Les Dix Commandements (Film, 1956)

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Les Dix Commandements (film, 1956)

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Les Dix Commandements (The Ten Commandments) est un film épique américain de Cecil B. DeMille
sorti en 1956, avec notamment Charlton Heston, Yul Brynner, Anne Baxter, Edward G. Robinson et Les Dix Commandements
Yvonne De Carlo dans les rôles principaux.

Le film ne sort dans les cinémas français qu'en janvier 1958.

Réadaptation partielle de son film muet de 1923, Les Dix Commandements est le dernier film du
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réalisateur, qui meurt trois ans plus tard . Tourné en Égypte, au mont Sinaï et dans la péninsule du Sinaï,
2
au moment de sa sortie en salles, le 8 novembre 1956, il est le film le plus cher jamais produit et présente
2
l'une des distributions les plus importantes jamais réunies .

En 1957, Les Dix Commandements est nommé pour sept Oscars, y compris l'Oscar du meilleur film, mais
ne remporte en définitive que l'Oscar des meilleurs effets visuels. En 1999, le film est sélectionné pour
conservation par la National Film Registry de la bibliothèque du Congrès des États-Unis comme étant
«  culturellement, historiquement ou esthétiquement important  ». En juin 2008, le film est classé par
l'American Film Institute comme le 10e meilleur film dans le genre épique.

Synopsis
Le film raconte la libération des Hébreux esclaves en Égypte, telle qu'elle est relatée dans l'Ancien
Testament.

Moïse, sauvé des eaux, est élevé à la cour du Pharaon Sethi Ier avec le futur Ramsès II, sur lequel il
déclenchera les dix plaies d'Égypte pour le forcer à libérer son peuple. En chemin, Dieu lui remet les tables
de la loi et Moïse conduit son peuple à la terre promise. Affiche originale du film.

Titre original The Ten Commandments


Fiche technique
Réalisation Cecil B. DeMille
Titre original : The Ten Commandments Scénario Æneas MacKenzie
Titre français : Les Dix Commandements Jesse L. Lasky Jr.
Réalisation : Cecil B. DeMille Jack Gariss (en)
Scénario : Æneas MacKenzie, Jesse L. Lasky Jr., Jack Gariss (en) et Fredric M. Frank, Fredric M. Frank
d'après les romans The Pillar of Fire de J.H. Ingraham (en), On Eagle's Wing d'A.E. Acteurs
Southon (en) et Le Prince d'Égypte de Dorothy Clarke Wilson (en) principaux Charlton Heston
Direction artistique : Hal Pereira, Walter Tyler et Albert Nozaki (en) Yul Brynner
Décors : Sam Comer et Ray Moyer ; Jerry Cook (constructions monumentales) Anne Baxter
Costumes : Edith Head, Ralph Jester (en), John Jensen (en), Dorothy Jeakins et Arnold Edward G. Robinson
Friberg Yvonne De Carlo
Maquillages : Wally Westmore
Sociétés de Paramount Pictures
chaussures : Salvatore Ferragamo
production Motion Picture Associates
Coiffures : Nellie Manley
Photographie : Loyal Griggs ; W. Wallace Kelley, J. Peverell Marley et John F. Warren Pays de États-Unis
(photographie additionnelle) production
Montage : Anne Bauchens Genre Péplum
Musique : Elmer Bernstein Durée 222 minutes
Production : Cecil B. DeMille et Henry Wilcoxon Sortie 1956
Sociétés de production : Paramount Pictures et Motion Picture Associates
Société de distribution : Paramount Pictures
Pays : États-Unis Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Langue : anglais
Budget : 13 millions de $
Format : couleur (Technicolor) - 35 mm à défilement horizontal 1,85:1 (VistaVision) - Son mono ou
stéréo 4 pistes magnétiques (Western Electric Recording) sur les copies à défilement vertical.
Genre : Film biblique épique, péplum
Durée : 222 minutes
Dates de sorties :
États-Unis : 8 novembre 1956
France : 17 janvier 1958

Autre affiche du film en version originale


figurant les acteurs principaux.
Cecil B. DeMille dans la bande annonce du
film, avec les accessoires des tables de la
loi utilisées dans son long-métrage.

Distribution
Charlton Heston (VF : Jean Davy) : Moïse Julia Faye : Elisheba
Yul Brynner (VF : Georges Aminel) : Ramsès II Ian Keith (VF : Jean Brunel) : Ramsès Ier
Anne Baxter (VF : Claire Guibert) : Néfertari John Miljan : le premier aveugle
Edward G. Robinson (VF : Raymond Rognoni) : Dathan Lisa Mitchell (en) (VF : Jeanine Freson) : une fille de Jéthro
Yvonne De Carlo (VF : Claude Winter) : Séphora Noëlle Williams : une fille de Jéthro
Debra Paget (VF : Thérèse Rigaut) : Lilia Joanna Merlin : une fille de Jéthro
John Derek (VF : Serge Lhorca) : Josué Pat Richard : une fille de Jéthro
Cedric Hardwicke (VF : Richard Francœur) : Séthi Ier Joyce Vanderveen : une fille de Jéthro
Nina Foch (VF : Sylvie Deniau) : Bithiah Diane Hall : une fille de Jéthro
Martha Scott (VF : Lita Recio) : Yochebed Abbas el Boughdadly : le conducteur du char de Ramsès II
Judith Anderson (VF : Marie Francey) : Memnet Fraser Clarke Heston : Moïse enfant
Vincent Price (VF : Marc Valbel) : Baka Francis McDonald (VF : Jean d'Yd) : Simon
John Carradine (VF : Louis Arbessier) : Aaron Paul De Rolf : Éléazar
Olive Deering (VF : Anne Carrère) : Myriam Woodrow Strode : le roi d'Éthiopie
Douglass Dumbrille (VF : Claude Péran) : Janès Tommy Duran : Gershom
Frank DeKova (VF : René Bériard) : Abiram Eugene Mazzola : le fils de Ramsès II
Eduard Franz (VF : Abel Jacquin) : Jéthro Ramsay Hill : Coré
Henry Wilcoxon (VF : Georges Hubert) : Pentaour Joan Woodbury : la femme de Coré
Donald Curtis : Mered Esther Brown (VF : Darling Légitimus) : Tarbis
Lawrence Dobkin : Hur Ben Caleb Dorothy Adams : une esclave / une femme au palais de Ramsès /
une femme au camp du Veau d'or
H. B. Warner : Aminadab

Et, parmi les acteurs non crédités :

Luis Alberni : un vieil hébreu dans la maison de Moïse Gavin Gordon : l'ambassadeur de Troie
Michael Ansara (VF : Marcel Lestan) : un surveillant Peter Hansen : un jeune assistant
Arthur Batanides : un hébreu à la porte de Ramsès et au camp du Paul Harvey : le physicien royal
veau d'or Robert Vaughn : un figurant dans la scène du veau d'or
Edward Earle : un esclave Harry Woods : un officier
Charles Evans : un conseiller Kay Hammond : Grease Woman
Cecil B. DeMille (VF : Maurice Dorléac) : le narrateur (voix-off)
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Sources et légende : version française (VF) sur Allodoublage

Charlton Heston dans le rôle Yul Brynner Anne Yvonne De


de Moïse (ici lors du passage (Ramsès II). Baxter Carlo
de la mer Rouge). (Néfertari). (Séphora).
Edward G. Debra Martha Scott Judith
Robinson Paget (Yochebed) Anderson
(Dathan). (Lilia) et (Memnet)
John Derek
(Josué).

Production

Pré-production

Le scénario des Dix Commandements, écrit par Æneas MacKenzie, Jesse L. Lasky Jr., Jack Gariss  (en) et Fredric M. Frank, est inspiré des romans Pillar of Fire
4
de J.H. Ingraham (en), On Eagle's Wing de A.E. Southon (en) et Le Prince d'Egypte de Dorothy Clarke Wilson (en) .

Le réalisateur, Cecil B. DeMille, bénéficia de la part de la Paramount d'une carte blanche (à la fois financière et artistique) pour la réalisation de sa fresque
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biblique . Le studio lui fit entièrement confiance et lui alloua le temps nécessaire (trois ans d’écriture et sept mois de tournage) avec des moyens quasiment
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illimités . Pour ce film, DeMille demanda aux plus grands spécialistes de l’Égypte antique et du monde oriental de l'époque de le conseiller .

Choix des interprètes

Charlton Heston, qui avait déjà travaillé avec Cecil B. DeMille dans Sous le plus grand chapiteau du monde (1952), a décroché le rôle de Moïse après avoir
impressionné DeMille lors de son audition, grâce à sa connaissance de l'Égypte antique. William Boyd, le premier choix de DeMille pour incarner Moïse dans le
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film, refusa le rôle. Heston a également été choisi pour interpréter la voix de Dieu sous la forme d'un buisson ardent , atténuant sa voix dans un registre plus doux
et plus bas.
6
L'acteur incarnant Moïse bébé dans son panier d'osier n'est autre que Fraser Heston, le fils de Charlton Heston, alors âgé de trois mois .

Cecil B. DeMille tenant une Martha Scott (Yochebed)


photo de Charlton Heston en mettant son fils Moïse bébé
train de regarder le Moïse de (Fraser Heston) dans son
Michel-Ange. La panier d’osier  ; à droite
ressemblance de l'acteur Heather, la fille de Henry
avec la sculpture l'a aidé à Wilcoxon, sœur de Moise
7
obtenir le rôle de Moïse . dans le film.

Tournage

Le film a été tourné aux studios Paramount de Los Angeles, ainsi qu'en extérieurs en Égypte (à Louxor, Abu Rudeis, Abu Ruwash,
Beni Youssef et sur le mont Sinaï), ainsi qu'à Monument Valley (Arizona) et dans le parc d'État de Red Rock Canyon (Californie).
4
Il a nécessité la présence de plus de 10 000 figurants et cent mille accessoires, pour un budget estimé à 13 millions de dollars . Il a
6
été réalisé d'après un scénario de 308 pages et a nécessité l'utilisation de 1 200 storyboards .

Le film comporte 70 rôles parlants  ; la voix du buisson ardent (en version originale) est celle de l'acteur Charlton Heston lui-
6
même .

Victime d'une attaque cardiaque durant le tournage, le réalisateur Cecil B. DeMille retourna travailler sur le plateau contre l'avis de
4
ses médecins après seulement deux jours d'arrêt . Par ailleurs, le narrateur du film (en version originale) est Cecil B. DeMille lui- Cecil B. DeMille en 1956.
4
même .

Effets spéciaux et trucages


Pour le trucage des eaux du fleuve Nil changées en sang, c'est un simple tuyau d'arrosage qui envoie de la teinture rouge à l'endroit où
Aaron touche l'eau de son bâton. Le vase égyptien devant purifier le Nil est à deux compartiments, l'un contenant de l'eau claire et l'autre de
6
l'eau couleur sang .
6
Pour le trucage de grêle, c'est en réalité du pop-corn qui est jeté par les assistants. Le feu et le son ont été ajoutés en postsynchronisation .
Dans la scène des grenouilles, celle-ci a été tourné avec l'actrice Anne Baxter mais ne fut pas retenue au montage, car jugée pas assez
6
effrayante .
6
Concernant la mort des premiers-nés  :
la statue de cire du fils mort de Ramsès (Eugène Mazzola), placée au pied du dieu Sokar, a été réalisée chez Madame Tussauds ;
la brume verte représentant l'ange de la mort a été réalisé avec un ventilateur, de l'huile minérale et de la teinture, projetée dans des
rigoles creusées dans le sol.

Anachronismes
Quand Moïse bébé est dans son panier d’osier, on voit une épingle de sûreté sur le vêtement de l'enfant ; l'épingle de sûreté n'a été
inventée qu'en 1849.
6
Lors de l'Exode, on voit des chameaux, un animal qui n'a été introduit en Égypte qu'après Jésus-Christ .

Différence avec le film original

Dans la première version de 1923 des Dix Commandements de DeMille, et contrairement au film de 1956, l'histoire était divisée en deux parties, la seconde partie
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se situant à l’époque contemporaine .

Accueil

Critique

Les Dix Commandements rencontre un accueil critique majoritairement positif, bien que certains critiques aient noté sa divergence par rapport au texte biblique.

Parmi les avis positifs suscités à la sortie du film en 1956, le critique Bosley Crowther du New York Times reconnaît que « dans ses décors remarquables, incluant
un aspect écrasant de la ville égyptienne à partir de laquelle l'Exode commence, et dans le Technicolor brillant dans lequel le film est tourné, M. DeMille a fait des
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merveilles photographiques » .

Le magazine Variety parle des «  scènes de la grandeur qu'était l'Égypte, et [celle des] Hébreux par milliers sous le fouet des maîtres d'œuvre  » comme étant
« saisissantes » et estime que le film « atteint le sommet de la beauté avec la séquence qui n'est pas élaborée, [celle du] souper de la Pâque où Moïse est représenté
9
avec sa famille tandis que l'ombre de la mort tombe sur les premiers-nés égyptiens » .

James Powers du Hollywood Reporter déclare que le film est « le sommet de la réussite à l'écran. Ce n'est pas seulement un grand et puissant film, bien que ce soit
cela  ; c'est aussi une nouvelle expérience humaine. S'il n'y avait qu'une seule copie de ce film de la Paramount, le lieu de sa projection serait le centre d'un
10
pèlerinage mondial » . Philip K. Scheuer du Los Angeles Times est dans la même veine, parlant du film comme « presque une expérience religieuse car c'est une
expérience théâtrale. [Cecil B. DeMille] reste, à 75 ans, le réalisateur de spectacle vivant le plus capable dans une manière grandiose. Sa production est à la hauteur
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de ce que ses admirateurs ont espéré — et loin du pire que ses détracteurs attendaient. Cette religion d'antan à un nouveau regard » .

La distribution du film a également été complimentée. Variety qualifie Charlton Heston d'« artiste adaptable » qui, en tant que Moïse, révèle « une lueur intérieure
9
alors qu'il est appelé par Dieu à supprimer les chaînes de l'esclavage qui retiennent son peuple » . James Powers estime pour sa part que Heston est « splendide,
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beau et princier (et humain) dans les scènes le concernant en tant que jeune homme, et majestueux et terrible comme [quand] son rôle l'exige » . Variety considère
9
également Yul Brynner comme un « expert » dans son rôle de Ramsès . La performance d'Anne Baxter en tant que Néfertari a été signalée par Variety comme
9
s'approchant « de près à [celle d'une] sirène à l'ancienne » , mais Bosley Crowther estime que ceci, conjugué avec la performance de Brynner, constitue un aspect
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« incontestablement approprié et complémentaire à une romance vigoureuse et mélodramatique » . Les performances d'Yvonne De Carlo et de John Derek ont
8
elles-aussi été acclamées par Bosley Crowther comme « particulièrement bonnes »  ; Crowther a également salué la « vaste distribution de personnages » du film
8
comme étant « très bonne, de Sir Cedric Hardwicke en tant que pharaon drôle et courtois à Edward G. Robinson en tant que grand patron perfide » .

Du fait de son succès dans le temps et de ses nombreuses rediffusions à la télévision, le film a aussi suscité des avis critiques contemporains. Le critique américain
Leonard Maltin a attribué au film une note de quatre étoiles sur quatre, évoquant une « narration vivante à son meilleur... la séparation de la mer Rouge, l'écriture
12
des tablettes sacrées sont des moments inoubliables » .

Pour le critique français Olivier Père, DeMille dans ce film «  reste fidèle à une mise en scène frontale, opte pour un espace à deux dimensions et pousse ses
1
interprètes vers la théâtralité » . Selon lui, le cinéaste fait preuve « d'un sens exceptionnel du cadre et de la composition, préférant le format VistaVision à celui du
CinemaScope. Son utilisation du Technicolor en fait l'un des grands coloristes du cinéma américain. DeMille peut aussi bien organiser des déplacements
gigantesques de foules (…), utiliser des trucages optiques spectaculaires, bâtir des décors colossaux et triompher dans les scènes intimistes et mélodramatiques, en
1
portant à leur paroxysme les émotions, mais aussi la sensualité de ses personnages » . Il conclut que « de ce spectacle démesuré et triomphal se dégage finalement
1
un sentiment de poésie, d'humanité, un goût du détail qui rapproche le cinéma de DeMille dernière période de la peinture miniaturiste » .

Sur le site agrégateur de critiques Rotten Tomatoes, le film obtient un score de 89 % d'avis favorables, sur la base de 37 critiques collectées et une note moyenne de
7,59/10 ; le consensus du site indique : « Grandiloquent et parfois naïf mais extrêmement divertissant, le grand spectacle des vedettes de Cecil B. DeMille est un
13
récit musclé de la grande histoire biblique » .

Box-office

Pays ou région Box-office Date d'arrêt du box-office Nombre de semaines

Monde 122 700 000 $ 14 1956


(1er du box-office mondial 1956)

65 500 000 $
États-Unis 1956
(1er du box-office 1956)

2 098 600 000 $
États-Unis (5e du box-office américain de tous les 2015
15
temps, ajusté en 2015)

France 14 229 563 entrées 1958

14
14
Les Dix Commandements est l'une des plus belles réussites financières jamais réalisées, engrangeant un montant d'environ 122,7 millions de dollars au box-
16
office lors de sa sortie initiale (pour un budget de 13 millions de $ )  ; ce qui en fait le film le plus lucratif de l'année 1956 et le deuxième plus gros succès
cinématographique de la décennie.
17, 15
Selon le Guinness World Records, pour sa carrière en salles, ce film est le septième plus gros succès de tous les temps lorsque le montant des recettes est
ajusté à l'inflation.

Distinctions
En 1957, lors de la 29e cérémonie des Oscars, Les Dix Commandements est nommé pour sept Oscars, y compris l'Oscar du meilleur film. Cependant, le film ne
18
remporta qu'une seule statuette, celle des meilleurs effets spéciaux (John P. Fulton, ASC) . Cette année-là, c'est Le Tour du monde en 80 jours de Michael
4
Anderson qui remporta l'Oscar du meilleur film .

Charlton Heston a été nommé pour un Golden Globe du meilleur acteur dans un film dramatique pour son rôle de Moïse. Yul Brynner a remporté le National
18, note 1
Board of Review du meilleur acteur pour son rôle de Ramsès II .

En 1999, le film est sélectionné pour conservation par la National Film Registry de la bibliothèque du Congrès des États-Unis comme étant «  culturellement,
19
historiquement ou esthétiquement important » .
20, 21
En juin 2008, Les Dix Commandements a été classé comme le 10e meilleur film dans le genre épique par l’American Film Institute, après un scrutin de plus
de 1 500 personnes de la communauté cinématographique.

Analyse

Un sous-texte anti-communiste ?

Plusieurs critiques distinguent dans le film, conçu durant la guerre froide et le Maccarthysme par un réalisateur ouvertement conservateur, une charge contre le
22, 23, 24
communisme et particulièrement l'Union soviétique, personnifiée par la dictature de Ramsès .

Les lettres paléo-hébraïques des tables de la loi dans le film


Les versions des tables de la loi apparaissant dans Les Dix Commandements sont apparemment composées
de lettres issues de l'alphabet paléo-hébraïque. À l'époque, l'hébreu avec les lettres carrées n'existait pas
encore ; il n'apparaîtra qu'au retour de l'Exil à Babylone. Cette représentation des tables de la loi dans le film
est plus proche du récit biblique que le Décalogue écrit habituellement en hébreu moderne. Une reproduction
25
d’un manuscrit avec le décalogue en paléo-hébreu présente un texte en partie différent de celui du film . Le
texte du décalogue dans le film est traduisible, les dix commandements y sont abrégés.
26
Sur plusieurs sites internet, l'image de Moïse tenant les tables de la loi est montrée avec une image inversée .
Les tablettes des Dix
Éditions vidéo Commandements (version
courte) en lettres paléo-
hébraïques, similaires à
DVD celles du film.

Le 11 janvier 2001, le film sort en DVD pour la première fois (ainsi qu'en VHS). Cette édition comporte la version restaurée de
1989, la présentation de Cecil B. DeMille, l'ouverture avec entracte et fermeture, ainsi que trois bandes-annonces VO en bonus. Le film est réparti sur deux
disques. Les bandes-annonces du film ne sont disponibles que sur le deuxième disque.

Le 16 mars 2006, le film ressort en coffret collector 3 DVD, incluant des nouveaux bonus, ainsi que la version de 1923. Cependant, l'image et le son restent
identiques à la précédente édition. Il faudra attendre 2011 pour qu'une nouvelle restauration HD soit effectuée.

DVD / Blu-ray

En 2011, aux États-Unis, le film sort en Blu-ray (ainsi qu'en DVD), pour la première fois. Il s'agit d'une version restaurée en haute définition, réalisée à partir d'un
scan 6K de la pellicule d'origine. La version sortie aux États-Unis incorpore six disques (Blu-ray et DVD), un livre, des photos ainsi que de nombreux bonus.

En 2012, le film sort en France en Blu-ray, en boîtier métal et boîtier plastique, aucun bonus n'y est présent.

Le 10 juin 2020, le film ressort en Blu-ray sous la forme d'un médiabook. Il propose cette fois-ci le long-métrage de 1923 ainsi que les bonus de l'édition
américaine.

Dans la culture populaire


Le film a servi d'inspiration aux musiciens du groupe de metal américain Metallica pour leur chanson Creeping Death, un single de l'album Ride the Lightning sorti
27 28
en 1984 . Le titre aurait été trouvé par le bassiste Cliff Burton, lors du visionnage du film .

Notes et références

Notes
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « The Ten Commandments (1956 film) » (voir la liste des auteurs (https://en.wikipedia.or
g/wiki/The_Ten_Commandments_(1956_film)?action=history)).
1. Ainsi que pour ses autres rôles cette même année dans Anastasia et Le Roi et moi.

Références
1. « Les Dix Commandements de Cecil B. DeMille » (http://www.arte.tv/sites/olivierpere/2017/03/03/dix-commandements-de-cecil-b-demille/),
Olivier Père, Arte.tv, 3 mars 2017.
2. (en) « A Close Call for Mr. De Mille » (https://books.google.com/books?id=vkEEAAAAMBAJ&pg=PA120&dq=the+ten+commandments+demill
e&hl=en&sa=X&ei=fiQoUtyPEYWBiAK-qIGwCA&ved=0CF4Q6AEwBw#v=onepage&q=the%20ten%20commandments%20demille&f=false),
Life, 12 novembre 1956, p. 115.
3. Fiche du doublage français du film (http://www.allodoublage.com/glossaire/definition.php?val=84_dix+commandements).
4. Anecdotes de tournage (http://www.allocine.fr/film/fichefilm-81064/secrets-tournage/) sur Allociné.fr.
5. (en) Chris Willman, « Charlton Heston: The EW Q&A » (https://ew.com/article/2008/04/08/charlton-heston-ew-qa/), Entertainment Weekly,
8 avril 2008.
6. Commentaires de Katherine Orrison, DVD édition spéciale collector, Paramount (consulté le 11 mai 2020).
7. Orrison 1999, p. 15.
8. (en) Bosley Crowther, « Screen: 'The Ten Commandments' », The New York Times,‎9 novembre 1956 (lire en ligne (https://www.nytimes.com/
1956/11/09/archives/screen-the-ten-commandments-de-milles-production-opens-at-criterion.html)).
9. (en) « The Ten Commandments (VistaVision-Color) » (https://archive.org/details/variety204-1956-10/page/n93/mode/2up/), Variety,
10 octobre 1956.
10. (en) James Powers, « 'The Ten Commandments': Read THR's 1956 Review », The Hollywood Reporter,‎5 octobre 1956 (lire en ligne (https://
www.hollywoodreporter.com/news/ten-commandments-1956-movie-review-754677))
11. (en) Philip K. Scheuer, « 'Ten Commandments' Attains Epic Heights », Los Angeles Times,‎28 octobre 1956, p. V-1, V-4 (lire en ligne (https://w
ww.newspapers.com/newspage/381117824/) ).
12. (en) Leonard Maltin, Leonard Maltin's 2010 Movie Guide, New York, Plume, 2009 (ISBN 978-1101108765, lire en ligne (https://www.amazon.c
om/Leonard-Maltins-2010-Movie-Guide/dp/B004J8HXIQ)).
13. (en) « The Ten Commandments (1956) » (https://www.rottentomatoes.com/m/1021015-ten_commandments), Rotten Tomatoes (consulté le
15 octobre 2020).
14. (en) George Lucas's Blockbusting : A Decade-by-Decade Survey of Timeless Movies Including Untold Secrets of Their Financial and Cultural
Success, HarperCollins, 2010, 976 p. (ISBN 978-0-06-196345-2, lire en ligne (https://books.google.com/books?id=vpbuSXSSqdkC&printsec=f
rontcover))
15. « Box-office Voici les (vrais) 10 plus gros succès de l'histoire du cinéma » (http://www.lematin.ch/loisirs/vrais-10-gros-succes-histoire-cinema/s
tory/27311817), Le Matin.ch, 3 juin 2015.
16. Budgets signalés :
Hall et Neale 2010, p. 159 (https://books.google.com/books?id=jhvrSwOOsRgC&pg=PA159). « ...a record $13,266,491 ».
Birchard 2004, ch. 70. The Ten Commandments (https://books.google.com/books?id=h8I1dEf7GqIC&pg=PT185). « $13,272,381 ».
17. « Les 10 films les plus lucratifs de l’histoire » (https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/data/651/reader/reader.html?_escaped_fragment_=pre
ferred/1/package/651/pub/652/page/17#!preferred/1/package/651/pub/652/page/17), Cédric Rousseau, Ouest-France.fr (consulté le 10 février
2017).
18. « Awards for The Ten Commandments (1956) » (https://www.imdb.com/title/tt0049833/awards), sur IMDb
19. (en) « Complete National Film Registry Listing » (https://www.loc.gov/programs/national-film-preservation-board/film-registry/complete-national
-film-registry-listing/), Library of Congress.gov (consulté le 20 avril 2016).
20. (en) « AFI Crowns Top 10 Films in 10 Classic Genres » (http://www.comingsoon.net/nouvelles/movienews.phpid=46072), sur comingsoon.net,
18 juin 2008.
21. (en) « Top 10 Epic  » (http://www.afi.com/10top10/epic.html), sur le site de l'American Film Institute (consulté le 18 juin 2008).
22. (en) « The Ten Commandments: An interesting insight into the cold war » (https://www.theguardian.com/film/2008/dec/18/ten-commandments-
demille-mccarthy), sur The Guardian, 18 décembre 2008
23. Alan Nadel, « God's Law and the Wide Screen: The Ten Commandments as Cold War "Epic". », PMLA, vol. 108, no 3,‎1993, p. 415–430
(www.jstor.org/stable/462612)
24. « Le Catéchisme et la Géopolitique » (https://www.critikat.com/actualite-cine/critique/les-dix-commandements/), sur Critikat, 29 octobre 2013
25. manuscrit en paleo-hébreu du décalogue (http://www.astrosurf.com/luxorion/bible-critique-origine-dieu-noms.htm)
26. Par exemple dans l'article « "Les dix commandements» : pitié !" (https://next.liberation.fr/cinema/2013/10/08/pitie_937984) de Liberation daté
du 8 octobre 2013.
27. (en) « METALLICA - Encyclopedia Metallica - Song Info - Creeping Death » (http://www.encycmet.com/songs/srcreep.shtml), sur
encycmet.com (consulté le 3 avril 2015)
28. (de) Dominik Winter, « Neudefinition eines Genres », Metal Hammer, Décembre 2009, S. 24ff. (ISSN 1614-2292 (https://www.worldcat.org/iss
n/1614-2292&lang=fr))

Annexes

Bibliographie
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Cecil B. DeMille, The Autobiography of Cecil B. DeMille, Prentice Hall, 1959 (ISBN 978-0-8240-5757-2)
Scott Eyman, Empire of Dreams : The Epic Life of Cecil B. DeMille, Simon & Schuster, 2010, 592 p. (ISBN 978-1-4391-8041-9, lire en ligne (https://bo
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Henry Noerdlinger, Moses and Egypt, University of Southern California Press, 1956 (ISBN 978-1-258-13027-5)
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Katherine Orrison, Written in Stone : Making Cecil B. DeMille's The Ten Commandments, Vestal Press, 1999, 256 p. (ISBN 978-1-4617-3481-9,
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Henry Wilcoxon et Katherine Orrison, Lionheart in Hollywood : the autobiography of Henry Wilcoxon, Metuchen, NJ and London, The
Scarecrow Press, Inc., 1991, 364 p. (ISBN 978-0-8108-2476-8)

Articles connexes
Sur les autres projets Wikimedia :
Les Dix Commandements (film, 1956) (htt
ps://commons.wikimedia.org/wiki/Categor
y:The_Ten_Commandments_(1956_fil
m)?uselang=fr), sur Wikimedia Commons
The Ten Commandments (en anglais),
sur Wikiquote

Décalogue
Exode hors d'Égypte
Livre de l'Exode
Pharaon de l'Exode
Dix plaies d'Égypte
Passage de la mer Rouge
Pierre du décalogue de Los Lunas
Exodus: Gods and Kings (2014), film de Ridley Scott sur le même thème.

Liens externes
Ressources relatives à l'audiovisuel : Allociné (http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=81064.html) ·
Centre national du cinéma et de l'image animée (https://www.cnc.fr/professionnels/visas-et-classification/19486) ·
(en) AllMovie (https://www.allmovie.com/movie/v49007) · (en) American Film Institute (https://catalog.afi.com/Catalog/moviedetails/52028) ·
(it) Cinematografo.it (https://www.cinematografo.it/pls/cinematografo/consultazione.redirect?sch=9342) ·
(pl) Filmweb.pl (https://www.filmweb.pl/film?Id=31501) ·
(en) IMDb (https://tools.wmflabs.org/wikidata-externalid-url/?p=345&url_prefix=https://www.imdb.com/&id=tt0049833) ·
(en) LUMIERE (https://lumiere.obs.coe.int/movie/14060) ·
(en) Movie Review Query Engine (https://www.mrqe.com/movie_reviews/the-ten-commandments-m100013176) ·
(de) OFDb (https://ssl.ofdb.de/film/5580,) ·
(en) Oscars du cinéma (http://awardsdatabase.oscars.org/Search/GetResults?query=%7B%22IsHyperlinkQuery%22:true,%22FilmId%22:825,
(en) Rotten Tomatoes (https://www.rottentomatoes.com/m/1021015-ten_commandments) ·
(mul) The Movie Database (https://www.themoviedb.org/movie/6844)

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