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Bratls GD1 Histoire Des Civilisations-Cours 1
Bratls GD1 Histoire Des Civilisations-Cours 1
BRATLS GD1
PLAN DE COURS
TRAVAUX
COURS
COURS 1 COURS 2 COURS 3 COURS 4 COURS 5 COURS 6 COURS 7 COURS 8 COURS 9
10
LES
QU'EST-CE ANCIENS OU
L'AUBE DES LE MONDE CIVILISATIONS RENAISSANCES ET LE XIXE ET LE XXE
COURS QU'UNE SOUTENANCE TP1 L'ERE MÉDIÉVALE NOUVEAUX SOUTENANCE TP3
CIVILISATIONS ANTIQUE BARBARES LES NOUVEAUX SIÈCLES
CIVILISATION? MONDES
EMPIRES
TP3a TP3b
EVALUATIONS TP1 + TP2 ANALYSE +
EVALUATION EVALUATION
ÉVALUATIONS DES CONNAISSANCES
TP1
https://aamcconnell.com/category/star-wars/
ÉVALUATIONS DES CONNAISSANCES
TP2
TP3
PROLOGUE
Aimé CÉSAIRE
PROLOGUE
Ferdinand FOCH
PROLOGUE
Quiconque en effet n’envisage pas le commencement de son activité ne sait pas en prévoir la
fin. Ainsi à la mémoire qui se retourne vers le passé se lie nécessairement l’attention qui se
porte vers l’avenir. Qui oublie ce qu’il commence saura t-il comment il peut finir?
La Cité de Dieu
Saint AUGUSTIN
PROLOGUE
Dieu a rendu inhérent en nous la nécessité de connaître l’histoire de nos prédécesseurs tout
comme s’imposait à nos prédécesseurs la nécessité de connaître l’histoire de leurs
prédécesseurs tout comme il sera nécessaire à ceux qui viendront après nous de connaître
notre histoire.
Paul PETAU
PROLOGUE
(…/…) L'entreprise doit aussi développer des produits et des services qui répondent aux
attentes des citoyens ou qui soient aptes à engendrer ces attentes. La créativité basée sur la
culture peut se révéler fort précieuse dans tous ces domaines.
Les écoles d’art peuvent être source d’inspiration pour encourager la créativité. Leurs modes
d’enseignement consistent à promouvoir la réflexion critique, l’innovation et la faculté de
remettre en question les orthodoxies.
André DERAIN
PROLOGUE
THE MOMENT
OF POMPEII'S DESTRUCTION
WAS ALSO THE MOMENT
OF ITS PRESERVATION.
Andrew WALLACE-HADRILL
PROLOGUE
L’
HISTOIRE DES CIVILISATIONS
I. QU’EST-CE QU’UNE CIVILISATION?
A. DÉFINITION (S)
UNE
HISTOIRE DES CIVILISATIONS
I. QU’EST-CE QU’UNE CIVILISATION?
A. DÉFINITION (S)
ET NON
HISTOIRE DE LA CIVILISATION
A. DÉFINITION (S)
1. Définitions de l’Histoire
EN NARRATOLOGIE,
L’HISTOIRE CE SONT LES FAITS
A. DÉFINITION (S)
1. Définitions de l’Histoire
DES VESTIGES
DES TRACES
DES INDICES
DES RÉCITS
« Un nuage part de la montagne ; par sa forme et son allure générale, il ressemble à un arbre et plus précisément à un pin
parasol. Le nuage s'élève à une grande hauteur, formant d'abord le tronc, puis les branches qui partent de l'arbre. »
PLINE LE JEUNE dans sa lettre à TACITE
A. DÉFINITION (S)
1. Définitions de l’Histoire
EN NARRATOLOGIE,
LE RÉCIT EST L’HISTOIRE RACONTÉE
A. DÉFINITION (S)
1. Définitions de l’Histoire
EXISTE-T-IL UN RÉCIT DE
L’HISTOIRE?
A. DÉFINITION (S)
1. Définitions de l’Histoire
SI RÉCIT DE L’HISTOIRE IL Y A,
QUI EN EST LE NARRATEUR?
A. DÉFINITION (S)
1. Définitions de l’Histoire
Exemple du récit
républicain en France
CIVILISATION
ou
CIVILISATIONS
A. DÉFINITION (S)
2. Définitions de la Civilisation
CIVILISATION et CULTURE
CIVILISATIONS
Qu’est ce qu’une civilisation ? Quelque part dans notre imaginaire, le mot « civilisation »
évoque d’abord des mondes disparus. L’Empire romain, sa grande armée, ses empereurs, le
Colisée, les arènes, les grandes voies qui sillonnent un territoire immense. Puis plus rien. La
civilisation s’effondre et il n’en reste qu’un champ de ruines qui rappellent la grandeur passée.
D’autres histoires similaires surgissent à l’esprit : la grande Babylone, l’Égypte pharaonique, la
Grèce antique, les civilisations maya, aztèque, inca, l’Inde des maharadjahs, Angkor et ses
temples, etc.
Les civilisations seraient donc comme des organismes vivants : elles naissent, grandissent,
atteignent leur apogée et puis finissent par s’effondrer.
La nôtre n’échapperait pas à cette destinée.
Pas de civilisations sans sociétés qui les portent, les animent de leurs tensions, de leurs
progrès.
Les valeurs fondamentales, les structures psychologiques sont assurément ce que les
civilisations ont de moins communicable les unes à l’égard des autres, ce qui les isole et les
distingue le mieux.
Il n’y a pas de civilisation actuelle qui soit vraiment compréhensible sans une connaissance
d’itinéraires déjà parcourus, de valeurs anciennes, d’expériences vécues.
Une civilisation est toujours un passé, un certain passé vivant.
UNE CIVILISATION
Dans ces conditions, (…) l’Histoire des civilisations (n’est pas) toute l’Histoire (…), c’est toute
l’Histoire, sans doute, mais vue dans une certaine perspective, saisie dans ce maximum
d’espace chronologique possible, compatible avec une certaine cohésion historique et
humaine.
Le passé des civilisations n’est d’ailleurs que l’histoire d’emprunts continuels qu’elles se sont
faites les unes aux autres, au cours des siècles, sans perdre pour autant leurs
particularismes, ni leur originalités.
L’histoire d’une civilisation, par suite, est la recherche parmi des coordonnées anciennes, de
celles qui restent valables aujourd’hui encore
Elle est le reflet des conditions naturelles offertes à l’homme et peut, au fil des
influences ou des conquêtes, s’étendre ou s’amenuiser.
Si les atlas historiques délimitent leurs champs d’expansion, les folklores, les
coutumes, les traditions orales, les langues, les costumes, les arts dans leur
diversité permettent de retrouver leurs racines.
http://lotrproject.com/map/#zoom=3&lat=-1315.5&lon=1500&layers=BTTTTT
B. HISTOIRES DES CIVILISATIONS
2. Évolution des Civilisations
« Sur terre, par suite de la configuration fortuite des continents, certaines régions
existent, plus favorables que d’autres au rassemblement et aux mélanges des races:
archipels étendus, carrefours étroits, vastes plaines cultivables, surtout, irriguées
par quelque grand fleuve.
En ces lieux privilégiés a naturellement tendu, dès l’installation de la vie sédentaire,
à se concentrer, à fusionner, et à se surchauffer, la masse humaine… Cinq de ces
foyers se reconnaissent, plus ou moins haut dans le passé : l’Amérique Centrale
avec la civilisation Maya ; les Mers du Sud avec la civilisation Polynésienne ; le
Bassin du Fleuve Jaune avec la civilisation Chinoise ; les Vallées du Gange et de
l’Indus, avec les civilisations de l’Inde ; le Nil et la Mésopotamie, enfin, avec
l’Égypte et Sumer. » (…)
« durant les temps historiques, c’est par l’Occident qu’a passé l’axe principal de
l’Anthropogénèse (processus de l’évolution des hommes depuis l’origine) »
Matteo RICCI-carte-1602
B. HISTOIRES DES CIVILISATIONS
2. Évolution des Civilisations
Bien des raisons peuvent expliquer la décadence des civilisations. Les plus
fréquentes semblent être leur faiblesse technique, les guerres, les divisions
internes sources de rivalités et d’autodestructions, et la rupture des équilibres
naturels.
Une civilisation est une continuité qui lorsqu’elle change, même aussi
profondément que peut l’impliquer une nouvelle religion, s’incorpore des
valeurs anciennes qui survivent à travers elle et restent sa substance.
Jean-Albert MARGAINE
I. QU’EST-CE QU’UNE CIVILISATION?
C. CHRONOLOGIES DES CIVILISATIONS
https://www.etaletaculture.fr/histoire/infographie-histoire-des-civilisations/
I. QU’EST-CE QU’UNE CIVILISATION?
C. CHRONOLOGIES DES CIVILISATIONS
I. QU’EST-CE QU’UNE CIVILISATION?
C. CHRONOLOGIES DES CIVILISATIONS
I. QU’EST-CE QU’UNE CIVILISATION?
C. CHRONOLOGIES DES CIVILISATIONS
https://misterfanjo.com/index.php/les-projets/projet-p02-frise-historique/
I. QU’EST-CE QU’UNE CIVILISATION?
C. CHRONOLOGIES DES CIVILISATIONS
Johann Joachim WINCKELMANN
Giorgio VASARI
I. QU’EST-CE QU’UNE CIVILISATION?
C. CHRONOLOGIES DES CIVILISATIONS
C. CHRONOLOGIES DES CIVILISATIONS
1. Chronologie
Ignaz GUENTHER-Chronos-1765-75
C. CHRONOLOGIES DES CIVILISATIONS
2. Périodicité
LA PRÉHISTOIRE
ET
L’HISTOIRE
C. CHRONOLOGIES DES CIVILISATIONS
2. Périodicité
LA PRÉHISTOIRE
Période couvrant la vie des hommes avant l’invention de l’écriture,
de 35000 à 3000 ans av. J.-C.
C. CHRONOLOGIES DES CIVILISATIONS
2. Périodicité
L’HISTOIRE
Période commençant vers 3000 av. J.-C., avec l’invention de l’écriture.
Les premières civilisations connues laissant des documents écrits gravés sur l’argile se
trouvent en Mésopotamie et en Égypte.
L’histoire est partagée en QUATRE PÉRIODES prenant appui sur des transformations
spectaculaires mais conservant la lente transformation de l’humanité.
L’HISTOIRE: L’ANTIQUITÉ
Période allant de 3000 av. J.-C. à 476 ap. J.-C
Au cours de cette période, le monde antique disloqué tente, dans l’aire Europe Proche-Orient,
de se reconstituer différemment.
Différents évènements majeurs marquent la fin progressive de cette ère (Prise de Grenade,
Chute de Constantinople, Bataille de Bosworth, Début du Protestantisme, Découverte des
Amériques…)
C. CHRONOLOGIES DES CIVILISATIONS
2. Périodicité
Cette période marque la domination européenne sur les océans et le reste du Monde.
Le « décollage économique » qui suit transforme les sociétés et bouleverse les équilibres
traditionnels.
BELLOQ: You know it's true. How nice. Look at this. [holds out a pocket watch]
It's worthless. Ten dollars from a vendor in the street. But I take it, I bury it in the sand for a thousand years,
it becomes priceless... like the Ark.
Men will kill for it. Men like you and me.
D. TRACES DE CIVILISATIONS
1. Traces Archéologiques
Il faut donc admettre qu’à côté de la tradition orale et des pratiques scripturales existe un
autre medium de communication entre passé et présent: le monument.
Au sens originel que lui donnent les Romains, le monument avertit, qu’il s’agisse d’un temple,
d’un arc de triomphe ou d’un ouvrage d’art. (…)
Cette coexistence de l’ancien et du nouveau est une des rares caractéristiques des civilisations
anciennes du Proche-Orient et de l’Europe, de la Chine et de l’Inde, comme des grands
empires de l’Amérique.
Partout où se dressent dans le paysage ces édifices énigmatiques, les populations successives
doivent s’accommoder de leur présence, tisser avec eux des liens qui sont autant de signes de
l’existence d’une conscience plus ou moins avérée de leur statut de ruines.
Ces monuments dégradés sur lesquels le passage du temps a laissé des traces ne peuvent
rester ignorés du fait de la qualité de leur exécution et / ou de leur gigantisme. Pour les
populations de l’an mille de la pointe de la Bretagne, les mégalithes édifiés au Néolithique et à
l’âge du Bronze sont aussi indéchiffrables que les pyramides aux yeux des habitants de
l’Égypte médiévale.
Le mot vestige, du latin vestigium, désigne étymologiquement les empreintes des animaux sur
un sol meuble. (…)
… Il est possible de postuler que l’observation du passé dérive de celle des traces.
Ceux qu’on appelle antiquaires en Occident, du vieux mot latin antiquarius, sont les premiers
à avoir collecté ce genre d’informations. (…) le préhistorien André LEROI-GOURHAN nous
permet d’aller encore plus loin: il a découvert dans une grotte, occupée au Paléolithique
moyen par l’homme de Néandertal, à Arcy-sur-Cure, une série de fossiles naturels
soigneusement rassemblés dans un lieu bien précis, peut-être la toute première « collection »
jamais réunie par une population humaine.
Les Chinois de l’Antiquité collectionnaient aussi les objets et les inscriptions des périodes
anciennes; ils se posaient la question de l’origine des arts et des pratiques agricoles et furent
les premiers, avec les Grecs, à se pencher sur l’évolution des outils et sur la succession des
âges.
Cette idée d’une histoire qui est un récit raisonné des actions humaines est alors confrontée
aux travaux de ceux qui s’intéressent aux pratiques, aux monuments, aux objets et aux
inscriptions qui proviennent d’un lointain passé et qui se proclament « antiquaires », savant
férus des choses anciennes.
Même si les frontières entre la recherche historique et la recherche antiquaire sont poreuses,
on voit que les deux modes d’exploration du passé divergent.
L’historien privilégie les sources orales et écrites pour composer le récit de ce qui est advenu,
s’assurer de la véracité des faits et de leur intelligibilité.
L’antiquaire s’intéresse aux objets, aux monuments, aux inscriptions, aux récits parce qu’ils
sont « antiques » et que leur forme tranchent avec le monde contemporain.
Dans ce contexte de tension apparaît pour la première fois au IVe siècle avant notre ère, sous
la plume de PLATON, le terme d’archailogia: littéralement, raisonnement sur les choses
anciennes. Ce mot annonce partiellement ce qu’il est convenu d’appeler, depuis le XIXe siècle,
l’archéologie.
C’est à ROME cependant que s’affirme la figure de l’antiquarius, celui qui étudie les
antiquitates, c’est-à-dire ce qui subsiste de l’Antiquité.
NOUS ERRIONS DANS NOTRE VILLE COMME DES ÉTRANGERS, DES VISITEURS DE PASSAGE;
TES LIVRES NOUS ONT EN QUELQUE SORTE FAIT PÉNÉTRER DANS LA MAISON, GRÂCE À EUX
NOUS AVONS CONNU QUI NOUS ÉTIONS ET OÙ NOUS VIVIONS.
Dans l’Italie des XIVe et XVe siècles (…) les clercs de la Renaissance entendent étudier
l’Antiquité grecque et romaine à travers toutes les sources qui leur sont accessibles.
D’abord par une volonté œcuménique de rapprocher les Églises d’Orient et d’Occident, puis
par la chute de Constantinople en 1453 et l’émigration de nombre de savants byzantins.
LE DESSIN ARCHÉOLOGIQUE.
.
Ruiné, il vend les marbres au
gouvernement britannique qui
les confie au British Museum.
L’endroit où se trouve le passé, ça n’est pas autre chose que le présent, car la matière du
présent est faite de l’accumulation des durées du passé : je veux dire de toutes les durées du
passé qui continuent à exister, à présent, depuis les origines. À cet instant précis, pas très loin
d’ici, il y a des éclats de silex noir qui sortent du sol d’un champ cultivé, des éclats qui ont été
taillés il y a peut-être 500 000 ans. En ce moment même, les eaux grises de la Seine roulent
sur des épées jetées à la rivière à l’âge du Bronze, il y a trois mille ans. Tout cela se passe en ce
moment même, à l’instant où vous lisez ce texte : le passé est ce qui continue à exister.
Du passé, il ne reste en général que des cendres. L’archive, c’est ce qui a échappé au désastre.
On appelle ça des vestiges. Ce sont les ruines, les débris accumulés aux pieds de « l’Ange de
l’Histoire » de Walter Benjamin, qui, dit-il, « voudrait bien s’attarder, réveiller les morts et
rassembler ce qui fut brisé ». Mais nous savons bien que ça n’est pas possible : le passé, c’est
ce qui a été brisé et dont il ne reste que des fragments sans connexions.
LA RUINE DEMEURE
Magnasco-Triomphe de Vénus-1725
D. TRACES DE CIVILISATIONS
1. Traces Archéologiques
THE MOMENT
OF POMPEII'S DESTRUCTION
WAS ALSO THE MOMENT
OF ITS PRESERVATION.
Andrew WALLACE-HADRILL
D. TRACES DE CIVILISATIONS
1. Traces Archéologiques
Temple de LOUXOR
D. TRACES DE CIVILISATIONS
1. Traces Archéologiques
L' histoire à venir ne produira plus de ruines. Elle n'en a pas le temps. Sur les décombres nés
des affrontements qu'elle ne manquera pas de susciter, des chantiers néanmoins s'ouvriront,
et avec eux, qui sait, une chance de bâtir autre chose, de retrouver le sens du temps et au-
delà, peut-être, la conscience de l'histoire.
Marc AUGÉ
Le Temps en ruines
D. TRACES DE CIVILISATIONS
1. Traces Archéologiques
En matière d’archives de la création, nous sommes en train de vivre une sorte de catastrophe
sans précédent : pour les vingt années qui viennent de s’écouler, au cours desquelles la
majorité des créateurs s’est progressivement convertie au tout numérique, il ne subsiste déjà
plus aucun document de genèse, aucun brouillon, aucune trace génétique interprétable qui
permettrait de reparcourir ces fameux “sentiers de la création” dont l’œuvre est la destination
finale. Cette culture du tout numérique qui a réalisé le miracle de pouvoir virtuellement tout
conserver aura in fine tout perdu : par inadvertance et par étourderie, bien plus que par
incapacité. […] Philosophes, historiens, architectes, compositeurs, chercheurs, cinéastes… : du
travail de toute cette génération, il ne restera à peu près rien en matière d’archives de la
genèse.
L’archéologie s’intéresse non pas au passé, mais aux vestiges matériels qui subsistent du
passé.
Elle intervient non pas seulement sur des monuments, ou des œuvres d’art, mais surtout sur
des « choses », qui sont les débris de ce que nous produisons, consommons ou transformons.
À ce titre, l’archéologie étudie ce qui subsiste, matériellement, du passé dans le présent.
Plutôt qu’à l’histoire, prise dans son sens traditionnel – reconstituer le passé tel qu’il était à
l’origine – l’archéologie est davantage confrontée à la mémoire : non pas exactement la
mémoire des hommes, mais plus exactement les héritages de formes que transmettent les
choses et qui constituent la mémoire des lieux et des objets.
L’endroit où se trouve le passé, ça n’est pas autre chose que le présent, car la matière du
présent est faite de l’accumulation des durées du passé : je veux dire de toutes les durées du
passé qui continuent à exister, à présent, depuis les origines. À cet instant précis, pas très loin
d’ici, il y a des éclats de silex noir qui sortent du sol d’un champ cultivé, des éclats qui ont été
taillés il y a peut-être 500 000 ans. En ce moment même, les eaux grises de la Seine roulent
sur des épées jetées à la rivière à l’âge du Bronze, il y a trois mille ans. Tout cela se passe en ce
moment même, à l’instant où vous lisez ce texte : le passé est ce qui continue à exister.
Du passé, il ne reste en général que des cendres. L’archive, c’est ce qui a échappé au désastre.
On appelle ça des vestiges. Ce sont les ruines, les débris accumulés aux pieds de « l’Ange de
l’Histoire » de Walter Benjamin, qui, dit-il, « voudrait bien s’attarder, réveiller les morts et
rassembler ce qui fut brisé ». Mais nous savons bien que ça n’est pas possible : le passé, c’est
ce qui a été brisé et dont il ne reste que des fragments sans connexions.
L' histoire à venir ne produira plus de ruines. Elle n'en a pas le temps. Sur les décombres nés
des affrontements qu'elle ne manquera pas de susciter, des chantiers néanmoins s'ouvriront,
et avec eux, qui sait, une chance de bâtir autre chose, de retrouver le sens du temps et au-
delà, peut-être, la conscience de l'histoire.
Marc AUGÉ
Le Temps en ruines
D. TRACES DE CIVILISATIONS
1. Traces Archéologiques
DR. HENRY JONES: Archaeology is the search for fact... not truth. If it's truth you're looking for, Dr. Tyree's
philosophy class is right down the hall.
D. TRACES DE CIVILISATIONS
2. Traces Écrites
Papyrus du IIe siècle portant un fragment du texte du Phèdre de PLATON, 370 av J.C.
D. TRACES DE CIVILISATIONS
2. Traces Écrites
Où et quand est-ce?
D. TRACES DE CIVILISATIONS
2. Traces Écrites
Où et quand est-ce?
D. TRACES DE CIVILISATIONS
3. Des Traces pour l’Avenir?
I. QU’EST-CE QU’UNE CIVILISATION?
E. APPROCHE ANTHROPOLOGIQUE
LE TERME SOCIOLOGIE EST FORGÉ À PARTIR DU PRÉFIXE « SOCIO » DU MOT LATIN SOCIUS
SIGNIFIANT « COMPAGNON, ASSOCIÉ » ET DU SUFFIXE LOGOS.
C’EST LA SCIENCE DES RELATIONS.
I. QU’EST-CE QU’UNE CIVILISATION?
E. APPROCHE ANTHROPOLOGIQUE
Selon cette théorie, les idées, les représentations, les croyances, les techniques
et les objets se diffuseraient au gré des échanges culturels.
LE PRINCIPE D’ACCULTURATION:
Ensemble des phénomènes qui résultent du contact direct et continu entre des groupes
d’individus de cultures différentes, avec les changements qui en découlent dans les modèles
culturels de l’un ou l’autre de ces groupes, ou des deux.
La culture y est définie comme la somme globale des attitudes, des idées et des
comportements partagés par les membres de la société, en même temps que
des résultats matériels de ces comportements, les objets manufacturés.
E. APPROCHE ANTHROPOLOGIQUE
3. Culturalisme
Une civilisation comme un individu représente un modèle plus ou moins net de pensées et
d'actions. Dans chaque culture, on trouve des buts d'action caractéristiques qui ne sont
forcément pas les mêmes dans d'autres types de société. En accord avec ces buts, chaque
peuple ne cesse de consolider son expérience, et selon que cette manière de voir exerce une
pression plus ou moins forte, les détails hétérogènes de la manière de vivre revêtent une
forme plus ou moins adaptées à celle-ci.
Ruth BENEDICT
E. APPROCHE ANTHROPOLOGIQUE
4. Fonctionnalisme
La société est une sorte d'organisme total, composée de diverses parties interreliées qui
constituent autant de fonctions que l'on peut, par analogie, comparer aux diverses fonctions
des organismes vivants : production, consommation, transport, communication.
Tout comme les organismes vivants, la vie sociale évolue et c'est cette évolution dont il s'agit
d'établir les lois.
Liliane VOYÉ
E. APPROCHE ANTHROPOLOGIQUE
4. Fonctionnalisme
La plasticité des tendances instinctives est une condition du progrès de la culture. C'est que
l'homme privé de culture ne peut pas plus survivre que ne peut survivre une culture sans une
race humaine capable d'en assurer le maintien et la continuité.
Bronislaw MALINOWSKI
E. APPROCHE ANTHROPOLOGIQUE
5. Structuralisme
Claude LEVI-STRAUSS définit la NATURE comme tout ce qui est en nous par
hérédité, la CULTURE comme tout ce que nous tenons de la tradition externe, la
CIVILISATION comme l’ensemble des croyances, des coutumes et des
institutions.
E. APPROCHE ANTHROPOLOGIQUE
5. Structuralisme
Ce qui empêche l'homme d'accéder au bonheur ne relève pas de sa NATURE, mais des
artifices de la CIVILISATION.
Claude LEVI-STRAUSS
E. APPROCHE ANTHROPOLOGIQUE
5. Structuralisme
Claude LEVI-STRAUSS