(AdJ) Djaraban

You might also like

Download as pdf
Download as pdf
You are on page 1of 7
<4 R- eh ce monde sont les mortels qui pevvent se targuer d’avoit jamais visite la ville de Djaraban. Pai eu, si Pon peut dite, ce funeste privilege. IL ne stagissait pas d’un choix volontair de ma patt: un soit de haute saison, alors que je m’engagenis, les pensees tapes pat rE Saou, s it dans quelque ruelle obscure du quartier 2 ss l des Marteleurs, le sol se déroba brutalement : e dus petdre connaissance Pespace de quelques instants, Lorsque je repris mes es] urs. Geci est le récit de mon séjour & Djaraban et ‘geatté des devits de Rhafikt Nich lee exposd evsceplibles 'aider un & ee) JABAN Note au voyageur: Pout une melileute-colpréhension de ce réeit, oh de Pepottetn A In dereription de In ville de Rhndjabin dans notte numéro 96, mais aussi & PEncyclopédic transuniverselle ot Millord de ce numéte p.76-78, ‘Gui déerit Oveboter, Djadzxine é el sutres dragedons PINDER Premieres impressions (..) Je ntavals jamais rien vu de pare: ima- ginez une cité faite de pontons improbables, escaliers entrelacés, de passages étroits et vertigineux, reliant de sombres coupoles de bronze flottant dans Fair du soir, sans qu'au- ‘cune fondation ne vienne soutenir leur masse. Je crus d’abord que le khetzalfaisait encore effet: certains éléments d'architecture (fines toitures, tourelleslégéres et aériennes, murets délicatement ouvragés) reposaient & quel ‘ques métres du sol, dépourvus de toute base solide. Ceux qui avaient biti cette ville leur avaient adjoint des constructions de leur era (passerelles, passages tortueux), mais la phi part de ces édifices donnaient de trés nets signes dle délabrement, tandis que les larges domes ¢'arain resplendissaient d'une splen- deur inaltérée, La cité toute entiére se faisait expression de cette contradiction: malgré Tapparente majesté de toutes ces construc- tions il émanait de cette ville un parfum d'an- goisse et de fin des temps particulitrement tenace. Les habitants eux-mémes marchaient la téte basse, comme sls eraignaient quel {que danger imminent; je me rendis compte parla suite que leurs craintes étaient ample- ‘ment justifiées, Mais revenons ala ville: mal- ‘gré ma (presque) parfaite connaissance de Rhadjabain, il me fallut une bonne dizaine de jours pour comprencire que les coupoles dai- rain qui flottaient mystérieusement au-dles- sus de nos tétes étaient, a peu de chose pres, tout ce qui relat la cité agonisante a la réal 16 tangible dea citénatale. Tout ce qui était fait de bronze existalt simultanément sur le plan de Rhadjaban et sur celui de sa jumelle, De fit iln’étalt pas rare de voir des fragments de bronze se déplacer sans support apparent ~ sans doute transportés par quelque convoyeur ‘anonyme de Rhadjaban invisible en ce monde, Untel spectacle ne semblait plus étonner per- sonne. Jen conclus que les habitants de la cité mourante n'avaient plus le temps de s'étonner de quot que ce soit. Etat oe siege Lemonde de Djaraban est un monde perdu Jeplan desistence das equel se trouve lait te se drge lentement mals strement vers une désagréyation totale. Dea de lanes pans e réltédsparaissen ga etl, et le neant Poursut son inexorable progression. Nul ne Connait exact étendue des deg on salt Seulement quils sont consdérables, et que le pire est& venir A Fabri de leurs murales de bronze, les habitants de Djaraban asistent impuissants, la dispartion de leur monde: Deshordes de demons sqeletiques es Oro bores) enon pris possession, et on pretend ‘que leur appetténergetique est drectement responsable de Féolement de ee plan dex tence Force est en ellet de consater que les Oroborosdévastent tout ce qui se dress sur leu passage Peres, plants, animaux. en ne résate A leur fringale démonlaque. Orga nisés en essaims indépendants, ces teribles ‘réatures parviennent parfois & sallier suff- ‘samment longtemps pour lancer une offensive contre Djaraban (ce sont les Grandes Chas- ses). Pour Instant, lacité est toujours parve- nue a résister& leurs assauts, Mais tlendra-t- elle encore longtemps” Seuls des fous ou des désespérés auralent llée de saventurer aur ddehors : quand bien méme y parviendraient- ils, ils seraient rapidement taillés en pieces. A Vahvi? cviniceen ee eveial acsceamr Oconee voir de nature démoniaque (le reste, pluie et easiest) qu ierieastos cae ‘rer la pérennité. L’Anneau de Sahal de Rhad- Gated petieed reed ane an eee ee eee mee elena cata eee sacs GE retrouvé quelques cités abandonnées depuis La résistance sorganife Vivre a Djarabin a’a rien de facile. La cité est régie par un reglement trés strict, édicté par les Patriarches, Seuls les descendants de ces ‘demiers peuvent passer dans le plan de Rhad Jabiin, mais leurs allées et venues répondent des objectifs bien spécifiques, Les relations entre les Djaézzins et les autres races sont elles ausst soumises a une sévere réglemen- tation; on connalt notamment le caractére ‘ombrageux des Djaézzins de feu, prompts & s'emporter pour la moindre broutille.Afin de préserver la cohésion interne de la cité, les Patriarches ont rédigé un certain nombre de lois. En pratique, et malgré les profondes divergences qui peuvent exister entre les Djaézzins et les autres races, chacun fait en sorte de respecter ces lis. ia TR 7 wel ee La legende du casque de Kezem On raconte gu tly a nn pen plas decingnante ans, HA gnerricr téméraire et un brin -présompnene nomné Rafah Kezem décda de quitter Djarabin a la téte d'une mince escorte et de «donner une legon » aux Orobores, Sa tentativese solda par un carnage sans nom, et La petite troupe fut impitoyablement massacrée, Aprés que les Oroboros enrent veliché pons un Comps leur pression suy la cité, des éclaivenrs envoyés sur place vetrouvivent (e casque decacivre de Kezem : tonte trace des conps et des antres &guipements avait dispar. seus subsstalent, em plus du casque, quelques ornements de bronze épars bracelets et pendentifs). Les Patviarches de Djarabin en conclurent que seus le bronze ek ses divs pouyalentréister ac attagnes ‘nergétignas des demons, ce dont ls se doutalent 63, Le casyue de Kezem fut ramen 4 Djarabin et conservé comme une relique en souvenir de cette découverte fondamentale Les Lois de Djarabin — Natit antovist a péndtrer dans a vile sans sublrune mise en quarantine, Cette dernitre est destinde i vsifer gue le voyagenrn spas été econtaminé» par une quelcongne influence démoniague —Linsage des stupefiants et intendi On sat que les habitants ont recours A cortaines substances (judar, djahns blens) pons échapper i une réaliteparflspesante En fai, Copossession ox la consommation. de tels produits ne sont panies qued amendes, «ar le nombre de contrevenants est tel gu id seraleabsurde (ctv dificile) de les mettre tos en prison. — Liemprlsonnenent est réervé aux fautenrs de troubles sles combats, vols e antrespratiques ‘illégales (marché noir, passage en frante) sont systématiqnement réprimandés. Daas ls cas ls plas graves, lapunition pent aller jusaii Cexid (ce qui dans les cncenstances actuellesdquivant a une mort certain). Manger! Pour assurer sa subsistance, la cité compte surtout sur les Djaézzins daira, capables de proce de Feat magquement, et sur le vvage de dragodons, qui fournissent lait et Vande en abondance. De petits jardins sont également culties ga et Id: méme sila terre ‘est pas trés fertile, les récoltes (prineipale- ment légumes et céréales) sont suffsantes pour assurer la subsistance des habitants Les citadins améliorent parfois leur ordinaire cen capturant des drizails, petits Kezards au ventre rebondi qu'ils consomment grilés Seul probleme: les drzzls sont tres vis, et La vie an Qneotidien Leeper SS Dh de treat aie alters reaisiatneeee er ee) Preside ginal ieee et Diao concer e Mattendent qu'un afaiblasement de leurs defenses magiques pour donner Tassut fia ta population deville ext fort heterocte nace ed ee rue tr; places sous la obupe de Patraches pare nolaques et cvisés;Djezans indviualsts, Iasses de serviries interes une vile qu ne Negedtriet oe aurea eaiiete Ie ames; Dem Djtzzns, controntés aux prcageeetiar cae aber cee: eyeeicee Noa ramen aeration Mats le principal probléme des habitants de Djaraban reste limmuable monotonie de leurs Woes ee eT eseheettet clanctc ere Sone les gtadinsfnisent par cévelopper toutes sortts de névroses: paranca,clustropho- ble, mégalomanie (fe sera le premier h2or tiede cette vile et den reve vivant») et hsessions dverses a épargient personne RSmiciceaeree mete Sern ogee ores net Reis atte cee eee reecee tegen ape seated tere tux ports dela le) et Taverr reste tout tues! nebula. Tout projet along terme eat ree eer Seaeeee eee naar eae oct hatee shee a oe eee lards, qui se rappellent, eux, d'un temps od Vion pouvalt encore sar de Dperatin ere ieeeterecaneree wear ia plupart des habitants commencent 8st inouinr eps pe a Fac Certans ls lennent pour responeables de Tearing reser ieataae ear al Hamman Keftmeth (vor plus lola) ne se eee aera tear art feces exe gout, Mest rt tps, ot ea ose ire cece aad ea cae eta Lefer ara Rhadjaa leur ct vit ses dernier stants, ae ate eee eee ute, pour disparate complement Tour horizon Lacté de Djaraban soutre d'une Instabliné ete eae eae Seaste atica Pa disparate du four au lendemaln, habtants apeetl ste petal pale datas ttn tabea& peu pes ratonnel dela cht, ense eeu ca togoueapiia ose cena ban. Djarabin eomporte cing quarters prin- ipa, @ Le Yodfeh (mot qui signifie «vide» dans la Tangue des anciens) correspond approxima: tivement au pare aux Senteurs. Cest un en droit extemementdangereti, car la réalté S'y dete beaucoup plus vite qvallers;suls les Djaézzing célestes semblent pouvolr reals eet aipane eer incomprise.Cest dans ce prc lass &Tebar don que Fon peut trouver les fameux clans Fin ey lea mre ao erat sévires allocation, On eit quele eoncom. ten elie teiras baues i ent Frei ceed tpi ota oe ne salt pas quand se déclenchent ces elles, pour quelle raison Le quarter des Mulaaks (-génis:) est Surtout peupé de Djaézzins, Son architect re, 8 base descallrsalambiqués et de mal sons montées sur plots, est tout ft on nate, Les Humains n'y sont pas toujours les tienvenus. est dans ce quarir que eto ve le Plateau des derviches, une place fort Iréquentée de mawvalseréptaton Rafi un TEGENDE Browne (dn les dons vile) H arr (at Dam ley dow villa) Pierre (element Suns Djarsin) 5 Nain acaritre et ouvert cle cicatrces régne en maitre sur les trafies (drogue, liqueurs aphro- disiaques, reliques, informations) qul s'y pra- tiquent. Il semble en bon terme avec les Djaézzins, raison pour laquelle les autorités hhumaines ferment les yeux. © Le quartier d’Effmeth est celui des Patriarches. Il correspond celui des Marte- leurs et reste comme tel le plus solide» de la ville, dans la mesure oii le bronze y est pres- que omniprésent. Les magiciens de Djaraban yy ont construit leurs palais autour des struc- tures dairain préexistantes (cst sous le por- cche de I'un deux que je repris connaissance lorsque J'arrivai & Djaraban). De nombreux Djaézzins de feu, asservis magiquement par les Patriarches (@la grande indignation de leurs freres) patrouillent pour veiller 8 la sécurité des lieux. Coté curiosité, signalons Tauberge (Chez Medrahn. Tenue par un Ogre vénérable, elle est réputée pour étre la plus chére—et la meilleure ~ de la ville. On peut notamment y ddéguster une excellente cervelle de dragocon marinée aux épices, plat fort prisé des gour- mets, et notamment des descendants des Patriarches, qui s'y rendent réguliérement, @ Le Chaudron aux drizzils, qui couvre tou- te une partie de la ville (de la Caverne aux merveilles au Bazar ¢'Olong), est le princi- pal quartierrésidentil de Djaraban. Son nom vient de sa forme nettement incurvée: les architectes de la eté y creusent en effet le sol pour en extralre une sorte de plerre calcal QUARTIERS 4 Chandon sx dren Cercle ds Brames & Lekinagre Yeap enter Ds Maa Quotient re, le seul matériau disponible pour construl re denouvelles habitations. Meme side tels travaux sont rigoureusement réglementés, on pense que les mineurs sont maintenant arr- ‘és au niveau dusocle du dome magique, qui se trouve sous la ville. Que se passeratil irs- aqils le dépasseront? Certains centre eux ont 4g) cisparu. Anoter: lenauséabond Comptoir da Goufre, une taverne mal famée qul est devenue au fil des années le refuge des mineurs en question. Laubergiste, un certain Nemrod le Borgne, était avant que le dome ne soit mis en place, Cest dire sil sat des choses... On pense parailleurs que soci secrete s'est constitu au sein des mineurs les reunions auraient lieu dans le sous-sol du Comptoir, et comme on ignore tout de leurs projets, es Patrarches commencentacrandre Je pire (le dome serait-il menacé?). Il serait étonnant que les mineurspulssentcontnuer seréunir en toute impunité (© Le Cercle des Brumes, au centre de Dara- ban, est occupeé par un quartier assez bigaré ola plupart des aces se ctoent sans heurs Les espits y sont wadoucis parle judar, une racine semblable a du réglisse qui plonge les consommateurs dans un état de dotice eupho- rie: une fagon comme une autre doubler les angoisses du quotiien. Le point névralgique de ce quarter reste ecélebre Bazar de Kath- ren, oit on trouve un peu tout et limporte ‘quoi en matiérecéquipement. Attention Les arnaques (et les bagarres de rue) y sont fré- quentes, C'est un endroit tres animé, et i nest pas rare a rencontrer le fameux Brez- him YEclareu, qui pour une somme modique pourra vous faire rentrer & Djaraban sans qua- rantaine, pour peu que vous ayez envie de sortr(Brezhim est recherché par les autor és) On peut également yentendre des iaéz- zis céestesconter avec force détails les cir constances de leur arrivée & Djaraban. izarrement, chaque Djaézzin posséde sa ver- sion des fats Sur Femplacement qui correspond au temple de Rhadabn, a oi est tombe la Pierre rou- 4, se site un tourbillon d'énergie imineuse de couleur verte: le Rihnagre. I perturbe tous les phénomenes psychiques et magiques dans un rayon de 501, Se rapprocher du centre méme du vortex est morte, les téméraires étant rapidement désintégrés, mais cela n'em- peche pas que réguligrement des personnes s'y jttent (cer- taines par désespoir, c'au- tres persuades que le vor- tex les fera s'échapper vers +) unautre plan existence). La plus grande autorité de Djaraban est le Patriarche Haroun Ibn Kefmeth. Pourtant illest prisonnier dans son palais. Les Patriarches sont les lescen- ts d'un homme nommé Ham ‘man Kefimeth qui possédait le pouvoir de se ™ouvoir A volonté entre les dllférents plans de la réalité, Cette capacité,partiellement trans- mise par hérédité, a fait des Patriarches les ponts entre Rhadjaban et Djaraban. Larrivée dela météorite s'est fait sentir dans les deux plans la fois, eta affecté Hamman Keffmeth en le «coingant» dans ces deux réalités, Son corps existait simultanément dans les deux cespaces. La géographie des deux lieux était rds différente, aussi Hamman Keffmeth aurait rapidement pér sl n‘avait &té capable d’har- moniser les deux villes, et d’amener un mor- ‘eau de Djaraban avec lul dans Rhadjabén. Possédant déja a T'époque une certaine auto- nté & Djaraban, il chargea quelques-uns de ses fidles cle passer dans le nouveau plan et de s'assurer que Rhadjaban serait modelée d'aprés Djaraban. Lorsque le lien entre les deux vlles et le cuivre devint évident et que leplan de Djaraban commenca a s'étioler suk te aux attaques des Oroboros, les architectes au service d'Hamman Keffmeth se transfor- mérent en «Marteleurs et eréérent le culte d'Airain de toutes piéces. Qu'une dlivinté réel- le ait par la sulte pris le role d’Airain n'étalt pas pour leur déplaire, quoique cela compli- qua un peu leur tache. En effet, les prétres du culte apportérent des modifications & Rhadjaban qui, petit a petit, devint une ville sensiblement différente de Djarabin, Les Mar- teleurs sont done aujourd'hui obligés de coor- donner leurs efforts architecturaux dans les deux réalités. ‘Hamman Keffmeth +disparut » peu de temps aprés la construction de son palais, au cours Tune tentative pour glisser dans un autre plan et se ibérer de sa malédiction, Personne he sait ce qu’ll est aivenu de Tul, Son fils Haroun Ibn Kefimeth, alors agé de dix-neut ans (aujourd’hul ila cinquantecing ans), lui succéda. Egalement affecté d'une existence double, ine poss6dait cependant qu'une par- tie des pouvoirs de son pére et n'étalt pas capable de controler avec autant de précl- sion le transfert de morceaux de réalité d'un plan a autre. Lorsqu'l se promenait dans les villes, ces pans enters de Djaraban appa- raissaient de manlére chaotique dans Rhad- jaban, ravageant les constructions et causant de nombreuses morts. Par force, Haroun Ibn Kelfmeth se retrouva cloftré dans ses appar- tements, les seuls dont la réplique exacte cexstait dans les deux vlles. (Dans Rhagjabén, ils sont au sommet d'une tour située au coeur ddu quartier des Marteleurs. Ils sont compl tement vides, les meubles et les serviteurs se trouvant, la plupart du temps, & Djaraban.) Les descendants ¢'Haroun Ibn Keffmeth ont plus de chance. Ils n’existent que dans un seul monde et sont capables de voyager de 'un & Yautre a volonté. Haroun Ibn Keflmeth a sept enfants et vingtcleux petits enfants qui lui servent d’émissaires & Rhadjabsn. On les appelle les Keflmeth, et leurs serviteurs les kefferites. Si leurs pouvoirs sont moindres, is perturbent cependant suffisamment la réalité our que quelqu'un qui les suit au moment de leur transfert se retrouve involontairement ‘dans Fautre plan avec eux, le «passages res- tant ouvert plusieurs secondes. Cest dall- Jeurs ce phénoméne qui est a Torigine de la légende des disparitions et apparitions mys- térieuses dans la ville Extrait des mémotres de nhafih Nish «Comment jai perdu majambe>, cone. F. de bronzer ad tout Pete dans Ia cité d’Airain, car le temps de Ia bise est venu et le MJ ne rigole plus. est In rentrée & Djaraban, et comme disent les instructeurs djaézzins: &Le premier qui mufti, djellaba sur place ». Alors, nos aventuriers snuront-ils sut'vivte face aux puissants Orobor'os? Négocier avec un fantasque Djaézzin sans mettre les babouches dans le plat? Chasser Ia savtetelle de Xzii en évitant les aphtodigénes des dragodons? Bref, voici quelques Féjouissantes bestioles dans ce nouveau «beasts of » pour MJ un pew “Bienvenue a tous! Ie, DY Gwo, votre servi eur musical pour cette foe soirée. Au menu ‘bain de mousse géant, combats dans ta boue, lection de Miss Gros S. — Gwé!? GWWO000'"! Mais qui sont ces GENS dans les salons de 'Eneyclopédie? Hum. Tens Matte, dj rentré de vacances? de... Heuuu....Pexpérimente une nouvelle thé- ‘apie de groupe pour transcender mon état de disciple exploité = COMMENT! On n’entend rien dans ce brou >haaaAAH.,. SBLAASSH! Rheubh theuh... Mais ‘quiestce que cest..theuh. cette saleté gua? Ne bougez pas Maitre, vous étes tombé dans la fosse de boue en compagnie de notre char ‘mante invite, Miss Golaan Goria, ta célebre tr ‘queuse de démons oraboros. —Sorsmoi de (a immédiatement et empache ‘cette immonde créature dénudée de mappro- cher. —Altention, Maitre, vous allez la vexer. —Vexer ce tas de bourrelets ambulanis, rig... PAAFF= On dans le désert, personne ne vous entend crier Extrait du discours de bienvenue prononcé Djaraban par la capitaine Golaan’Goria, instruetrice djaézzin de feu ‘sGARDE-AVOUS tas de bouseux! Ot este ‘que vous vous eroyez, Djarabanland?1 ‘Vous étes la pour apprenclre a casser du démon, oroboros, et j'aime autant vous préventr, & Olé d'une de ces saletés, je suis plus caline ‘qu'une Danseuse voilée!... Voila le topo: les Oroboros sont une abomination issue de la Grande Erreur, une expérience de croisement entre démons et insectes géants, Du moins, ‘est ce que racontent nos legends. Sauf pour certains d'entre vous, on peut diffcilement les confondire avec sa bellemére: 2 metres de haut, tout en os et en chitine ils ont un erée ne plein de dents et des yeux comme des fentes rougeatres, quatre pinces mortelles, tun squelette baraé le pointes et un append ‘ce caudal aussi dangereux qu'une lame de rasoir! ls peuvent escalader toutes les sur- faces, vous pétrifier de terreur avant de vous balancer des dards ou de Vacide, et leurs sens détectent une sauterelle de Xi & 500 metres. Mais surtout, ce sont des «vampires €’éner- die»: ils dévorent essence meme de la réall- 16 pour alimenter leurs pouvoirs! Leur seule présence fltit les Eres vivant, les plantes et méme les roches, comme le ferait un viells- sement rapide ou Térosion du temps en ver: sion accélérée. Lors de la Grancle Erreur, ils font échappé & tout controle et proliféré & sande vitesse, ravageant notre monde com- ‘me une immondle lépre! Aujourd’hul notre terre agonise, énergie se fait rare et leur race ‘se meurt, Peut-dtre que les Oroboros ne peu- vent plus se reproduire? En tout cas, is sont ‘moins nombreux. Disséminés en essaims dans le désert, ils n’ont ni nom ni langage. On Appelle leurs guerriers des skranes et leurs ‘maitres de guerre des vsaigneurs». en vols qui haussent les sourcils: comment faire la diffrence? Facile un saigneur fait 4 métres de hhaut, lest diablement plus futé que les 2820, Jkrdnes de son essaim, et peut se taper plu chameau. Salaam efendi! sieurs dizaines d'entre vous au petitlgjeu- ner, D'habitude, les essaims s‘entre-tuent, mais un saigneurfinit toujours par renifler la plus tentante des proies: NOUS, Il reuse des galeries-labyrinthes jusqu’aux abords de Dja- aban, et séme le camage & nos portes! Par- fois surgit un empereur oroboros qui fédere plusieurs essaims: c'est Tépoque des Grandes ‘Chasses, et aussi des priéres. Heureusement ‘vous étes la, préts & donner votre vie pour ‘empécher ga...» Krane oroboros Pouvoirs permanents: Infravision, Détecter Ja magie et invisible, Pattes daraignée, Bou ger en silence 90%, Vampirisme énergétique (Prd pour tout étre vivant autre qu’Orobo- ros dans un rayon de 10m, létrissem« plantes,éosion; JdS annule; le démon ddunombre de PV vampirisés, maximum 5/rd) —3xd chacun: Toucher vampirique 246), Para ore 000 Sous Iyser de terreur (10m de rayon, 1d rd, Jd annul, —Immunités: acide, éeetrieté, poison, paralysie; roid: 12 — 20% des kanes possédent un pouvoir majeur Gx), parmi- projection de dards (Projectile magique, jet acide Feche acide), morsure de Somme, Toiles ara ‘gnée, Sant, Flu. Salgneur oroboros Tous les pouvolrs précédents (majeurs 4 compris), plus ESP permanent avec leur — 3xJ chacun: ESP, Motif hypnotique, Peau de pierre, Excavation, Faconnage de la pierre, Terreur, Apparence altérée. + Rhadaa... G0, donnemoi la maiinnn. ZZINPSBLAAAF !! —Cessez de gigoter Maite, ouon sen sortra jamais Voyez le bon até des choses sans cette ‘bowe, vous nu qu'un Chippendale. — minum MitLOOORDDD! —Enfin mesdemoiselles.. oulezvous me lis ser tranquil, je ne suis pas celui que vous croyez! —Laicheze, es les, vous voyez bien que ce rest plus de son dge — Comment ca plus de mon age! Trowve moi tne tenue décent et eva te monter de quoi je suis capable — Vos désirs sont des ordres, Mate. Venez, je vous laisse entre les mains de Kar. euh Kar 1a, notre habilleuse. En attendant, je vais rejoindre mes amis les Djaézzins... On Lon découvre une nouvelle marque de djinns ‘La premire fols que fal vu un Djaézzin? ‘Tu parles, si j'm’en souviens... Cétait bien avant la construction de 'enceinte qu’em- ache ces sal'tés d'Oroboros denvahir Djara- ban, On subissat les assauts réguliers de ces bestioles, mais cette fois, on a bien cru qu’ ‘état la fin, Ca fsait trois nuits qu'on tenait sans dormir, et on savait qu’a l'aube les kra- nes nous découp’raient facon steak de drago- don. Aux premiéres Iueurs du jour, on était prét a vendre chérement not'peau, et sou dain, voila que leur salgneur s"met & braler comme dans les flammes de Fenfer, com’ca tout d'un coup: c'tait les Djaézzins qui s'am’ hait la rescousse. Alors on a chargé et on a talllé ces satanés démons en pieces! C'est & partir de ce jour que les Djaézzins sont restés ddans la ville. Avant ca, en avals jamais vu, et Javoue qu’y sont impressionnants avec leur tas d’pouvoirs. On sait pas trop doi y vien- nent, mais moi, y m'font pas peur avec leurs srands alts, leurs oreilles pointues et leur ‘rane rasé. Par contre, mélietoi quand méme des Demi-Djaézzins. Moi ['dis qu’des trues ‘comme ¢a, c'est contre nature... Tide Eten es Aint, pr Fi Aha Les origines du peuple étrange des Djaézzins se perdent dans les légendes racontées par les anciens. Leurs caractéristiques physiques (humanoides athlétiques, au visage imper- turbable encadré de fines orelles pointues, au crane chauve ou portant une longue natte) semblent les relier aux Génies et autres Diinns Un sentiment renforcé par leurs goits vestl- ‘mentaires : vetus c'un pagne de soie ou autres matiéres nobles, ils affectionnent tout parti- culigrement le port de bracelets, boucles Corelles et plerres précieuses. lls possédent ‘en outre de nombreux pouvoirs magiques (ont deux communs aux trois races: Vol per- ‘manent et Création mineure trois fois par jour), Meme s'lls prétendent fuir les Oroboros, la raison réelle de leur arrivée & Djaraban reste lune énigme. Certains racontent quills sont venus s'allier aux humains pour trouver une réponse & leurs propres problémes, En effet, depuis que le monde de Djaraban est dévas- té, les Djaézzins, peu nombreux, semblent ‘devenus stériles, et on prétend quills perdent leur mémoire collective. Il n'ont pas d’orga- sation sociale bien définie, mais ils se com- pposent «au moins trois races: Les Djaézzins d’airain, Ne comptant plus qu'une dizaine de membres, ce sont les moins nombreux. Moins athlétiques que leurs fréves, leur physique respire la sagesse incarnée, leurs traits sans age aux reflets cuivrés sont ‘encadrés d'une barbe crépitant détincelles, lectrostatiques. Calmes et discret, is affec- tionnent tout particuliérement les mécanis- ‘mes complexes de la physique et les énigmes existentielles. Penseurs, philosophes ou ms tres des mécaniques, ils travallent en parfai- teharmonie avec les humains, et surtout avec les Patriarches, afin de trouver une solution sclentifico-magique & Vavenir de Djaraban, Ils sont en partie les inventeurs de l'enceinte protectrice et participent au projet de »métal- lisation de la elté €’Airain, Par ailleurs, ils élaborent d'étranges machines miniatures en ccuivre: les Didi Hazell, petites boites d'ai- rain qui permettent de stocker et de libérer de Pélectrcité, et les Gaaéths, des anneaux de Cuivre permettant de créer une porte dimen- sionnelle une fois par jour. Enfin, outre les ouvoirs de leur race, ls peuvent lancer deux {ois par jour Poigne électrique, Eclair (9d6) et Fabrication, © Les Djaézzins eélestes. Regroupés au sein d'une petite communauté anarchique comp- tant quelques dizaines d'individus, is incar- nent la part de réve qui sommeille en cha- un, Leur peau bleutée ou vert pale, exhalant d'envoatants parfums, leur chevelure bru meuse, et leur regard lointain révelent leur inclination pour la nature et les arts. Eeolo- aistesidéalistes, ils orment de petits groupes explorateurs aguerris cherchant lespoir Demon Overs au-ehors, sur les terres dévastées, pour le compte des autorités de Djaraban. D’autres laissent s'exprimer leurs dons et deviennent d'extraordinaires artistes, pottes solitaires ‘ou peintres réveurs. Pour se détendre, is tis- sent patiemment de splendides tapis, les khi- hiims, véritables chefs¢'euvre, quills enchan- tent afin de naviguer dans les cieux. Une fois paar jour, lls peuvent lancer: Abri sir de Léo- mund, Conjuration d’un élémental e’air et Mur de vent. @ Les Djaézzins de feu. Taciturnes et sus- cceptibles, ils vivent en solitaire, en marge de la société. Néanmoins, leur morphologie ‘mpressionnante, leur aspect inquiétant (peau noire strige de craquelures incandescentes, rogard enflammé et chevelure de feu) et leur talent naturel pour toutes formes ce combat en font une indispensable force de frappe ‘employée parla ville contre les démons, ou par des intrigants complotant contre une per- ssonnalité. Outre leurs pouvoirs (deux fois par jour: Boule de feu, Bouclier de feu, Mur de feu), ils ont développé un arsenal personnel elficace : des tubes crache-feu (idem baguet- te de Projectile magique, 10 charges) et des 6pées de flamme. © Les DemiDjaézzins. Issus d'expériences mmagiques complexes entre humains et Djaéz- ins destinées & trouver une solution & V'ex- tinction lente de leur race, les Demi-Dj zins présentent de multiples apparences deérivées des trols races principales, Moins impressionnants (leur taille n'excéde pas 1,70m), is possédent seulement les pouvoirs cde Création mineure et Tour mineur trois fois par jour. lls rencontrent cle nombreuses di cultés d'intégration et sont souvent relégués .un role d’ammuseur public, dilusionniste ou, Y de clown, Au mieux, ils sont ‘employés comme aide de maison, ruse, boutfon ou encore disciple. *hésitent pas a dire que cette cexpériencen‘aurait jamais da étre tentée alors {que d'autres pensent quis constituent Ie seul espoie pour le salut de tous les Djatzzins. «Super, Malte, quel sens du rythme! —Ailieeuh! Cette foisci cen est trop. Cest la troisiéme fois que je me tords la cheuille avec ces satanées chaussures. Et puis fai chaud avec cette perrugue. Et 'abord, questce que c'est que cette mode, Drago Cowine ?« On le dragodon conine, et la Djaraban passe Missive de Séphy le berger, Djadzzn lest, destinge son cousin Nomhpa, DemDjagzzin ‘Tres cher cousin, comme tule sas, ald rnfabsenter pour une mission de repérage des essaims oroboros aux eonfins du pays. Or, {fal besoin de ton aide car 4 Djaraban la pério- de d'accouplement des dragodons approche. Tunes pas sans savoir que ce ézard rose et commu, aussi gros qu'un mouton, est la base de notre éevage. Il eat docile, et se nourrt essentillementcPherbes et de pierres ale res, Ses troupeaux nous procurent de avian de, du lat épais et du eit, sans eompter la famneuse poure de come aphrodisiaque, dont Yabus ta eausé tant d'ennuis Fan passé. Bre! tout iat pour le mieux sans cette ice Sai son Rose! Pendant un mois, les deux ou trois ‘his bellesfemelles du troupeau vont émettre de temps & autre leurs aphrodiggenes: des substances hautement volatiles qui, non contentes daffoler les dragodons males, ont <étonnants effets toxiques sur les humains dui les respirent! Souvienstoi de la erige de rie intempestive qui s'empara de Viad VEven- treur juste avant que le bourreaw ne le déea- pite, ou des tes f€briles qu fapperentPlizz Tquibriste pendant son numéro de plon- eon acrobatique... Blen sir, on peut évter Jes aphrodigines en portant un masque fil trant tant qu'on est & moins de 10 métres <'un dragodon. Mais ceux que fabriquent les Djaézins d'arain sont lourds et encombrants. Non, décidément je préfére la bonne veile solution des sauterelles de zi. Ces gros acti, | Dalongae tot fae 3 | tigen Genial 18) | Tresor Variable ~~ 7 or tés ont la particularité inter- rompre aussi sec la sécrétion e'aphrodigenes lorsqu'une femelle en mange un. Le proble- me, Cest que les sauterelles de Xzil vivent cessentiellement dans le désert: on en trouve Jamais plus de trois ou quatre dans tout Dja- rabin, oU elles viennent chercher Thumidité au moment des pontes. Tu eomprends main- tenant pourquo} ai besoin de to: je ne peux ‘bas surveil les Oroboros, sauver les humains et dénicher des sauterelles tout & la fols! Le aque cijoint contient clone un plan de la vi- Je, une crécelle&sauterelle (pour les atirer), et un metre étalon (tu dois sauter ausst loin ‘quelles pour les attraper). Entralneol! Merci de m'aider, ton fidéle cousin: Séphyr » Dragodon CAT, DV2. Aphrodigenes: portée 10m, effet 60imn, JdS annule. Tez 1a6, 1: rire incon- tudlable, 2: tristesse, 3: érotisme exacerbé, 4: coldre, 5: tics incessants, 6: retour en enfance. Sauterelle Atirée par une crécelle Get Musique -4 ou Dex -), atteinte par un saut (Dex 4) et eap- turée au filet (CA 2), «Bon, maintenant, ca suffit Gw0, tu devrais Jeter dehors tous ces olibrias. — Maitre! Aitendez encore un peu, c'est le ‘moment de. — Comment, on se rebelle? —... lection de Mis Gros —Hem, d'un ante cbt, quel misérable aserit rejeter ces braves gens, soyons olérants, = Oui Maitre, ailleurs regardez celleci est ur la scbne! — Fela, elles sont deux? Ah.non? Mais alors, comment peutelle ten Christophe Debien & Patrick Bousquet illustration: Bernard Bittler ramsuniversels Franck Genet, Cazeanc et Benjamin Testanieve ries deve dla védaction donner lenr advesse complete!

You might also like