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La pandémie de Covid-19 va faire basculer jusqu’a 150 millions de personnes dans I’extréme pauvreté Selon une étude de la Banque mondiale, publiée mercredi, « de nombreux pays connaissent une chute des revenus du travail d'une magnitude jusqu’ici rarement observée ». Par J 1 Publié fe 07 octobre 2020 & 18h00, mi 10h07, Article réservé aux abonn: Pour la premiére fois depuis prés d’un quart de siécle, l’extréme pauvreté va augmenter dans le monde. Selon un rapport de la Banque mondiale publié mercredi 7 octobre, la crise liée au Covid-19 va faire basculer, d'ici a la fin de 2021, jusqu’é 150 millions de personnes sous le seuil d’extréme pauvreté, fixé a 1,90 dollar (1,61 euro) par jour. Celle- ci devrait toucher entre 9,1 % et 9,4 % de la population mondiale en 2020. La pauvreté qui baissait depuis les années 1990 repart a la hausse Impact du Covid19 sur le taux de pauvreté mondial, en % Scénario central de la Banque mondiale Scénario pessimiste do la Banque mondiale Prévision avant Covid-19 92 1990 1996 2002 2008 2014 ‘2019 207 2021 92 9,4 / 8,9 84 75 207 = 2018 2021 Source: Banque monchate Cela représente un bond en arriére d’au moins trois ans et marque une tupture. En effet, au cours des trois derniéres décennies, prés de 1,1 milliard d’habitants en sont sortis, dont 800 millions rien qu’en Chine. Entre 1990 et 2015, elle a baissé en moyenne de 1 % par an dans le monde. Dans les pays dépourvus de filets sociaux, et dont l'économie est dominée par le secteur informel, la perte d’un emploi se traduit par celle des ressources, ce qui méne tout droit les plus fragiles, souvent sans 2 épargne, vers l'indigence. Avec une chute de l'économie mondiale qui devrait atteindre les 5,2 % en 2020, et la destruction attendue de 195 millions d’emplois au second semestre, selon POrganisation internationale du travail, la Banque mondiale souligne que « de nombreux pays connaissent une chute des revenus du travail d’une magnitude jusqu'ici rarement observée ». Ainsi, 42 % des Nigérians interrogés par des économistes de I'institution disent avoir perdu leur emploi & cause de la pandémie, et 80 % déclarent avoir enregistré une baisse de leurs revenus. Article réservé a nos abonnés Lire aussi Le commerce mondial se redressera plus lentement qu’espéré La pauvreté ne se résume pas au seul revenu. Elle se mesure également a la privation d’école, de services de soins, de nourriture ou d’accés a Internet. La crise sanitaire frappe les Plus fragiles dans tous les aspects de la vie quotidienne, les enfermant plus que jamais dans le piége de l'impécuniosité. « Les pius vulnérables dépendent de I’'accés aux services publics, explique Carolina Sanchez, l'une des autrices du Tapport. Or, ces services publics se sont retrouvés saturés ou hors d'état de fonctionner avec la pandémie de Covid-19. » Les conséquences peuvent étre dramatiques sur le long terme. La mortalité infantile pourrait augmenter de 45 % Ala fin d’aodt, prés de 1 milliard d’enfants étaient concerés par la fermeture de leurs écoles. « Les familles pauvres n‘ont bien souvent ni le temps, ni les ressources, ni la place pour prendre en charge leur apprentissage », constate la Banque mondiale. La saturation des systémes de soins qu’a entrainée la pandémie pourrait faire augmenter de 45 % la mortalité infantile. Article réservé & nos abonnés Lire aussi Le FMI s'inquiéte des risques de défaut de paiement dans les pays pauvres « Sans des interventions fortes, la crise est susceptible de creuser les inégalités et de réduire la mobilité sociale parmi les plus vulnérables », releve institution. Au cours des prochains mois, ce sont surtout les petites entreprises les plus faibles qui vont disparaitre ou encore les emplois du secteur informel, ceux qui passent a travers les mailles des filets des aides sociales. La grande majorité des « nouveaux pauvres » ne sont pas originaires des Pays les plus désargentés : 82 % d’entre eux vivent dans des Etats A revenu intermédiaire, comme l'inde, le Kenya ou le Laos. Ils sont aussi plus urbains, mieux éduqués et moins nombreux a travailler dans Vagriculture, par rapport @ ceux qui vivaient dans l’extréme pauvreté avant le Covid-19, note la 3 Banque mondiale dans son rapport. Ils travaillent majoritairement dans le secteur des services en Indonésie et au Nigeria, ou dans le commerce de gros et de détail en Afrique du Sud. Deux risques : conflits armés et réchauffement climatique Comment, dés lors, les identifier et les soutenir, alors qu’ils n’étaient jusqu'alors intégrés dans aucun programme social ou alimentaire ? Les gouvernements doivent mettre en place de nouveaux systémes pour recenser les bénéficiaires et acheminer l'aide. Cela prend du temps dans des Pays aux capacités parfois limitées, et exige surtout de l'argent. Dans un rapport publié le 2 octobre, le Fonds monétaire international s'inquiétait de lendettement qui asphyxie les pays les plus pauvres, ce qui les prive de ressources pour lutter contre la crise sanitaire. ‘Article réservé & nos abonnés Lire aussi L'OCDE prévient que la reprise de l'économie mondiale sera lente Alors que |'attention du monde se concentre sur la pandémie, la Banque mondiale redoute deux autres risques majeurs : les conflits armés et le réchauffement climatique. Ces deux phénoménes ont d’ailleurs contribué a faire ralentir le rythme de réduction de la pauvreté entre 2013 et 2017. Celle- ci a méme augmenté entre 2015 et 2018 au Moyen-Orient et en Afrique du Nord en raison des conflits en Syrie et au Yémen. Alui seul, le réchauffement climatique pourrait faire basculer prés de 130 millions d’habitants sous le seuil de pauvreté d'ici 4 2030. Deux régions ‘seront particuli¢rement vulnérables : l'Afrique subsaharienne et I'Asie du Sud. Une grande partie de ceux qui sont passés au-dessus du seuil de pauvreté voient leurs revenus stagner. Au moindre choe, ils peuvent y retomber, ce qui réduirait 4 néant des années d’effort. « La conjonction de la pandémie, du poids des conflits et des déréglements climatiques mettra hors de portée lobjectif visant a mettre fin a la pauvreté d'ici a 2030 », avertit la Banque mondiale, qui appelle 4 prendre des « mesures rapides, significatives et solides ». Lire aussi Le G20 finances au chevet des pays pauvres Julien Bouissou Le commerce mondial se redressera plus lentement qu’espéré Le choc de la pandémie sur les échanges mondiaux devrait é6tre moins important que prévu en 2020. Mais le redémarrage s'essouffle, prévient VOMC. Par Julien Bouissou Publié te 07 octobre 2020 a 12h14 - kh octobre 2020 a 12h15 > ee s ° a e 2 'OMC i Be 3 Li pact de la crise due au : Covid- 49 sur le commerce mondial a finalement €té moins important qu’attendu. En avril, "Organisation mondiale du commerce (OMC) tablait sur une chute de 12,9 % du volume des échanges pour 2020. Le plongeon devrait finalement se limiter & 9,2 %, selon les demiéres prévisions publiées mardi 6 octobre. La reprise sera toutefois plus lente, en raison de la conjoncture économique incertaine. Le commerce mondial ne devrait pas retrouver son niveau d’avant la pandémie diici a 2022. Méme si l’OMC exclut de ses statistiques les services, elle estime que le commerce dans ce secteur a chuté de 23 % depuis le début de la pandémie Au deuxiéme trimestre, en plein confinement de I'économie mondiale, le trou dair a été violent. Le commerce mondial s'est effondré de 14,3 %, soit la baisse la plus importante jamais enregistrée en un trimestre depuis Vapparition de ces statistiques, en 2005. Les exportations ont plongé en Europe (— 24,5 %) et en Amérique du Nord (— 21,8 %) alors qu’elles ont plutot bien résisté en Asie (— 6,1 %). Méme si l'OMC exclut de ses statistiques les services, elle estime que le commerce dans ce secteur a chuté de 23 % depuis le début de la pandémie, soit presque deux fois plus que les échanges de marchandises. Un recul imputé en grande partie a la crise du tourisme et du transport aérien. Certaines catégories de produits ont été plus touchées que d'autres : c’est le cas des denrées agricoles, dont les échanges n'ont ralenti au deuxiéme trimestre que de 5 % sur un an, alors que le commerce de minerais et d’hydrocarbures a chuté de 38 % sur la méme période. Les échanges commerciaux se sont ensuite vite redressés en juin et juillet. Un dynamisme que I'OMC explique par la « levée des confinemenits », 5 SLL (— BAF) FEE FE HEI do 45% AAR OF PELERE RMN. ORR RE EAA OE RD, BR, ca) RATS”, BORAT . KRATS RM BRA MRT He, FEM Ae 45%, "BRBA HPA, BH BARA TH ORR AFAR, BIRLREAL IE PED (LID, BREE. ARMA, KAR 89 1 RHE, BUR, ASL IE BRP 49 A Ar OME SEI KD, ATA A AA a 9 I LH RAPD. KARE OMA BA” BRIG BARR HG HR: AN He 82% BEEP BA HY BR, to op BR, RESARA OM LEA PA KALBARI ARKO, WE ARAB RAAT A ARS EGS ER BA aR as, RAR AT ERMA EP a Ze PBR A ASF MP, MS AER He, Ag, AeA FEMERRER RIA. HEAR: ARGRA RRB ARIE, REE AR RAR 38 ts) APR REA (BEA BAD, Pea RE IE Sb BAN MENT 1B AL RA 15 (HSH) HEBD, 2 SRAM A aie Eat OR eat RBM tal ASH. SEMA ME AAR DRE LEM, DALELER Ap AH AE — RSP, ERIE RT ER OS HE, am REE A TER HR OY TR. WILE EH RP RATER, BRR ATF Sh Ae RR Ro RE RAG. 23 wh ABR TSAR AR TF 4k 2013 2017 FMRASREOHABPRT.T REZ H 2015 J 2018 HMA YR, sbsessee, BARAT RMP Hae SR. LEA, KURA TAG AB it) 2030 4k — He =e A ARB PE AT. HACER LE OY: HEH AOS ROE Rh BIL. SRY CHS 5) Sk RE PE AM, BOE, a Boh aR, AAT A AC BRET), ERRORS HORA MERE KA (BP). “Ri, BRM FEA BAAR AE SA Re AGRE) FE, REM A BATS] 2030 Pe RBG Att (RA) 3& ATR (portée HE MY”, URMRT Ea, def aR aR” W389, AAO, PSE” 4a : Julien Bouissou FERRI RABAT IAG F Bl EBA BARB AE RAPRSASLAF) PRR BSA ORME, OS ORAL MCAR MBE RIED D BLE 31 45”. 4% : Julien Bouissou 2020+ A+ 8 18:00 4) x} Met 10:07 & (84 9) AAEM SA STA WA ARR AAT AT BT META 48% : MONEY SHARMA/AEP WHL—ERUR RK, BEB A he. RRM PA tS FYE — IRS, TEAK R40 MAY BAA, BOB TB) 2020 $F 7K, 1k S 3-1 ABABAMER HUES, (MM) RA-K 190 KA (1.61 KA). MLAB Ai 2020 FT HE MH) SISA 7 AH 9.1% BAG, (HARA PELHARRAEANEE ORR ABA BRT RH 2019 BAH BE EA ARIE Ay RAR FR I.4 Bea OB ER 8.9% FRE EAE RH KK) ER BMAPRA RY ZF HDRMAR-OHR FREABLHETH, H THHEAGP BR, HP AAA? BRAABA. 1990 5) 2015 F, AMBRE DH FETE 1%. BZD (BD GR, KFA AE PE OL TER) 28, ASL HAGKAMR MRE AR, SARUSIRMBAL BPAARS, LRATA P. 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