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TP1 Fluent v5
TP1 Fluent v5
Introduction
Modélisation de problèmes physiques
Le travail de l’ingénieur en R. & D. consiste souvent à “modéliser”. La modélisation présente
de nombreuses facettes, mais peut souvent être décrite en trois étapes fondamentales :
Etudier un système physique complexe et le mettre en équation (i.e. poser un
problème).
Résoudre ces équations.
Analyser les résultats pour en tirer le maximum d’informations et les confronter à la
réalité.
De la qualité de ces trois étapes dépend la qualité de votre projet.
Poser le problème : cette première étape est de loin la plus difficile, puisqu’elle exige
une connaissance sans faille des lois de la Physique. Elle nécessite de faire l’inventaire
de tous les mécanismes physiques entrant en jeu, et de les comparer (par exemple en
estimant des ordres de grandeurs ou en calculant des nombres adimensionnels) afin de
mettre en évidence les phénomènes dominants et ceux que l’on négligera. Oublier un
phénomène physique dans cet inventaire peut se révéler catastrophique pour tout le
projet.
Résoudre : cette deuxième étape, plus technique, nécessite souvent de savoir faire des
calculs, sur une feuille de papier d’abord, et avec un ordinateur ensuite si nécessaire.
De très nombreuses méthodes mathématiques exactes ou approchées vous ont été
montrées en cours. On distingue les méthodes analytiques qui consistent à résoudre les
équations littéralement et à obtenir des relations exactes ou approximatives entre les
diverses grandeurs, et les méthodes numériques qui permettent de calculer
numériquement certaines grandeurs, si on fixe numériquement toutes les autres.
Une formule analytique contient donc beaucoup plus d’informations qu’un calcul numérique,
et l’approche analytique doit toujours être tentée avant l’approche numérique.
Analyser : l’analyse des résultats est bien souvent délicate, et nécessite également
beaucoup de connaissances, et de prudence. Il faut garder à l’esprit que les deux étapes
ci-dessus peuvent être sources d’erreurs : non seulement la résolution peut être fausse
ou trop approximative, mais la mise en équation, nous l’avons dit, peut être imparfaite.
Le meilleur moyen de valider un calcul est de le confronter soit à des résultats expérimentaux,
soit à d’autres calculs déjà validés. Si aucune comparaison n’est possible, il faut afficher la
plus grande prudence.
ENSEM Ecole de l’Energie 2019-2020
1 1 1 Qv
PE PI K 2 2 avec K
2 R0 R H 2 R H
0 ln 0
R0
Où Qv est le débit volumique par unité de largeur.
2) Calculer les efforts qui s’exercent sur ce coude en effectuant un bilan entrée-sortie de
QDM.
Ce qui est valable pour tous les domaines de contrôle existants. On peut donc prendre les
mailles du maillage que l’on a défini comme domaine de contrôle, il vient :
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Ydv F Y ds 0
t ij
(0.5)
ij
Où l’on a ordonné les mailles ij de la Figure 4 via un ordre lexicographique sur les indices
(i,j). En fait le problème de la numérotation du maillage est un problème en soi sur lequel on
ne s’appesantira pas. On va désormais supposer que les mailles sont numérotées avec un seul
indice et qu’elles ne sont pas nécessairement toutes de la même forme comme on peut le voir
sur la Figure 5.
Où f (Yi , Y j ) représente le (vecteur) du flux des grandeurs entre les mailles i et j à travers
l’interface Sij de surface sij. En résumé, on a remplacé des grandeurs continues par des
grandeurs discrètes via la substitution :
Y xi , yi Yi
(0.7)
F(Y xi , yi ) f (Yi , Yj )
Toute la difficulté de cette approche consiste à exprimer la valeur du flux à interface en
fonction de la valeur des inconnues entre les deux faces. Mais ceci est une autre histoire (qui
sera abordé dans les années ultérieures).
Figure 6: les différents outils dont nous aurons besoin dans Workbench
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Cette figure présente une sélection parmi les nombreux outils proposés par le logiciel (un
filtre a été appliqué). Il y a en fait différentes façons d’effectuer une étude avec ce logiciel et
nous vous en proposons ci-après une façon. Il s’agit plus ou moins d’un tutoriel mais la
supervision (à distance) de votre travail par un encadrant peut constituer un plus notable.
Conception de la géométrie
Il y a également de nombreuses façons de créer une géométrie avec Ansys
Workbench. Vous pouvez créer une géométrie avec un logiciel de conception 3D comme
Catia ou Origins ou des logiciels équivalent. En général cette géométrie doit être retouchée
avant utilisation et le workbench possède deux logiciels de CAO : CFD modeler que nous
utiliserons, bien que le plus ancien, mais qui gère bien les géométries 2D et SpaceClaim, plus
récent et plus intuitif, qui est bien adapté à la gestion des géométries 3D importées depuis un
logiciel de CAO.
l’ouvrir double cliquer sur l’icône ou simple cliquer droit et sélectionner « edit geometry in
Design Modeler ».
de son icône dans la zone bleue. Pour ce faire, il faut cliquer sur l’éclair de l’icône
« Generate » dans la zone cerclée de jaune.
On peut voir sur la Figure 14, que l’éclair jaune à côté de l’esquisse est passé en « check »
vert et que la surface apparaît désormais en grisé indiquant qu’elle a bien été créée (i.e.
instanciée dans la mémoire de l’ordinateur.
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L’étape suivante consiste à définir les conditions aux limites de notre problème en les
nommant individuellement. Si cette étape n’est pas effectuée, Fluent suppose que tous les
bords du domaine sont des parois étanches (« Wall ») qu’il place dans une seule entité.
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Figure 15: création d'une sélection nommée pour créer une condition aux limites
A nouveau, il suffit de bien suivre la succession de couleur sur le schéma de la Figure 15.
Commencez par sélectionner le sélectionneur d’arrête (zone rouge). Cliquer ensuite sur
l’arrête qui vous intéresse, par exemple l’entrée du domaine (zone verte). Faite un clic droit
qui fait apparaitre un menu déroulant (impossible à capturer dans ce tutoriel
malheureusement) et sélectionner l’entrée « Named Selection ». Appuyer sur entrée dans la
zone bleue et éventuellement changer le nom de la « Named Selection » à votre convenance
(même si Entrée paraît une bonne idée). Effectuer ensuite la même opération pour les 4 côtés
du rectangle (attention il faut instancier chaque sélection nommée en validant l’éclair jaune
avant de passer à la définition de la suivante !). Vous pouvez voir le résultat de ces
manipulations sur la Figure 16.
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Figure 16: toutes les conditions aux limites ont été déterminées
Voilà, vous avez terminé : vous pouvez fermer le Design Modeler !
Pour créer un fichier de point (forme texte ASCII) on utilise le format suivant :
11000
12200
13310
14510
15600
16800
17040
18240
19330
1 10 5 3 0
1 11 6 4 0
1 12 8 4 0
La procédure de création de série de points est représenté sur la Figure 17. Cliquer sur l’icône
« Points » (zones rouges) vous trouverez une entrée équivalente dans la ce menu déroulant
vertical « Create ». Par défaut, on vous propose l’option « From Coordinate Files » (il existe
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de nombreuses autres options, regardez-les). Sélectionnez votre fichier de points dans la zone
cerclée de vert. Générez les points en utilisant les éclairs des zones jaunes.
L’étape suivante consiste à relier les points entre eux pour former des arrêtes (cf. ). Pour ce
faire sélectionnez dans le menu déroulant vertical « Create », la fonction « Lines from
Points » (zone cerclée de rouge). Sélectionnez deux à deux chaque extrémité des arrêtes à la
souris en maintenant la touche CTRL appuyée entre chaque clic (zone verte). Validez dans la
zone bleue, ici 12 segments doivent être sélectionnés.
La conception est quasiment terminée, pour finaliser le tout vérifiez bien que vous avez créé
comme précédemment une surface à partir de cette esquisse (zone bleue) ainsi que les
conditions aux limites (zone verte).
Conception du maillage
Il n’y a par contre, à ma connaissance qu’un seul logiciel de maillage pour la CFD
dans Ansys Workbench. Il offre cependant de nombreuses options, pas toutes compatibles
entre elle ce qui fait qu’il nécessite un petit peu d’apprentissage.
La Figure 31 vous montre le résultat de votre travail. Le moins que l’on puisse dire est que le
résultat est mitigé. La contrainte sur le nombre de maille s’est atténuer peu à peu : en général
ce genre de logiciel cherche à minimiser le nombre de mailles car les calculs deviennent très
couteux lorsque le nombre de maille explose ce qui est très fréquent en 3D. Il faut rajouter
une contrainte supplémentaire pour que le logiciel ait conscience que nous nous attaquons à
un problème 2D. La Figure 32 vous montre comment insérer une contrainte de « Face
meshing ». Une fois celle-ci définie, relancer un maillage (« Update »). Vous pouvez en voir
le résultat sur la Figure 33. En ajoutant une contrainte de « Sizing » en haut et en bas on arrive
au résultat de la Figure 34.
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Votre premier maillage est à présent acceptable et cette étape est terminée !
Le résultat semble de qualité correcte mais les mailles sont loin de ressembler à des rectangles
parfaits : elle semble un peu tordue. Ceci peut avoir un effet notable sur la qualité du résultat :
si la maille est très aplatie, on arrive bien à gérer les flux dans une direction mais pas dans
l’autre. On peut voir une technique pour caractériser ceci sur la Figure 36. Dans l’onglet
« Quality » de la zone « Mesh » (zone rouge), sélectionnez « Skewness » (improprement
traduit par « inclinaison ») dans « Mesh Metric »). Vous voyez alors apparaitre dans la zone
verte un histogramme de distorsion du maillage. Sans rentrer dans la notion de distorsion, il
suffit de savoir que 0 correspond à une maille parfaitement régulière tandis que 1 à une maille
parfaitement dégénérée. Dans certaines versions de Fluent, il était impossible de lancer un
calcul si la distorsion dépassait 0,96. Un bon maillage doit avoir une distorsion inférieure à
0,4 en 2D, 0,8 en 3D. Notre résultat bien que loin d’être parfait est cependant acceptable
(obtenir un bon maillage est une étape importante et parfois complexe d’une étude CFD).
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1
Empruntée à un autre logiciel phare de la mécanique des fluides.
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Il faut ensuite choisir le modèle qui nous intéresse (cf. Figure 43). Dans cette première
approche nous garderons toutes les valeurs par défaut (entre autre un modèle de viscosité
classique comme montré sur la zone rouge). L’étape suivante consiste à choisir les propriétés
du fluide utilisé. Afin d’être en régime de Stokes, on se propose de remplacer l’air (par
défaut) par une huile très visqueuse. Pour ce faire cliquer sur l’onglet « Materials » (zone
bleue). On va ensuite (cf. Figure 44) modifier le nom (zone rouge), la densité (zone bleue) et
la viscosité (zone verte ) de notre huile. Il faut ensuite valider ceci en cliquant sur
« Change/create » (zone jaune) avant de fermer cette fenêtre.
Il faut ensuite définir les conditions aux limites. Pour ce faire, on clique sur la zone rouge et
l’on va modifier l’entrée (zone bleue) et la sortie (zone verte).
Qin 1 Qin
ResQ i 1
nb _ mailles
i 1
Qin
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Où Qin représente la quantité Q dans la maille N°i au pas de calcul N°n. Lorsque le calcul est
convergé Qin 1 Qin 0 et le résidu tend vers 0. En fait, il ne tend pas vers 0 mais vers la
somme de toutes les erreurs d’arrondis dans toutes les mailles. Si vous avez activé la double
précision cela se situe autour d’une valeur de 10-15 tandis que si vous ne l’avez pas fait cela se
situe autour d’une valeur de 10-7. Notez que le résidu est normalisé, cependant (et pour raison
qui m’est inconnue), l’équation de continuité n’est pas normalisée de la même façon :
nb _ mailles
M in 1 M in
ResM i 1
max
5 premières itérations
ResM
Si bien que sa valeur est souvent plus grande que les autres résidus. Par défaut Fluent suppose
que la convergence est atteinte lorsque tous les résidus sont inférieurs à 10-3. Ceci présente
l’avantages d’engendrer une convergence rapide. De plus cette valeur est suffisamment faible
pour que la solution obtenue soit acceptable dans beaucoup de cas simple.
2
Cf. Méthode de Newton-Raphson pour trouver la solution de f(x) = 0.
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On va donc pouvoir lancer le calcul (cf. Figure 52). Je vous propose de lancer 10 000
itérations de calcul (zone rouge), c’est énorme mais dans les cas complexe ça peut être
nécessaire. Comme l’exemple que nous étudions est très simple, l’ordinateur va passer plus de
temps à afficher les résultats qu’à faire les calculs proprement dit (car ils sont très rapides).
C’est pourquoi je lui demande également de n’afficher qu’un résultat sur dix (zone verte).
Vous pouvez ensuite cliquer sur « Calculate » (zone bleue).
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La Figure 53 vous montrer la convergence des résidus vers la précision machine. Comme le
problème est simple la convergence est rapide (450 itérations). Vous pouvez donc arrêter le
calcul avant d’avoir fait 10 000 itérations !
On se propose maintenant (cf. Figure 60) de visualiser les lignes de courant par visualisation
est équipotentielle de la fonction de courant (la théorie sera abordée en deuxième année). Pour
ce faire dans l’onglet Contour, sélectionnez l’option par défaut (« Filled non coché) et activez
« Draw Mesh ». Sélectionner les zones en bleu et validez. Les lignes de courant se
superposeront à l’extérieur de la géométrie (notez que maintenant qu’elles sont définies, les
entrées apparaissent en bleu et les sorties en rouge dans la zone graphique). En cliquant sur
Save/plot les lignes de courant apparaissent mais vous pouvez contrôler en partie leur nombre
et leur espacement en cliquant sur « Colormap Option » (zone verte).
Sur la Figure 61, dans la zone cerclée de rouge vous pouvez augmenter le nombre de
lignes en augmentant la « Colormap Size »). Testez également l’échelle logarithmique.
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Nous allons, maintenant, voir comment créer un élément géométrique nouveaux afin
de visualiser certains résultats. Sur la Figure 62, dans le menu horizontal « Setting Up
Domain », allez dans « Surface »/« Create »/« Line/Rake » (zone rouge/bleue). Entrez les
coordonnées de départ et de fin du segment que vous voulez créer (zone verte) et validez
(zone jaune).
Nous allons pouvoir utiliser cette nouvelle ligne, appelée ici « Line-5 » pour visualiser, tout
d’abord, le profil de pression (cf. Figure 63) en modifiant les zones appropriées bleues et
vertes puis en validant (zone jaune).
La Figure 64 montre le même résultat pour l’évolution de la vitesse (zone bleue) sur l’axe
central su tube de Venturi. Que pensez-vous de ces résultats ?
En l’occurrence, les hypothèses que nous avons faites dans la partie théorique et dans ce cas
laminaire, le champ de pression équilibre toujours le terme de viscosité et le champ de
pression ne dépend que de la position angulaire dans le coude. C’est ce que l’on peut voir sur
la Figure 69 (zone rouge).
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Pour retrouver les hypothèses de la partie théorique, il faut se mettre à grand nombre de
Reynolds. Une possibilité consiste à passe en modèle non visqueux. La Figure 70 illustre le
résultat d’un calcul convergé. On voit qu’il y a une différence de pression entre le point
intérieur et le point extérieur (zone rouge).
Voici un petit tutoriel vous expliquant comment enchainer les éléments de perte de charge.
En fait, il existe plusieurs façons de faire. On vous en propose ici, cf. Figure 72, une (en fait
deux). Il s’agit ici de sélectionner « Add Frozen » dans « Operation » (zone rouge). La valeur
par défaut est « Add Material ». Si vous la laisser et que les deux surfaces sont contiguës, cela
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signifie qu’elles vont fusionner entre elle. C’est une façon de faire (tout à fait valable) mais la
méthode que je vous propose, vous donne une option supplémentaire (qui peut être utile au
moment du maillage).
La Figure 73 vous montre le résultat de cette opération. La nouvelle surface dont la géométrie
a été gelée apparaît en bleu clair dans les deux zones en rouge (visualisation et arborescence).
Figure 74: fusion des mêmes surfaces dans un seul objet tout en conservant leur identité
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Cette façon de faire créer donc des surfaces distinctes qui ne communiquent pas entre elles.
Pour les rendre communicantes, on les sélectionne ensembles (zone rouge de la Figure 74) en
maintenant la touche CTRL appuyée. Avec un clic droit, on fait apparaitre une icône « Form
New Part » : . En validant on doit passer des « 2 parts, 2 bodies » de la Figure 73 à « 1
part, 2 bodies » de la Figure 74. Pour finir la géométrie, n’oubliez pas les sélections nommées
(cf. Figure 75).
La Figure 76 vous montre un exemple de maillage (ce que vous savez désormais bien faire)
où l’on a utilisé exhaustivement la méthode « edge sizing ».
lignes de pression. N’hésitez pas à zoomer sur ces figures pour regarder la configuration qui a
été utilisée.
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