SINNERS
LA RECHERCHE DU
PLASTIQUE
BERTRAND
Quand les Sinners débarquent en France
¢a plane pour eux. De la plume des principaux
intéressés, les étapes successives
dune campagne victorieuse.
aaa
Nous sommes le 17 avril i est tt le
matin, et nous venons de_quitter Lund,
plein d'espoir et d'ambttons. Tow a Fait
OK": nous nvavons rien oublié et nous
‘avons finalement rust &arracher Michael
vom it favor, ce qui rst pas une mee
Maire. Premitre élape 1 le ferry Suede
Danemark ; nous avons mime prévu une
couple de bites pour rendre la traverses
Sgreable. Premitre. mauvaise, surprise
Dourtant & emberguementrilsavere que
Fences pus ean
seulement iva allot payer un ppkément,
trais nous alons ase Gevoirsttenre le
Satent suivant, Heureucerent, le rete du
Yoyage es plus paisible. Monotone meme
Noun couton Costin, Chuck Bory et
ein de easetes de couity, pendant que
Sven corromp les diferentes dovanes en
ieur offrant os 45 t. Bien si, nous nous
pardons en cavetsain aris mais: Male:
ment, aprts trente heures de route non
Stop, est Varrves le plasirde découvrir le
domicile Alain Fesdri 4 Perguct, ct
celui, plus grand encore, de goiter la eur
Sine de Sabine, se forme. Le dzbot de
Semaine de relations passionnées avec Ta
cuisine francaise
Deux jours pls tard, nous quittonsPér-
sgoeux poor notre premier concert,a Deca-
fevile, Nour nove attendons & une route
Feces mass fx mauvalses Aepartementales
ei plisteurs decisions malheureuses aux
embranchemeats se chargent de rallonger
itrajt, Ces done un pu lass des ny.
sager pittoresques du Massif Central que
dir abrvons to Salle des Ftes, mais tne
ouple Ge bres vite essorées nous Tersel,
Gremtot Gatague, L’endroit a Pair ausst
tonfortable qu'un parkingsouterrain, mais
fev orgeneateurs ont ‘out arrangéau mieux
et une bonne sono nous permet d'avoir le
68
‘meilleur son de toute la tournée. Un rapide
sound-check, un saut a Phdtel pour latsser
fos petites affaires, t en route pour le res-
tau. Sur la route, on dépasse un eycliste
ui n'est autre qu’ur de nos amis de Lund
En tout ce soirla, nous aurons quatre fans
suédois (de passage dans la région) : pas
mal pour notre premier concert frangais.
Les Pretty Boys ouvrent le feu, mais sont
desservis par un son détestable; ils auront
leur revanche le lendemain. Nous sommes
lun peu nerveux quand notre tour arrive
mais tout se passe merveilleusement bien et
feoset est tres Teussi 1FoIs Fappels cont
“There's gonna be some rockin” @AC-
DC et “Ca plane pour moi” de qui vous
saves. Mais de retoar & Phétch on aurait
vraiment da passer un peu moins de temps
ddans les couloirs, tun peu plus & dormir
Cen'étaitquela premiére nuit d'unelongue
Dovid SPETRRS
Le devxiéme concert ext au Must, le bar
rock de Périgueux, 2 une heure asec inha-
bituele pour noes, cing. heures un
dimanche aprés-midi” Mats tout se passe
impeccabiement: Lis Pretty Boys donnent
unvconeertsplendids et es Sinners encha
nent sur un long set, sui dequatrerappele
devant un public ts enthousaste Quand
tout see lepaon nous aera meme
‘SRempegne-debpers quni'en onere wie
Boutelle au fray parce que mows revsn
drons ! ‘
Bo WILLART
Quatre heures de route jusqu'a Tou-
louse, la premiére grande ville sur le pas-
sage du Lost In France Tour. Sin Cty
Frendroit du concert est bien, mais lenvi-
ronnement défintivement vilain, plein de
vilanes les. On est un peu en retard, mais
bas de pane. usteantéstesmne.cheet
Sn ile & EMI, ob Ninctcen a som Emission
régulire, Interview de Suen et Davide avec
auelayes_proplimestehigues. Il nos
feste& pene Te temps de sprinter jasqu'au
Boulevard Du Rock ob onextsupposeatta-
quer dans moins use cemiteure, Le
fieux, c'est qu'on ¥ arrive. La sale est
Deine, ily a dela bonne musique dans fa
Sono, ctla température est deja dessus de
ia normale satzonnire. Pas Ge backstage
on saccorde vite fait avec le cris du public
dans es ores, et on stags Dowee mo:
eaux en 45 minutes t Quelques problemes
avec les arpliset des guitars fnalement
pas a bien accordées ue yar anus Tarte,
Elance est chaude et fa sueut coule& peins
baquets, Troi encores, aves évideniment
GR plane...” ‘qui set event) notre
mizcote
Nous sommes toujours. les Sinners,
Méme quand is'agit dese lever t6t st
prendtelune douche froide pour etcer des
Festes de cuit Les souvenivs de i yee
Sont encore fas, avec une party d'anavers
ssire qui a lniaé des traces. On fit de
‘eupérer avec notre petit djcunerftangais
prete(evoisantsetcafeaulaitet devon
aur route A Bordeaux, PRS nous
Send. Un coup de maquilage qu nous
end encore plu mignon qued?iybitude,
tne version de “Hotshot” en playback, et
une interview avee Pascal Rigeade qui est
au moins ausst nerve que nous faut
ment qu'on décroche ue nawvele
our que je Pusse contempie iste
pon charnat misc Ente St
"xor (tun grand merci pendait que jy
Ponte 4 Laurence Raff, notre tour saa:
ger fétiche qui va se debrouiler ce sopour le auisidie (ols, pour remplacer tes
eymbales que Rikard a oublié& Perigueus),
Le patron nous fournit toute la biere que
‘nous pouvons souhaiter et le public a
bonne apparence. Les réservesd'énergie dit
‘Bfoupe sont encore abondamment char-
Bées et les spectateurs, qui arriventditecte-
ment 'un match de foot, ont Pair préts &
encaisser. Les debuts dW set sont tin pev
fents, mais on finit plus sauvages que
Jamais, Michael et mot nous retrouvant &
danser avec les filles as milieu de 1a salle
, le morceau d’Abba sur
lequel on termine, est mémesi bien accueil
qu'on pourrait jouer une demi-heure de
plus. Trop tard, Rikard a déia répandu sa
batterie # travers la sotne ! On se console
dans un restaurant fantastique que Je
recommanderais chaleureusement, siseule-
‘ment je pouvais me souvenir de son nom,
Sven KOHLER
Mercredi 23. Ceci est suppose &tre notre
day off, le jour ot nous sllons pouvoir
claquer tous nos sous. Malheureusement
(ou heureusement) nous passons essentiel
ela journée au lit. Ons'enextirpera juste
temps pour se faire une petite idee dela ville
et = merci a'ce mazchand de disques d’oc-
fase ~ pour tomber sur un exemplaire de
“Ga plane pour moi”, pochette illustrée et
tout et tout, dont je sdis aujourd'hui Pheu-
eux propriétaire, Dans aprés-midi, nous
ittons Bordeaux et, aprés un erochet par
érigueux pour récupérer les. cymbales,
‘nous filons sur Limoges oi nous trouvons
tun notel pour la nut, Sven consacrera une
partie de sa soirée & sculpter le centreur
un de nos 45. pour adapter au jukebox
de Thétel, mais je ne suis pas sir quil ait
réussi. Moins ambitieux, nous dépensons
line petite fornine en bidves et en Mippers,
avant de monter dans les tages pour notre
dose quotidienne d'errances dans les corri=
dors. Je me demande ee qui peut bien don-
her si bon godt au whisky quand on
absorbe dans de telles conditions,
David SELLERS
Deux heures de sommeil ssulement au
bout i come ane gue de bas de
premiere quand nous metions le cap sur
Sridans. a route n'est pas facile 8 trouver
aisle rpas unos atenday ten fot
Gilles Fey}. Cote mull, out sera par=
fait: un bon son sur setne et dans a sll,
un bon public, une. bonne ambinnce
mime les Sinners sient bons: Sven plas
fou que jamais veut faite le main et stute
danse foley mae faut cote q'ilsure:
time se popular parce quis nous eren-
Yoient vite fat Une grande nuit sateent?
Etije ne me seras emais cru capable Ge
signer utant d'autographes& Ia ile
La soirée au restaurant sera tf russe
sil aussi Et pus cst Finstant des adieu
‘Aurevoir Alain ev ses amis qui viennent
de ous supporter pour la troishme fois
certitude de se revoir un jour ou faire
ous met da haus a eer A revit
trp, don ous avons sie eset
i cadeau d'adicu, mais qi doit ctourner
A Toulouse soccuper de ses ches Boy:
Scouts Sans douteevx aussi sons perdus
sand ele nest pas las Au fevolt Gaia
Henk que nous accompagnons & la gare,
en route pour les déerts d'Afrique on
avait presque oublié
Rikard SWARDH
Le 25 restera comme le jour ot les Sin~
ners sont entrés dan: Ia bonne ville, de
Nantes (que ces "a" el ces “an” sont diffi-
ciles & prononcer !). Des filles lentes, des
guitares rapides, une sono pourrie, une ville
ure, de la boulte dévestable, du ‘rock, du
roll des gens grands, des gens petits, des
gens méchante et des gens bien... Hello,
Nantes 1 Cuit, sueur, sueur, sueur, sang,
Sueur et sueuf, Hai {Hai 'Kanterbrau T
And everybody went LOCO !
‘Laurence tu nous manques.
Michael SELLERS
Avant de quitter Nantes, il fallait qu'on
razzie un supermarch. Cigarettes, cbam-
age, fromage, moutarde de Dijon, patés,
C'tait notre dernitre chance de claquer de
la devise, Eten route, pour un retour Qui
SINNERS
sera quelque peu plus animé que Valier. La
douane belge nous arréte et, naturelement
il faut que ce soit mes bagages qu’ls foul
Tent. Méme scénario a la frontiére alle-
mande, mais eette fois, tout le monde y
passe ; une heute pour vérifier tout ce qu
peut Ptre, des caisses de Rikard aux
paquets de chewing-gum que nous avons
Achetés en France. On ne soufflera qu'au
Danemark, oit on sablera méme le cham-
pagne pour féter le succés dela tournée. On
urait pas dO + quand on s'est pointé au
port, le ferry venait de larguer les amarres.
{ia fallu atiendre le suivant une heure plus
tard.
bh. Hee Traneoy
Touche finale: quand on arrive au local,
est pour decouvrir que ies serrures onteté
changées. On en est quitte pour laisser tout
Te matériel dans T'appart Bo !
David SELLERS
Merci infiniment : Laurence Raffy, Alain
Feydri et le Nineteen staff. On espare vous
revoir tous bientot