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TH2661
TH2661
UNIVERSITE D’ORAN
FACULTE DES SCIENCES
DEPARTEMENT DE CHIMIE
Mémoire
Pour obtenir le diplôme de MAGISTER
Spécialité : Chimie Physique
Option : Chimie Informatique
Par
BESSAM Siham
Intitulé
Remerciements
Remerciements
Je remercie vivement
2
Sommaire
Sommaire
Introduction Générale………………………………………………………19
a. Description ………………………………………………………………………..24
b. Propriétés physiques et chimiques……………………………………………..….25
i) Propriétés physiques…………………………………………………………..25
ii) Propriétés chimiques………………………………………………………….25
c. Composition…………………………………………………………………...…..26
d. Origine ……………..………………………………………………………….......27
e. Extraction et traitement………………………………………………………….....27
f. Transport et stockage…………………………………………………………....…29
g. Utilisation ………………………………………………………………………....29
a. Historique………………………………………………………………………......31
b. Composantes de la chaîne GNL…………………………………………………....32
c. Usine de liquéfaction ……………………………………………………………....33
d. Stockage du GNL……………………………………………………………….….36
i) Navires méthaniers…………………………………………………………..…37
ii) Terminal méthanier………………………………………………………….....37
e. Composition du GNL…...……………………………………………………….....38
f. Propriétés physiques du GNL……………..…………………………………….....38
g. Principaux dangers liés au GNL……………..………………………………….....39
h. Principaux avantages……………………………………………………………....39
a. Méthane…………………………………………………………………………....39
b. Ethane……………………………………………………………………………....41
4
II.2 Comparaison entre la méthode de Dynamique Moléculaire et Monté Carlo……….....53
5
i. Interaction de Van der Waals…………………………………………..82
ii. Liaison hydrogène……………………………………………………...84
6
CHAPITRE III: Résultats……………………………..………………….102
III.1 Méthodologie………………………………………………………………………..103
III.5 Dynamique moléculaire dans un ensemble (NPT) pour le mélange liquide méthane et
7
III.5.3 Propriétés thermodynamiques du mélange liquide méthane / éthane………...141
Conclusion Générale………………………………………………………...156
8
Liste des symboles
mi : Masse de la particule i.
Mm : Masse totale de la molécule m.
N: Nombre de particule du système.
Nm : Le couple sur la molécule m.
Nt : Nombre de pas de simulation.
Fi : Somme des forces extérieures et intérieures appliquées à la particule i.
Fm : Force résultante sur tous les atomes m
fi : Somme des forces intérieures appliquées sur la particule i.
r: Coordonnée réelle pour chaque atome.
rN : L’ensemble des coordonnées du système.
ri : La position de la particule i.
rij : Distance de séparation intermoléculaire.
Rm : Coordonnée du centre de masse de la molécule m.
Vi : Vitesse de la particule i
Lm : Moment angulaire.
9
ρ : Masse volumique moyenne d’atome.
qi : Charge de l’atome i.
qj : Charge de l’atome j.
ε0 : Constante diélectrique du milieu.
HN : Hamiltonien du système comprenant N particules
h : Matrice qui représente l’état de la cellule basique.
H : Enthalpie.
U (r N ) : Fonction d’énergie potentielle du système à N particules.
Vn : Constante de torsion
l : Longueur réelle de la liaison considérée.
l0 : Longueur de référence pour la liaison considérée.
θ : Valeur réelle de l’angle de valence considéré.
θ 0 : Valeur de référence pour l’angle de valence considéré.
ψ : Valeur réelle de l’angle dièdre considéré.
ψ 0 : Valeur de référence pour l’angle dièdre considéré.
n : Multiplicité.
φ : Valeur réelle de l’angle de torsion considérée.
10
φ 0 : Valeur de référence pour l’angle de torsion considéré.
kB : Constante de Boltzmann.
L : Opérateur de Liouville.
S : Variable de contrôle de la température basée sur la méthode de Nosé.
Q : Masse virtuelle de contrôle de la température basé sur la méthode de Nosé.
g :Nombre totale de degrés de liberté dans le système.
gk : Contrainte pour la distance atomique.
dk : Distance atomique entre le nk atome et mk atome.
s : Coordonnée de la maille.
W : Masse virtuelle de contrôle de la pression basé sur la méthode de Parrinello Rahman.
wm : Vecteur de vitesse angulaire de la molécule m.
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Liste des tableaux
Tableau I-1 : Les propriétés physiques du gaz naturel.
Tableau I-2 : Composition du gaz naturel.
Tableau I-3 : Composition du gaz naturel liquéfié.
Tableau I-4 : Propriétés physiques du méthane.
Tableau I-5 : Propriétés physiques de l’éthane.
Tableau III-1 : Les différents points SPX du diagramme de phases.
Tableau III-2 : Paramètres du potentiel Lennard Jones pour les interactions intermoléculaires.
Tableau III- 3 : Paramètres de déformation des longueurs de des liaisons covalentes du méthane.
Tableau III-4: Paramètres de déformation des angles de valence entre atomes liés du méthane.
Tableau III-5 : Position des pics et les nombres de proches voisins dans une simulation NPT
pour les différentes fonctions de distributions radiales g(r) C-C
(carbone – carbone).
Tableau III-6 : Position des pics et les nombres de proches voisins dans une simulation NPT
pour les différentes fonctions de distribution radiales g(r) C-H
(carbone - hydrogène).
Tableau III-7 : Position des pics et les nombres de proches voisins dans une simulation NPT
pour les différentes fonctions de distribution radiales g(r) H-H
(hydrogène - hydrogène).
TableauIII-8 : Position des pics et les nombres proches voisins dans une simulation NPT pour
les différentes fonctions de distribution radiales g(r) C-C (carbone- carbone) pour
un système flexible.
TableauIII-9 : Position des pics et les nombres proches voisins dans une simulation NPT pour
les différentes fonctions de distribution radiales g(r) C-C (carbone – carbone)pour
un système rigide.
TableauIII-10 : Position des pics et les nombres proches voisins dans une simulation NPT pour
les différentes fonctions de distribution radiales g(r) C-C(carbone – carbone)
pour l’approximation sphérique.
Tableau III-11 : Moyennes des propriétés thermodynamiques calculées du méthane dans
différents xoints du diagramme de0phases.
Tableau III-12 : Les valeurs des coefficients de diffusion pour les différents points d’états
" obtenue par la relation d’Einstein.
12
Tableau III-13 : Etude comparative de quelques points du diagramme de phases (a) avec des
résultats obtenus par le programme Refprop 46(b).
Tableau III-14 : Etude comparative de tous les points du diagramme de rhases avec des ré{ultats
de référence [13, 17, 42].
Tableau III-15 : Etude comparative de quelques points du diagrammu de phases avec des
résultats de référence [42, 45].
Tableau III-16 : Etude comparative de quulques points du diagramme de phases avec des
résultats expérimentaux42.
Tableau III-17 : Etude comparative de quelques points du diagramme de phases avec des
résultats de référence [32, 33, 44].
Tableau III-18 : Etude comparative de quelques points du diagramme de phases avec les travaux
de Daniel et al 43.
Tableau III-19 : Etude comparative de tous les points du diagramme de phases avec des résultats
de référence [17, 41].
Tableau III-20 : Position des maxima et minima des fonctions de distribution radiales obtenues
par les calculs DM (a) et ceux des travaux de Sesé [16](b).
Tableau III-21 : Les différents pourcentages en méthane et éthane utilisés pour notre système
flexible.
Tableau III- 22 : Paramètres de déformation des longueurs liaisons covalentes de l’éthane.
Tableau III-23 : Paramètres de déformation des angles de valence entre atomes liés de l’éthane.
Tableau III-24 : Paramètres de pliage des angles de torsion entre atomes liés de l’éthane.
Tableau III-25 : Position des pics et les nombres de proches voisins dans une simulation NPT
pour les différentes fonctions de distributions radiales g(r) C-C à différents
pourcentages en méthane.
Tableau III-26 : Position des pics et les nombres de proches voisins dans une simulation NPT
pour les différentes fonctions de distributions radiales g(r) C-H à différents
pourcentages en méthane.
Tableau III-27 : Position des pics et les nombres de proches voisins dans une simulation NPT
pour les différentes fonctions de distributions radiales g(r) H-H à différents
pourcentages en méthane.
Tableau III-28 : Moyennes des propriétés thermodynamiques calculées pour le mélange liquide
méthane et éthane à différents pourcentages en méthane.
13
Tableau III-29 : Valeurs des coefficients de diffusion des molécules de méthane pour le
point SP1 obtenues par la relation d’Einstein.
Tableau III-30 : Valeurs des coefficients de diffusion des molécules d’éthane pour le point
SP1 obtenues par la relation d’Einstein.
Tableau III-31 : Etude comparative de nos travaux (a) avec ceux de Rodosevich et al45 (b) au
point SP1 (91K).
Tableau III-32 : Etude comparative de nos travaux (a) avec ceux du programme Refprop 46 (e)
au point SP1 (91K).
14
Liste des figures
15
Figure III-5:"Fonctions de distrybutions radiales g(r) C-H (carbone – hydrogène) pour deux
points du diagramme de phases du méthane et les travaux de Habenschuss.14
Figure III-6: Fonctions de distributions radiales g(r) H-H (hqfrogènm - hydrogène) pour tous les
points du diagrammg de phase du méthane liquide.
Figure III-7: Fonctions de distributions radiales g(r) H-H (hydrogène – hydrogène) pour deux
points du diagramme de phases du méthane et les travaux de Habenschuss14
Figure III-8 : Evolution de la pression du méthane en fonction du temps dans un ensemble NPT.
Figure III-9 : Evolution de la température du méthane en fonction du temps dans un ensemble
NPT.
Figure III-10 : Evolution de la densité du méthane en fonction du temps dans un ensemble NPT.
Figure III-11 : Evolution de l’énergie interne du méthane en fonction du temps dans un
ensemble NPT.
Figure III-12 : Evolution de l’enthalpie du méthane en fonction du"temps dans un ensemble
NPT.
Figure III-13 : Variation de la densité en fonction de la température pour les 9 points du
diagramme de phases du méthane.
Figure III-14 : Variation de l’énergie interne en fonction de la température pour les 9 points du
diagramme de phases du$méthane.
Figure III-15 : Variation de l’énergke totale en fonction de la température pour les 9 points du
diagramme de phases du méthane.
Figure III-16 : Variation de l’enthalpie en fonction de la température pour les 9 points du
diagramme de phases du méthane.
Figure III-17 : Fonction d’autocorrélation de vitesse pour trois points du diagramme de phases
du méthane en fonction du temps.
Figure III-18: Evolution du déplacement quadratique moyen des molécules pour trois points
du diagramme de phase du méthane en fonction du temps dans un ensemble NPT.
Figure III-19 : Variation du coefficient de diffusion en fonction de la température
dans un ensemble NPT.
Figure III-20 : Fonctions de distributions radiales g(r)C-C (carbone - carbone ) du mélange
méthane / éthane près du point triple 91K à différents pourcentages en méthane.
Figure III-21 : Fonctions de distributions radiales pour g(r)C-H (carbone - hydrogène)
près du point triple 91K à différents pourcentages en méthane.
Figure III-22: Fonctions de distributions radiales g(r )H-H (hydrogène - hydrogène)
près du point triple 91K à différents pourcentages en méthane.
16
Figure III-23 : Fonctions de distributions radiales g(r)C-C pour l’interaction carbone (méthane) -
carbone (éthane) près du point triple 91K à différents pourcentages en méthane.
Figure III-24 : Fonctions de distributions radiales g(r) C-H pour l’interaction carbone (méthane)–
hydrogène (éthane) près du point triple 91K à différentes pourcentages en
méthane.
Figure III-25 : Fonctions de distributions radiales g(r) H- C pour l’interaction hydrogène
(méthane)- carbone (éthane) près du point triple 91K à différents pourcentages en
méthane.
Figure III-26 : Fonctions de distributions radiales g(r) H- H pour l’interaction hydrogène
(méthane) – hydrogène (éthane) près du point triple 91K à différents pourcentages
en méthane.
Figure III-27 : Fonctions de distributions radiales g(r) C-C pour l’interaction carbone (éthane) –
carbone (éthane) près du point triple 91K à différents pourcentages en méthane.
Figure III-28 : Fonctions de distributions radiales g(r) C-H pour l’interaction carbone (éthane) –
hydrogène (éthane) près du point triple 91K à différents pourcentages en
méthane.
Figure III-29 : Fonctions de distributions radiales g(r) H-H pour l’interaction hydrogène (éthane)-
hydrogène (éthane) près du point triple 91K à différents pourcentages en méthane.
Figure III-30 : Evolution de la pression du mélange liquide méthane / éthane en fonction du
temps dans un ensemble NPT.
Figure III-31: Evolution de la température du mélange liquide méthane / éthane en fonction du
temps dans un ensemble NPT.
Figure III-32: Evolution du volume du mélange liquide méthane / éthane en fonction du temps
dans un ensemble NPT.
Figure III-33 : Evolution de la densité du mélange liquide méthane / éthane en fonction du
temps dans un ensemble NPT.
Figure III-34 Evolution de l’énergie interne du mélange liquide méthane / éthane en fonction du
temps dans un ensemble NPT.
Figure III-35 : Evolution de l’enthalpie du mélange liquide méthane / éthane en fonction du
temps dans un ensemble NPT.
Figure III-36 : Variation de la densité en fonction des différents pourcentages en méthane au
point SP1 (91 K) du diagramme de phases.
Figure III-37 : Variation de l’énergie interne en fonction des différents pourcentages en
méthane au point SP1 (91 K) du diagramme de phases.
17
Figure III-38 : Variation de l’énergie totale en fonction des différents pourcentages en méthane
au point SP1 (91 K) du diagramme de phases.
Figure III-39: Variation de l’enthalpie en fonction des différents pourcentages en méthane au
point SP1 (91 K) du diagramme de phases.
Figure III-40 : Fonction d’autocorrélation de vitesse des molécules de méthane pour les
différents mélanges méthane / éthane en fonction du temps.
Figure III-41: Evolution du déplacement quadratique moyen des molécules de méthane à
différents pourcentages en méthane en fonction du temps.
Figure III-42: Evolution du coefficient de diffusion des molécules de méthane en fonction des
différentes densités du mélange méthane / éthane au point SP1 dans un ensemble
NPT.
Figure III-43: Evolution du déplacement quadratique moyen des molécules d’éthane à différents
pourcentages en méthane en fonction du temps.
Figure III-44: Evolution du coefficient de diffusion des molécules d’éthane en fonction des
différentes densités du mélange méthane / éthane au point SP1 dans un ensemble
NPT.
18
Introduction Générale
Introduction Générale
Introduction Générale
Le gaz naturel est une énergie fossile ou énergie primaire qui se forme à partir de la décomposition
d’organismes. Il est traditionnellement perçu comme un produit secondaire de l’activité pétrolière. Il
a été découvert au moyen orient dans l’antiquité, il y a de cela quelques milliers d’années,
l’apparition soudaine du gaz naturel s’enflammant brutalement était assimilée à des sources ardentes.
En Perse, en Grèce et en Inde les hommes ont érigé des temples autour de ces feux pour leurs
pratiques religieuses. Cependant, ils n’évaluèrent pas immédiatement l’importance de leur
découverte, c’est la Chine qui autour de 900 avant Jésus Christ comprit l’importance de ce produit et
fora le premier puit aux alentours de 211 avant Jésus Christ. En Europe, il a fallu attendre jusqu'à
1659 pour que la Grande Bretagne découvre le gaz naturel et le commercialise à partir de 1790. En
1821, à Ferdonia (Etats-Unis) les habitants ont découvert le gaz naturel dans une crique par
l’observation de bulles de gaz qui remontaient jusqu'à la surface. Au cours du XIXème siècle, le gaz
naturel à presque exclusivement été utilisé comme source de lumière, sa consommation demeurait
très localisée en raison du manque d’infrastructures de transport qui rendait difficile l’acheminement
de grandes quantités de gaz naturel sur de longues distances, les techniques existantes n’ont pas
permis de transporter le gaz naturel sur plus de 160 Km. Son transport s’est généralisé au cours des
années 1920 grâce aux progrès technologiques apportés aux gazoducs. Après la seconde guerre
mondiale, la consommation du gaz naturel s’est développée rapidement en raison de l’essor des
réseaux de canalisation et des systèmes de stockage. Il est devenu une source importante d’énergie
dans le monde. Cet intérêt a trouvé ses origines dans les usines pétrolières et dans les préoccupations
liées à la protection de l’environnement outre l’accroissement de la consommation. Une part
croissante du gaz produit est transportée sous forme liquide à -160°C et à pression atmosphérique
dans des méthaniers des unités de liquéfaction vers les lieux de consommation, c’est ce que l’on
appelle GNL, ou gaz naturel liquéfié. On convertit le gaz en liquide grâce à un procédé de
liquéfaction qui nécessite plusieurs cycles de refroidissement.
Dans ce travail, nous étudierons un procédé de liquéfaction qui utilise un réfrigérant à composant
multiples MCR (Mixed Composant Réfrigérant), mélange obtenu à partir des constituants du gaz
naturel, azote et hydrocarbures saturés allant du méthane au Propane. Comme la composition du gaz
naturel n’est pas fixe et change selon la source d’approvisionnement, la composition du réfrigérant
MCR nécessaire pour la liquéfaction du gaz naturel varie et les propriétés physiques du fluide
varient. C’est dans cette optique que nous orienterons notre travail, qui consiste à mieux comprendre
les effets de la composition du MCR dans le procédé de liquéfaction du gaz naturel et ceux-ci au
moyen d’une série d’investigations des propriétés structurales, thermodynamiques et de transport du
20
Introduction Générale
méthane eu des mélanges d’hydrocarbures dans l’éôat liquide en$appliquant une technique
calculatoire basée sur les lois de la méganique classique appelée « Méthode de Dynamique
Moléculaire » sous les conditions de températures et pressions constantes. Cette méthode est
déterministe et offre la possibilité de faire une description macroscopique d’un système physique en
tenant compte de toutes les interactions impliquées. L’avantage principal de cette méthode est sa
disponibilité à donner des informations sur l’évolution du système dans le temps et de calculer les
propriétés structurales, caractérisant la structure spatiale, qui sont des moyennes temporelles dans le
temps dans les conditions de température et de pression parfois inaccessibles expérimentalement.
Ces propriétés structurales ne dépendent que de l’état instantané du système. Par contre, cette
méthode, par rapport à la méthode de Monte Carlo, offre la possibilité de calculer les propriétés
dynamiques qui sont des processus non - locaux et qui dépendent des états antérieurs du système.
Ces propriétés dynamiques (coefficients de diffusion et viscosité dynamique) sont calculées à partir
des fonctions de corrélation temporelles qui décrivent la mobilité moléculaire translationnelle des
fluides moléculaires.
Nous avons étudié dans ce travail un système moléculaire flexible afin de démontrer que l’ensemble
des degrés de liberté dans les mouvements de déformations des molécules peuvent mieux approcher
les données expérimentales.
A cet effet, nous avons choisi un système méthane/ éthane pour plusieurs raisons. Premièrement
ceux sont des hydrocarbures importants dans le gaz naturel. Deuxièmement, une quantité
substantielle de données expérimentales et disponibles pour chaque composant et leurs mélanges et
troisièmement, ils ont été intensivement étudiées par les scientifiques expérimentaux.
Comme le méthane est le composant principal du gaz naturel liquéfié (environ 90%), nous
entreprenons plusieurs simulations par Dynamique Moléculaire des propriétés thermodynamiques,
structurales et de transport du méthane liquide dans une large gamme de températures et de densités
(T, ρ) du diagramme de phase dans un ensemble isobare – isotherme. Les molécules de méthane sont
considérées comme étant flexibles, elles interagissent à travers un potentiel intermoléculaire de type
Lennard Jones et un potentiel intramoléculaire complet faisant intervenir toutes les formes
d’interactions liées et non liées ainsi que les interactions de type Coulombiens.
Nous étudierons ensuite les simulations du mélange d’hydrocarbure méthane et éthane par
dynamique moléculaire dans un ensemble NPT au point SP1 (91K) à différentes proportions en
méthane et éthane ensuite nous verrons l’état du système en changeant les pourcentages de ces deux
hydrocarbures pour mieux approcher et comprendre l’effet de la composition du MCR sur le procédé
21
Introduction Générale
de liquéfaction du gaz naturel. Le modèle de potentiel utilisé pour les interactions intermoléculaires
des molécules d’éthane est de type Lennard Jones et pour les interactions intramoléculaires, c’est un
potentiel complet modifié.
Dans le premier chapitre, nous exposons quelques généralités sur le gaz naturel et le gaz naturel
liquéfié (compositions, propriétés physiques et chimiques, procédé de liquéfaction du gaz naturel) et
les propriétés physiques et chimiques des deux composants principaux dans le gaz naturel à savoir le
méthane et l’éthane. Ensuite nous présentons une étude bibliographique concernant le méthane et le
mélange binaire méthane et éthane.
Dans le deuxième chapitre nous décrirons la méthode de dynamique moléculaire avec tous les
algorithmes adéquats pour la résolution numérique des équations du mouvement. L’originalité de
cette méthode réside dans le calcul de toutes les propriétés thermodynamiques, structurales et de
transport. Dans ce chapitre nous exposons aussi les différents potentiels d’interactions moléculaires
utilisés dans cette méthode.
Enfin le troisième chapitre est consacré à l’interprétation des résultats de nos simulations obtenues
premièrement pour le méthane liquide à différentes températures et densités couvrant neufs points de
son diagramme de phase dans un ensemble NPT, et deuxièmement pour le mélange méthane / éthane
au point SP1.
Nous terminons ce mémoire en donnant une conclusion générale sur ce travail.
22
Généralités et simulation des hydrocarbures liquides CHAPITRE I
a. Description
Le gaz naturel est la source d’énergie fossile qui a connu la plus forte progression depuis
les années 70. En effet, elle représente le cinquième de la consommation énergétique mondiale. En
raison de ses avantages économiques, le gaz naturel devient chaque jour plus attractif pour
beaucoup de pays. Les propriétés de ce produit, comme par exemple le faible intervalle de
combustion le caractérisant, en font l’une des sources d’énergie les plus fiables connue à ce jour.
Actuellement, il représente la deuxième source d’énergie la plus utilisée après le pétrole. D’après
l’EIA, du département américain de l’énergie, la part du gaz naturel dans la production énergétique
mondiale était de 23% en 1999 et les perspectives de développement de la demande sont
excellentes. Il est considéré comme le combustible fossile du siècle, comme le pétrole l’était lors
du siècle précédent et le charbon il y’a deux siècles.
24
Généralités et simulation des hydrocarbures liquides CHAPITRE I
i) Propriétés physiques
Les différentes propriétés physiques du gaz naturel sont présentées dans le tableau I-1.
25
Généralités et simulation des hydrocarbures liquides CHAPITRE I
c. Composition
Dans le tableau I-2 nous montrons les différents composants du gaz naturel destiné à être liquéfié,
utilisé à l’unité GL2Z de Arzew.
Proportions
Composants
moyennes (%)
Méthane 83
Ethane 7.1
Propane 2.25
Butane 0.6
Isobutane 0.4
Pentane 0.15
Isopentane 0.12
+
C6 0.18
CO2 0.21
N2 5.8
He 0.19
Teneur en eau 38 ppm
1
Présentation du complexe de liquéfaction GL2Z, manuel de formation, 2003.
26
Généralités et simulation des hydrocarbures liquides CHAPITRE I
d. Origine
Il est généralement admis que le carbone et l'hydrogène contenu dans le gaz naturel
proviennent des restes de plantes et d'animaux qui se sont trouvés rassembler au fond des lacs et
des océans durant des millions d'années. Après avoir été recouverts par des couches importantes
d'autres sédiments, les matériaux organiques se sont transformés en pétrole brut et en gaz naturel
sous l'effet de la pression exercée par les couches de sédiments et la chaleur émise par le noyau
terrestre. Le pétrole et le gaz ont alors été expulsés hors des schistes argileux marins dans lesquels
ils se sont déposés, et de là, ils ont pénétré les roches sédimentaires poreuses. Le pétrole et le gaz
remontent alors à travers la roche, car moins dense que l'eau, qui remplit les pores. On trouve du
gaz naturel partout dans le monde, dans des réservoirs situés en profondeur sous la surface
terrestre, ou des océans. Des poches de gaz peuvent se former au dessus des dépôts de pétrole brut,
ou être emprisonnées au sein de roches poreuses. On qualifie le gaz naturel d'associé lorsqu'il est
trouvé en présence de pétrole brut et "non associé" lorsqu'il est seul.
e. Extraction et traitement
Le gaz naturel et le pétrole brut sont souvent associés et extraits simultanément des
mêmes gisements, ou encore des mêmes zones de production. Les hydrocarbures liquides
proviennent du pétrole brut pour une proportion moyenne de l’ordre de 80%, les 20% restants,
parmi les fractions les plus légères le propane, et le butane sont presque toujours liquéfiés pour en
faciliter le transport. Lors de l’extraction, la détente à la tête du puits provoque la condensation des
hydrocarbures C5 à C8, les liquides récupérés appelés « condensats de gaz naturel » ou « liquide de
puits de gaz naturel » correspondent à un pétrole extrêmement léger de très haute valeur (donnant
de l’essence et du naphta). Tout le reste (hydrocarbures C1à C4, CO2, H2S, He) est gazeux à
température ambiante et acheminé par gazoducs vers une usine de traitement de gaz, il faut donc
deux réseaux de collecte, un pour le gaz et un pour les condensats.
Le traitement du gaz naturel est l’ensemble des opérations que l’on fait subir au gaz brut extrait du
gisement afin de le rendre utilisable en éliminant les éléments nocifs qui le composent et en
conservant ceux qui peuvent être commercialisés. Le traitement du gaz peut intervenir à deux stade
distincts : lors de la production (sur le gisement) et après réservoir souterrain ou dans les terminaux
méthaniers. Dans ce dernier cas on parle de retraitement.
Le gaz naturel que nous utilisons n’est pas du tout le même que celui qui à été extrait du gisement
pour prétendre au titre de « combustible », le gaz naturel doit :
27
Généralités et simulation des hydrocarbures liquides CHAPITRE I
Les différentes opérations permettant d’épurer le gaz brut extrait du gisement sont :
Détente
Pour pouvoir être transporter dans de bonnes conditions, il faut réduire la pression et la
température du gaz naturel. Il sort du puits à une pression de plusieurs centaines de bars et à plus
de 100°C. On lui fait donc subir une détente qui ramène sa pression autour de 80 bars et sa
température à prés de 50°C.
Déshydratation
Désulfuration
Dégazolinage
Cette opération permet de récupérer les hydrocarbures lourds présent dans le gaz
naturel. La technique de dégazolinage fait appel au phénomène de condensation rétrogradé des gaz
composés d’hydrocarbures.
Odorisation
Le gaz naturel est inodore, l’odorisation est une mesure de sécurité, il faut communiquer
au gaz naturel une odeur caractéristique qui ne puisse être confondue avec aucune autre et qui soit
décelable par tous.
28
Généralités et simulation des hydrocarbures liquides CHAPITRE I
f. Transport et stockage
Son transport comporte des contraintes qui influent sur le développement de son
commerce international.
C’est l’option la plus répandue. Elle est quatre ou cinq fois plus coûteuse que le
transport du pétrole par pipe-line. Le gaz naturel doit être comprimé tous les 120 à 150 km par des
stations de compression, car la différence de pression provoque le déplacement du gaz à une
vitesse de 15 à 20 km/heure.
Les méthaniers sont des navires de plusieurs centaines de mètres de long, propulsés à
une vitesse moyenne de 18 nœuds (soit 33 km/h). Offrant une plus grande flexibilité
d’approvisionnement que l’option gazoduc, il devrait connaître un bel essor dans les années à
venir. On y a recours en cas de longues distances ou de difficultés liées aux conditions
géopolitiques ou géographiques des pays traversés. Cela nécessite de liquéfier le gaz naturel le
temps de son transport. Il est alors appelé GNL (gaz naturel liquéfié) et transporté par mer avant
d’être gazéifie dans le pays acheteur. Les terminaux méthaniers comportent des installations de
déchargement et de stockage et des installations de regazéification de GNL : un procédé à un
réchauffage du gaz en utilisant de l’eau de mer ou de l’eau chauffée.
Le stockage est nécessaire pour assurer l’ajustement des consommations et des ressources en gaz à
tout moment et offrir au consommateur une énergie disponible en permanence. Le gaz naturel est
en général stocké dans d’anciens gisements de gaz ou de pétrole épuisés, dans des nappes aquifères
ou des cavités salines.
g. Utilisation
Le gaz naturel est l'un des moyens énergétiques les moins polluants. En effet, lorsque sa
combustion est complète, il n'émet que de l'eau et du dioxyde de carbone :
CH4 + 2O2 CO2 + 2H2O
Comme tous les combustibles fossiles, après combustion, il rejette du gaz carbonique, mais
seulement 55 kg par giga joule de chaleur produite, contre 75 pour le pétrole brut, et 100 environ
pour le charbon. L'utilisation du gaz naturel ne produit pratiquement pas d’oxydes d’azote (NOx),
et quasiment aucune pollution locale comme les oxydes de soufre, les poussières, etc. Cet intérêt
écologique a une conséquence économique directe : une installation (centrale électrique,
chaufferie, cimenterie ou autre) brûlant du charbon a besoin de dispositifs de dépollution, pour
29
Généralités et simulation des hydrocarbures liquides CHAPITRE I
extraire le soufre, les NOx et les poussières des fumées. Ces installations sont très coûteuses à
construire et à entretenir. Avec le gaz naturel, ces appareillages sont inutiles, d'où une économie
importante. De plus, le gaz naturel ne laisse pas de cendres. Il est utilisé comme source d’énergie
dans l'industrie afin de produire de la chaleur (chauffage, fours…) et de l’électricité. En 2006, au
niveau mondial, plus de 20 % de l'électricité est produite à partir de gaz naturel, et cette part ne
cesse d'augmenter. Chez les particuliers, le gaz naturel est utilisé pour le chauffage. Enfin, depuis
quelques années, le gaz naturel comprimé en bouteilles est utilisé comme carburant pour les
véhicules (GNV), mais déjà plus d'un million de véhicules au gaz naturel roulent déjà dans le
monde, dans des pays comme l'Argentine, l'Italie et l’Algérie. Le gaz naturel est aussi la matière
première d'une bonne partie de l'industrie chimique et pétrochimique : à la quasi-totalité de la
production d’hydrogène, de méthanol et d'ammoniac, trois produits de base, qui à leur tour servent
dans diverses industries :
• Engrais
• Résines
• Plastiques
• Solvants
• Raffinage du pétrole
Le méthane est un précurseur dans la synthèse de l'ammoniac (NH3) et l'urée (CO (NH2)2), qui
sont le point de départ de l'industrie des engrais. En 2006, globalement, l'usage du gaz naturel est
en expansion, la plupart des pays favorisent son usage accru partout où il peut se substituer au
pétrole. Il présente en effet plusieurs avantages en comparaison avec ce dernier : moins cher en
général, moins polluant.
a. Historique
2
Présentation du projet du promoteur Rabaska, Tome 2, implantation d’un terminal méthanier à Lévis, étude
d’impact sur l’environnement, Janvier 2006.
31
Généralités et simulation des hydrocarbures liquides CHAPITRE I
32
Généralités et simulation des hydrocarbures liquides CHAPITRE I
c. Usine de liquéfaction
L’objectif d’un procédé de liquéfaction est de refroidir et de liquéfier le gaz naturel pour
la production du GNL. Cette usine de liquéfaction comprend des installations permettant le
traitement du gaz naturel extrait des gisements, sa liquéfaction obtenue par une succession de
« cycles frigorifiques »2. En règle générale, un réfrigérant unique permet de réaliser un
refroidissement de -60 à -90°C. Etant donné qu’une unité de liquéfaction demande un niveau de
réfrigérant de - 160°C (température à laquelle le méthane se liquéfie sous une pression
atmosphérique), deux boucles frigorifiques, le propane et le MCR mélange de friogènes constitué
d’azote, de méthane, d’éthane et de propane) sont utilisés dans le procédé de liquéfaction utilisé
dans l’unité GL2Z au niveau de la zone pétrolière (Sonatrach)1 à Arzew. La réfrigération est
assurée par la compression, le refroidissement, la détente et l’évaporation. Le refroidissement à des
températures supérieures à 35°C sera assuré par des refroidisseurs à eau de mer, entre 35°C et -
35°C par le propane, entre -35°C et -150°C par le MCR et enfin de -150°C à-160°C par détente de
l’azote.
Décarbonatation
C’est l’abaissement de la teneur en CO2 en dessous de 70 ppm du gaz naturel. Etant
donné que la température de liquéfaction du gaz naturel est de -160°C, le CO2 se solidifie à
une température de -56°C à pression atmosphérique. Cette élimination du CO2 est basée sur
le phénomène d’absorption, c'est-à-dire une réaction chimique.
La MEA est une molécule avec un groupe amine et un groupe hydroxyde, donc elle est
basique. La MEA pure est un liquide incolore, fortement hydroscopique (tendance à
absorber l’humidité), et présente une faible odeur ammoniacale.
Elimination des traces de mercure dans le gaz naturel par adsorption moléculaire.
Un lit de tamis moléculaire recouvert de sulfate de cuivre (CuSO4) est contenu dans un
ballon démercuriseur. Le diamètre des billes est de 5 mm. Ce lit est maintenu par une
couche de billes d’alumine (diamètre 20 mm) posée sur une grille métallique. Le gaz
traverse le lit de haut en bas.
33
Généralités et simulation des hydrocarbures liquides CHAPITRE I
Déshydratation :
Pré - refroidissement : Le gaz naturel, filtré et séché est ensuite pré refroidi par
échange thermique avec le réfrigérant qui est le propane avant d’entrer dans la section de
liquéfaction.
Séparation : Le rôle de cette section est de débarrasser le gaz naturel des hydrocarbures
lourds (C5+) pour éviter leurs solidifications à la liquéfaction.
Récupération au fractionnement:
• le C2 pour la réinjection dans le GNL et les appoints vers MCR
• le C3 pour la réinjection dans le GNL ou commercialisation, les appoints vers
boucle propane et MCR.
• le C4 pour la réinjection dans le GNL ou commercialisation.
• le C5+ pour le stockage et la commercialisation.
34
Généralités et simulation des hydrocarbures liquides CHAPITRE I
Finalement le GNL obtenu est alors stocké dans des bacs à pression atmosphérique.
Le GNL ainsi obtenu, après traitements et cycles de réfrigérant, est donc très riche en méthane
(voir figure I-4 ci-dessous).
35
Généralités et simulation des hydrocarbures liquides CHAPITRE I
Gaz naturel
Combustible usine
Système de
Système de refroidissement de Gazoline
propane l’alimentation Propane
Butane
Séparation Fractionnement
Gaz Appoint
combustible réfrigérant
Gaz de charge vers Hélios
Appoint azote
Stockage GNL
d. Stockage du GNL3
Selon le site de production, les caractéristiques du GNL, sont très différentes, notamment
la densité, la réception de GNL de densités différentes pose des problèmes de stockage. Si l’on
injecte, dans un réservoir du GNL plus dense, donc plus lourd que celui qui s’y trouve déjà deux
possibilités :
3
« Le Gaz Naturel Liquéfié », Pierre le Bris, Conférence Arts et Métiers, Avril 2002.
36
Généralités et simulation des hydrocarbures liquides CHAPITRE I
• l’injection se fait par le haut du réservoir : les GNL se mélangent bien mais il y’a
déperdition de gaz. On appel cela « roll-over »
• l’injection se fait par le bas du réservoir : les GNL se mélangent mal mais la
qualité du gaz n’est pas constante.
i) Navires méthaniers
Un terminal d’importation de GNL est un port en eau profonde conçu pour permettre
l’accostage des méthaniers. La figure I-6 ci-dessous on illustre le principe. Le GNL y est déchargé
dans des réservoirs cryogéniques similaires à ceux d’une usine de liquéfaction.
Le liquide est ensuite amené à la pression du gazoduc grâce à des pompes haute pression avant
d’être envoyer vers des vaporiseurs où il retrouvera sa forme gazeuse. Le gaz peut alors être
envoyer vers le gazoduc pour être finalement acheminer aux consommateurs.
37
Généralités et simulation des hydrocarbures liquides CHAPITRE I
e. Composition du GNL
Le procède de liquéfaction du gaz naturel retire l’oxygène, le dioxyde de carbone, les
composés sulfurés et l’eau contenus dans le gaz naturel, le transformant ainsi en un mélange
composé principalement de méthane et contenant de petites quantités d’autres hydrocarbures et
d’azote.
Tableau I-3 : Composition du GNL1.
Proportions
Produits
moyennes (%)
Méthane 91.04
Ethane 7.46
Propane 0.65
Butane 0.006
Isobutane 0.049
C5+ -
CO2 -
N2 0.84
He -
H2 O -
État liquide
incolore
Inodore
Non corrosif
Non toxique
Non explosif
Non inflammable
1/600 volume occupé par le gaz
Sa masse volumique est de 0.415g/cm3
Point d’ébullition est de 111.6K
4
Jean-Pul Lacoursière, « le gaz naturel liquéfié, enjeux d’implantation », 2006, Université de Sherbrooke.
38
Généralités et simulation des hydrocarbures liquides CHAPITRE I
h. Principaux avantages
a. Méthane
Il se dégage naturellement des zones humides peu oxygénées comme les marais et les terres
innondées. Des quantités importantes de méthane sont piégées sous forme d’hydrates de méthane
au fond des océans. C’est le composant principal du gaz naturel. C’est un hydrocarbure saturé le
plus simple des alcanes et possède un atome de carbone et quatre atomes d’hydrogène, le carbone
est ainsi au centre d’un tétraèdre régulier. Les longueurs de liaisons C-H sont égales à 1.083 Å et
les angles formés entre l’atome C et les différents H sont égaux à 109.47°. Une procédure classique
d’optimisation théorique de la molécule de méthane obtenue par la méthode ab-initio Hartree
Fock avec base (6-31G**), donne une énergie de -25226.9355 kcal/mole et les charges, distances
et angles reportées dans la figure I-7
39
Généralités et simulation des hydrocarbures liquides CHAPITRE I
H(0.118)
109.47°
C(-0.473) d=1.083Å
H(0.118)
H(0.118)
H(0.118)
Les différentes propriétés physiques du méthane sont résumées dans le tableau I-4.
La figure I-8 donne le diagramme du corps pur du méthane qui est représenté par la variation de la
pression en fonction de la température (P, T). Ce diagramme est constitué par trois courbes qui
convergent en un point (le point triple) chacune de ces courbes représente un état biphasique.
5
Kirk, Othmer, Encyclopedia of chemical technology, 4th ed, New York; (1991).
40
Généralités et simulation des hydrocarbures liquides CHAPITRE I
Le point triple (T, Pt) caractérise l’état d’équilibre triphasique du corps pur considéré.
Le point critique (Tc, Pc) est caractérisé pour chaque corps par une valeur de
température et de pression c’est un point au delà duquel on ne peut plus observer le
passage de la phase liquide à la phase gazeuse de manière macroscopique.
Point triple
Tt =90.53K
Pt =0.117 bar
Point critique
Tc =190.3K
Pc =46 bar
b. Ethane
L'éthane est un hydrocarbure de la famille des alcanes. Il possède deux atomes de carbone
(C) et six atomes d’hydrogène (H). Il s'agit par conséquent de l'alcane le plus léger possédant des
isoméries de conformation. L’optimisation de la molécule d’éthane obtenue par la méthode ab-
initio Hartree Fock avec la base (6-31G**), donne une énergie de -49722.75 kcal/mole et les
charges, distances et angles reportés dans la figure I-9.
41
Généralités et simulation des hydrocarbures liquides CHAPITRE I
H(0.112) H(0.112)
d=1.536Å 107.662°
H(0.112)
C(-0.335)
C(-0.335)
H(0.112)
111.224°
d=1.085 Å
H(0.112) H(0.112)
Les différentes propriétés physiques du méthane sont résumées dans le tableau I-5.
Sa solubilité dans l’eau et dans l’alcool est meilleure que celle du méthane puisque, à 20°C, elle est
de 4,7cc pour 100cc d’eau et de 150cc pour 100cc d’alcool. C'est un gaz combustible qu'on peut
trouver dans le gaz naturel et aussi comme dérivé du raffinage du pétrole. Il est extrêmement
inflammable. Il est gazeux dans les conditions ambiantes de T et P. Il est utilisé dans la fabrication
d'intermédiaire en synthèse organique; par exemple, l'éthane produit le chlorure d'éthylène par
chloration. Il n’est pas commercialisé, mais il fait partie des gaz utilisés comme combustibles dans
les raffineries sous le nom de fuel - gaz. C’est un gaz qui peut être asphyxiant. Les effets sont
causés par un manque d’oxygène. Des concentrations modérées peuvent causer des maux de tête,
des vertiges, de la somnolence, une excitation, une salivation excessive, des vomissements et une
perte de conscience.
6
Air liquid. Division scientifique, Encyclopédie des gaz, Amsterdam: Elsevier, 1976.
42
Généralités et simulation des hydrocarbures liquides CHAPITRE I
L’étude des propriétés des équilibres de phases de mélanges moléculaires tels que les
hydrocarbures est intéressante à plus d’un titre. La détermination de modèles numériques réalistes
et prédictifs pour des systèmes réels reste aujourd’hui l’un des problèmes non encore résolus outre
les questions de potentiel d’interaction intermoléculaire.
La connaissance des propriétés thermodynamiques des fluides complexes est indispensable pour
une bonne maîtrise des procédés industriels, par exemple l’exploitation des réservoirs, le raffinage,
le transport, la pétrochimie. La caractérisation correcte des fluides exige une connaissance précise
de certaines propriétés des composés. Une manière d’aborder ces études est de faire appel à la
méthode de simulation de dynamique moléculaire.
Comme on le sait, la molécule de méthane connaît un grand intérêt dans plusieurs domaines en
raison de ses applications potentielles dans l’industrie du pétrole, du gaz naturel, de la chimie, de la
physique et de la biologie. Plusieurs travaux ont eu pour sujet cette molécule. Nous citons en
particulier :
Les travaux de Murad et ses collaborateurs7 qui portent sur l’étude du méthane liquide par
simulation de dynamique moléculaire. Les calculs couvrent un certain nombre de températures et
de densités, le système étudié consiste en 108 et 500 particules interagissant avec un potentiel exp
6 site - site de Williams8, ce potentiel site - site prend en considération les interactions
intermoléculaires seulement, C-C, C-H, H-H, les propriétés thermodynamiques (énergie de
configuration, pression et capacité calorifique) et les fonctions de corrélations site - site (gcc, gch,
ghh), les facteurs de structure partielle Scc, Sch, Shh, le coefficient de diffusion sont calculés à des
temps élevés de l’ordre de 500K.
Mc Donald et Singer,9, 10
ont dérivé une formule empirique de l’énergie libre d’un système de
particules interagissant suivant un potentiel de Lennard Jones 12-6 sur la base de calcul de
simulation de Monté Carlo. Les calculs couvrent un nombre de température et de pression. Les
résultats sont utilisés pour évaluer le modèle du potentiel de Lennard-Jones pour un certain nombre
de liquides simples (Ar, Kr, Xe, CH4, N2).
Les résultats des calculs de simulation de Monté Carlo dans l’ensemble isothermique - isobarique
sont reportés également par Mc Donald10 pour une série de mélanges binaires de liquides de
Lennard Jones à une pression égale à zéro et une température de 115.8K. Dans ce cas, une
7
S. Murad. D.J. Evans, K.E, Gubbins, W.B. Street, and D. Tildesley, J. Molec. Phys.37, (1979), 725.
8
D.E.Williams ; J.Chem.Phys,47, (1967), 4680.
9
I.R.Mc Donald, Mol. Phys, 23, (1972), 29.
10
I.R.Mc Donald, Mol.Phys, 24, 2, (1972), 391-401.
43
Généralités et simulation des hydrocarbures liquides CHAPITRE I
comparaison a été faite avec des prédictions de plusieurs théories récentes et développées pour les
mélanges liquides. Particulièrement, de bons résultats pour l’énergie libre de Gibbs et l’enthalpie
sont obtenus à partir de la théorie vibrationnelle de Mansoori et Leland11.
Nicolas et ses collaborateurs12 ont calculé l’énergie de configuration et la pression pour un fluide
de Lennard Jones par simulation de dynamique moléculaire pour un certain nombre de
températures et de pressions. D’autres travaux de simulation par dynamique moléculaire de Schoen
13
ont étudiés le CH4 liquide et le système binaire CH4/CF4.
Nous devons souligner aussi les recherches considérables de Habenschuss14 qui sont basées sur la
diffraction des rayons X du méthane liquide à une température de 92K prés du point triple et à un
autre point du diagramme de phases à une température de l’ordre de 127K et une masse volumique
égale à 0.4006 g/cm3. Dans ce cas une simulation est établie par l’introduction d’un potentiel
effectif des paires de Williams15, afin de calculer les différentes propriétés structurales. Ces
données sont analysées en utilisant les facteurs de dispersion moléculaire pour le méthane qui
permettent l’extraction de la structure carbone - carbone et les fonctions de corrélations. Cette
étude montre que le liquide se caractérise par un certain ordre local à de courtes distances, par
contre il est désordonné à de longues distances.
La figure I-10 donne la fonction de distribution radiale expérimentale à la température 92K près
du point triple (90.53K). En ce point le méthane est liquide sous une pression de vapeur de
saturation de100 mm Hg, avec une masse volumique ρ égale à 0.4520g/cm3 et une compressibilité
isotherme β T =0.145 × 10-8m2/N.
11
Mansoori, G.A.Leland, T.W,J.Chem. Phys, 53, (1970), 1931.
12
J.J.Nicolas. K.E.Gubbins,W.B.Street, D.J.Tildesley, J.Molec, Phys, 37, (1979), 1429-1454.
13
Schoen, M.Hoheisel, C, and Beyer,O, Molec. Phys, 58, (1986), 699.
14
Habenschuss, A, Johnson, E and Narten, A.H, J.Chem. Phys. 74, (1981), 5234.
15
D.G.Murad, K.E.Evens.W.B.Gubbins.Strett and D.J.Tildesley, Mol. Phys; 47, (1967), 4680.
44
Généralités et simulation des hydrocarbures liquides CHAPITRE I
2,5 m é th a n e , 9 2 K
2,0
1,5
g(r)C-C
1,0
0,5
0,0
0 2 4 6 8 10
r(Å )
.
Figure I-10 : La fonction de distribution radiale pour l’interaction carbone - carbone g (r)C-C
à 92K mesurée par diffraction des rayons X du méthane liquide.14
Une étude quantique comparative de méthane liquide suivant un certain nombre de températures à
une pression de vapeur égale à zéro est présentée par Sesé16. Les simulations de Monté Carlo
classique, semi classique (wigner-kirkwood (h2)), path integral, Feynmann Hibbs) ont été réalisées.
Un potentiel de Lennard Jones sphérique a été utilisé. Les énergies, les pressions et les fonctions de
distribution radiale sont reportées et la fiabilité du potentiel effectif est discutée. Les résultats
indiquent, premièrement, l’importance des effets quantiques dans cette structure du liquide et
deuxièmement que le potentiel de Wigner - Kirkwood est le meilleur choix semi - classique.
Les travaux Harris17 qui portent sur l’étude des coefficients de diffusion du méthane liquide par
une technique expérimentale (spectroscopie de RMN dynamique (DNMR)) à des températures
critiques ont été reportés à 110K, 140K et 160K et des densités entre 26.60 mole dm-3 et 30mole
dm-3.
Un travail à été effectué sur la molécule de méthane sphérique, la molécule dans sa globalité a été
considérée comme un site et les interactions entre molécules comme des interactions site – site,
cette étude à été entreprise afin d’étudier les propriétés thermodynamiques, structurales et de
transport de cette molécule par dynamique moléculaire18, cette étude se fait sur une large gamme
de températures et de densité de son diagramme de phase dans deux ensembles, le premier est
16
L.M.Sesé, Mol, Phys, 76, (1992), 1335-1346.
17
K.R.Harris and N.J.Trappeniers, Van der Waals Laboratory, University of Amsterdam, The Netherlands, Physica
104A (1980), 262-280.
18
Nourredine Tchouar ; « étude des propriétés thermodynamiques, structurales et de transport du méthane liquide
par simulation de dynamique moléculaire », Université d’Oran d’Es - Senia, 1998.
45
Généralités et simulation des hydrocarbures liquides CHAPITRE I
l’ensemble canonique NVT où la température est maintenue constante par la méthode de contrainte
19,20,21,22
pour le second ensemble NPT23, les équations de mouvements sont résolues en utilisant
l’algorithme Gear Predictor24, la pression et la température sont maintenues constantes par
l’utilisation de la méthode d’Evans et Moriss25. Ces molécules de méthane interagissent entre elles
à travers un potentiel de paire de Lennard Jones. Afin de démontrer la fiabilité du modèle classique
utilisé, une étude comparative a été faite avec l’expérience et des travaux théoriques récents
utilisant des approches quantiques.
Nous citerons aussi le calcul des propriétés thermodynamiques, structurales et de transport des
systèmes liquides de Lennard Jones avec une approche de Feynmann - Hibbs, ces systèmes
liquides comportent l’Hélium, le Néon et le méthane26. Ces simulations sont effectuées par
dynamique moléculaire classique, les interactions moléculaires sont représentées par un potentiel
de paire de Lennard Jones complété par des corrections quantiques suivant l’approche de
Feynmann-Hibbs, ces modèles peuvent être facilement utilisés dans la simulation de calcul des
propriétés thermodynamique et structurales des systèmes de Lennard Jones tel que l’Hélium, Néon,
Méthane et Azote27, 28. Un seul point a été étudié c’est le point à T=108K16, ces simulations de
DMQFH et LJ ont été effectuées dans un ensemble canonique NVT comportant 864 molécules de
méthane utilisant l’algorithme de Verlet et la méthode Thermostat Hoover29. Les résultats obtenus
pour le potentiel de Feynmann Hibbs sont comparés à ceux de LJ classique et sont en bon accord
avec l’expérience par rapport au LJ classique.
Les propriétés du méthane liquide ont été étudiées par simulation de dynamique moléculaire
utilisant l’algorithme réversible de Nosé à une température constante30« RESPA » basé sur
l’expansion de trotter du propagateur de « Liouville », ces techniques ont la capacité d’améliorer
19
Woodcock, L.V, Chem. Phys, Lett, 10, (1971), 257.
20
Hoover, W.G, Ladd, A.J.C, Moran, B , Phys, Rev, Lett, 78, (1982), 1818.
21
Evans, D.J., J.Chem, Phys, 78, (1983), 3297.
22
Evans, D.J. Hoover, W.G; Failor, B.H ; Moran, B, Ladd, A.J.C. Phys, Rev, A28, (1983), 1016.
23
N.Tchouar, F, Ould Kadour, and, M.Benyettou, « computer of the thermodynamic, structural and transport
properties of liquid methane by isothermal-isobaric molecular dynamics », laboratory of modélisation of industrial
systems, Faculty of science, USTO, 2005.
24
Gear, G.W. 1971, Numerical Initial value problems in ordinary differential equations, Englewood Clifs. Chap.9
25
Evans,D.J.Moriss, G.P, Chem.Phys,77, (1983), 63.
26
N.Tchouar, M.Benyettou, F, Ould Kadour, « Quantum computation of the thermodynamic, structural and transport
properties of Lennard Jones liquid systems ; the Feynman-Hibbs approach », journal of molecular liquids, 122,
(2005), 69-73.
27
L.M.Sesé, Mol, Phys, 74, (1991), 177.
28
N.Tchouar, F, Ould Kadour, D.Levesque, J.Chem, Phys, 121, (2004), 7326.
29
Allen, D.Tildesley, Computer simulation of liquids, Oxford, University Press, Oxford, 1987.
30
N.Tchouar.M.Benyettou,H.Baghli, « a reversible algorithm for Nosé, Molecular dynamics simulation, Equilibrium
properties of liquid methane », journal of molecular liquid (2007).
46
Généralités et simulation des hydrocarbures liquides CHAPITRE I
la vitesse de simulation de dynamique moléculaire. Ces expériences de DM ont été effectuées sur
un système de 864 molécules de méthane interagissant à travers un potentiel de L-J, les équations
de mouvements sont résolues en utilisant le schéma RESPA dynamique réversible de Nosé avec un
pas de temps de 0.5 × 10-15s où la température est maintenue constante par la méthode du système
étendu31, 32. La simulation a été effectuée à environ 108K avec un paramètre de masse Q=0.1. La
fonction de distribution radiale, la fonction d’autocorrélation de vitesse et le déplacement
quadratique moyen du méthane liquide obtenus par la méthode RESPA ont été comparés avec la
méthode de contrainte et donc ils sont en parfait accord. Afin d’obtenir des analyses complètes des
résultats et de démontrer la fiabilité de la méthode RESPA, une étude comparative des propriétés
thermodynamiques a été effectuée avec l’experience27 et des travaux théoriques [16, 26, 31]. Ces
propriétés sont en bon accord avec l’expérience et les approches théoriques qui introduisent l’effet
quantique.
Nous citons aussi les calculs de dynamique moléculaire qui ont été effectués par Balkacem32 pour
évaluer plusieurs propriétés thermodynamiques, structurales et de transport du méthane liquide
rigide sur une large gamme de points du diagramme de phase. Les molécules interagissent à travers
un model de potentiel site - site modifié de Buckingham. Dans ce travail, jusqu'à 9 points d'état
sont étudiés.
Les travaux de Younglove et Ely33 qui portent sur l’étude des propriétés thermophysiques
(pression, densité, température, énergie interne, entropie, enthalpie, capacité calorifique à pression
constante) de la molécule de méthane par une équation d’état de Benidict Rubin.
Une évaluation complète des données sur le méthane à été rapportée par Angus en 197834, cette
monographie d’IUPAC (International Union of Pure and Applied Chemistry) à passé en revue les
données expérimentales du méthane obtenues avant 1976. Depuis 1976, et particulièrement
pendant les cinq dernières années, de nombreuses expériences sur ce dernier concernant les
propriétés thermodynamiques ont été effectuées.
Les investigations expérimentales récentes sur les propriétés du méthane ont été effectuées par
Kleinrahm and Wagner35, Kleinrahm et al36,37, Handel et al38, Pieperbeck et al39, et Achtermann40,
31
N.Tchouar, M.Benyettou, F, Ould Kadour, Int, J. Mol, Sci, 4 (2003), 595.
32
F.Belkacem.A.Krallafa and D.Bormann, J.Soc.Chem 15(1), (2005), 35-42.
33
B.A.Younglove and J.F.Ely, J.Phys.Chem.Ref. Data, Vol.16, No.4, 1987.
34
S.Angus, B.Amstrong, and K.M. de Reuck, international tables of the fluid state - Methane, International Union of
pure and Applied Chemistry (Pergamon Press, Oxford, 1978, Vol.5.
35
R. Kleinrahm and W. Wagner, J. Chem. Thermodyn.18, (1986), 739.
36
R. Kleinrahm, W.Duschek, and W.Wagner, J.Chem.Thermodyn.18, (1986), 1103.
47
Généralités et simulation des hydrocarbures liquides CHAPITRE I
indiquent que les valeurs expérimentales de Goodwin41, 42 présentent des déviations systématiques
jusqu'à 0.2% dans la densité du méthane. Toutes ces équations d’état sont principalement basées
sur la pression, la température et la densité.
La nouvelle équation d’état du méthane a été publiée par Friend ses collaborateurs43 dans laquelle
de nouvelles corrélations pour les propriétés thermophysiques du méthane liquide ont été réalisées.
L’étendue de la corrélation résultante est d’environ 91 à 700K pour des pressions
<100 MPa.
Une autre équation d’état dont la forme est une équation fondamentale de l’énergie libre
d’Helmholtz a été développée par Setzmann et Wagner44 qui est capable de représenter les
propriétés thermodynamiques (pression, température, densité, énergie interne, enthalpie, entropie,
capacité calorifique) du méthane dans la gamme de températures 90.69K≤ T ≤625 K et des
pressions jusqu'à 1000 MPa. Les différents paramètres de cette équation d’état ont été optimisés et
obtenu par un fit par rapport à l’expérience ce qui a permis d’améliorer les résultats obtenus pour
les différentes propriétés calculées.
Quelques travaux concernant le mélange binaire méthane/ éthane à une température de 91K ont
été l’objet de plusieurs comparaisons avec nos différentes simulations obtenues et nous citerons en
particulier, le travail de Rodosevich et Miller45 qui porte sur la détermination des densités
expérimentales du mélange liquide pour examiner et améliorer les corrélations pour les gaz naturels
liquéfiés, pour cela des volumes molaires et des pressions de vapeur ont été expérimentalement
déterminées pour des liquides purs, méthane, éthane, propane, azote et quelques mélanges binaires
de méthane - éthane à des températures entre 91.09K et 115.60K à différents pourcentages.
37
R. Kleinrahm, W.Duschek, and W.Wagner, and M.Jaeschke, J.Chem. Thermodyn, 20, (1988), 621.
38
G.Handel,R.Kleinrahm,and W.Wagner, Measurement of the (pressure, density, temperature) relation of methane
in the homogeneous gas and liquid region in the temperature range from 100K to 260K at pressures up to 8 MPa,
Submitted to J.Chem.Thermodyn (1991).
39
N.Pieperbeck, R.Kleinrahm,W.Wagner, and M.Jaeschke, J.Chem.Thermodyn.23, (1991), 175.
40
H.J.Achtermann,J.Hong,W.Wagner, and A.Pruss,Refractive Index and Density Isotherms for Methane from 273 K
to 373 K and at pressure to 34 MPa, Submitted to J.Chem.Eng.Dta (1991).
41
R.D.Goodwinn The thermophysical properties of methane, from 90 to 500K at pressures up to 700 bar, Nat. Bur.
Stand. (US).Tech.Note 653, 1974.
42
R.D.Goodwin and Prydz, J. Res. Nat. Bur. Stand. Sec.A 76, (1972), 81.
43
Daniel G.Friend,James F.Ely, and Hepburn Ingham, « thermophysical properties of methane », J.Phys.
Chem.Ref.Data,Vol.18, No.2, 1989.
44
U.Setzmann and W.Wagner, J.Phys.Chem.Ref.Data,Vol.20, (1991), 6.
45
J.B.Rodosevich and R.C.Miller, AICHE Journal, Vol 19, (1973), 729-735,
48
Généralités et simulation des hydrocarbures liquides CHAPITRE I
Des calculs de mélange d’hydrocarbures méthane et éthane à différents pourcentages ont été
effectués grâce au programme REFPROP46 qui est basé sur les modèles de fluide pur et de
mélange actuellement disponibles. Il contient trois models pour les propriétés thermodynamiques
des fluides purs : équations d’état explicites dans l’énergie de Helmholtz, l’équation d’état
modifiée de Benedict – Webb - Rubin, et un model ESC correspondant aux états étendus. Les
calculs de mélange utilisent un modèle qui applique des règles de mélange de l’énergie
d’Helmholtz.
46
E.W, Lemmon,; M.L, Huber,. and M.O. McLinden, NIST reference fluid thermodynamic and transport
properties-REFPROP, V8, NIST Standards and Technology, Gaithersburg, Maryland USA, 2007.
49
Méthodes et Modèle Numérique CHAPITRE II
Méthodes et Modèle
Numérique
Méthodes et Modèle Numérique CHAPITRE II
La compréhension d’un phénomène physique ou chimique donné se traduit par l’élaboration d’une
théorie ou un modèle qui est le langage mathématique à partir duquel nous recherchons
l’universalité pour expliquer des observations et prédire de nouveaux phénomènes. L’objectif est
d’aboutir à la construction d’un modèle numérique d’un système à N corps constitué d’un mélange
de molécules polyatomiques. La simulation est l’interaction des opérations d’un processus ou d’un
système du monde réel à travers le temps. Cette nouvelle approche consiste à décrire le
fonctionnement du système pas à pas dans le temps sous forme d’algorithmes pouvant s’exécuter
sur un calculateur, l’ordinateur devient alors le laboratoire virtuel dans lequel le système est étudié.
Le résultat obtenu est traité par les mêmes méthodes statistiques utilisées dans l’analyse des
expériences. Les performances sans cesse croissantes des moyens de calculs ont transformé de
manière radicale les approches sollicitées dans l’étude des systèmes à N corps par rapport à la
complexité de la mécanique statistique. Deux grandes méthodes se sont imposées pour étudier ces
systèmes. La méthode Monté Carlo basée sur une approche stochastique et la méthode de
Dynamique Moléculaire basée sur les lois de la mécanique classique. Les deux techniques offrent
des informations équivalentes sur les propriétés à l’équilibre du système. Nous noterons toutefois
que le grand avantage de la seconde méthode reste dans la possibilité d’étudier des propriétés
dépendantes du temps. L’ensemble des données (données pseudo - expérimentales) obtenues par
des expériences de simulations numérique (pseudo - expériences) sont directement corrélées aux
données expérimentales réelles car une pseudo - expérience ou expérience théorique ne connaît pas
de limite de température ou de pression.
II.1 Historique
La réalisation de la première simulation de Monté Carlo remonte au travail de Métropolis et al
195347, la deuxième simulation à été effectuée pour la première fois sur le modèle de disques durs
par Alder et Wainright en 195648 et la première dynamique moléculaire d’un liquide simple
(Argon) à été réalisée par Rahman en1964.49 Certains auteurs ont tenté de donner une analyse par
la simulation de certains modèles moléculaires ; leurs travaux sont connus aujourd’hui comme des
références telque Barker et Handerson en 197650, Rowlinson et Swinton en 198251, Hansen et Mc
Donnald en 198652, Allen et Tildesley53 et D.C.Rapaport en 199554.
47
N.A.Métropolis, A.W.Rosenbluth, M.N.Rosenbluth, A.H.Teller and E.Teller, J.Chem.21 (1953).1087.
48
B. J. Alder and T.E Wainwright, J.Chem.Phys.27(1957).12080.
49
A. Rahman. phys.ev.A.136 (1964), 405.
50
J.A. Barker, D. Henderson, Rev. Mod, Phys, 48, (1976), 587.
51
Rowlinson, J.S.Swinton, F.L, liquids and liquids Mixtures, (3rd,edn) Butteworth, (1982), London.
52
J.P. Hansen, I.R Mc Donald, Theory of simple liquids (2nd ed), Academic Press, (1986), London, New York.
53
M.P.Allen and D,J.Tildesley, Computer simulation of liquids, Clarendon, Press, (1987);Oxford.
54
D.C, Rapaport, The Art of Molecular Dynamics simulation, (1995), Cambridge University press.
51
Méthodes et Modèle Numérique CHAPITRE II
Depuis les Années 1970, la méthode n’a cessé de connaître un rapide développement
algorithmique, dans les applications à l’étude de systèmes complexes (fluides moléculaires,
systèmes polyatomiques géants, solide ……….).
Des ouvrages de référence52, 53, 55, 56, 57, 58démontrent l’intérêt de la méthode et les développements
récents permettant de conduire des simulations numériques par dynamique moléculaire sur
différents ensembles dans des états de non équilibre ou encore d’etude quantique.
Nous pouvons conclure que la simulation moléculaire se présente comme une troisième voie
d’exploration du monde réel, intermédiaire entre l’expérience et la théorie. La figure II-1 confronte
ces trois approches possibles du réel52, elle met aussi en évidence les deux utilisations principales
de la simulation moléculaire, à savoir :
tester la validité du modèle d’un système réel en comparant les mesures expérimentales
avec les prédictions numériques.
tester la validité d’une théorie basée sur le même modèle qui sert à la simulation
moléculaire. L’exemple le plus courant est le test des équations d’état thermodynamique.
En effet la simulation joue un double rôle, en tant que pont entre les modèles et les prédictions
théoriques d’une part et entre les modèles et les résultats expérimentaux d’autre part (FigureII-1).
55
G.Cicotti, D,Frenkel and I.R.Mc.Donald simulation of liquids and solids, (1987), North Holland, Amserdam.
56
W.G.Hoover, Molecular Dynamics, (Lecture Note In physics) Springer, (1986), Verlag Berlind and Heidelberg.
57
D.Chandler.introduction to modern statistical mechanics, OUP, (1987), New York.
58
Molecular Dynamics Simulation of Statistical Mechanical Systems,ed.G.Ciccotti. and W.G.Hoover, North,
(1986), Holland, Amsterdam.
52
Méthodes et Modèle Numérique CHAPITRE II
Figure II-1 : La place de la simulation moléculaire dans les différentes approches de la réalité.
Les deux techniques offrent des informations équivalentes sur les propriétés à l’équilibre
d’un système. Nous noterons toutefois que le grand avantage de la seconde méthode reste dans la
possibilité d’étudier des propriétés dépendantes du temps. La méthode de Monté Carlo est moins
coûteuse en temps de calcul car elle ne nécessite pas le calcul des forces qui agissent sur les
molécules et reste particulièrement adaptée à l’étude des systèmes en équilibre (phase isolée ou
équilibre de phase). La simulation numérique dans un ensemble statique donné se prête souvent
mieux à l’une des deux méthodes c’est le cas par exemple des ensembles dans lesquels le nombre
de molécules N fluctue, comme l’ensemble grand canonique, qui s’applique mieux à un algorithme
de Monté Carlo qu’à une simulation de Dynamique Moléculaire.59
59
HADJ-KALI Mohamed Kamel, application de la simulation moléculaire pour le calcul des équilibres liquide vapeur
des nitriles et pour la prédiction des Azéotropes, (2004), Ecole Nationale Polytechnique d’Alger.
53
Méthodes et Modèle Numérique CHAPITRE II
On choisira donc pour notre étude la méthode de Dynamiques Moléculaires et cela afin de pouvoir
calculés les propriétés dynamiques des mélanges d’hydrocarbures
Distribution de Maxwell
des vitesses
Champ de forces
Fonctions potentielles additives de paires
Fi Calcul de
Calcul de ai =
mi ( )
U i = ∑ U ri j
Fi Nouvelles valeurs de U
Nouvelles valeurs de a i = Test d’acceptation
mi
Itération
Nous avons choisi pour notre étude la méthode de Dynamiques Moléculaires qui va nous permettre
de calculer propriétés dynamiques du système moléculaire flexible.
54
Méthodes et Modèle Numérique CHAPITRE II
En se basant sur un potentiel de Lennard Jones pour décrire les interactions énergétiques, le temps
obtenu à partir d’une analyse dimensionnelle des paramètres microscopiques du système est :
τ = . mi / ε II.1
mi: Etant la masse d’une particule, : Son diamètre, ε : L’échelle d’énergie du potentiel
d’interaction. Le temps τ représente le temps pour un atome de se déplacer sur une distance égale
à sa taille avec une vitesse égale à la vitesse moyenne dans le fluide.
Pour une intégration numérique des équations du mouvement le pas d’intégration du temps doit
rester une fraction du temps τ , typiquement ∆ t=10-15 s voire plus petite, le nombre de pas que l’on
peut réaliser en dynamique est typiquement de l’ordre de 105 à 107, ce qui nous amène à pouvoir
suivre un phénomène sur un intervalle de temps qui va jusqu’à 10-8s.
60
Frenkel, D; Smit, B; Understanding molecular simulations: From algorithms to applications, Academic Press;
(1996), San Diego.
61
Christophe Chipot, les méthodes numériques de la dynamique moléculaire, 13 Septembre 2003, centre national de la
recherche scientifique.
55
Méthodes et Modèle Numérique CHAPITRE II
Pour de nombreux systèmes atomiques, les temps de relaxation des phénomènes sont très
inférieurs à 10-8 s et la dynamique moléculaire est un bon outil d’étude. Quelques ouvrages de
références52, 53, 54, 62, 63, 64 , 65 , 66
démontrent l’intérêt de cette méthode.
Les paramètres de contrôle sont classés dans deux catégories : les quantités intensives (pression,
température ou le potentiel chimique qui ne dépendent pas de la taille du système), les quantités
extensives (l’énergie totale, volume ou le nombre de particule dans les systèmes qui sont
proportionnels à la taille du système). Le modèle numérique utilisé dans notre étude est celui
correspondant à l’ensemble isobare -isotherme (N, P, T).
62
Van Gusteren,W.F ; Berendsen. H.L.C; Computer Simulation of Molecular Dynamics : Methodology, Application,
and Perspectives in Chemistry, (1990), Angewandte Chemie, 29.
63
Cicotti .G; Hoover.W.G , Molecular Dynamics Simulation of Statistical Mechanical Systems, (1986), North
Holland.
64
Haile, J.M. Molecular Dynamics Simulations, (1992), Elementary Methods.
65
Allen, M.P; Tildesley .D.J, Computer Simulation in Chemical Physics, (1993), Kluwer Academic.
66
Smith.S , Protein dynamics : Comparison of Simulations with inelastic Neutron Scattering Experiments, (1991),
Quarterly Review of Biophysics, 24.
56
Méthodes et Modèle Numérique CHAPITRE II
d 2 ri (t )
m i = Fi (t )
dt 2
F (t ) = − ∂U r( )N
II.2
i ∂ri (t )
U rN ( ) est la fonction énergie potentielle du système à N particules, qui ne dépend que des
coordonnées cartésiennes {ri}. Les équations II.2 sont intégrées numériquement en utilisant un
pas, δt , infinitésimal, garantissant la conservation de l’énergie du système typiquement 1-2 fs.
Il est cependant parfaitement illusoire de générer une trajectoire exacte aux temps longs, dès lors
que les équations newtoniennes du mouvement sont résolues numériquement, avec un pas
d’intégration fini. L’exactitude de la solution des équations II.2 n’est cependant pas aussi cruciale
qu’il y parait au premier abord. Ce qui importe, en revanche, est que le comportement statique de
la trajectoire soit, quant à lui correct pour garantir la reproduction des propriétés dynamiques et
thermodynamiques du système avec suffisamment de précision. Cette condition n’est remplie que
si l’intégrateur utilisé pour propager le mouvement possède la propriété de symplecticité67. Un
propagateur dit symplectique conserve la métrique invariante de l’espace phase.
La plupart des propositions de modèles moléculaires est basée sur l’utilisation d’une
( )
fonction d’énergie potentielle empirique U r N , fonction des coordonnées atomiques ri , avec
i=1.2.3…..N. La fonction énergie est donc une fonction du jeu de coordonnées r spécifiant les
positions de tous les atomes à partir desquelles sont calculées les coordonnées internes du système.
La fonction énergie potentielle est représentable comme une hypersurface à 3N dimensions. Elle
est définie empiriquement comme étant la somme des différentes contributions traduisant les
interactions physiques inter et intramoléculaires du système étudié. La fonction d’énergie est
généralement décrite en termes reliés directement aux liaisons covalentes des atomes (interactions
67
Tuckerman, M.E ; Martyna, G.J; Understanding modern molecular dynamics: Techniques and applications,
J.Phys.Chem, 104, 2000, 159-178.
57
Méthodes et Modèle Numérique CHAPITRE II
liantes) et en termes externes traduisant les interactions entre atomes non liés de manière covalente
(interactions non liantes).
( )
U rN =
1
∑ K liasons (l − l 0 ) + ∑ K pliage (cos θ − cos θ 0 ) +
2 liaisons
2 1
2 angles
2 1
∑ Kψ (cosψ − cosψ 0 )
2 impropres
2
σ σ
12 6
q q
+ ∑
Vn
(1 − cos{n(φ − φ0 )}) + ∑ 2ε ij − 2 + ∑ i j
ij ij
II.3
dièdres 2 r ij
r ij i , j f1
4π ε 0 ri j
i, j
Les 2 premiers termes rendent compte de la déformation des longueurs des liaisons covalentes
(élongations) et des angles formés par deux liaisons covalentes (ciseau).
Le 3ème terme décrit les vibrations d’angles impropres. Ces trois premiers termes sont qualifiés de
durs car un faible déplacement par rapport aux valeurs de référence ( l 0 , θ 0 ,ψ 0 ) conduit à
d’importantes variations d’énergie. Ainsi, leur description se fait à l’aide d’une approximation
harmonique.
ème
Le 4 terme représente la torsion autour d’une simple liaison covalente, fonction périodique
développée en série de Fourier, qui se traduit par une variation sinusoïdale de l’énergie potentielle.
Les deux derniers termes traduisent les interactions entre atomes non liés de manière covalente,
seuls les atomes séparés de plus de 3 liaisons sont considérés comme pouvant avoir des
interactions non liées. Ce choix se justifie par le fait que les interactions, entre atomes séparés par
une, deux ou trois liaisons, sont suffisamment bien décrites par les termes de déformation des
longueurs de liaisons et d’angles formés par deux liaisons covalentes.
ème
Ainsi, le 5 terme de la fonction d’énergie est le potentiel de Lennard-Jones qui traduit les
interactions de Van der Waals. Il est constitué d’un terme répulsif en r-12 représentant le principe
d’exclusion de Pauli et la répulsion internucléaire à courte distance. Il contient également un terme
attractif en r-6 représentant les interactions d’origine dipolaire dues aux fluctuations des nuages
électroniques de chacun des atomes (forces de London).
58
Méthodes et Modèle Numérique CHAPITRE II
ème
Enfin le 6 et dernier terme est le potentiel coulombien qui traduit les interactions
électrostatiques entre les différentes paires d’atomes distantes de rij où ε 0 représente la constante
diélectrique du milieu. Il est également possible d’ajouter un terme supplémentaire représentant
explicitement l’énergie des liaisons hydrogène, il est cependant classiquement admis que les
liaisons hydrogène sont majoritairement de nature électrostatique et il a été démontré qu’elles sont
correctement représentées par les termes de Van der Waals et électrostatiques.68
II.3.5 Intégrateurs
a. Algorithme Verlet
Pour intégrer numériquement des équations différentielles, il est nécessaire de les
discrétiser en temps. Une grande variété de choix est a priori possible, il est très important que
l’énergie du système soit conservée au cours du temps. L’algorithme proposé par L.Verlet est
historiquement l’un des premiers introduit et il reste encore l’un des plus utilisé actuellement pour
des raisons de simplicité, nous considérons un système conservatif constitué de N particules
identiques et nous appelons r, un vecteur à 3N composantes, r = (r1, r2,……rN), où ri désigne le
vecteur position de la particule i, l’équation d’évolution du système peut s’écrire formellement
comme :
r r
dVi (t ) Fi (ri (t )) r
= = ai (t ) II.4
dt mi
68
G.MOROY ; Etude structurale du domaine d’interaction du récepteur de l’élastine. Approches biochimiques,
biophysiques et bioinformatiques. Thèse de Doctorat, Université de Reims Champagne-Ardenne, (2005), P51-53.
69
J.H.R.Clarke ; « Computer simulation of liquids and related systems »; the royal society of chemistry (1987).
70
Verlet.L,Phys.Rev, (1967), 159,98.
71
S.Nosé ; L. Chem. Phy. 81, (1984),511.
72
Allen, M.P; Tildesley, D.J,Computer simulation of liquids ; Oxford science publication Clarendon, Press, (1989),
386p.
59
Méthodes et Modèle Numérique CHAPITRE II
dri (t ) r
r
Et = Vi (t ) II.5
dt
Et de manière similaire
r
Fi (t ) 2 ∆t 3 d 3 ri
r
( )
r
ri (t − ∆t ) = ri (t ) − Vi (t ) ∆t +
r r
∆t − ⋅ + Ο ∆t 4 II.7
2 mi 3! dt 3
En sommant ces deux équations, on obtient :
r
Fi (t ) 2
ri (t + ∆t ) + ri (t − ∆t ) = 2ri (t ) +
r r r
mi
( )
∆t + Ο ∆t 4
r
Fi (t ) 2
D’où ri (t + ∆t ) = 2ri (t ) − ri (t − ∆t ) +
r r r
mi
( )
∆t + Ο ∆t 4 II.8
Le calcul de la nouvelle position est donc effectué avec une précision de l’ordre de (∆t ) , cet
4
algorithme n’utilise pas la vitesse pour calculer la nouvelle position de la particule mais les
vitesses peuvent être obtenues par soustraction, on soustrait II.6 de II.7 :
( )
r
ri (t + ∆t ) − ri (t − ∆t ) = 2Vi (t ) ∆t + Ο ∆t 3
r r
ri (t + ∆t ) − ri (t − ∆t )
r r
r
( )
II.9
Vi (t ) = + Ο ∆t 2
2∆t
Les erreurs pour les vitesses sont de l’ordre de ∆t 2 , la qualité d’une simulation de dynamique
moléculaire est évidemment liée à la qualité de l’algorithme utilisé et à ses propriétés.
La rapidité de l’exécution du programme peut être aussi déterminante notons que l’essentiel du
temps de calcul dans une dynamique moléculaire est consommé dans le calcul des forces, ce qui
signifie que le coût du calcul des nouvelles positions est marginal.
La précision du calcul pour l’algorithme de Verlet est grossièrement donnée par ∆t 4 N t , où N t est
60
Méthodes et Modèle Numérique CHAPITRE II
L’algorithme de Verlet possède la vertu de conduire à une dérivée énergétique faible aux temps
longs (bonne conservation d’énergie à temps long), aussi il est important de noter que cet
algorithme a une symétrie particulièrement importante contenue dans les équations de Newton du
système, est la symétrie par renversement du temps. Il est important de noter que cet algorithme
satisfait cette symétrie. En effet, en changeant ∆ t − ∆ t l’équation (II.8) reste inchangée.
La conséquence de cette propriété est que, si à un instant t de la simulation on inverse la flèche du
temps, la trajectoire de la dynamique moléculaire revient sur ses pas.73
L’algorithme de Verlet est relativement simple et montre plusieurs avantages ; rapidité, utilise peu
de mémoire, réversible en temps et bonne conservation d’énergie à temps long. Il présente des
désavantages à savoir ; Les vitesses à t peuvent être calculées quand r (t+ ∆t ) sont connus et Pour
commencer une simulation r (t) et r (t- ∆t ) doivent être connus.
b. Algorithme Leapfrog
∆t ∆t
Si on définit les vitesses pour les temps t+ et t-
2 2
r ∆t rri (t + ∆t ) − rri (t )
Vi t + = II.10
2 ∆t
r ∆t rri (t ) − rri (t − ∆t )
Vi t − = II.11
2 ∆t
r ∆t
On obtient immédiatement : ri (t + ∆t ) = ri (t ) + Vi t + ∆t
r r
II.12
2
r ∆t
Et de manière similaire : ri (t − ∆t ) = ri (t ) − Vi t + ∆t
r r
II.13
2
73
P.Viot, Simulation Numérique en physique statistique, cours commun aux DEA « physique des liquides » et
« Modélisation dynamique et statique des systèmes complexes », laboratoire de physique théorique des liquides,
(2003), 27-36.
61
Méthodes et Modèle Numérique CHAPITRE II
Puisqu’il est aussi basé sur l’équation (II.8), cet algorithme est identique à l’algorithme de Verlet
en ce qui concerne le calcul des trajectoires (les valeurs des vitesses aux temps demi-entier
n’apparaissent que comme des intermédiaires de calcul). Il peut être toutefois différent pour le
calcul des grandeurs thermodynamiques car la moyenne de l’énergie potentielle peut être calculer
aux temps entiers (elle fait intervenir les positions), tandis que la moyenne de l’énergie cinétique
fait intervenir des temps demi-entiers (elle fait intervenir les vitesses).
c. Algorithme de Liouville
Dans la formulation de Gibbs, la distribution des points de l’espace des phases est
décrite par une distribution de probabilité f ( N ) ( r N , p N , t) où N est le nombre de particules du
∂f (N )
(r N
, p N ,t ) + {H ,f (N )
}= 0 II.15
∂t
N
iL = {H N }
N ∂H N ∂ ∂H N ∂ II.16
iL = ∑ −
i =1 ∂ri ∂pi ∂p i ∂ri
Avec :
*
Pour deux fonction A et B dépendant de r N et p N on appelle crochet de poisson entre A et B
N
∂A ∂B ∂B ∂A
{A, B} = ∑ − II.17
i =1 ∂ri ∂pi ∂pi ∂ri
62
Méthodes et Modèle Numérique CHAPITRE II
∂H N dr
= Vi = i II.18
∂pi dt
∂H N dp
= − f i = − i II.19
∂ri dt
∂ f ( N ) (r N , p N , t )
= i L f (N ) II.20
∂t
( ) (
f ( N ) r N , p N , t = exp(− iLt ) f ( N ) r N , p N , O ) II.21
De même, toute fonction A qui dépend des coordonnées spatiales, r N , et des quantités de
mouvement, p N , obéit à l’équation d’évolution :
dA N
∂A dri ∂A dpi
dt
= ∑
∂r dt
+
∂p dt
II.21
i =1 i i
Et comme le calcul exponentiel est impossible dans le cas général. On peut toutefois résoudre cette
équation pour deux cas particuliers. Remarquons d’abord que l’on peut toujours écrire l’opérateur
de Liouville comme la somme de deux opérateurs.
L = Lr + L p II.23
dri ∂
Où iLr i = ∑ dt
i ∂ri
II.24
dpi ∂
Et iL p = ∑ dt
i ∂pi
II.25
Appelons iLor = ∑
dri
(O ) ∂ II.26
i dt ∂ri
63
Méthodes et Modèle Numérique CHAPITRE II
On a, en développant l’exponentielle :
( A (O )) + ( iL )
o 2
A (t ) = A (O ) + iL o
r
r
A (O ) + ........... II.28
2!
dr ∂
=exp ∑ i (O )t A (O)
i dt ∂ri
n
dri
(O ) t
∂
∞ n
= ∑∑ dt A(O)
n! ∂r n
n =0 i i
dr
= A ri + i (O)t , p N (O)
dt
r r r
r p (t + ∆t ) = r (t )∆t V (t ) + ∆t 2 δ (t ) + ∆t 3 λ (t )
r r 1 1
II.29
2 6
r r r r
V p (t + ∆t ) = V (t ) + ∆tδ (t ) + ∆t 2 + λ (t )
1
II.30
2
rp r r
δ (t + ∆t ) = δ (t ) + ∆tλ (t ) II.31
r r
λ p (t + ∆t ) = λ (t ) II.32
r
Où l’exposant p désigne les grandeurs « prédîtes » et λ (t ) la dérivée troisième des positions.
La deuxième étape consiste à « corriger » les positions obtenues à l’étape précédente. Ainsi, on
r
calcule les forces à partir des positions r p (t + ∆t ) , donc une accélération corrigée δ c , ce qui nous
r
64
Méthodes et Modèle Numérique CHAPITRE II
r r r
∆δ (t + ∆ ) = δ c (t + ∆ ) − δ p (t + ∆ ) II.33
Les deux étapes peuvent alors être reprises de manière itérative pour affiner le résultat.
Le choix le plus astucieux des coefficients C 0 , C1 , C 2 , C 3 (celui qui donne la meilleure convergence
de l’algorithme) a été discuté par Gear75.
1
dt= dt v II.38
S
75
Gear, G.W, 1971, Numerical Initial Value problems in ordinary differential equations (prendice Hall) ; Englewood
cliffs, chap.9.
76
Nosé.S, Mol. Phys, 52,(1984), 255.
77
Nosé.S,; L. Chem. Phys, 81, (1984), 511.
78
Hoover, W.G. Phys. Rev. A31, (1985), 1695.
79
Bulgac. A, Kunsnezov, D; Phys. Rev. A42, (1990), 5045.
65
Méthodes et Modèle Numérique CHAPITRE II
Pour un degré de liberté S assigné à la chaleur du bain, une masse virtuelle Q et un potentiel
approprié Ln S sont assignés pour former l’Hamiltonien suivant dans un système virtuel.
PS2
H N = H0 + + g K B Tex LnS II.39
2Q
A partir de cet Hamiltonien on obtient les équations du mouvement pour le système moléculaire.
d dri − ∂U (r N ) 1 dS dri
mi = − mi II.40
dt dt ∂r S dt dt
d dS Pi 2 Q dS
Q = S ∑ − gk B Tex + II.41
dt dt i mi S dt
Les solutions de ces équations montrent que le système atomique ou moléculaire forme un
ensemble canonique.
Dans la méthode Parrinello-Rahman, la taille et la forme de la cellule basique sont exprimées par
la matrice suivante :
ax bx cx
h = ay by cy II.42
a bz c z
z
La coordonnée réelle pour chaque atome, r, est exprimée par la matrice et la coordonnée de la
maille (s) :
r = h×s II.43
80
J.B. Andersen. Quantum chemistry by random walk ; higher accuracy. J.Chem. Phys.73 (1980), 3897-9.
81
R.P. Feynman and A.R. Hibbs, Quantum Mechanics and Path Integrals (McGraw-Hill, New York,
1965) ;R.P.Feynman, Statistical Mechanics : A set of lectures (Benjamin, New York, 1972), Sec.3.5.
66
Méthodes et Modèle Numérique CHAPITRE II
H N = H0 +
1
2W
( )
Tr π t π + Pex v + Tr (ΓG )
1
2
II.44
Γ = Ω h0−1 σ h0−1
II.45
G = ht h
d dS i
mi = − mi G
−1 dG dS i −1 t ∂U r
−G h
N
( ) II.46
dt dt dt dt ∂ri
d dh
W
dS dS
= ∑ mi h i i − ∑
∂U r N t
t
( )
S i − hΓ − Pex Ω h −1 II.47
dt dt i dt dt i ∂ri
où λ k est un multiplicateur indéterminé et g k est une contrainte pour la distante atomique définie
par :
g k = rnk − rmk
2
− d k2 II.49
67
Méthodes et Modèle Numérique CHAPITRE II
Cette contrainte garde la distance atomique entre le nk atome et le mk atome constante (dk). Par
conséquent, l'équation du mouvement pour le k atome est:
d dri ∂U (r N ) ∂g
i
m = − − ∑ λk k II.50
dt dt ∂ri k ∂ri
Le deuxième terme qui se trouve du coté droit de l’équation de mouvement représente la contrainte
de force. Cependant ce terme ne peut pas être intégré directement parce qu’il contient un
multiplicateur indéfini λ k .
Il existe deux méthodes pour résoudre cette équation du mouvement:
Cette méthode83, 84
offre une liberté de mouvement à la molécule à l’exception
des vibrations dues aux élongations afin de contraindre les distances de liaisons à demeurer
constantes au cours du processus d’intégration des forces.
Cette méthode résout les équations du mouvement en corrigeant les coordonnées d’atomes de sorte
que la condition de contrainte g k =0 soit satisfaite, et en performant les calculs itératifs jusqu' à ce
que les conditions de contrainte soient satisfaites avec une précision indiquée.
j
rij − d ij2 = 0
II.51
r jk − d jk = 0
2
i k
82
J.P.Rychaert, J.Comp.Phys, 23, (1977), 327.
83
G.Ciccotti and J.P.Ryckaert, Comput, phys, Rep, 4, (1986), 345-92.
84
G.Ciccotti ; M.Ferrario and J.P.Ryckaert, Mol.Phys ,47, (1982), 1253-64.
68
Méthodes et Modèle Numérique CHAPITRE II
L’algorithme Shake est obtenu par l’introduction de la contrainte dans l’algorithme de Verlet85.
r
Nous commençons avant tout par le calcul des positions ri (t+ ∆t ) de chaque atome pour une
molécule triatomique libre d’évoluer sous l’influence des forces d’interactions inter et intra
moléculaire.
∆t 2 r
ri (t + ∆t ) = ri′(t + ∆t ) + g i (t )
r r
II.53
2mi
Equation II.54 et II.55 au carré, négligeant les termes en λ2 , et en utilisant les relations :
ri j (t + ∆t ) = ri j (t ) = d ij2
r 2 r 2
II.56
On obtient deux équations linéaires pour deux contraintes, dans Shake les contraintes sont traitées
successivement et itérativement.
Contrainte i-j :
∆t 2
ri (t + ∆t ) = ri ′(t + ∆t ) + λi j ri j (t )
r r r
mi
II.57
∆t 2 r
r j (t + ∆t ) = r j (t + ∆t ) − λij ri j (t )
r r
′
mj
1 r
ri j (t + ∆t ) = rij′ (t + ∆t ) − ∆t 2 λij ri j (t )
r r 1
+ II.58
m m
i j
d ij2 − rij (t + ∆t )
r
Soit : λij = II.59
1 1 r r
2∆t 2 + r (t )r ′ (t + ∆t )
m m ij i j
i j
85
Bernard Rousseau, « Modélisation dynamique et thermodynamique des agrégats et molécules complexes »,
laboratoire de chimie physique, (2005), Université Paris Sud, Orsay.
69
Méthodes et Modèle Numérique CHAPITRE II
H rigide = ∑
Pm2
2M m
L2
+ ∑ m +U r N ( ) II.60
m m 2I m
Là où F m est la force résultante sur tous les atomes dans la molécule m, et ƒi est la force sur
l’atome i dans la molécule m,
dVm
Fm = M m II.62
dt
nm
N m = ∑ (r − Rm ) × f i II.63
i
70
Méthodes et Modèle Numérique CHAPITRE II
dwm
Nm = Im II.64
dt
Où wm est le vecteur de vitesse angulaire de la molécule m. Les quaternions sont utilisés pour
montrer les directions des principaux axes pour la matrice diagonale du tenseur de masse à inertie.
Les conditions initiales définissent une configuration de départ pour les coordonnées
et les vitesses des particules, généralement confinées dans une boite où on verra qu’elle peut
constituer la cellule centrale d’un réseau plus étendu. Les coordonnées sont choisies pour
correspondre à une densité ou une structure cristalline de basse énergie potentielle, de manière à
( ( )) donc une forte probabilité à la
conférer une valeur élevée au facteur de Boltzmann exp − β U ri j
configuration de départ dans l’espace des phases. Le plus souvent on choisit le nombre N des
particules et leur disposition dans la boite de façon à construire un réseau adapté à l’ordre naturel
des particules. Par exemple, l’argon cristallisant dans un réseau cubique à faces centrées, on
choisira une boite cubique avec N =4n3 ou n3 est le nombre total de mailles et 4 le nombre de
molécules par maille : ce qui explique qu’on trouve souvent des nombres N tels que 108, 256, 500
ou 864 particules. S’il s’agit d’un réseau cubique, comme c’est le cas pour les cristaux des métaux
alcalins, on prendra plutôt des valeurs de N =2n3. Les vitesses sont attribuées aux N particules de
la boite selon une distribution de Maxwell-Boltzman qui centre la distribution des vitesses autour
d’une valeur V0 choisie en fonction de l’énergie cinétique que l’on veut donner aux particules, une
méthode indirecte pour fixer la température du système.
Après avoir fixer les conditions initiales, les calculs consistent en l’exécution répétée de deux
opérations de base :
a) Le calcul de la force totale agissant sur chaque particule à un temps donné t.
b) L’avancement des coordonnées de toutes les particules sous l’action des
forces appliquées jusqu’à leurs valeurs prédîtes au temps ultérieur t+∆t ou ∆t
est le pas de calcul d’intégration dans les équations du mouvement.
71
Méthodes et Modèle Numérique CHAPITRE II
approprié permet d’obtenir des résultats fiables sans que le programme ne dépense de temps de
simulation inutile. Ce pas d’intégration doit permettre que la conservation de l’énergie et la
∆E
réversibilité de temps soient satisfaites avec une certaine précision (typiquement de l’ordre de
E
10-5). Le pas d’intégration doit être plus court dans certains cas, par exemple lorsque :
Un pas d’intégration plus grand a l’avantage de donner un temps de simulation plus court mais
risque de générer des instabilités numériques dans le processus d’intégration et rendre inefficace
l’étape de correction. Les vecteurs vitesse et accélération des atomes sont supposés constants
pendant le temps ∆t. Il en résulte que le pas d’intégration ∆t est limité par la période du mode de
vibration de plus grande fréquence. Le pas d’intégration approprié est choisi de sorte qu’il soit au
plus égal à un dixième de la période vibrationnelle la plus petite du système pour que l’hypothèse
soit satisfaite et que les vecteurs vitesse et accélération varient peu durant ∆t.
72
Méthodes et Modèle Numérique CHAPITRE II
La taille du système évoluant globalement en r3, on admet que le traitement des interactions en
1/rn où n<3 dans le contexte d’un modèle à distance de troncature, sera vraisemblablement erroné.
Pour faire face à cette situation, il est recommandé d’employer une méthode de type somme de
53,86
réseau, comme Ewald-Kornfeld ou Ladd, , qui consiste à évaluer les interactions d’une
molécule avec toutes les autres situées dans la cellule centrale, ainsi que dans toutes les cellules
images. Adopter une telle approche accroît, en revanche, de façon considérable le coût global du
calcul, mais s’avère rigoureusement indispensable pour décrire correctement les interactions à très
longues portées.61
Dans la simulation de Lennard Jones par exemple, la valeur du potentiel de paire est donnée aux
limites du rayon de coupure rc=2,5σ. L’application du rayon de coupure influe sur les propriétés
thermodynamiques (et autre) obtenues par cette méthode, c’est la raison pour laquelle nous
appliquons les corrections à longue portée à de tel résultats. L’effet des limites périodiques doit
être prix en compte dans la résolution des équations du mouvement ainsi que dans le calcul des
interactions intermoléculaires.
Si L est la longueur de la boite ; alors les coordonnées des particules doivent être inclus dans
l’intervalle [-L,+L]. Lors du lancement du processus de simulation, les particules se déplacent avec
une infinité de période. A chaque itération, il faut vérifier si la particule i appartient ou non à
l’intervalle défini sous le test suivant :
86
Frenkel, D; Smit, B; Understanding molecular simulations: From algorithms to applications, Academic Press;
(1996), San Diego.
73
Méthodes et Modèle Numérique CHAPITRE II
Figure II-3 : Interaction d’une particule avec d’autre particules dans la boite et avec les images
dans un rayon de l’ordre de r cut.
Les interactions entre corps de force ne sont pas calculées pour toute la boite de
simulation. Dans la plupart des simulations moléculaires, on impose un rayon de coupure rc pour le
calcul explicite des interactions; ceci signifie que lorsqu’on calcule l’énergie d’interaction d’un
centre de force i, on ne considère que les particules dont la distance par rapport à ce centre est
inférieure à rc, les interactions entre centres de force situés à une distance supérieure à rc ne sont
pas prises en compte. On introduit alors une correction longue distance pour corriger cette
approximation. Pour les interactions autres que les interactions électrostatiques et d’induction, on
suppose qu’au-delà de rc, les centres de force sont répartis uniformément, ce qui permet d’évaluer
cette correction par l’expression :
E corr
( )
= 2πρ ∫ r 2U r N dr II.65
rc
74
Méthodes et Modèle Numérique CHAPITRE II
( )
Avec ρ la densité du système étudié et U r N le potentiel d’interaction. Cette méthode ne peut pas
être appliquée à l’évaluation de l’énergie électrostatique pour laquelle cette intégrale ne converge
pas. Plusieurs méthodes sont alors envisageables pour l’évaluation de l’énergie coulombienne à
longue distance dont la sommation Ewald. La sommation Ewald permet de calculer de manière
exacte l’énergie d’interaction électrostatique d’une distribution périodique de charge ponctuelle.
Une charge ponctuelle q i est représentée par une fonction Dirac δ i à laquelle on ajoute une
distribution de charge ρ iécran qui agit comme une atmosphère ionique et qui fait écran à l’interaction
entre charges voisines. Cette distribution a la forme d’une fonction gaussienne qui est centrée sur la
charge ponctuelle :
3
α
ρ i
écran
= qi
(π )
(
exp − α 2 r 2 ) II.66
ρ 2, j = − ρ iécran (r ) .
La contribution à l’énergie électrostatique n’est pas calculée de la même façon pour ces deux
termes. Le terme ρ1, j (r ) correspondant aux charges écrantées converge rapidement dans l’espace
direct, alors que la convergence de la contribution due à ρ 2, j (r ) et lente dans l’espace direct mais
peut s’écrire comme une série de Fourrier rapidement convergente dans l’espace réciproque.
Après avoir fixer les conditions initiales les calculs consistent en l’exécution répétée des
opérations suivantes :
75
Méthodes et Modèle Numérique CHAPITRE II
3/ calcul de la force totale agissante sur chaque particule à un temps donné t=t0.
4/ la trajectoire des différents composants du système moléculaire est générée par intégration des
Fi
équations de Newton du mouvement qui pour chaque particule i s’écrivent : ai = .
mi
Configuration initiale
Coordonnées de position et de Vitesse (distribution M.B)
i=1
Champ de forces
(*)
Fonctions potentielles additives de paires
Fi
ai =
Calcul de mi
i=N itérations
Fin
76
Méthodes et Modèle Numérique CHAPITRE II
La modélisation moléculaire est le terme générique regroupant les méthodes qui permettent
de simuler le comportement d’un système de particules. La taille du système étudié peut aller d’une
simple molécule diatomique jusqu’à des macromolécules biologiques de plusieurs dizaines de
milliers d’atomes. Elle permet de décrire le comportement électronique des atomes et des
molécules pour expliquer leurs réactivités. Pour réaliser ce type d’étude, il est nécessaire de
déterminer une expression de l’énergie d’interaction des atomes du système moléculaire en
fonction de leurs positions relatives. Les méthodes de modélisation moléculaire reposent sur deux
approches différentes appelées Mécanique Quantique et Mécanique Moléculaire, pour évaluer cette
énergie d’interaction.
H Nψ = Eψ II.69
Elle permet le calcul de l’énergie d’interaction d’un système en fonction des seules
positions des noyaux, en ignorant ainsi le mouvement des électrons. L’approximation de Born
Oppenheimer est aussi utilisée, cependant, le mouvement des noyaux n’est plus décrit par un
Hamiltonien quantique comme en mécanique quantique, mais par les descriptions de la mécanique
classique où les atomes sont assimilés à des points massiques (éventuellement chargés) et les
liaisons chimiques à des ressorts mécaniques. Les interactions énergétiques sont décrites par des
fonctions de potentiel mécanistiques (d’où le nom de mécanique moléculaire) et sont uniquement
fonction de la géométrie de la structure. Alors, les variables mises en jeu dans l'expression
77
Méthodes et Modèle Numérique CHAPITRE II
E totale
= E int ramoléculaire
+ E int ermoléculaire II.70
78
Méthodes et Modèle Numérique CHAPITRE II
La Figure II-5 décrit les principaux potentiels des champs de force employés en mécanique
moléculaire. Par conséquent, le champ de force est un modèle du système réel que l’on veut
étudier. De sa qualité descriptive dépend la qualité du résultat des simulations numériques par
comparaison avec les valeurs expérimentales. L’amélioration des champs de forces, modèles de
système réel, représente un enjeu majeur pour le succès des techniques de la simulation
moléculaire à prédire avec précision les propriétés et le comportement de systèmes toujours plus
nombreux et plus complexes. La portée d’une interaction intermoléculaire qui concerne surtout les
interactions non-liantes est déterminée par l’exposant de la distance entre les particules concernées
: un potentiel en 1/r comme le potentiel de Coulomb générera une force en 1/r2 qui sera ressentie
beaucoup plus loin (portée jusqu’à 25Å) qu’un potentiel en 1/r6 comme le terme dispersif du
potentiel de Lennard-Jones (portée de 1 à 5Å).
E int ramoleculaire
= E élongation
+ E pliage + E torsion + E1−4 II.71
E elongation
=
1
∑ k liaisons
( l − l 0 )2 II.72
2 liaisons
Avec : k élong la constante d’élongation pour la liaison considérée ; l la longueur réelle de la liaison
79
Méthodes et Modèle Numérique CHAPITRE II
E pliage
=
1
∑ k pliage
( θ − θ 0 )2 II.73
2 angle
Avec : k pliage la constante de pliage pour la liaison considérée ; θ la valeur réelle de l’angle de
Ce potentiel est souvent aussi exprimé sous une autre forme harmonique équivalente :
∑ ′ (cos(θ ) − cos( θ 0 ))
1
=
2
E 2 anglek pliage
pliage
II.74
En effet, un développement limité à l’ordre 2 au voisinage de θ0 montre que ces deux dernières
équations sont équivalentes87 si :
k
k′ =
pliage
II.75
pliage
( sin (θ 0 ))2
Enfin, le potentiel de torsion permet de rendre compte de la déformation due aux variations de
l’angle dièdre entre deux liaisons séparées par une troisième. Il est généralement exprimé par un
développement en série de la fonction cosinus selon les deux formes suivantes :
N
Vn
E torsion = ∑ (1 − cos{n(φ − φ 0 )}) II.76
n =0 2
Kψ (cosψ − cosψ 0 ) 2
1
E dièdre
= ∑
2 diedre
II.77
Dans ces expressions, Vn est une constante de torsion, φ la valeur réelle de l’angle de torsion
considérée, φ 0 la valeur de référence pour l’angle de torsion considéré qui représente le facteur de
phase qui représente l’angle où l’énergie de torsion passé par un minimum et n la multiplicité qui
représente le nombre de points minimum de la fonction lorsque la liaison est tournée de 360°.
Kψ constante de déformation de l’angle dièdre pour la liaison considérée, ψ représente la valeur
réelle de l’angle dièdre considérée , ψ 0 la valeur de référence pour l’angle de dièdre considéré
La détermination des valeurs de référence, longueur et angle sont réalisés soit expérimentalement
soit par des calculs en mécanique quantique en calculant la variation de l’énergie en fonction des
différentes longueurs et angles de façon à déterminer les valeurs minimales qui deviennent les
87
Ungerer, P, calcul des propriétés d’équilibre et de transport de mélanges d’Hydrocarbures par simulation
moléculaire, Rapport de thèse, (1999), Université de Paris - Sud.
80
Méthodes et Modèle Numérique CHAPITRE II
valeurs de référence et aussi les constantes harmoniques permettant de lisser la forme quadratique
du diagramme d’énergie alors obtenu.
La modélisation des interactions entres les atomes séparés par plus de trois liaisons, E1-4, est
effectuée par un potentiel de Lennard-Jones, du même type que celui utilisé pour modéliser les
interactions intermoléculaires de répulsion - dispersion. Ce dernier terme permet d’éviter que les
atomes situés en bout de chaîne viennent se superposer avec ceux de l’autre bout.
i. Interaction électrostatique
N A N B qi q j
= ∑∑
coulomb
E i =1 J =1 4πε 0 ri j
II.78
molécules. Ces charges peuvent être déterminer par lissage des surfaces de potentiel électrostatique
obtenues par des calculs ab-initio, ou déterminées à partir de l’éléctronégativité des atomes, ou
ajustées de façon à reproduire un certain nombre de propriétés thermodynamiques.
81
Méthodes et Modèle Numérique CHAPITRE II
est souvent remarqué que les forces de polarisation contribuent de manière peu importante à
l’énergie totale d’interaction.
Les interactions de Van der Waals sont la combinaison de deux termes : un terme répulsif
traduisant le recouvrement des nuages électroniques de même polarité à courtes distances et un
terme attractif dû aux forces dispersives qui apparaissent instantanément durant les fluctuations des
nuages électroniques. En effet, les forces répulsives sont les plus locales et les plus intenses, leur
portée est très courte et elles délimitent une sphère quasi impénétrable autour du noyau des atomes.
L’énergie de répulsion est une fonction rapidement croissante lorsque la distance r, séparant les
deux atomes, diminue. Elle est assez bien représentée par une fonction exponentielle :
VdW
E rep = λ exp(− αr ) II.79
(r ) = σ
n
VdW
E rep II.80
r
82
Méthodes et Modèle Numérique CHAPITRE II
le calcul de cette énergie non seulement aux interactions à 2 corps, mais en plus uniquement entre
dipôles instantanés. Ce qui permet d’exprimer l’énergie de dispersion par relation de forme :
σ
6
E VdW
disp = −Cte × II.81
r
La plus connue des fonctions de potentiel de type Van der Waals est la fonction de Lennard-Jones
12-6, dans laquelle les énergies de dispersion et de répulsion sont définie par une seule et même
expression qui s’écrit pour les deux molécules, neutres et non polaires, i et j sous la forme :
σ 12
σ
6
E ijVdW − LJ 12−6 = E rep + E disp = ∑∑ 4ε ij − ij
ij
II.82
i j rij
ri
j
molécules. Cette équation contient deux paramètres ajustables : le diamètre de collision (σij) qui est
la distance minimale d’approche entre les deux atomes i et j pour laquelle l’énergie entre deux
atomes est nulle et la profondeur du puits ( ε ij ) qui représente le minimum de l’énergie potentielle,
ce qui correspond à l’interaction la plus stable. La Figure II-6 donne la forme de ce potentiel en
fonction de r.
83
Méthodes et Modèle Numérique CHAPITRE II
Le diamètre ( σ ij ) et le paramètre énergétique ( ε ij ) s’obtiennent à partir de ceux des corps purs par
des règles de mélange classiques, dont celle de Lorentz-Berthelot, qui propose une loi de mélange
quadratique pour le paramètre énergétique (règle de Berthelot) et une loi de mélange arithmétique
pour le paramètre géométrique (loi de Lorentz), c’est à dire :
σ ii + σ jj
σi j =
2 II.83
ε ij = ε ii εjj
E (r ) =
A C
12
− 10 II.84
r r
La majorité des champs de force considère que les liaisons hydrogènes sont implicitement décrites
par le potentiel de Van der Waals Lennard-Jones 12-6 au travers des valeurs régressées des
paramètres ε ii , σ ii .
88
Panagiotopoulos A.Z, Force Field Development for Simulations of Condensed Phases, In First International
Conference on Foundations of Molecular Modelling and Simulation, AIChE Symp. Ser. 97, (2001), 61-70.
84
Méthodes et Modèle Numérique CHAPITRE II
89
Jorgensen W.L., Madura J.D. and Swenson C.J, Optimized Intermolecular Potential Functions for Liquid
Hydrocarbons, J. Am. Chem. Soc., 106, (1984), 6638-6646.
90
Chen B. and Siepmann J.I. Transferable potentials for phase equilibria. 3. Exliplcit-hydrogen description of
normal alkanes, J. Phys. Chem. B., 103, (1999), 5370-5379.
91
Cornell W.D., Cieplak P., Bayly C.L., Gould I.R., Merz K.M., Ferguson D.M, Spellmeyer D.C, Fox T., Caldwell
J.W. and Kollman P.A, A second generation force fields for the simulation of proteins, nucleic acids and
organic molecules, J. Am. Chem. Soc., 117, (1995), 5179-5197.
92
Mackerell A.D., Wiorkiewiczkuczera J. and Karplus M, All-atom empirical energy function for the
simulation of nucleic acids, J. Am. Chem. Soc., 117,(1995), 11946-11975.
93
Sun H. COMPASS: an ab initio force field optimized for condensed-phase applications-overview with details
on alkane and benzene compounds, J. Phys. Chem. B., 102, (1998), 7338-7364.
94
Martin M.G. and Siepmann J.I., Transferable Potentials for Phase Equilibria. 1. United Atom Description of n-
85
Méthodes et Modèle Numérique CHAPITRE II
est basé sur la forme exponentielle. Cependant, le modèle UA ne prend en compte que les distances
entre atomes de carbone, et ne tient pas compte de la disposition des atomes hydrogène.
Le modèle UA apparaît moins apte à représenter correctement les interactions entre molécules que
les modèles AA, notamment à haute pression lorsque la distance entre les molécules est réduite.
Ce modèle est proposé par Toxvaerd97, il consiste à placer les centres de force
des pseudo atomes près du centre géométrique des groupements CH, CH2 et CH3. Ce potentiel
nommé Anisotropic United Atom (AUA) permet d’une part de considérablement diminuer le
temps de calcul par rapport au potentiel de type AA, et d’autre part de mieux différencier les
groupements de type différent que ne le fait le potentiel UA, en prenant en compte l’influence des
atomes d’hydrogène. Le modèle AUA donne notamment de bons résultats pour les alcanes purs à
haute pression.
86
Méthodes et Modèle Numérique CHAPITRE II
Même si les principales formes fonctionnelles des potentiels (élongation, pliage, torsion,
Van der Waals, Coulomb) sont présentés dans tous les champs de force cités, le choix doit être fait
en connaissant le type de données expérimentales qui ont été utilisées pour régresser les paramètres
de Lennard-Jones et la façon dont sont calculées et attribuées les charges ponctuelles.
La fonction énergie potentielle, est calculée par la résolution de l’équation de Schrodinger pour un
système à N noyaux et n électrons. La résolution est très difficile pour un système complexe, pour
cela il y’a certaines hypothèses qui sont posées pour résoudre ce problème.
H = E cn + E cé + ∑ U ri j ( ) II.85
87
Méthodes et Modèle Numérique CHAPITRE II
Pour la première hypothèse, on considère que l’atome est fixe par l’approximation de Born
Oppenheimer, l’énergie cinétique des noyaux est nulle, dans ce cas l’énergie potentielle dépend
seulement des coordonnées nucléaires.
La deuxième hypothèse est l’approximation des forces agissantes sur les noyaux :
Les forces inter - moléculaires sont plus faibles que les forces intramoléculaires, donc elles seront
négligeables. Cette approximation considère que l’énergie potentielle dépend de la position ri entre
les centres de masse des molécules.
L’énergie potentielle inter - moléculaire U correspond à la somme d’un potentiel à 1, 2, 3,……….N
corps exprimée par l’équation suivante :
U i : correspond aux interactions entre les particules, tel que U 3 représente l’interaction entre trois
corps, le potentiel à deux corps est le plus important et très utilisable, car sa contribution est faible
( )
par rapport aux autre interactions. Sa notation est U ri j ou U (r ) , rij est la distance de séparation
intermoléculaire.
R=rij=ri-rj II.87
U= ∑ Ueff (r ) II.88
On envisage plusieurs types de potentiels, « plus le potentiel est réaliste, plus le comportement du
modèle est proche du système physique réel ». On cite les différents modèles de potentiels.
Le potentiel de L-J est le plus simple, et le plus idéal des potentiels de paire99
généralement utilisé dans les simulations. Ce potentiel empirique, qui décrit l’énergie d’interaction
entre deux particules en fonction de la distance entre leurs centres. Sa simplicité et son exactitude
le rendent fortement approprié aux simulations de dynamiques moléculaires. La forme de la
fonction ULJ est donnée par :
99
A.K.Rappe, C.J.Caswit, K.S.Colwell, W.A, Goddard III and W.M.Skiff, J.Am.Chem.Soc, 114, (1992), 10024.
88
Méthodes et Modèle Numérique CHAPITRE II
12
σ
6
σ − 2
U LJ = 2ε II.89
rij ri
j
d’interaction et le diamètre de collision entre deux particules. Le choix raisonnable des paramètres
ε et σ fournit une description raisonnable des propriétés. Le potentiel de L-J a une partie
attractive à longue portée de forme (-1/r6), un puits négatif de profondeur ε , et une partie répulsive
de pente croissante aux distances rij inférieure à σ . Les formes des paires attractives et répulsives
du potentiel de L-J sont donnés respectivement par :
− ε
( )
ri j p rmin
U ALJ ri j = LJ
U (rij )
II.90
rij ≥ rmin
U LJ (rij )
U RLJ
(r )
ij =
ri j p rmin
II.91
0 rij ≥ rmin
II.8.2 Buchnigham
Il tient compte des environnements des liaisons, il est très recommandé pour l’étude
très complexe du système surtout en considérant toutes les interactions possibles dans un système.
Il est composé de deux parties, une répulsive de forme exponentielle, et une deuxième partie
attractive de la forme (–A/r6)
II.8.3 Williams
Ce potentiel a montré un bon accord avec les données expérimentales sur les
propriétés de l’état liquide des molécules site - site, il est répulsif et dépend de trois
paramètres ε , σ , h 100, il est sous la forme suivante :
100
Barker, J.A ; « Interatomic potentials for inert gases from experimental data, in Rare gas solids (eds.M.L.Klein
and J.A.Venables). Academic press. London, (1976), 212.
89
Méthodes et Modèle Numérique CHAPITRE II
ε
6
r
U (r ) =
r
exp h 1 − − II.93
1−σ h σn σ n
Ce potentiel a été peu utilisé et sa fonction n’est pas suffisamment flexible pour décrire
précisément les interactions réelles.
σ
n
U (r ) = ε II.95
r
U (r ) = 0 pour r fσ
II.96
U (r ) = ∞ pour r ≤σ
Les propriétés thermodynamiques sont obtenues comme moyennes sur le temps, quand le système
est en équilibre.
90
Méthodes et Modèle Numérique CHAPITRE II
∫ A(t )
1
A = dt II.97
τ 0
M
1
A ≅
M
∑ A(m, ∆t )
m =1
II.98
m est un entier positif, M est un entier suffisamment grand. La nature de la fonction A correspond
à diverses propriétés mesurables, par exemple, l’énergie cinétique ou le Viriel.
À t=0, le système a atteint l’équilibre.
τ : C’est la durée entière des expériences de simulation, après l’étape d’équilibre préliminaire.
Parmi, les propriétés d’équilibre ; la température, l’énergie interne, la pression sont évaluées
couramment durant la simulation afin de vérifier le bon déroulement du calcul et de la
vraisemblance physique du modèle, comparé à la réalité.
a) Température
La température est une quantité macroscopique, liée directement à l’énergie
cinétique, cette dernière est calculée à partir des vitesses atomiques dans un système. Celles-ci sont
reliées par l’équation de Maxwell-Boltzman :
2 r
() mV 2
r m
PV = exp − II.99
2πk B T 2k B T
A l’étape initiale les vitesses sont produites selon cette équation, la distribution gaussienne est
produite par un générateur de nombre aléatoire. La température définit le degré d’agitation
thermique des particules qui composent un système.
Pendant une simulation de DM, cette température est liée à l’énergie cinétique moyenne du
système par le principe d’équipartition101, cette énergie est de kBT/2 par degré de liberté :
2 EC
T= II.100
N ′k B
101
A.Munster, statistical thermodynamics. Springer/Academic Press.Berlin/(1969).New York.
91
Méthodes et Modèle Numérique CHAPITRE II
1 N
ϕ = −2 ∑ miVi 2
2 i =1
II.101
r
Où Fi est la somme des forces extérieures on obtient102 :
ϕ ext
= −3Pv II.103
2 1 N r r
P= E c + ∑ f i ⋅ ri II.104
3v 3v i =1
r
Où E c est l’énergie cinétique et f i désigne la somme des forces intérieures appliquées sur la
particule i. Les fluctuations sur toutes les propriétés thermodynamiques peuvent être calculées
après avoir atteint l’équilibre de la simulation.
1
E CT = mi
2
∑V i
2
II.105
1
E CR =
2
I ∑w 2
i II.106
Pour l’énergie de vibration, on peut considérer une molécule comme un assemblage d'atomes liés
par des forces interatomiques dépendant des positions relatives des noyaux des différents atomes.
102
Diu.B ;Guthmann C ; Lederer D ; Roulet B, Physique statistique, Hermann, (1989), 1001p.
92
Méthodes et Modèle Numérique CHAPITRE II
Dans le cas le plus simple d'une molécule diatomique, on représente la molécule comme deux
boules liées par un ressort, dont la force de rappel est caractérisée par une énergie potentielle U (r)
fonction de la distance entre les centres des boules. Cette définition sous entend que le cortège
électronique qui entoure les noyaux suit instantanément (éventuellement en se déformant) le
mouvement de noyaux. Il s'agit d'une excellente approximation ("approximation de Born-
Oppenheimer") valable parce que les vitesses moyennes typiques de déplacement des noyaux sont
très petites devant les vitesses moyennes typiques des électrons. La force de rappel, qui caractérise
la liaison chimique entre les atomes est essentiellement assurée par le cortège électronique, et
dépend de l'état quantique de ce cortège. Dans le cadre de la mécanique quantique sont associés à
une échelle de niveaux d'énergie équidistants:
1
Ecv = (v + )hvvib
2
II.107
1 k
vvib =
2π v
m1 .m2
µ= II.108
m1 + m2
d) Energie potentielle
U (r N ) = ∑∑ U (rij )
N N
II.109
i =1 j =1
e) Energie totale
L’énergie est un concept abstrait créé pour quantifier les interactions entre les
différents constituants d’un milieu. Elle est difficile à définir et ne peut s’appréhender que dans des
cas concrets. Néomoins, le concept énergie est un outil indispensable pour la compréhension des
phénomènes physiques et chimiques.
( )
L’énergie totale ET est la somme de l’énergie potentielle U r N et l’énergie cinétique de
translation, de rotation et de vibration. Elle correspond donc à l’énergie interne du système lorsque
l’énergie est conservée, elle s’exprime sous la forme suivante :
93
Méthodes et Modèle Numérique CHAPITRE II
ET = (E CT + E CR + E CV ) + U r N ( ) II.110
) hvvib + ∑∑ U (rij )
N N
1 1 1
ET = mi
2
∑V i
2
+ I
2
∑w 2
i +( v +
2 i =1 j =1
II.111
f) Energie interne
Par définition, la somme W+Q est la variation de l’énergie interne E du système, elle est une notion
simple qui comprend :
-L’énergie cinétique « microscopique » des particules constituant le système dans
un référentiel où les particules sont globalement au repos.
-L’énergie des interactions entre particules.
-L’énergie de liaison des molécules (énergie chimique).
-L’énergie de liaison des constituants de l’atome (énergie atomique ou nucléaire).
g) Enthalpie
H = E + PVM II.112
h) Volume
94
Méthodes et Modèle Numérique CHAPITRE II
mesure « l’extension » qu’elle possède dans les deux directions en même temps. Le volume est
calculé avec la matrice h, qui exprime la forme de la cellule de base.
v = det (h ) II.113
i) Capacité calorifique
La capacité calorifique, que l'on doit désormais appeler capacité thermique d'un
corps est une grandeur permettant de quantifier la possibilité qu’à un corps d'absorber ou restituer
de l'énergie par échange thermique au cours d'une transformation pendant laquelle sa température
varie. Elle est exprimée par la relation suivante:52
∂H
Cp =
∂T P
H2 − H
2
Cp = II.114
Nk B T 2
95
Méthodes et Modèle Numérique CHAPITRE II
r
n(r ) = 4πρ ∫ r 2 g (r )dr II.115
0
L’énergie interne, les fonctions thermodynamiques et plus généralement toute propriété dépendant
statistiquement de la structure des fluides peuvent s’exprimer à l’aide de cette fonction g(r)52.
96
Méthodes et Modèle Numérique CHAPITRE II
S (k ) = 1 + ρ ∫ exp (i k r ) ⋅ g (r ) dt II.116
97
Méthodes et Modèle Numérique CHAPITRE II
Vi (t )Vi (0 ) = Vi 2 +
1 && 1
ViVi t 2 + .... = Vi 2 − V&i 2 t 2 + ..... II.118
2 2
∑ V (t )V (0)
i i
VAF(t)= Cˆ vv (t ) = i =1
N
II.119
N ∑ Vi (0 ) 2
i =1
103
D.A.McQuarrie.Statistical mechnics.Harper and Row, (1976), New York.
98
Méthodes et Modèle Numérique CHAPITRE II
qu’on appelle souvent la densité d’états dans les solides et dans les liquides. Cette dernière est
donnée par la relation104.
+∞
∫ exp ( iw t ) dt Vi (t )Vi (0 )
mi +∞
Cˆ vv (w) = −∞
= ∫ exp (− i w t ) V (t )V (0)
i i II.120
Vi 2 3k B T −∞
Une quantité dynamique qui donne accès aux amplitudes des mouvements d’une
particule est le déplacement quadratique moyen (MSD) qui représente le déplacement des
particules de leurs position initiales, après plusieurs pas de temps est donnée par :
A partir du MSD, mais aussi à partir de la fonction d’autocorrélation de vitesse, nous pouvons
estimer le coefficient de diffusion.
Le coefficient de diffusion (D) donne l’information sur le taux avec lequel la particule diffuse à
travers le liquide. La méthode directe de calcul de cette propriété serait à travers un simple calcul
d’intégrale de la fonction d’autocorrélation de vitesse, suivant la relation de Green Kubo105
∞
D= ∫ 〈Vi (t )Vi (0)〉 dt
1
II.122
30
D= lim 〈(ri (t ) − ri (0 )) 〉
1 1 r r 2
II.123
6 t
104
P.H.Berens.D.H.J.Mackey.G.H.White and K.R.Wilson.J.Chem. Phys 79, (1983), 2375-89.
105
Kubo, R; The Fluctuation Dissipation Theorem, Ref. Prog. Phys. 29, (1966), 255.
106
Chandler, D ; « Introduction to Modem Statistical Mechanics », OUP, (1987), New York.
99
Méthodes et Modèle Numérique CHAPITRE II
Cette équation montre que D est proportionnel à la pente du déplacement quadratique moyen à des
temps longs. Les formules de Green Kubo et d’Einstein produisent des résultats identiques pour le
coefficient de diffusion.
Où chaque élément J αβ mesure le taux pour lequel le moment de la direction β est transporté
r
dans la direction α , m est la masse moléculaire, Viα est la composante α de la vitesse d’une
r r r
molécule i, rijβ est la composante β du vecteur rij pour les molécules séparées i et j et f i jα est la
composante α de la force exercée sur la molécule i par la molécule j, N est le nombre totale de
particule du système. La fonction d’autocorrélation du stress est formée à partir des éléments de la
non diagonale :
ρ
Φ(t ) = ∑ 〈 J αβ (0 ) ⋅ J αβ (t )〉 II.125
3k B T N αβ
(ii) Un terme potentiel qui mesure la corrélation du moment de transport causé par
les forces moléculaires.
107
Colwing, T.G. Molecules in motion, Hutchinson’s University Library, London, (1950), p.53.
100
Méthodes et Modèle Numérique CHAPITRE II
e) Viscosité dynamique
La viscosité est calculée à partir de l’intégration de la fonction d’autocorrélation du stress.
〈 J xy (t )J xy (0 )〉
1
η xy =
vk B T ∫
II.126
Cependant, pour les fluides stationnaires, homogènes, uniformes, la précision statique peut être
améliorée de peu par la moyenne sur tous les trois termes résultant à partir du stress tenseur :
η=
1
(η xy + η xz + η yz ) II.127
3
101
Résultats CHAPITRE III
Résultats
Résultats CHAPITRE III
La connaissance des propriétés thermodynamiques et thermophysiques des fluides dans une large
gamme de température et de pression est essentielle d’une part pour la conception et la réalisation de
nombreux procédés et d’autre part, pour une meilleure compréhension des systèmes naturels. En
pratique, des informations sur les propriétés d’équilibre PVT et de transport des solutions et des
mélanges fluides aux conditions super ambiantes sont effectivement nécessaires dans de nombreux
secteurs. Parmi les plus importants, on peut citer l’exploration, la production, le transport et le
stockage du pétrole et du gaz naturel. L’exploration des réserves de gaz naturel nécessite une bonne
connaissance de ces propriétés dans une large gamme de conditions opératoires, en tenant compte de
la présence de différents contaminants.
III.1 Méthodologie
Dans les systèmes polyatomiques les interactions sont de deux types, les premières sont de
nature intermoléculaires et devraient conduire au mouvement de translation du centre de gravité de la
molécule. Le deuxième type d’interaction est de nature intramoléculaire et à pour conséquence les
élongations et les torsions de la molécule autour d’une géométrie d’équilibre.
Les forces intramoléculaires sont plus grandes que les forces intermoléculaires, les vibrations ont
lieu tellement rapidement par rapport au mouvement de translation du centre de gravité de la
molécule que le ∆t doit être extrêmement petit pour tenir compte de ces deux mouvements
simultanément. Dans ce cas nous considérons la molécule flexible, qui peut se plier (bending
motion), se tordre (torsion) et se mouvoir avec comme seule contrainte une distance interatomique
entre deux atomes liés dans une même molécule constante. Cette dernière contrainte est due aux
différences dans la fréquence des mouvements, il a été démontré que l’utilisation de molécules
flexibles plutôt que des molécules rigides dans des simulations de dynamique moléculaire pouvait
avoir des effets sur les propriétés statiques et plus particulièrement sur les propriétés dynamiques
calculées.
Nous entreprendrons dans ce travail une étude des mélanges d’hydrocarbures des corps flexibles par
dynamique moléculaire dans un ensemble NPT pour la prédiction des propriétés thermodynamiques,
structurales et de transport du gaz naturel.
Nous commençons par la simulation du composant primaire du gaz naturel qui est le méthane (CH4)
environ 90%, la molécule d’hydrocarbure la plus petite et la plus légère, cette étude couvre 9 points
de son diagramme de phase dont certains sont proches du point triple.
Nous entreprendrons ensuite plusieurs simulations par dynamique moléculaire des mélanges
d’hydrocarbures liquide (méthane, éthane) dans différentes proportions au voisinage du point triple.
103
Résultats CHAPITRE III
Enfin nous démontrons que l’approche classique donne de très bons résultats au moyen de la
simulation par dynamique moléculaire.
Les expériences de Dynamique Moléculaire sont conduites sur un système à 256 molécules
de méthane interagissant à travers un potentiel intermoléculaire de Lennard-Jones99 de type UFF
(Universel Force Field) à courte portée et des interactions électrostatiques entre différents centres de
force d’une même molécule ou de deux molécules à longues portées ainsi qu’un potentiel
intramoléculaire complet qui fait intervenir toutes les formes d’interactions liées et non liées.
Concernant les simulations par dynamique moléculaire du méthane liquide, les conditions
périodiques autour de la boite cubique centrale avec la troncation de l’image minimum ont été
implémentées dans les calculs. Les corrections à longues portées ont été incluses. La configuration
initiale est prise au hasard pour les positions des molécules. Les vitesses initiales sont affectées à
chaque molécule selon une loi de distribution de Maxwell Boltzmann. Le temps de chaque
expérience est de 100 ps et les moyennes des propriétés sont déterminées après 40ps, une fois le
système équilibré. Ces simulations ont été effectuées dans un ensemble isotherme - isobare (NPT)
qui maintient le nombre de molécules N, la pression P et la température T du système constants. Les
équations du mouvement sont résolues en utilisant l’algorithme Gear Predictor et Shake décrit au
chapitre II, avec un pas de temps ∆ t=0.1. 10-15s constant, la température est maintenue constante par
la méthode de Nosé Hoover et la pression par la méthode de Parrinello Rahman décrites dans le
chapitre II.
Les expériences de simulation pour le méthane liquide dans l’ensemble NPT sont conduites pour
différents points d’état SP du diagramme de phases de coordonnées (T, ρ) données par le tableau
III-1.
Points SP1 SP2 SP3 SP4 SP5 SP6 SP7 SP8 SP9
ρ (g/cm3) 0.4495 0.4407 0.4331 0.4263 0.4253 0.4173 0.4091 0.4005 0.4006
T (K) 91.0 99.8 105.4 108.0 110.9 116.5 122.1 125.0 127.6
104
Résultats CHAPITRE III
( )
U rN =
1
∑ K liasons (l − l 0 ) + ∑ K pliage (cos θ − cos θ 0 ) +
2 liaisons
2 1
2 angles
2 1
∑ Kψ (cosψ − cosψ 0 )
2 impropres
2
σ σ ij
12 6
q q
+ ∑
Vn
(1 − cos{n(φ − φ0 )}) + ∑ 2 ε ij − 2 + ∑ i j
ij III.1
r ij i , j f1 4π ε 0 ri j
dièdres 2 r ij
i, j
Ce potentiel contient deux termes à savoir le potentiel de Lennard Jones qui traduit les
interactions de Van der Waals et un potentiel Coulombien qui traduit les interactions électrostatiques
entre les différentes paires d’atomes, sa forme est la suivante :
σ σ ij
12 6
qi q j
U (r ) = ∑ 2 ε ij − 2 +
∑
ij
III.2
r ij r i , j f1 4π ε 0 ri j
ij
i, j
Tableau III-2 : Paramètres du potentiel Lennard Jones pour les interactions intermoléculaires.
105
Résultats CHAPITRE III
r=σ
U(r)
r = rm
r C-C(Å)
Dans ce type de potentiel les énergies de dispersion et de répulsion sont définies par une seule et
même expression qui s’écrit pour les deux molécules, i, j sous la forme :
U (r ) = U rep + U disp
σ 12 σi j
6
U (r ) = 2ε ij − 2
ij
III.3
ri j r
ij
106
Résultats CHAPITRE III
Potentiel Coulombien
Le potentiel Coulombien qui traduit les interactions électrostatiques entre
différents centres de force d’une même molécule ou de deux molécules, peut être calculée par la loi
de Coulomb comme une somme d’interactions entre des paires de charges ponctuelles
q i habituellement localisées sur les atomes.
U (r )
N A N B qi q j
= ∑∑
coulomb
III.4
i =1 J =1 4πε 0 ri j
Les charges du méthane sont obtenues par le champ de force PCFF108 et COMPASS109 de façon à
reproduire un certain nombre de propriétés thermodynamiques.
( )
U rN =
1
∑ K liasons (l − l 0 ) + ∑ K pliage (cos θ − cos θ 0 ) +
2 liaisons
2 1
2 angles
2 1
∑ Kψ (cosψ − cosψ 0 )
2 impropres
2
+ ∑
Vn
(1 − cos{n(φ − φ0 )}) III.5
dièdres 2
Les paramètres respectant les liaisons et les angles de valence sont résumés dans les tableaux III-3 et
III-4.
Tableau III-4: Paramètres de déformation des angles de valence entre atomes liés du méthane.
108
Sun, H. J. Comp. Chem., 15, 752 (1994).
109
Sun, H. “COMPASS: An ab Initio Forcefield Optimized for Condensed-Phase Applications- Overview with
details on Alkane and Benzene Compounds”, J. Phys. Chem. B., 102, 7338 (1998).
107
Résultats CHAPITRE III
2,5
3
ENSEMBLE NPT (d (g/cm ),T (K))
2,0
SP1: d=0.4495 , T=91.0
SP2: d=0.4407 , T=99.8
SP3: d=0.4331 , T=105.4
1,5 SP4: d=0.4263 , T=108.0
g (r)c-c
0,0
0 2 4 6 8 10
r (Å)
Figure III-2 : Fonctions de distributions radiales g(r) C-C (carbone – carbone) pour tous
les points du diagramme de phases du méthane liquide.
108
Résultats CHAPITRE III
2/ Lorsque la valeur de r devient proche du diamètre de collision σ, le g(r) croit très rapidement
jusqu'à un maximum démontrons que pour la première couche de coordination les molécules sont
proches les unes des autres.
3/ Ensuite lorsque r augmente, le g(r) diminue en donnant un deuxième pic qui est moins intense et
qui correspond à la deuxième couche de coordination démontrons que les molécules sont plus
éloignées les unes des autres.
4/ à longue distance, la fonction de distribution radiale tend vers le 1 ceci indique que l’influence de
la molécule centrale a disparu et qu’il n y a plus d’ordre à longue distance.
5/ à des températures élevées, les pics sont plus larges indiquant le mouvement thermiques des
molécules alors qu’à de basses températures les pics sont moins larges et plus pointus.
Afin de démontrer la fiabilité de nos résultats obtenus nous avons présenté dans la figure III-3 une
comparaison de l’allure des fonctions de distributions radiales obtenues des points SP1 et SP9 avec
celles obtenues expérimentalement par diffraction des rayon X14 à 92 K, par simulation de
Dynamique Moléculaire14 à 127K dont un potentiel effectif de Williams15est utilisé.
3
2,5 ENSEMBLE NPT (d (g/cm ),T (K))
SP1: d=0.4495 , T=91.0
14
EXP : d=0.4520 , T=92.0
2,0 14
DM : d=0.4000 , T=127.0
SP9: d=0.4006 , T=127.6
1,5
g (r)c-c
1,0
0,5
0,0
0 2 4 6 8 10
r (Å)
Figure III-3 : Fonctions de distributions radiales g(r) C-C (carbone – carbone) pour deux points du
diagramme de phases du méthane et les travaux de Habenschuss14
109
Résultats CHAPITRE III
Nous pouvons constater que les allures des fonctions de distributions radiales pour les deux points
SP1 (91K) et SP9 (127.6K) coïncident avec l’expérience à 92K ainsi qu’avec la simulation par
Dynamique Moléculaire à 127 K ceci démontre que notre système moléculaire flexible est à l’état
liquide.
A partir des différentes fonctions de distributions radiales présentées dans la figureIII-2, nous avons
pu calculer le nombre de proche voisin d’une molécule de référence par l’équation :
r
n (r)= 4πρ ∫ r 2 g (r ) dr III.6
0
Où la limite d’intégration r est prise comme la position successive des minima dans le g (r).
L’analyse de ces courbes nous permet de calculer la position des différents maxima (Rmax1, Rmax2)
et minima (Rmin1, Rmin2) reportés dans le tableau III-5 ainsi que les nombres de molécules proches
de la molécule de référence obtenu par intégration.
Tableau III-5 : Position des pics et les nombres de proches voisins dans une simulation NPT
pour les différentes fonctions de distributions radiales g(r) C-C (carbone – carbone).
NPT SP1 SP2 SP3 SP4 SP5 SP6 SP7 SP8 SP9
Rmax1/Å 4.0 4.0 4.0 4.0 4.0 4.0 4.05 4.0 4.05
R min1/Å 5.6 5.6 5.6 5.6 5.6 5.7 5.70 5.7 5.6
Rmax2/Å 7.65 7.70 7.65 7.75 7.70 7.70 7.65 7.70 7.85
R min2/Å 9.2 9.2 9.3 9.3 9.3 9.4 9.4 9.6 9.3
nbr de proches
12.56 12.25 12.29 11.88 11.72 12.01 11.86 11.68 10.97
voisins nmax1
nbr de proches
55.71 54.31 55.22 54.42 53.70 53.88 53.20 55.80 50.28
voisins nmax2
Le nombre de molécules proches voisines d’une molécule de référence sous la position r du premier
pic sont souvent assez proches des valeurs caractérisant la phase solide, ce qui montre que dans de
nombreux cas, la première sphère de coordination n’est pas beaucoup affectée par la fusion. Nos
valeurs obtenues qui sont illustrées dans le tableau III-5 sont proches des valeurs expérimentales
obtenues par diffraction des rayons X à la température T=92 K qui donnent un nombre de proches
voisins du premier pic égal à 12 et le nombre de proche voisin du second pic égal à 5514. Ceci montre
la fiabilité du potentiel utilisé dans la simulation, ce qui nous a permis de comparer nos résultats avec
différents modèles de potentiel dans des simulations analogues.
b. Fonction de corrélation carbone - hydrogène (g (r) C-H)
Nous avons reporté sur la figure III-4 les différentes fonctions de distributions
radiales pour l’interaction carbone - hydrogène pour tous les points du diagramme de phases du
méthane liquide de SP1 à SP9.
110
Résultats CHAPITRE III
1,4
1,2 3
ENSEMBLE NPT (d (g/cm ),T (K))
SP1: d=0.4495 , T=91.0
1,0 SP2: d=0.4407 , T=99.8
SP3: d=0.4331 , T=105.4
0,8 SP4: d=0.4263 , T=108.0
g(r)C-H
0,0
2 4 6 8 10
r (Å)
Figure III-4 : Fonctions de distributions radiales g(r) C-H (carbone – hydrogène) pour tous les points
du diagramme de phases du méthane liquide.
Nous avons présenté dans la figure III-5 une comparaison de l’allure des fonctions de distributions
radiales pour l’interaction carbone –hydrogène des points SP1 et SP9 avec celles obtenues par les
travaux de Habenschuss 14
1 ,4
1 ,2
1 ,0
0 ,8
g(r)C-H
0 ,6
3
E N S E M B L E N P T (d (g /c m ),T (K ))
0 ,4 S P 1 : d = 0 .4 4 9 5 , T = 9 1 .0
14
E X P : d = 0 .4 5 2 0 , T = 9 2 .0
14
0 ,2 D M : d = 0 .4 0 0 0 , T = 1 2 7 .0
S P 9 : d = 0 .4 0 0 6 , T = 1 2 7 .6
0 ,0
2 4 6 8 10
r (Å )
Figure III-5: Fonctions de distributions radiales g(r) C-H (carbone – hydrogène) pour deux points du
diagramme de phases du méthane et les travaux de Habenschuss14
111
Résultats CHAPITRE III
D’après la figure III-5, nous constatons que ; la fonction de corrélation carbone - hydrogène g(r)C-H
est discontinue à 2.59 Å et contient deux sommets à r1=3.45 Å et r2=4.72 Å, nous remarquons que les
pics obtenus pour les g(r)C-H du point SP1 (91K) et SP9 (127.6K) sont en parfait accord avec les
travaux de Habenschuss 14 ce qui explique la fiabilité du modèle de potentiel utilisé. L’analyse de ces
courbes nous permet de calculer la position des différents maxima Rmax1, Rmax2 et minima Rmin1,
Rmin2 reportés dans le tableau III-6.
Tableau III-6 : Position des pics et les nombres de proches voisins dans une simulation NPT
pour les différentes fonctions de distributions radiales g(r) C-H (carbone –hydrogène).
NPT SP1 SP2 SP3 SP4 SP5 SP6 SP7 SP8 SP9
Rmax1/ Å 3.44 3.44 3.46 3.46 3.47 3.47 3.48 3.49 3.49
R min1/ Å 4.21 4.21 4.21 4.22 4.20 4.19 4.19 4.18 4.18
Rmax2/ Å 4.69 4.70 4.71 4.71 4.71 4.71 4.72 4.73 4.72
R min2/ Å 5.76 5.80 5.82 5.82 5.83 5.89 5.90 5.93 5.93
Rmax3/ Å 7.44 7.46 7.49 7.512 7.53 7.55 7.60 7.65 7.69
R min3/ Å 9.43 9.47 9.48 9.52 9.52 9.55 9.57 9.62 9.697
1,5
3
ENSEMBLE NPT (d (g/cm ),T (K))
SP1: d=0.4495 , T=91.0
1,0
SP2: d=0.4407 , T=99.8
SP3: d=0.4331 , T=105.4
g(r)H-H
0,0
2 4 6 8 10
r (Å)
Figure III-6: Fonctions de distributions radiales g(r) H-H (hydrogène - hydrogène) pour tous les
points du diagramme de phases du méthane liquide.
112
Résultats CHAPITRE III
Dans la figure III-7, nous avons comparé l’allure des fonctions de distributions radiales pour
l’interaction hydrogène –hydrogène des points SP1 et SP9 avec celles obtenues par les travaux de
Habenschuss 14
1,5
1,0
g (r)H-H
3
0,5 E N S EM B L E N P T (d (g/cm ),T (K ))
S P 1: d=0.4495 , T =91.0
14
E X P : d=0.4520 , T =92.0
14
D M : d=0.4000 , T = 127.0
S P 9: d=0.4006 , T =127.6
0,0
2 4 6 8 10
r (Å )
Figure III-7: Fonctions de distributions radiales g(r) H-H (hydrogène – hydrogène) pour deux points
du diagramme de phases du méthane et les travaux de Habenschuss14
L’analyse de ces courbes nous permet de calculer la position des différents maxima Rmax1, Rmax2 et
minima Rmin1, Rmin2 reportés dans le tableau III-7.
113
Résultats CHAPITRE III
Tableau III-7: Position des pics et les nombres de proches voisins dans une simulation NPT
pour les différentes fonctions de distributions radiales g(r) H-H
(hydrogène - hydrogène).
NPT SP1 SP2 SP3 SP4 SP5 SP6 SP7 SP8 SP9
Rmax1/ Å 4.15 4.15 4.15 4.15 4.15 4.16 4.16 4.16 4.16
R min1/ Å 6.11 6.13 6.14 6.15 6.18 6.20 6.20 6.21 6.22
Rmax2/ Å 7.77 7.80 7.83 7.85 7.86 7.88 7.90 7.92 7.94
Rmin2/Å 9.43 9.46 9.52 9.55 9.57 9.62 9.65 9.69 9.77
Pour démontrer la fiabilité de notre modèle, nous avons comparé nos valeurs obtenues pour les
positions des pics et du nombre proches voisins (voir tableau III-8) à des travaux théoriques récents à
savoir, l’interaction site - site g(r)C-C 32 et l’approximation sphérique 18 donnés dans les tableaux III-
9 et III-10.
NPT SP1 SP2 SP3 SP4 SP5 SP6 SP7 SP8 SP9
1erecouche
4.0-5.6 4.0-5.6 4.0-5.6 4.0-5.6 4.0-5.6 4.0-5.7 4.05-5.70 4.0-5.70 4.05-5.6
(Rmax1-Rmin1)
2éme couche
7.65-9.2 7.70-9.2 7.65-9.3 7.75-9.3 7.70-9.3 7.70-9.4 7.65-9.4 7.70-9.6 7.85-9.3
(Rmax2-Rmin2)
nbr de proches
12.56 12.25 12.29 11.88 11.72 12.01 11.86 11.68 11.97
voisins, 1ere couche
nbr de proches
55.71 54.31 55.22 54.42 53.70 53.88 53.20 55.80 50.28
voisins 2éme couche
114
Résultats CHAPITRE III
NPT SP1 SP2 SP3 SP4 SP5 SP6 SP7 SP8 SP9
1erecouche
4.1-5.7 4.1-5.7 4.1-5.7 4.1-5.7 4.1-5.87 4.1-5.87 4.1-5.87 4.1-5.87 4.1-5.87
(Rmax1-Rmin1)
2éme couche
7.70-9.4 7.70-9.4 7.70-9.4 7.70-9.4 7.7-9.5 7.7-9.5 7.7-9.5 7.7-9.5 7.7-9.5
(Rmax2-Rmin2)
nbr de proches
11.43 10.98 11.54 11.45 11.46 10.95 10.85 10.45 10.32
voisins, 1ere couche
nbr de proches
56.42 55.63 55.08 54.79 53.71 52.98 51.77 50.48 49.45
voisins 2éme couche
NPT SP1 SP2 SP3 SP4 SP5 SP6 SP7 SP8 SP9
1erecouche
4.05-5.75 4.05-5.75 4.05-5.75 4.05-5.75 4.05-5.75 4.05-5.85 4.05-5.85 4.05-5.85 4.05-5.85
(Rmax1-Rmin1)
2éme couche
7.75-9.52 7.75-9.52 7.75-9.52 7.75-9.52 7.75-9.52 7.75-9.55 7.75-9.55 7.75-9.55 7.75-9.55
(Rmax2-Rmin2)
D’après les tableaux précédents, nous remarquons que nos valeurs sont proches des valeurs
théoriques concernant l’interaction site - site g(r)c-c32 et l’approximation sphérique18. Ceci démontre
la fiabilité de notre modèle de potentiel utilisé.
115
Résultats CHAPITRE III
6000
Ensem ble NPT
5000 3
SP1: d=0.4495 g/cm , T=91.0 K
3
4000 SP5: d=0.4253 g/cm , T=110.9 K
3
SP9: d=0.4006 g/cm , T=127.6 K
3000
Pression(atm)
2000
1000
-1000
-2000
-3000
0 20 40 60 80 100
tem ps(ps)
Figure III-8 : Evolution de la pression du méthane en fonction du temps dans un ensemble NPT.
E nse m b le N PT
16 0 3
SP1 : d =0.4495 g /cm , T =9 1.0 K
3
SP5 : d =0.4253 g /cm , T =1 10.9 K
3
SP9 : d =0.4006 g /cm , T =1 27.6 K
14 0
température (K)
12 0
10 0
80
0 20 40 60 80 100
tem ps(ps)
0,60
Ensemble NPT
3
SP1: d=0.4495 g/cm , T=91.0 K
0,55 3
SP5: d=0.4253 g/cm , T=110.9 K
3
0,50 SP9: d=0.4006 g/cm , T=127.6 K
densité (g/cm )
0,45
3
0,40
0,35
0,30
0,25
0,20
0 20 40 60 80 100
temps(ps)
Figure III-10 : Evolution de la densité du méthane en fonction du temps dans un ensemble NPT.
7000
6000 Ensemble NPT
3
5000 SP1: d=0.4495 g/cm , T=91.0 K
3
4000 SP5: d=0.4253 g/cm , T=110.9 K
3
energie interne (joule/mole)
temps(ps)
117
Résultats CHAPITRE III
16000
14000 Ensemble NPT
3
12000 SP1: d=0.4495 g/cm , T=91.0 K
3
10000 SP5: d=0.4253 g/cm , T=110.9 K
3
8000 SP9: d=0.4006 g/cm , T=127.6 K
enthalpie(joule/mole)
6000
4000
2000
0
-2000
-4000
-6000
-8000
-10000
-12000
-14000
0 20 40 60 80 100
temps(ps)
D’après les figures précédentes on remarque que les fluctuations sur toutes les propriétés
thermodynamiques calculées sont remarquables et très importantes. Cela peut s’expliquer par le fait
que la molécule de méthane est considérée comme étant flexible (elle contient les interactions inter et
intramoléculaires) et donc peut être soumises à plusieurs mouvements; mouvements de translation et
mouvements de rotation autour de ses axes d’inertie, enfin les mouvements d’élongation et de
déformation. Donc en réalité, la molécule n’est pas stable. Par ailleurs, le système est condensé ce
qui explique qu’il y a une forte contrainte et que l’équilibre est atteint plus rapidement à de faibles
densités et à hautes températures.
118
Résultats CHAPITRE III
L’ensemble des propriétés thermodynamiques calculées sont reportées dans le tableau III-11.
Tableau III-11 : Moyennes des propriétés thermodynamiques calculées du méthane dans différents
points du diagramme de phases.
Points T (K) ρ (g/cm3) V (Å3) P (atm) E (j/mole) Et (j/mole) H (j/mole)
SP1 90.965±0.026 0.455± 3.84e-5 14980.029±1.26 61.785±3.316 -5177.86±1.83 -499.32±0.042 -4979.08± 8.98
SP2 100.063±0.024 0.443± 4.25e-5 15364.621±1.47 46.119±3.826 -3953.76±1.98 553.19±0.047 -3782.64± 10.46
SP4 107.732±0.023 0.430± 4.73e-5 15840.087±1.74 56.892±4.407 -2751.46±2.06 1951.84±0.052 -2547.86± 12.00
SP5 110.767±0.025 0.424± 5.70e-5 16053.136±2.15 49.127±2.84 -2278.27±2.12 2478.34±0.063 -2097.08± 11.11
SP6 116.419±0.025 0.412± 5.98e-5 16521.653±2.42 11.105±2.79 -1487.01±2.39 3034.48±0.053 -1446.64± 11.37
SP7 121.876±0.027 0.407± 6.87e-5 16731.676±2.88 59.113±2.96 -758.03±2.36 3903.64±0.062 -528.84± 11.95
SP8 124.547±0.027 0.401± 6.33e-5 16993.313±2.69 59.140±3.44 -341.83±2.29 4619.66±0.057 -111.00± 14.14
SP9 127.7±0.027 0.398± 7.25e-5 17144.275±3.15 119.360±3.21 314.39±2.43 5964.11±0.127 793.42± 13.54
On peut expliquer ces différentes variations en traçant la variation des propriétés thermodynamiques
en fonction de la température.
Nous avons reporté dans les figures III-13 à 16, l’évolution des différentes propriétés
thermodynamiques en fonction de la température.
0,46
0,45
0,44
densité (g/cm )
3
0,43
0,42
0,41
0,40
0,39
90 100 110 120 130
tem perature (K )
Figure III-13 : Variation de la densité en fonction de la température pour les 9 points du diagramme
de phases du méthane.
119
Résultats CHAPITRE III
1000
0
energie interne (joule/mole)
-1000
-2000
-3000
-4000
-5000
-6000
90 100 110 120 130
température (K)
Figure III-14 : Variation de l’énergie interne en fonction de la température pour les 9 points du
diagramme de phases du méthane.
6000
5000
energie totale (joule/mole)
4000
3000
2000
1000
-1000
température (K)
Figure III-15 : Variation de l’énergie totale en fonction de la température pour les 9 points du
diagramme de phases du méthane.
120
Résultats CHAPITRE III
1000
0
Enthalpie (joule/mole)
-1000
-2000
-3000
-4000
-5000
Température (K)
D’après le tableau III-11 et les différentes figures présentées nous remarquons que l’augmentation de
la température provoque une nette augmentation de l’énergie interne E, de l’énergie totale Et et de
l’enthalpie moyenne H.
• On peut expliquer cette augmentation pour l’énergie interne par le fait qu’elle soit fonction
de la quantité de mouvement des particules et des potentiels d’interactions intra et
intermoléculaires, son expression est définie comme suit :
Pi
E=∑ + U (r N ) III.7
i 2 mi
On remarque que l’énergie interne augmente du point SP1 au point SP9 où elle devient positive. Cela
peut s’expliquer par le fait que quand on augmente la température, le volume de la boite augmente et
donc les molécules sont plus éloignées les unes des autres, par conséquent les interactions
intermoléculaires diminuent et la quantité de mouvement augmente.
• L’énergie totale est fonction de l’énergie cinétique, qui regroupe les énergies de translation,
de rotation et de vibration et de l’énergie potentielle. On remarque une augmentation rapide de
l’énergie totale qui peut s’expliquer par le fait que à de hautes densités et faibles températures,
121
Résultats CHAPITRE III
2 1 N r r
P= EC + ∑ f i ⋅ r i III.8
3v 3v i =1
On constate qu’elle est fonction de la vitesse des particules et des forces agissantes sur chaque
atome, on remarque qu’on a une irrégularité dans les valeurs de la pression.
Au point SP1, la pression est plus élevée par rapport aux autres points d’état, cela peu s’expliquer par
le fait que c’est un point proche du point triple. Ensuite elle est irrégulière jusqu’au point SP9 où
elle augmente, cela est du à une température très élevée qui entraîne une augmentation de l’énergie
cinétique par conséquent une pression plus élevée.
122
Résultats CHAPITRE III
0,000040
Ensemble NPT
3
0,000035 SP1: d=0.4495 g/cm , T=91.0 K)
3
SP5: d=0.4253 g/cm , T=110.9 K)
0,000030 3
SP9: d=0.4006 g/cm , T=127.6 K)
0,000025
0,000020
VAF
0,000015
0,000010
0,000005
0,000000
-0,000005
-0,000010
0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0
temps(ps)
Figure III-17 : Fonction d’autocorrélation de vitesse pour trois points du diagramme de phases du
méthane en fonction du temps.
D’après la figure III-17 nous remarquons que la fonction VAF (t) devient négative en parcourant un
minimum avant de s’approcher du zéro. Nous observons que les trois points SP1, SP5, SP9 donnent
la même allure de la courbe, la différence réside dans la profondeur du minimum qui diminue en
augmentant la température.
Et donc nous constatons que le minimum diminue en augmentant la température ceci est remarqué
pour le point SP9, ce qui implique une vitesse plus grande.
123
Résultats CHAPITRE III
450
Ensemble NPT
400 3
SP1: d=0.4495 g/cm , T=91.0 K)
3
350 SP5: d=0.4253 g/cm , T=110.9 K)
3
SP9: d=0.4006 g/cm , T=127.6 K)
300
250
MSD(A )
°2
200
150
100
50
0
0 10 20 30 40 50 60
temps (ps)
Figure III-18: Evolution du déplacement quadratique moyen des molécules pour trois points
du diagramme de phases du méthane en fonction du temps dans un ensemble NPT.
La figure III-18 représente le déplacement des molécules en fonction du temps avec une température
et une pression constante. Ce déplacement est en corrélation avec le temps, plus on augmente le
nombre d’itération, plus le déplacement des molécules dans la boite de dynamique moléculaire est
important jusqu'à l’équilibre thermique. L’allure de la courbe devient linéaire entre les temps t=0ps
et t=60ps. Le coefficient de diffusion D est obtenu à partir du déplacement quadratique moyen part la
relation d’Einstein:
D= lim (ri (t ) − r i (0 ))
1 1 r r 2
III.9
6 t
Cette équation montre que D est proportionnel à la pente du déplacement quadratique moyen à des
temps longs. Le tableau III-12 donne les valeurs du coefficient de diffusion pour les 9 points d’états.
124
Résultats CHAPITRE III
Tableau III-12 : Les valeurs des coefficients de diffusion pour les différents points d’états
obtenue par la relation d’Einstein.
2 ,2 E n s e m b le N P T
2 ,0
1 ,8
ln D(m /s)
1 ,6
2
1 ,4
1 ,2
1 ,0
0 ,0 0 7 5 0 ,0 0 8 0 0 ,0 0 8 5 0 ,0 0 9 0 0 ,0 0 9 5 0 ,0 1 0 0 0 ,0 1 0 5 0 ,0 1 1 0
-1
1 /T ( K )
.La valeur de l’énergie d’activation est de 3.218 K.J.mole-1 pour l’ensemble NPT. Cette énergie est
en parfait accord avec l’énergie d’activation mesurée par la résonance nucléaire magnétique (3.7
K.J.mole-1)110 et les simulation de Schoen et al13 (3.2 K.Jmole-1) pour un potentiel symétrique
sphérique.
Une étude comparative à été faite pour les résultats de nos travaux (a) concernant quelques
points du diagramme de phases du méthane SP1, SP5, SP9 obtenus grâce au logiciel Materiel
Explorer avec le programme Refprop46(b) qui est basé sur le modèle de fluide pur qui sont résumé
dans le tableau III-13.
Tableau III-13 : Etude comparative de quelques points du diagramme de phases (a) avec des
résultats obtenus par le programme Refprop 46(b).
SP9 127.7 119.36 118 0.398 0.410 341.83 689.08 793.42 1155.5
D’après le tableau III-13, nous remarquons que nos résultats concernant la pression et la densité
trouvés grâce à notre logiciel concorde avec les résultats du programme Refprop par contre pour
l’énergie interne et l’enthalpie, il y a une différence ceci montre qu’on est entrain de traiter un
système flexible avec toutes ses interactions inter et intramoléculaires et que l’ensemble des degrés
de liberté dans les mouvements de déformation influent sur les propriétés thermodynamiques
calculées.
Comme nous l’avons cité dans le chapitre I plusieurs travaux on été effectués pour le méthane
liquide et dans le tableau III-14, nous avons comparé nos résultats trouvés (a) avec les travaux de
Goodwin et prydz (b)42, Shoen et al13(c) , Harris et al17(d).
110
Haertel, K ; 1984, Thesis Bochum.
126
Résultats CHAPITRE III
Tableau III-14 : Etude comparative de tous les points du diagramme de phases avec des résultats
de référence [13, 17, 42].
T (K) ρ (g/cm3)
Points
(a) (b) (c) (d) (a) (b) (c) (d)
SP1 90.965 93.512 ---- ---- 0.455 0.4465 ---- ----
SP2 100.063 101.437 96.5 ---- 0.443 0.4358 0.4581 ----
SP3 105.035 105.165 ---- ---- 0.436 0.4306 ---- ----
SP4 107.732 ---- ---- ---- 0.43 ---- ---- ----
SP5 110.767 109.657 ---- 110 0.424 0.4244 ---- 0.425
SP6 116.419 117.746 ---- ---- 0.412 0.4125 ---- /
SP7 121.876 121.893 122 ---- 0.407 0.4062 0.4072 /
SP8 124.547 125.825 ---- 124 0.401 0.399 ---- 0.404
SP9 127.7 129.657 ---- ---- 0.398 0.393 ---- ----
Nous avons aussi comparé nos résultats trouvés (a) pour les volumes molaire avec l’expérience par
Goodwin et Prydz(b)42 et Rodoszvich et al45 (e) et qui sont résumés dans le tableau III-15.
Tableau III-15 : Etude comparative de quelques points du diagramme de phases avec des
résultats de référence [42, 45].
T (K) VM (cm3/mole)
Points
(e) (b) (a) (e) (b) (a)
Nos résultats trouvés pour la pression (a) ont été comparés aux valeurs expérimentales (b) reportées
par Goodwin et Prydz42 et qui sont reportés dans le tableau III-16.
127
Résultats CHAPITRE III
Tableau III-16 : Etude comparative de quelques points du diagramme de phases avec des
résultats expérimentaux42.
T (K) P (atm)
Points
(a) (b) (a) (b)
SP1 90.965 94 61.78 71.89
SP2 100.063 100 46.11 40.86
SP3 105.035 106 58.48 62.20
SP7 121.876 122 59.11 51.13
SP9 127.7 128 119.36 118.44
D’après les tableaux III-14, III-15 et III-16 nous remarquons que nos valeurs obtenues pour la
température, densité, volume molaire et pressions sont en parfait accord avec l’expérience ceci
montre que notre modèle flexible est à l’état liquide.
Pour les propriétés thermodynamiques telle que l’énergie interne, l’enthalpie, pression, nous avons
comparé nos résultats (a) pour les systèmes moléculaires flexibles au travail de Belkacem(f)32pour
les systèmes moléculaires rigides et aux travaux de Younglove et al33(g), Stezmann and Wagner44(h),
qui ont étudié les propriétés thermophysiques de la molécule de méthane par des équations
mathématiques. Nous avons pour cela choisi les points les plus proches de nos simulations avec les
données existantes à savoir les points SP1, SP2, SP7, qui sont illustrés dans le tableau III-17.
Tableau III-17 : Etude comparative de quelques points du diagramme de phases avec des
résultats de référence [32, 33, 44].
SP1 90.965 91 92.21 ---- 0.455 0.4495 0.4536 ---- 61.785 64.372 60 -----
SP2 100.063 99.8 100 100 0.443 0.4407 0.4425 0.4422 46.119 56.681 46.5 45
SP7 121.876 122.1 120 120 0.407 0.4091 0.416 0.415 59.113 101.924 58 50
E (j/mole) H (j/mole)
Points
(a) (f) (g) (h) (a) (f) (g) (h)
128
Résultats CHAPITRE III
Nous remarquons d’après le tableau III-17 que nos résultats obtenus pour les températures, densités
sont proches des valeurs trouvées dans les autres travaux, par contre pour la pression nous
remarquons qu’il y a une différence entre nos valeurs obtenues pour le système flexible et celles du
système rigide (f) sauf pour le point SP1 qui sont proches. Dans l’énergie interne, l’enthalpie existe
une différence de résultats entre nos valeurs et les travaux cités, on remarque que les résultats trouvés
pour le point SP1 concordent avec les travaux théoriques, donc on peut conclure que notre système
au point SP1 est proche des résultats cités, pour les autres points on remarque une différence de
résultats (pression, énergie interne, enthalpie) entre le système flexible et rigide aussi les travaux
effectués par des équations d’état cela est du au fait que notre système moléculaire flexible va influer
sur les propriétés thermodynamique calculées.
Des propriétés thermophysiques reportées par Daniel et al43 (b) ont été comparées à nos travaux (a) et
cela est résumé dans le tableau III-18.
Tableau III-18 : Etude comparative de quelques points du diagramme de phases avec les travaux
de Daniel et al 43.
On remarque d’après le tableau III-18 que nos résultas concernant la température, densité, pression
sont en parfait accord avec les travaux de Daniel et al43 sauf pour l’enthalpie on remarque des
différences cela peut s’expliquer par le fait que nous sommes entrain de traiter un modèle
moléculaire flexible impliquant tous types d’interactions (inter et intramoléculaires) et par
conséquent les propriétés thermodynamique seront différentes par rapport aux équations d’état.
Concernant le coefficient de diffusion nous l’avons comparé à l’expérience reportée par Goodwin41
(c) pour le point SP8 à T=124K, Nous l’avons aussi comparé aux travaux Harris et al17(d), les
résultats sont reportés dans le tableau III-19.
129
Résultats CHAPITRE III
Tableau III-19 : Etude comparative de tous les points du diagramme de phases avec des résultats
de référence [17, 41].
D (10-9m2s-1)
Points T (K)
(a) (d) (c)
Nous remarquons que nos valeurs obtenues pour le coefficient de diffusion pour les points SP5 et
SP8 sont proches des valeurs expérimentales ceci démontre qu’on est entrain de traiter un système à
l’état liquide.
Pour obtenir une meilleure analyse de nos résultats et afin de démontrer la fiabilité du modèle
classique, nous avons entrepris une étude comparative avec une approche quantique. A cette effet,
Sesé16 a obtenu une fonction de distribution radiale g(r) similaire à la notre pour les points SP1, SP4,
SP8 avec les positions des pics reportées dans le tableau III-20.
Tableau III-20 : Position des maxima et minima des fonctions de distribution radiales obtenues
par les calculs DM (a) et ceux des travaux de Sesé [16](b).
Nous remarquons ainsi l’accord qui existe entre nos résultats et ceux obtenus par cette approche
quantique, ceci montre la fiabilité de notre modèle.
III.5 Dynamique moléculaire dans un ensemble (NPT) pour le mélange liquide méthane
Les simulations par dynamique moléculaire du mélange méthane et éthane sont conduites
dans les mêmes conditions que pour les simulations du méthane liquide sur un système de 256
molécules à différentes proportions qui sont citées dans le tableau III-21, dans un ensemble
isotherme - isobare (NPT) au voisinage du point triple à T=91 K.
130
Résultats CHAPITRE III
Tableau III-21 : Les différents pourcentages en méthane et éthane utilisés pour notre système
flexible.
méthane (%) 95 90 85 75 70
éthane (%) 5 10 15 25 30
Les molécules du mélange méthane / éthane interagissent entre elles à travers un potentiel
99
intermoléculaire de type Lennard Jones à courte portée et des interactions électrostatiques entre
différents centre de force d’une même molécule ou de deux molécules à longue portées ainsi qu’un
potentiel intramoléculaire pour la molécule de méthane qui prend en compte les énergies de
déformation des longueurs de liaison et des angles de valence par contre pour le potentiel
intramoléculaire de la molécule d’éthane flexible, nous avons modifié les paramètres de ce potentiel
(constantes de force d’élongation, pliage et torsion) à partir des valeurs citées par Gerard –
Herzberg111.
Ce potentiel modifié contient 3 paramètres qui sont résumés dans les tableaux III-22 à 24.
Tableau III-23 : Paramètres de déformation des angles de valence entre atomes liés de l’éthane.
Tableau III-24 : Paramètres de pliage des angles de torsion entre atomes liés de l’éthane.
La duré des simulations pour le mélange liquide méthane / éthane est de l’ordre de 100 ps, avec un
pas de temps ∆ t=0.1 × 10-15s constant ; les moyennes des propriétés sont déterminées une fois le
111
Gerhard Herberg, « Molecular spectra and molecular structure », II.Infrared and Raman of polyatomic molecules,
1945, Published by D.Van Nostrand company, P535.
131
Résultats CHAPITRE III
système équilibré. Les équations du mouvement sont résolues par les mêmes algorithmes utilisés
dans la simulation du méthane liquide cités dans le Chapitre II.
Nous avons reporté sur la figure III-20 les différentes fonctions de distributions
radiales pour l’interaction carbone - carbone des molécules de méthane pour les différents mélanges
ainsi que la fonction de distribution radiale g(r)C-C pour le méthane liquide au point SP1 (91K).
3,0
Ensemble NPT
100% METHANE
95% METHANE
2,5
90% METHANE
85% METHANE
75% METHANE
70% METHANE
2,0
g(r)C-C
1,5
1,0
0,5
0,0
0 2 4 6 8 10
r (Å)
Figure III-20 : Fonctions de distributions radiales g(r)C-C (carbone - carbone ) du mélange méthane /
éthane près du point triple 91K à différents pourcentages en méthane.
L’analyse de ces courbes nous permet de calculer la position des différents maxima Rmax1, Rmax2 et
minima Rmin1, Rmin2 reportés dans le tableau III-25 où sont donnés les nombres de molécules
proches de la molécule de référence obtenue par intégration.
132
Résultats CHAPITRE III
Tableau III-25 : Position des pics et les nombres de proches voisins dans une simulation NPT
pour les différentes fonctions de distributions radiales g(r) C-C à différents
pourcentages en méthane.
D’après le tableau III-25 nous remarquons que les résultats trouvés pour le mélange liquide méthane
et éthane à différentes proportions concernant la position des pics et le nombre proche voisin dans la
fonction de distribution radiale g(r)C-C sont en parfait accord avec ceux du méthane pur ainsi qu’avec
les valeurs expérimentales obtenues par diffraction des rayons X à la température T=92 K qui donne
un nombre proche voisin du premier pic égal à 12 et le nombre de proche voisin du second pic égal à
5514. Ceci montre la fiabilité des potentiels utilisés dans la simulation par dynamique moléculaire du
mélange d’hydrocarbures méthane et éthane.
133
Résultats CHAPITRE III
1,6
1,4
1,2
1,0
g(r)C-H
0,8
0,6
Ensemble NPT
100%METHANE
0,4 95%METHANE
90%METHANE
85%METHANE
0,2 75%METHANE
70%METHANE
0,0
2 4 6 8 10
r(Å)
D’après la figure III-21, la fonction de corrélation carbone - hydrogène g(r) C-H est discontinue à 2.58
Å et contient deux sommets à r1=3.44Å et r2=4.70 Å, nous remarquons que les pics obtenus pour les
g(r)C-H du point SP1 (91K) pour les différents mélanges d’hydrocarbures sont en parfait accord avec
ceux du méthane à 100% ainsi qu’avec l’expérience à une température T=92 K14, ceci montre la
fiabilité du modèle de potentiel utilisé.
L’analyse de ces courbes nous permet de calculer la position des différents maxima Rmax1, Rmax2 et
minima Rmin1, Rmin2 reportés dans le tableau III-26.
134
Résultats CHAPITRE III
Tableau III-26 : Position des pics et les nombres de proches voisins dans une simulation NPT
pour les différentes fonctions de distributions radiales g(r) C-H à différents
pourcentages en méthane.
1,5
1,0
g(r)H-H
0,0
2 4 6 8 10
r(Å)
2,5
Ensem ble N PT
95% M E TH AN E
90% M E TH AN E
2,0 85% M E TH AN E
75% M E TH AN E
70% M E TH AN E
1,5
g(r)C-C
1,0
0,5
0,0
0 2 4 6 8 10
r(Å )
Figure III-23 : Fonctions de distributions radiales g(r)C-C pour l’interaction carbone (méthane) -
carbone (éthane) près du point triple 91K à différents pourcentages en méthane.
136
Résultats CHAPITRE III
1 ,6
1 ,4
1 ,2
1 ,0
g(r)C-H
0 ,8
0 ,6
E n sem b le N P T
0 ,4 95% M ETH A N E
90% M ETH A N E
85% M ETH A N E
0 ,2 75% M ETH A N E
70% M ETH A N E
0 ,0
2 4 6 8 10
r(Å )
Figure III-24 : Fonctions de distributions radiales g(r) C-H pour l’interaction carbone (méthane)–
hydrogène (éthane) près du point triple 91K à différentes pourcentages en méthane.
f. Fonction de corrélation hydrogène - carbone g(r) H-C (méthane – éthane)
La figure III-25 montre les différentes fonctions de distributions radiales pour
l’interaction hydrogène - carbone des molécules de méthane et d’éthane pour les différents mélanges
au point SP1 (91 K).
1 ,6
1 ,4
1 ,2
1 ,0
g(r)H-C
0 ,8
0 ,6
E n s e m b le N P T
0 ,4 95% M E T H A N E
90% M E T H A N E
85% M E T H A N E
0 ,2 75% M E T H A N E
70% M E T H A N E
0 ,0
2 4 6 8 10
r(Å )
Figure III-25 : Fonctions de distributions radiales g(r) H- C pour l’interaction hydrogène (méthane)-
carbone (éthane) près du point triple 91K à différents pourcentages en méthane.
137
Résultats CHAPITRE III
1,4
1,2
1,0
0,8
g(r)H-H
0,6
Ensemble NPT
0,4 95% METHANE
90% METHANE
85% METHANE
0,2 75% METHANE
70% METHANE
0,0
2 4 6 8 10
r(Å)
Nous remarquons d’après les figures précédentes concernant les différentes fonctions de corrélation
entre les molécules de méthane et éthane dans le mélange que nous sommes entrain de traiter un
système à l’état liquide.
138
Résultats CHAPITRE III
2,5
E nsem ble N P T
95% M E TH A N E
90% M E TH A N E
2,0 85% M E TH A N E
75% M E TH A N E
70% M E TH A N E
1,5
g(r)C-C
1,0
0,5
0,0
2 4 6 8 10
r(Å )
Figure III-27 : Fonctions de distributions radiales g(r) C-C pour l’interaction carbone (éthane) -
carbone (éthane) près du point triple 91K à différents pourcentages en méthane.
139
Résultats CHAPITRE III
1,0
g(r)C-H
0,8
0,6
0,4
0,2
0,0
4 6 8 10
r(Å)
Figure III-28 : Fonctions de distributions radiales g(r) C-H pour l’interaction carbone (éthane) -
hydrogène (éthane) près du point triple 91K à différents pourcentages en méthane.
140
Résultats CHAPITRE III
E n sem b le N P T
95 % M E T H A N E
1 ,5 90 % M E T H A N E
85 % M E T H A N E
75 % M E T H A N E
70 % M E T H A N E
g(r)H-H
1 ,0
0 ,5
4 6 8 10
r(Å )
Figure III-29 : Fonctions de distributions radiales g(r) H-H pour l’interaction hydrogène (éthane) -
hydrogène (éthane) près du point triple 91K à différents pourcentages en méthane.
Concernant la fonction de corrélation entre les molécules d’éthane, nous remarquons d’après les
figures présentées qu’on a une différence de l’allure de la courbe du mélange
95%méthane+5%éthane par rapport aux autres mélanges cela peut s’expliquer par le fait qu’on
travaille dans un point qui est très sensible (91K), qui est proche du point triple, là où il y a
cœxistence des trois phases ; dans ce même mélange y a peux de molécules d’éthane qui entourent la
molécule de référence par conséquent elles sont proches l’une de l’autre, impliquant une intensité
plus élevée. En augmentant le pourcentage en éthane, nous remarquerons que l’allure des courbes
pour les autres mélanges coinside; cela peut s’expliquer par le fait que les molécules d’éthane sont
plus nombreuses et donc elles sont plus éloignées les unes des autres c’est pour cela que nous avons
une basse intensité.
141
Résultats CHAPITRE III
1040
Pression(atm)
520
-520
-1040
-1560
-2080
-2600
0 20 40 60 80 100
temps(ps)
Figure III-30 : Evolution de la pression du mélange liquide méthane / éthane en fonction du temps
dans un ensemble NPT.
1 15
Ensem ble N P T
1 10 95% M E T H A N E
90% M E T H A N E
85% M E T H A N E
1 05 75% M E T H A N E
70% M E T H A N E
température(K)
1 00
95
90
85
80
0 20 40 60 80 100
tem ps(ps)
142
Résultats CHAPITRE III
20000
Ensemble NPT
95% METHANE
90% METHANE
85% METHANE
18000 75% METHANE
70% METHANE
Volume (Å )
3
16000
14000
0 20 40 60 80 100
temps (ps)
Figure III-32: Evolution du volume du mélange liquide méthane / éthane en fonction du temps
dans un ensemble NPT.
0,55
0,50
densité (g/cm )
0,45
3
0,40
Ensemble NPT
0,35 95% M ETHANE
90% M ETHANE
85% M ETHANE
75% M ETHANE
0,30 70% M ETHANE
0 20 40 60 80 100
temps(ps)
Figure III-33 : Evolution de la densité du mélange liquide méthane / éthane en fonction du temps
dans un ensemble NPT.
143
Résultats CHAPITRE III
3000
Ensem ble NP T
2000 95% M ET H ANE
90% M ET H ANE
1000 85% M ET H ANE
Energie interne (joule/mole)
75% M ET H ANE
0 70% M ET H ANE
-1000
-2000
-3000
-4000
-5000
-6000
-7000
0 20 40 60 80 100
tem ps(ps)
Figure III-34 Evolution de l’énergie interne du mélange liquide méthane / éthane en fonction du
temps dans un ensemble NPT.
70% METHANE
0
-2000
-4000
-6000
-8000
-10000
-12000
0 20 40 60 80 100
temps(ps)
Figure III-35 : Evolution de l’enthalpie du mélange liquide méthane / éthane en fonction du temps
dans un ensemble NPT.
144
Résultats CHAPITRE III
D’après les figures III-30 à 35 précédentes on remarque que les fluctuations sur toutes les propriétés
thermodynamiques calculées pour les différents mélanges sont remarquables et très importantes cela
peut s’expliquer par le fait que les molécules de méthane et d’éthane sont considérées flexibles
(contiennent les interactions inter et intramoléculaires), donc en réalité les molécules ne sont pas
stables, en plus le système à 91K est condensé ce qui explique qu’il y a une forte contrainte. C’est
pourquoi, le système est perturbé. Celui-ci provoque des fluctuations importantes.
L’ensemble des moyennes des propriétés thermodynamiques calculées sont reportées dans le tableau
III-28.
Tableau III-28 : Moyennes des propriétés thermodynamiques calculées pour le mélange liquide
méthane et éthane à différents pourcentages en méthane.
Nous avons reporté dans les figures III-36 à III-39 l’évolution des différentes propriétés
thermodynamiques en fonction des différents pourcentages en méthane.
145
Résultats CHAPITRE III
0,52
0,51
0,50
densité (g/cm )
3
0,49
0,48
0,47
0,46
70 75 80 85 90 95
x (%methane)
1
Figure III-36 : Variation de la densité en fonction des différents pourcentages en méthane au point
SP1 (91 K) du diagramme de phases.
-4700
-4800
energie interne(joule/mole)
-4900
-5000
-5100
-5200
-5300
-5400
70 75 80 85 90 95
x 1 (%méthane)
Figure III-37 : Variation de l’énergie interne en fonction des différents pourcentages en méthane au
point SP1 (91 K) du diagramme de phases.
146
Résultats CHAPITRE III
3000
2500
énergie totale (joule/mole)
2000
1500
1000
500
0
70 75 80 85 90 95
x 1 (% méthane)
Figure III-38 : Variation de l’énergie totale en fonction des différents pourcentages en méthane au
point SP1 (91 K) du diagramme de phases.
-4600
-4700
enthalpie(joule/mole)
-4800
-4900
-5000
-5100
-5200
70 75 80 85 90 95
x 1 (%méthane)
Figure III-39: Variation de l’enthalpie en fonction des différents pourcentages en méthane au point
SP1 (91 K) du diagramme de phases.
147
Résultats CHAPITRE III
148
Résultats CHAPITRE III
0,000035
Ensemble NPT
0,000030 95% METHANE
90% METHANE
0,000025 85% METHANE
75% METHANE
0,000020
70% METHANE
0,000015
VAF
0,000010
0,000005
0,000000
-0,000005
-0,000010
0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0
temps(ps)
Figure III-40 : Fonction d’autocorrélation de vitesse des molécules de méthane pour les différents
mélanges méthane / éthane en fonction du temps.
D’après la figure III-40 nous remarquons que la fonction VAF (t) devient négative en parcourant un
minimum avant de s’approcher du zéro. Nous observons que les cinq mélanges donnent la même
allure de la courbe, la différence réside dans la profondeur du minimum, en diminuant le pourcentage
en méthane et en augmentant le pourcentage en éthane, la profondeur du minimum augmente et la
vitesse diminue.
149
Résultats CHAPITRE III
Ensemble NPT
250
95% METHANE
90% METHANE
85% METHANE
200 75% METHANE
70% METHANE
150
MSD(Å )
2
100
50
0
0 20 40 60 80
Temps(ps)
Figure III-41: Evolution du déplacement quadratique moyen des molécules de méthane à différents
pourcentages en méthane en fonction du temps.
Le tableau III-29 donne les valeurs du coefficient de diffusion des molécules de méthane au point
SP1 à différents pourcentages en méthane.
Tableau III-29 : Valeurs des coefficients de diffusion des molécules de méthane pour le
point SP1 obtenues par la relation d’Einstein.
Dans la figure III-42 nous avons tracé la variation des coefficients de diffusions des molécules de
méthane en fonction des différentes densités du mélange méthane / éthane.
150
Résultats CHAPITRE III
3 ,0
2 ,5
2 ,0
D(m .s )
2 -1
1 ,5
1 ,0
0 ,5
0 ,0
0,4 5 0,46 0 ,47 0 ,48 0 ,49 0 ,5 0 0,5 1 0,5 2 0,53
3
densité (g/cm )
Figure III-42: Evolution du coefficient de diffusion des molécules de méthane en fonction des
différentes densités du mélange méthane / éthane au point SP1 dans un ensemble NPT.
La valeur du coefficient de diffusion donne l’information sur le taux avec lequel les molécules de
méthane diffusent à travers le mélange liquide méthane et éthane, et d’après le tableau III-29 nous
remarquons que D est de l’ordre de 10-9 cela montre bien que nous traitions un système à l’état
liquide.
D’après la figure III-42, nous remarquons que le coefficient de diffusion diminue lorsque la densité
augmente, cela peut s’expliquer par le fait que quand on augmente le pourcentage en molécules
d’éthane les collisions rebondissantes sont plus nombreuses que les collisions dispersantes, donc on a
une augmentation de la densité. Par conséquent, ces molécules d’éthane vont empêcher les molécules
de méthane de diffuser librement à travers le mélange ce qui implique une diminution du coefficient
de diffusion.
c. Déplacement quadratique moyen et coefficient de diffusion des molécules
d’éthane
Le déplacement quadratique moyen des particules à partir de leurs positions initiales,
après plusieurs pas de temps est représenté dans la figure III-43 au point SP1 pour différents
pourcentages en méthane.
151
Résultats CHAPITRE III
100
ENSEMBLE NPT
85% METHANE
75% METHANE
80
70% METHANE
60
MSD (Å )
2
40
20
0
0 10 20 30 40 50 60
Temps(ps)
Figure III-43: Evolution du déplacement quadratique moyen des molécules d’éthane à différents
pourcentages en méthane en fonction du temps.
D’après la figure III-43 nous remarquons que nous avons pas pu déterminer le déplacement
quadratique moyen des deux mélanges (95%Méthane+5% Ethane et 90%Méthane+10%Ethane)
parce que nous avons une transition de phase entre l’état liquide et solide. Cela peut s’expliquer par
le fait qu’on est proche du point triple (91K) là où il y a cœxistence des trois phases ainsi que le taux
des molécules d’éthane réduit par rapport aux molécules de méthane. Par contre pour les autres
mélanges on a pu le calculé (voir tableau III-30) parce que nous avons une linéarité dans les courbes
du MSD (voir figure III-43) et nous avons remarqué, qu’en augmentant le pourcentage en éthane et
en diminuant le pourcentage en méthane, le système devient plus stable parce qu’il possède la plus
basse énergie. Ce qui nous a permis de calculer les coefficients de diffusion de l’éthane pour les trois
mélanges (85% méthane+15%éthane, 75% méthane+25% éthane, 70%méthane+30% éthane).
Le tableau III-30 donne les valeurs du coefficient de diffusion des molécules d’éthane au point SP1 à
différents pourcentages en méthane.
152
Résultats CHAPITRE III
Tableau III-30 : Valeurs des coefficients de diffusion des molécules d’éthane pour le point
SP1 obtenues par la relation d’Einstein.
Dans la figure III-44 nous avons tracé la variation des coefficients de diffusions des molécules
d’éthane en fonction des différentes densités du mélange méthane / éthane.
2,6
2,5
2,4
Déthane(m .s )
2 -1
2,3
2,2
2,1
2,0
0,490 0,495 0,500 0,505 0,510 0,515 0,520
3
densité (g/cm )
Figure III-44: Evolution du coefficient de diffusion des molécules d’éthane en fonction des
différentes densités du mélange méthane / éthane au point SP1 dans un ensemble NPT.
La valeur du coefficient de diffusion donne l’information sur le taux avec lequel les molécules
d’éthane diffusent à travers le liquide et d’après le tableau III-30, nous remarquons que D est de
l’ordre de 10-9 cela montre bien que notre système étudié est à l’état liquide.
D’après la figure (III-44), nous remarquons que le coefficient de diffusion diminue en augmentant la
densité (plus de molécules d’éthane), donc le système possède plus d’interactions qui vont empêcher
les molécules d’éthane de diffuser à travers ce mélange de méthane / éthane.
153
Résultats CHAPITRE III
Afin de démontrer la fiabilité de notre modèle utilisé nous avons comparés les résultats trouvés (a)
pour les volumes molaires aux travaux de Rodosevich et ses collaborateurs45 (b) et qui ont travaillé a
des températures allant de 91K à 115K et à des proportions différentes en méthane. Ils ont déterminé
les différents volumes molaires expérimentales des mélanges liquides en particulier le mélange
méthane et éthane, qui sont résumés dans le tableau III-31.
Tableau III-31 : Etude comparative de nos travaux (a) avec ceux de Rodosevich et ses
collaborateurs45 (b) au point SP1 (91K).
VM (cm3/mole)
X1
(a) Expérimental (b)
95% 36.129 36.012
90% 36.636 ------
85% 36.898 36.899
75% 38.61 37.860
70% 39.174 38.366
Nous remarquons d’après le tableau III-31 que nos résultats sont en parfait accord avec l’expérience
ceci montre que le mélange méthane / éthane à 91K est à l’état liquide.
Nous avons aussi comparé quelques propriétés thermodynamiques calculées (a) aux résultats trouvés
grâce au programme Refprog46 (e) et qui sont résumés dans le tableau III-32.
Tableau III-32 : Etude comparative de nos travaux (a) avec ceux du programme Refprop 46 (e)
au point SP1 (91K).
Pression (atm) Densité (g/cm3)
X1
(a) (e) (a) (e)
95% 34.810 34 0.4639 0.46112
90% 20.216 24 0.4769 0.47458
85% 35.051 37 0.4928 0.49357
75% 32.681 32 0.5065 0.51774
70% 33.662 33.47 0.5174 0.5294
D’après nos résultats trouvé (a) pour la pression et la densité nous remarquons qu’ils sont en parfait
accord avec le programme Refprop cela montre bien que notre système moléculaire flexible est à
l’état liquide.
154
Conclusion Générale
Conclusion Générale
CONCLUSION GENERALE
Il ressort de cette étude que la simulation par dynamique moléculaire est suffisante pour
étudier les propriétés thermodynamiques, structurales et de transport des mélanges d’hydrocarbures
en un point quelconque du diagramme de phases et pour mener à bien toute entreprise à différents
niveaux du procédé de liquéfaction et de stockage.
Par ailleurs, nous démontrons que notre modèle de potentiel pour la simulation du méthane
liquide et du mélange d’hydrocarbures méthane et éthane donne de très bons résultats pour les
quelques points pris comme exemple d’investigation dans le sens qu’ils sont assez proches des
résultats expérimentaux, ceci montre la fiabilité de choix du modèle de potentiel ainsi que le choix
des algorithmes dans nos calculs.
Nous tenons à rappeler que l’étude est basée sur un modèle flexible où toutes les interactions
sont prises en compte (interactions inter et intramoléculaires). Les simulations ont été conduites sur
des temps de calculs relativement longs avec un pas de temps petit de l’ordre de 0.1.10-15s et cela
afin de démontrer que la prise en compte de l’ensemble des degrés de liberté dans les mouvements
de déformations des molécules peuvent mieux approcher les données expérimentales. A cet effet,
nous constatons que dans de telles situations l’age de la simulation, le pas de temps jouent un rôle
prépondérant.
Il ressort de notre recherche que l’utilisation de molécules flexibles dans des simulations de
dynamique moléculaire offre une approche rigoureuse des effets sur les propriétés
thermodynamiques et plus particulièrement sur les propriétés dynamiques calculées.
Aussi nous avons pu mettre en évidence les effets de l’introduction d’un hydrocarbure sur les
propriétés thermodynamiques, structurales et de transport du méthane, ce qui permet de mieux
approcher les effets du MCR.
Enfin , pour conclure nous pouvons proposer notre modèle comme un outil très utile pour
l’étude des mélanges d’hydrocarbures utilisés dans le MCR sachant qu’il faut impérativement
augmenter en temps de simulation et avoir un petit pas `e temps afin de prendre en considération les
interactions inter et intramoléculaires .
156
Mémoire de Magister de Chimie Physique
Option : Chimie Informatique
RESUME :
Des calculs par Dynamique Moléculaire dans un ensemble isotherme - isobare ont été effectués pour
évaluer plusieurs propriétés thermodynamiques, structurales et de transport du méthane liquide sur une large
gamme de points, températures et densités (T, ρ) de son diagramme de phases et du mélange
d’hydrocarbures liquide (méthane, éthane) dans différentes proportions au voisinage du point triple.
Ces études sont basée sur des résultats de calcul ab-initio à un niveau Hartree Fock et une base 6-31
G** pour les paramètres, géométrie et potentiel d’interaction.
Nos investigations s’effectuent sur un modèle moléculaire flexible où les corps en présence
interagissent à travers un potentiel intermoléculaire de type Lennard Jones et un potentiel
intramoléculaire complet faisant intervenir toutes les formes d’interaction liés et non liés ainsi que les
interactions de type Coulombienne.
Dans ce travail 9 points du diagramme de phases sont étudiés pour le méthane liquide de manière
intensive, pour l’éthane liquide l’étude a été effectuée pour un seul point d’état SP1 à 91K. A l’issu
de ces études les différentes propriétés calculées sont comparées à des données expérimentales et à
des études théoriques récentes.
MOTS CLES :
- Simulation numérique - Gaz naturel
- Dynamique moléculaire. - Gaz naturel liquéfié.
- Potentiel de Lennard Jones - Méthane liquide
- Ensemble NPT - Ethane liquide.
- Déplacement quadratique moyen. - Propriétés physique et chimique du méthane
- Coefficient de diffusion. - Procédé de liquéfaction du gaz naturel
- Fonction de distribution radiale - Origine du gaz naturel
- Vitesse d’auto-corrélation - Transport et stockage du gaz naturel