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Fiches Droit Admin L2
Fiches Droit Admin L2
Fiches Droit Admin L2
PREMIER SEMESTRE
TD 1
RAPPELS DE COURS
LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL REND DES DECISIONS
LE CONSEIL D'ETAT REND DES ARRETS OU DES DECISIONS
LES TRIBUNAUX ADMINISTRATIFS RENDENT DES JUGEMENTS
LES COURS D'APPEL RENDENT DES ARRETS
• Juridiction administrative
= régler les litiges entre l'administration et les citoyens ou entre plusieurs administrations.
ADMINISTRATION CENTRALE
Ministères, situés à Paris
ADMINISTRATION DECONCENTREE
Préfets, exécutent et respectent l'autorité de l'administration centrales
Maires (déconcentré + décentralisé car élu par les habitants)
• Autorités décentralisées
Collectivités territoriales (communes, départements, régions) --> agissent pour leur propre compte
Commune = maire
Département = conseil départemental
Région = conseil régional
= ADMINISTRATION AU SENS LARGE
• Conception française de la séparation des pouvoirs = séparation de ordres juridictionnels
(judiciaire et administratif). Expression utilisée par le Conseil Constitutionnel en 1987.
NE PAS CONFONDRE AVEC SEPARATION DES POUVOIRS
• En France nous avons un dualisme de juridiction. On distingue l'ordre administratif et l'ordre
judicaire.
• Pouvoirs de l'administration :
• Obtention de diplômes
• Couvre-feu
• Permis de séjour
• Payer les impôts
--> nécessité de tribunaux spéciaux pour encadrer tous ces pouvoirs de l'administration.
• Révolution Française 1789 : Séparation des pouvoirs
Notion de "ministre-juge" qui perdure jusqu'en 1872 et qui disparaît ensuite pour donner naissance
au Conseil d'Etat.
--> Arrêt Cadot 1889.
• ATTENTION Le conseil Constitutionnel n'est pas une juridiction.
• Tribunal administratif (42 en France) apparaît en 1953
• Cour administrative d'Appel (8 en France) apparaît en 1987
• Conseil d'Etat (1 seul en France) apparaît en 1872
On distingue les tribunaux administratifs par leur localisation. 1 ville = 1 tribunal administratif.
• Arrêt Blanco (arrêt le plus important endroit admin)
Réaffirme les spécificités de l'administration qui constitue un droit SPECIAL.
On distingue les juridictions administratives spéciales : crées A PART des juridictions
administratives GENERALES et cependant très critiquées
EX : Ordre des avocats = dirigé par des avocats
Ordre des médecins =dirigé par des médecins
--> nécessité de juridictions qui comprennent les milieux pour lesquels elle opère !
TD 2
> Le principe de légalité : l'administration est soumise au droit, à une hiérarchie des normes et donc
à un certain nombre de règles. Ce principe permet d'assurer une certaine sécurité juridique, si
l'administration n'est pas soumise à ces règles, elle aurait un pouvoir arbitraire.
--> L'administration dispose de pouvoirs exorbitants de droit commun permettant ce faire
fonctionner l'Etat.
On parle aussi d'intérêt de cohérence, les règles sont classifiées, ordonnées et permettra au système
d'être stable.
RAPPEL HIERARCHIE DES NORMES
Bloc de constitutionnalité
Ecrites
• La Constitution (arrêt Saran 1998)
• Le préambule de 1946,
• La Charte de l'environnement de 2004,
• La DDHC de 1789
Non écrites
• Les PFRLR
• Certains principes à valeur constitutionnelle (PPNT et PVC par le Conseil Constitutionnel)
Bloc de conventionalité
Ecrites
Les traités internationaux (art 55 supériorité sur les lois)
La CEDH
PGDE
Non écrites
Les principes dégagés par la CEDH
Bloc de légalité
◦ Lois organiques (précisent la Constitution mais n'ont pas de valeur constitutionnelle)
◦ Lois ordinaires (votées par le Parlement, écrite soit par le gouvernement (projet de loi) soit
par le parlement (proposition de loi). En fonction de la loi le texte va être examiné par différentes
commissions.
◦ Ordonnances (le gouvernement intervient dans une loi à travers un projet de loi mai pour
intervenir de manière plus simple, il va demander l'autorisation d'intervenir dans le domaine de la
loi au parlement)
PGD (entre bloc de légalité et règlementaire)
Bloc règlementaire
◦ Actes règlementaires ou actes administratifs unilatéraux (décrets, arrêtés, circulaires
impératives, décisions individuelles)
Une circulaire est un mode d'emploi pour comprendre la loi et n'a pas de valeur règlementaire. Elle
ne crée pas de droit, c'est le miroir exact de la loi. Cependant, les cicrulaires impératives ont une
valeur règlementaire.
Une ordonnance impérative n'est pas le miroir de la loi puisqu'elle vient rajouter quelque chose à la
loi.
La jurisprudence est l'ensemble des décisions de justice rendues par les tribunaux. Le Conseil d'Etat
s'appuie sur les textes de loi, s'il n'y a aucune loi, il peut refuser de statuer mais il est obligé de
rendre une décisions sinon c'est un déni de justice. Si les textes ne sont pas assez claires, il va
consulter les jurisprudences antérieures, les circulaires s'il y en a et les travaux préparatoire.
Si vraiment il n'y a rien du tout, le juge va avoir un rôle créatif, ce qui a permis au Conseil d'Etat de
créer les PGD.
--> LES PGD NE SE SITUENT DANS AUCUN BLOC ! Ils se trouvent entre le bloc
règlementaire et le bloc législatif, CAD à un stade infra légilslatifet supra décrétale.
Les PGD ont été consacrés pour la première fois dans les arrêts Aramu (1944) et Dame
Trompier-Gravier (1945).
TD 3
• Le Conseil d’État connait la concurrence d’autres juridictions qui vont dégager des principes
du droit européen ou international, tout comme le conseil constitutionnel qui dégage des principes à
valeur constitutionnelle. Un principe peut se retrouver à deux niveaux de la hiérarchie des nerfs.
Le droit européen dégage des principes de droit communautaire qui vont influencer le droit interne.
Le principe de sécurité juridique est dégagé dans l’arrêt CE KPMG 2006, Le Conseil d’État n’a pas
encore consacré le principe de confiance légitime en tant que PGD.
Arrêt CE Freymuth 2001
Phrase d’accroche, rappeler que le juge a un rôle créateur, il crée des principes qui vont d’intégrer
dans la hiérarchie des normes, avec des principes qui ont valeur internationale.
Il fallait dire que ça parlait de la confiance légitime, savoir si la jurisprudence a évolué ou non en
matière de confiance légitime, est-ce que ça s’applique en France comme le principe de confiance
légitime?
Il faut donner la définition de la confiance légitime et de la sécurité juridique en quelques lignes.
Différences entre confiance légitime et sécurité juridique:
Confiance légitime: c’est un corollaire de la sécurité juridique, les deux principes se ressemblent
mais ne sont pas pareil, c’est un principe communautaire que le juge refuse d’appliquer en droit
interne, il ne l’applique que si il est face à une situation relevant du droit communautaire. Principe
qui ressemble au principe de sécurité juridique mais ce n’est pas le même. Il prend en compte
l’attente d’une personne, ce que peut penser la personne que l’administration va faire, la confiance
que l’administré peut avoir dans le maintien d’une situation donnée. L’avantage de ce principe
c’est qu’on va avoir des solutions souples, ça va s’appliquer à la situation d’espèce.
L’administration doit avoir fait naitre des espérances fondées, et que le dommage causé ait eu des
répercussions particulièrement importantes. Principe qui vient du droit constitutionnel allemand des
années 50, et qui a été récupéré par le droit communautaire, qui considère qu’il faut protéger
chaque individu face à l’État. Arrêt CEDH Phocas 1995 que la confiance légitime est un principe
européen, consécration de ce principe avec l’arrêt CJCE 1973 Décision Commission c/ Conseil. Le
juge admet cependant qu’il existe un principe de confiance légitime mais pas pour le droit interne,
la jurisprudence est très constante, le CE refuse de reconnaitre ce principe comme un PGD sauf
pour les situations relevant du droit communautaire.
1. Définition positive: on a une autorité qui fait naitre chez une personne une attente de
tel ou tel comportement
2. Définition négative: penser que l’administration ne fera pas quelque chose
Sécurité juridique: principe qui initialement est issu du droit communautaire mais qui a été
consacré en droit français en tant que PGD. Corollaire du principe, CE Journal l’Aurore 1948 qui
dit que les règlements ne sont pas rétroactifs.
Le droit interne prime sur le droit communautaire pour le juge administratif, c’est pourquoi il ne
consacre pas le principe de confiance légitime. Le juge accepte de reconnaitre le principe que pour
les situations qui concernent le droit européen. En droit interne, c’est le bloc constitutionnel qui est
au sommet de la hiérarchie des normes mais pas en droit international pour lequel c’est le bloc
conventionnel
TD 4
Arrêt Perreux
Est-il possible d'invoquer une directive communautaire non transposée devant le Conseil d'Etat à
l'appuis d'un recours contre une décision individuelle ?
Cet arrêt manifeste la volonté de protéger l'administré. Même si l'état n'a pas encore transposé la
directive, c'est pas grave on peut quand même invoquer dans le cadre d'un recours, les dispositions
qui sont précises et inconditionnelles d'une directive.
CAS PARTICULIERS :
-Si un décret est pris sur la base de la constitution et qu'il est inconstitutionnel, le Conseil d'Etat
sera compétant. Le juge constitutionnel sera compétant de la constitutionnalité des actes
réglementaires. CC refuse de s'occuper car il s'occupe de la constitutionnalité des lois
-Une loi peut ne pas passer devant la censure du conseil constitutionnel, il y a des lois qui se
retrouvent inconstitutionnelle et intégrées dans le système juridique français. Le seul compétant est
le CC avec contrôle a priori (obligatoire pour les lois organiques et facultatif sur saisine) et a
posteriori (par le justiciable au moment d'un litige) QPC art 61-1
-Un décret pris sur la base dune loi qui est inconstitutionnelle : le décret est inconstitutionnel donc
ni le CE ni le CC jugent donc le juge administratif laisse subsister un décret légal mais
inconstitutionnel. La loi fait donc écran. Si le CE reconnaitrait que l'acte est inconstitutionnel,
implicitement il opère un contrôlé de Const, il ne se reconnaît pas compétant. Le CC n'est pas non
plus un juge de la constitutionnalité des actes administratifs. C'est le CC avec une QPC.
LE PREAMBULE DE LA CONSTITUTION
-Préambule de 1946 : les PPNT sont dégagés de ce préambule et utilisés en suite par le juge.
-On parle de droit de créance : des droits que l'Etat nous doit, on peut demander à l'Etat le respect
ou la réalisation.
Ex : Le principe de la santé
→ Arrêt Eky CE 1960 la DDHC et son préambule de 46 sont des sources du droit : rappel
l’attachement du bloc de const à ces principes.
Des principes suffisamment normatifs?
→ dans la hiérarchie, des normes, on a des normes parfois trop flous pour être suffisamment
applicables
-La DDHC de 1789
→ Commune d’Annecy 2008 confirme que la DDHC est dans le bloc de constitutionnalité
→ Conseil d'Etat 2006 association des eau et rivières de Bretagne
LES PFRLR
Dégagés par le Conseil d'Etat
→ CE 1996 arrêt Koné : interdiction d'extradition d'un étranger pour des raisons politiques
Le juge administratif à un certain rôle de juge constitutionnel avec la constitutionnalité des
règlements, il peut aussi dégager des principes qui auront valeur constitutionnel (Koné avec un
PFRLR)
Le CC lorsqu'il examine un projet de loi peut :
-déclarer une loi inconstitutionnelle dans sa totalité
-déclarer certaines disposition inconstitutionnelles
-Il peut influer l'interprétation future d'un texte : arrêt Lesourd de 2007 :
→ les réserves d'interprétation : le CC va dire qu'une loi convient mais dans l'interprétation des
dispositions constitutionnelle, il accepte de donner la constitutionnalité à cette décision sous
réserve que leur interprétation soit respectée.
Critique : le juge constitutionnel a une grande étendue de pouvoirs et impose son interprétation, il
peut donner la teinte qu'il veut à un texte de loi. Un rôle très étendu aussi bien en terme
d'interprétation qu'en terme de sanction.
LES NORMES INTERNATIONALES ET COMMUNAUTAIRES
-Pendant très longtemps on a considéré les traités comme ayant valeur de loi
AJD : valeur supérieur des traités sur la loi : art 55 de la Constitution sous réserve de réciprocité
→ Les traités ne sont pas supérieurs à la constitution : arrêt Sarran CE 1998
-On a deux cas de figures qui se posaient:
-Une loi qui promulguée le 10 février 2012 et un traité ratifié le 15 mars 2014
→ pas de problème : le traité est postérieur à la loi donc il prévôt sur la loi
-Un traité ratifié le 10 février 2012 et une loi le 15 mars 2015,
→ Avec Costa contre Enel 1964 : le traité prévôt sur la loi
→ La cour de cassation avec Jacques Vabre 1975 se range du coté du droit de l'UE : le traité est
sup à la loi.
→ Le CE n'était pas d'accord Mais le CE change d'avis en 1989 avec arrêt Nicolo, il accepte que
dans tous les cas, le traité est supérieur à la loi.
-Le CE : rôle de juge communautaire qui s'affirme :
-Compétant pour vérifier la procédure de ratification d'un traité : 1998 SARL parc activité de
Blotzheim. Pareil pour Commune de porta 2002 qui affirme ce principe en précisant que ça ne
marche pas pour les décrets.
-Il est juge de la conventionnalité des lois
-Il est juge de la conventionnalité des actes réglementaires,
-Pour le bloc de conventionnalité :
-Le droit communautaire originaire : traités et engagements internationaux
-Le droit communautaire dérivé : les décisions de la CJUE et les directives et règlements
communautaires
-Pour un règlement :
→ arrêt Boisdet 1990 Il a effet directe à partir du moment ou il est publié au journal officiel des
communautés européennes. Il ne se transpose pas et est donc prêt à appliquer en droit interne sans
transpositions.
-Pour les directives :
→ un objectif que l'union européenne donne : ne pose pas une obligation de moyen mais
une obligation de résultat.
Ex : imposer le respect de l'égalité des hommes et des femmes dans tel ou tel secteur de travaille.
L'Etat est libre des moyens pour mettre en œuvre ces directives. Une directive doit être transposée
en droit interne : la rendre applicable en indiquant les mesures qu'il va falloir prendre pour arriver
à cet objectif.
→ Le fait de transposer les directives et une obligation constitutionnelle Art 88-1.
Arret Tenia Graille 2000 (Allemagne) une directive posait l'égalité des hommes et des femmes
dans le travail, la question qui se posait était de savoir si le droit interne qui interdisait aux femmes
de travailler dans l'armée était possible. La CJCE dit que ça méconnait le principe d'égalité des H et
des F dans le travaille.
-On distingue acte réglementaire (décret arrêtés qui concernent tous le monde) et décision
individuelle (propre à un individu, nominative)
Le problème se pose par rapport aux mesures individuelles .
→ Arrêt Perreux CE 2009 : Est-il possible d'invoquer une Directive communautaire non
transposée devant le conseil d'Etat à l'appuis d'un recours contre une décision individuelle?
-Pendant longtemps, les Etats n'ont pas transposés les directives, la JP à évoluée
→ une volonté de protéger l'administré car même si l’État n'a pas transposé la directive, on peut
invoquer des disposition précises et inconditionnelles d'une directive donc suffisamment clair pour
ne pas poser de problème d'interprétation : a la fois une limite mais peut aussi recadrer la JP/
-L'arrêt Arcelor : un décret de transposition d'une directive, le décret est attaqué, on est fasse à une
décret à la fois inconstitutionnel et inconventionnel. On peut demander deux contrôles au juge cont
ou conv, car l'acte admin est directement contraire à la cosnt. Le CE a regardé si la disposition
cosntitutionnelle violée à son équivalent dans le bloc de conventionnalité, si il n'y a ps d'équivalent
il va faire un contrôle de constit, si elle y est il v afaire un contrôle de conv. De manière maline il
fait primer la constitution.
Conflit sur l'application du bloc de const et du bloc de conv
-Comment fait-on pour savoir si on applique le bloc de const ou le bloc de conv :
→ on regarde dans quelle situation de droit on est :
-Dans le droit communautaire, on applique le droit Eur
-Dans le droit interne on applique la const.
TD 5 - SERVICE PUBLIC
Introduction
Notion très évolutive à la fois idéologique (assure, sert l'intérêt général) et politique (place
important de l'Etat).
Au départ, l'Etat providence intervenait énormément dans le cadre du service public mais
aujourd'hui on a tendance à déléguer de plus en plus la gestion des services publics à des personnes
privées.
Ce n'est plus le droit public mais le droit judiciaire et les droits spéciaux qu'on applique aux
services publics : interpénétration du droit privé, de moins en moins de séparation stricte entre droit
public et droit privé.
La question du service public est cruciale pour le dvt du droit public et du droit administratif.
Arrêt Blanco 1873 : l'Etat gère des services publics, qui sont une activité particulière devant être
soumise à un droit particulier et donc à une juridiction particulière --> arrêt très important qui va
ouvrir la voie du droit admin vis-à-vis des services publics car on retrouvera cet arrêt pour la
responsabilité administrative. On s'est aperçus que l'administration avait une mission vraiment
spécifique, ce pourquoi on lui applique un droit et une juridiction particuliers.
Aujourd'hui on parle de crise du service public car sa définition n'est plus aussi évidente étant une
notion toujours plus évolutive.
A. Distinction entre SPA et SPIC
Question du financement
SPA financé par les redevances que l'Etat verse aux services
SPIC financé par les utilisateurs qui voient payer.
Personne qui les gère
SPA gérés par l'administration, par une personne public sans recherche de profit : DROIT ADMIN,
JUGE ADMIN
SPIC gérés les personnes privées qui va chercher à gagner de l'argent : DROIT PRIVE, JUGE
JUDICIAIRE
Objet du service, but poursuivi
SPA service public de base qui se contenter d'être efficace
SPIC caractérisés par la vente, on gère le service public comme ci c'était une entreprise
DIFFERENCE MAJEURE : SPIC géré comme une entreprise, recherche de profits alors que
SPA sans but lucratif, intérêt général
Arrêt CE, Union Syndicale des industriels aéronautiques ,1956 : le juge pose la présomption et part
du principe que si on a un service public c'est un SPA
Définition traditionnelle : TOUS LES SERVICES PUBLICS QUI NE SONT PAS DES SPICS
SONT DES SPA
CONCLUSION
Pour les SPA, on applique le droit public aux agents comme les usagers, l'administré possède le
droit au bon fonctionnement du service public. Mais, les usagers n'ont pas le droit au maintien
absolu du service, l'état peut le modifier ou le supprimé si elle estime qu'il n'y a plus d'intérêt
général.
Arrêt TC, Thomas contre Ville de , 1990 : Les caisses de crédit municipales sont-elles des services
publics administratifs. Le tribunal répond que oui c'est des SPA et que par conséquent, les agents
sont des agents de droit public.
Arrêt CE, Ville de Nice, 1995 : festival de jazz service public administratif ou pas en raison de son
activité culturelle ? Le CE dit que l'activité culturelle ne suffit pas à faire un SPA, mais il faut
envisager d'autres critères (agent, contrôle, financement, mode de fonctionnement)
TD 7
La hiérarchie des normes agit aussi bien au niveau interne et externe. Au niveau externe et
international il s'agit de déterminer comment s'applique la hiérarchie de normes, à quelle échelle et
selon quelles conditions.
Le droit européen joue un rôle très important car il influe sur différents niveaux sur le droit interne,
par exemple les services publics. CF TD 6
◦ Décision de la CJCE du 17 février 1993 et 5 mars 2009 qui illustrent les caisses de sécurité
sociale et d'assurance maladie qui sont des services non marchands en raison de leur but non
lucratif et donc non soumis à des règles de publicité.
TD 1
Le mode traditionnel d'action de l'administration se fait par le biais des actes administratifs
unilatéraux.
Exemple : décret, arrêté
Il existe un autre type d'acte qui concurrence les AAU, ce sont les contrats administratifs.
Aujourd'hui, le droit administratif a tendance à utiliser des mesures de droit privé, le contrat
étant issu du droit privé et la différénce entre ces deux droits devient de moins en moins
visible.
La différence entre l'AAU et le contrat administratif consiste à de moins en moins imposer
de choses, l'administration veut respecter la volonté des usagers et cesser de lui imposer une
conduite.
Le contrat administratif est un contrat particulier, il doit respecter certaines règles du droit
administratif. Il se situe entre l'AAU et le contrat de droit privé.
Il existe différents types de contrats administratifs :
• Les marchés publics = on fait un appel d'offre à des entreprises privées pour construire
quelque chose.
• Les partenariats publics privés (marchés de partenariats)
• Les contrats de délégation et les concessions = la personne publique va demander à la
personne privée de gérer à sa place
• Les contrats d'occupation du domaine public = l'entreprise privée demande au service
public d'occuper le domaine public (rue)
I. Comment reconnait-on si un contrat est un contrat administratif ?
Question fréquente dans le cas pratique :
Quelle est la juridiction compétente en matière de litige ?
Pour arriver a déterminer la juridiction compétente il faut se demander quelle est la nature du
contrat
Contrat admin : juge admin
Contrat privé : juge judiciaire
• Qualification législatives (si la nature du contrat est expressément écrite et donnée)
• Qualification jurisprudentielle
1er cas : contrat conclu entre une personne publique et une personne publique
Principe : un contrat conclu entre 2 personnes publiques et en principe un contrat
administratif ; arrêt TC, UAV, 1983
SAUF s'il ne fait naitre entre les parties que des rapports de droit privé (deux communes qui
font une transaction sur un patrimoine privé
2ème cas : contrat conclu entre une personne publique et une personne privée
Principe : le critère organique rempli mais ne suffit pas pour dire que le contrat est
administratif.
Le critère matériel cad rechercher si il y a soit des clauses exorbitantes (pouvoir donné a la
Ppublique qui n'est pas normal et qui cause un déséquilibre ; ex :modification unilatérale du
contrat….) soit un service public ; arrêt société porphyroïde des Vosges, 1982, arrêt office
national des forêts.
La JP a simplifié les choses, elle est favorable a regarder si on a pas plutôt un régime
exorbitant et adopte une vision plus logique (intérêt général et cluse exorbitante) en date de
l'arrêt société AXA, TC, 2014
Exemple : doc 3 fiche td ; contrat entre CHU vs société privée d'ambulance. Le juge
considère qu'il n'y a pas de clauses exorbitantes, donc contrat privé.
3ème cas : contrat conclu entre une personne privée et une personne privée
Principe : un contrat conclu entre 2 personnes privées est un contrat privé ; arrêt CE,
interlait, 1969
SAUF dans le cas où la personne privé est transparente, cad qu'elle agit pour le nom et pour
le compte de la personne publique : elle travaille à sa place.
Théorie du mandat (explicite ou implicite) : la personne privée est transparente ; arrêt CE,
société d'équipement de la région montpelliéraine, 1975
Exception : Arrêt Enreprise Perrot : Le TD Travaux routiers et autoroutiers appartiennent par
nature à l'état
Si deux personnes privées concluent un contrat à ce sujet, contrat administratif
Le TC, société des autoroutes du sud de la France, 2015 revient sur cette exception et la
supprime. Il considère qu'une société d'autoroute ne consiste pas forcément en un contrat
administratif.
TD 2
La note porte sur la capacité à démontrer, à retranscrire nos connaissances et pas
spécialement sur la réponse exacte que le correcteur attend.
REPONSE organisée en 4 blocs
1. Les faits reformulés et qualifiés juridiquement (5 à 10 lignes max)
2. Question de droit : reformuler juridiquement ou reprendre celle déjà posée
3. Majeure : règles de droit, articles de loi, doctrine, jurisprudence (réponse à la question
de cours)
4. Mineure : en l'espèce, on applique aux faits
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I. L'exécution du contrat administratif
L'administration va bénéficier d'une prérogative de puissance publique afin d'assurer la
continuité du service public ou de l'Etat.
A. Les prérogatives de l'administration
Un pouvoir de direction et de contrôle : cela se retrouve à travers différentes clauses,
l'admin va bénéficier d'une pouvoir de contrôler le co-contractant
Un pouvoir de sanction : cela se trouve à travers les clauses du contrat. Elle va pouvoir
sanctionner le co-contractant s'il a mal exécuté le contrat de manière pécuniaire (indemnités)
ou une résiliation (fin du contrat en tant que sanction)
Un pouvoir de modification unilatéral du contrat : elle peut modifier les clauses du
contrat sans demander l'avis du co-contractant
Arrêt CE, 1983, Union des transports publics urbains et régionaux
Arrêt CE, 1902, Compagnie nouvelle du gaz de Deville-lès Rouen
Arrêt CE 1910, Compagnie générale française des tramway
Elle ne peut pas pour autant nous imposer des frais supplémentaires suite à la modification
du contrat (indemnisation de la part de l'administration)
Un pouvoir de résiliation unilatérale du contrat (à ne pas confondre avec la résiliation
sanction) : l'administration peut résilier le contrat si il y a besoin de le résilier (pas une
sanction) et se verra indemnisé intégralement parce qu'elle estime qu'il n'y a plus besoin ni
lieu que le contrat existe.
Arrêt CE, 1958, Distillerie Magnac-Laval
A. L'influence des faits extérieurs au contrat
Des éléments extérieurs peuvent venir jouer sur l'existence du contrat.
Le fait du prince : un acte issu d'une décision administrative va avoir un effet sur
l'exécution du contrat. L'administration doit indemniser le co-contractant s'il a subi un
préjudice spécial.
Arrêt CE, 1948, Ville d'Ajaccio
L'imprévision : (l'aléa économique) conditions d'imprévisibilité, extérieur (indépendant de
la volonté des parties), bouleversement temporaire de l'économie du contrat.
L'administration va aider financièrement le co-contractant.
Arrêt CE, 1916, Compagnie générale d'éclairage de Bordeaux
Le cas de force majeure : conditions d'extériorité (évènement hors du contrat),
imprévisibilité, irrésistibilité (on peut rien faire contre)
Arrêt CE, 1909, Compagnie des messageries maritimes
I. Le contentieux des contrats administratifs
Pour les règles de passation du marché public : le juge administratif est compétent.
Arrêt CE, 2008, SNCF
Il existe deux types de recours devant le juge administratif :
Un recours de plein contentieux RPC : contre des actes administratifs ou des contrats
administratifs pour demander leur révision ou leur réformation.
Arrêt CE, 2009, Commune de Béziers 1: le juge peut décider de la poursuite de l'exécution
du contrat, le résilier ou l'annuler encas d'irrégularités
Arrêt CE, 2011, Commune de Béziers 2 : les parties d'un contrat peuvent contester la
décision de résiliation et demander la reprise des relations contractuelles
Un recours pour excès de pouvoir REP : c'est un cas particulier, il concerne les AAU pour
demander leur annulation.
1. Arrêt CE, 1996, Cayzeele : REP possible contre les clauses règlementaires (actes
règlementaire déguisé sous forme de clause dans le contrat qui concerne les usagers) ou
Arrêt CE, 2011, Association 40 millions d'automobilistes
1. Arrêt CE, 1905, Martin : REP possible contre les actes détachables du contrat
(signature, c'est le papier cadeau du contrat)
!! Cette JP a été supprimée par un arrêt CE, 2014, département du Tarn et Garonne : met fin
à la JP des actes détachables et désormais, si je veux attaquer un contrat administratif et que
je suis un tiers, plus besoin de faire un REP. Je peux carrément faire un recours de plein
contentieux contre la totalité du contrat.
Limites : cela ne concerne que les contrats conclus APRES la JP Tarn et Garonne
on ne peut se plaindre que d'irrégularités particulièrement graves
cela ne concerne que les contrats administratifs (pas de droit privé) Arrêt, CE,
2014, Uchaud
TD 3
Police administrative = activité de service public ayant pour but de protéger l'ordre public;
Elle est préventive et évite que se produise une infraction EN AMONT mais ne la réprime
pas (but de la police judiciaire).
I. Les finalités de la police administrative : ordre public et prévention
A. Comment définir l'ordre public
La police administrative sert donc à prévenir les atteintes et à protéger l'ordre public.
L'ordre public c'est la somme des intérêts particuliers, sert à protéger les justiciables et leurs
libertés au sein de la société. C'est un objectif à valeur constitutionnelle qui doit être
respecté.
Décision du 12 mars 2003, le Conseil d'Etat l' affirmé.
Il est constitué de :
• La sécurité publique
Cette sécurité est assurée par de la police administrative, des actes matériels, des rondes etc.
La police administrative ne sera pas toujours suffisante, il y a tout l’arsenal pénal autour. Le
pénal est la menace.
• La tranquillité publique
C’est globalement le droit de ne pas être gêné par les autres citoyens. Ex : arrêtés anti-
mendicité, CE 2003, il y a aussi, plus anciennement les arrêtés anti-couvre-feu.
• La salubrité publique
C’est un but sanitaire. Il va y avoir toute une série de règlementations qui interdisent certains
comportements qui semblent porter atteinte à la salubrité publique : propagation des
épidémies etc. ces mesures existent depuis le XIXème siècle.
• La moralité publique
Il s’agit pour l’autorité de veiller à ce que les citoyens ne soient pas choqués par le
comportement d’autres citoyens.
CE, 1995, Commune de Morsang-sur-Orge : lancé de nain interdit même s'ils sont
consentants. Cet arrêt considère le principe de « respect de la dignité de la personne humaine
est une des composantes de l’ordre public ».
La dignité de la personne humaine a valeur constitutionnelle et conventionnelle.
CE, 1959, Société des films Lutecia : associations protestent contre un film érotique jugé
contre les mœurs. On considère que ce film provoque une atteinte à l'ordre public, le maire
interdit la projection du film afin d'éviter que de nouveaux troubles se posent. (mais porte
atteinte à la liberté d'expression)
C'est le tribunal des conflits qui détermine quelle est la police compétente lorsqu'il y a une
difficulté ou une ambiguïté.
A. La différence entre police administrative et judiciaire
La police administrative évite que l'ordre public soit troublé avant qu'une infraction soit
commise.
La police judiciaire agis lorsqu'il y a eu une infraction et qu'on la réprime, sanctionne.
Posent le principe de la distinction entre police administrative et judiciaire les arrêts :
CE, 1951 Consorts Baud : lors d'une arrestation, un homme se débat et se fait tuer au cours
de la bagarre par une balle perdue : police judiciaire car il a riposté.
TC, 1951 Noualek : personne qui reçoit une balle en étant à sa fenêtre par un policier qui
faisait une visite de routine chez quelqu'un : police administrative compétente.
CE, 1960, Société Frampar : le préfet d'Alger saisi des exemplaires de France Soir car il
pensait que l'ordre public était en danger : police administrative
TC, 1998, Bole : le père du petit Grégory soupçonne l'oncle de l'avoir tué, le menace en
direct à la télé. Aucune mesure n'a été prise, le père finit par tuer l'oncle : police
administrative car le but c'était de prévenir un trouble.
A. La distinction entre police générale et police spéciale
Police générale = intervient pour le maintien de l'ordre public (vu au dessus)
Police spéciale = textes spécifiques pour des domaines spécifiques, là où la police générale
n'est pas efficace (chasse pèche, casino, édifices menaçant ruine, usines désaffectées,
antennes relai)
CE, 2015, Commune d'Hébuterne : pouvoir SPECIAL du maire en matière de contrôle et
d'installations d'assainissements MAIS la police générale peut aussi user de ses pouvoirs (si
c'est la même autorité, possibilité de les exercer toutes les deux)
CE, 2011, Commune de Saint Denis : question des implantations des antennes relai sur le
territoire : police spéciale compétente (autorités de l'Etat).
I. Les autorités détentrices du pouvoir de police
Au niveau national : la police administrative est confiée au autorités centrales (chef de l'état,
premier ministre…) depuis l'arrêt Labonne de 1919.
Au niveau local : la police administrative est confiée au maire ou le préfet
CE, 1902, Neris les bains : si une autorité supérieure prend une mesure, le maire peut
prendre une autre mesure si elle est plus restrictive.
I. Les limites du pouvoir de police
• Le pouvoir de police administrative ne peut pas être déléguée et surtout pas à une
personne privée (par contrat) car c'est une activité régalienne.
Principe consacré dans un arrêt du CE, 1999, Commune d'Ostricourt.
MAIS aujourd'hui on connait une évolution. Le principe est toujours valable mais certaines
activités sont considères comme accessoires à l'activité de police qu'on estime pouvoir
déléguer à des personnes privées. Cela montre que le droit privé intervient de plus en plus
dans la sphère publique.
Exemple : C'est le cas pour les contrats locaux de sécurité (quartiers sensibles) ou alors les
contrôles dans les aéroports.
• La police administrative limite un certaine nombre de choses (liberté d'expression,
d'aller et venir….). Elle ne peut pas nous interdire des choses trop importantes et doit
prendre en compte les conséquences de temps, de lieu. Cela ne doit pas être disproportionné
CE, 2009, Commune de Crégols
TD 4
TD 5
I. Le recours pour excès de pouvoir
On va demander au juge du REP l'annulation d'un acte administratif unilatéral. Cette
annulation est rétroactive, tous les cas concernés auparavant vont se voir annulés, l'acte est
censé n'avoir jamais existé.
Cela porte atteinte à la sécurité juridique et à la stabilité contractuelle.
CE, 11 mai 2004, Association AC ! : Le juge a la pouvoir de moduler dans le temps les
effets de l'annulation contentieuse rétroactive. Il peut annuler mais pas rétroactivement, et
décider que l'annulation ne sera effective qu'à partir de telle date.
Pour former un REP, il faut prouver qu'on a :
• La capacité à agir
• Un intérêt à agir
Exceptions :
En matière de contrat administratif, le principe est qu'on fait un RPC.
• Il y a juste une exception, concernant les clauses règlementaires (délégation de
service public)
Arrêt CAYZEELE de 1996 : clauses règlementaires
Arrêt MARTIN de 1905 : actes détachables (que avant 2014)
Initialement, seulement les parties au contrat pouvaient attaquer celui-ci.
On a accepté que les tiers puissent agir même s'ils ne sont pas partie au contrat afin de
"déstabiliser" (ne met pas fin au contrat, mais peut retarder sa conclusion par exemple)
seulement le contrat par la voie du REP.
• Dans le cas des actes détachables, le tiers peut former un REP. Un acte détachable
concerne tout ce qui est autour du contrat, les actes tels que la signature du contrat, ceux qui
sont hors des clauses contractuelles. QUE SI CONTRAT CONCLU AVANT 2014
• En 2014, Le CE dans un arrêt département du Tarn et Garonne a complètement changé
sa jurisprudence.
Désormais, le juge ouvre le recours contractuel devant le juge du contrat pour les tiers à
partir du moment où le tiers a INTERET A AGIR.
Les conditions sont durcies, il faut vraiment qu'on soit lésé.
I. Le recours de plein contentieux
• Le RPC concerne 3 points:
• En matière de contrats
Dans le cadre d'un contrat, le JA va pouvoir modifier ou annuler le contrat. Suivant s'-i on
est une partie ou un tiers, on va avoir intérêt à agir.
Si contrat conclu avant 2014 : Arrêt Martin 1905 : REP possible contre les actes détachables
Si contrat conclu après 2014: Dpt Tarn et Garonne 2014 : RPC tout le temps
• En matière de responsabilité de l'administration
Si l'administration n'a pas respecté son devoir de précaution, de sécurité (police
administrative) : on va attaquer sa responsabilité et former un RPC.
Si l'administration nous a causé un dommage, on va lui demander des dommages et intérêts
et former un RPC.
• En matière de sanctions de l'administrations prises à mon encontre
L'administration va nous sanctionner pour des actions que l'on a commises ou que l'on a pas
faites. Si on estime qu'elle a été trop sévère, on peut demander au juge administratif de
réformer (modifier) un acte administratif et non de l'annuler.
CE, 2009, Atome : on peut demander à l'administration de modifier l'acte pris.
Si j'attaque un acte qui ne concerne que moi : RPC
Si j'attaque un acte qui concerne tout le monde : REP
• Deux autres exceptions à connaitre en matière de RPC:
• En matière de décision pécuniaire : l'administration prend un acte qui concerne une
somme d'agent pas très importante: on va pouvoir faire un REP à la place d'un RPC.
Arrêt CE, 1912 Lafage
• En matière de retrait de point, on va pouvoir faire un RPC
Avis CE, 2010 Berteau
TD 6
On va s'attarder sur les arguments que l'on peut invoquer à l'appui d'un REP et reprocher à
un acte admin unilatéral en vue de son annulation.
Questions fréquentes du cas pratique :
• Que peut-on invoquer contre cet acte ?
• Comment peut-on agir contre cet acte ?
• Quel type de recours peut-on faire pour annuler l'acte ? (moyen légalité
interne/externe)
L'administration va se fonder sur des considérations et effectuer des contrôles sur:
◦ La conformité à la légalité : vérifie s'il s'intègre dans la hiérarchie des normes, doit
être légal et non pas inconventionnel
◦ Les opportunités : opportunités administratives, l'acte doit être proportionné et adapté
aux circonstances lorsqu'il est pris
Il existe une opportunité politique : l'admin va prendre une mesure en fonctions de raisons
politiques (le JA ne la contrôle pas). Cette opportunité peut changer en fonction du
gouvernement en place et de son orientation
I. Compétences liées et pouvoir discrétionnaire.
• Les compétences liées : l'administration lorsqu'elle va prendre un AAU, il peut arriver
qu'elle soit en situation de "compétences liées". Cela veut dire que c'est la compétence de
l'administration qui est liée, elle doit agir dans certain sens obligatoirement
Ex : on passe un concours (permis), dans un AAU il est prévu qu'on obtient le concours si on
répond a différents critères. Si je répond à tous ces critères, l'administration devra forcément
accepter de nous donner le diplôme (permis).
On est toujours dans l'obligation d'assurer la protection de l'ordre public.
• Le pouvoir discrétionnaire : l'administration est libre d'agir dans le sens qu'elle veut ou
de ne pas agir tout court MAIS quand même dans le respect de la hiérarchie des normes.
Cependant, il ne faut pas confondre avec le terme d'arbitraire (pas de règles du tout).
I. Le contrôle du pouvoir discrétionnaire par le juge administratif.
On va contrôler ce qu'a fait l'administration, soit parce qu'elle a agit ou n'a pas agit, mais
aussi de la manière dont elle a agit.
• Il y a trois types de contrôles exercé par le juge :
A. Le contrôle normal
Il se compose de deux grands éléments.
Il est important de se poser la question : quels sont les vices, problèmes qui vont entacher
l'acte ?
1. Les moyens/vices de légalité externe (conseil : les noter à la lecture de l'arrêt en partiel
et les lister)
Les vices de légalité externe ce sont les vices de FORME et de PROCEDURE qui vont
entacher l'acte.
• On va rechercher une possible incompétence de l'auteur de l'acte : l'autorité qui aura
pris l'acte n'était pas compétente pour le faire
Il faut se demander quel type d'incompétence on a :
• L'incompétence temporelle (l'autorité n'est plus compétente ou pas encore
compétente)
Ex : Un maire sortant, qui n'est plus en mandat ne peut plus prendre de mesures
Un maire entrant, vient d'arriver et n'est pas encore en poste, ne peut pas non plus
prendre de mesures
• L'incompétence géographique (l'autorité n'était pas compétente pour prendre une
mesure sur un territoire donné)
Ex : Un maire ne peut prendre une mesure pour une autre commune
• L'incompétence matérielle (l'autorité a pris un acte qu'elle n'était pas compétente
pour prendre)
Ex : Le maire agit a la place du préfet.
Un préfet ne peut prendre une mesure d'état civil alors que c'est la compétence du
maire
• On va rechercher si on a des possibles vices de procédure : c'est le cas lorsque la
procédure exacte qui devait être suivie ne l'a pas été.
1. Les moyens/vices de légalité interne
Il existe trois catégories.
• L'erreur de droit (un acte va être soit illégal, soit inconventionnel, soit
inconstitutionnel)
• Le détournement de pouvoir (l'autorité va utiliser ses pouvoirs dans un but autre que
celui pour lesquels elle a obtenu ses pouvoirs)
Arrêt CE, 1875 Pariset
Ex : Un maire impose une limitation de vitesse pour selon lui "protéger l'ordre public" alors
qu'en réalité il pensait implicitement augmenter les recettes des PV pour excès de vitesse en
mettant un radar.
TD 8 ET 9 : LA RESPONSABILITE ADMINISTRATIVE
L'administration possède une responsabilité particulière que l'on va pouvoir attaquer devant
le juge administratif. Aujourd'hui, on permet de plus en plus de choses aux usagers , pouvant
invoquer la responsabilité de celle-ci plus facilement.
Si un agent fait une bêtise, on attaquera l'administration : plus facile, possibilité d'avoir plus
d'indemnités.
Si je veux forcer l'admin a me verser des dommages et intérêts et qu'elle ne le ait pas : on va
devant le luge admin pour une procédure d'injonction.
I. La responsabilité de l'administration et de ses agents
A. Faute personnelle et faute de service
Dans un cas pratique, la question sera toujours "que-est ce que vous pouvez conseiller?
Devant quel juge on peut aller ?"
Soit JJ, soit JA.
• Si il y a une question de responsabilité, on se demande d'abord si le JA ou le JJ
est compétent
• On va distinguer deux types de faute :
• Une faute personnelle : JUGE JUDICIAIRE
• Une faute de service : JUGE ADMINISTRATIF
(Choisir la faute en fonction de notre appréciation, interprétation libre en argumentant)
C'est la jurisprudence qui détermine les contours, le juge va choisir si oui ou non notre
scénario est plausible.
A. Le cumul de faute et de responsabilité
La jurisprudence distingue les deux.
• Il peut arriver que dans des cas il y ait une faute personnelle PLUS une faute de
service.
Principe : on choisit la personne qu'on souhaite attaquer ET on peut attaquer les deux
(l'administration nous réparera en entier et se retournera ensuite contre l'agent)
Arrêt CE, 1911, Anguet : faute de service + faute personnelle = on choisit entre les deux
Arrêt CE, 1918, Lemonier faute de service + faute personnelle = on attaque les deux
• On peut proposer au client :
• D'engager les deux responsabilités
• Soit que l'agent
• Soit que l'administration (le plus souvent, plus rapide et pratique)
• Si l'administration nous indemnise tout, elle va se retourner contre l'agent ensuite pour
qu'il paye sa part : ACTION RECURSOIRE
Si l'agent a tout payé, il va se retourner contre l'administration pour qu'elle paye sa part :
ACTION RECURSOIRE aussi
(possible dans les deux sens)
Arrêt CE, 1951, Laruelle : camion dont les freins ne marchent pas mais conducteur bourré au
volant. Ici, faute perso+ faute de service.
C'était la resp du chauffeur qui avait été engagée mais il a demandé a l'admin de payer
pour les freins en action récursoire.
I. Les conditions de responsabilité de l'administration
On va distinguer la responsabilité pour faute (simple ou lourde) et la responsabilité sans
faute.
Va signifier si la faute doit être prouvée ou pas.
Faute simple : facile a prouver, moins d'éléments à apporter
Faute lourde: besoin de prouver beaucoup de choses (moins utilisé ajd dans un souci de
protection de l'usager)
A. La responsabilité pour faute
1. La preuve de la faute
• La jurisprudence est de plus en plus favorable aux usagers.
Elle dit que maintenant on peut pour certain cas, on peut apporter une présomption de
preuve.
Présomption de preuve : éléments qui laissent penser que
Renversement de la charge de la preuve : l'admin va prouver qu'elle n'a pas commis de faute
Souvent dans les cas ou un usager se blesse avec un ouvrage public (quai de gare,
trottoir…), l'admin va prouver que c'était bien entretenu
1. Distinction entre faute simple et faute lourde
A. La faute simple
On abandonne de plus en plus la faute lourde pour permettre la faute simple (plus rapide,
pratique)
• Il y a plusieurs domaines, cas particuliers :
• En matière médicale : FAUTE SIMPLE
Arrêt CE, 1992, Époux V
Exception : Arrêt CE, 1993, Bianchi : RESP SANS FAUTE (manipulation de substances
dangereuses, risques professionnels)
• En matière fiscale : FAUTE SIMPLE
Arrêt CE, 2011, Krupa
Arrêt CE, 1990, Bourgeois
• En matière pénitentiaire : FAUTE SIMPLE
Arrêt CE, 9 juillet 2007
• En matière d'illégalité de suspension de permis de conduire : FAUTE SIMPLE
Arrêt CE, 2 février 2011
A. La responsabilité sans faute
Il existe plusieurs cas de responsabilité sans faute :
• Responsabilité sans faute fondée sur le risque
• Cela veut dire soit qu'il y a quelque chose de dangereux (objets dangereux,
profession dangereuse)
Arrêt CE, Regnaux des rosiers : explosifs dans un entrepôt : pas de resp de l'admin
Arrêt Infirmière contaminée du VIH, contamine son mari : pas de resp de l'admin
--> responsabilité sans faute de l'administration
• Cela veut dire qu'il y a une collaboration occasionnelle avec le service public.
Si on aide ponctuellement l'admin pour une mission, et qu'on collabore avec le service public
de manière occasionnelle. Si l'on se blesse pendant cette collaboration, il n'y a pas forcement
de faute de l'administration.
On peut alors engager la resp sans faute de l'admin
Arrêt CE, 1895, CAMES
• Responsabilité sans faute fondée sur l'égalité devant les charges publiques (devant la
loi)
• Si l'admin prend un AAU, ni illégal, ni inconstitutionnel, ni inconventionnel MAIS de
par son action, nous cause un préjudice.
Il n'y a pas ici de faute de l'administration puisque l'acte est correct. On engage la resp sans
faute sur l'égalité devant les charges publiques
Arrêt CE, 1938, Société des produits laitiers La Fleurette : loi légale mais cause un préjudice
car empêche la marque de vendre un de ses produits phare
Arrêt CE, 2007, Gare de Dieu : actes pris en application des conventions internationales
Arrêt CE, 2002, Papon : préjudices causés par l'administration de Vichy (existe plus mais
possible d'engager sa resp sans faute en réparation)
--> la réparation du préjudice doit être intégrale
--> la responsabilité est rendue de manière indivisible (si j'engage la resp de l'admin, l'état
est aussi engagé par ricochet)