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Coroner's Report Concerning The Death of Jacques Blais
Coroner's Report Concerning The Death of Jacques Blais
concernant le décès de
Jacques Blais
2019-02525
Me Marie-Pierre Charland
Édifice Le Delta 2
2875, boulevard Laurier, bureau 390
Québec (Québec) G1V 5B1
Téléphone : 1 888 CORONER (1 888 267 6637)
Télécopieur : 418 643 6174
www.coroner.gouv.qc.ca
BUREAU DU CORONER
2019-04-24 2019-02525
Date de l’avis No de dossier
IDENTITÉ
Jacques Blais
Prénom à la naissance Nom à la naissance
77 ans Masculin
Âge Sexe
Vaudreuil-Dorion Québec Canada
Municipalité de résidence Province Pays
DÉCÈS
2019-04-24
Date du décès
Déterminé Hôpital général de Montréal Montréal
Lieu du décès Nom du lieu Municipalité du décès
CIRCONSTANCES DU DÉCÈS
Vers 17 h, le médecin de l’urgence entre dans la salle de consultation, trouve le patient avec
un cordon de cloche d’appel destiné à alerter le personnel hospitalier, accroché à la porte
dans le but de se pendre alors que le patient exprime au médecin avoir des idées
suicidaires. Peu de temps après, un psychiatre rencontre M. Blais et évalue qu’il présente un
danger grave et immédiat envers lui-même ou autrui. En conséquence, il décide de lui
prescrire une garde préventive et de l’admettre à l’unité de soins psychiatriques. Cependant,
en attendant qu’une place soit disponible dans cette unité, M. Blais demeure dans un couloir
de l’urgence.
Une note du personnel infirmier, le lendemain matin, vers 7 h 30, est à l’effet que le patient
qui se promène à l’intérieur de l’urgence n’a pas été vu dans le corridor depuis environ
15 minutes, qu’un appel a été fait à l’intérieur de l’urgence afin de lui demander de retourner
à sa civière, que des vérifications effectuées dans les salles de toilette n’ont pas permis de le
retrouver et que des démarches pour signaler son absence par un « code jaune » sont
entreprises.
Vers 7 h 42, M. Blais est retrouvé non loin, à l’intérieur d’une salle de consultation de
l’urgence dont la porte est fermée, pendu avec autour du cou un cordon de cloche d’appel,
destiné à alerter le personnel hospitalier, qu’il a accroché à une penture fixée sur le côté de
la porte donnant à l’intérieur de la salle de consultation.
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Vu la gravité de sa condition, M. Blais est transféré rapidement à l’Hôpital général de
Montréal où des examens révèlent qu’il a subi de lourdes séquelles cérébrales, en raison du
manque d’oxygène, qui laissent entrevoir un pronostic neurologique très sombre alors que le
patient est traité pour une possible pneumonie d’aspiration. En conséquence, il est décidé
de lui offrir des soins de confort, sans chercher à prolonger sa vie. Vu ce qui précède, il est
extubé.
Son décès a été constaté à 14 h 56, le 24 avril 2019, par un médecin de l’Hôpital général de
Montréal.
Comme les lésions qui ont entraîné le décès de M. Blais sont bien documentées dans son
dossier médical de l’Hôpital général du Lakeshore et de l’Hôpital général de Montréal,
aucune expertise additionnelle n’a été ordonnée.
ANALYSE
Avant sa consultation du 20 avril 2019, je n’ai relevé, au dossier médical de M. Blais, aucun
antécédent médical pour comprendre son décès. Selon la note de consultation du psychiatre
le 20 avril 2019, le patient éprouvait de façon croissante, depuis trois ou quatre mois, de la
détresse, de l’anxiété et un sentiment de déprime en lien avec des problèmes personnels
qu’aurait éprouvé son enfant. Le patient disait avoir perdu sa motivation, son espoir et
pleurer facilement.
Il est connu que la dépression touche la majorité des personnes qui se suicident, que
n'importe qui peut en souffrir, sans distinction d’âge, de sexe, de statut social, de niveau
d’instruction, etc. et que des préjugés envers la dépression existent tant dans la société que
chez les personnes atteintes elles-mêmes. Ces préjugés découragent parfois les personnes
atteintes de demander de l’aide. Pourtant, une prise en charge rapide de leurs besoins est
déterminante dans le succès de leur traitement. Plus la personne atteinte consulte tôt,
meilleures sont ses chances de rétablissement.
Il importe, dès la prescription d’une garde préventive, que l’établissement mette tout en
œuvre pour respecter la prescription et assurer de façon efficace la sécurité du patient.
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patient et du public. Plus précisément, parmi ces recommandations, se trouvent de s’assurer
de placer les personnes à risque de suicide ou en garde préventive, sur des civières visibles
depuis le poste infirmier et de leur limiter l’accès aux salles de consultations fermées en
modifiant leurs portes. J’ai été informée que depuis, l’hôpital a posé diverses actions en ce
sens, dont le retrait de la seule cloche d’appel avec une longue corde préalablement
présente, la modification des serrures de portes de salles de consultation afin de limiter leur
accès aux patients suicidaires et l’évaluation par les services de sécurité de la sécurité du
milieu physique lors de tournées. Vu l’ensemble de ces démarches, il ne m’apparaît pas
nécessaire d’émettre de recommandation.
CONCLUSION
Je soussignée, coroner, reconnais que la date indiquée, et les lieux, les causes, les
circonstances décrits ci-dessus ont été établis au meilleur de ma connaissance, et ce, à la
suite de mon investigation, en foi de quoi j’ai signé, à Notre-Dame-de-l'Île-Perrot, ce 25
février 2020.
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