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Ul CL La combust — 1, PHENOMENES DE LA COMBUSTIO! 1.1. Définition La combustion est une réaction chimique oxydoréduction rapide entre un com comburant. Cette réaction se fait avec un dé aleur. Elle est dite exothermique Si Ia réaction est lente, comme dans le on ne parle eon @oxydation Quelques exemples de réact Animoniac Neg soute s Résctions chim ues de combustion Les reactions cidessus represen! global dela combu Ces réactions se déroulent suivant des mécanisin »s complexes mettant en jeu des “radicaux libres”. Ces radicaux : = sont des atomes possédant un ¢leetron i ndant, ce qui leur confér 2 une grande réactivité = réagissent entre eux dans une succession dé tion, propagation. ramification. extinetio appelécs réactions radicalaires 1.2, Triangle de feu Lacombustion ne peut avoir lieu que si les vis eiéments suivants sont présen-ts simultanément ~ le comburant (oxycant) ~ le combustible (réducteur) : ~ une source dinflammation ou source 0 énergie ; ‘Ceci est fréquemment illustré pare triangle de jou, Cha que cdté du triangle représente un élément. La combustion une série compiexe de réactions chimiques appel Une fois réunis, ces éléments peuvent amereer souvent ; = la réaction en chaine La combinaison de ces quatre éléments est appel ‘Tétraddre du feu, Combustible Réaction en ‘Chaine 11, COMBURANTS 1. Oxygene de lair Le comburant le plus courant est Moxyg’me de air, sa composition volumique dans Tair est approximativement la suivante : ant plus puissar ation est plus ¢ omburant dal Lioxygene est un com| [azote est inerte et ne partic 11.2, Autres comburants Certains corps chimiques contenant ou non de violemment avec les matiéres combustibles et organi Quelques comburants : | Trituorure ge ehiore ‘Acide nitique Brome | be | Serie de satu | aco IL COMBUSTIBLES (appelé aussi substances inflammabies) TILA. Définition ie combustible est un produit qui a Ia propriété de se combiner & loxygene pour conduite & une réaction de combustion. Lamatidre combustible pourrait tre divisée en deux principales catégories : organique et inorganique, La grande majorité des produits onganiques contenant du carbone et de I'hydrogene sont combust & Finversc, Ia matiére inorganique ne contient pas de earbone, ct elle n'est généralement pas facilement combustible. CSWSeCSTIBLES [@ez. Liqui: tides} ) Brilent « bien» Brolent « mal » eeeseeie | | INORGANTQUE (avec carbone) —_| (cons corbone) + presque toujours Mhpdregtine i) | | - métuun « codiam (Ne), Fer (Fe, went Fenyaine (©) mmeandaium (io) + portale Pareto (4) De nature trés variée, les combustibles peuvent se trouver sous forme de gaz ou de vapeurs : hydrogéne, hydrocarbures gazeux, ... ; —* de gaz liquéfiés : propane, CVM (chlorure de vinyle monomére), ammoniac = de liquides, de gouttelettes, d’aérosols : alcools, hydrovarbures liquides, soufte liquide, solvants ; ~ de solide massif, de poussidres : polystyrene, soutre, forine ainsi que certains métaux (sodium, fer, sluminium, magnésium) et ce d’autant plus qu’ ls seront a l'état divisés (poudre, copewux, ...): 1114. Combustibles gazeux ‘a Développement de la combustion La réaction de combustion amoroée on un point «ii 1iélange par une source @'inflammation libére de ‘énergie sous forme de chaleur. La combustion site chaleur dégagée est assez grande pour porter les couches voisines du mélange combustible- omburant a une temoérature suffisante, la combustion se propage de proche en proche dans une zo: mmineuse ct de faible épaisseur constituant la flamme puis progresse dans le mélange de gaz frais. 7 produits sont portés & haute température et pression. Suivant la vitesse d’avaneer du front de flamme, on parle d’inflammation ou d’ explosion, Combustion d'un mélange gazeux b- Limites d’inflammabilité ei ; Tegate tne zone, appelée zone dinflammabilité (définie par Jes limites d°inflammabilté ov ¢ explosivité) ‘ol la propagetion de la flamme est possible, En degi et au-dela de cette zone Ia combustion ne peut se développer. U-Linteinivewe ditarsabins LE Lents vue dec {SisUime Siprsutecinfanrantes LSE Linte Supsrove dExpsne Zone D air-combustible gazeux trop pauvre en gaz, Ia combustion est inn Mel a ‘ possibl Pair 21 % 02, 79%N2) encombre le milieu réactionnel et géne ies rencontres entre mokcules d’oxygene et de combustible ; Zone 2) air-combustible eee gazeux en proportions convenables, la combustion peut se développer. ‘Mélange air-combustible trop riche en gaz, Ia combustion est impossible : bolk ques exemples de limites d'inflammas, dessous et les plarrches en annexe don Mathane Propane Lites e'ntiammabil Fair 20°C et ratm) Les limites inférieures et supérieure: Lors dune fuite de gaz, la eoncentr de la fuite, diminue au fur et finalement 2 une valeur nulle 8s d'une jaflammabi ation en vapeur com mesure par it6 dans I noustible est dilution, passe par sont déterminges en laboratoire, pratiquement égal 4 100% a la sortie Ja zone d'inflammabilité et aboutit Fuite de gaz entre 2 brides ilité sont influencées par de nombreux fueteurs, en particulier la température, Ia pe de carburant, * Toute augmentation de température et de pression Slargit ta zone @inflammabitite \\ — Augmentation de pression we ci-dessous illusire la pression. + Toute variation de comp: Sintlammabitts Soe fs | concentration ia | setctomen | oc Sila vole Combuetiie | Comburant |, volume ‘Oxygane pur Air ‘Oxygéne pur Chore pur Onygane pur Chloe pur Oxyoine pur 880 Chlore pur 30 Limites d'inflammabilité 4 pression atmoxpiver Evolution LHILSI avec le coriburant 11.5. Combustibles liquides I point de fash a - Température de point d’éelair ow point quelle un combustible liquide een Ja température minimale a la neha 6s oli le produit est chauffé peu peu et un : ie ee éclair est atteint quand la concentration Cette température He it source d’'inflammation présentée a in ine de Ia LIE, des vapeurs est voisine de la L Principe de He tableau ci-aprés donne les valeurs des spéciications ‘White spint (solvent Point d'éciair de quelques produite piiduide en mouvement : goutteletes Dans un liquide pulvérisé sone forme de fines goutelettes, & une tem Méclair, si énergie apportée est Suffisante pour tra sformer en vapeur q Propagation de la flan “explosion” Le point d’éctair. Ime de prochs en proche Teflite done que te risque a A La combustion - Point dinflammation frost sic Crest la température & laquelle les vapeurs sont émises en quantité suffisant combustion. Ily anon seulement allumage, mais continuation de la combustion. ae, Le point d’inflammation se situe, de quelqu quelques dizaines d éclair. Ha peu dutilisation pratique. ¢- Limites d'inflammabilité . liguide au repos grace a l'expérienc On peut mettre en évidence la zone d’inflammabilité au-dessus d'un liqu g ci-dessous. 3 —Pas dinflamm: Je trop pauvre en combust 2 smmation possible (ar et combus sont dans dos properlions conven Pas dinflemmati {imélange trop riche en: + Si Ton fait jaillir Métincelle sur Mallumeur au point @ assez éloigné du niveau dindlammation. + Si on répéte expérience au point @ au ras du niveau, il a'y a pas non plus 'inilammation, + Au point®, quelques centimétres au-dessus du nivent, on constate quill y inflammation 3 : lea Sakanaesnid ‘Au point , le mélange est trop pauvre pour que la combustion soit po: Au point @, Le mélange est trop riche pour que la combustion soit possible. Aupoint®, le mélange air-combustibie est en proportions convenables, la combustion peut se produire. Sauf exception dans le eas de feu de liquide, on a affaire 4 une inflammation, voire a un flash. Exemple: Les gaz liquéfiés sous pression se vaporisent fortement & lair libre et peuvent engendrer des explosions. IIL6. Combustibles solides - Conditions nécessaires i la combustion Pour les brdler, les combustibles solides doivent = subir une oxydation de surface (cas des métaux) ~ mettre des vapeurs combustibles ou gaz de distillation par pyrolysc La rapidité de la combustion va dépendre ' de la capacité calorifique de lérat plus ou moins divisé du solide (solide massif, partic de la température du degré d’humidite de Vimprégnation éventueile du solide pa: un liquide & bas point d’éclair les, pouss b- Poussidres Linflammation d'un nuage de poussiéres néct un muag site les éléments suivants présence d’un solide combustible suflisamme: nt divisé étrie < 2 DaPeeeers din soit om divisé (granulométrie < 200 jm) ~ source d’énergie suflisante concentrations suffisentes Side plus, ily a confinement il peut se produite une véritable explosion, Haque produit une concentration minimale de poussidres da, Le tableau ci-dessous donne quelques exemples des concentrations minimal Haahes igs @ ces nuages de poussiéres concernent on articulicr les operations de broyage, de manutention (vidange ou remiplissage de silos, pelletage, vibrate de tamis), ete + Solide massif Lacombustion des solides massifs est plus complex Suppose en effet de trés nombreuses possibiltés de transformation du solide parle biais de reacting imiques variées > décomposition thermique > depolymérisation + pyrolyse fusion voire sublimation sa Venous emuses Se indlangent & Posypane de Tait e Chaka je ctflammer dans la couche voisine de la Pune source d'inflammation ou sila chaleur des 847 est suffisante. DEGAGEMEN [Bauer Flamme Reyomament SOLIDE COMBUSTIBLE ‘Combustion d'un solide massit TV. LES SOURCES D'INFLAMMATION IV. 1, Energie minimate @allumage Lorsque les vapeurs de combustibles ou les poussitres Faiths sont dans des proportions comespondant ala Cenc intlammabillté, un apport d'énergic, meme tres fal éctenche le mécanisme de combustion, Cette énergie est énergie nécessaire au ‘émarrage de la combustion de quelques molévules. (a Srephique ct-dessous indique les energies minimales dallumage ow d inflammation des hye ‘ocarbures 4es plus simples en fonction de leur concentrating dans Hair La combustion ableawx ci-dessous donnent les valeurs approximatives des énergies minimales d'alluma combustibles gazewcet sous forme de poussitr I zal ui Produits (gaz) | Enerale minima Sinstamnmation (m | pectin c (poussieres) | dinflammation (rs) | evstane | Hsroaéne nye pation | oxyde astnyiene Energie minimale allumage ‘des combustibles ga=eu ‘4 Dune maniére générale pour enflammer un nuage di = de 10 mil faut une énergie de 30 mi de 200 um il taut une énergie de 200 mI poussidres : IV. 2, Différentes sources d?inflammation apport d’énergie peut étre fait pai = une flamme = une élévation de température des etincelles 5 des composés pyrophoriques ; a-Flamme (Créée par une soudure en cours dexécution, une allumeite (=900°C), vont initier les réactions radicalaires de combustion b- Elévation de température : température d’auto-inflammation Une élévation de température peut amencr le mélange combustible 4 sa température d’auto inflammation, Le produit s'enflamme alors spontanément en présence d'air, sans présence de flamme ni d’ét ‘Liinflammation survient simultanément en tous les points du mélange gazeux, Cette élévation de température peut étre due = Ades appareils chauds : fours, échangeurs, tuyauteries,.. celle a des échauffements anormaux dus A des frottements ou grippage d’organes de machines roulement détérioré, température extéi - Ades gaz chauds de combustion = Ades réactions chimiques exothermiques re dun boitier électrique, Les tablema ci-dessous donnent les températures inflammatles. Jawto-inflammation d'un certain nombre de produits Temperature auto Tonemmation dane art") Me Manone sast ‘soe ‘1960 do carbone te set Aston prague ule do nteteton aed pe | wre ‘Tomptratures ¢autointammaton des combustibles gazeur o io c= Btincelles * Etincelles pri voquées par des chocs de métal sur métal ou métal sur béton see, pierre (outillage, trongonnage, clé a vanr des postes de soudage électrique (5500°C) du matériel électrique (téléphone portable, appareils de mesure portatifs, ...) + Etincelles provoquées par l’éectricité statique Une étincelle de décharge disruptive se produit entre les surfaces de deux corps chargés lorsqu’un liflérence suffisante de potentiel, fonction de la distance entre les deux surfaces, est atteinte Exemples : ~ Péclatement de jets de liquide contre une paroi métallique ; Pécoulement de gaz cl les canalisations; les frottements de toutes nature ; poussiéres en isolants, véhicu argé de particules, solides ou liquides, de jets de vapeur, dans movement, personnes se déplagant sur des sols es en mouvement, courroies et poulies en march materiaux isolants (matiére plastiques, textiles synthetiques, papiers, etc.) Bande transportouse isolante & rotation rapide a d= Comporés pytophoriques Ces composés s'oxpdent tes rapid ttre porte nent au contact Vineandescence ct s’enflammer spontanément. ir en dégageant suffisamment de chaleur pour 1 peut s*agir par exemple : ~ de catalyseurs ; + * de phosphore ; > des composés organiométalliques (exemple : alky! aluminium) ; - de sulfure de fer; ¢- Autres sources d’inflammation - foudre provoquant par exemple. des feux aux év flottant et aux échappements de soupapes d = rayonnements ionisant > ete. ents de bac a toit fixe, aux joints de bacs a toit curité vers Patmos - LES TYPES DE COMBUSTION Panini les classifications existantes, deux sont le plus souvent ullisées. La premiére consist a classer les types dé combustion en comparant la vitesse d’oxydation de leurs réactions, Quand a la deuxiéme elle se base sur la présence ou l’absence des flammes lors de la réaction de combustion, La combustion Neitaen at Trés lente De quelques De quelques ours {ours 8 “quelques mois } quelques heures Ex: formation ex: Alem derauille ‘chalum Figure 1 : Une premifre aur les vi VI. PARAMETRES DE L’INCENDIE Le principal effet de incendie est évidemment de 1 de la chaleur : la quantité de chaleur d est fonction de trois paramétres le pouvoir calorifique - te potentiel calonifique + — le débit calorifique VELL. Pouvoir ealorifique Le pouvoir calorifique dun combustible est la quantité de chaleur dégagée par Ia combustion compléte de 1 kg de ce combustible s'il est solide ou liquide, de 1 m° s'il est gazeux. Le powvoir calorifique du bois est de 17 Mi/kg (soit 4.000 kcal/kg) (tableau). Tableau 5 - Pouvairealorifique do quelques produits courants Pouwvok ealrttque Mig 25 Miio a7 Mig Badong wie ‘V1.2. Potentiel ealorifique Le potentiel calorifique (ou charge calorifique) d’un local est la quantité de chaleur totale susceptible de se dégager par la combustion de l'ensemble des élérents combustibles se trouvant dans ce local, ramenée Yunité de surface (tableau). = Tabloau 6- Potentio|calorifique moyen selon occupation des locaux onto caloriiqua Batiment ou activité Parfois cette mesure a l’équivalent de Ja quantité de chaleur dégagée par 1 kg de bois et on exprime alors Ie potentic! calorifique en kg de bois/m VL3. Débit ealorifique Crest la quantité de calories produite par uni combustible. Le debit calorifique est l'élément ll dépend de différents facteurs: — Palimentation en comburant du combus' — l'état de division des mat: s par la quantité de masse d’une matiére sentiel caractcrisant I’élévation de tempér ble (ventilation des locaux) aux combustibles le mode de rangement des combustibles. Vil. EFFETS DE LA COMBUSTION Vil.1. Les Gaz de combustion 1A combustion des matériaux s'eflectue en dégegsont nn seriuin nombre de gaz qui peuvent avoir des a ties et corrosits, Par ailleurs, portés a température élevé: matériaux combustibles peut permettre w vont contribuer & la propagation du feu. La nature des Prévoit les caractéristiques des principaux gaz de combustion, Tes principaux gaz susceptibl de se dégager sont 4 1 CO: onyde de carbone irés toxique, mortel 40.3 %dans aie: provoque des réactions irréversibles : sur Je sang. Sa formation est partculiérement importante dans les feux couvants, par manque Poxygene. C02 : dioxyde de carbone (ou gaz carbonique) n’est ps HCI : gaz chlorhydrique toxique produit par la matériaux ignifugés. Il est irritant et done dé ilpollue les eaux d'extinction. toxiqu mais n’entretient pas la vie. mbustion des PVC (polychlorures de vinyle), des rapidement par Podorat. Trés soluble dans {'eau, produit par la combustion des mate: °G, Lest trés toxique et dange est entrainé par l'eau sous forme d’acide cyanhydrique dilt NOx : divers gaz.formés par la combustion des composés azotés : © NOmonoxyde d’azote, le plus toxique, © NO2 peroxyde d’azote (vapeurs rousses). VIL2, Les fumées Tes fmées sont constituées de gaz de combustion et sont cha imbrilés souvent portés a température élevée. Ce mélange est soun aux azote ux en début d’ (laine, soie, polyamide, 1cendie. Hydrosoluble, il ingées de particules solides de produits vent dil’origine de la propagation du feu, Les fumées dégagées par Vincendie ont pour effet de gener a intervention des secours. et méme souvent d’empécher toute La combustion Danger thermique - Surpression, Danger toxique-opacité Le tableau suivant présente les types de dangers entrainés par la combustion: Dengers omaraue en THERNIOUE sroudusys Toxine VIII. PHASES DE L'INCENDIE Dans Je déroulement d’un incendie, ont pent distinguer cing phases qui se déroulent suecessivement. La courbe dela figure représente le développement d'un incendie en considérant qu’il était suffisamment alimenté en comburant, en combustible et en éncrgic. ‘© Phase 1: feu couvant ; aprés allumage par un point chaud (cigarette, allumette, court-circuit, ily a début de combustion avec formation de fumées (OA), 2: combustion ; apparition de flammes avec dégagement de gaz chauds et incompletement Drilés (AB). Phase 3 : embrasement généralisé ou « flash over » ; les gaz chands (combustibles) et les particules imbrilées des fumées portés a température d’auito- inflammation provoquent Vembrasement (BO). Phase 4 : développement de I'incendie ; cette phase dépend de l’aliment du feu en combustible et en comburant (CD). Phase 5 : décroissance ; soit du fait de intervention, soit du fait de la disparition du combustible.

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