1410312028 28:28 Etat — Wikipedia
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Veneyclopéie ire
Etat
LEBtat* posséde une triple signification® : sociologique ; organisationnelle ; juridique. Sur le plan
sociologque, c'est alors une population vivant sur un leritoire déterminé et soumise 4 tn gouvernentent.
Cette défnition rejoint celle de la premire étion du dieionnaire de TAcadémie franaise de 1696, qu
définit VEtat, comme le « gouvernement dun peuple vivant sous la domination dun prince ou en
épublique »* ou bien le pays lukmeéme, cestidire Bat entendu « pout le pays méme qu est sous une
telle domination »®
Du point de vue organisationnel, c'est une forme d'organisation que la société utilise pour storienter et se
sérer. L'Btat désigne également un ensemble de personnes qui acceptent de simposer un ordre sous
certaines conditions. Sur le plan juridique, « I'Btat peut étre considéré comme Yensemble des pouvoirs
‘autorité et de contrainte collective que la nation posséde sur les citoyens et les individus en vue de faire
prévaloir ce qu'on appelle Tintérét général, et avec une nuance é¢hique le bien public ou Te bien commun +
Sur le plan juridique et selon le devit international, un Btat souverain est vu comme délimité par des
frontires territoralesétabies, lintériear desquelles ses los sappliquent & une population permanente, et
‘comme constitue dinstitutions par lesquclles il exerce une autorité etn pouvoir effect. La Ieitimité de
fette autorité doit en principe reposer — au moins pour les Flats se disant démocratiques — sur le Ness Macuaval un ce
souveraineté du peuple ox de la nation. proms fae ag
Edu peuple ou dea na dane ie sn unt poltgue un
ation Shit pasate stmt sire
La nation quant a elle ne se confond pas non plus avec tat, sauf dans le modele de Mat
se distingue du gouvernement eat la notion inelut toute une dimension administrative et juridique, il arrive 2"*all6os
{que sur e continent européen, influence de la pensée de Hegel fase que Ton parle d'Etat quand le mot 2° swears mas ass
¢ gotvernement» serait plus exact tomes de gaivetnenent
Etymologie
« Etat » vient du latin status, dérivé du verbe stare qui signfie au sens premier « se tenir debout », et au sens figuré « la position »®. Le mot
« Etat » apparait dans les langues européennes dans son acception moderne aul tournant des xv° et xv" siécles, Au xvui®siécle, tat désigne
<éalement la condition d'une personne, son « état civil ». Selon Hannah Arendt“ incomplete}, Je mot vient du latin status rei publieae (mot &
rot, « état de la chose publique ») qui signife «la forme de gouvernement »
£léments constitutifs entendus au sens de pays
Pour qu'un tat soit reconnu internationalement (selon les termes de la convention de Montevideo), quatre caractéristiques consttutives
aoivent étre constatées de maniére évidente
1. fexistonce d'un tertoire déimité et déterminé
2. lexistence d'une population résidante sur ce teritoire ;
3. existence dune ferme minimale de gouvernement ;
4.la capacté & entrer en relation avec les autres Etats.
Territoire délimité et déterminé
Cest une condition indispensable pour que l'autorité politique s‘exerce efficacement, Maurice Hauriou déclare & ce sujet : « "Stat est une
corporation & base territorile. » Llassise territoriale implique une delimitation précise et la notion de frontiére apparatt indispensable.
Toutefois, Ia précision frontaligre est & nuancer : ainsi la Pologne fut reconnue comme Etat indépendant le 11 novembre 1918, soit avant la
Fixation de ses fromtiéres par le traité de Versailles de 1919. L'arlile 2 alinéa 4 de la Charte des Nations unies insiste sur le respect par les Eats
tiers et par les gouvernants de Tintégrté de tout terrtoire national et de ses frontiéres.Celles-ci peuvent Gre naturelles ou artifcielles. Les
frontidres naturelles sont par exemple un segment de flewe, de riviére ow d'une montagne. Les frontiées artfcielles sont déterminges par un
‘uaité qui en fixe le limites. En régle générale, la délimitation des frontires est négocige dans le cadre d'une commission mixte rassemblant
{toutes les parties en cause,
Le terrtoire joue un rdle fondamental il contribue & fixer la population en favorisant Tidée de nation et détermine le titre et le eadre de
compétence de I'Ptat. Rie essentiel ear es autorités publiques doivent disposer de la plénitude des compétences pour imposer des obligations
‘aux individus et faire respecter le droit. La souveraineté dun Ftat s'abolit au-dela des frontires. Hors de ses frontigres, un Etat est présent par
ses représentations diplomatiques (ambassades ct consulats). Par eonvention, es leux sont censés faire parti intégrante du territoire de Vat
représenté et bénéficient ee titre - ainsi que du personnel rattaché d'une immunité juridique exceptionnele
Population résidante
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La population d'un Etat se présente comme une collecivité humaine. Cet ensemble doit étre également délimité par une appartensnce (la
nationalit) et un contenu exprimé en termes de droits et devoirs : Tous les individus présents sur le terrtoire d'un fiat sont soumis sans
‘coneurzence possible au méme ordre juridique, expression de la sowveraineté de tat qui s‘applique aux nationaux comme aux étrangers, Pour
{que l'état fonctionne et se maintienne, Tunité de la population nationale doit résulter dune certaine harmonie et/os homogénéité entre
Tensemble de ses membres : des earactérstiques communes comme la langue, lethnie, Vhistoire commune, par exemple aident & préserver
cette unité nationale. Cependant, de nombreux Etats se trouvent étre fondés sur une diversité plus ou moins eontrastée de populations
pluralité de langues, aethnies, de religions, d'économies. 1 revient'Btat dans ces eas de figure a préserver Ia cohésion nationale et & tout le
‘moins le respect des minorités existantes sur son territoire. La nation est généralement congue comme une collectvité humaine dont les
membres sont d'une part unis les uns aux autres par des liens la fois matériels et spirituels et, de autre, se distinguent des membres des
autres collectivités nationales. Ainsi, comme l'indique Gérard Noiriel dans Etat, Nation et Immigration, la nation se définit non seulement par
des caraetéristiques communes mais également par différenciation.
Deux conceptions de la nation se sont affrontées entre Allemagne (conception dite objective dela nation) et France (conception dite subjective
ae la nation). La premiére, Beole allemand ; le philosophe allemand Fichte (1762-1814) privilege les phénoménes objectifs dans la définition
de la nation. En effet, celle-ci est définie & partir de faits ou de phénoménes objectivement ou encore expérimentalement observables (langue,
religion, caractristiques physiques... Eta seconde, IEeole francaise, qui privilgie les éléments subjectf il faut prendre en considération un
", Les pays emblématiques de ce modéle sont
Autriche, Allemagne, France, Italie et Belgique
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Un régime social-démocrate qui, au contraire du régime conservateur, vise &« renforcer lapossibité d'une indépendance individuelle » et dont
«la spécificité Ia plus frappante... est peut-étre sa fusion entre protection sociale et travail »"*. Pour assurer un niveau 6levé de protection
sociale et une offre importante de services sociaux, il doit viser le plein emploi qui minimise les cots et augmente les revenus de Etat. Les
principaux pays qui se rapprochent de ce modéle : Danemark, Finlande, Pays-Bas, Norvége et Suéde, Trés souvent, ces pays ont adopté de fortes
politiques dinvestissement dans la recherche et développement et cherchent & renforcer leur place dans le eommeree mondial
Evolution récente
Depuis la fip des années 1980, Ia place de MFtat change radicslement, sous Veffet conjugué de In mondialisation et de Ta construction
européenne", Avec Téchee des stratégies dindustralisations et des politiques de relance budgétaie, son role comme acter économique
principal est devenu mineur*. De méme, ila enregistré beaucoup de faiblesses dans la protection du citoyen eontre les grands risques sociaux
{(Gducation, maladie, chomage et vieillesse)", Les Etats perdent une partie de leur pouvoir
' La mondialisation, surtout dans ses aspects économiques, augmente la contrainte extéroure et diminue le pouvolr dintervention des
Etats dans économie mondiale face aux marchés financiers.
+ En Europe, les Etats se désengagent de économie en prvatisant les entreprises publiques. ls rinterviennent plus autant dans la prise
de décision publique. lls pedent de leur pawvoir « parle haut », avec la construction eufopéenne, Les directives européennes slimposent
dans de plus en plus de sectours d'acivs
+ En France, Etat perd son pouvoir « parle bas », avec la décentalisation et 'augmentation du pouvoir des régions.
En retour, on doit également signaler les points suivants
4. 18tat préside toujours a la mise en place dinfrastructures ou de mesures dont impact est sociétal: réseaux de téléphonie mobile,
{vision numérique terrestre, vaccination.
2. 1Etat conserve son impact sur los comportements des citoyens : bonus-malus écologique, taxe carbone.
53. Depuis la fn des années 1990, de nombreux économistes koynésiens contemporains (Joseph Stiglitz, Paul Romer Gregory Mankiw.)
considérent que les pouvoirs publics ont plusieurs rles positfs jouer afin de résoudre les défailances du marché”. Les rigidités de
Templo’ peuvent étre assouplios on balssant les cotsations sociales (voire en les supprimant dans certaines tranches do salaires)
concernant les emplois non qualiiés"*. Les sommes correspondanes doivent étre supportées par des organismes publics ad hge. Les
Pouvoirs publics ont aussi la possibité cencourager la demande portant sur les produits des entreprises en les subventionnant™ La
Subvention versée par le “Tresor” au producteur a, en effet, pour consequence drecte de baisser Ie prix du produit veneu, ce qui indult une
‘augmentation des qyanltés vendues (augmentation du bénéfice du producteur) et une baisse des prix dachat(aceroissement du bénéfice
‘du consommateur)”. La politique de baisse du taux dintérét permet daméliorr a rentabilté des entreprisgs en falsant jouer le mécanisme
do Feffet ae levi’, Les entreprises peuvent égaloment tier autres avantages de lintervention publique. Celle-c\ peut prondre la forme
de protecton des industries naissantes conformement ala théarie de Friedrich List et (ou) ngrmetie aux entreprises nationales de
conserver ou d'agrandir leur part de marché en les protégeant de [a concurrence étrangére"’. Dans les pays émergents, cos économistes
considérent que la place des pouvoir publics reste fondamentale™. L’éducatin, la formation, Fnfrasiueture de base (routes, autoroutgg,
ports et nouvelles technologies de informaton et de communication) jouent un réle de premier plan dans Findustralsalign de ces pays
{la Corde ou Sud, Singapour, Taiwan et Hang Kang constituent un modéle de développement réussi danné en exemple
Enfin la erise bancaire (2008) a monteé que les Etats restent la puissance de dernier reeours, et que les entreprises privées y ont recours
spontanément, méme dans les pays considérés comme libéraux.
‘Avee Finstauration de politiques de développement durable au début des années 2000, fat retrowe un rile de réguation. Bn Europe, Ie
politique europtence de développement durable se traduit par de eombreusescirctves, mais i event aux Etats membres de contrder leur
application, dan le respect du principe de subsidiarit, Chaque Etat dot defini une strate nationale de développement durable, De méme,
Jes fats déinissent ce ps en pls souvent des politiques pubiquesdintelligence économique. Cest le cas aux Rtas-Unis depuis les années
1980, et ea France depuis 2005. Dautre part, la ersefinancidre de 2008 a démontré qu'il wéalt pas possible de laisse les Geonomies sous le
seul pouvoir des marehésfinanjgrs,et que les Etats (ou dv moins des institutions possédant des traits de puissance publique) pouvaient
exercer un pouvoir de rgulation™»- Néanmojps, certains auteurs ont récemiment evancé le passage d'un Fat dominateur dela société aun Etat
acteur, soumis a Timpératfde collaboration
Controverses concernant économie
Pour les éeonomistes proches du libéralisme classique, 'Ftat ne doit pas imposer des régles extra-économiques & l'économie de marché, mais
‘especter son fonctionnement propre et protéger son épanouissement naturel. Les plus radicaux, partisans d'un Etat minimal comme Robert
[Noziek, pensent que Etat doit uniquement garantr le lbre déplacement des capita, des biens et des personnes. La fonction publique ne doit
‘employer que des soldats, des polciers, des pompiers, des ambuilancers, des médecins etc et le produit de V'impét sert done exclusivement &
financer ces services publics vitae La levée de impat n'est sinon qu'une entreprise dextorsion de fonds : par exemple, dit Noric, lest injuste
«etre foreé par l'état & payer pour les allocations des autres. Sil y a des injustices ldes au fonctionnement de l'économie, elles ne peuvent étre
prises en charge que par les associations caritatves et done par la charité privée, ce qu implique de eompter sur la bienveillance et le sens de la
pitié des différents membres de la société, A Végard des perdants et des exclus. De son eté, Friedrich von Hayek, socialiste converti au
libéralisme et représentant de 'école autrichienne économie, aceuse Etat de favoriser la pauvreté parses interventions au nom dela « justice
sociale », concept quil juge totalement farfelu, Par exemple, les saaires sont des indicateurs de lutlité d'un poste de production au sein de
économie sociale; ils signalent a chacun Vintérét économique de son emploi. Quand le gouvernement d'un Etat réglemente les salves (par
‘exemple en imposant un salaire horaire minimum, comme le SMC, ou une progression salariale déterminge sur toute Ia durée dune carriere)
es indieateurs naturels sont alors faussées par intervention de la puissance publique : des producteurs se croient plus utiles qu'ls ne sont, et
ne sont done pas incités & se rendre plus utiles (en cherchant un travail mieux rémunéré par exemple). Des allocations sont eependant
cenvisagées en faveur des producteurs inaptes ou handicapés, provisoirement ou définitiverent.
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‘Ces deux approcheslibéralespartent dn principe que la politique économique doit ére plus ox moins débarrassée des valeurs morales: celles-i
suraient un fable intéretéeonomtque (voir aucun interetéeonomique, comme Ia montré Mandeville au xv sicle dans la Fable des Abeiles
Paul A. Samuelson, !éeonomiste eméricain du MIT, monte Vinefiacité de Fintervention des pouvoirs publics & travers quatre exemples
Premigrement, les pouvoir publics, en établissant un prix legal des produits limentaires largement infrieur a prix du marché ibe, que les
vendours et les ‘acheteurs doivent appliquer i la lettre, provoquent le mangue des produits eorrespondants en décourageant
Tapprovisionnement™. Jugeaat le pris legal insuffisant susceptible de laminer (ou faire disparate) leur profit, ls vendeurs vont apporte des
quantités de prgduits de plus en plus insufisantes, ce qui pousse les autorités & determiner les quantités & vendre & chaque ménage
(Gationnement)*. Ces perturbations de Véqulibre du marché concurzentel vont conduire au développement du marché noir et des situations
indésirables comme les longues files dattente, le clienélisme et le favoritisme™. Deuxitmement, la fixation d'un salire minimum (SMIG, G
‘our garanti ou SMIC, C pour croissance, en France) a pour effet dacroite le sous emploi de la main deuvre. En effet, en fixant un salage
plus élevé que celui deerminé par le marché concurrent, "tet acerott désormis le cost du traval des entreprises qui vont embaucher de
Toins en moins pour épargner leurs marges béneficiaies™. Troisitmement, le lover des maisons qui ne doit pas dépasser un cetain montant
fixé en dessous du prix eéquilibre concurrentiel pousse les propriéaires, en quéte dun layer phis rémunérateur, & construire de moins en
‘moins, ee qui aura pour effet une pémarie de logements a long terme sla procedure reste en vigueur"™. Quatriémement, le taux dintérét fixe
par les autorités monétaires représentées parla bangue centrale (appelée fed aux Ftats-Unis) & un maximum inférieur aw tayx dintéret du
marché a pour conséquence le manque, voie a pénurie des erédits qui pourrait aboutir des pratiguesillegales eomme l'usure™. Ces blocages
dle Véquibre réalisé pr In lide offre et de a demande sont donc proserire en période de paix. Les moyens générslement consellés pour
lutter contre Finflation sont iaspirés, Cune part, de la politique budgétaire, en réduisant les dépenses (subventions et autre dépenses) et en
augmentant les recetes de tat (impos directs et indirect et taxes) et d'autre par, dela politique monétarechausse des taux dintéré alors
que les mesures prévitées resent réservées aux temps de querre™. Cest ce qui est contesté par leurs principaux adversates. Ce clivage
correspond, sir 'échiquier politique, a 'oppositon entre les programmes dinsprationlibérale dune part et dnspiration socal-émocrate de
autre. Les premiers dounent la riorté la liberté des agents économiques, les second font vali le principe égalité des individu. De tous
Jes théoriciens qui donnent dela place au principe d'galit, le plus eélabre est John Rawls: dans la Théorie dela justice i essaye de monte
Tirrationaité des libéraux travers une hypothise ~ guste que des individus rtionnelsattendraient de Téconomie, sls partaient tous du
réime point de départ, cest-idice sls ignoraient leur position dans Vécelle sociale t leurs avantages ou handicaps éeonomiques de départ
{Gare né dans un quatier noir ou dans une banleue ésidentielle bourgeose, avoir un héritage ou ére orpheln, et)? Hen eoneut que le pas
rationnel serait que de votlor que chacun ait stritement les mémes chances de réassir: ces le principe de Tégalité des chances, qu implique
tun impdtreistibut,proportionnel aux ressoures. Un argument important consist dire ausi que ce ystéme auratTavantage de favoriser
Je sucess des individus les plus méritans, et pas des plus chanceux et des mieux lois. Le renouveau du principe d'égalitéest aussi défendu par
‘Thomas Pikety, qu cheree & démontrer qu le Hbéralisme conduit en pratique & des éeats de riches de plus en plus béants qui expliquent
Jes crises économiques les plus récentes (par exemple, selon cete interprétation, c'est le ecours massif-de millions de pauvres au erédit
Immobilier qui est & origin de la grande récession des années 2008 et suivantes;tandis que les ibéraux, eux, atteibuent cette crise & une
réslementation excessive de 'éeonomie)
La controverse coneerne done essentiellement la priorité donnée au principe de lberté totale par les libéraux. Il s'agit de décider, d'une part,
quelle place on fait au principe d'égaité, et dautre part, dans quelle mesure les jugements moraux ont leur place dans la politique économique
ct permettent de favoriser Ia richesse de tous, cest-A-dre, le bien-étre. Lianalyse empirique, sociale, économique et historique des crises
Geonomiques et des mécanismes de Ieonomie de marché, devrait conteibuer & résoudre ce débat, mais ne fait que le perpétuer, puisque c'est
avant tout le probléme du type de société que 'on souhaite qu se pose.
Courants de pensée
Plusieurs grandes traditions aussi bien en science politique qu'en sociologie structurent les théories de M'ftat: les approches marxistes,
pluralistes,inslitutionnalstes et pragmatique ou Tapproche en termes de société civile a chacune &16 ulilisée pour arriver une meilleure
‘compréhension de I'tat qui reste imparfaite eu égard a la complesité du sujet étudié. D'une part les frontires de I'Etat ne sont pas fixes mais
‘onstamment en mouvement, dautre part, Etat n'est pas seulement un lieu de confit entre différentes organisations, il est aussi un lieu de
confits Vintérieur des orginisations. $i certains chercheurs parlent de Vintérét de Wat, il faut constater quil y a souvent des intéréts
dlivergents entre les parties constituant Etat
Pour Marx et Engels, Etat est tn produit de la société de classes, lorsque la société scindée en classes aux intéréts antagonistes est en lutte
permanente avee elle-méme « Ie besoin simpase d'un pouvoir qui, placé en apparence au-dessus de la société, doit estomper le confit, le
‘maintenir dans les limites de''e ordte » ; et ce pouvoir, né de la société, mais qui se place au-dessus delle ot hui devient de plus en plus étranger,
est Tat (..) il est, dans la rte, YEtat de Ta classe la plus puissant, de celle qui domine an point de vue économique et qui, grace & Tui,
devient aussi classe politiquement dominante et acquiert ainsi de nouveaux moyens pour mater et exploiter la classe opprimée »
Quant & Lénine, évoquant le théme de Itat dans une conférence restée céldbre & Yuniversitésverdlov le 13 juillet 1930, il parle tout d'abord de
Ta difficuleé du probléme : « le probléme de I'état est tn des problémes les plus complexes, les plus diffiiles, celui qui, peut-tre a été Te plus
‘embrouillé par les savants, les éerivains et les philosophes bourgeois ». Ilclarife enfin sa vision des Etats démocratiques modernes et du
suffrage universel: « La puissance du Capital, est tout; Ia Bourse, c'est tout; tandis que le Parlement, les élections ne sont que pantins, que
jeux de marionettes...» Il envisage en conclusion de sa conférence fe dépérissement de tat dans tne société socialiste mondiale
En d'autres mots, comme le souligne Frangois Chatelet : « L'Gtat est une administration appuyée par Tarmée et pat la police, dont toute la
fonetion est de renforcer, de Iégaliser et de faire apparaitre comme morale Toppression qu'exereent ceux qui possédent les moyens de
production — terres, mines, outils, habitation ct la commune de eeux-ci, le Capital — sur ceux qui n'ont d'autre resource pour survivre que de
vendre quotidiennement leur force de travail »*°, Cet Btat instrument de la classe dirigeante doit & terme disparaitre en méme temps que
disparaitront les classes sociales, « Nous nous rapprochons maintenant a pas tapides dun stade de développement de la production dans lequel
Trxistence de ces classes a non seulement cessé d'etre une nécessité, mais devient un abstacle positif& la production, Ces classes tomberont
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aussi inévitablement quieles ont surgi autrefois. L'Stat tombe inévitablement avec elles. La société, qui réorganisera la production sur la base
une association libre et égalitaire des producteurs, reléguera toute la machine de Tita Ii oi sera dorénavant sa place : au musée des
antiquités, a edté du rouet et dela hache de bronze »
1Mftat sert done toujours les intéréts de la classe sociale qui dét
nt les moyens de production. Cest ainsi qu'il représente la bourgeoisie dans le
cadre du captalisme, puis" le proléariat organisé en classe dominante "* avec Tavénement du socialisme et va enfin dispagaitre de lui-méme
Tarsque ce systeme est remplacé par le commumisme ott les mayens de production ne vont appartenir aucune classe sociale.
Pour les marxistes contemporains, comme Ralph Miliband, la classe dicigeante ulilise l'état comme un instrument de domination de la
société en utilisant les liens personnels entre les hats fonetionaares eles ites économiques. Pour eet auteur, IBat est dominé par une éite