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\begin{titlepage}

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{ \Huge MEMOIRE D'ACTUAIRE

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\% Information

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{\large AUTEUR : GUY ROGER KOUACOU \\

\vspace*{1.2\baselineskip}

Guyrogerkinimo@gmail.com} \\

\vfill

\vspace{1mm}

\end{titlepage}

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\tableofcontents

\vfill

\small{\noindent \textbf{About This File} \vspace{-3mm}\\

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This file was created for the benefit of all teachers and students wanting to use Latex for
tests/exams/lessons/thesis/articles etc.\\

The entirety of the contents within this file, and folder, are free for public use.}

\newpage

\begin{center}

\textbf{\emph{INTRODUCTION}}

\end{center}

Afin que les salariés puissent financièrement faire face aux arrêts d’activité professionnelle, et donc
de revenu, la Sécurité sociale verse des prestations avoisinant les 50\% du revenu du salarié (avec un
plafonnement selon le revenu). Ces revenus de substitution, inférieurs au salaire perçu par le salarié,
ont contribué à l’émergence des garanties incapacité et invalidité de la prévoyance complémentaire
et notamment de la prévoyance complémentaire collective. Les mécanismes d'assurance sont
particulièrement sensibles aux effets de l'inflation. L'équilibre économique et financier de l'assureur
est atteint lorsque l'équation suivante est vérifiée.\\

\newline

Chacun des acteurs de cette équation peut subir l’influence de l’inflation. Le déséquilibre sera
d’ailleurs d’autant plus important que le décalage entre le paiement des primes et celui des
prestations correspondantes sera long.\\

\newline

Par inflation, on parle d’inflation lorsque les prix augmentent globalement, et non uniquement les
prix de quelques biens et services. L’inflation a nettement augmenté entre 2021 et 2022, alors
qu’elle avait été inexistante pendant des années. L’inflation est un sujet qui soulève de nombreuses
questions dans le monde des Assurances. Les responsables des différentes compagnies doivent
réfléchir à la manière de définir les prestations promises et les paramètres comptables dans un
environnement inflationniste.\\

\newline

En effet Les institutions de prévoyance ont besoin d’un taux d’intérêt technique qui sert à calculer le
capital de prévoyance des rentiers à comptabiliser ainsi que les provisions au bilan. Sans l’hypothèse
d’un rendement futur de la fortune, les capitaux de prévoyance seraient nettement plus élevés. Le
taux d’intérêt technique, assorti d’une marge raison nable, devrait par conséquent être inférieur au
rende ment net attendu de la stratégie de placement afin de pouvoir garantir le versement des
rentes à long terme. Si une remontée des taux allège un peu les engagements sur les risques lourds
et n’aggrave pas les bilans des organismes assureurs, la pression inflationniste ne va toutefois pas
être sans conséquences sur les activités de rente, aussi bien en prévoyance qu’en retraite
supplémentaire. \\

\newline

Quand et comment les rentes doivent-elles être adaptées dans un contexte inflationniste ?

\newpage

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\chapter{A propos de la prévoyance collective}

\section{GENERALITE}

\subsection{HISTORIQUE}

La Charte de la Mutualité (1900) inaugure la constitution d’un ensemble d’acteurs socio-


économiques œuvrant dans les domaines de la protection sociale. Mutuelles, Institutions de
prévoyance, Groupes de protection sociale, et dans une moindre mesure Assurances, interviennent,
depuis en 1945, en complément de la Sécu… Des unes aux autres, le mouvement de continuité dans
l’esprit se conjugue avec une concurrence dans les faits actée par les pouvoirs publics pour faire face
aux besoins en santé croissants de la population, salariée ou non.\\

\newline

Mutualité française\\
\newline

La question de prestations de protection sociale pour les travailleurs se pose bien avant la création
d’une Sécurité sociale publique, en 1945. Et ce même si l’ordonnance du 2 octobre de la même
année (Gouvernement provisoire de la République) créée l’institution de référence en la matière.
Généralement, on s’accorde sur le fait que des organismes dédiés ont émergé dès le Moyen Âge, en
lien avec les corporations professionnelles, confréries, le compagnonnage, pour connaître un
développement certain dès le XVIIIe siècle. La puissance publique n’est pas étrangère au
mouvement, puisqu’elle créé aussi des dispositifs pour les marins (secours viagers) et militaires
(Invalides).\\

\newline

Montée en puissance et institutionnalisation du mouvement de « secours mutuel »\\

\newline

Le phénomène connaît un coup d’arrêt avec les grandes lois libérales de la Révolution (décret
d’Allarde, loi le Chapelier) interdisant les corporations et autres collectifs professionnels. Durant la
première moitié du XIXe siècle, il continue à se développer dans l’illégalité, essaimant au sein de
collectifs syndicaux (patronaux, de travailleurs), et ne concernant que des franges très limitées de la
population. La question sociale, sinon aggravée du moins reconsidérée dans le contexte de la
Révolution industrielle, et synonyme d’une montée en puissance de la revendication ouvrière, mais
aussi côté patronat d’un intérêt à conserver sa main d’œuvre, interpelle aussi les pouvoirs publics.
Une mutualité impériale voit ainsi le jour sous le Second Empire (décret du 28 mars 1852), dont
l’objet est à la fois de développer les services de protection sociale (maladie, retraite) et de
contrecarrer les initiatives des acteurs privés, notamment les tenants des idées socialistes.\\

\newline

La IIIe République reconnaît l'œuvre nationale des sociétés de secours mutuel\\

\newline

Il faut néanmoins attendre la IIIe République, à travers les lois ré-autorisant la constitution de
groupements collectifs professionnels (lois de 1864 et 1884), mais aussi relatives à la protection
sociale (assistance médicale gratuite, accidents du travail), pour qu’une institutionnalisation de fait
intervienne avec la loi de 1898 sur les sociétés de secours mutuels. C’est aussi avec le soutien de
l’État que la Mutualité française (aujourd’hui Fédération nationale de la mutualité française), créée
en 1900, s’installe au Musée social, considérant que «La Mutualité accomplit une œuvre
véritablement nationale en particulier en luttant contre la maladie». De plus, la loi habilite ces
«associations de prévoyance» à accorder des prestations de «maladie, blessures ou infirmités, (…)
pensions de retraites, (…) assurances individuelles ou collectives en cas de vie, de décès ou
d’accidents, pourvoir aux frais des funérailles et allouer des secours aux ascendants, aux veufs,
veuves ou orphelins», ainsi que «créer au profit de leurs membres des cours professionnels, des
offices gratuits de placement et accorder des allocations en cas de chômage» (article 1 de la loi du
1er avril 1898). \\

\newline

La recomposition issue de la création de la Sécurité sociale\\

\newline
Le large champ d’intervention des structures anticipe donc celui de la Sécurité sociale, en même
temps que le mutualisme préfigure le modèle du paritarisme à la française. Toutefois, l’État, via les
lois sur les retraites paysannes et ouvrières (1910), puis sur les assurances sociales (1928, 1930),
commence à préfigurer un modèle public «obligatoire» au sein duquel les acteurs non publics sont
instrumentalisés ou contraints de céder de leurs prérogatives (périmètre, missions, gouvernance),
quant ils ne sont pas écartés. D’où des conflits d’intérêt et les réticences de ces derniers à souscrire
aux politiques publiques.\\

\newline

La révision obligée du rôle des mutualistes

L’institution de la Sécu même si le système imaginé n’a pu être concrétisé (survivance de régimes
spéciaux, autonomes, agricole), se joue contre la Mutualité, moins parce que le mouvement a
soutenu la Charte du travail du régime de Vichy, que parce que ses valeurs (volontariat d’adhésion,
liberté d’affiliation, indépendance vis-à-vis de l’État) ne sont pas partagées par les acteurs publics,
tandis que les syndicats de salariés démultiplient leurs points d’ancrage dans le dispositif émergent:
gestion de la Sécu et implication forte dans la création de mutuelles d’entreprises et de
fonctionnaires, rôle dans les nouvelles institutions de prévoyance.\\

\newline

Bien qu’il continue à essaimer, le mouvement mutualiste commence à voir sa légitimité (abrogation
de loi de 1898 par le Code de la mutualité en 1955; exclusion de la Sécurité sociale en 1967) et
périmètre d’action se réduire, ce d’autant que le nombre d’acteurs sur le champ de la protection
sociale complémentaire s’ouvre: compagnies d’assurances (assurance des risques lourds depuis
1929), sociétés mutuelles d’assurances, institutions de prévoyance.\\

\newline

Les institutions de prévoyance, auxiliaires de la Sécurité sociale; \\

\newline

Héritières des organismes de prévoyance collective d’entreprise ou encore de sociétés d’assurance,


et instaurées par décret du 8 juin 1946 (IVe République), les institutions de prévoyance (IP) sont
habilitées à servir des droits établis par convention collective (nationale, de branche) et sur le
principe de l’adhésion obligatoire, en matière de retraite et prévoyance, ce qui les différencie des
mutuelles. Plus ancrées dans le régime de sécurité sociale (et régies par son Code), les IP consacrent
la prise en mains de l’assurance sociale par les organisations professionnelles d’employeurs et de
salariés, via l’articulation (agrément obligatoire) à la création de l’Association de gestion de le retraite
complémentaire des cadres (Agirc, 1946, et désormais de la fédération Agirc-Arcco). Dès les années
1950, elles interviennent aussi sur le domaine quasi réservé des sociétés de secours mutualistes en
matière de complémentaire santé.

\subsection{Présentation et caractéristiques }
La prévoyance collective en entreprise permet en principe

de garantir collectivement les salariés contre certains

risques insuffisamment pris en charge par les régimes

obligatoires de protection sociale à l’occasion d’une

maladie, de la maternité, d’une invalidité, d’un décès, de

la retraite ou du chômage. Elle est aussi un instrument de

gestion des ressources humaines. La prévoyance sociale

collective est en effet utilisée par certains employeurs

comme un substitut à des augmentations de salaires. Elle

peut être aussi un instrument de fidélisation, d’attraction de certaines catégories de salariés.

La concurrence entre les différentes institutions intervenant dans le domaine de la protection sociale
complémentaire (mutuelles, institutions de prévoyance, compagnies d’assurance) a été légitimée par
la loi du 31 décembre 1989 en leur accordant le même champ d’intervention. Les représentants des
salariés doivent dans le contenu des éventuelles négociations avec le chef d’entreprise veiller
particulièrement à la construction de véritables garanties collectives en matière de complémentarité
des prestations servies par les régimes obligatoires de Sécurité sociale.

\subsubsection{Les types de garanties possibles }

La prévoyance collective en entreprise permet en principe de garantir collectivement les salariés


contre certains

risques insuffisamment pris en charge par les régimes

obligatoires de protection sociale à l’occasion d’une maladie, d’un accident, de la maternité, d’une
invalidité, d’une

incapacité, d’un décès, et/ou de la retraite.

La loi du 31 décembre 1989 (complétée par la loi du 8 août

1994)(1), dans le but officiel de maîtriser au mieux la concurrence exercée par les compagnies
d’assurance, a prévu

des règles de protection minimales pour les bénéficiaires

de garanties. Et à compter de 2016, la prévoyance d’entreprise devra obligatoirement comprendre


un socle minimal de prestations « frais de santé » pour les salariés (2).Ce dispositif législatif peut
toujours être amélioré par la négociation collective entre employeur et représentants des salariés
(mais aussi par le contrat de prévoyance conclu entre l’employeur et l’organisme assureur). En tout
état de
cause, il doit être respecté par les organismes intervenant dans le domaine de la prévoyance,
notamment en cas de changement d’organisme assureur et de disparition de la couverture sociale
complémentaire. Mais ces règles ne sont pas toujours limpides et sont variables selon le type de
contrat applicable au bénéficiaire.\\

\newline

a) Le décès \\

\newline

Elle est destinée à compenser la perte de ressources subie par la famille d’un salarié,
consécutivement à sa disparition. \\

\newline

En pratique, le risque décès est couvert par le versement d’un capital décès au(x) bénéficiaire(s)
désigné(s) par le salarié. En fonction des contrats, ce capital peut être majoré en cas de décès
accidentel ou en fonction du nombre d’enfants à charge. Il est calculé soit sur le salaire du salarié,
soit de façon forfaitaire. Il peut être écarté en cas de suicide ou de meurtre du salarié par le
bénéficiaire, ou encore, en cas d’attentat (2). Il peut aussi s’accompagner d’une couverture invalidité
absolue et définitive, d’une rente de conjoint, d’une rente d’orphelin ou d’éducation et de frais
d’obsèques. La couverture décès doit comporter une clause de maintien de garantie en cas
d’incapacité de travail ou d’invalidité. La résiliation ou le non-renouvellement du contrat de
prévoyance est sans effet sur les prestations à naître au titre du maintien de la garantie décès avant
le terme de la période d’incapacité de travail ou d’invalidité telle que définie dans le contrat. \\

\newline

b) L’incapacité temporaire de travail \\

\newline

Cette garantie a pour but de compléter les indemnités journalières versées par la Sécurité sociale
(50 \% du salaire journalier de base après 3 jours de franchise) en cas d’arrêt de travail consécutif à
un accident ou une maladie d’origine non professionnelle, mais aussi en cas d’arrêt de travail
consécutif à une grossesse. \\

\newline

Les salariés ayant une ancienneté d’au moins trois mois dans l’entreprise bénéficient du maintien de
leur salaire intégral (90 \% du salaire brut à partir du 11e jour d’arrêt et pendant 30 jours ; 66 \% du
même salaire brut durant les 30 jours suivants). Ce n’est pas le cas pour les salariés plus récemment
embauchés. Le complément prévu par le contrat de prévoyance collective peut aller jusqu’à 100 \%
du salaire brut. \\

\newline

c) L’invalidité \\

\newline

Si le régime de la Sécurité sociale prévoit une prise en charge de l’invalidité à partir d’un certain
niveau d’incapacité de travail (au minimum un taux de 33 \% pour la première catégorie), les
prestations versées sont limitées et la rente versée ne compensera pas la perte de revenus subie par
le salarié. \\

\newline

Le salarié incapable de travailler est susceptible de bénéficier d’une rente d’invalidité, en relais des
prestations d’incapacité temporaire. Selon les contrats, cette rente compensera totalement ou
partiellement la perte de salaire constatée. Son montant varie en fonction du salaire de l’intéressé et
de son taux d’incapacité. La couverture peut être écartée en cas de faute intentionnelle de celui-ci ou
s’il a participé à une rixe ou pratiqué un sport dangereux. Elle peut également ne pas être servie en
cas de guerre ou d’attentat. \\

\newline

d) Le remboursement des frais médicaux \\

\newline

Nombre de couvertures prévoyance en entreprise ne portent que sur le remboursement des frais
médicaux (couverture santé), le plus souvent conformes aux «contrats responsables» seuls
susceptibles d’être éligibles au régime social et fiscal de faveur (voir page 178). Elle couvre le salarié
et, le cas échéant, les personnes à sa charge ou celles qu’il désigne. En règle générale, les couvertures
frais de santé assurent des prestations calculées en pourcentage du tarif conventionnel ou du ticket
modérateur ou encore forfaitairement en euros. Elles peuvent prendre en charge totalement ou
partiellement le ticket modérateur, les frais d’actes, de visite, d’optique, de prothèse… Elles peuvent
également prendre en charge des prestations non couvertes par la Sécurité sociale (certains vaccins
non remboursés, par exemple). Fréquemment, les couvertures prévoyance assurent un tiers payant
pharmaceutique. Rappelons aussi qu’un socle minimal de prestations frais de santé doit être garanti
aux salariés (et aux seuls salariés) à compter de 2016 (voir règlementation). Les prestations frais de
santé versées au titre des «prévoyances d’entreprise» viennent en complément des
remboursements de la Sécurité sociale en matière d’assurance maladie, étant précisé que
l’organisme assureur n’ouvre droit aux avantages fiscaux et sociaux qu’à la condition de proposer des
«contrats responsables» et de ne pas prendre en charge:

\begin{center}

\begin{itemize}

\item la participation forfaitaire de 1 euro sur les actes et prestations médicales et les franchises
médicales sur les frais de transport, les médicaments et les actes des auxiliaires médicaux;

\item la majoration du ticket modérateur pour non-désignation d’un médecin traitant;

\item les dépassements d’honoraires en cas de consultation directe d’un médecin spécialiste
sans prescription préalable du médecin traitant;

\item la modulation de la participation de l’assuré applicable en cas de refus d’autorisation du


patient au professionnel de santé d’accéder au dossier médical personnel ou de le compléter, qui
sera mise en œuvre une fois effectuée la généralisation du dossier médical personnel. Le contrat
responsable doit prendre en charge:

\item au moins 30\% du tarif opposable des consultations du médecin traitant ainsi que celles
effectuées sur prescription de celui-ci;

\item au moins 30\% du tarif servant de base au calcul des prestations d’assurance maladie pour
les médicaments prescrits par le médecin traitant ou un médecin consulté sur prescription du
médecin traitant, à l’exclusion de ceux traitant des troubles sans gravité, de ceux dont le service
médical rendu n’est pas classé comme majeur ou important et des spécialités homéopathiques;

\item au moins 35\% du tarif servant de base au calcul des prestations d’assurance maladie pour
les frais d’analyses ou de laboratoires prescrits par le médecin traitant ou par un médecin consulté
sur prescription du médecin traitant. Le contrat responsable doit aussi inclure la prise en charge
totale de deux prestations de prévention à choisir dans une liste fixée par arrêté du 8 juin 2006 (par
ex., le dépistage de l’hépatite B).

\end{itemize}

\end{center}
En outre, l’organisme complémentaire doit communiquer chaque année aux assurés le montant et la
composition des frais de gestion et d’acquisition de l’organisme affectés aux garanties destinées au
remboursement et à l’indemnisation des frais occasionnés par une maladie, une maternité ou un
accident, en pourcentage des cotisations ou primes afférentes à ce risque (3 ). soc. Concrètement, il
doit communiquer ( 4 ):

\begin{center}

\begin{itemize}

\item le montant des frais de gestion ;

\item le montant des frais d’acquisition ;

\item la somme de ces deux montants. Pour les régimes collectifs, les informations requises sont
communiquées par un document écrit adressé chaque année. Elles sont libellées de manière lisible,
claire et intelligible. Cette obligation de communication est réputée satisfaite si le montant des frais
de gestion contractuels apparaît, de manière lisible, dans le rapport adressé annuellement au
souscripteur par l’organisme assureur. À partir du 1er janvier 2015, conformément à la loi de
financement de la sécurité sociale pour 2014 (5) , la notion de contrat responsable va évoluer, dans
le dessein d’améliorer le niveau de couverture minimale et de restreindre les pratiques tarifaires
excessives. Il est notamment prévu qu’un décret (à paraître) devra fixer les conditions dans lesquelles
peuvent être pris en charge les dépassements tarifaires sur les consultations et les actes des
médecins ainsi que les frais exposés, en plus des tarifs de responsabilité, pour les soins dentaires
prothétiques ou d’orthopédie dentofaciale et pour certains dispositifs médicaux à usage individuel
admis au remboursement, notamment les dispositifs d’optique médicale.

\end{itemize}

\end{center}

e) Les prestations complémentaires \\

\newline

Certains contrats de prévoyance garantissent aussi: — une allocation journalière en cas


d’hospitalisation du salarié et, le cas échéant, de sa famille; — une indemnité complémentaire à la
rente d’incapacité permanente en cas d’infirmité liée à un accident corporel; — une indemnité ou le
remboursement de frais liés à l’absence d’un «homme clef» de l’entreprise (un dirigeant de PME, par
exemple), incapable d’exercer son activité ou décédé; — une indemnisation spécifique en cas
d’accident du travail ou de dépendance; — une allocation de naissance; — une assistance santé.

(2) Art. L. 132-7 du Code des assurances


(3) Article L. 871-1 du Code de la séc

(4) Arrêté du 17 avril 2012, JO 4 mai. (5) Loi 2013-1203 du 23 déc. 2013, art. 56, JO du 24.

\subsubsection{Les rentes dans le cadre de la prévoyance collective}

I.1 Les rentes dans le cadre de la prévoyance collective

Au regard du baromètre des institutions de prévoyance du CTIP dédié au taux d’équipement des
salariés français en termes de couverture collective, plus de 60 \% d’entre eux bénéficient de
garanties en cas de décès ou d’arrêt de travail, dans le cadre d’un contrat groupe souscrit par leur
entreprise.\\

\newline

Dans le cadre des régimes de prévoyance collective en entreprise, les salariés ou leurs ayants droits
bénéficient de diverses prestations libellées sous forme de rentes éducation, de rentes de conjoint,
d’indemnités journalières en incapacité et de rentes d'invalidité. \\

\newline

\textbf{Rente d’incapacité et d’invalidité} : \\

\newline

Un salarié contraint d’arrêter son travail en raison d’une maladie ou d’un accident de la vie privée ou
du travail est en Incapacité de travail et peut percevoir une indemnité journalière (I.J) de la part de la
Sécurité Sociale. \\

\newline

Les assurés dont l’état de santé ou la blessure se consolide seront déclarés Invalides par la Sécurité
Sociale. Il existe trois catégories de personnes invalides selon la Sécurité Sociale, et à chaque
catégorie correspond un montant de la pension d’invalidité, calculé sur le salaire annuel moyen des
dix dernières années :

\begin{center}

\begin{itemize}

\item La première catégorie comprend les invalides capables d’exercer une activité
rémunérée (pension s’élevant à 30\% du salaire dans la limite du plafond de Sécurité Sociale) ;

\item La deuxième catégorie regroupe les invalides incapables d’exercer une profession (pension
s’élevant à 50\% du salaire limité au plafond de la Sécurité Sociale) ;

\item La troisième catégorie est composée des incapables nécessitant l’assistance d’une tierce
personne pour effectuer des actes de la vie quotidienne (même pension que la seconde catégorie,
majorée de 40\% pour assistance d’une tierce personne).

\end{itemize}

\end{center}

Cette pension d’invalidité est versée jusqu’à ce que l’individu ait retrouvé la capacité d’exercer une
profession. Elle peut durer jusqu’à 60 ans au maximum. Il s’agit de l’âge auquel l’assuré peut
prétendre à une pension de vieillesse, servie en cas d’inaptitude au travail. \\

\newline

Les prestations du régime de base de la Sécurité Sociale étant plafonnées, les couvertures
complémentaires en cas d’arrêt de travail ou d’invalidité deviennent nécessaires. \\

\newline

Les indemnités journalières complémentaires viennent s’ajouter à celles servies par la Sécurité
Sociale, et sont destinées à garantir un certain niveau de revenu. En général, le total des indemnités
nettes de charges sociales est limité au niveau du salaire net. \\

\newline
Les rentes d’invalidité complémentaires peuvent de la même façon s’ajouter à celle du régime de
base, ou garantir un certain niveau de rente. Elles connaissent en général la même limitation au
salaire net lors de la survenance de l’arrêt de travail (indexation non comprise). \\

\newline

\textbf{Rente éducation et rente de conjoint} : \\

\newline

La rente éducation et la rente de conjoint font partie de la garantie décès. Si l’assuré décède, le
conjoint peut percevoir une rente de conjoint, temporaire ou viagère, et les enfants, une rente
éducation. \\

\newline

La rente de conjoint dépend des droits à la réversion des régimes de base et complémentaires
(normalement servie à 60 ans, représentant 54\% de la pension servie pour la prestation de la
Sécurité Sociale depuis le 1er janvier 1995, et 60\% pour les régimes complémentaires). Ainsi, le
conjoint peut percevoir une rente temporaire, une rente viagère, ou les deux. La rente temporaire
dure jusqu’au jour où le bénéficiaire peut prétendre à la réversion des régimes de retraite de
l’assuré. La rente viagère dure jusqu’au décès du bénéficiaire. \\

\newline

Afin de simplifier les calculs dédiés à la compensation des pertes de droit à réversion, les formules
calcul de rente les plus fréquentes sont : \\

\newline

\begin{center}

\begin{itemize}

\item Rente viagère : a \% * (65 –x) * salaire

\item Rente temporaire : a\%/2 * (x-25) * salaire

\end{itemize}

\end{center}
où x est l’âge au décès du salarié et a\% un paramètre se situant en général entre 0.20 \% et
1.00\%. \\

\newline

La rente éducation est temporaire jusqu’à l’âge de 27 ans (ou jusqu’à la fin des études), en général et
versée aux enfants de l’assuré en cas de décès. Son montant est évalué selon un pourcentage du
dernier salaire d’activité de l’assuré. Le \% est en général croissant par palier en fonction de l’âge des
enfants, en cohérence avec le coût croissant des études en école primaire, au collège/lycée et dans
l’enseignement supérieur.

\subsubsection{L'environnement juridique. }

\textbf{ Convention collective de retraite et de prévoyance des cadres du 14 mars 1947}

Les cotisations sont exprimées en pourcentage du salaire : elles comprennent une part patronale et
une part salariale.

PASS = Plafond Annuel de la Sécurité Sociale

PMSS = Plafond Mensuel de la Sécurité Sociale (PASS/12)

\begin{center}

\begin{itemize}

\item Il est revalorisé chaque année sauf 2021 et 2022 !!!

\item Les prestations de la sécurité sociale sont assises sur le PASS.

\item Le PASS 2017 vaut 39 228 € (pour info, le PASS 2016 valait 38 616 € (+1.58\%)

\item Le PASS 2018 vaut 39 852 € (+1.59\%)


\item Le PASS 2019 vaut 40 524 € (+1.68\%)

\item Le PASS 2019 vaut 40 524 € (+1.68\%)

\item Le PASS 2020 vaut 41 136 € (+1.51\%)

\item Le PASS 2021 vaut 41 136 € (+0\%)

\item Le PASS 2022 vaut 41 136 € (+0\%)

\end{itemize}

\end{center}

Décomposition d’un salaire en tranche \:

\begin{center}

\begin{itemize}

\item Tranche A (TA ou T1) = de 0 à 41 136€ (1PASS)

\item Tranche B (TB ou T2) = de 41 136€ à 164 544 € (3PASS)

\item Tranche C (TC ou T3) = de 164 544€ à 329 088€ (4PASS)

\item Tranche D (TD ou T4) = de 329 088€ à l’infini

\end{itemize}

\end{center}

Que dit la CCN «Cadres» de 1947 ?

\begin{center}

\begin{itemize}

\item C’est le premier texte de prévoyance collective

\item Elle concerne les salariés cadres de toute entreprise

\item Elle oblige tout employeur à souscrire à un régime de prévoyance au profit de son
personnel cadre. Ce régime de prévoyance doit avoir un taux de cotisation minimum de 1,5\% sur la
Tranche A, pris en charge par l’employeur, principalement en cas de décès.

\end{itemize}

\end{center}
\textbf{Loi Evin du 31 décembre 1989}\\

\newline

Elle a permis d’harmoniser les règles de prévoyance entre les différentes assurances. Elle a été
déclinée dans chacun des codes. Elle a également permis de renforcer la protection des assurés. \\

\newline

Principales conséquences :

\begin{center}

\begin{itemize}

\item Elle instaure le caractère collectif de la souscription

\item Elle prévoit les sorties de groupe (retraités, licenciés, invalides…)

\item Elle instaure le maintien de prestations au niveau atteint lors de la résiliation (Elle a
marqué la fin du régime par répartition et l’obligation, pour les assureurs, de constituer des
provisions).

\item Elle instaure le maintien de garanties décès au niveau atteint pour les personnes en Arrêt de
Travail lors de la résiliation (loi Evin bis).

\end{itemize}

\end{center}

\textbf{Loi du 8 août 1994}

Elle renforce certaines dispositions de la loi Evin. Elle impose à l’employeur d’organiser la
revalorisation des prestations en cas de résiliation.

\textbf{ANI (Accord National Interprofessionnel)}

Il renforce certaines dispositions de la loi Evin, en imposant à l’employeur (donc à l’assureur) le


maintien des garanties Prévoyance et Santé des salariés licenciés.

\textbf{Les désignations (concerne surtout les IP)}


Elles sont devenues inconstitutionnelles (Décision Conseil Constitutionnel du 13/6/13). Les IP tentent
de réagir en proposant des co-désignations qui seraient tolérées.

\subsubsection{Qui peut garantir les risques de prévoyance ? }

La loi limite les organismes assureurs habilités à gérer des opérations de

prévoyance. On peut les classer dans trois catégories :

\textbf{Les sociétés d'assurance}\\

\newline

Elles sont régies par le Code des Assurances et soumises au contrôle de tutelle du

Ministère de l'Economie et des Finances ainsi qu'à un contrôle législatif et

réglementaire par la Commission de Contrôle des Assurances. Une certaine marge

de solvabilité est imposée pour que la société puisse tenir ses engagements. Une

société d'assurance n'est autorisée à pratiquer des opérations d'assurance que si

elle a reçu au préalable un agrément administratif.

Deux formes juridiques sont possibles pour les sociétés d'assurance :\\

\begin{center}

\begin{itemize}

\item les sociétés anonymes : elles sont commerciales et sont à but lucratif : les excédents sont
distribués aux actionnaires.\\

Généralités sur la Prévoyance collective en France

\item Les sociétés d'assurance à forme mutuelle : elles ont une forme commerciale mais un
objet non commercial. Les excédents sont distribués aux assurés.

\item Même si la première catégorie est soumise au droit commercial et la seconde au droit des
assurances, on peut considérer qu'il n'y a pas vraiment de différences importantes quant à leur
fonctionnement.

\end{itemize}

\end{center}

\textbf{Les institutions de prévoyance collective}\\

\newline
Elles sont régies par le Code de la Sécurité Sociale. Cela étant, elles ne constituent pas des
organismes de Sécurité sociale. Les institutions de prévoyance sont des personnes morales de droit
privé à but non lucratif, administrées paritairement par les membres adhérents (les entreprises ayant
souscrit un contrat) et les membres participants (salariés, anciens salariés ou assimilés), pour couvrir
les risques de prévoyance. Elles fonctionnent sous le double contrôle de tutelle par le ministère de la
Sécurité Sociale et de régularité par la Commission de Contrôle des Mutuelles et des Institutions de
Prévoyance. A l'instar des compagnies

d'assurance, des contraintes de solvabilité sont aussi imposées. \\

Parmi les IPC, on peut également distinguer 3 catégories :

\begin{center}

\begin{itemize}

\item les Institutions de retraite complémentaire (EX: AGIRC, ARRCO,...)

\item les Institutions de retraite supplémentaire

\item les Institutions de prévoyance

\end{itemize}

\end{center}

\textbf{Les mutuelles}\\

\newline

Elles sont régies par le Code de la Mutualité et fonctionnent sous le double contrôle de tutelle du
Ministère de la Sécurité Sociale et de régularité de la Commission de Contrôle des Mutuelles et des
Institutions de Prévoyance. Cette dernière surveille leur solvabilité. Les mutuelles sont des
groupements à but non lucratif réalisant des opérations de prévoyance, de solidarité et d'entraide à
l'aide des cotisations de ses membres. Elles sont particulièrement présentes dans le secteur des frais
de santé et sont obligatoirement administrées par des membres participants.

\subsubsection{Les différents types de régimes de prévoyance complémentaire. }

\textbf{ LE REGIME GENERAL (tous les salariés) }\\

\newline

\textbf{LE REGIME AGRICOLE (salariés et non salariés) : MSA}\\

\newline
\textbf{LE REGIME SOCIAL DES INDEPENDANTS (RSI) : gérant SARL, nom propre (artisans,
commerçants…)} \\

\newline

\textbf{LES REGIMES SPECIAUX (SNCF, Fonctionnaires, Eglise, Armée…) }\\

\newline

\textbf{AUTRES INSTITUTIONS :}

\begin{center}

\begin{itemize}

\item régimes complémentaires obligatoires de Retraite (AGIRC ARRCO fusionné au 1.1.2019)

\item le régime du chômage (Pôle Emploi)

\end{itemize}

\end{center}

\textbf{LES REGIMES COMPLEMENTAIRES FACULTATIFS (Santé, Prévoyance, Retraite) :}

Les assureurs qui viennent en complément à la sécurité sociale : régimes complémentaires

\begin{center}

\begin{itemize}

\item les organismes à but non lucratif :\\

Les mutuelles relèvent du code de la mutualité \\

Les institutions de prévoyance relèvent du code de la sécurité sociale

\item Les compagnies d’assurance relèvent du code des assurances (but lucratif et actionnariat privé)

\end{itemize}

\end{center}

Le nombre d’organismes habilités par l’ACPR à pratiquer de telles opérations diminue depuis le
milieu des années 1990 pour des raisons successives : La transposition aux mutuelles des directives
européennes relatives aux assurances en 2002 (afin de mettre en place un marché unique européen,
concurrentiel, de l’assurance privée) Le relèvement en 2007 et 2008 du seuil du fonds minimum de
garantie obligatoire pour toute mutuelle exerçant une activité d’assurance, ont contraint les
mutuelles à se restructurer pour atteindre une taille critique. Le nombre d’organismes a ainsi
fortement reculé : il a baissé de 67 \% chez les mutuelles, de 48 \% chez les institutions de
prévoyance et de 32 \% chez les sociétés d’assurances entre 2006 et 2019 selon l’ACPR,
principalement par effet de concentration. \\

Cette concentration s’est légèrement accélérée depuis 2013, possiblement du fait de l’approche du
nouveau régime prudentiel Solvabilité 2, plus contraignant que le régime précédent, et peut-être
aussi de la généralisation de la complémentaire santé d’entreprise au 1er janvier 2016. La recherche
d’alliances ou de partenariats sur le marché du collectif a aussi pu déboucher sur des fusions
d’organismes. L’année 2019 confirme la baisse du nombre d’organismes d’assurances comme une
tendance de long terme.

\subsubsection{La mise en place d’un système de protection sociale dans une entreprise.}

4 différentes manières de mettre en place un régime de prévoyance collective (formalismes


juridiques) :

\begin{center}

\begin{itemize}

\item CCN

\item Accord d’entreprise

\item Référendum

\item DUE (décision unilatérale employeur)

\end{itemize}

\end{center}

\textbf{1. Convention collective nationale (CCN)}\newline

\\
La CCN est conclue entre les organisations patronales et les organisations syndicales de salariés. Elle
traite de l’ensemble des relations entre les employeurs et les employés c'est-à-dire l’ensemble des
conditions d’emploi et des garanties sociales.\\

\newline

La convention collective est définie :

\begin{center}

\begin{itemize}

\item soit au niveau national (CCN)

\item soit au niveau régional : on parle plutôt d’accord régional que de convention.

\end{itemize}

\end{center}

La CCN peut traiter de la mise en place d’un régime de prévoyance et/ou santé conventionnel. Ce
régime est le régime de prévoyance minimum que doit souscrire l’ensemble des entreprises qui
relèvent de la CCN.

Ce régime de prévoyance conventionnel va décrire :

\begin{center}

\begin{itemize}

\item Les garanties minimales

\item Le taux de cotisation, c'est-à-dire le tarif

\item Les organismes assureurs. Le régime peut :\\

- désigner les organismes assureurs (impossible depuis le 13.6.13)\\

- recommander les organismes assureurs (ex HCR Malakoff Humanis)\\

- ne pas aborder le sujet des organismes assureurs (ex CCN Courtage)

\end{itemize}

\end{center}
La mise en place d’un régime de prévoyance par CCN se fait en plusieurs étapes :\newline

\\

- 1ère étape :

Signature du texte entre les organisations patronales et les organisations syndicales de salariés.\\

- 2ème étape :

La convention collective ne s’applique qu’aux entreprises qui sont adhérentes aux organisations
patronales signataires du texte.\\

- 3ème étape :

La CCN est étendue, c'est-à-dire qu’elle fait l’objet d’un arrêt ministériel d’extension\\

- 4ème étape :

Le texte s’applique alors à l’ensemble des entreprises de la branche. Il y a alors obligation pour les
entreprises relevant de la CCN de mettre en place le régime de prévoyance conventionnel.

\newline

On a alors deux cas de figure.

\newline

\begin{center}

\begin{itemize}

\item 1er cas : l’entreprise n’est pas couverte en prévoyance.\\

Elle doit souscrire le régime de prévoyance conventionnel. Si l’organisme assureur est


recommandé, elle ou pas souscrire un contrat auprès du ou des organismes assureurs recommandés.

\item 2ème cas : l’entreprise est couverte en prévoyance : mise à niveau

- Si les garanties souscrites sont supérieures aux garanties conventionnelles, l’entreprise peut
conserver son contrat auprès de son assureur actuel.
- Si les garanties souscrites sont inférieures aux garanties conventionnelles, l’entreprise a un
certain délai pour mettre en conformité son contrat avec les garanties conventionnelles. Passé ce
délai, l’entreprise devra souscrire auprès de l’organisme assureur désigné par la convention.

\end{itemize}

\end{center}

\textbf{2. Accord collectif (ou accord d’entreprise)}\\

\newline

L’accord collectif est signé entre les organisations patronales et les organisations syndicales de
salariés. Il est conclu au niveau de l’entreprise uniquement. Il traite d’un ou plusieurs sujets
déterminés.\\

\newline

\textbf{3. Référendum (au sein d’une entreprise)}\\

\newline

Le vote des salariés détermine le régime de prévoyance.\\

1ère étape : le projet est proposé par l’employeur et il est mis à disposition des salariés.

2ème étape : le projet fait l’objet d’un vote de l’ensemble des salariés.

3ème étape : le projet est adopté à la majorité simple des suffrages valablement exprimés.

4ème étape : le projet est appliqué à l’ensemble des salariés.\\

\newline
\textbf{4. Décision unilatérale de l’employeur}\\

\newline

Elle est principalement utilisée dans les petites entreprises. L’employeur doit remettre aux salariés la
liste précise des garanties (notice d’information des conditions particulières et des conditions
générales). Les salariés présents dans l’entreprise avant la mise en place de la prévoyance collective
ne sont pas obligés d’y souscrire s’il y a une part salariale. Mais, le régime est obligatoire pour les
nouveaux employés.\\

\newline

\begin{center}

Hiérarchie entre les « 4 formalismes » de mise en place de la prévoyance collective :

\end{center}

\begin{center}

\begin{itemize}

\item CCN

\item Accord collectif

\item Référendum

\item Décision unilatérale

\end{itemize}

\end{center}

\subsubsection{Etat des lieux du marché actuel de la prévoyance collective.}

\section{Inventaire des provisions techniques }

Dans le cadre de la prévoyance collective, nous distinguons deux natures de provision :\\
-les provisions « globales »,\\

-les provisions « de prestation ».\\

Les provisions globales sont encadrées par la réglementation. Elles ont pour objectif de participer à la
solvabilité de l’organisme assureur et sont chacune associées à un risque particulier.\\

Les provisions techniques de prestation sont quant à elles directement liées à une prestation en
cours (ou potentielle) relative aux risques assurés. Il s’agit de provisions que l’on retourne en général
dans le bilan et dans les comptes de résultat spécifiques ou « comptes Loi Evin », ce qui, il faut le
souligner, n’est pas forcément le cas pour les provisions globales.\\

Les provisions techniques de prestation peuvent principalement se distinguer par la date d’échéance
des prestations. L’ensemble des provisions touchant les prestations dont les échéances sont
postérieures à la date de clôture seront dénommées « provisions mathématiques » et celles
touchant les échéances antérieurs à la date de clôture, « provisions pour sinistres à payer » (PSAP).\\

la survenance d’un sinistre, l’assureur a l’obligation de constituer une provision mathématique(PM).


Elle correspond à l’engagement de l’assureur vis à vis de l’assuré.\\ Pour calculer leurs provisions
mathématiques, les assureurs ont le choix entre les tables élaborées par le bureau Commun des
Assurances Collectives (BCAC) et des tables d’expériences certifiées par un actuaire indépendant et
agréé à cet effet. Dans ce chapitre, nous introduirons les différentes tables du BCAC utilisées en arrêt
de travail, les tables INSEE utilisées en décès et la réglementation en vigueur sur les taux
d’actualisation utilisés pour le calcul des PM, puis nous présenterons les formules de calcul des
différentes provisions.

\subsection{ Les tables du BCAC}

\subsubsection{Les tables du BCAC en arrêt de travail}

Les tables réglementaires de maintien en incapacité, passage en invalidité et maintien en invalidité


ont été élaborées par le BCAC (Bureau Commun des Assurances Collectives), à partir d’une étude
réalisée en 1993 sur des portefeuilles de différentes compagnies d’assurances.
Ces tables ont été homologuées par l’arrêté du 28 mars 1996 et sont utilisées dans le calcul des
provisions techniques de prestations d’incapacité et d’invalidité, conformément à l’article A331-22
du Code des Assurances.

\textbf{ Tables de maintien en incapacité}\\

\begin{figure}[!h]

\centering

\includegraphics[scale=0.8]{Tables de maintien en incapacité.png}

\caption{Tables de maintien en incapacité}

\end{figure}

C’est donc une table bidimensionnelle : le nombre d’incapables restants est exprimé en fonction

de l’ancienneté en incapacité (de 0 à 36 mois) et de l’âge d’entrée en incapacité (de 20 à 67 ans).

Ainsi, on peut observer que parmi les 10 000 incapables de 28 ans présents à l’origine, il n’en reste

que 1600 au bout de 3 mois.

\newline

\textbf{Table de passage en invalidité}\\

\begin{figure}[!h]

\centering

\includegraphics[scale=0.8]{Table de passage en invalidité.png}

\caption{Table de passage en invalidité.}

\end{figure}

La table de passage en invalidité se lit de la même manière que la table de maintien en incapacité :

le nombre de passages est exprimé en fonction du nombre de mois d’ancienneté en incapacité et de

l’âge d’entrée en incapacité.

Cette table fournit donc le nombre d’incapables entrés à un âge donné qui passent dans l’état

d’invalidité au bout de x mois, $x \in {0, ..., 36}$.

\newline
\textbf{Table de maintien en Invalidité}

Cette table triangulaire permet d’observer le nombre d’invalides restant au bout de x années
d’ancienneté selon l’âge d’entrée en invalidité, $ x \in $ {0, ..., agelimite - âge d’entrée en invalidité} .

\begin{figure}[!h]

\centering

\includegraphics[scale=0.8]{Table de maintien en Invalidité.png}

\caption{Table de maintien en Invalidité}

\end{figure}

\\

\newpage

\subsubsection{Les tables de mortalité de l’INSEE}

\textbf{TH00-02 et TF00-02}\\

Pour le calcul des provisions, les tables utilisées sont les tables de tarification. Or la distinction

des tarifs par sexe est interdite. Pour la tarification et le calcul des provisions des rentes éducations

ou des rentes temporaires, une table mixte est donc constituée à partir des tables TH00-02 et

TF00-02 :

\begin{figure}[!h]

\centering

\includegraphics[scale=0.8]{Table de mortalité (extrait).png}

\caption{Table de mortalité}

\end{figure}

En partant d’une population de 100 000 individus, Lx indique le nombre de personnes encore
en vie à l’âge x.

Nous pouvons observer que les probabilités de décès de la TF00-02 sont inférieures à celle de la

TH00-02 pour un âge x. L’utilisation de la TF00-02 entrainera donc la constitution de provisions

plus importantes pour les garanties en cas de vie car l’espérance de vie des femmes est plus élevée

que celle des hommes.\\

\newline

\textbf{Tables de mortalité générationnelles}\\

Pour le calcul de provisions liées à des rentes viagères, les tables de mortalité en vigueur sont les
TGH05 pour les adhérents de sexe masculin et la TGF05 pour les adhérents de sexe féminin. Ce sont
des tables générationnelles : elles fournissent les données brutes du nombre de survivants , âge par
âge pour toutes les générations de 1900 à 2005.

\begin{figure}[!h]

\centering

\includegraphics[scale=0.8]{Table de mortalité générationnelle pour les générations 1993


à 1997 (extrait).png}

\caption{Table de mortalité générationnelles}

\end{figure}

A partir de 100 000 individus en 1996 pour chacune des générations inférieures ou égales à 1996

et de 100 000 individus à la naissance pour les générations postérieures à 1996, cette table nous

informe sur le nombre de survivants année après année.

\subsection{Les provisions mathématiques }

La provision mathématique représente la différence entre les valeurs actuelles probables des
engagements respectivement pris par l’assureur et par les assurés.

→ L’engagement pris par l’assuré correspond à l’engagement de payer les primes (y compris les

chargements d’acquisition et de gestion futurs).

→ L’engagement pris par l’assureur est fixé aux conditions générales et particulières du contrat lors

de la souscription, il consiste en général à payer le capital promis ou à servir la rente acquise à la date

de survenance de l’aléa prévu au contrat.

\subsubsection{La provision mathématique pour les rentes d’invalidité}

$$ VAP(Engagement assureur) = R * \sum_{i=anc}^{62-x} \frac{l^{k}_{x,inval}}{l^{anc}_{x,inval}} * \


frac{1}{(1+t)^{k-anc}} $$

\begin{itemize}

\item x l’âge d’entrée dans l’état d’invalidité\\

\item le taux technique annuel retenu\\

\item l’ancienneté en invalidité en nombre d’années, de 0 à 62-x-1 ans\\

\item $l^{k}_{x,inval}$ le nombre d’invalides entrés à l’âge x et encore présents en invalidité k


années plus tard. \\

\item R le montant annuel de la rente d’invalidité

\end{itemize}

La PM d’invalidité est ainsi calculée sans tenir compte des revalorisations futures des rentes:

$$ PM_{inval}(x,anc) = VAP(engagement assureur) - VAP(engagement assuré) $$

$$ PM_{inval}(x,anc) = R * \sum_{i=anc}^{62-x} \frac{l^{k}_{x,inval}}{l^{anc}_{x,inval}} * \frac{1}


{(1+t)^{k-anc}} $$

\subsubsection{Provisionnement pour les rentes d’invalidité en attente}


Cette PM doit permettre de couvrir l’engagement de l’assureur lié au risque de passage de

l’adhérent en invalidité sachant qu’il est actuellement en incapacité.

La PM d’invalidité en attente pour un adhérent entré en incapacité à l’âge x et présent en incapacité

depuis a années est calculée de la manière suivante :\\

$$ VAP(Engagement assureur) = \sum_{i=0}^{35-anc} \frac{l^{anc+k}_{x,passage inval}}


{l^{k}_{x,incap}} * \frac{1}{(1+t)^{k/12}} * PM_{inval}(Arrondi(x+\frac{anc+k}{12}),0) $$\\

\begin{itemize}

\item

\item x l’âge d’entrée dans l’état d’incapacité\\

\item anc, le nombre de mois écoulés depuis l’entrée dans l’état d’incapacité, de 0 à 35 mois \\

\item $l^{k}_{x,incap}$ le nombre d’incapables entrés en incapacité à l’âge x et encore en


incapacité k mois après \\

\item $l^{k}_{x,passage inval}$ le nombre d’incapables entrés en incapacité à l’âge x et entrant en


invalidité k mois après. \\

\item t le taux technique mensuel retenu \\

\item $PM_{inval}(Y,0)$ désigne la PM pour une rente d’invalidité de 1 € pour un individu entré en
invalidité à l’âge x et dont l’état d’invalidité est d’ancienneté k.

\end{itemize}

La PM d’invalidité est ainsi calculée : \\

$PM_{att}(x,anc) = VAP(Engagement assureur) - VAP(Engagement assuré) $

$$PM_{att}(x,anc) =\sum_{i=0}^{35-anc} \frac{l^{anc+k}_{x,passage inval}}{l^{k}_{x,incap}} * \frac{1}


{(1+t)^{k/12}} * PM_{inval}(Arrondi(x+\frac{anc+k}{12}),0) $$

\subsubsection{ Incapacité en cours}

Cette PM doit permettre de couvrir l’engagement de l’assureur lié au maintien de l’assuré en


incapacité.\\

La PM d’incapacité en cours pour un adhérent entré en incapacité à l’âge x et présent en incapacité


depuis a mois est calculée de la manière suivante :\\

$PM_{INC}(x,a) =\sum_{i=a+1}^{36} v^{(k-a)/12} * \frac{l^{INC}(x,k)}{l^{INC}(x,a)} * \mathbb{1}_{x + \


lvert k/12 \rvert \leq agelim }$

\begin{itemize}

\item x l’âge d’entrée en incapacité\\

\item a le nombre de mois d’ancienneté en incapacité \\

\item v = 1/(1 + taux technique) \\

\item agelim l’âge de départ à la retraite \\

\item $l^{INV (x, k)} $ = la loi de maintien en incapacité pour un individu entré en invalidité à l’âge
x et présent en invalidité depuis k années.

\end{itemize}

\subsubsection{ Rente de conjoint}

$ Choisir les rentes de conjoint d'une compagnie d'assurance $

\subsubsection{ Rente éducation}

$PM^{RE} =\sum_{i=1}^{n-x} v^{k} * \frac{l_{x+k}}{l_{x}} * \mathbb{[} \mathbb{1}_{x + k \leq 18} + \


mathbb{1}_{x + k \neq 18}* \frac{S_{x+k}}{S_{x} }\mathbb{]}$

\begin{itemize}

\item x l’âge de l’enfant au moment du décès de l’assuré\\

\item n l’âge limite de versement de la rente éducation\\

\item v = 1/(1 + taux technique) – lx = le nombre d’individus d’âge x dans la table de mortalité
(TH00-02 et TF00-02)\\
\item $s_{x}$ = le nombre d’individus d’âge x qui poursuivent leurs études\\

\end{itemize}

\subsection{PSAP}

la PSAP représente la valeur estimative des dépenses en principal et en frais nécessaires au

règlement de tous les sinistres survenus et non payés, y compris les capitaux constitutifs des rentes

non encore mises à la charge de l’entreprise.

\newline

\paragraph{Les provisions pour les sinistres déjà survenus sont les provisions les plus importantes,
car les plus conséquentes pour la garantie d’arrêt de travail en prévoyance collective. Elles
correspondent aux provisions survenus et déclarés tardivement ou non déclarés (provision pour

sinistre à payer) et aux provisions mathématiques des rentes en cours de service. Les PSAP sont pour
la plupart du temps calculées par des méthodes de cadencement du type Chain-Ladder tandis que les
provisions mathématiques des rentes sont calculées tête par tête pour chaque

individu en arrêt de travail. Dans la suite de l’étude, seules les provisions mathématiques des rentes
seront utilisées : la modélisation réalisée est telle que l’hypothèse émise est qu’il n’y a pas

déclaration tardive des sinistres.}

\section{Revalorisation des rentes}

\subsection{Revalorisation du régime général de sécurité sociale

En application des articles L.434-1, L.434-2, L.434-15 à L.434-17 et L.161-25 du Code de la sécurité
sociale, les rentes d'accident du travail et maladies professionnelles ainsi que les

indemnités en capital sont revalorisées, au 1er avril de chaque année, sur la base d'un coefficient
égal à l’évolution de la moyenne annuelle des prix à la consommation, hors tabac,

calculée sur les douze derniers indices mensuels de ces prix publiés par l’Institut national de la
statistique et des études économiques l’avant-dernier mois qui précède la date de

revalorisation des prestations concernées. Le coefficient de revalorisation s’établit à 1,018 au 1er


avril 2022 (instruction ministérielle \textbf{jointe en annexe 1}).
\subsection{Revalorisation par les organismes assureurs }

\subsubsection{Aspect juridique et contractuel de la revalorisation des prestations }

Juridiquement, la revalorisation des prestations d’arrêt de travail n’est pas obligatoire. Elle est à la
discrétion de l’assureur. Néanmoins, elle est souvent mentionnée dans le contrat de prévoyance
collective. Dans ce cas, les modalités de revalorisation des prestations doivent être définies dans le
contenu technique du contrat. Ces modalités doivent également être définies dans la notice
d’information détaillée relative au contrat de prévoyance collective remise par l’entreprise au
salarié.\\

Les prestations sont ainsi revalorisées selon les modalités définies dans le contrat de prévoyance
collective et ce jusqu’à résiliation de ce dernier (article 7 Loi Evin).

Néanmoins, en cas de résiliation, l’assuré en arrêt de travail obtiendra toujours une revalorisation
annuelle des prestations : la loi du 8 août 1994 impose à l’employeur d’organiser

la revalorisation des rentes en cas de changement d’assureur, après la résiliation du contrat.

On peut illustrer l’organisation de la revalorisation des prestations par le schéma ci-dessous :

\begin{figure}[!h]

\centering

\includegraphics[scale=0.8]{revalo .png}

\caption{: Revalorisation des rentes après résiiation}

\end{figure}

L’assureur verse une rente de base. Tous les ans, cette rente est revalorisée. En cas de résiliation du
contrat, la loi Evin stipule que l’assureur doit maintenir les garanties au niveau atteint à la date de
résiliation du contrat sans nouvelle revalorisation. C’est donc l’employeur qui est ensuite chargé
d’organiser la revalorisation des rentes après résiliation, la poursuite des revalorisations étant la
plupart du temps pris en charge par le futur assureur en contrepartie du paiement d’une prime par
l’entreprise.\\

\newline

Concernant la prise en compte de la revalorisation future des prestations d’arrêt de travail, une
distinction sera effectuée entre les provisions sociales et les provisions fiscales. S’il y a un
engagement contractuel, l’assureur a pour obligation de provisionner cet engagement (selon l’ACPR,
c’est-à-dire dans les comptes sociaux). Par contre, l’administration fiscale juge que le fait générateur
de cette revalorisation est postérieur à la date d’arrêté des comptes, il n’est donc pas possible de
comptabiliser la charge liée aux revalorisations fiscales dans le résultat fiscal. En pratique, un
retraitement est effectué entre les PM sociales et les PM fiscales.\\

\newline Il est à noter que lorsque la revalorisation est fonction d’un indice interne, alors elle ne fait
pas l’objet d’un provisionnement, même si c’est précisé contractuellement, car le taux de
revalorisation n’a pas été indiqué et il peut être nul.

\subsubsection{Diverses politiques de revalorisation}

$1.$ \textbf{Revalorisation d’après un indice interne }

La politique de revalorisation d’après un indice interne à l’organisme assureur est la politique de


revalorisation la plus classique en prévoyance collective : elle dépend souvent des résultats
techniques et financiers de l’organisme assureur. Cette politique de revalorisation permet à
l’assureur d’avoir une flexibilité concernant le service de revalorisation des rentes. \\

S’il est stipulé dans les conditions générales du contrat que la revalorisation des rentes provient d’un
indice interne à l’organisme assureur, alors l’assureur revalorise au 31/12 de l’année selon

un taux décidé en conseil d’administration.\\

\newline

L’inconvénient pour l’assuré est le caractère aléatoire du taux de revalorisation de la rente.\\

\newline

L’avantage pour l’assureur est de ne pas avoir d’engagement de revalorisation. Il peut décider d’un
point de vue politique de revaloriser ou non les rentes en cours.\\

\newline

Les rentes de l’année N+1 seront revalorisées d’après un indice interne à l’organisme assureur.\\

\textbf{"Définir un indice dans le cadre de ce memoire"}\\

\newline
Lors du calcul de PM sociales, toutes les revalorisations futures pour lesquelles l’organisme assureur
est engagé sont prises en compte. \\

\newline

Hors, la revalorisation future des rentes ne se fait que sous réserve de résultats techniques et
financiers minimaux et après une décision interne. L’organisme a ainsi le choix des taux de
revalorisation future des rentes, il peut donc ne pas revaloriser les rentes futures. Ces revalorisations
ne sont donc pas prises en compte dans le calcul de la PM. Cependant, le taux de revalorisation de
l’année N+1 est connu au 31/12/N. L’organisme assureur doit revaloriser à ce taux les rentes des
individus dont les contrats ne sont pas résiliés. Il doit donc provisionner cette revalorisation de
l’année N+1 .\\

\newline

$2.$ \textbf{Revalorisation d’après les produits financiers}\\

La politique de revalorisation d’après les produits financiers réalisés par l’organisme assureur n’est
pas une politique de revalorisation courante en prévoyance collective. Cette politique de
revalorisation permettrait de distribuer les produits financiers réalisés par le biais des rentes en cours
de service dans le cas où les résultats financiers sont bons et de ne pas revaloriser dans le cas
contraire.\\

\begin{itemize}

\item Une enveloppe de revalorisation est constituée, elle est estimée par différence entre les
produits financiers et les intérêts techniques de l’année :

\end{itemize}

\begin{center}

enveloppe de revalo = produit financiers - intérêts techniques\\

enveloppe de revalo = produit financiers - $PM_{debut d'année} * taux technique$

\end{center}

\begin{itemize}
\item l’enveloppe de revalorisation est ensuite distribuée sous la forme de revalorisation des

rentes :

\end{itemize}

$$ taux-{revalo} * \sum_{individuds non resiliés} PM = enveloppe de revalo $$

$$ taux-{revalo} = \frac{enveloppe de revalo}{\sum_{individuds non rresiliés} PM} $$

\newline

S’il est stipulé dans les conditions générales du contrat que les rentes sont revalorisées d’après les
produits financiers réalisés par l’organisme assureur, alors l’assureur doit revaloriser les rentes de
tous les contrats non résiliés au 31/12 de l’année selon ce taux. Les prestations versées par l’assureur
sont représentées par le schéma suivant :

\begin{figure}[!h]

\centering

\includegraphics[scale=0.8]{Prestations.png}

\caption{: Prestations versées par l’assureur revalorisation d’après les produits financiers}

\end{figure}

\newpage

Dans le cas d’un taux de rendement financier trop faible, les rentes ne sont pas revalorisées.\\

\newline

L’inconvénient pour l’assuré est le caractère aléatoire du taux de revalorisation de la rente.\\

\newline

L’avantage pour l’assureur est d’avoir un engagement lié à ses résultats financiers. En cas de pertes
financières, il n’aura pas à supporter en plus une revalorisation des rentes en cours de service.\\

\newline

Ainsi, les rentes ne sont revalorisées que dans le cas où les produits financiers sont supérieurs aux
intérêts techniques. La revalorisation des rentes n’entre donc pas dans la tarification car
l’engagement de revalorisation ne se fait que lorsqu’un bénéfice est réalisé.\\

\newline

les tarifs restent inchangés.\\


\newline

Les rentes de l’année N+1 seront revalorisées grâce aux produits financiers réalisés au cours de
l’année N. Le taux de revalorisation est noté ${t}{x_{revalo}^{n+1}}$. \\

\newline

Lors du calcul de PM sociales, toutes les revalorisations futures pour lesquels l’organisme assureur
est engagé sont prises en compte. Hors, la revalorisation future des rentes ne se fait que sous réserve
de produits financiers supérieurs aux intérêts techniques. Les revalorisations sont donc supportées
par un revenu futur. Elles ne sont donc pas prises en compte dans le calcul des PM sociales. Comme
lors de la revalorisation d’après un indice interne, seules les revalorisations de l’année N+1 des
individus dont les contrats ne sont pas résiliés sont prises en compte:

\begin{itemize}

\item $ PM_{inval}^{social}(x,anc) = R * (1 +{t}{x_{revalo}^{n+1}} ) * \sum_{k=anc}^{62-x} \


frac{l_{x,inval}^{k}}{l_{x,inval}^{anc}} * \frac{1}{(1+t)^{k-anc}}$ si le contrat de l’individu est
reconduit.

\item $ PM_{inval}^{social}(x,anc) = R * \sum_{k=anc}^{62-x} \frac{l_{x,inval}^{k}}{l_{x,inval}^{anc}}


* \frac{1}{(1+t)^{k-anc}}$ si le contrat de l’individu est resilié.

\item $ PM_{att}^{social}(x,anc) = \sum_{k=0}^{35-anc} \frac{l_{x,passage inval}^{anc+k}}


{l_{x,incap}^{k}} * \frac{1}{(1+t)^{k/12}} * PM_{inval}^{social}(Arrondi(x+\frac{anc+k}{12}),0)$ \\

\newline

\end{itemize}

D’un point de vue fiscal, les faits générateurs des revalorisations futures, c’est-à-dire les produits

financiers futurs, sont postérieurs à la date de clôture des comptes. Ces revalorisations ne sont donc
pas prises en compte dans le calcul des PM fiscales. La PM fiscale sera donc égal à la PM sociale. \\

\newline

$3.$ \textbf{Revalorisation d’après un indice externe }\\

\newline

\textbf{Cas de l'inflation}\\

\newline

La politique de revalorisation d’après l’inflation est étudiée car il existe des contrats de prévoyance
pour lesquels les rentes sont revalorisées d’après un indice externe (plafond annuel
de la Sécurité sociale, point AGIRC, point ARRCO …). L’indice externe choisi est l’inflation car c’est une
variable macroéconomique modélisable (à la différence par exemple de l’évolution du point AGIRC
qui est une variable discrétionnaire).\\

S’il est stipulé dans les conditions générales du contrat que les rentes sont revalorisées d’après un
indice externe, alors l’assureur doit revaloriser les rentes de tous les contrats non résiliés au 31/12 de
l’année même dans le cas où il a réalisé des pertes techniques et/ou financières. Comme dans le cas
où la revalorisation est se fait d’après un indice interne, les prestations versées par l’assureur sont
représentées par le schéma suivant :

\begin{figure}[!h]

\centering

\includegraphics[scale=0.8]{Prestations 3.png}

\caption{Prestations versées par l’assureur – revalorisation d’après

l'inflation}

\end{figure}

Le taux de revalorisation des rentes est aléatoire et ne dépend que de l’évolution d’un indice

externe. \\

\newline

L’avantage pour l’assuré est la totale transparence du taux de revalorisation : il se réfère à un

indice qu’il peut consulter facilement et qui est une variable « économiquement explicable ». \\

\newline

L’inconvénient pour l’assuré est le caractère aléatoire du taux de revalorisation de la rente.

L’inconvénient pour l’assureur est d’avoir un engagement non lié à ses résultats : il devra valoriser les
rentes des contrats en vie au 31/12 alors que des pertes techniques et/ou financières peuvent avoir
eu lieu pendant l’année.\\

\newline

La revalorisation des rentes étant liée à un indice externe, elle doit être prise en compte dans le

tarif :

\begin{itemize}

\item $VAP(assureur) = q_{x}^{inval} * R ( \frac{1}{2} + \sum_{k=1}^{62-x} \frac{l_{x,inval}^{k}}


{l_{x,inval}^{0}} * \frac{1}{(1+t)^{k}} * ( 1+ E(tx_{revalo}^{k}) )^{k} ) $ \\ car il est considéré que
l’état de l’assuré est indépendant du taux de revalorisation\\

\newline

Le tarif pour le risque invalidité devient donc :


$$T_{x,inval} = q_{x}^{inval} * R ( \frac{1}{2} + \sum_{k=1}^{62-x} \frac{l_{x,inval}^{k}}
{l_{x,inval}^{0}} * \frac{1}{(1+t)^{k}} * ( 1+ E(inflation_{k}))^{k} )$$\\

\newline

De même, pour le risque d’invalidité en attente, le tarif devient :

$$ T_{x,att} = \frac{1}{1+t}*R* \sum_{k=0}^{11} q_{x,k}^{incap} * \sum_{j=k}^{35} (1+t)^{\frac{j-k}


{12}} * \frac{l_{x,passage inval}^{j}}{l_{x,inval}^{k}} * \sum_{i=0}^{65-E(x+\frac{j}{12})} (1+t)^{i} * \
frac{l_{E(x+\frac{j}{12}, inval}^{j}}{l_{E(x+\frac{j}{12},inval}^{0}} * ( 1+ E(inflation_{i}))^{i}$$

Considérant l’historique des dix dernières années d’inflation en France, l’hypothèse prise

concernant l’espérance de l’inflation est :\\

\newline

$$ E(inflation_{k}) = 1,4\% $$

\\

Lors du calcul de PM sociales, toutes les revalorisations futures pour lesquelles l’organisme

assureur est engagé sont prises en compte. Les revalorisations futures étant contractuelles,

l’assureur a pour obligation de provisionner cet engagement (selon l’ACPR, c’est-à-dire dans les

comptes sociaux).\\

\newline

Afin d’évaluer le montant probable des revalorisations futures, l’hypothèse simplificatrice

choisie est d’utiliser la moyenne des taux de revalorisation des 3 dernières années. Le taux de

revalorisation alors estimé est noté : $tx_{revalo}$

\item $ PM_{inval}^{social}(x,anc) = R * \sum_{k=anc}^{62-x} \frac{l_{x,inval}^{k}}{l_{x,inval}^{anc}}


* \frac{1+tx_{revalo}}{(1+t)^{k-anc}}$ si le contrat de l’individu est reconduit.

\item $ PM_{inval}^{social}(x,anc) = R * \sum_{k=anc}^{62-x} \frac{l_{x,inval}^{k}}{l_{x,inval}^{anc}}


* \frac{1}{(1+t)^{k-anc}}$ si le contrat de l’individu est resilié.

\item $ PM_{att}^{social}(x,anc) = \sum_{k=0}^{35-anc} \frac{l_{x,passage inval}^{anc+k}}


{l_{x,incap}^{k}} * \frac{1}{(1+t)^{k/12}} * PM_{inval}^{social}(Arrondi(x+\frac{anc+k}{12}),0)$ \\

\newline

D’un point de vue fiscal, le fait générateur de la revalorisation, c’est-à-dire l’inflation future, est
postérieur à la date de clôture des comptes. Cette revalorisation n’est donc pas prise en compte dans
le calcul des PM fiscales.

Le taux de revalorisation de l’année N+1 est égal à l’inflation de l’année N notée $inflation_{n}$ si

elle est positive et est nul s’il y a déflation. Les PM fiscales seront estimées de la manière suivante :

\item $ PM_{inval}^{fiscal}(x,anc) = R * (1 +Max(inflation_{n},0) ) * \sum_{k=anc}^{62-x} \


frac{l_{x,inval}^{k}}{l_{x,inval}^{anc}} * \frac{1}{(1+t)^{k-anc}}$ si le contrat de l’individu est
reconduit.

\item $ PM_{inval}^{fiscal}(x,anc) = R * \sum_{k=anc}^{62-x} \frac{l_{x,inval}^{k}}{l_{x,inval}^{anc}}


* \frac{1}{(1+t)^{k-anc}}$ si le contrat de l’individu est resilié.

\item $ PM_{att}^{social}(x,anc) = \sum_{k=0}^{35-anc} \frac{l_{x,passage inval}^{anc+k}}


{l_{x,incap}^{k}} * \frac{1}{(1+t)^{k/12}} * PM_{inval}^{fiscal}(Arrondi(x+\frac{anc+k}{12}),0)$

\end{itemize}

\vspace{5mm}

$4.$ \textbf{Revalorisation fixée contractuellement} \\

\newline

La politique de revalorisation fixée contractuellement n’est pas une politique de revalorisation


courante. Elle permet à l’assuré de ne pas subir d’aléas sur la revalorisation de la rente qu’il reçoit.\\

S’il est stipulé dans les conditions générales du contrat que les rentes sont revalorisées de manière
fixe, alors l’assureur doit revaloriser les rentes de tous les contrats non résiliés au 31$/$12 de l’année
selon ce taux même dans le cas où il a réalisé des pertes techniques et/ou financières.\\

Les prestations versées par l’assureur sont représentées par le schéma suivant :

\begin{figure}[!h]

\centering

\includegraphics[scale=0.8]{Prestations 2.png}

\caption{: Prestations versées par l’assureur – revalorisation fixe}

\end{figure}
\newpage

Le taux de revalorisation des rentes est fixe. L’avantage pour l’assuré est la connaissance du taux de
revalorisation.\\

L’inconvénient pour l’assureur est de devoir revaloriser toutes les rentes au taux fixé tant que

les contrats ne sont pas résiliés.\\

La revalorisation des rentes étant fixe, elle doit être prise en compte dans le tarif :\\

\begin{itemize}

\item $VAP(assureur) = q_{x}^{inval} * R ( \frac{1}{2} + \sum_{k=1}^{62-x} \frac{l_{x,inval}^{k}}


{l_{x,inval}^{0}} * \frac{1}{(1+t)^{k}} * ( 1+ E(tx_{revalo}^{k}) ) ) $ \\

\newline car il est considéré que l’état de l’assuré est indépendant du taux de revalorisation.\\

\newline

Le tarif pour le risque invalidité devient donc :\\

$$ T_{x,inval} = q_{x}^{inval} * R ( \frac{1}{2} + \sum_{k=1}^{62-x} \frac{l_{x,inval}^{k}}


{l_{x,inval}^{0}} * \frac{1}{(1+t)^{k}} * ( 1+ tx_{revalo})^{k} ) $$ De même, pour le risque
d’invalidité en attente, le tarif devient :

$$ T_{x,att} = \frac{1}{1+t}*R* \sum_{k=0}^{11} q_{x,k}^{incap} * \sum_{j=k}^{35} (1+t)^{\frac{j-k}


{12}} * \frac{l_{x,passage inval}^{j}}{l_{x,inval}^{k}} $$ $$ \vspace{5mm} * \sum_{i=0}^{65-E(x+\frac{j}
{12})} (1+t)^{i} * \frac{l_{E(x+\frac{j}{12}, inval}^{j}}{l_{E(x+\frac{j}{12},inval}^{0}} * ( 1+ tx_{revalo
contractuel})^{i}

$$

Lors du calcul de PM sociales, toutes les revalorisations futures pour lesquels l’organisme assureur
est engagé sont prises en compte. Les revalorisations futures étant contractuelles, l’assureur a pour
obligation de provisionner cet engagement (selon l’ACPR, c’est-à-dire dans les comptes sociaux). Le
taux de revalorisation utilisé pour le calcul de PM sociales est le taux contractuel :

\item $ PM_{inval}^{social}(x,anc) = R * \sum_{k=anc}^{62-x} \frac{l_{x,inval}^{k}}{l_{x,inval}^{anc}}


* \frac{(1+tx_revalo)^{k}}{(1+t)^{k-anc}}$ si le contrat de l’individu est reconduit.
\item $ PM_{inval}^{social}(x,anc) = R * \sum_{k=anc}^{62-x} \frac{l_{x,inval}^{k}}{l_{x,inval}^{anc}}
* \frac{1}{(1+t)^{k-anc}}$ si le contrat de l’individu est resilié.

\item $ PM_{att}^{social}(x,anc) = \sum_{k=0}^{35-anc} \frac{l_{x,passage inval}^{anc+k}}


{l_{x,incap}^{k}} * \frac{1}{(1+t)^{k/12}} * PM_{inval}^{social}(Arrondi(x+\frac{anc+k}{12}),0)$ \\

\newline

D’un point de vue fiscal, les faits générateurs des revalorisations futures, c’est-à-dire les produits

financiers futurs, sont postérieurs à la date de clôture des comptes. Ces revalorisations ne sont donc
pas prises en compte dans le calcul des PM fiscales. La PM fiscale sera donc égal à la PM sociale.\\

\newline

Les PM fiscales seront estimées de la manière suivante :

\item $ PM_{inval}^{fiscal}(x,anc) = R * \sum_{k=anc}^{62-x} \frac{l_{x,inval}^{k}}{l_{x,inval}^{anc}}


* \frac{1}{(1+t)^{k-anc}}$ si le contrat de l’individu est reconduit.

\item $ PM_{inval}^{fiscal}(x,anc) = R * \sum_{k=anc}^{62-x} \frac{l_{x,inval}^{k}}{l_{x,inval}^{anc}}


* \frac{1}{(1+t)^{k-anc}}$ si le contrat de l’individu est resilié.

\item $ PM_{att}^{fiscal}(x,anc) = \sum_{k=0}^{35-anc} \frac{l_{x,passage inval}^{anc+k}}


{l_{x,incap}^{k}} * \frac{1}{(1+t)^{k/12}} * PM_{inval}^{social}(Arrondi(x+\frac{anc+k}{12}),0)$

\end{itemize}

\section{Etat des lieux de la prévoyance collective en France}

\subsection{Quelques chiffres}

A la différence de la couverture santé, qui fait l’objet d’un rapport de la DREES (direction de la
recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques du ministère de la santé) chaque année, il
n’est pas évident de trouver des statistiques consolidées sur les garanties prévoyance. Les chiffres
disponibles résultent principalement d’études des fédérations (CTIP, FNMF et FFA) et de l’IRDES, ainsi
que d’informations synthétisées par l’Argus de l’Assurance.\\

\newline

D’après la FFA( Fédération française de l'assurance), les cotisations des sociétés d’assurance,
mutuelles et institutions de prévoyance collectées en 2020 se sont élevées à 22,8 Mds€ (même
chiffre qu’en 2019). Malgré une année 2020 difficile en raison de la crise sanitaire, la tendance
générale depuis 2017 était jusqu’ici à la hausse, en particulier sur le marché de la prévoyance
individuelle. \\

\newline
l’IRDES (Institut de recherche et de développement en économie de la santé) note dans une enquête
sur la protection sociale complémentaire d’entreprise de 2019 s’appuyant sur des données de 2017
que le taux d’établissement déclarant offrir un contrat prévoyance serait passé de 65\% en 2009 à
77\% en 2017, le taux de couverture des salariés passant ainsi de 86\% à 91\%. L’enquête fait
ressortir trois points intéressants :

\begin{center}

\begin{itemize}

\item Une corrélation entre le taux d’équipement en prévoyance et la taille de l’entreprise (pas de
contrat de prévoyance dans 32\% des entreprises de moins de 5 salariés contre 1,3\% pour les
entreprises de 500 salariés et plus ) ainsi que le secteur d’activité (pas de contrat prévoyance dans
près de 40\% des établissements de l’agriculture, contre 26\% dans le commerce et l’administration
publique, 20\% dans la restauration, 14\% dans la finance/assurance et 13,3\% dans les transports) ;

\item Une majorité d’établissements (54\%) ayant mis en place un contrat de prévoyance avec des
garanties décidées exclusivement au niveau de la branche professionnelle, contre 22\% par décision
unilatérale de l’employeur (due) et 22\% par accord d’entreprise ;

\item De fortes disparités concernant les prestations réellement offertes : un peu plus des deux tiers
des établissements (86\% des salariés) prévoient un capital décès et des prestations en cas
d’incapacité ou d’invalidité mais un peu moins de la moitié d’entre eux prévoient des rente au
conjoint (39\%) ou des rentes d’éducation (43\%). La couverture dépendance n’est proposée que par
16\% des établissements regroupant 20\% des salariés.

\end{itemize}

\end{center}

\begin{figure}[!h]

\centering

\includegraphics[scale=0.8]{ESTIMATION (SONDAGE CREDOC POUR LE CTIP) DU TAUX DE


COUVERTURE.png}

\caption{: ESTIMATION (SONDAGE CREDOC POUR LE CTIP) DU TAUX DE COUVERTURE }

\end{figure}
\Subsection{Le contexte de sur-sinistralité en prévoyance collective}

Depuis plusieurs années, les régimes de prévoyance collective font face à des problèmes de
rentabilité en raison de :

\begin{center}

\begin{itemize}

\item La croissance de l'absentéisme et la diversification de ses causes

\item L'évolution du modèle familial

\item L'enjeu de la longévité et de l'aidance

\item La santé mentale

\item L'évolution rapide du monde du travail : essor de la digitalisation, du non salariat et du


télétravail

\item L'apparition de nouvelles crises paralysant l'économie

\end{itemize}

\end{center}

Arrêts de travail en hausse, vieillissement de la population active, baisse des taux d’intérêts jusqu’à
2022. Cette tendance de fond a été accentuée par la crise du Covid 19. Avec l’augmentation des
arrêts de travail et le recours au chômage partiel accru, la prévoyance collective doit faire face à une
“sur-sinistralité” qui menace sa rentabilité.\\

\newline

La fin de la crise pandémique n’a cependant pas réglé le problème. Les arrêts maladie sont restés en
hausse. La nouvelle organisation du travail avec un télétravail généralisé et le déploiement du flex
office a fortement impacté la santé mentale de certains collaborateurs se sentant isolés. Ces arrêts
maladie touchant aux risques psycho-sociaux sont généralement plus longs et alourdissent la charge
pour les organismes de prévoyance collective.\\

\begin{figure}[!h]

\centering

\includegraphics[scale=0.8]{EVOLUTION DU.png}

\caption{: EVOLUTION DU VOLUME D’INDEMNITES JOURNALIERES (HORS MATERNITE) DU REGIME


GENERAL PAR SALARIE}

\end{figure}

Malgré la remontée des taux d’intérêt constatée en 2022 et les premières révisions tarifaires, la
situation des assureurs reste compliquée sur l’activité prévoyance collective.
\Subsection{Les pistes envisagées exploitables pour le retour à l’équilibre}

Les assureurs ont besoin de revenir à l’équilibre sur la prévoyance. Et ce d’autant plus qu’une
nouvelle menace se profile : la réforme des retraites. En effet, les risques de décès et arrêts de travail
augmentent avec l’âge des travailleurs. Cela aura donc une incidence sur la sinistralité. Pour faire
face à cette situation, les assureurs disposent de plusieurs leviers.

\Subsubsection{La hausse de tarif des contrats de prévoyance entreprise}

La hausse de tarif est le premier levier appliqué par les assureurs pour couvrir cette sur-sinistralité.
Mais ces augmentations tarifaires risquent d’être mal acceptées dans le contexte actuel d’inflation et
de crise du pouvoir d’achat.

\Subsubsection{ La révision des garanties de prévoyance collective}

Revoir les prestations à la baisse est une autre solution possible pour améliorer la situation des
régimes de prévoyance complémentaire mais elle nécessite malheureusement d’obtenir un accord
avec les organisations syndicales dans les entreprises ou les partenaires sociaux dans les branches
professionnelles. Les conventions collectives et les accords d’entreprise imposent en effet des
garanties minimums.

\Subsubsection {Le focus sur la prévention}

Se concentrer sur la prévention des risques Santé et Accident est la nouvelle piste explorée par les
assureurs. Rappelons qu’un rapport sur la prévention et la maitrise des arrêts de travail avait été
remis à Edouard Philippe en 2019. Cette solution n’est malheureusement pas envisageable pour
remonter la barre à court terme mais doit être envisagée à long terme. De nombreux assureurs ont
d’ailleurs déjà lancé leurs programmes de prévention auprès de leurs clients.

\Subsubsection {L’idée de la prévoyance entreprise obligatoire pour tous les salariés}

Si la prévoyance concerne majoritairement les salariés, les différences d’obligation de couverture au


sein même de la population salariale sont importantes et difficiles à justifier. Alors que la loi du 17
juin 2013 relative à la sécurisation de l’emploi a rendu obligatoire la complémentaire santé en
entreprise depuis le 1er janvier 2016, tel n’est pas le cas de la prévoyance. Sauf disposition
conventionnelle spécifique, seuls les cadres sont obligatoirement couverts en prévoyance, de par
l’article 7 de la CCN des cadres de 1947.\\

\newline

Aujourd’hui, 215 branches professionnelles prévoient la couverture des salariés en prévoyance via un
accord collectif, soit potentiellement 15 millions de salariés protégés en France. Dans les 62 accords
signés dans des branches comptant plus de 50 000 salariés, l’incapacité de travail, l’invalidité et le
décès sont les risques les mieux couverts. Les branches professionnelles ayant entre 50 000 et 100
000 salariés sont celles qui présentent les taux de couverture les plus élevés dans les garanties
évoquées.

\begin{figure}[!h]

\centering
\includegraphics[scale=0.8]{Etats des lieux prévoyance.png}

\caption{: }

\end{figure}

La prévoyance collective n’est aujourd’hui obligatoire que pour les cadres ou dans certaines branches
professionnelles. Généraliser l’obligation d’une prévoyance collective permettrait en effet d’élargir
l’assiette de cotisation.

\Subsubsection {La nécessité de rechallenger son contrat de prévoyance collective}

Dans ce contexte, il est donc indispensable de revoir ses dispositifs de protection sociale comme la
prévoyance collective. Etant donné la forte concurrence sur le marché de la prévoyance entreprise, il
existe très certainement un contrat de prévoyance collective avec des garanties équivalentes à votre
contrat actuel à un tarif plus avantageux. Et ce, sans forcément rogner sur la qualité des prestations
et des services associés.\\

\newline

La prévoyance a donc de belles perspectives de développement, tant en ce qui concerne l’étendue


des garanties que les populations couvertes.

\section{Le contexte de l’inflation}

L'inflation est un des phénomènes Préoccupant De notre époque Et les responsables de toutes les
structures économiques s’efforcent de la juguler. Les mécanismes d'assurance sont particulièrement
sensibles aux effets de l'inflation. L'équilibre économique et financier de l'assureur est atteint.
Lorsque l'équation suivante est vérifiée.

$$ $$

\subsection{Les origines de l’inflation}

L’inflation est un phénomène de hausse généralisée des prix, et correspond donc `a une baisse
durable de la valeur réelle de la monnaie. La valeur de la monnaie a tendance `a baisser avec le
temps, mais il lui arrive parfois d’augmenter, on parle alors de déflation, ou d’inflation négative. Ses
causes sont complexes et variées, mais il est possible d’en d´écrire trois principales qui, combinées
ou séparément, génèrent de l’inflation.
\begin{center}

\begin{itemize}

\item La première est l’augmentation de la quantité de monnaie en circulation par


rapport à la quantité de bien produit.

\item La seconde est une augmentation des prix, liée à une augmentation des couts
de production. Cela peut être dû `a une augmentation des prix des matières premières importées,
dans ce cas on parle d’inflation importée

\item La troisième est induite par une augmentation de la demande par rapport à
l’offre.

\end{itemize}

\end{center}

\newline

La conjonction de ces trois phénomènes peut inquiéter les investisseurs. En effet, pendant la crise,
les pays européens ont vu leurs dettes augmenter de façon importante, au point que la capacité de
remboursement de certains d’entre eux a été remise en doute.

\subsection{Mesure de l’inflation}

L’inflation est un phénomène difficile `a appréhender, d’abord car il est difficile de comparer la valeur
de deux biens ou services au cours du temps, mais surtout car l’´évolution des prix de différents
produits impacte différemment les ménages, en fonction de leur consommation. Par conséquent,
l’inflation est souvent calculée par rapport `a un panier représentant la consommation moyenne d’un
ménage d’une population donnée. L’inflation est donc toujours subjective, car elle est calculée sur la
base d’un panier qui diffère d’un pays à l’autre. En France, l’inflation est mesurée par l’INSEE, sous
forme d’un indice appelé indice des prix `a la consommation (IPC). L’IPC est calculé à la façon d’un
indice de Laspeyres, comparant l’´évolution des prix de l’´échantillon de biens, `a quantité constante,
par rapport `a une année de référence . Aux Etats-Unis, l’indice utilisé pour calculer l’inflation est le
Consumer Price Index (CPI).\\

\begin{figure}[!h]

\centering

\includegraphics[scale=0.8]{Courbes sur l'inflation.png}

\caption{:Inflation d’ensemble et contributions par poste(glissement annuel en % de l’indice des


prix à la consommation) }

\end{figure}
Pour janvier 2023, l’inflation d’ensemble constitue une estimation provisoire, l’inflation sous-jacente
une prévision.

Lecture : en janvier 2023, l’indice des prix à la consommation a augmenté de 6,0 % sur un an, selon
l’estimation provisoire. L’alimentation contribuait pour 2,2 points à cette hausse. L’inflation sous-
jacente s’élèverait à 5,7 % sur un an en janvier 2023.

\subsection{Inflation et marchés financiers}

L'inflation indique l'augmentation du coût de la vie et constitue par conséquent un signe de


croissance de l'économie. Si elle progresse trop rapidement, avec une hausse des prix plus rapide
que celle des salaires, l'Etat peut décider de relever ses taux d’intérêt. Ce faisant, il décourage
l'emprunt et encourage l'épargne, ce qui tend à ralentir l'économie – et à réduire l'inflation.\\

Si, à l'inverse, l'économie a besoin d'être stimulée, les taux d’intérêt peuvent être abaissés. D'une
manière générale, des taux d’intérêt bas permettent aux débiteurs d'emprunter davantage, et donc
de dépenser plus, ce qui alimente l'économie et accroît l'inflation.\\

l'inflation est l'un des indicateurs utilisés pour mesurer la croissance économique, laquelle peut être
contrôlée par les taux d'intérêt qui, à leur tour, peuvent affecter l'inflation.\\

Si les investisseurs se préoccupent de l’inflation, c’est qu’ils en sont les premiers concernés. En effet,
un investissement initial permet l’obtention de cash-flow futur, cependant si la monnaie perd de la
valeur, alors les flux d’argent perçus dans le futur perdent également de la valeur et l’investissement
devient moins rentable. L’inflation favorise les emprunteurs au détriment des créanciers . Les
actionnaires sont moins affectés par l’inflation car le chiffre d’affaires des entreprises augmente avec
l’inflation, mais les détenteurs d’obligations peuvent être particulièrement touchés, surtout si leur
taux d’intérêt est fixe. \\

Les investisseurs institutionnels, et notamment les fonds de pension, sont sensibles à l’évolution de
l’inflation. Ces fonds sont les principaux acheteurs d’obligations d’Etats. Les Etats se sont donc
naturellement mis à émettre des obligations indexées sur l’inflation, d’autant que leurs recettes
augmentent avec l’augmentation des prix.\\

Les créanciers étant, d’une façon générale, affectés par l’inflation, de nombreuses institutions
financières se sont mises à proposer sur les marchés des produits dérivés permettant de se couvrir
contre ce phénomène. Sur ces marchés, les vendeurs de protection sont généralement des banques
d’investissement et les principaux acheteurs sont des assureurs et des fonds de pension.

\subsection{L’Inflation et le secteur de la prévoyance}

Plus de trente ans que les assureurs étaient confrontés à une baisse continue des taux, La remontée
des taux revient à normaliser la situation. La baisse des taux a alourdi les provisions. La remontée des
taux est bénéfique, elle permet de reprendre de la provision de façon quasi symétrique. Le premier
effet de cette remontée est une amélioration de la solvabilité des assureurs, en rendant la collecte
sur le fonds euros moins ”toxique. \\
Toutefois, si une remontée des taux allège un peu les engagements sur les risques lourds et
n’aggrave pas les bilans des organismes assureurs, la pression inflationniste ne va toutefois pas être
sans conséquences sur les activités de rente, aussi bien en prévoyance qu’en retraite
supplémentaire. Avec une inflation supérieure à 2,5 %, comment revaloriser les rentes à la même
hauteur ? Les assureurs n’ont pas actuellement de tels rendements dans leur portefeuille. L’inflation
impacte directement le coût de sinistres. Il faut la provisionner dans les réserves. Si elle est durable, il
y aura forcément un effet de rattrapage sur les primes d’assurance, notamment dans le cas des
grands risques où elles ne sont pas indexées sur la hausse des prix. \\

Si les rendements obligataires s’avèrent inférieurs de manière durable à l’inflation constatée et


projetée du coût des sinistres, il pourrait être envisageable d’ajuster les tarifs à la hausse. Sous peine
d’une dégradation des comptes et de la solvabilité. Cette crainte de l’inflation apparaît légitime, cette
poussée inflationniste pourrait in fine annihiler les points de solvabilité gagnés grâce à la remontée
des taux.

\newpage

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\begin{thebibliography}{17}

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\end{thebibliography}

\addtocounter{section}{14}

\addcontentsline{toc}{part}{\protect\numberline{\thesection}~~~ References}

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\end{document}

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