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Mensuel - No 20- 2 N.F.

OCTOBRE 1960

DE LA SANTÉ A LA PAIX
ABONNEMENT ANNUEL 20 N.F. au C. C. P. Paris 15.998-91
CENTRES IGNORAMUS LETTRE IGNORAMUS
4e ANNÉE

SOMMAIRE
3 Lettre de Senséi
4 Sainte-Marie : Causerie avec Senséi
8 Préfailles : la gourmandise
13 Pourquoi les céréales ?
. 14 Pratique macrobiotique

INSTITUT DE PHILOSOPHIE ET DES SCIENCES D'EXTRtME-ORIENT


SIÈGE INTERNATIONAL DES AMI$ D'OHSAWA ..
i:ONGUE VIE, 6, rue Lamartine, Paris-9e
CONFERENCES DU
CENTRE IGNORAMUS
Mois de Novembre 1960

Au Restaurant LONGUE-VIE
6, rue Lamartine, Paris (9') à 21 heures.
V endre di 11 novembre
TU GAGNERAS TON PAIN A LA SUEUR
DE TON FRONT
Par M. EUKSUSIAN.
Vendredi 18 novembre
LA GENESE
POINT DE VUE MACROBIOTIQUE
M. GARDELLE.
Vendredi 25 novembre
ESSAI D'ANALYSE POLITIQUE
MACROBIOTIQUE
Par M. ROCHE.

ASSEMBLEE GENERALE ORDINAIRE


du Centre lgnoramus
Mer.:redo z 1 Déc~mbre 196o

Salle NARCYS : 2, rue Quinault - PARIS (15')


Rapport Moral
Rapport Financier
Renouvellement du Bureau
APPEL 1
Tous les m embres du Centre sont invités à faire connaître leur can·
dictature à l'avance en écrivant : 6, rue Lamartine.

(Bulletin de vote dans la Revue de novembre.)

....
On peut écrire durant les trois prochains mois à Georges Ohsawa.
Maison Jgnoramus. 8, Kasumityo- Minatoku. Tokio JAPON.
LETTRE D'OHSAWA DE NE'W-YORK
J · n'ai pu pa rtir de New York pour le Brésil le 1er septembre !
11i m ê me le 30 septembre ! Vous pouvez imaginez combien je su1s
occupé ·t demandé, jour et nuit.
Le premier restaurant macrobiotique a ux Etats-Unis est ouvert
dan s 1<.: cen tre de New York. Mes cours sont transférés de l'American
Buddhi s l Acaclemy, à notre restaurant : ZEN TEAHOUSE, 82, Second
!\.venu e, N.Y.C . On peut recevmr 200 personnes dans l'unique salle.
Sans 111eubles; intérieur tout à fait style japonais ! Tatami, tables japo-
na ises, pas de chaises, mais Zabuton. Vous avez l 'image de notre restau-
rant ZEN, notre chamore est de 10 mètres sur 30 mètres. L'aménage-
ment a eoùté 3.000 dollars. Ce qui est très peu.
Mes cours ont commencé le 7 septembre à l'Académie, tous les
lundis, mercredis et vendredis. Les participants étaient 70 environ. Mais
vers la dernière semaine, les nouveaux augmentant, la salle de confé-
rence de l'Académie est devenue trop petite. C'est pourquoi nous avons
transféré nos cours au .restaurant ZEN 'l'EAHOUSE.
La dernière semaine, on a organisé d'autres cours spéciaux, trois
fois par semaine. Cela fait six cours par semaine ! Et, en plus, un
GENERAL MEETING au Nippon Clu b ! Dans la SA YONARA PARTY,
on nous a donné deux bille ts aller-retour New York-Tokio ! ($ 3.000 !).
Pour un séjour de tro is m ois . Un tel cadeau, je dois revenir dans trois
ou quatre mois au plus tarü.
J'a i trouvé un é lec troni c ien-mathéma ti cien que je cherchais depuis
toujours : M. Joc Danie l ! li a co mpris la grandiose conception du Prin-
cipe Unique et s urtou l la Spira le Logarithmique. Il a décidé d'àbandon-
ner sa compagnie qui fabriqu e des mac hines électroniques de haute
précision. Il a liquidé TOUT ! Après mon départ, il va à l'M.I.T. (le plus
grand Institut de Tech nologie des Eta ts-Unis). Là, il va donner une nou-
velle expression électronique au Principe Unique pour que tous les
scientifiques (biologis tes, physiologistes, médecins, physiciens, chimistes,
psychologues, philosophes, etc.) comprennent sa vraie signification.
Cela sera la première REVO LUTION de l'HOMME pour la première
fois dans l'histoire !
Depuis juillet, il a travaillé dans ce but. Il a déjà établit trois équa-
tions simpl es e l formidables qui révolutionneront toute la science ! Les
voici :
yin + yang = 1
yin + yin ~· > 1
yang -,- yan g = < 1
Voilà les trois équa tions qui vont bouleverser le monde entier. Il
les perfectionnera dans quelques mois mathématiquement et électroni-
quement. La fameuse équation E = mc' n'est rien à côté de ces trois
équations ! Les m ultiples applications de ces équations sont extrême-
ment intéressantes, amusantes et sp lendides. Je vous écrirais si je
trouve un peu de temps quelques exemples plus tard. En attendant,
vous pouvez imaginer et envoyer vos trouvailles sur ces trois équa-
tions ! Vous montrerez vos progrès !
Joe ne peut plus dormir depuis une semaine ! Il est si h eureux et
si excité ! Il ne mange plus depuis une semaine ! Je suis né de nou-
veau ! C'est le véritable nouvel an ! s'écrit-il. Il se .croit le plus heureux
clan s le monde entier !
Durant ces trois mois qui sont passés si vite, j'ai trouvé non seule-
ment un électronicien capable, mais une douzaine de spécialistes de la
médecine, de la biologie, de la physiologie, de la chimie et de la physi-
que ! Quel bonhe ur ! Vous pouvez imaginer combien je suis heureux.
Yin après Yang et vice-versa ! Après cinq années ~i tr~s tes en Fr~ce,
je suis maintenant dans le centre de la jeunesse sCienttfique et philoso-
phique du nouveau continent ! Et deux billets aller-r etour New York-
Tokio.
J e pars d emain très tôt par un JET p ou r Chicago oü j'arrive dans
une heure et je donne une conféren ce le m ême soir et le len demain. J e
repars pour Los Angeles le 6, oü j e donne c in q conférences. Le 12 oct?·
bre, j e pars pour Honolulu où je passe cinq jours. Après je gagne Tokw
le 18 octobre (Mon anniversaire qu'on organ ise à Tokio et à Osaka). J ~
suis invité par Mme B e tty Nakamura, 2125 Aul ii St, Honolulu pour so~­
gner son père millionnaire qui est condamné à m ort dans trOis semm-
nes. Je le sauve !
Je reviendrais à New York dans, très probab le me nt trois mois avec
deux professeurs Chishima et Morishita pour d~t~n e r une démonstr~­
t ion bio-médicale. Savez-vous que nous avons gu e n au camp une can ce-
reuse, une leucémique et un docteur (mor ibond) d'un cancer de l'est_o-
mac ? La prochaine fois, nous montrerons la guérison de canc~r « m
vitro , et « in vivo » spect aculairement:. Ces d e ux professeurs preparent
une série de démonstrations sans précédcn t so us m a direc tion depuis
deux mois. Tout marche bien d'a près leurs ntpports ...
Toutes nos amitiés
N. Y. le 3 octobre 1960 Vott·..: Georges ÜH SAWA.

CAUSERIE DE SENSEI A SAINTE-MARIE-SUR-MER


. · -'-'-1 La lectUre .du Livre des Fleu rs de Mme Hcrrigel m'a fait réflé-
chir à la façon dont nous employons le mot « insignifiant_». Nous
jugeons des choses insignifiantes, sans utilité , parce que notre Jugement
es t à ce niveau. Pourtant rien n'es t insignifiant. J'ai été frappé e par la
manière dont vous avez lavé la table. C'est une vieille table, qu'un bou·
cher nous a donnée, parce qu'il ne pouvait plus l'utiliser. Nous jugions
cette table insignifiante. Mais vous avez pri s du sable et vous avez
nettoyé (Mme L.). .
Senséi. - J'ai nettoyé deux planches . Il faut cons:1crer au moms
une journée pour nettoyer tout , c'est tellement sal.e. Je me : uis é tonné .
que vou s m angiez sans rien dire sur un e table qm est aussi sa le , vous
qui mangez chez vous sur une nappe propre.
- Pour nous, c'était le détachement.
Senséi. - Nous sommes détachés du monde f-ini, mais nous somm•::s
metteurs de l'ordre. La table sale, ce n'est pas e n ordre, nous devons
mettre tout en ordre.
- Jacques tu as nettoyé la table hier, qu'est-cc que lu as trouvé en
travaillant ? ,
Il a trouvé seulement la fatigue, aujourd 'hui, il est fatigué, mal a
la tête, etc. C'est parce qu'il n'a jamais travaillé dans sa vic, sa maman
a tout fait pour lui.

4
- Nous d evons faire une grande d écou verte en nettoyant la table.
Il y a des taches qu i s'enlèvent très difficilement, d'autres moins. Si
vous regardez bien, c'est sur les parties dures, les veines du bois, que
les t ach es s'enlèvent difficilement.
- Vous laissez tomber de l'encre, la tache s'étale, vous vous préci-
pitez pour nettoyer. La partie molle absorbe tout de suite l'encre, tandis
que la partie dure ne l'absorbe pas. Si vous nettoyez seulement après
un cer tain temps, c 'est la tache d ans la partie dure du bois qui est plus
di fficile à enlever. Quelle est la morale cl ~ cette clécouverté ?
-Ce qui entre vite, sort de nouveau faci lement, ce qui entre diffici-
lement, reste plus longtemps.
Senséi. - Alors mes félicitations si votre maladie est difficile à
gu érir. Plus vous êtes misérable, p lus vous pouvez devenir h eureux. Plus
grand votre ennemi, plus grand vous deviendrez. En pensant comme
cela, vous pouvez découvrir beaucoup de choses en travaillant.
- Le bois d es arbres qui poussent len tem ent, est dur, le bois des
arbres qui poussent vite, est beaucoup moins dur.
Senséi. - Qui est créateur des veines clans le bois?
- La ch aleur et le froid.
Senséi. - Les difficultés. Si vous avez beaucoup de .c es veines, vous
pouvez r ésist er à n'importe quelle difficulté. Si vous succombez à la
première difficulté, vous n'êtes pas assez cuirassé. C'est pour quoi il
faut donner beaucoup de coups de fouet a ux enfants.
- Vous nous avez dit de chercher le minimum clans la nourriture .
Je crois q u 'il faut le chercher dans tous les domaines.
Senséi. - Viverc parvo. Il faut comprendre cela physiquement, phy-
siologiquement et idéologiquement .
- Il ne faut rien gaspiller.
Senséi. - C'est cela, nous avons fait un gaspillage formidab le.
Maintenant, j e ne mange qu'une fois .
- J'ai rema rqué qu'il y a beaucoup de personnes qui portent des
lunettes noires, comme cela, elles ne voient pas les jolies couleurs clans
le paysage .
S enséi. - Nous sommes protégés par Pieu, si vous avez confiance
en Dieu, ne portez pas de lun ettes coloriées. Si vous ne pouvez suppor-
ter le soleil sans lu ne ll es, cela veut elire que vous êtes trop yin.

Un triple bon point, ce la s ignifie mes félicitations, e t en même


temps un grand merci, p arce qu e j'a i trouvé quelqu'un qui m'a compris.
Autant que vous cherchez la guérison symptomatique, la guérison
complète ne vient pas, parce que c'est un désir égoïste. Vous êtes atta-
chés à votre corps , et détachés de t'un ivers. Voilà le secret de la gué-
rison complète, vous devez avoir un e mentalité qui ne cherche plus la
guérison symptomatique.

Avec le sel, la tension se norma lise. Celle qui est trop h aute, baisse,
et celle qui est trop basse, monte. Le professeur Kawanata n e peut pas
encore comprendre cela. Dans la médecine occidentale, le s-:1 est tout à
fait défendu.

5
Tous les rêves se réalisent. Alors, il faut rêver. Ceux qui sont
malheureux, sont ceux qui n'ont pas de rêves .

Je vous ai posé la question pourquoi je fume? moi Georges. Et vous


génralisez, si c'est bon ou mauvais de fumer. J e vous ai demandé pour-
quoi je fum e, moi ?

Si vous avez été aveugle, et si vous avez été guen, ct vous voyez
maintenant pour la première fois notre monde que vous ignoriez, quelle
joie, quelle reconnaissance, vous ne pouvez rester tout seul, vous devez
exprimer votre joie. La même chose doit se produire si vous avez com-
pris la philosophie de l'Extrême-Orient.

M. Chuong, vous avez gagné le plus grand triple bon-point.


magnifique, mais votre tension est trop haute, c'est mauvais, pourqut
cJ·t
cela? Il y a quatre jours, je vous ai vu marcher sur la plage, de loin, et
j'ai vu que cela ne va pas. Votre tension est 150, vous avez 60 ans phy-
siologiquement. Pourquoi vous ne rajeunissez pas ? Ars longa, vita bre-
vis. Mais votre cas, c'est contradictoire. Alors, rajeunissez, prenez un
autre chemin, révolutionnez ... Lui, il trouvera.
Il y a une dame parmi nous, qui est venue après avoir divorcé
parce que son mari est contre la Macrobiotique. Alors, rapprochez-vous
d'elle et des autres. Vous êtes un étranger ici, clans la même famille
qui s'appelle Macrobiotique. Détachement des autres, vous êtes encore
séparés. Détachement de vos désirs, c'est peut-être amer, mais détache-
ment du monde, c'est triste. Nous avons 8 trillions de cellules clans
notre corps. Un jour, une cellule se réveille, regarde autour d'elle et
puis elle commence à se for tifier elle-même seu le au détriment des
autres, qu'est-ce qu'elle deviendra ?
- Sauveur des autres.
Senséi. -. Non, destructrice, destructrice clc la soçiété. Solitaire,
elle s'est fortifiée clans un grand château avec des gardiens. Et elle se
contente de sa fortune. Si cela se produit clans le corps, c'est le cancer.
alors, tout le corps succombe à cause d'elle. Solitaire, c'est-à-dire exclu-
sif, c'est-à-dire celui qui rencontre toujours quelqu'un qu'il ne peut
aimer. 1 never met a man 1 didn't Iike ! W. RocE.
Vous détestez toujours quelqu'un, c'est p eut-être même votre mari
ou votre femme. Aimer quelqu'un, c'est se sacrifier, donner tout ce que
vous avez, donner quelque chose d'unique. Votre vie, votre temps, votre
fortune , voilà le véritable aimer. Aimer ce qui plaît, c'est l'amour occi-
dental.
- J'étais hanté ces derniers jours par ce que vous di tes mainte-
nant. J'ai constaté chez moi un grand manque d'amour, c'est terrible.

Senséi.- Quelqu'un qui n'a pas lu le livre elu Judo, a quand même
gagné un triple bon-point. Pourquoi? Voilà la réponse : je n'ai pas lu
le livre du Judo, mais je le chercherai. Je le lirai et je vous enverrai la
réponse.
La plupart d'entre vous m'avez dit : je n'ai pas lu. Point, fini.
Quelle mentalité grossière.

ô
Si vous avez gagné un triple mauvais point, vous vous devez
quelque chose, vous devez gagner un triple bon-point. Vous m'avez
donné un coup de pied, vous devez m'apporter aussi vite que possible
la contrepartie.

Il est dit dans la Bible. Si quelqu'un voit une belle femme et il la


convoite dans son cœur, il est déjà coupable. Si vous regardez un petit
peu les pâtisseries, vous avez déjà commis une faute. L'action physique
et l'action dans la pensée, c'est tout à fait pareil. Si l'action est accom-
plie physiquement, c'est du courage. Si vous n'accomplissez pas, c'est
la lâcheté.
Quelqu'un m'a raconté qu'il ne pouvait plus résister aux abricots,
pour lui et il l'a craché . C'es t comme un homme qui a violé une femme
et puis il lui donne un coup de pied. Si vous mangez yin, et après vous
prenez du Goma Sio, c'es t la rnême chose.
Vouloir guérir quelqu'un, c'est mauvais, c'est un désir, c'est l'ava-
rice. Si vous voulez guérir et sauver.vous ou quelqu'un d'autre, ce doit
être à cause de la Justice. Si vous guérissez ou tuez, vous êtes tout à
fait innocent.
Il faut mellre les choses en ordre, voilà votre point de départ et
la justice.
Si vous guérissez ou tuez, vous êtes coupable, si votre point de
départ est l'argent ou le désir.
Les yeux doiven t voir, la bouche doit manger, les épaules doivent
être habillées, il faut mettre tout en ordre.
Je répète encore une fois ce que j'ai déjà répété mille fois, la
parole d'Epictète : tout le monde est heureux, tout le monde est né
clans le Royaume des Cieux. Si vous êtes malheureux, c'est votre fautè.
La conclusion cie ma critique : vous êtes non-penseurs, tout au
moins vous avez été non-penseurs, alors dégagez-vous le plus tôt pos-
sible. Desha billez-vous. C'est votre veston, votre costume qui vous voile.
Ce costume s'appelle l'é ducation, l'enseignement ou les connaissances.
Jetez-le, vous serez complète ment renouvelés, vous deviendrez penseurs.

Selon moi, le véritable esprit philosophique est celui dont les aspi-
rations élevées fécondent les sc iences en les entraînant à la l'echerche
de vérités qui sont actuellement en dehors d'elles, mais qui ne doivent
pas être supprimées par cela qu'elles s'éloignent et s'élèvent de plus en
plus, à mesure qu'elles sont abordées par des esprit philosophiques plus
puissants et plus délicats. Maintenant, cette aspiration de l'esprit
humain aura-t-elle une fin, trouvera-t-elle une limite ? Je ne saurais le
comprendre; mais en attendant, le savant n'a rien de mieux à faire que
de marcher sans cesse, parce qu'il avance toujours.
Claude BERNARD.
(Introduction à l'Etude de la Médecine expérimentale.)

7
MESSAGE OU CAMP DE PRÉFAILLES

Cher Monsieur Chuong,


Non, ce ne sont pas été des vacances comme les autres ! Et si le
mois passé à Préfailles, au camp lgnoramus elevait être suivi d'un trou
de 11 mois, serait-ce vraiment la peine d'y revenir l'année prochaine ?
Or, j'attends déjà ce jour.
Ce que j'ai trouvé merveilleux c'est l'ouverture si inattendue à
tant d'amitiés nouvelles , avec des gens d'horizons apparemment si
éloignés. Les rares personnes qui n'ont pas été entraînées par ce cou-
rant doivent être probablement très malades, car moi - qui le suis
déjà assez sans doute (car vous me considérez comme « atteint clans
l'âme » surtout) ---< ne me suis pas reconnu le même qu'aupacwJnt.
Avant - c'était bien pire.
En tout cas, tout en ayant accepté l'idée de ma femme d 'alle à
Préfailles, je bougonnais en me disant, et ne le laissant entendre aux
autres, que je ne me voyais pas du tout à l'aise en compagnie d'une
quarantaine de vaches en train de ruminer. Cela, d'ailleurs, sans
aucune hostilité contre le système Ohsawa, mais par une peur de
l'ambiance des « suiveurs d'un maître >> que j'ai maintes fois trouvé
passablement insupportable.
Or, tout cela a été balayé en un tournemain ! Et le changement
reste ! Je sens en moi comme des promesses de choses qui s'étaient
depuis longtemps endormis.
C'est sûrement très loin encore du 7' ciel, mais je pense que, là
où j'en suis - à un niveau de ciel beaucoup plus bas - pourrait éga-
lement s'appliquer votre belle image de l'homme qui, arrivé au seui l
de l'Infini entrouvre un instant la porte d'accès - puis la referme et
décide de rester, pour s'accomplir plus parfaitement clans le monde
fini. Mais le souvenir de ce qu'il a entrevu un instant ne le quittera
plus désormais.
Moi aussi, de mon petit ciel, j 'a i vu quelque c hose des autres cieux
que JE NE DEVRAIS jamais oublier.
Je comprends tellement mieux maintenant l'exclamation si fré-
quente d'Ohsawa : « C'est merveilleux, n'est-ce pas? »
Quand nous roulions dans le train de Paris à Pornic et que je
regardais défiler les paysages je me suis imaginé - à la vue d'une
ferme isolée - que si le « hasard >> l'avait voulu, j'aurais pu naître
ici.
Cette idée me paraissait intolérable.
Or, au retour, en reconnaissant cette même ferme qui m'avait
paru comme un tombeau, je ne sentais plus ce la comme chose terrible.
Et le vent, la nuit, dans la fenêtre ouverte ! Quel ennemi c'était
pour moi quand, en dormant, je me découvrais. Or, à Préfailles, je
sortais exprès mes jambes et mes bras nus de sous la couverture pour
recevoir ses caresses.
AINSI PAR CES PETITS RIENS , JE DECOUVRAIS COM-
MENT- PAR LE CHANGEMENT DU'' MOI,,- LES CHOSES
ET LES ETRES POUVAIENT D'ENNEMIS DEVENIR AMIS .

8
Toute face a un dus, dit Ohsawa. Savez-vous, M. Chuong, que pour
cela je remercie presque (mais qui ?) d'avoir eu mon << écart , avec
les mûres?
Parce que j'ai vu la tristesse que cela vous a causé. Parce que j'ai
compris alors qu'un lien était né. Et puis cela nous a valu, à tous,
vos paroles les plus émouvantes et les plus profondes de notre séjour
à Préfailles.

Quant aux questions que vous nous aviez posées sous le grand et
majestueux pin du parc, elle me sont toujours présentes. Elles doivent
se frayer un chemin p énible à travers la jungle que doit être encore,
je suppose ,mon « fo r intérieur >>, car une seule jusqu'à maintenant a
donné des germes.
Voilà ses che min e ments. C'est très curieux, la réponse m'est
venue tout d'un coup, presque en dehors de mon esprit raisonneux,
comme s 'il y avait au Lrc chose que moi tout seul dans tout cela. Il
serait intéressant de se l'expliquer. Mais en attendant, voilà comment
les choses sc sont passées.
A notre départ de Préfailles nos amis nous ont offert un paquet
de riz grillé. Comme symbole, sans cloute. Cela m'a beaucoup touché.
J'en ai mangé dans le train. J'en mange presque tous les jours, le
matin.
Ce riz grillé est une des 7 merveilles elu monde. On ne s'en lasse
jamais. C'est tellement plus noble que le sarrazin, même que le blé
grillé .
Toute l'histoire vient de là . Je me suis pris de tendresse et d'amour,
pour ce petit grain de riz grillé. On ne voudrait pas être indigne de lui,
vraiment.
Et alors, aussi simple que le jour, une idée a fusé
Mais voilà donc la réponse à la question « Comment vaincre la
gourm andise ? >>
QUAND on a compris les chos~s et la quantité de ces choses qui,
seules sont vraiment nécessaires à la « Vie ».
QUAND, en l'ayant compris, on est saisi d'attendrissement devant
leur sainte s implicité.
QUAND, ayant é té attend ri, on est envahi de rec:.m nai.ssance jus-
qu'à en pouvoir p leurer.
ET QUAND, enfin. les larmes se changent en Joie infinie.
ALORS ON PEUT DIRE QUE LA " GOURMANDISE >> A ETE
VAINCUE.

Le matin où j'ai ressenti cet émerveillement j'étais assis dans


notre petite cuisine qu'inonda it le soleil. Il régnait un profond silence.
J'apercevais à travers la fenêt re les corolles des fleurs jaunes à très
hautes tiges derrière le mur de la courette, sur le fond d'un grand
arbre à énormes feuilles.
J'ai exprimé alors ma reconnaissance à tout cela, et à vous, et au
petit grain de riz dans une petite prière que je vous dédie et que
voilà :

g
PRIERE DU MATIN AU PETIT GRAIN DE RIZ
POUR CONSERVER SON AMITIE
(el toutes les amitiés)
A. M. Chu01zg .
Petit gmin de riz
Tout menu. tout m.odeste,
le le fai s griller
E t lu ne protes tes.

Petit grain grillé,


Si gentil et leste,
1 e t'admire et prie
Qu'avec nous tu restes.

Nous plions genoux


Près de l'humble table.
Petit grain affable
Reste auprès d e nous.

Je trouve qu'il faut lire cette incantation, non pas à haute voix,
mais en murmurant- et très lentement, en s'arrêtant lon~ment après
chaque ligne.
Il faut surtout aimer le petit grain de riz presque comme une
personne. Il s'établit alors un courant d'amour, de lui à vous, et de
vous à lui.
Alors on arrive à ressentir la gourmandise comme un affront qu 'on
lui fait, presque comme une infidélité envers un être .
Et si un jour quand même on lui est infidèle, c'est comme le fils
égaré qui, dans sa déba uche, garde intact le souvenir de sa maison
maternelle et qui, tôt ou tard, ne pour ra r ésister à son tendre appel.
Refuge toujours ouvert, amitié toujours disponible ! E t s 'ils arri-
vaient un jour à manquer?
L'amitié, les amitiés, la Grande Amitié - vous p2rdrai-je pom·
satisfaire ma gourmandise? C'est-à-dire toutes mes go urmandises (car
à quoi me servirait, par exemple, de ne plus êt re go urmand dans la
nourriture, si je reste gourmand d'argent, ci e g lo ire, ou d'autre chose -
ou m ême << gourmand de ma santé , ) ?
Fou est celui qui croit que cela veut elire renonce r à tout, dans
tous les domaines.
Bien au contraire.
Evidemment, il y a urait renoncement clan s le sens aride du mot
si, pour vaincre la gourmandise, on ne pensait qu'à la supprimer,
sans la remplacer par autre chose. ON NE POURRAIT D'AILLEURS
PAS Y ARRIVER.
Mais s'agit-il ici de renoncement? Pe ut-on en parler quand on
change d'objet, e t que le nouvel objet est plus r.i chc, plus beau?
Est-ce renoncement quand on renonce à des « plaisirs , pour
acquérir des « joies " ?
LA JOIE CONTIENT MILLE FOIS TOUS LES PLAISIRS .
MAIS CES PLAISIRS NE SONT PAS DES CHATOUILLE:
MENTS, MAIS DE PROFONDES CARESSES - TOUT A LA
FOIS, GRAVES ET GAIES- MAIS PAS DU TOUT FRIVOLES.

10
La gourmandise serait clone LE FRIVOLE DANS LES PLAISIRS )
Je me pose cette qu es tion e t je m'aperçois que c'est par là, peut-
être, qu'il aurait fallu commencer avant d'essayer de répondre à la
question « comme nt vaincre la gourmandise? >>
Il aurait fa llu, en sèc he logique, définir d'abord le mJt. Qu'est-ce
la gourmandise ? Mais il se peut aussi que le Principe Unique se
moque de n otre sèche logique. Il paraît que M. Ohsawa a été profon-
dément choqu ~ par l'axiome : « le chemin le plus court entre deux
points es t la droite qui les relie . >> D'après lui, le chemin le plus court
est cel ui qui passe par l'infini.
Alors?
Alors un las de questions s:1rgissent. Et de vouloir approfondir
cette simp le qu e:; tion on est insensiblement amené à parler de tout. De
la voir non pri se isolément, m ais dans une vue embrassant Je tout.
(C'es t le miracle de vos entretiens.
Ce la co mmen ce souvent terre-à-terre ... , et puis.)
Si l'on applique l'axiome : ~< le chemin le plus court entre deux
points es t ce lui qui passe par l'infini >>, l'un des points sera moi, l'autre
la gourmandi se. Pour la vaincre il ne faudra donc pas que je fonce
directem ent s ur e lle; il ne faudra pas que je l'attaque de front, ou que
j'aille vers cc hu l « en ligne droite >>. Passer par l'infini voudra elire que
je n'arriverai à la vaincre qu'en me fixant comme objectif de com-
prendre e t de pratiquer la vie selon le Principe Unique. De sorte que,
dans les cl éb ul s, j'agirai COMME SI j'avais complètement perdu de vue
l'object if « vain cre la gourmandise >>.
Alors qu'un a utre foncerait tête baissée vers ce monstre. Mais le
mons t re es t, h ~ J as, mobile et agile. II recule rait et, bien à l'abri du naïf
combattant, 1 • regarderait plus goguenard que jamais. Alors que le
chasseur d'Infini qui apparemment ne se soudait pas du mons tre, se
trouverait un .iour PARTOUT : elevant, derrière, à g:mche, à droite, au-
dessous, en dessus du montre, qui n e pourrai t plus, ai nsi, lui échapper.
Mai s tout ccc i es t très joli, t elle m ent m ême joli qu'on se trouve
acculé dans une impasse. .
En effe t, ce lle répon se serait une réponse valable pour toutes les
question s elu gen re : que faire dans tel ou tel cas ?
On répo ndrai! invaria blement : il faut passer par l'Infini (ou il faut
connaître cl pn.1lique1· le Principe Unique) .
La réponse a beau être jus le, eUe manquerait complètement d'effi-
cacité parce que, ne prenant pas appui sur le cas particulier et bien
concret qu e l'o n examine, elle ne p erm ettrait pas d'avancer d'un pas
dans l'immé di a t.
Il faut que la réponse soit pratique et imagée pour être efficace.
C'est vous qui le elites. On peut aussi se dire : on me pose une question
pour que j 'y ré ponde selon le Principe Unique. Or, il est évident que,
tant que j e n'a i pas la possession complète elu « Moi >>, je n e pourrai y
répondre conve nabl em en t. Alors, à quoi bon? Ma réponse sera toujours
plus ou moin s cxacle? Il en sera de m ême de mon voisin. A ouoi bon
alors, plutôt qu e de susc iter des réponses fausses ou incomplt!tes, ne
pas vous donn e r tout de suite la réponse juste.
A cela on pourait répondre ainsi :
Où la réponse sera _iu ste, où elle ne le sera pas.
Dans les de ux cas ell e n'aura son sens plein que si elle est donnée
avant que l'on con~1ai sse celle du maître.

11
Il ~aut d'abo,rd se pé.n étrer du fait que la vérité nue n'existe pas.
Que meme ~es reponses JUstes auront chacune leur visage particulier.
A ce pomt de. vue don.c, si le maître avait parlé Je premier les
~utres - ceux qm ont. vu JUSte, -se se raient tus, et on aurait p~rdu
1 avantage de VOir plusieurs faces de la m ê me Vé rité.
Pour, les ré~?nses im~arfaites •. les c hoses sc situent non plus par
~apport a la vént? elle-m e me, ma1 s par rapport à ceux qui s'acheminent
ve.rs elle .. L e L!rs reponse so nt cie~ sig nes qu i pe rmettent au guide de
mieux v.mr ou en sont les progres accornp!Js clans cette voie par les
apprentis.
Dans les de ux cas , clone, quoique sous de ux poin ts de l'ff '
les réponses sont utiles. vue CI. erents,
. Refu.ser de répondre est, peut-être, comme refuser de se la isse r
dwgnos t1q~1Cr. Nous courons tous vers le m édecin quand ii s'agit de
nos maladies. corp_orelles. ~ais, dès qu'il s'agit de questions pour tes ter
notre comprehensiOn du Pnn~ipe Unique , nous avons peur de répondre.
Nou~ avons donc hont: que 1on diagnostique notre âme . La conclusion
est la, Aclans tou tc son evJclence : clone, ce qui est malade en nous c'est
notre ame . De toute façon le diagnostic a eu lieu, que nous !'~yon · ·
voulu ou non . · "

Toujours à propos de « l'âme malade ''· je pense également à une


autre de vos questions.
« En qui (ou en quoi) aurions-nous voulu renaître s'il 110us
était donné de revivre une seconde fois ? ,
Est-ce faire preuve d.c fierté et d'égoïsme que de désirer de r e na ître:
et Ade reco.mmencer sa v1e, quoique d'une façon différente m ais clans 'e
meme mm ? ' , -
J'ai été frappé du très petit nombre de réponses allant da ns cc sens .
En réflé~hisAsant bien, j'en suis venu à pense r qu 'en voula nt ê tre un
aut~e que sm-meme, _on fait preuve d'ing ratitude. On nou s a fait don d e
la ~1e et on a ~ompte sur ~wtre accomplissemcn t sous la form e cie notre
mo~, e.t non cl un autre. S1 donc nous voulons re naître dans un autre
m?I, .c es t que nous_ s?m:J?es mécontents non de nous, ma is du sort qui,
s.m-cii~ant, nous a ete fmt . Nous ne sommes p as accompl is comme on
1 aurait voulu de ~ous. L~ se;ll souhait à faire aurait é té cie recom-
n;e~ ce r son « mm », mais cl une m ei lleure faço n . Cela aurai t été le
ventable Mea Culpa dont parle Ohsawa.
. J'ar~ê~~ i~i rn? l~ttre. Dè~ q.u'une d es aut re~ q:Jestions aura m üri,
Je vous ecnra1, mais Je ne vms nen pomd re, p our le momen t, à l'horizon.
Ma femme vous envoie à tous : à vous, il votre fcmm ~ et à votre
fils son affectueux bonjour. Je me joins à e ll e.

Montrouge, le 11-9-60. Vo t1-e Christophe K ,\l'TAN.

On détermin e la vraie valeur d't~n homme, en notant, en premier


lieu, à quel degré et dans quel sens 1! est arrivé à se libérer du moi .
E INSTEIN.
(Comme nt je vois le m onde .)

12
DIS-MOI CE QUE TU MANGES - JE TE DIRAI QUI TU ES

En faisant une cl assification sommaire on peut dire que les m am.m i-


fères se divisent en quatre catégories selon la base de leur alimenta-
tion : les herbivores, les frugivores, les carnivores et les omnivores .
Dans quelle catégorie faut-il placer l'homme? Avant de nous prononcer
sur la base alimentaire de l'homm e, tâchons de remonter à la source
de tout aliment : la terre nourricière.
La terre se sacrifie pour nourrir les végétaux, le comportement des
végétaux est digne du sacrifice de la terre, car les végétaux, grâce au
processus extrêmement délicat et subtil cie photosynthèse, élaborent la
chlorophyle en transforma nt les minéraux. Les végétaux remplissent
cette mission d'é laboration de la chlorophyle et des vitamines sans
recourir aux sacrifices de leurs semblables, ils n'absorbent pas la chlo-
rophyl e e t les v itam ines é laborées par d'autres plantes. Parfois, on
assiste à la symbi ose des diffé rents végétaux, mais ça ne va pas plus
leur chlo rophy le ct leurs vitamines à l'espèce animale.
Dan s J'espèce a nim a le tous les h erbivores et les frugivores se
montrent di g ne du sac rifice des végétaux car ils élaborent l'hémoglo-
bine et les pro té in es animales directement à partir de leur nourriture
végétale. Il s ne tu e nt aucun autre animal pour manger.
Les carnivores s 'a vou ent incapables de remplir un rôle important
dans l'ordre de J'univers et se contentè"cte manger d'autres animaux.
Ainsi ils abso rbe n t l'hémoglobine et les protéines animales pour l'élabo-
ration desque ls il s n'ont aucun mérite . De ce fait, ils se classent humble-
ment en-desso us des au tres espèces animales, ils deviennent dépendants,
de ce fait : esc laves.
Les omni vores sont des végétariens clécat18nts O;J des carnivores
en évolution .
L'homm e é la n 1 sa ns conteste le mammifère le plus évolué il doit
se classer a u-dess us des herbivores et des frugivores. Quel est donc
l'aliment de base qui peut le classer au-dessus de ces deux espèces
animales.
Dans les fruit s cc son t les pépins ct les noyaux qui sont le p :us
important c t la c ha ir si savoureuse qui les entoure n'est que de l'en-
grais prédestin é à fac ili ter l'assimilation des minéraux par la j eune
pousse sortie du pépin ou du noyau.
Dan s les herbes rt semence, ce sont les semences qui sont les par-
ties les plu s nu 1ri 1ives c t les plus énergé tiques car ce son t des futures
plm1tes en pui ssa nce. Donc, on peut obtenir une valeur nutritive suffi-
sante en man gea n l des semences relativement en petites quantités . Plus
un être es t évo lué, plu s il s'éloigne de l'ê tre qui n'est qu'un tube diges-
tif. Nous voilà face aux céréales :
Les deux (01-ccS a ntagonistes et complémentaires : centrifuge et
ccntripède qui rég issen t la loi universelle à tous les niveaux, sont équi-
librées dans les cé réales en harmonie avec notre organisme. L'équilibre
du système ortho-sympathique et para-sympathique, yin ct yang, c'est-
à-dire centrifuge ct ce ntripète , nous maintient en bonne santé. L'al:men-
tation céréalienne c t plu s précisément la macrobiotique préconisée p ar
Georges Ohsawa, équilibre Je système ortho-sympathique yin c t fortifie
le para-sympathique yang. De ce fait, toutes les maladies disparaissent
définitivement et nous cessons la guerre sans merci que nous m enions

13
von t rc les bac te ri es c t les bacill es 1 1 .
voyan t déséquilibrés p a r suite de n~t esque s .en tin de c?mpte nous
mode de vie er roné, ant icip ait un re ma uvarse alrment~~~on et notre
cadavres. peu, nous prenant cleJa pour des
Tous les acides aminés inc!ispensabl - , 1 . '
contenus clans les protéines cl . es a a vre de 1 homme sont
piètes conjuguées et va . , u _ nz complet . .Toutes les céréales corn-
nees SUI tout avec le nz et le .. ,
des vertus nutritives spécifiques pour l'h . mars, presentent
V 'F . omme et sans aucune carence.
basé~~~: ~~;:e~~~~i~~ s~~%~~~r~l~~i~o~~lè~!~liers d'années avaient
Rrz, Blé Maïs Orge Av · S · 1 M'
teurs ' '. ,' ome, erg e, Illet, Sarrazin que de bienfai-
le bonb~~~ ~~e~~e~~der a trouver la justice absolue, la liberté infiinie e t

N. ZAKARIAN.

PRATIQU E MACROBIOTIQUE

. Les. personnes q. ui, ayant acquis la convr'ctr'on


t t b - que telle chose es t
JUS ~ e onne, ~e~ J rent en suite faire passer cette conviction dans les
actes, sont en general q ualifiées de pratiquantes.
vousE;;~~~~~zc~~:~~~c~u~~~OI~~. s port est nécessaire à la santé? Vous

grr::unx~eeq~us~e~l-l~re ~pu~~~~te?t:r~;~n~~~:g;o~ ~~~~~t~ :e~~~~ t~~~~-e,~ ~~~t~~e;~~~~u~:l~~


recomse.
t
· ·
Et vEtes-~o~JSpersua dé de_la préé mine n c~ de te ll e théorie poli tique?
o:Js. c1enez_ u n " m il1tan t "• un pra li quant de tel 0 ~1 te l parti.
vers~~f~e e~u;~~-11 ~o~rdlc / rin cip: Unique d e la Con s tit u tion de l'Uni-
. p om e e connartre, de l'a voir étudié de l'avoir co
r:~~~~~sfa~~t~~core le ~e~t re en, pratique, tous les jou~s et à tous Ir;:~
· macro 10t1que n est autre chose que cela.
Observez bien en vous et t d ·
vie ? Elle est faite de relations~th~u~ap;o~~~ts. De qum est faite votre
Rapports a vec nous-mêmes entre notre ·
timents dont les interpénétrati~ns étroites n~o~~~~ ;~~:e àe~~~~fi;os sen-
Rapports a vec nos semblables, si dépendants de nos rapports int'
cf e nos " humeurs , et de notre lucidité. rmes,
notr~ ~~e c~arni~re pd~ t~us ces. rapports, c'est-à-dire à la charnière de
sur le c ' !~ue e rm~rpe Umque. A tout mom en t i l apparaît influent
_ . OUI, _e notr~ exrstence et r,nodifiant n o tt·e Des tin. Il est donc
e ssen tr~l, p eremptorre absolumen t mdi spen sa bl e de Je conn a'Jtr·e e t d
1e pra t;quer. c e
Pratiquer le Principe Unique, qu 'est-ce donc >
C'est to,ut d'abord et avant tout avoir la co~ naissance exacte de
n~tre tempe~ament e t de sa polarisation. La connaissance de notre te ·
p erame?t _exrge la connaissance de n os antécédents c 'est-à-dire . de ~l­
nature ~n~rme de notre père e t de notre m ère ; la v~leur intrinsè ue
~otre ~egwn nadtale elu point de vue m a crobio tique; des influenc~ plus
cl:
u_ m oms gran es reçues p endant notre ges ta tion a
me re; des accidents, des difficultés qu'elle a pu avoi~ ~e~~~~t ~~~~~~
nous portait ; cnfïu, de:; circons tances de notre venue au monde. Tout
cela semble minutieux, lointain e t inutile, mais ce n'est que sur cette
base que nous po uvo ns construire la connaissance de notre propre
tempéramen t. 11 faut ensuite s'observer soigneusement. Connaître notre
fond cons titutio nnel Yin et Yang, les diverses caractéristiques qui sont
les nôtres c t sc faire de cela une opinion biologique sûre, base sur
laquelle pourra ê tre établi la pratique diététique. Pratiquer le Principe
Unique conna issant son tempérament, c'est avant tout, établir en soi-
même un bon équilibre biologique par la diététique macrobiotique. Nous
avons pour cela à notre disposition les études patientes, variées, nom-
breuses, faites par Georges Ohsawa lui-même pendant les multiples
conférences qu'il a donné chez nous depuis de nombreuses années.
Nous avons à notre disposition les ouvrages de Georges Ohsawa et
les nombreux articles qu'ils ont inspiré et qui ont été publiés depuis
la parution de ce bulletin.
Enfin, connaissant notre tempérament, connaissant la façon de
choisir nos aliments, il nous reste à m e ttre tout cela en pratique c'est-
à-dire avec une volonté ferme, sans trop craindre les conséquences
néfastes, faire les expériences diététiques qui nous éclaireront sur les
besoins réels de notre corp:; pour maintenir cet équilibre précieux sans
lequel il n'est pas de joie de viv re .
En effet, ce n'est que grâce à des chocs de cette nature que nous
pouvons, si notre fond de santé n'est pas trop mauvais, juger des capa-
cités de r éaction de notre corps. Je souhaite dans l'avenir, pour nos
a mis qui désirent progresser en matiè re dié tétique macrobiotique, des
expériences énergiques m enées avec intelligence et souplesse et leur
permettant de mieux connaître les limites de résistance de leur orga-
nisme à tel ou tel accès.
Encore faut-il, et c'est là un point sur lequel il est nécessaire d'atti-
rer l'attention que ces expériences ne couvrent pas un vif désir de
satisfaire une gourmandise profonde mais qu'elle soit menée en toute
lucidité et en toute bonne foi.
Céder à un mouvement de gourmandise, chose que nous faisons
tous, n'est pas une expérience. C'est d'autant moins une expérience que
nous y cédons la plupart du temps avec crainte et avec la peur des con-
séquences que cette « faiblesse >> risque d'avoir sur notre état de santé.
Il faut donc à la fois et une certaine robustesse organique et déjà une
connaissance profonde du Principe Unique pour pratiquer avec une
telle énergie. Je pense, néanmoins, que se confiner strictement et, disons
le mot, bourgeoisement dans une régularité diététique parfaite, man-
geant tous les jours bien sagement nos céréales et nos légumes en bonne
proportion, sans j a mais s'imposer ni jeûne, ni excès, ne nous mènera
pas à une connaissance approfondie de nos possibilités et de nos fai-
blesses.
Il en est du judo diététique, comme du judo de combat : ce ne
sont que les chutes violentes, les prises habilement placées, les coups
longuement médités qui feront progresser le pratiquant dans la con-
naissance de ses capacités organique et de ses résistances. Encore fau-
dra-t-il que celui-ci tire avec intelligence la leçon de ses expériences et
sous prétexte de faire avancer celle-ci, ne pas se livrer inconsidérément
à des écarts même lucides qui risqueraient d'avoir sur lui-même et sur
son entourage les plus fâcheuses conséquences.
Deux écueils nou-s guettent dans la pratique : la MOLLESSE
d'abord, la plus répandue évidemment; les EX CES INCONSIDERES
moins' à redouter, mais toujours possible.
Les personnes âgées entre autres devront se garder, sauf si elles
sentent très profondément en elle une grande robustesse organique, de
ril.ültiplier et .·d'intensifier ·les changements brusques de régime, les
excès de Yin ou les excès de Yàng, sous prétexte d 'en étudier les consé-
quences. · '
Il semblé alors plus souhaitable qu'une grande sagesse les ramène
aux enseignements classiques,· c'est-à-dire Yin/Yang dans la proportion
de 5/1.
Quoi qu'iren soit, nous souhaiterions que nos amis qui ont lu cet
article secouent cette torpeur dans laquelle nous avons tendance à nous
enliser et luttentvaillamrnent à titre personnel afin de nous faire con-
naître et de nous éclairer tous, sur les résultats fâcheux ou glorieux,
les succès et le.s défaites qu'ils aurai~nt pu remporter sur ce champ de
bataille de la joie de vivre dans laquelle tout homme figure, vainqueur
peut~êt;~:e . ou déjà vaincu. . .. . ·
Popr no11s tqus, s~ns doüte,. pour la majorité d'entre nous : vain-
qqeur:s. _ç ertainernen,t. . .
.· J . L. ROCHE.
· '·

Uhe amie dévotlée se propose d'a ccueillir cet hiver à


Gossin·-sur -la Côte-d'Azur les enfants débiles ou retar·
dés, ·ctans une ambiance saine avec diététique macro-
biotique: Les "farnilles intér essées par ce projet sont
priées de se mettre en relation avec le Centre Igno-
;. ··. 1': ' Tamus,; ,.
* .
*. *

Le magasin SESAM à Paris, 41, rue des Artistes, poursuit son


activit-é,. en se ..réorganisant. pour satisfaire au maximum les besoins de
sa dientèle macrobiotique. M. Zakar~an assure la nouvelle gestion, la
vente ·des pr:odûits est confiée à Mme. et M. Vigneron.

·· ·~ · ,;.~:r · ··~·· /) _LA BOULJ\.NGERIE .POILANE


~~. ,~:~- .. ~·.prépare. ~our . v?us,
···•
1
s_elon les. nonnes
. . .. iJ~~l
· ffi~ ."':';~· m. ~cr. ob
:f] t~L ~
-~
~-~~l::_~·
l;E.
· · .
:\ .. -. : ~:".· .
- ·
. ~. • ~~-
plet~~.
....wtrque.s, a partir de fannes co!f!·
, contena~t le _ger~e .et l'assrse
proterque du ble, rnms separees du gros
~~ ~on
;:: · ::·.::.~: · ·· · POILA NE
s.· rue
du Cherche-Midi ·· • ·LE PAIN DU VIEUX MOULIN
Paris {6'). -, !é1: ~ iît. 42~S~ cuit au bois, fermenté au levain

CENTRE IGNORAMUS - Rèspi)nsabh! .' han-Louis ROCHE - lm p. LIENHART & C 0

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