1999-1-1.
(2)P Les coefficients partiels adéquats doivent être adoptés pour les états limites ultimes et pour les états limites
de service.
(3)P Pour la vérification par calcul aux états limites ultimes, les coefficients partiels γM doivent être pris comme suit :
— résistance à la plastification et à l'instabilité : γM1 ;
— résistance à la rupture de la plaque en traction : γM2 ;
— résistance des assemblages : voir l’EN 1999-1-1.
NOTE Les valeurs numériques de γMi peuvent être définies dans l’annexe nationale. Les valeurs numériques suivantes sont
recommandées :

γM1 = 1,10 ;
γM2 = 1,25.
(4) Pour les vérifications aux états limites de service, il convient d'utiliser le coefficient partiel γM,ser.
NOTE Les valeurs numériques de γM,ser peuvent être définies dans l’annexe nationale. La valeur numérique suivante est
recommandée :

γM,ser = 1,0.

2.2 Classe de conséquences et classe d'exécution


(1) Il convient que le choix de la classe de conséquences 1, 2 ou 3 (voir l’EN 1999-1-1) fasse l'objet d'un accord
entre le concepteur et le maître de l'ouvrage, en tenant compte des dispositions nationales en la matière.
(2) Il convient de définir la classe d'exécution (voir l'EN 1999-1-1) dans la spécification d’exécution.

3 Matériaux et géométrie

3.1 Propriétés des matériaux


(1) L'EN 1999-1-5 s'applique aux matériaux corroyés (alliages et états) dont la liste est donnée dans les
Tableaux 3.2a et b de l'EN 1999-1-1 et le Tableau 2.1 de l'EN 1999-1-4, pour les tôles formées à froid.
(2) Pour des températures de service comprises entre 80 °C et 100 °C, il convient de consulter l'EN 1999-1-1 pour
les propriétés des matériaux.
(3) Dans le cadre d'une analyse numérique globale utilisant le comportement non linéaire des matériaux,
il convient de retenir la courbe contrainte-déformation appropriée donnée dans l'Annexe E de l'EN 1999-1-1.

3.2 Valeurs de calcul des données géométriques


(1) Il convient que l'épaisseur t de la coque corresponde à celle définie dans l'EN 1999-1-1 et l'EN 1999-1-4.
(2) Il convient de prendre la surface moyenne de la coque égale à la surface de référence pour les charges.
(3) Il convient de prendre le rayon r de la coque égal au rayon nominal de la surface moyenne de la coque, mesuré
dans le sens normal à l'axe de révolution.

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3.3 Tolérances et imperfections géométriques


(1) Par rapport au profil nominal, il convient de prendre en considération les écarts géométriques suivants relevés
sur la surface de la coque :
— faux-rond (écart dû à un défaut de circularité) ;
— excentricités (écarts par rapport à une surface moyenne continue dans le sens normal à la coque le long des
jonctions des plaques) ;
— enfoncements locaux (écarts locaux normaux par rapport à la surface moyenne nominale).
NOTE L'EN 1090-3 comprend des exigences relatives aux tolérances géométriques applicables aux coques.

(2) Pour les tolérances géométriques relatives à la résistance au flambement, voir 6.2.2.

4 Durabilité
(1) Pour les exigences fondamentales, voir la section 4 de l'EN 1999-1-1.
(2) Il convient d'accorder une attention particulière aux cas dans lesquels des matériaux différents sont destinés
à agir ensemble, lorsque ces matériaux sont susceptibles de donner lieu à des phénomènes électrochimiques
pouvant entraîner de la corrosion.
NOTE Pour la résistance à la corrosion des fixations relevant des catégories de corrosivité environnementale selon
l’EN ISO 12944-2, se reporter à l'EN 1999-1-4.

(3) Il convient de tenir compte des conditions ambiantes existant depuis le moment de la fabrication, y compris
celles dans lesquelles s'effectuent le transport et le stockage sur site.

5 Analyse structurale
5.1 Géométrie
(1) Il convient de représenter la coque par sa surface moyenne.
(2) Il convient de prendre le rayon de courbure égal au rayon de courbure nominal.
(3) Il convient de ne pas subdiviser un ensemble de segments de coque en segments distincts pour les besoins
de l'analyse, à moins d'avoir choisi des conditions aux limites, pour chaque segment, de manière à représenter
de manière conservative les interactions entre ces éléments.
(4) Il convient d'intégrer dans le modèle d'analyse un anneau de base destiné au transfert des forces d'appui
à la coque.
(5) Il convient d'intégrer dans le modèle d'analyse les excentricités et les paliers de la surface moyenne de la
coque, lorsqu'ils induisent des effets de flexion significatifs dus aux résultantes de contraintes de membrane selon
une trajectoire excentrée.
(6) Au niveau des jonctions entre segments de coque, il convient que la modélisation tienne compte de toute
excentricité entre les surfaces moyennes des segments de coque.
(7) Il convient de considérer un raidisseur annulaire comme un composant distinct de la structure de la coque,
sauf là ou l'espacement des raidisseurs annulaires est inférieur à 1,5 rt .
(8) Une coque disposant de raidisseurs de lisses discrets fixés à celle-ci peut être considérée comme une coque
orthotrope uniforme à condition que les raidisseurs de lisses ne soient pas espacés de plus de 5 rt .
(9) Une coque nervurée (dans le sens axial ou circonférentiel) peut être considérée comme une coque orthotrope
uniforme à condition que la longueur d'onde des nervures soit inférieure à 0,5 rt (voir A.5.7).
(10) Un trou dans la coque peut être négligé dans la modélisation à condition que sa cote la plus grande soit
inférieure à 0,5 rt .
(11) La stabilité globale de l'ensemble de la structure peut être vérifiée conformément aux détails donnés au 3-1,
3-2, 4-1, 4-2 ou 4-3 de l'EN 1993 selon le cas.

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5.2 Conditions aux limites


(1) Il convient d'utiliser les conditions aux limites appropriées dans les analyses destinées à l'évaluation des états
limites, comme celles indiquées dans le Tableau 5.1. Pour les conditions particulières requises lors des calculs
du flambement, il convient de se reporter au 6.2.
(2) Les maintiens en rotation aux limites de la coque peuvent être négligés dans la modélisation de l'état limite
de plasticité. Pour les coques courtes (voir Annexe A), il convient que le maintien en rotation soit pris en compte
dans le calcul du flambement.
(3) Il convient de vérifier les conditions aux limites de type appui afin de s'assurer qu'elles ne provoquent pas de
non-uniformité excessive des forces transmises ou introduites de façon excentrée par rapport à la surface moyenne
de la coque.
(4) En cas d'utilisation d'une analyse numérique globale, il convient d'appliquer également la condition aux limites
du déplacement normal w au déplacement circonférentiel v, sauf si des circonstances particulières rendent cette
opération inappropriée.

Tableau 5.1 — Conditions aux limites relatives aux coques

Description
Code Rotation
Terme Déplacements Déplacements
des conditions dans le sens
simple sens sens en normaux méridiens
aux limites méridien
radial méridien rotation

BC1r Encastré maintenu maintenu maintenu w=0 u=0 βφ = 0

BC1f maintenu maintenu libre w=0 u=0 βφ ≠ 0

BC2r maintenu libre maintenu w=0 u≠0 βφ = 0

BC2f Articulé maintenu libre libre w=0 u≠0 βφ ≠ 0

BC3 Bord libre libre libre libre w≠0 u≠0 βφ ≠ 0

NOTE Le déplacement circonférentiel v est très étroitement relié au déplacement normal w perpendiculaire à la surface de
manière à ne pas avoir à utiliser des conditions aux limites distinctes.

5.3 Actions et influences de l'environnement


(1) Il convient de supposer que toutes les actions agissent au niveau de la surface moyenne de la coque.
Il convient de représenter les excentricités de la charge par des forces et des moments statiques équivalents
au niveau de la surface moyenne de la coque.
(2) Il convient de ne pas représenter les actions locales et les foyers d'action locaux par des charges uniformes
équivalentes sauf spécification contraire.
(3) Les actions et combinaisons d'actions sont données dans l'EN 1991 et l'EN 1990. En outre, il convient de tenir
compte, dans l'analyse structurale, de celles relatives aux actions suivantes qui sont pertinentes pour la structure :
— tassement local sous parois de coques ;
— tassement local sous appuis discrets ;
— uniformité des conditions d'appui de la structure ;
— écarts thermiques d'un côté de la structure à l'autre ;
— écarts thermiques entre l'intérieur et l'extérieur de la structure ;
— effets du vent sur les ouvertures et les pénétrations ;
— interaction des effets du vent sur les groupes de structures ;
— liaisons à d'autres structures ;
— conditions lors de la construction.

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(4) En raison de la transmission des charges par les forces de membrane, les coques peuvent être sensibles
à une variation de géométrie, par exemple, des enfoncements. Outre les écarts géométriques inévitables par rapport
à l'exécution, les enfoncements peuvent être dus à des actions imprévues survenues en service. La sensibilité
augmente là où les éléments sont constitués de sections relativement minces. En cas d'apparition d'enfoncements
dépassant les valeurs données en C.4, il convient d'examiner les conséquences sur la capacité porteuse.
Un programme de vérification périodique de la géométrie est recommandé.
(5) Lors du choix du concept de calcul, il convient de prévoir un moyen permettant d'éviter le risque d'occurrence
d'enfoncements inacceptables. Un tel moyen peut consister, par exemple, à utiliser une plus grande épaisseur que
celle nécessaire selon les calculs des structures ou à prévoir des moyens de protection des zones où le risque semble
être significatif.

5.4 Résultantes de contraintes et contraintes


(1) Sous réserve que le rapport rayon-épaisseur est supérieur à (r/t)min = 25, la courbure de la coque peut être
négligée lors du calcul des résultantes de contraintes au niveau de la paroi de la coque.

5.5 Types d'analyse


(1) En fonction de l'état limite et d'autres considérations, il convient que le calcul soit fondé sur un ou plusieurs
types d'analyse parmi ceux donnés dans le Tableau 5.2. Le Tableau 5.3 fournit des explications complémentaires
relatives aux types d'analyse. Pour de plus amples détails, se reporter à l'EN 1993-1-6.

Tableau 5.2 — Types d'analyse des coques

Théorie Loi Géométrie


Type d'analyse
des coques des matériaux de la coque

Analyse selon la théorie de la membrane MTA Équilibre de membrane sans objet parfaite 1)

Analyse de la coque en élasticité linéaire LA Flexion et allongement linéaire parfaite 1)


linéaires

Analyse de la bifurcation en élasticité linéaire LBA Flexion et allongement linéaire parfaite 1)


linéaires

Analyse en élasticité avec non-linéarité GNA non linéaire linéaire parfaite 1)


géométrique

Analyse avec non-linéarité des propriétés MNA linéaire non linéaire parfaite 1)
des matériaux

Analyse avec non-linéarité de la géométrie GMNA non linéaire non linéaire parfaite 1)
et des propriétés des matériaux

Analyse en élasticité avec non-linéarité GNIA non linéaire linéaire imparfaite 2)


de la géométrie intégrant les imperfections

Analyse avec non-linéarité des propriétés GMNIA non linéaire non linéaire imparfaite 2)
des matériaux et de la géométrie intégrant
les imperfections

1) Une géométrie parfaite signifie que la géométrie nominale est utilisée dans le modèle analytique sans tenir compte
des écarts d'ordre géométrique.
2) Une géométrie imparfaite signifie que les écarts d'ordre géométrique par rapport à la géométrie nominale (tolérances)
sont pris en considération dans le modèle analytique.

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Tableau 5.3 — Description des types d'analyse des coques

Analyse selon la théorie Analyse de la structure d'une coque sous charges réparties en supposant un ensemble
de la membrane (MTA) de forces de membrane permettant de réaliser l'équilibre avec les charges externes.

Analyse de la coque en élasticité Analyse fondée sur la théorie des coques en flexion élastique linéaire et l'hypothèse
linéaire (LA) des petits déplacements, en supposant une géométrie parfaite de la coque.

Analyse de la bifurcation en élasticité Analyse qui calcule la valeur propre de la bifurcation en élasticité linéaire sous
linéaire (valeur propre) (LBA) l'hypothèse des petits déplacements et en utilisant la théorie des coques en flexion
élastique linéaire, en supposant une géométrie parfaite de celle-ci. Noter que la valeur
propre dans ce contexte ne fait pas référence aux modes de vibration.

Analyse en élasticité avec Analyse fondée sur la théorie des coques en flexion en supposant une géométrie
non-linéarité géométrique (GNA) parfaite de la coque, tout en tenant compte de la théorie des grands déplacements
non linéaires et des propriétés élastiques linéaires des matériaux.

Analyse avec non-linéarité Analyse analogue à l'analyse linéaire (LA) mais tenant compte cependant
des propriétés des matériaux (MNA) des propriétés non linéaires des matériaux. Pour une structure soudée, il convient
que le matériau dans la zone affectée thermiquement fasse l'objet d'une modélisation.

Analyse avec non-linéarité Analyse appliquant la théorie des coques en flexion en supposant une géométrie
de la géométrie et des propriétés parfaite de la coque et en considérant la théorie des grands déplacements non linéaires
des matériaux (GMNA) et les propriétés non linéaires des matériaux. Pour une structure soudée, il convient
que le matériau dans la zone affectée thermiquement fasse l'objet d'une modélisation.

Analyse en élasticité avec Analyse analogue à l'analyse en élasticité avec non-linéarité de la géométrie (GNA)
non-linéarité de la géométrie mais en considérant cependant une géométrie imparfaite.
intégrant les imperfections (GNIA) 1)

Analyse avec non-linéarité Analyse analogue à l'analyse GMNA mais en considérant cependant une géométrie
des propriétés des matériaux imparfaite.
et de la géométrie intégrant
les imperfections (GMNIA)

1) Ce type d'analyses n'est pas traité dans la présente norme ; cependant, il est cité dans le présent document pour les besoins
d'une présentation complète des types d'analyse des coques.

6 État limite ultime

6.1 Résistance des sections transversales


6.1.1 Valeurs de calcul des contraintes
(1) À chaque point de la structure, il convient que la valeur de calcul de la contrainte σeq,Ed soit prise égale à la
contrainte primaire la plus élevée déterminée dans une analyse structurale tenant compte des lois de l'équilibre entre
la charge de calcul imposée et les efforts et moments internes.
(2) La contrainte primaire peut être prise égale à la valeur maximale des contraintes requises pour assurer
l'équilibre avec les charges appliquées à un point ou le long d'une ligne au niveau de la structure de la coque.
(3) En cas d'utilisation d'une analyse selon la théorie de la membrane (MTA), le champ bidimensionnel découlant
des résultantes de contraintes nx,Ed, nθ,Ed, nxθ,Ed peut être représenté par la contrainte de calcul équivalente σeq,Ed
calculée par la formule suivante :

1 2 2 2
σ eq,Ed = --- n x,Ed + n θ,Ed – n x,Ed n θ,Ed + 3n xθ,Ed ... (6.1)
t

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(4) En cas d'utilisation d'une analyse en élasticité linéaire (LA) ou d'une analyse en élasticité avec non-linéarité
de la géométrie (GNA), le champ bidimensionnel découlant des contraintes primaires peut être représenté par la
contrainte de calcul équivalente de von Mises de la manière suivante :

2 2  2 2 2 
σ eq,Ed = σ x,Ed + σ θ,Ed – σ x,Ed σ θ,Ed + 3  τ xθ,Ed + τ xn,Ed + τ θn,Ed ... (6.2)
 

où :

n m  n m 
σ x,Ed = ---  ------------ x,Ed
σ θ,Ed = ---  ------------ θ,Ed
1 x,Ed 1 θ,Ed
- ± -------------- , - ± --------------
- , ... (6.3)
η t 2  η t 2 
 t ⁄4  t ⁄4

n m  q q
τ xθ,Ed = ---  --------------- xθ,Ed
1 xθ,Ed xn,Ed θn,Ed
- ± -----------------
- ,

τ xn,Ed = ---------------, τ θn,Ed = ---------------
- ... (6.4)
η t 2
⁄ t t
 t 4 

η étant un coefficient de correction justifié par le comportement inélastique du matériau et qui dépend des
caractéristiques d'écrouissage et de ductilité de l'alliage.
NOTE 1 Les expressions ci-dessus donnent une estimation simplifiée et conservative de la contrainte équivalente pour les
besoins de calcul.

NOTE 2 Les valeurs de η sont données dans l'Annexe H de l'EN 1999-1-1, et dépendent des caractéristiques des alliages.
Il convient de prendre les valeurs de η correspondant à un facteur de forme géométrique α0 = 1,5.

NOTE 3 Les valeurs de τxn,Ed et de σxn,Ed sont généralement très faibles et n'affectent pas la résistance, et, en général, elles
peuvent être ignorées.

6.1.2 Valeurs de calcul de la résistance


(1) Il convient de déduire la résistance de calcul équivalente de von Mises de l'équation suivante :
fo
- dans une section transversale sans ZAT (zone affectée thermiquement)
f eq,Rd = -------- ... (6.5)
γ M1

ρ fo 
u,haz f u
f eq,Rd = min  -------------------- , - dans une section transversale avec ZAT
-------- ... (6.6)
 γ M2 γ M1
 

où :
fo est la valeur caractéristique de la charge d'épreuve de 0,2 %, telle que donnée dans l'EN 1999-1-1 ;
fu est la valeur caractéristique de la résistance ultime telle que donnée dans l'EN 1999-1-1 ;
ρu,haz est le coefficient de réduction de la résistance ultime entre la zone affectée thermiquement ZAT et le
matériau de base, tel que donné dans l'EN 1999-1-1 ;
γM1 est le coefficient partiel pour la résistance donné au 2.1 (3) ;
γM2 est le coefficient partiel pour la résistance donné au 2.1 (3).
(2) Il convient de tenir compte de l'effet des trous de mise en place des fixations, conformément à l'EN 1999-1-1.

6.1.3 Limitation des contraintes


(1)P Lors de toute vérification de l'état limite, les contraintes de calcul doivent satisfaire la condition suivante :
σ eq,Ed ≤ f eq,Rd ... (6.7)

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6.1.4 Calcul par analyse numérique


(1) Il convient de déterminer la résistance plastique limite de calcul comme un ratio de charge R appliqué aux
valeurs de calcul de la combinaison d'actions pour le cas de charge correspondant.
(2) Il convient de déterminer les valeurs de calcul des actions FEd selon les détails donnés au 5.3.
(3) Dans une analyse avec non-linéarité des propriétés des matériaux (MNA) ou une analyse avec non-linéarité
de la géométrie et des propriétés des matériaux (GMNA), fondée sur la résistance limite de calcul fo/γM, il convient
de soumettre la coque à la valeur de calcul des charges et d'augmenter celle-ci progressivement en appliquant
le ratio de charge R jusqu'à atteindre la condition limite de plasticité.
(4) En cas d'utilisation d'une analyse avec non-linéarité des propriétés des matériaux (MNA), le ratio de charge
RMNA peut être pris égal à la valeur la plus élevée atteinte lors de l'analyse. L'effet de l'écrouissage peut être intégré
dans l'analyse à condition de tenir compte d'une valeur limite correspondant à une déformation admissible des
matériaux. L'EN 1999-1-1 présente des recommandations relatives aux modèles analytiques de relations
contrainte-déformation à utiliser dans le cadre de l'analyse MNA.
(5) En cas d'utilisation d'une analyse avec non-linéarité de la géométrie et des propriétés des matériaux (GMNA),
lorsque l'analyse prédit une charge maximale suivie d'une trajectoire descendante, il convient d'utiliser la valeur
maximale afin de déterminer le ratio de charge RGMNA. Lorsqu'une analyse GMNA ne prédit pas une charge
maximale, mais aboutit à une relation action-déplacement croissant progressivement (avec ou sans écrouissage du
matériau), il convient de prendre le ratio de charge RGMNA égal à une valeur inférieure ou égale à celle à laquelle la
déformation plastique maximale équivalente de von Mises, atteint, dans la structure, la valeur limite de la déformation
ultime de l'alliage, telle que donnée à la section 3 de l'EN 1999-1-1. Pour les besoins de calcul, une valeur
de déformation plastique ultime égale à 5(fo/E) ou 10(fo/E) peut être supposée, et ce en fonction des caractéristiques
de l'alliage.
NOTE Les valeurs de la déformation plastique ultime, εu, correspondant à 5(fo/E) ou 10(fo/E), sont données dans l'Annexe H
de l'EN 1999-1-1.

(6) Il convient que le résultat de l'analyse satisfasse à la condition suivante :


F Rd
R = ---------- ≥ 1,0 ... (6.8)
F Ed

où FEd est la valeur de calcul de l'action.

6.2 Résistance au flambement


6.2.1 Généralités
(1) Il convient de prendre en considération toutes les combinaisons d'actions pertinentes provoquant des
contraintes de compression de membrane ou des contraintes de cisaillement de membrane dans la paroi de coque.
(2) Lors du calcul du flambement, il convient de prendre la convention de signe égale à une compression positive
pour les contraintes méridiennes et circonférentielles et pour les contraintes qui en résultent.
(3) Il convient d'accorder une attention particulière aux conditions aux limites qui correspondent aux déplacements
incrémentaux dus au flambement (par opposition aux déplacements de pré-flambement). La Figure 6.1 présente des
exemples de conditions aux limites pertinentes.

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Réservoir sans pièces d'ancrage Silo sans pièces d'ancrage Réservoir avec pièces d'ancrage

Réservoir ouvert avec pièces d'ancrage Section d'un long cylindre


raidi par des anneaux

Légende
(a) Toit
(b) Plaque de fond
(c) Aucun ancrage
(d) Boulons d'ancrage faiblement espacés
(e) Aucun anneau raidisseur
(f) Bord libre
(g) Raidisseur annulaire

Figure 6.1 — Exemples schématiques de conditions aux limites pour l'état limite de flambement

6.2.2 Tolérances géométriques pertinentes en termes de flambement


(1) Il convient de respecter les valeurs limites des tolérances géométriques données dans l’EN 1090-3, si le
flambement est l'un des états limites ultimes à prendre en considération.
NOTE 1 Les valeurs de calcul des contraintes de flambement déterminées ci-après tiennent compte des imperfections et des
tolérances géométriques afférentes et censées être respectées lors de l'exécution.

NOTE 2 Les tolérances géométriques dans l’EN 1090-3 sont celles réputées avoir un effet important sur la sécurité
de la structure.

(2) Il convient de choisir la classe de tolérance (Classe 1, Classe 2, Classe 3 ou Classe 4) selon le cas de charge
et les définitions des tolérances données dans l’EN 1090-3. La description de chaque classe est uniquement donnée
au titre de l'évaluation de la résistance.
(3) Il convient de classer séparément chaque type d'imperfection ; il convient alors de fonder l'ensemble du calcul
sur la classe inférieure.
(4) Chacun des différents types de tolérance peut être abordé de manière indépendante et, en règle générale,
il n'est pas nécessaire de prendre les interactions en considération.

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6.2.3 Coque en compression et en cisaillement

6.2.3.1 Valeurs de calcul des contraintes


(1) Il convient de prendre les valeurs de calcul des contraintes σx,Ed, σθ,Ed et τEd égales aux valeurs-clés
des contraintes de membrane en compression et en cisaillement, telles que déterminées par l'analyse linéaire de la
coque (LA). Dans des conditions purement axisymétriques de charge et d'appui, ainsi que dans d'autres cas de
charge simples, la théorie de la membrane peut être généralement utilisée.
(2) Il convient de prendre les valeurs-clés des contraintes de membrane égales à la valeur maximale de chaque
contrainte en coordonnée axiale dans la structure, sauf spécifications contraires données à l'Annexe A.
NOTE Dans certains cas (par exemple, parois étagées en compression circonférentielle, voir A.2.3), les valeurs-clés des
contraintes de membrane sont fictives et plus importantes que les valeurs maximales réelles.

(3) Pour des cas de charge de base, les contraintes de membrane peuvent être déduites des expressions
standard correspondantes.

6.2.3.2 Résistance au flambement


(1) Il convient de déterminer les résistances de calcul au flambement de la manière suivante :

o f
σ x,Rd = α x ρ x,w χ x,perf --------
- ... (6.9)
γ M1

o f
σ θ,Rd = α θ ρ θ,w χ θ,perf --------
- ... (6.10)
γ M1

f
o
τ Rd = α τ ρ τ,w χ τ,perf ----------------
- (également valable pour des coques raidies) ... (6.11)
3 γ M1

pour des coques non raidies, et


n n,Rk
n x,Rd = α n,x χ x,perf ------------- ... (6.12)
γ M1

p n,Rk
p n,Rd = α p,θ χ θ,perf ------------- (également valables pour des coques toriconiques et torisphériques, voir A.7) ... (6.13)
γ M1

pour coques raidies et/ou nervurées


où :
nx,Rk est la limite d'écrasement axial de la coque raidie ;
pn,Rk est la pression uniforme d'écrasement limite de la coque raidie ou de la coque toriconique et torisphérique ;
αi est le coefficient de réduction des imperfections à prendre tel que spécifié à l'Annexe A ;
ρi,w est le coefficient de réduction lié aux zones affectées thermiquement, conformément à 6.2.4.4. Pour les
coques sans soudures, ρi,w = 1 ;
χi,perf est le coefficient de réduction lié au flambement affectant une coque parfaite, donné au (2) ;
γM1 est le coefficient partiel pour la résistance, donné au 2.1 (3).
NOTE 1 L'expression (6.13) est également valable pour des coques toriconiques et torisphériques, voir Annexe B.

NOTE 2 αi pour des coques toriconiques et torisphériques, voir Annexe B.

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(2) Le coefficient de réduction lié au flambement affectant une coque parfaite, est donné par la formule suivante :
1
χ i,perf = ----------------------------------
- avec χ i,perf ≤ 1,00 ... (6.14)
2 2
φi + φi – λ i

avec :

  + λ 2
φ i = 0,5  1 + µ i  λ i – λ i,0 i ... (6.15)
 

où :
µi est un paramètre dépendant de l'alliage et du cas de charge, à prendre tel que spécifié à l'Annexe A ;
λ i,0 est l'élancement relatif d'écrasement limite, à prendre tel que spécifié à l'Annexe A ;
i est l'indice à remplacer par x, θ ou τ, en fonction du type de charge.
(3) Pour différentes composantes des contraintes, il convient de déterminer les paramètres d'élancement de la
coque de la manière suivante :

fo
λ x = ----------
- ... (6.16)
σ x,cr

fo
λ θ = -----------
- ... (6.17)
σ θ,cr

fo
λ τ = -------------
- (également valable pour des coques raidies) ... (6.18)
3 τ cr

pour des coques non raidies, et

n x,Rk
λ x = ------------- ... (6.19)
n x,cr

p n,Rk
λ θ = ------------- ... (6.20)
p n,cr

pour des coques raidies et/ou nervurées.


où :
σx,cr, σθ,cr et τcr sont les contraintes critiques de flambement, telles que données à l'Annexe A ou obtenues
par analyse de la bifurcation en élasticité linéaire (valeur propre) (LBA) ;
nx,cr, pn,cr sont les résultantes de contraintes critiques de flambement pour des coques raidies ou des
coques toriconiques et torisphériques, telles que données à l'Annexe A ou obtenues par analyse
de la bifurcation en élasticité linéaire (valeur propre) (LBA).
NOTE 1 Les expressions (6.19) et (6.20) sont également valables pour des coques toriconiques et torisphériques,
voir Annexe B.

NOTE 2 pn,cr pour des coques toriconiques et torisphériques, voir Annexe B.

6.2.3.3 Vérification de la résistance au flambement


(1) Bien que le flambement ne soit pas un pur phénomène de rupture déclenché par les contraintes, il convient de
représenter la vérification de la résistance au flambement en limitant les valeurs de calcul des contraintes de
membrane ou des résultantes de contraintes. L'influence des contraintes de flexion sur la résistance au flambement
peut être négligée à condition qu'elles soient dues à des effets de compatibilité aux limites. En cas de contraintes de
flexion dues à des charges locales ou à des gradients de température, il convient d'accorder une attention particulière
à cette situation.

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(2) En fonction de l'état de contrainte et de chargement, il convient d'effectuer une ou plusieurs des vérifications
suivantes afin de s'assurer des valeurs-clés des composantes simples de la contrainte de membrane :
σ x,Ed ≤ σ x,Rd ... (6.21)

σ θ,Ed ≤ σ θ,Rd ... (6.22)

τ Ed ≤ τ Rd ... (6.23)

(3) Si au moins deux des trois composantes de contrainte de membrane pertinentes en termes de flambement
sont présentes dans le cadre des actions concernées, il convient de vérifier les interactions entre contraintes de
membrane combinées :
kx kθ kτ
σ  σ  σ   τ 
 ------------
x,Ed x,Ed σ θ,Ed
+  -------------- – k i  -------------  -------------- +  ---------
θ,Ed Ed
- ≤ 1,00 ... (6.24)
 σ x,Rd  σ θ,Rd  σ x,Rd  σ θ,Rd  τ Rd
        

où σx,Ed, σθ,Ed et τEd sont les groupes de valeurs significatives de contraintes de membrane en compression et en
cisaillement en interaction au niveau de la coque, les valeurs des paramètres d'interaction kx, kθ, kτ et ki
correspondant à :
2
kx = 1 + χx
2
kθ = 1 + χθ
2 ... (6.25)
k τ = 1,5 + 0,5 χ τ
2
k i =  χ x χ θ
 

NOTE 1 En cas de cylindre non raidi et en compression axiale, en compression circonférentielle et en cisaillement, il est
possible d'utiliser la formule donnée en A.1.6 pour les paramètres d'interaction.

NOTE 2 Les règles ci-dessus peuvent parfois être très conservatives, mais elles présentent deux cas restrictifs bien établis
et considérés comme sûrs pour un large éventail de cas : a) pour les coques très minces, l'interaction entre σx et σθ est linéaire ;
b) pour les coques très épaisses, l'interaction entre les contraintes peut être formulée par une contrainte équivalente de
von Mises ou par la formule alternative d'interaction, telle que donnée dans l'EN 1999-1-1.

(4) Si σx,Ed ou σθ,Ed représente une contrainte de traction, il convient de prendre sa valeur égale à zéro dans
l’expression (6.24).
NOTE Pour les cylindres en compression axiale avec une pression interne (générant une traction circonférentielle), des
dispositions particulières sont énoncées à l'Annexe A. La valeur résultante de σx,Rd tient compte de l'effet favorable de la
pression interne sur la résistance élastique au flambement et de l'effet défavorable du phénomène élasto-plastique de patte
d'éléphant (expression (A.22)). Si la contrainte de traction σθ,Ed est prise égale à zéro dans l'expression (6.24), la résistance
au flambement est représentée avec précision.

(5) Les positionnements et les valeurs de chacune des contraintes de membrane pertinentes en termes de
flambement à utiliser conjointement et sous une forme combinée dans l'expression (6.24) sont définis à l'Annexe A.

6.2.4 Effet du soudage

6.2.4.1 Généralités
(1) Il convient que les critères et les règles d'ordre général relatifs aux structures soudées donnés dans
l'EN 1999-1-1 soient respectés lors du calcul des structures de coques en aluminium.
(2) Lors du calcul des structures des coques en utilisant des alliages écrouis ou ayant subi un revenu et un
durcissement par précipitation, il convient de prendre en compte la réduction des caractéristiques de résistance qui
se produit à proximité des soudures. Cette zone est appelée «zone affectée thermiquement» (ZAT). Les exceptions
à cette règle sont spécifiées dans l'EN 1999-1-1.
(3) Pour les besoins du calcul, les propriétés de résistance, sur toute la zone affectée thermiquement, sont
supposées être réduites à un niveau constant.

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NOTE 1 Bien que cette réduction affecte le plus souvent la résistance à la charge d'épreuve de 0,2 % et la résistance ultime
à la traction du matériau, elle peut avoir des effets significatifs sur les parties soumises à la compression dans une structure
de coque sujette au flambement, et ce en fonction de l'élancement de la structure et des propriétés des alliages.

NOTE 2 L'effet de l'adoucissement dû au soudage est encore plus significatif en cas de flambement des coques dans le
domaine plastique. Par ailleurs, les soudures locales dans les zones exposées au risque de flambement peuvent réduire
considérablement la résistance au flambement en raison de la ZAT. Par conséquent, il est recommandé d'éviter les soudures
au niveau des parties de grandes dimensions non raidies et sujettes à la compression.

NOTE 3 Pour les besoins du calcul, le soudage est supposé constituer une bande linéaire traversant la surface de la coque
dont la zone affectée s'étend directement le long de la soudure et autour de celle-ci. Au-delà de cette zone, les propriétés
de résistance se rétablissent rapidement pour retrouver leurs pleines valeurs observables dans les parties non soudées.
Une apparition prématurée de lignes de plastification peut être constatée le long de ces lignes dès que la coque est affectée
par le flambement.

NOTE 4 Les effets de l'adoucissement dû aux ZAT peuvent parfois être limités par un revenu appliqué après le soudage
(voir l'EN 1999-1-1).

(4) Il convient de vérifier l'effet de l'adoucissement dû au soudage sur la résistance au flambement de la coque au
niveau de toutes les soudures soumises directement ou indirectement à la contrainte en compression, conformément
aux règles définies au 6.2.4.2.

6.2.4.2 Intensité de l'adoucissement


(1) L'intensité de l'adoucissement dû au soudage est exprimée par les coefficients de réduction ρo,haz et ρu,haz
donnés par les ratios :
f
o,haz f
u,haz
ρ o,haz = ------------
- et ρ u,haz = ------------
- ... (6.26)
fo fu

entre la valeur caractéristique de la résistance à la charge d'épreuve de 0,2 %, fo,haz (résistance ultime fu,haz), dans
la zone affectée thermiquement, et celle de fo (fu) dans le matériau de base.
(2) Les valeurs caractéristiques de la résistance fo,haz et fu,haz et les valeurs de ρo,haz et ρu,haz sont indiquées
au Tableau 3.2a de l'EN 1999-1-1, pour les alliages d'aluminium corroyés sous forme de tôle, de bande et de plaque
laminées, et au Tableau 3.2b, pour les produits filés.
(3) Il convient d'évaluer les délais de rétablissement des propriétés de résistance après soudage conformément
aux dispositions de l'EN 1999-1-1.

6.2.4.3 Étendue de la ZAT


(1) Il convient de suivre les indications générales données dans l’EN 1999-1-1 sur l'étendue de la ZAT.
(2) Pour les besoins de vérifications du flambement, au niveau des parties des tôles de coque présentant un risque
de flambement, la ZAT est supposée s'étendre dans toutes les directions à partir d'une soudure sur une distance bhaz
mesurée transversalement par rapport à l'axe d'une soudure bout à bout rectiligne ou par rapport au point
d'intersection des surfaces soudées dans le cas des soudures d'angle, comme le montre la Figure 6.2.

Figure 6.2 — Étendue des zones affectées thermiquement (ZAT) sur les tôles de coque

6.2.4.4 Résistance au flambement des coques soudées non raidies


(1) Il convient d'évaluer, dans tous les cas de figure, la résistance au flambement des coques soudées non raidies,
en présence, au niveau de la coque, de résultantes de contraintes en compression agissant dans des panneaux
soudés sans maintien latéral.

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(2) La vérification de l'effet des soudures sur le flambement peut être évitée si toutes les soudures sur les coques
sont parallèles aux résultantes de contraintes en compression agissant dans la structure quelles que soient les
conditions de charge, sous réserve que le coefficient de réduction ρo,haz dû à la ZAT soit supérieur ou égal à 0,60.
(3) L'effet du soudage sur la résistance au flambement peut être évalué au moyen d'une analyse avec
non-linéarité des propriétés des matériaux et de la géométrie intégrant les imperfections (GMNIA) et tenant compte
des caractéristiques réelles du matériau de base et des zones affectées thermiquement (ZAT).
(4) À défaut de pouvoir effectuer une analyse GMNIA, la résistance au flambement de la coque peut être évaluée
de manière simplifiée en appliquant le coefficient de réduction donné par le rapport ρi,w = χi,w/χi entre le coefficient
de flambement de la structure soudée, χw,i, et celui de la structure non soudée χi.
NOTE 1 Les résultantes de contraintes en compression dans les coques peuvent être provoquées non seulement par la
compression directe, mais également par la pression externe, l'effort tranchant et les charges localisées. Quelle que soient les
conditions de charge, les coefficients de réduction χw,i doivent être appliqués si les soudures orthogonales aux résultantes de
contraintes en compression en tant que telles peuvent constituer une source de déformation plastique concentrée.

NOTE 2 Il convient de considérer l'indice «i» en (4) et (5) en tant que «x», «θ» ou «τ», en fonction de ce à quoi font référence
les coefficients de réduction χ et ρ, c'est-à-dire la compression axiale, la compression circonférentielle ou l'effort tranchant,
respectivement.

(5) Le coefficient de réduction permettant de tenir compte de l'adoucissement dû à la ZAT dans les structures des
coques est donné par la formule suivante :

λ i – λ i,0
ρ i,w = ω 0 +  1 – ω 0 ---------------------------
- avec ρ i,w ≤ 1 et ρ i,w ≥ ω 0 ... (6.27)
λ i,w – λ i,0

où :
ρ u,haz f u ⁄ γ M2
ω 0 = --------------------------------
- avec ω 0 ≤ 1 ... (6.28)
f 0 ⁄ γ M1

ρ u,haz et ρ o,haz sont les coefficients de réduction dus à la ZAT, à prendre dans le Tableau 3.2a ou le Tableau 3.2b
de l'EN 1999-1-1 ;
λ i,0 est le paramètre d'élancement relatif d'écrasement limite pour les cas de charge considérés,
à prendre tel que spécifié à l'Annexe A ;

λ i,w est la valeur limite du paramètre d'élancement relatif, au-delà duquel l'effet de la soudure sur le

flambement tend vers zéro, donnée par la formule λ i,w = 1,39  1 – ρ o,haz  λ i,w,0 – λ i,0 , avec
  
λ i,w ≤ λ i,w,0 , (voir Figure 6.3) ;

λ i,w,0 est la limite supérieure de l'élancement absolu pour l'effet de la soudure, en fonction du cas de
charge et du matériau structural de la coque et de la classe de tolérance applicable, telle que
donnée dans le Tableau 6.5.

Figure 6.3 — Définition du coefficient de réduction ρi,w dû à la ZAT

28
INTRANORMES pour : EIFFAGE

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Tableau 6.5 — Valeurs de λ i,w,0 pour les cas de charge correspondants


prises en compte à l'Annexe A

Compression axiale Compression circonférentielle Torsion et effort tranchant

Classe λ x,w,0 λ θ,w,0 λ τ,w,0


de tolérance
Matériau Matériau Matériau Matériau Matériau Matériau
de Classe A de Classe B de Classe A de Classe B de Classe A de Classe B

Classe 1 0,8 0,7 1,2 1,1 1,4 1,3

Classe 2 1,0 0,9 1,3 1,2 1,5 1,4

Classe 3 1,2 1,1 1,4 1,3 1,6 1,5

Classe 4 1,3 1,2 — — — —

6.2.4.5 Résistance au flambement des coques soudées raidies


(1) Les coques soudées raidies ne nécessitent pas une vérification de l'effet du soudage si les raidisseurs
assurent un maintien latéral adéquat des panneaux soudés. Si tel n'est pas le cas, les dispositions spécifiées
au 6.2.4.4 s'appliquent.

6.2.5 Calcul par analyse numérique


(1) Les modes opératoires donnés au 5.5 et 6.1.4, relatifs à l'analyse avec non-linéarité des propriétés des
matériaux et de la géométrie intégrant les imperfections (GMNIA), peuvent être suivis. L'analyse GMNIA peut être
effectuée, comme alternative à la méthode donnée en 6.2.3, en attribuant par hypothèse les valeurs maximales des
tolérances données au 6.2.2 aux imperfections géométriques initiales.
(2) Pour les structures soudées, il convient que le matériau dans la zone affectée thermiquement fasse l'objet
d'une modélisation (voir 6.2.4.2, 6.2.4.3 et 6.2.4.4).

7 États limites de service

7.1 Généralités
(1) Il convient également d'appliquer aux coques les règles relatives aux états limites de service définies
dans l'EN 1999-1-1.

7.2 Flèches
(1) Les flèches peuvent être déterminées en supposant un comportement élastique.
(2) En se référant à l’EN 1990 — Annexe A1.4, il convient de spécifier les limites des flèches pour chaque projet
et d'en convenir avec le maître de l'ouvrage.

29
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Annexe A
(informative)

Expressions pour l'analyse du flambement des coques


Init numérotation des tableaux d’annexe [A]!!!
Init numérotation des figures d’annexe [A]!!!
Init numérotation des équations d’annexe [G]!!!

A.1 Coques cylindriques non raidies à parois d'épaisseur constante


A.1.1 Notations et conditions aux limites
(1) Grandeurs d'ordre général (Figure A.1) :
l longueur du cylindre entre plans limites ;
r rayon de la surface moyenne du cylindre ;
t épaisseur de la coque :

Figure A.1 — Géométrie du cylindre, contraintes de membrane et résultantes de contraintes

(2) Les conditions aux limites sont définies au 5.2 et 6.2.1.

A.1.2 Compression méridienne (axiale)


(1) Il n’est pas nécessaire de procéder à la vérification du flambement dans le sens méridien, si les cylindres
satisfont à la condition suivante :
r E
- ≤ 0,03 ---- ... (A.1)
t fo

A.1.2.1 Contraintes méridiennes critiques de flambement


(1) Les expressions suivantes ne peuvent être utilisées que pour les coques présentant des conditions aux
limites BC 1 ou BC 2 aux deux bords.
(2) La longueur du segment de coque est caractérisée en termes de paramètre adimensionnel ω :

l
ω = - r- = -------
l
- ... (A.2)
r t rt

30
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(3) Il convient de déterminer la contrainte méridienne critique de flambement, en utilisant les valeurs de Cx
données au Tableau A.1, par la formule suivante :
t
σ x,cr = 0,605 EC x - ... (A.3)
r

Tableau A.1 — Coefficient Cx pour la contrainte méridienne critique de flambement

l
Coque cylindrique ω = -------
- Coefficient Cx
rt

Courte ω ≤ 1,7 C x = 1,36 – 1,83 2,07


----------- + -----------
ω ω
2

r
De longueur moyenne 1,7 < ω < 0,5 - Cx = 1
t

C x = 1 – ---------  2 ω -t – 1 avec C x ≥ 0,6


0,2
Longue ω ≥ 0,5 -
r C xb  r 
t
où Cxb est donné au Tableau A.2

Tableau A.2 — Paramètre Cxb pour l'effet


des conditions aux limites d'un cylindre long

Cas Extrémité du cylindre Condition aux limites Cxb

extrémité 1 BC 1
1 6
extrémité 2 BC 1

extrémité 1 BC 1
2 3
extrémité 2 BC 2

extrémité 1 BC 2
3 1
extrémité 2 BC 2

NOTE La BC 1 comprend la BC1f et la BC1r.

(4) Pour les cylindres longs, tels que définis au Tableau A.1, qui satisfont les conditions supplémentaires suivantes :
r ωt E
- ≤ 150 et ------ ≤ 6 et 500 ≤ ---- ≤ 1 000 ... (A.4)
t r fo

le coefficient Cxb peut par ailleurs être déterminé par la formule suivante :
σ
x,N,Ed σ
x,M,Ed
C x = C x,N -----------------
- + -----------------
- ... (A.5)
σ x,Ed σ x,Ed

où :
Cx,N est le paramètre relatif à un cylindre long en compression axiale, selon le Tableau A.1 ;
σ x,Ed est la valeur de calcul de la contrainte méridienne  σ x,Ed = σ x,N,Ed + σ x,M,Ed ;
 
σ x,N,Ed est la composante de la contrainte due à la compression axiale (composante circonférentiellement
uniforme) ;
σ x,M,Ed est la composante de la contrainte due à la flexion totale tubulaire (valeur de crête de la composante
variant circonférentiellement).

31
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A.1.2.2 Paramètre de flambement méridien


(1) Il convient de déterminer le coefficient d'imperfection élastique méridienne par la formule suivante :
1
α x = ------------------------------------------------------------------------------------------
1,44
avec α x ≤ 1,00 ... (A.6)
 
1 + 2,60  ---- ------------  λ x – λ x,0 
1 0,6E
Q f  
 o 

où :
λ x,0 est le paramètre d'élancement méridien d'écrasement limite ;
Q est le paramètre de tolérance de la compression méridienne.
(2) Il convient de prendre le paramètre de tolérance Q, tel que défini au Tableau A.3, pour la classe de tolérance
spécifiée. Pour la classe de tolérance 4, le paramètre de tolérance Q dépend également des conditions aux limites
telles que définies au Tableau 5.1.
(3) Il convient de prendre le coefficient de nuance d'alliage et le paramètre d'élancement méridien d'écrasement
limite, indiqués au Tableau A.4, selon la classe de flambement du matériau définie dans l'EN 1999-1-1.

Tableau A.3 — Paramètre de tolérance Q

Valeur de Q pour les conditions


aux limites
Classe de tolérance
BC1r, BC2r BC1f, BC2f

Classe 1 16

Classe 2 25

Classe 3 40

Classe 4 60 50

Tableau A.4 — Valeurs de λ x,0 et de µx


pour la compression méridienne

Classe de flambement du matériau λ x,0 µx

A 0,20 0,35

B 0,10 0,20

(4) Pour les cylindres longs qui satisfont aux conditions particulières spécifiées en A.1.2.1(4), le paramètre
d'élancement méridien d'écrasement limite peut être déterminé par la formule suivante :

x,M,Ed σ
λ x,0,1 = λ x,0 + 0,10 ------------------ ... (A.7)
σ x,Ed

où il convient de prendre λ x,0 tel que donné au Tableau A.4, σ x,Ed et σ x,M,Ed étant indiqués au A.1.2.1(4).

32
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A.1.3 Compression circonférentielle


(1) Il n’est pas nécessaire de procéder à la vérification du flambement circonférentiel des coques, si les cylindres
satisfont à la condition suivante :

r E
- ≤ 0,21 ---
- ... (A.8)
t fo

A.1.3.1 Contrainte circonférentielle critique de flambement


(1) Les expressions suivantes peuvent être appliquées aux coques à toutes les conditions aux limites.
(2) La longueur du segment de coque est caractérisée en termes de paramètre adimensionnel ω :

l r l
ω = - - = -------
- ... (A.9)
r t rt
(3) Il convient de déterminer la contrainte méridienne critique de flambement, en utilisant les valeurs de Cθ
données au Tableau A.5, pour les cylindres de longueur moyenne, et celles indiquées au Tableau A.6, pour les
cylindres courts, en appliquant la formule suivante :
C t
σ θ,cr = 0,92E ------θ- - ... (A.10)
ωr

Tableau A.5 — Coefficient de flambement dû à la pression externe Cθ


pour cylindres de longueur moyenne ( 20 < ω ⁄ C θ < 1,63r ⁄ t )

Cas Extrémité du cylindre Condition aux limites Coefficient Cθ

extrémité 1 BC 1
1 1,5
extrémité 2 BC 1

extrémité 1 BC 1
2 1,25
extrémité 2 BC 2

extrémité 1 BC 2
3 1,0
extrémité 2 BC 2

extrémité 1 BC 1
4 0,6
extrémité 2 BC 3

extrémité 1 BC 2
5 0
extrémité 2 BC 3

extrémité 1 BC 3
6 0
extrémité 2 BC 3

33
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Tableau A.6 — Coefficient de flambement dû à la pression externe Cθ


pour cylindres courts ( ω ⁄ C θ ≤ 20 )

Cas Extrémité du cylindre Condition aux limites Coefficient Cθ

extrémité 1 BC 1 10 – 5
1 C θ = 1,5 + ------ ------
2 3
extrémité 2 BC 1 ω ω

extrémité 1 BC 1 8 – 4
2 C θ = 1,25 + ------ ------
2 3
extrémité 2 BC 2 ω ω

extrémité 1 BC 2 3
3 C θ = 1,0 + ------------
-
1,35
extrémité 2 BC 2 ω

extrémité 1 BC 1 1 – 0,3
4 C θ = 0,6 + ------ --------
2 3
extrémité 2 BC 3 ω ω

NOTE Dans les Tableaux A.5 et A.6, la BC 1 intègre la BC1f et la BC1r.

(4) Pour les cylindres longs ( ω ⁄ C θ < 1,63r ⁄ t ) , il convient de déterminer la contrainte circonférentielle
de flambement par la formule suivante :
2 4
 t  0,275 + 2,03  --------
C θ r

σ θ,cr = E  - 
-

... (A.11)
 r   ωt  

A.1.3.2 Paramètre de flambement circonférentiel


(1) Il convient de déterminer le coefficient d'imperfection méridienne de la manière suivante :
1
α θ = ------------------------------------------------------------------------------------------------ avec a θ ≤ 1,00 ... (A.12)
1 + 0,2  1 – α θ,ref  λ θ – λ θ,0 ⁄ a θ,ref
2
  

(2) Il convient de prendre le coefficient d'imperfection circonférentielle de référence α θ,ref , indiqué au Tableau A.7,
pour la classe de tolérance spécifiée.

Tableau A.7 — Coefficient α θ,ref fondé sur la classe de tolérance

Classe de tolérance Paramètre α θ,ref

Classe 1 0,50

Classe 2 0,65

Classes 3 et 4 0,75

(3) Il convient de prendre le coefficient de nuance d'alliage et le paramètre d'élancement méridien d'écrasement
limite, indiqués au Tableau A.8, selon la classe de flambement du matériau définie dans l'EN 1999-1-1.

Tableau A.8 — Valeurs de λ θ,0 et de µθ


pour la compression circonférentielle

Classe de flambement du matériau λ θ,0 µθ

A 0,30 0,55

B 0,20 0,70

34
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(4) Pour les besoins de calcul du flambement de la coque, la répartition non uniforme de la pression qeq, résultant
des efforts extérieurs exercés par le vent sur les cylindres (voir Figure A.2) peut être remplacée par une répartition
uniforme équivalente de la pression externe :
q eq = k w q w,max ... (A.13)

où qw,max est la pression maximale du vent, et il convient de déterminer kw de la manière suivante :

 C θ r
k w = 0,46  1 + 0,1 --------
- ... (A.14)
 ωt 
 

la valeur de kw étant à l'intérieur de l'étendue 0,65 ≤ k w ≤ 1,0 , et Cθ étant pris au Tableau A.5 en fonction des
conditions aux limites.
(5) La contrainte circonférentielle de calcul à introduire au 6.2.3.3 est déterminée selon la formule suivante :

σ θ,Ed =  q eq + q s -
r
... (A.15)
t
où qs est l’aspiration interne due au vent, le vide partiel interne ou autres phénomènes.

a) Répartition de la pression du vent b) Répartition de la pression


sur la circonférence de la coque axisymétrique équivalente

Figure A.2 — Transformation de la répartition type de la pression externe


résultant de la charge due au vent

A.1.4 Effort tranchant


(1) Il n’est pas nécessaire de procéder à la vérification du voilement par cisaillement des cylindres, si ceux-ci
satisfont à la condition suivante :
0,67
 
- ≤ 0,16  ----
r E
... (A.16)
t  f o
 

A.1.4.1 Contraintes critiques de voilement par cisaillement


(1) Les expressions suivantes ne peuvent être utilisées que pour les coques présentant des conditions aux limites
BC 1 ou BC 2 aux deux bords.
(2) La longueur du segment de coque est caractérisée en termes de paramètre adimensionnel ω :

l
ω = - r- = -------
l
- ... (A.17)
r t rt

35
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(3) Il convient de déterminer la contrainte critique de voilement par cisaillement, Cτ en utilisant les valeurs
indiquées au Tableau A.9, de la manière suivante :
t
τ cr = 0,75EC τ - ... (A.18)
r

Tableau A.9 — Coefficient Cτ pour la contrainte critique


de voilement par cisaillement

l
Coque cylindrique ω = -------
- Coefficient Cτ
rt

42
Courte ω ≤ 10 Cτ = 1 + ------
3
ω

r
De longueur moyenne 10 < ω < 8,7 - Cτ = 1
t

ω ≥ 8,7 -
r 1 ωt
Longue C τ = --- ------
t 3 r

A.1.4.2 Paramètres de voilement par cisaillement


(1) Il convient de déterminer le coefficient d'imperfection relatif au cisaillement en utilisant la formule suivante :
1
α τ = ----------------------------------------------------------------------------------------------- avec a τ ≤ 1,00 ... (A.19)
1 + 0,2  1 – α τ,ref  λ τ – λ τ,0 ⁄
2
a τ,ref
  

(2) Il convient de prendre le coefficient d'imperfection relatif au cisaillement α τ,ref , indiqué au Tableau A.10, pour
la classe de tolérance spécifiée.

Tableau A.10 — Coefficient α τ,ref fondé sur la tolérance

Classe de tolérance Paramètre α τ,ref

Classe 1 0,50

Classe 2 0,65

Classes 3 et 4 0,75

(3) Il convient de prendre le coefficient de nuance d'alliage et le paramètre d'élancement méridien d'écrasement
limite, indiqués au Tableau A.11, selon la classe de flambement du matériau définie dans l'EN 1999-1-1.

Tableau A.11 — Valeurs de λ τ,0 et de µτ pour le cisaillement

Classe de flambement du matériau λ τ,0 µτ

A 0,50 0,30

B 0,40 0,40

36
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A.1.5 Compression méridienne (axiale) avec une pression interne concomitante


A.1.5.1 Contrainte méridienne critique de flambement avec charge de pression
(1) La contrainte méridienne critique de flambement σx,cr peut être supposée inchangée en dépit de la présence
d'une pression interne et peut être déterminée tel que spécifié en A.1.2.1.

A.1.5.2 Paramètres de flambement méridien avec charge de pression


(1) Il convient de vérifier la résistance au flambement méridien avec charge de pression selon une méthode
analogue à celle appliquée à la résistance au flambement méridien sans charge de pression et spécifiée au 6.2.3.3
et en A.1.2.2. Cependant, le coefficient d'imperfection élastique sans charge de pression, αx, peut être remplacé par
le coefficient d'imperfection élastique avec charge de pression αx,p.
(2) Il convient de prendre le coefficient d'imperfection avec charge de pression αx,p égal à la valeur la plus faible
parmi les deux suivantes :
αx,pe est le coefficient couvrant la stabilisation élastique induite par la pression ;
αx,pp est le coefficient couvrant la stabilisation plastique induite par la pression.
(3) Il convient de déterminer le coefficient αx,pe de la manière suivante :

α x,pe = α x +  1 – α x ------------------------------------


p
- ... (A.20)
0,5
p + 0,3 ⁄ α x
pr
p = ------------- ... (A.21)
t σ x,cr

où :
p est la valeur la plus faible de la pression interne au point soumis à évaluation, dont la concomitance avec
la compression méridienne est assurée ;
αx est le coefficient d'imperfection élastique méridienne, sans charge de pression, selon A.1.2.2 ;
σ x,cr est la contrainte critique élastique de flambement méridien, selon A.1.2.1(3).
(4) Il convient de ne pas appliquer le coefficient α x,pe aux cylindres longs, conformément à A.1.2.1(3),
Tableau A.1. Par ailleurs, il convient de ne pas l'appliquer à moins que :
— le cylindre ne soit de longueur moyenne, conformément à A.1.2.1(3), Tableau A.1 ;
— le cylindre ne soit de courte longueur, conformément à A.1.2.1(3), Tableau A.1 et que l'équation Cx = 1 ait été
adoptée en A.1.2 1(3).
(5) Il convient de déterminer le coefficient α x,pp de la manière suivante :

 2   s 2 + 1,21 λ 2
 p 
α x,pp =  1 – --------  1 – --------------------------- -------------------------------x-
1
... (A.22)
1,12 + s  s ( s + 1 )
4 1,5
 λ x 

pr
p = ------------
- ... (A.23)
t σ x,cr

r
s = -----------
- ... (A.24)
400t
où :
p est la plus grande valeur de la pression interne au point soumis à l'évaluation, et éventuellement concomitante
avec la compression méridienne ;
λ x est le paramètre d'élancement adimensionnel de la coque selon 6.2.3.2(3) ;
σ x,cr est la contrainte critique élastique de flambement méridien selon A.1.2.1(3).

37
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A.1.6 Combinaisons de compression méridienne (axiale), de compression circonférentielle


et d'effort tranchant
(1) Les paramètres d'interaction du flambement à utiliser au 6.2.3.3(3) peuvent être déterminés de la manière
suivante :
k x = 1,25 + 0,75 χ x
k θ = 1,25 + 0,75 χ θ
k τ = 1,25 + 0,75 χ τ ... (A.25)
2
k i =  χ x χ θ
 

où χx, χθ et χτ sont les coefficients de réduction du flambement définis au 6.2.3.2 en utilisant les paramètres de
flambement donnés de A.1.2 à A.1.4.
(2) Il convient de supposer une interaction combinée des trois composantes de la contrainte de membrane à tout
point de la coque, sauf au niveau de ceux adjacents aux plans limites. Il est possible d’omettre la vérification des
interactions entre différents types de flambement à tous les points situés le long de la zone limitrophe de longueur ls
adjacente à chacune des deux extrémités du segment cylindrique. La valeur de ls est la plus faible des deux suivantes :

l s = 0,1L et l s = 0,16r r ⁄ t ... (A.26)

(3) Lorsque les vérifications portant sur l'interaction entre les différents types de flambement à tous les points
semblent coûteuses, les dispositions (4) et (5) ci-après permettent une évaluation conservative plus simple. Lorsque
dans une coque cylindrique, la valeur maximale de toute contrainte de membrane pertinente en termes de
flambement se trouve dans une zone limitrophe de longueur ls adjacente aux deux extrémités du cylindre, la
vérification des interactions évoquées au 6.2.3.3 (3) peut être effectuée en utilisant les valeurs définies au (4).
(4) Si les conditions spécifiées au (3) sont satisfaites, la valeur maximale de toute contrainte de membrane
pertinente en termes de flambement et se produisant sur la longueur libre lf située en dehors des zones limitrophes
(voir Figure A.3a) peut être utilisée lors de la vérification des interactions en 6.2.3.3 (3). Où :
l f = L – 2l s ... (A.27)

(5) Pour les cylindres longs définis en A.1.2.1(3), Tableau A.1, les groupes d’interaction pris en compte lors de la
vérification des interactions peuvent être encore plus limités par rapport à ceux établis dans les dispositions des
paragraphes (3) et (4). Les contraintes jugées relever des groupes d’interaction pertinents peuvent alors être limitées
à toute section de longueur lint située sur la longueur libre restante lf pour les besoins de la vérification des interactions
(voir Figure A.3b), où :

l int = 1,3r r ⁄ t ... (A.28)

(6) À défaut de dispositions définissant ci-dessus, de (3) à (5), les emplacements relatifs ou les lignes de
séparation des groupes de composantes de contraintes de membrane pertinents en termes d'interaction, et si un
traitement conservatif et simple demeure nécessaire, la valeur maximale de chaque contrainte de membrane, quel
que soit l'emplacement de celle-ci au niveau de la coque, peut être adoptée dans le cadre de l'expression en (6.24).

38
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a) Cylindre court b) Cylindre long

Figure A.3 — Exemples de groupes de composantes de contraintes


de membrane pertinents en termes d'interaction

A.2 Coques cylindriques non raidies et d'épaisseur de paroi en gradins


A.2.1 Généralités
A.2.1.1 Notations et conditions aux limites
(1) Le présent article utilise les notations suivantes :
L longueur totale du cylindre entre plans limites ;
r rayon de la surface moyenne du cylindre ;
j indice entier dénotant les sections individuelles du cylindre avec épaisseur de paroi constante (de j = 1 à j = n) ;
tj épaisseur de paroi constante de la section j du cylindre ;
lj longueur de la section j du cylindre.
(2) Les expressions suivantes ne peuvent être utilisées que lorsqu'il s'agit de coques présentant les conditions aux
limites BC 1 et BC 2 aux deux bords (voir 5.2) sans distinction.

A.2.1.2 Géométrie et assemblages décalés


(1) Dans la mesure où l'épaisseur de paroi du cylindre augmente progressivement en gradins de la partie
supérieure jusqu'à la base de ce dernier (voir Figure A.4a), les modes opératoires décrits dans le présent article
peuvent être utilisés. Par ailleurs, l'analyse de la bifurcation en élasticité linéaire (LBA) peut servir au calcul de la
contrainte critique circonférentielle de flambement σ θ,cr,eff en A.2.3.1(7).
(2) Les décalages prévus e0 entre plaques de sections adjacentes (voir Figure A.4) peuvent être considérés
comme étant couverts par les expressions suivantes à condition que la valeur prévue e0 soit inférieure à la valeur
admissible e0,p qu'il convient de prendre égale à la plus faible valeur parmi celles déterminées ci-après :

e 0,p = 0,5  t max – t min et e 0,p = 0,5t min ... (A.29)


 

où :
tmax est l'épaisseur de la plaque la plus forte au niveau de l'assemblage ;
tmin est l'épaisseur de la plaque la plus mince au niveau de l'assemblage.

39
INTRANORMES pour : EIFFAGE

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(3) Pour les cylindres présentant des décalages prévus admissibles entre plaques de sections adjacentes
selon (2), le rayon r peut être pris égal à la valeur moyenne entre toutes les sections.
(4) Pour les cylindres présentant des assemblages en recouvrement, il convient de respecter les dispositions
relatives à la construction à assemblage en recouvrement spécifiées en A.3.

Figure A.4 — Décalage prévu e0


dans une coque soudée bout à bout

A.2.2 Compression méridienne (axiale)


(1) Il convient de considérer chaque cylindre de section j et de longueur lj comme un cylindre équivalent
de longueur totale l = L et d'épaisseur de paroi uniforme t = tj, selon A.1.2.
(2) Pour les cylindres longs équivalents, conformément aux dispositions de A.1.2.1(3), Tableau A.1, il convient
d'attribuer au paramètre Cxb la valeur conservative Cxb = 1, à moins d'une meilleure valeur justifiée par une analyse
plus rigoureuse.

A.2.3 Compression circonférentielle


A.2.3.1 Contraintes circonférentielles critiques de flambement
(1) Lorsque le cylindre comprend trois sections de différentes épaisseurs de paroi, il convient d'appliquer le mode
opératoire décrit de (4) à (7) ; voir Figure A.5(II).
(2) Lorsque le cylindre comprend une seule section (c'est-à-dire à épaisseur de paroi constante), il convient
d'appliquer les dispositions en A.1.
(3) Lorsque le cylindre comprend deux sections de différentes épaisseurs de paroi, il convient d'appliquer
le mode opératoire décrit de (4) à (7), en considérant deux des trois sections fictives, a et b, comme étant
d'épaisseur identique.
(4) Lorsque le cylindre comprend plus de trois sections de différentes épaisseurs de paroi (voir Figure A.5(I)),
il convient de le remplacer tout d'abord par un cylindre équivalent composé de trois sections a, b et c
(voir Figure A.5(II)). Il convient que la longueur de sa section supérieure, la, s'étende jusqu'au bord supérieur de la
première section présentant une épaisseur de paroi supérieure à 1,5 fois la plus faible épaisseur de paroi tj, mais
il convient que sa longueur soit inférieure ou égale à la moitié de la longueur totale L du cylindre. Il convient
de déterminer la longueur des deux autres sections lb et lc de la manière suivante :
l b = l a et l c = L – 2l a si l a ≤ L ⁄ 3 ... (A.30)

l b = l c = 0,5  L – l a si L ⁄ 3 < l a ≤ L ⁄ 2 ... (A.31)


 

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(I) Cylindre à épaisseur (II) Cylindre équivalent (III) Cylindre simple équivalent
de paroi variable en gradins comprenant trois sections à épaisseur de paroi uniforme

Figure A.5 — Transformation d'un cylindre en gradins en cylindre équivalent

(5) Il convient de déterminer les épaisseurs de paroi fictives ta, tb et tc des trois sections comme la moyenne
pondérée de l'épaisseur de paroi sur chacune des trois sections fictives :

∑ lj tj
1
t a = ---- ... (A.32)
la
a

∑ lj tj
1
t b = ---- ... (A.33)
lb
b

∑ lj tj
1
t c = --- ... (A.34)
lc
c

(6) Il convient de remplacer le cylindre à trois sections (c'est-à-dire le cylindre équivalent ou réel respectivement)
par un cylindre simple équivalent de longueur efficace leff et d'épaisseur de paroi uniforme t = ta (voir Figure A.5(III)).
Il convient de déterminer la longueur efficace selon la formule suivante :
l
l eff = ---a- ... (A.35)
κ
dans laquelle κ est un facteur adimensionnel obtenu à partir de la Figure A.6.
(7) Pour les sections de cylindre de longueur modérée ou courte, il convient de déterminer la contrainte
circonférentielle critique de flambement, au niveau de chaque cylindre de section j du cylindre initial d'épaisseur
de paroi variable en gradins, en appliquant la formule suivante :
t
σ θ,cr,j = ---a- σ θ,cr,eff ... (A.36)
tj

où σ θ,cr,eff est la contrainte circonférentielle critique de flambement, telle que définie en A.1.3.1(3), A.1.3.1(5)
ou A.1.3.1(7), selon le cas, du cylindre simple équivalent de longueur leff, selon (6). Il convient d'attribuer
au coefficient Cθ, dans ces expressions, la valeur Cθ = 1,0.
(8) La longueur du segment de coque est caractérisée en termes de paramètre adimensionnel ωj :
lj lj
ω j = -- --r = --------- ... (A.37)
r tj rt j

(9) Lorsque le cylindre de section j est long, il convient d'effectuer une seconde évaluation complémentaire de
la contrainte de flambement. Il convient d'utiliser la plus faible des deux valeurs dérivées de (7) et (10) pour le calcul
du flambement au niveau du cylindre de section j.

41
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(10) Il convient de considérer le cylindre de section j comme un cylindre long si :


r
ω j ≥ 1,63 -- ... (A.38)
tj

cas dans lequel il convient de déterminer la contrainte circonférentielle critique de flambement par la formule
suivante :

2 4
t    C r 
σ θ,cr,j = E  --  0,275 + 2,03  ---------
θ
j
 ... (A.39)
r  ωj tj 
     

Figure A.6 — Coefficient κ pour la détermination de la longueur efficace leff

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A.2.3.2 Vérification de la résistance au flambement pour une compression circonférentielle


(1) Il convient que chaque cylindre de section j satisfasse aux conditions spécifiées au 6.2.3 et il convient
d'effectuer la vérification suivante :
σ θ,Ed,j ≤ σ θ,Rd,j ... (A.40)

où :
σ θ,Ed,j est la valeur-clé de la contrainte circonférentielle de compression de membrane, telle que précisée dans les
articles ci-après ;
σ θ,Rd,j est la contrainte de calcul circonférentielle de flambement, déduite de la contrainte critique circonférentielle
de flambement, définie selon A.1.3.2.
(2) À condition que la valeur de calcul de la résultante de contraintes circonférentielles nθ,Ed soit constante sur
toute la longueur L, il convient que la valeur-clé de la contrainte circonférentielle de compression de membrane dans
la section j soit prise égale à la valeur suivante :
n
θ,Ed
σ θ,Ed,j ≤ ------------
- ... (A.41)
tj

(3) Si la valeur de calcul de la résultante de contraintes circonférentielles nθ,Ed varie sur toute la longueur L,
il convient de prendre la valeur-clé de la contrainte circonférentielle de compression de membrane égale à une valeur
fictive σ θ,Ed,j,mod déterminée à partir de la valeur maximale de la résultante de contraintes circonférentielles n θ,Ed
à n'importe quel point de L, divisée par l'épaisseur locale tj (voir Figure A.7), selon la formule suivante :

max  n θ,Ed
 
σ θ,Ed,j,mod = ------------------------------ ... (A.42)
tj

Figure A.7 — Valeurs-clés de la contrainte circonférentielle de compression de membrane,


lorsque n θ,Ed varie sur toute la longueur L

A.2.4 Effort tranchant


A.2.4.1 Contrainte critique de voilement par cisaillement
(1) À défaut d'une règle spécifique permettant d'évaluer un cylindre simple équivalent d'une épaisseur de paroi
uniforme, les expressions données de A.2.3.1(1) à (6) peuvent être appliquées.
(2) Par ailleurs, la détermination de la contrainte critique de voilement par cisaillement peut être effectuée, en
principe, selon la méthode décrite de A.2.3.1(7) à (10), mais en remplaçant les expressions de la compression
circonférentielle selon A.1.3.1 par les expressions correspondantes de l'effort tranchant énoncées en A.1.4.1.

A.2.4.2 Vérification de la résistance au voilement eu égard à l'effort tranchant


(1) Les règles établies en A.2.3.2 peuvent être appliquées, mais en remplaçant les expressions de la compression
circonférentielle par les expressions correspondantes de l'effort tranchant.

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A.3 Coques cylindriques non raidies assemblées par recouvrement


A.3.1 Généralités
A.3.1.1 Définitions
1. assemblage circonférentiel à recouvrement
assemblage à recouvrement placé dans le sens circonférentiel de part et d'autre de l'axe de la coque

2. assemblage méridien à recouvrement


assemblage à recouvrement placé parallèlement à l'axe de la coque (dans le sens méridien)

A.3.1.2 Géométrie et résultantes de contraintes


(1) Lorsqu'une coque cylindrique est construite en mettant en œuvre des assemblages à recouvrement
(voir Figure A.8), les dispositions suivantes peuvent être appliquées en lieu et place de celles définies en A.2.
(2) Les dispositions suivantes s'appliquent aux assemblages à recouvrement qui augmentent et à ceux
qui réduisent le rayon de la surface moyenne de la coque. Lorsque l'assemblage à recouvrement est placé dans le
sens circonférentiel de part et d'autre de l'axe de la coque (assemblage circonférentiel à recouvrement), il convient
d'appliquer les dispositions définies en A.3.2 à la compression méridienne. Lorsque des assemblages
à recouvrement multiples sont placés dans le sens circonférentiel de part et d'autre de l'axe de la coque
(assemblages circonférentiels à recouvrement) et que l'épaisseur de plaque varie de haut en bas et le long de la
coque, il convient d'appliquer les dispositions définies en A.3.3 à la compression circonférentielle. Lorsqu'un
assemblage à recouvrement simple est placé parallèlement à l'axe de la coque (assemblage méridien
à recouvrement), il convient d'appliquer les dispositions définies en A.3.3 à la compression circonférentielle. Dans
d'autres cas, il n'est pas nécessaire d'accorder une attention particulière à l'influence des assemblages
à recouvrement sur la résistance au flambement.

Figure A.8 — Coque assemblée par recouvrement

A.3.2 Compression méridienne (axiale)


(1) Lorsqu'un cylindre assemblé par recouvrement est soumis à une compression méridienne, en présence
d'assemblages méridiens à recouvrement, la résistance au flambement peut être évaluée comme s'il s'agissait d'un
cylindre uniforme ou à parois en gradins, selon le cas, la résistance de calcul étant toutefois réduite d'un coefficient
de 0,70.
(2) Lorsque l'épaisseur de plaque change au niveau de l'assemblage à recouvrement, la résistance de calcul au
flambement peut être prise égale à la même valeur que celle correspondant à la plaque plus mince déterminée en (1).

A.3.3 Compression circonférentielle


(1) Lorsqu'un cylindre assemblé par recouvrement est soumis à une compression circonférentielle traversant les
assemblages méridiens à recouvrement, la résistance de calcul au flambement peut être évaluée comme s'il
s'agissait d'un cylindre uniforme ou à parois en gradins, selon le cas, mais en appliquant un coefficient de réduction
de 0,90.

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(2) Lorsqu'un cylindre assemblé par recouvrement est soumis à une compression circonférentielle, en présence
de multiples assemblages circonférentiels à recouvrement et que l'épaisseur de plaque varie de haut en bas et le
long de la coque, il convient d'appliquer le mode opératoire décrit en A.2, sans tenir compte des restrictions
géométriques relatives à l'excentricité des assemblages et en appliquant à la résistance de calcul au flambement un
coefficient de réduction de 0,90.
(3) Lorsque les assemblages à recouvrement sont utilisés dans les deux sens, les assemblages méridiens
à recouvrement étant disposés en quinconce en virures ou rangées alternées, il convient d'évaluer la résistance
de calcul au flambement à la valeur la plus faible parmi celles déterminées en (1) ou (2). Aucun autre coefficient
de réduction de la résistance n'est nécessaire.

A.3.4 Effort tranchant


(1) Lorsqu'un cylindre assemblé par recouvrement est soumis à un cisaillement de membrane, la résistance
au voilement peut être évaluée selon la même méthode appliquée à un cylindre uniforme ou à parois en gradins,
selon le cas.

A.4 Coques coniques non raidies


A.4.1 Généralités
A.4.1.1 Notation
(1) Le présent article utilise les notations suivantes :
h est la longueur axiale (hauteur) du cône tronqué ;
L est la longueur méridienne du cône tronqué ;
r est le rayon de la surface moyenne du cône, normal à l'axe de rotation, qui varie linéairement selon la longueur ;
r1 est le rayon de la petite extrémité du cône ;
r2 est le rayon de la grande extrémité (la base) du cône ;
β est le demi-angle du sommet du cône.

Figure A.9 — Géométrie en cône, contraintes de membrane


et résultantes de contraintes

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A.4.1.2 Conditions aux limites


(1) Il convient de n'utiliser les expressions suivantes que pour les coques présentant les conditions aux
limites BC 1 ou BC 2 aux deux bords (voir 5.2 et 6.2) sans distinction. Il convient de ne pas les utiliser pour une coque
dont toute condition aux limites correspond à BC 3.
(2) Il convient de n'appliquer les règles établies dans le présent paragraphe A.4.1 qu'aux conditions aux limites de
maintien des deux déplacements radiaux au niveau de l'une et l'autre des extrémités du cône :
«condition du cylindre» w=0;
«condition de l'anneau» u sin β + w cos β = 0.

A.4.1.3 Géométrie
(1) Les règles suivantes ne s'appliquent qu'aux seuls cônes tronqués d'épaisseur de paroi uniforme avec
demi-angle du sommet tel que β ≤ 65° (voir Figure A.9).

A.4.2 Contraintes de calcul au flambement


A.4.2.1 Cylindre équivalent
(1) Les contraintes de calcul au flambement, nécessaires à la vérification de la résistance au flambement
selon 6.2.3, peuvent être déterminées en utilisant un cylindre équivalent de longueur le et de rayon re, dans lequel le
et re dépendent du type de contrainte, conformément aux indications du Tableau A.12.

Tableau A.12 — Longueur et rayon du cylindre équivalent

Charges Longueur équivalente Rayon équivalent du cylindre

le = L r
Compression méridienne r e = -------------
-
cos β

r1 + r2
Compression circonférentielle le = L r e = ------------------
-
2 cos β

le est la plus faible de le,1 = L 0,55r 1 + 0,45r 2 (les cônes


Pression externe uniforme q - si le = le,1
r e = ---------------------------------------
r 2 ( 0,53 + 0,125 β ) cos β les plus courts)
conditions aux limites : et l e,2 = ----------------------------------------------
BC 1 aux deux extrémités sin β
1 – 0,1 β (les cônes
ou BC 2 aux deux extrémités (β en radians, voir Figure A.9) r e = 0,71r 2 ----------------------- si le = le,2
cos β les plus longs)

 1 r1 + r2
Effort tranchant le = h r e =  1 + ρ – --- r 1 cos β où ρ = ----------------
 ρ 2r 1

0,4
Lsin β
r e = r 1 cos β  1 – ρ 
2,5
Torsion uniforme le = L où ρ = ----------------
  r2

(2) Pour les cônes soumis à une pression externe uniforme q, il convient que la vérification de la résistance au
flambement soit fondée sur la contrainte de membrane :
σ θ,Ed = qr e ⁄ t ... (A.43)

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A.4.3 Vérification de la résistance au flambement


A.4.3.1 Compression méridienne
(1) Il convient de procéder à la vérification du calcul du flambement au niveau des points du cône où l'effet de la
combinaison entre la contrainte de calcul méridienne et la contrainte de calcul au flambement, selon A.3.2.2, est la
plus critique.
(2) En cas de compression méridienne due à un effort normal constant appliqué à un cône tronqué, il convient
de considérer le petit rayon r1 et le grand rayon r2 comme correspondant éventuellement à la position la plus critique.
(3) En cas de compression méridienne due à un moment fléchissant total constant auquel est soumis le cône,
il convient de prendre le petit rayon r1 égal à la valeur la plus critique.
(4) Il convient de déterminer la contrainte de calcul au flambement pour le cylindre équivalent selon A.1.2.

A.4.3.2 Compression circonférentielle


(1) Lorsque la compression circonférentielle est due à une pression externe uniforme, il convient d'effectuer la
vérification du calcul du flambement en utilisant la contrainte de calcul circonférentielle agissante σ θ,Ed,env
déterminée par l'expression (A.43) et la contrainte de calcul au flambement selon A.3.2.1 et A.3.2.3.
(2) Lorsque la compression circonférentielle est due à des actions autres que celles imputables à une pression
externe uniforme, il convient de remplacer la répartition des contraintes calculée σ θ,Ed ( x ) par une répartition des
contraintes σ θ,Ed,env ( x ) qui dépasse, en tout point, la valeur calculée, mais qui serait due à une pression externe
uniforme fictive. Il convient de procéder ensuite à la vérification du calcul du flambement de la même manière
qu'en (1), mais en utilisant σ θ,Ed,env à la place de σ θ,Ed .
(3) Il convient de déterminer la contrainte de calcul au flambement pour le cylindre équivalent selon A.1.3.

A.4.3.3 Effort tranchant et torsion uniforme


(1) En cas d'effort tranchant dû à un couple total constant appliqué au cône, il convient de procéder à la vérification
du calcul du flambement en utilisant l'effet de la contrainte de calcul en cisaillement τEd au point r = r e cos β et la
contrainte de calcul au flambement τRd selon A.3.2.1 et A.3.2.4.
(2) Lorsque l'effort tranchant est dû à des actions autres que celles imputables à un couple total constant (comme
un effort tranchant total exercé sur le cône), il convient de remplacer la répartition des contraintes calculée τEd (x)
par une répartition fictive des contraintes τEd,env (x) qui dépasse, en tout point, la valeur calculée, mais qui serait due
à un couple total fictif. Il convient de procéder ensuite à la vérification du calcul du flambement de la même manière
qu'en (1), mais en utilisant τEd,env à la place de τEd.
(3) Il convient de déterminer la contrainte de calcul au flambement τRd pour le cylindre équivalent selon A.1.4.

A.5 Coques cylindriques raidies d'épaisseur de paroi constante


A.5.1 Généralités
(1) Les coques cylindriques raidies peuvent avoir :
— des parois isotropes raidies à l'aide de raidisseurs méridiens et circonférentiels ;
— des parois nervurées raidies à l'aide de raidisseurs méridiens et circonférentiels.
(2) Dans les deux cas, il est possible de procéder aux vérifications du flambement en supposant que la paroi raidie
se comporte comme une coque orthotrope équivalente, conformément aux règles données en A.5.6, à condition que
les conditions énoncées en A.5.6 soient satisfaites.
(3) En cas de tôles nervurées circonférentiellement sans mise en place de raidisseurs méridiens, la résistance
plastique au flambement peut être calculée conformément aux règles définies en A.5.4.2(3), (4) et (5).
(4) Lorsque les tôles nervurées circonférentiellement sont supposées ne pas être soumises à une charge axiale,
la résistance au flambement d'un raidisseur individuel peut être évaluée selon A.5.4.3.

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A.5.2 Parois isotropes avec raidisseurs méridiens


A.5.2.1 Généralités
(1) Si le raidissement d'une paroi isotrope est assuré par des raidisseurs méridiens (de lisse), il convient de tenir
compte de l'effet de la compatibilité du raccourcissement de la paroi, dû à la pression interne, lors de l'évaluation de
la contrainte méridienne en compression appliquée à la paroi ainsi qu'aux raidisseurs.
(2) Il convient de déterminer la résistance à la rupture sur un cordon de soudure méridienne de la même manière
que pour une coque isotrope.
(3) Si dans une liaison structurale, le raidisseur est considéré comme faisant partie des moyens de transmission
d'efforts de traction circonférentielle, il convient de tenir compte de l'effet de cette tension sur le raidisseur lors de
l'évaluation de la force à l'intérieur du raidisseur et de sa sensibilité à la rupture sous traction circonférentielle.

A.5.2.2 Compression méridienne (axiale)


(1) Il convient de calculer la paroi en prenant en considération les mêmes critères de flambement en compression
axiale que ceux applicables à la paroi non raidie, à moins que la distance méridienne maximale entre raidisseurs,
ds,max, (Figure A.10) ne soit inférieure à 2 rt , où t est l'épaisseur locale de la paroi.
(2) Lorsque les raidisseurs méridiens sont placés selon un espacement plus faible que 2 rt , il convient d'évaluer
la résistance au flambement au niveau de l'ensemble de la paroi en appliquant le mode opératoire donné en A.5.6.
(3) Pour les raidisseurs eux-mêmes, il convient d'évaluer leur résistance au flambement en compression axiale
en appliquant les dispositions de l'EN 1999-1-1.
(4) Il convient de tenir compte, le cas échéant, de l'excentricité du raidisseur par rapport à la paroi de la coque.

A.5.2.3 Compression circonférentielle


(1) Il convient de vérifier les mêmes critères de flambement sous pression externe que ceux applicables à la paroi
non raidie, à moins qu'un calcul encore plus rigoureux ne soit effectué.
(2) Lors d'un calcul plus rigoureux, les raidisseurs méridiens peuvent être remaniés de manière à obtenir une paroi
orthotrope, et l'évaluation de la contrainte de flambement peut être réalisée en appliquant les dispositions de A.5.6,
en supposant une raideur à l'allongement Cφ = Cθ = Et et une raideur au cisaillement de la plaque Cφθ = 0,38 Et.

A.5.2.4 Effort tranchant


(1) Lorsqu'une partie importante de la paroi de coque est soumise à des efforts tranchants (comme dans le cas
d'un remblai excentré, d'une charge sismique, etc.), il convient de déterminer la résistance au flambement en cas de
cisaillement de la membrane de la même manière que celle utilisée pour une paroi isotrope non raidie (voir A.l.4),
mais la résistance peut être augmentée en prenant en compte les raidisseurs. La longueur équivalente l de la coque
soumise à un effort tranchant peut être prise égale à la plus faible hauteur entre raidisseurs annulaires ou limites et
à deux fois l'espacement méridien entre raidisseurs méridiens, à condition que chaque raidisseur présente une
rigidité à la flexion EIy dans le sens méridien (autour d'un axe circonférentiel) supérieure à :
3
EI y,min = 0,1Et rl ... (A.44)

où les valeurs de l et t correspondent à celles utilisées dans le mode de flambement le plus critique.
(2) Lorsqu'un raidisseur discret s'arrête subitement et ne couvre pas toute la coque, il convient de considérer
la force à l'intérieur du raidisseur comme étant uniformément répartie dans la coque sur une longueur inférieure
ou égale à 4 rt .
(3) Lorsque les raidisseurs sont mis en place comme indiqué ci-dessus ou qu'ils sont destinés à introduire des
forces locales dans la coque, il convient qu'après évaluation, la résistance à la transmission de l'effort tranchant entre
le raidisseur et la coque ne dépasse pas la valeur donnée en A.1.4.

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Légende
w Soudure
FSW Soudage par friction malaxage (FSW)

Figure A.10 — Coques types raidies axialement, constituées,


en (a) et (b), de profilés extrudés, et en (c), de plaques et profilés extrudés

A.5.3 Parois isotropes avec raidisseurs circonférentiels


(1) Pour les besoins de vérification du flambement, les règles énoncées en A.5.6 s'appliquent en supposant que
la paroi raidie se comporte comme une coque orthotrope.

A.5.4 Parois nervurées circonférentiellement avec raidisseurs méridiens


A.5.4.1 Généralités
(1) Il convient d'effectuer tous les calculs en tenant compte de l'épaisseur du métal nu et à l'exclusion des
revêtements et des tolérances géométriques.
(2) Il convient que l'épaisseur minimale de l'âme, pour les tôles nervurées de la paroi, soit égale à 0,68 mm.
(3) Lorsque la paroi cylindrique est fabriquée en tôles nervurées dans le sens de la circonférence, et que les
raidisseurs méridiens sont fixés à la paroi, il convient de supposer que la paroi nervurée n'est pas soumise à des
efforts méridiens, à moins que la paroi ne soit considérée comme une coque orthotrope ; voir A.5.6.
(4) Il convient de veiller tout particulièrement à s'assurer que les raidisseurs présentent une continuité en flexion,
eu égard à la flexion dans le plan méridien normale à la paroi, dans la mesure où la continuité en flexion du raidisseur
est essentielle à l'existence d'une résistance au flambement.
(5) Lorsque la paroi est raidie par l'intermédiaire de raidisseurs méridiens, il convient de dimensionner de manière
appropriée les fixations entre les tôles et les raidisseurs afin de garantir la transmission de l'effort tranchant, réparti
sur chacune des parties des tôles de la paroi, vers les raidisseurs. Il convient de choisir l'épaisseur des tôles de
manière à empêcher une rupture locale au niveau de ces fixations, en tenant bien compte de la capacité portante
réduite des fixations dans les tôles nervurées.
(6) Il convient d'effectuer les calculs des résultantes de contraintes et des résistances ainsi que les vérifications
selon 5, 6.1 et A.1, tout en tenant compte des dispositions complémentaires définies de (1) à (5) ci-dessus.
NOTE La Figure A.11 montre un exemple de dispositif de raidissement de la paroi.

(7) Il convient que les boulons des fixations entre les panneaux soient conformes aux exigences de l'EN 1999-1-1.
Il convient que les boulons soient d'au moins M8.

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(8) Il convient que les détails de l'assemblage entre panneaux soient conformes aux dispositions de l'EN 1999-1-4
pour les boulons soumis à un effort tranchant.
(9) Il convient que les fixations autour de la circonférence ne soient pas espacées de plus de 3° de la
circonférence.
(10) Si des pénétrations sont réalisées dans la paroi pour trappes, portes, vis sans fin ou autres articles, il convient
d'utiliser localement une tôle nervurée plus épaisse afin de s'assurer que les zones de concentration des contraintes
locales, associées aux écarts de rigidité, ne conduisent pas à des ruptures locales.
NOTE La Figure A.12 montre les détails d'un modèle type de disposition des boulons sur une plaque.

Figure A.11 — Exemple de disposition de raidisseurs méridiens


sur des coques nervurées dans le sens circonférentiel

Figure A.12 — Modèle type de disposition des boulons


sur un panneau de coque nervurée

A.5.4.2 Compression axiale


(1) Sous compression axiale, il convient de déterminer la résistance de calcul au niveau de tout point de la coque
en respectant la classe de tolérance spécifiée pour l'exécution, l'intensité de la pression interne concomitante
garantie p et l'uniformité circonférentielle de la contrainte en compression. Il convient que le calcul prenne en
considération tout point de la paroi de coque, tout en ignorant la variation méridienne de la compression axiale,
sauf dispositions contraires de la présente partie.
(2) Lorsque la paroi est raidie par l'intermédiaire de raidisseurs méridiens, il convient d'effectuer le calcul
du flambement de la paroi en utilisant l'une des deux méthodes alternatives suivantes :
a) flambement de la coque orthotrope équivalente (selon A.5.6), si la distance méridienne d'espacement des
raidisseurs est conforme aux dispositions de A.5.6.1(3) ;
b) flambement des raidisseurs individuels (étant supposé que la paroi n'est soumise à aucun effort axial, mais en
garantissant un maintien aux raidisseurs), conformément à A.5.4.3, si la distance méridienne d'espacement des
raidisseurs n'est pas conforme aux dispositions de A.5.6.1(3).

50
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(3) Lorsque la coque nervurée ne dispose pas de raidisseurs méridiens, il convient de déterminer la valeur
caractéristique de la résistance plastique locale au flambement à la plus grande des valeurs de :
2
t f
n x,Rk = --------o- ... (A.45)
2d
et
R φ tf o
n x,Rk = -------------
- ... (A.46)
r
où :
t est l'épaisseur de la tôle ;
d est l'amplitude de la crête au creux ;
Rφ est la courbure locale de la nervure (voir Figure A.14) ;
r est le rayon du cylindre.
Il convient que la résistance plastique locale au flambement, nx,Rk, soit prise égale à la valeur indépendante de celle
de la pression interne pn.
NOTE La résistance plastique locale au flambement est la résistance à l'effondrement de la nervure.

(4) Il convient de déterminer la valeur de calcul de la résistance plastique locale au flambement par la
formule suivante :
α x n x,Rk
n x,Rd = ------------------- ... (A.47)
γ M1

où α x = 0,80 et γ M1 , selon 2.7.2.


(5) Quel que soit le point considéré au niveau de la structure, il convient que la contrainte de calcul satisfasse la
condition suivante :
n x,Ed ≤ n x,Rd ... (A.48)

A.5.4.3 Paroi raidie considérée comme une paroi soumise à une compression axiale uniquement au niveau
des raidisseurs
(1) Lorsque les tôles nervurées sont supposées n'être soumises à aucun effort axial (méthode (b) en A.5.4.3), les
tôles peuvent être supposées assurer le maintien de tous les déplacements de flambement du raidisseur dans le plan
de la paroi, et il convient de calculer la résistance au flambement en utilisant l'une des deux méthodes alternatives
suivantes :
(a) ignorer la fonction d'appui assurée par les tôles eu égard à la résistance aux déplacements de flambement
normaux à la paroi ;
(b) tenir compte de la rigidité des tôles eu égard à la résistance aux déplacements de flambement normaux
à la paroi.
(2) En utilisant la méthode (a) en (1), la résistance d'un raidisseur individuel peut être prise égale à la résistance
à la compression concentrique exercée sur le raidisseur. Il convient de déterminer la résistance de calcul au
flambement N s,Rd par la formule suivante :
χ A eff f o
N s,Rd = -----------------
- ... (A.49)
γ M1

où Aeff est la section transversale efficace du raidisseur.


(3) Il convient d'utiliser le coefficient de réduction χ donné dans l'EN 1999-1-1 pour le flambement par flexion
normal à la paroi (autour de l'axe circonférentiel), selon le type d'alliage et en utilisant la courbe de flambement 2,
quel que soit l'alliage mis en œuvre (α = 0,32 et λ 0 = 0 ). Il convient que la longueur efficace d'un poteau, utilisée
pour déterminer le coefficient de réduction χ, soit prise égale à la distance entre raidisseurs annulaires adjacents.

51
INTRANORMES pour : EIFFAGE

EN 1999-1-5:2007 (F)

(4) Lorsque le maintien élastique assuré par la paroi contre le flambement du raidisseur est pris en considération,
il convient que l'une et l'autre des conditions suivantes soient satisfaites :
a) Il convient que la section de paroi censée garantir le maintien corresponde à la longueur de paroi entre les
raidisseurs adjacents (voir Figure A.13), avec des conditions en appui simple aux deux extrémités.
b) Il convient de ne pas tenir compte de la rigidité possible de la matière en vrac.
(5) À moins d'avoir effectué des calculs plus précis, il convient de calculer la charge critique de flambement
élastique Ns,cr en supposant une compression uniforme exercée sur la section transversale à tout niveau, en utilisant
la formule suivante :

N s,cr = 2 EI s k ... (A.50)

où :
EIs est la rigidité à la flexion du raidisseur pour la flexion hors du plan de la paroi (Nmm2) ;
k est la raideur en flexion des tôles (N/mm par mm de hauteur de paroi) pour une portée prise entre raidisseurs
méridiens, tel qu'indiqué à la Figure A.13.
(6) Il convient de déterminer la raideur en flexion, k, de la plaque de paroi en supposant que la portée de la tôle
s'étend entre raidisseurs méridiens adjacents de part et d'autre avec des conditions aux limites en appui simple ;
voir Figure A.13. La valeur de k peut être déterminée par la formule suivante :
6D
k = ---------θ- ... (A.51)
3
ds

où :
Dθ est la rigidité à la flexion des tôles pour la flexion circonférentielle ;
ds est l'espacement des raidisseurs méridiens.
(7) Si la nervure décrit un profil en arc-tangent ou sinusoïdal, la valeur de Dθ peut être prise en A.5.7(6). En cas
d'adoption d'autres profils de sections nervurées, il convient de déterminer la rigidité à la flexion circonférentielle pour
la section transversale effective.
(8) Quel que soit le point considéré au niveau du raidisseur, il convient que les contraintes de calcul satisfassent
la condition suivante :
N s,Ed ≤ N s,Rd ... (A.52)

(9) Il convient que la résistance des raidisseurs au flambement local par flexion et par torsion soit déterminée en
utilisant l'EN 1999-1-1.

A.5.4.4 Compression circonférentielle


(1) Pour les besoins de vérification du flambement, les règles énoncées en A.5.6.3 s'appliquent en supposant que
la paroi raidie se comporte comme une coque orthotrope.

q
k = ---
-
w

Figure A.13 — Rigidité de maintien des plaques pour l'évaluation du flambement

52
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A.5.5 Parois nervurées axialement avec raidisseurs annulaires


A.5.5.1 Généralités
(1) Lorsque la fabrication de la paroi cylindrique met en œuvre des tôles nervurées dans le sens axial, il convient
que les deux conditions suivantes soient satisfaites :
a) Il convient de supposer que la paroi nervurée est soumise à des efforts méridiens ;
b) Il convient de supposer que la portée des tôles nervurées s'étend entre les anneaux fixés, en utilisant
l'espacement des centres des anneaux, et en adoptant l'hypothèse de la continuité des tôles.
(2) Il convient de calculer les assemblages entre sections de tôles de manière à garantir la supposée continuité
en flexion.
(3) Il convient que l'évaluation de l'effort de compression axiale dans la paroi, dû aux sollicitations de frottement
en traction de la matière en vrac, tienne compte de l'ensemble de la circonférence de la coque ainsi que du profil de
la nervure.
(4) Si les tôles nervurées s'étendent jusqu'à une condition aux limites de base, il convient de considérer la flexion
locale des tôles à proximité de la limite en supposant une limite maintenue dans le sens axial.
(5) Il convient de supposer que la paroi nervurée n'est soumise à aucun effort circonférentiel.
(6) Il convient de déterminer l'espacement des raidisseurs annulaires suite à une analyse de poutre en flexion du
profil nervuré en supposant que la paroi est continue au niveau des anneaux et en intégrant les conséquences des
différents déplacements, dans le sens radial, des raidisseurs annulaires de différentes tailles. Il convient d'ajouter les
contraintes dues à cette flexion à celles imputables à la compression axiale lors de la vérification de la résistance au
flambement en compression axiale.
NOTE La flexion méridienne des tôles peut être analysée en considérant celles-ci comme une poutre continue placée sur
des supports flexibles aux emplacements des anneaux. La rigidité de chaque support est alors déterminée à partir de la rigidité
des anneaux aux charges radiales.

(7) Il convient que les raidisseurs annulaires conçus pour résister à la charge méridienne soient dimensionnés
de manière appropriée conformément à l'EN 1999-1-1.

A.5.5.2 Compression axiale


(1) Pour les besoins de vérification du flambement, les règles énoncées en A.5.6.2 s'appliquent en supposant que
la paroi raidie se comporte comme une coque orthotrope.

A.5.5.3 Compression circonférentielle


(1) Pour les besoins de vérification du flambement, les règles énoncées en A.5.6.3 s'appliquent en supposant que
la paroi raidie se comporte comme une coque orthotrope.

A.5.6 Paroi raidie considérée comme une coque orthotrope


A.5.6.1 Généralités
(1) Lorsqu'une paroi raidie, qu'elle soit isotrope ou nervurée, est considérée comme une coque orthotrope,
il convient de considérer les rigidités résultantes remaniées comme étant uniformément réparties. En cas de parois
nervurées, il convient de reprendre les rigidités des tôles, dans différentes directions, indiquées en A.5.7.
(2) Il convient de déterminer les propriétés de flexion et d'allongement des raidisseurs annulaires et de lisse,
l'excentricité vers l'extérieur du point médian de chacun d'eux par rapport à la surface moyenne de la paroi de coque,
ainsi que l'espacement entre raidisseurs, ds.

53
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(3) Il convient que la distance méridienne entre raidisseurs, ds (Figure A.10), soit inférieure ou égale à ds,max,
donnée par la formule suivante :
0,25
 r2 D 
d s,max = 7,4  ------------
y
... (A.53)
 Cy 
 

où :
Dy est la rigidité à la flexion par unité de largeur dans le sens circonférentiel (parallèlement aux nervures, lorsqu'il
s'agit de tôles circonférentiellement nervurées) ;
Cy est la raideur à l'allongement par unité de largeur dans le sens circonférentiel (parallèlement aux nervures,
lorsqu'il s'agit de tôles circonférentiellement nervurées).

A.5.6.2 Compression axiale


(1) Il convient d'évaluer la résultante de contraintes critiques de flambement nx,cr par unité de circonférence
de la coque orthotrope, à chaque niveau approprié dans la coque, en minimisant l'expression suivante par rapport
au nombre d'ondes circonférentielles critiques j et à la hauteur du flambement li :

 A 
n x,cr = -----------  A 1 + ------2
1,2
... (A.54)
2 2 A 3
j ω  

avec :

ω C 44 + 2 ω  C 45 + C 66 + C 55 + C 22 + 2j C 25
4 4 2 2
A1 = j ... (A.55)

2
A 2 = 2 ω  C 12 + C 33  C 22 + j C 25  C 12 + j ω C 14 –  ω C 11 + C 33  C 22 + j C 25 –
2 2 2 2 2 2
      
... (A.56)
2
– ω C 22 + ω C 33  C 12 + j ω C 14
2 2 2 2
  
2
A 3 =  ω C 11 + C 33  C 22 + C 25 + ω C 33 – ω  C 12 + C 33
2 2 2
... (A.57)
    

avec :

C 11 = C φ + EA s ⁄ d s C 22 = C θ + EA r ⁄ d r

C 12 = ν C φ C θ C 33 = C φθ

C 14 = e s EA s ⁄ ( rd s ) C 25 = e r EA r ⁄ ( rd r )

C 44 = ----  D φ + EI s ⁄ d s C 55 = ----  D θ + EI r ⁄ d r
1 1
2  2 
r r

ν
C 66 = ---- D φθ + 0,5  GI ts ⁄ d s + GI tr ⁄ d r
1
C 45 = ---- D φ D θ
2 2  
r r

ω = π r
-----
jl i

où :
li est la demi-longueur d'onde d'un pli de flambement potentiel dans le sens méridien ;
j est le nombre d'ondes de flambement dans la direction circonférentielle ;
As est la section transversale d'un raidisseur de lisse ;

54
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Is est le moment d'inertie de flexion d'un raidisseur de lisse autour de l'axe circonférentiel dans la surface
moyenne de la coque (flexion méridienne) ;
ds est l'espacement entre raidisseurs de lisse ;
Its est la constante de torsion uniforme d'un raidisseur de lisse ;
es est l'excentricité vers l'extérieur, par rapport à la surface moyenne de la coque, d'un raidisseur de lisse ;
Ar est la section transversale d'un raidisseur annulaire ;
Ir est le moment d'inertie de flexion d'un raidisseur annulaire par rapport à l'axe méridien dans la surface
moyenne de la coque (flexion circonférentielle) ;
dr est l'espacement entre raidisseurs annulaires ;
Itr est la constante de torsion uniforme d'un raidisseur annulaire ;
er est l'excentricité vers l'extérieur, par rapport à la surface moyenne de la coque, d'un raidisseur annulaire ;
Cφ est la raideur à l'allongement dans la direction axiale ;
Cθ est la raideur à l'allongement dans la direction circonférentielle ;
Cφθ est la raideur à l'allongement en cisaillement de la plaque ;
Dφ est la rigidité à la flexion dans la direction axiale ;
Dθ est la rigidité à la flexion dans la direction circonférentielle ;
Dφθ est la rigidité à la flexion en torsion ;
r est le rayon de la coque.
NOTE 1 En cas de tôles nervurées, les propriétés indiquées ci-dessus pour les raidisseurs (As, Is , Its, etc.) concernent
la seule section du raidisseur : il n'est pas possible de prendre en compte une section «efficace» comprenant des éléments
de la paroi de coque.

NOTE 2 Pour la raideur à l'allongement et à la flexion des tôles nervurées, voir A.5.7(5) et (6).

NOTE 3 La limite inférieure du pli de flambement peut être prise au point de variation de l'épaisseur des tôles ou de
modification de la section transversale des raidisseurs : la résistance au flambement à chacun de ces changements nécessite
de faire l'objet d'une vérification distincte.

(2) Il convient de déterminer la résistance de calcul au flambement, nx,Rd, pour la coque orthotrope, tel que spécifié
en A.1.2 et 6.2.3.2, selon la classe de qualité de la coque. Il convient de déterminer la résistance critique au
flambement, nx,cr, tel qu'indiqué en (1) ci-dessus. Un meilleur facteur de qualité Qstiff =1,3Q peut être supposé pour
les coques raidies à parois isotropes.

A.5.6.3 Compression circonférentielle


(1) Il convient d'évaluer la contrainte critique de flambement, pour une pression externe uniforme pn,cr,
en minimisant l'expression suivante par rapport au nombre d'ondes circonférentielles critiques, j :

1 A 
p n,cr = ------  A 1 + ------2 ... (A.58)
rj  A 3
2

avec A1, A2 et A3 selon les indications en A.5.1.2 (3).


(2) Si les raidisseurs ou les tôles ne sont pas uniformes sur toute la hauteur de la paroi, il convient d'examiner
plusieurs longueurs de flambement potentielles li afin de déterminer laquelle est la plus critique, en supposant
toujours que l'extrémité supérieure d'un pli de flambement est située en haut de la zone correspondant aux tôles les
plus minces.
NOTE En cas d'utilisation d'une zone de tôles plus épaisses au-dessus de la zone constituée des tôles les plus minces,
l'extrémité supérieure du pli de flambement potentiel pourrait se situer soit en haut de la zone la plus mince, soit à la partie
supérieure de la paroi.

55
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(3) À moins d'avoir effectué des calculs plus précis, il convient de prendre l'épaisseur supposée lors du calcul
ci-dessus égale à l’épaisseur des tôles les plus minces (considérées d'un bout à l'autre).
(4) Lorsque la coque ne dispose d'aucun toit et qu'elle est potentiellement sujette au flambement dû au vent,
il convient de réduire la pression calculée ci-dessus d'un coefficient de 0,6.
(5) Il convient de déterminer la contrainte de calcul au flambement de la paroi de la manière spécifiée en 6.2.3.2
et A.1.3, selon la classe de qualité de la coque. Il convient de prendre la pression critique de flambement, pn,cr, telle
qu'indiquée en (1) ci-dessus. Il convient de prendre le coefficient Cθ, donné en A.1.3.1, égal à Cθ = 1,0.

A.5.6.4 Effort tranchant


(1) Les règles définies en A.5.2.4 pour les parois isotropes disposant des raidisseurs méridiens s'appliquent.

A.5.7 Propriétés orthotropes équivalentes des tôles nervurées


(1) En cas d'utilisation de tôles nervurées comme éléments de structure des coques, l'analyse peut être effectuée
en considérant les tôles comme une paroi orthotrope uniforme équivalente.
(2) Une analyse des contraintes et une analyse du flambement de la structure peuvent faire intervenir les
propriétés suivantes, à condition que le profil des nervures soit de forme en arc-tangente ou sinusoïdale. En cas
d'utilisation d'autres profils de nervures, il convient de calculer les propriétés correspondant à la section transversale
réelle ; voir l'EN 1999-1-4.
(3) Il convient de définir les propriétés des tôles nervurées en termes de système de coordonnées (x-y)
dans lequel l'axe des ordonnées (y) est parallèle aux nervures (lignes droites sur la surface), alors que l'axe des
abscisses (x) est normal aux nervures (creux et bosses). Il convient de définir la nervure selon les paramètres
suivants, quel que soit le profil effectif des nervures (voir Figure A.14), où :
d est la cote de crête à crête ;
l est la longueur d'onde de la nervure ;
rφ est le rayon local de la crête ou du creux.
(4) Toutes les propriétés peuvent être considérées unidimensionnelles sans donner lieu à des effets de Poisson
entre différentes directions.
(5) Les propriétés de membranes équivalentes (raideur à l'allongement) peuvent être prises égales à :
3
2t
C x = Et x = E --------- ... (A.59)
2
3d

 2 2
π d
C y = Et y = Et  1 + ------------ ... (A.60)
 2 
 4l 

G2t
C xy = Et xy = ---------------------- ... (A.61)
2 2
1+π d
------------
2
4l
où :
tx est l'épaisseur équivalente des membranes remaniées et soumises à des forces normales aux nervures ;
ty est l'épaisseur équivalente des membranes remaniées et soumises à des forces parallèles aux nervures ;
txy est l'épaisseur équivalente des membranes remaniées et soumises à des efforts tranchants.

56
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(6) Les propriétés de flexion équivalentes (rigidités en flexion) sont définies en termes de rigidité à la flexion pour
des moments donnant lieu à une flexion dans cette même direction (et non autour d'un axe), et peuvent être prises
égales à :
3
Et 1
D x = EI x = --------------------------- ---------------------- ... (A.62)
2 2
π d
12  1 – ν  1 + ------------
2
  2
4l

2
D y = EI y = 0,13Etd ... (A.63)

3 2 2
D xy = GI xy = ---------  1 + π d 
Gt
-----------
- ... (A.64)
12  2 
 4l 

où :
Ix est le moment équivalent d'inertie de flexion pour une flexion remaniée normale aux nervures ;
Iy est le moment équivalent d'inertie de flexion pour une flexion remaniée parallèle aux nervures ;
Ixy est le moment équivalent d'inertie de flexion en torsion.
NOTE 1 La flexion parallèle à la nervure fait intervenir la rigidité de flexion du profil nervuré et constitue la raison première
de l'utilisation d'une construction mettant en œuvre des tôles nervurées.

NOTE 2 On peut trouver des expressions alternatives pour les propriétés orthotropes équivalentes des tôles nervurées dans
les références citées dans l'EN 1993-4-1.

(7) Dans les coques circulaires nervurées circonférentiellement, il convient, dans les expressions ci-dessus, de
prendre les directions x et y égales respectivement aux directions axiale φ et circonférentielle θ. En cas de coques
nervurées dans le sens méridien, il convient, dans les expressions ci-dessus, de prendre les directions x et y égales
respectivement aux directions circonférentielle θ et axiale φ ; voir Figure A.14.
(8) Il convient de considérer les propriétés de cisaillement comme étant indépendantes de l'orientation des
nervures. La valeur de G peut être prise égale à E/2,6.

Figure A.14 — Profil des nervures et paramètres géométriques

57
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A.6 Coques sphériques non raidies sous compression circonférentielle uniforme


A.6.1 Notations et conditions aux limites
(1) Grandeurs d'ordre général (Figure A.15) :
r rayon de la surface moyenne de la sphère ;
t épaisseur de la coque :

Figure A.15 — Géométrie de la sphère,


contraintes de membrane et résultantes de contraintes

(2) Les conditions aux limites sont définies au 5.2 et 6.2.2.

A.6.2 Contrainte critique de flambement


(1) Les expressions suivantes ne peuvent être utilisées que pour des sphères complètes ou des coiffes sphériques
présentant des conditions aux limites BC1r ou BC1f à la base.
(2) La compression circonférentielle uniforme dans les sphères ou les coiffes sphériques est induite par une
pression externe uniforme ou peut être due à une action du vent agissant sur des silos circulaires ou une toiture de
réservoir se produisant lors d'un chargement.
(3) En cas de compression circonférentielle due à une pression externe uniforme p, la contrainte correspondante
peut être évaluée par la formule suivante :

σ θ = σ φ = pr
----- ... (A.65)
2t
(4) Il convient de déterminer la contrainte critique de flambement sous compression circonférentielle uniforme
selon la formule suivante :
t
σ θ,cr = σ φ,cr = 0,605 E - ... (A.66)
r

58
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A.6.3 Paramètre de flambement circonférentiel


(1) Il convient de déterminer le coefficient d'imperfection par l'équation suivante :
1
α θ = ------------------------------------------------------------------------------------------
- avec α θ ≤ 1,00 ... (A.67)
1,44
 
1 + 2,60  ---- ------------  λ θ – λ θ,0 
1 0,6E
 Q fo  
 

où :
λ θ,0 est le paramètre d'élancement d'écrasement limite ;
Q est le paramètre de tolérance.
(2) Il convient de prendre le paramètre de tolérance Q donné au Tableau A.13 pour la classe de tolérance
spécifiée.
(3) Il convient de prendre le coefficient de nuance d'alliage et le paramètre d'élancement d'écrasement limite
donnés au Tableau A.14, et ce selon la classe de flambement du matériau définie dans l'EN 1999-1-1.

Tableau A.13 — Paramètre de tolérance Q

Classe de tolérance Q

Classe 1 16

Classe 2 25

Classes 3 et 4 40

Tableau A.14 — Valeurs de λ θ,0 et de µθ


pour une compression circonférentielle uniforme

Classe de flambement
λ θ,0 µθ
du matériau

A 0,20 0,35

B 0,10 0,20

59
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Annexe B
(informative)
Expressions pour l'analyse du flambement
des coques toriconiques et torisphériques

Init numérotation des tableaux d’annexe [B]!!!


Init numérotation des figures d’annexe [B]!!!
Init numérotation des équations d’annexe [B]!!!

B.1 Généralités
(1) Les règles définies dans le présent article sont valables pour les extrémités coniques et sphériques de coques
cylindriques ou de structures équivalentes assemblées directement ou par l'intermédiaire de tores au cylindre (rT = 0).

B.2 Notations et conditions aux limites


(1) Le présent article utilise les notations suivantes (voir Figure B.1) :
r rayon de la surface moyenne de la coque cylindrique ;
rS rayon de la coque sphérique ;
α angle de la coque torique ou demi-angle du sommet de la coque conique ;
rT rayon du tore ;
tT épaisseur du tore, du cône ou de la coque sphérique ;
l hauteur du cylindre assemblé ;
tC épaisseur de paroi du cylindre assemblé.
(2) Les règles sont valables pour une pression externe constante agissant orthogonalement à la surface
de la coque.
(3) Le domaine d'application est le suivant :
tT ≤ tC ... (B.1)

35 ≤ r ⁄ t C ≤ 1 250 ... (B.2)

45° ≤ α ≤ 75° ... (B.3)

0 ≤ r T ⁄ r ≤ 0,4 ... (B.4)

1,2 ≤ r S ⁄ r ≤ 3 ... (B.5)

1 ≤ 1 000f o ⁄ E ≤ 4 ... (B.6)

60
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a) Forme toriconique

b) Forme torisphérique

Figure B.1 — Géométrie et charges appliquées sur les extrémités des réservoirs

B.3 Pression externe


B.3.1 Pression externe critique
(1) Pour une coque toriconique, la pression externe critique (flambement) est
2,5
 
1,5 t T
p n,cr = ------------------------------ Esin α ( cos α )  ----
2,42
ou ... (B.7)
0,75 r 
 1 – ν 2  
 

2,5
1,5 
p n,cr = 2,60Esin α ( cos α ) t ⁄r pour ν = 0,3
T 

r = r – r T ( 1 – cos α ) + r T t T sin α avec r ≤ r

61
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(2) Pour une coque torisphérique, la pression externe critique de flambement est
2
t 
p n,cr = 1,21C k E  -----
T
... (B.8)
 r S
 
2 0,7 r S ⁄ r – 1
avec C k =  r S ⁄ r β
 
où β est la plus grande des valeurs ci-après :
0,19 0,23
t  r 
β = 0,105  ----C- et β = 0,088  -----
 r
T
r
   

B.3.2 Pression externe uniforme d'écrasement limite


(1) La pression externe uniforme d'écrasement limite, pour des coques toriconiques et torisphériques est donnée
par l'expression (B.9) ou peut être déterminée selon le graphique de la Figure B.2 ou peut, pour rT = 0, être approchée
par la formule (B.10) ou (B.11).

  r  
2
 f o  rT cos α
p n,Rk = f o  14,5 – 450 ----  1 + 2 ----- + 7,13  -----  ------------------
T
... (B.9)
 E  r  r  1,5
     2r
 -----
 t

Figure B.2 — Pression externe plastique


pour coques toriconiques et torisphériques

62
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— pour une coque toriconique

tT tT
p n,Rk = 4,4 ----f ------------------
- ... (B.10)
r r ⁄ cos α
o

— pour une coque torisphérique

tT tT
p n,Rk = 4,4 ----f ----- ... (B.11)
r o rS

B.3.3 Paramètre de pression externe de flambement


(1) Il convient de déterminer le coefficient d'imperfection par l'équation suivante :
1
α θ = ------------------------------------------------------------------------------------------
1,44
- avec α θ ≤ 1,00 ... (B.12)
 
1 + 2,60  ---- ------------  λ θ – λ θ,0 
1 0,6E
 Q fo  
 

où :
λ θ,0 est le paramètre d'élancement d'écrasement limite ;
Q est le paramètre de tolérance.
(2) Il convient de prendre le paramètre de tolérance Q, tel que défini au Tableau B.1, pour la classe de tolérance
spécifiée.
(3) Il convient de reprendre le coefficient de nuance d'alliage et le paramètre d'élancement d'écrasement limite
donnés au Tableau B.2, et ce selon la classe de flambement du matériau définie dans l'EN 1999-1-1.

Tableau B.1 — Paramètre de tolérance Q

Classe de tolérance Q

Classe 1 16

Classe 2 25

Classes 3 et 4 40

Tableau B.2 — Valeurs de λ θ,0 et de µθ


pour la pression externe

Classe de flambement
λ θ,0 µθ
du matériau

A 0,20 0,35

B 0,10 0,20

63
INTRANORMES pour : EIFFAGE

EN 1999-1-5:2007 (F)

B.4 Pression interne


B.4.1 Pression interne critique
(1) Pour une coque toriconique, la pression interne critique (flambement) est
3
 56 300  t  rT
p n,cr = 1 000E  -----------------
- – 0,71  ----- si ----- = 0 ... (B.13)
 α 2,5   2r 2r

3
rT  t  rT
p n,cr = 1 000 η E -----  ----- si ----- ≠ 0 ... (B.14)
2r  2r 2r

où il convient de prendre le paramètre η de la Figure B.3.

Figure B.3 — Paramètre η pour l'expression (B.14)

(2) Pour une coque torisphérique, la pression interne critique de flambement est
2,45
 r  t 
p n,cr = 100E  1,85 ----T- + 0,68  ----- ... (B.15)
 r   r S

B.4.2 Pression interne uniforme d'écrasement limite


(1) La pression interne uniforme d'écrasement limite, pour des coques toriconiques et torisphériques, est donnée
par l'expression (B.16) ou peut être déterminée selon le graphique de la Figure B.4.

  r  
2
 f o  rT cos α
p n,Rk = f o  1,2 – 120 ----  1 + 3,9 ----- + 67  -----  --------------------
T
... (B.16)
 E  r  r     1,25
     2r
-----
 t

64
INTRANORMES pour : EIFFAGE

EN 1999-1-5:2007 (F)

Figure B.4 — Pression interne plastique pour coques toriconiques et torisphériques

B.4.3 Paramètre de pression interne de flambement


(1) Il convient de déterminer le coefficient d'imperfection par l'équation suivante :
1
α θ = ------------------------------------------------------------------------------------------
- avec α θ ≤ 1,00 ... (B.17)
1,44
 
1 + 2,60  ---- ------------  λ θ – λ θ,0 
1 0,6E
 Q fo  
 

où :
λ θ,0 est le paramètre d'élancement d'écrasement limite ;
Q est le paramètre de tolérance.
(2) Il convient de prendre le paramètre de tolérance Q, tel que défini au Tableau B.3 pour la classe de tolérance
spécifiée.
(3) Il convient de reprendre le coefficient de nuance d'alliage et le paramètre d'élancement d'écrasement limite
donnés au Tableau B.4 et ce selon la classe de flambement du matériau définie dans l'EN 1999-1-1.

Tableau B.3 — Paramètre de tolérance Q pour la pression interne

Classe de tolérance Q

Classe 1 16

Classe 2 25

Classes 3 et 4 40

Tableau B.4 — Valeurs de λ θ,0 et µθ pour la pression interne

Classe de flambement du matériau λ θ,0 µθ


A 0,20 0,35

B 0,10 0,20

65

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