BOSTON 1
DELYRES ET MONOMANIE
Les Lyres sur nos
terres. Deux instan-
tanés d'un Tour de
France chaotique,
entre un concert raté
et un entretien (le
lendemain) qui fait
renaitre I’espoir.
‘nami s'est penché sur mon
Spaule et ma hurle. &
Poreille : “Tu vois, jaime
bien les groupes comme ga,
tout en finesse I”. Trop
medusé pour vraiment 'en-
tendre, je contemplais,
deux métres auvdessus de moi, Jeff sauter
fen Tair, se rouler dans la poustiére de la
Sseéne, couveir son guitariste de chatterton,
bref, vivre sa vie. Pas de doute, les Lyres
étaient de retour en ville... Cétait en 84, le
14 décembre pour étre précis : ce soir-i,
quelques fous avaient mis leurs trop rares
espéces sonnantes et trébuchaintes en com-
‘mun, rien que pour le plaisird’applaudir un
Dustuufe a ta peau blafarde se congestion
nant au-dessus¢'un orgue trois sous, Soul
explosion, ce soir-la, jusqu’’ la lumitre
Gtait noire
En trois révolutions planétaires, Jeff
Conolly, alias Monoman, alias Lyrce'lea-
der, n’a bas change. IIo toujours comme
um ou, une excavation. un goute i xt
toujours aussi incapable de rester en place
sur sa chaise (Minterviewer, c'est jouer &
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Frédéric Rossif eBursant le museardin en
rut ), fourrageant sans cesse dans ses.lon-
sues méches frises til pratique avec un
{alent consommé Wart du coq-t-lane,
‘changéant de suiet apparemment plus sou-
Vent que de tshirt. Les. retrouvallles
s'éaient pouriant mai emmanchées = 'ar-
tiste boudait, en froid avec son. tour-
manager (“il'a plein d'argent, et pis il le
garde tout pour lui, et pis il’ mange des
hamburgers, et ie moi je peux mracheter
‘que, des pommes ™), Ila fallusonner leban
et Parrire-ban des souvenirs (“Ah oui, je
me souviens, pour notre derniére tournée,
Richard Harte, d’Ace Of Hearts Records
Gtait IA ce garsla, c'est le Pape !) et user
(expeaiemts (au cognac, mars dans un
verre & cocktails pour que 'ambiance soit
soudainement plus détendue. Une heure
plus tard, nous étions amis d'enfance.
Nineteen Il a di s'en passer des choses,
our les Lyres, en irofs ans !
Felt Conolly = Tnmédiatement aprés notre
passage en Franceen &4, nous sommes partis
‘pour une longue teurnée travers les Bats
‘nis. Ensuite, or a sorti ce 12. pouces
C'Someone Who'l! Treat You Right Now")
‘SMin 85, et puis le batteur, Paul Murphy, a
‘quttéte groupe, Tu ten souiviens, avait te
de ta tournée francaise. Alors, ta falli gue
Fen wowve wn astre Cia dé rs sinple
Favais des amis qui avalent formé un groupe,
‘the Boys From Nowhere, je leur al pigué le
leur 1 Aorés ca, ea été au tour de novre
Dassste de quitter les Lyres ly a d peu prés
un an. Nouveau changement, mals, mainte
nant, le groupe est reconstitud, et nous tra-
Yaillerons sur ut nouvel album des notre
retour aux USA. Pour Vinstant, il ya cette
tournée, la trotsiome ou quatriéme ols que
nous venons en Europe. Cette fois, nous joue-
rons aussi en Italie, en Belgique, en
Espagne... Nous avons fost quelques dates
avec les Fleshiones, ¢a été complétement
Jou! AMarseile, on n'a volé mon passepor!,
‘mes billets d'avion,. mon argent... mes
lunertes ! D'une certaine facon. ca me cha-
grin, mais je suis aussi content dire en
France ef de jouer pour tous mes amis (88S
Little Richard, il envoie des baisers & une
foule imaginaie)
Déji. une tournée partagée avec les Flesh-
tones, c'est complésement insensé, nooon ?
19 - Si... Surtout pour les oreanisateurs,
Dis-moi, votre album “Lyres Lyres” est
lupe nouvelle fois sorti chez New Rose
(Crest une histoire d'amour entre vous et le
label ?
J.C. = En fait, ce qui s'est passé, c'est que
Patrick Mathd asortinosdisques en compet
(ses yeux billet). Ca, ¢a'me plait beau-
coup !Et pas un, mais DEUX compact-