Mémoire 2 (Réparé)

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Dédicaces

Du profond de mon cœur, je dédie ce travail à tous ceux qui me sont chers,

A mes très chers parents


Aucune dédicace, aucun mot ne pourrait exprimer à leur juste valeur la gratitude et l’amour
que je vous porte.

Je mets entre vos mains, le fruit de longues années d’études, de longs mis de distance de
votre amour de votre tendresse, de longs jours d’apprentissage.

Loin de vous, votre soutien et votre encouragement m’ont toujours donné de la force pour
persévérer et pour prospérer dans la vie.

Chaque ligne de cette thèse, chaque mot, et chaque lettre vous exprime la reconnaissance,
le respect, l’estime et le merci d’être mes parents.

Puisse dieu, le très haut, vous accorder santé, bonheur et longue vie.

A mes deux frères


A tous les moments d’enfance passés avec vous mes frères, en gage de ma profonde estime
pour l’aide que vous m’avez apporté. Vous m’avez soutenu, réconforté et encouragé.
Puissent nos liens fraternels se consolider et se pérenniser encore plus.

A ma grande mère
C est à la personne la plus idéale dans ce monde, que je le dédie. Toi qui m’a toujours
soutenu, Tu étais ma deuxième maman, Je t'aime du plus profond de moi , Tu es si
importante a mes yeux, Je t'aime comme ma mère, tu es une mamie formidable, Je t'aime
tellement.

A mes amis
A mes amis Amira, Eya, Manar, et Bechir Je ne peux trouver les mots justes et sincères pour
vous exprimer mon affection et mes pensées, vous êtes pour moi des sœurs et des amies sur
qui je peux compter. En témoignage de l’amitié qui nous unit et des souvenirs de tous les
moments que nous avons passés ensemble, je vous dédie ce travail et je vous souhaite une
vie pleine de santé et de bonheur.
Remerciement

Au terme de ce travail, je remercie toutes les personnes dont l’intervention, de près ou de


loin au cours de ce projet, a favorisé son élaboration.

Mes remerciements chaleureux, à Maitre REJEB Maryem de m’avoir encadré et me donner


l’occasion de confronter mes connaissances théoriques avec la réalité. Je tiens à le remercier
vivement pour son soutien moral, son aide laborieuse, ses encouragements et surtout sa
compréhension.

Mes vifs remerciements vont vers mon encadreur Madame BAHRI Dhouha, pour ses
précieux conseils et orientations durant toute la période de ce projet.

J’adresse mes remerciements aux membres du jury qui ont bien voulu évaluer ce modeste
travail. Mes remerciements s’imposent à l’égard de tous les enseignants de l’Institut
Supérieur de Finances et de Fiscalité de Sousse qui ont contribué à ma formation durant
toute ma période universitaire.
Sommaire
Chapitre 1 : présentation du cabinet
Section 1 : présentation du cabinet de conseil fiscal.

Section 2 : missions effectuées par le cabinet.

Chapitre 2 : le contrôle fiscal

Section 1 : présentation généralité de la fiscalité

Section 2 : cadre organisationnel de l’administration fiscale.

Section 3 : le contrôle fiscal.

Section 4 : cadre juridique du contrôle fiscal.

*Les obligations fiscales. (Déclarations)

4.1. La Déclaration fiscale annuel


4.2. La déclaration fiscale trimestrielle :
4.3.La déclaration mensuelle

Section 5 : les types de vérification fiscale utilisée par l’administration


fiscale Tunisienne.
5.1. La vérification préliminaire.
5.2. La vérification approfondie.

Chapitre 3 : présentation de la nouvelle type de vérification ; la vérification


fiscale ponctuelle.

Section1 : les procédures de la vérification :

1.1 la phase de commencement.


1.2 Phase de déroulement.
1.3 Phase de clôture de la vérification et discussion de ses résultats.

Section 2 : les spécificités de la vérification fiscale ponctuelle.

Section 3 : distinction entre la vérification approfondie et la vérification


ponctuelle.
Chapitre 3 :
Introduction général :
La fiscalité joue un rôle capital pour l’Etat. Elle est un instrument permettant à l’Etat de se
procurer des ressources pour faire face à ses engagements et à l’exécution de ses dépenses.

L’interventionnisme fiscal à travers sa multiplicité d’imposition s’effectue par les


prélèvements fiscaux et non fiscaux sur des personnes morales et physique, activités,
revenus, et richesses, etc.…

Le système fiscal est principalement un système déclaratif ; il revient au contribuable la


charge de déclarer librement et spontanément à l’administration fiscale, les éléments de
l’assiette des impôts auxquels il est redevable. Ces déclarations sont présumées exactes et
corrects, ceci n’empêche pas l’administration fiscale d’exécuter son contrôle pour la
vérification de la conformité et la sincérité des déclarations faites. Ce pouvoir est attribué
aux administrations fiscales par la législation fiscale.

Le contrôle est manifesté comme compensation du système déclaratif pour préserver et


protéger les intérêts de l’Etat et ceux des collectivités locales. Il englobe les différentes
procédures qui permettent à l’administration fiscale de contrôler l’exactitude et la
cohérence des mentions portées sur les déclarations souscrites, de réparer les omissions, les
insuffisances et les erreurs d’imposition.

Le contrôle fiscal permet, donc de s’assurer de la sincérité des déclarations souscrites. Il


permet également de traduire concrètement le principe de l’égalité devant l’impôt par le
biais de redressements et de sanctions fiscales à l’égard des personnes ne s’acquittant pas
ou peu convenablement de leurs obligations fiscales. Il est à la fois une exigence juridique et
politique et une exigence économique dans la mesure où il est indispensable pour assurer
l’égalité de tous devant l’impôt.

Le contrôle fiscal englobe les différentes formes, qui permettent à l’administration fiscale de
contrôler les exactitudes et cohérences des mentions portées sur les déclarations souscrites,
et surtout de protéger les intérêts du trésor public et les droits des contribuables, il existe
dés lors quatre formes principales du contrôle ; on distingue en premier lieu, le contrôle sur
pièce, la vérification préliminaire , la vérification approfondie et la vérification ponctuelle de
la situation fiscale.

Cependant, le contrôle fiscal est mal vécu par les contribuables qui le subissent. A vrai dire, il
n’est souhaitable qu’autant qu’il ne nous concerne pas individuellement. En même temps,
l’efficacité du contrôle fiscal est forcément limitée dans la mesure où d’un coté, il ne
concerne qu’un faible pourcentage de l’ensemble des contribuables, environ 5% dans la
plupart des pays, et d’un autre coté, il est parfois insuffisant pour garantir la sincérité des
Déclarations des contribuables. Les raisons de cette faible proposition des contribuables
contrôlés tiennent principalement aux insuffisances des moyens dont dispose
l’administration fiscale pour accomplir une fonction à la fois ingrate et vitale pour la survie
de l’Etat.

A cet effet, la vérification parait être le moyen le plus efficace pour la décision d’éventuelles,
erreurs, anomalies, et surtout des fraudes fiscales.

Face aux systèmes fiscaux contemporains caractérisés par l’inflation de la législation fiscale
d’une part et de l’ampleur de la fraude d’autre part, les prérogatives de l’administration
fiscale sont devenues de plus en plus nécessaires pour faire respecter le devoir fiscal. Mais si
on doit admettre qu’il est naturel d’attribuer à l’administration fiscale des prérogatives
importantes pour collecter les fonds indispensables à la vie collective et pour juguler la
fraude, encore faut-il que le contribuable soit, à l’instar du droit comparé, rigoureusement
protégé contre l’arbitraire éventuel de l’administration et de ses agents .

En Tunisie, tout comme dans d’autres pays, l’administration fiscale doit faire face à des
exigences contradictoires ; l’effectivité du système d’imposition qui satisfait aux divers
objectifs économique et la justice fiscale qui répond au besoin d’une justice sociale, ainsi que
le recouvrement des impôts, indispensables pour couvrir les dépenses publiques et les
garanties du contribuable, conditions fondamentales d’un pays moderne et démocratique ,
elle vérifie soit l’exactitude et la sincérité des déclarations, soit le caractère régulier d’une
situation fiscale en absence de déclaration. Pour sa réalisation l’administration soit à même
de recueillir les éléments d’information et d’opérer les constations matérielles qui lui
permettent de déceler l’irrégularité et essentiellement d’en apporter la preuve 1 , il est
nécessaire pour la lutte contre l’évasion et la fraude fiscale.

Dans ce travail, nous avons choisis d’étudier la vérification ponctuelle da la situation fiscale
du contribuable, pour une période ne dépassant pas une année.

Dans cette optique nous avons posé notre problématique comme suit :

Comment l’administration fiscale exerce-t-elle son contrôle de vérification ponctuelle ?

Afin de bien cerner notre objectif, nous avons adopté une démarche méthodologique
comportant le niveau d’analyse suivant :

D’abord, le premier chapitre concerne la présentation de lieu de stage. Ensuite, le deuxième


chapitre sera consacré au contrôle fiscal, les différents déclarations fiscales et aux types de
vérifications fiscales utilisées par l’administration fiscale. Enfin, le troisième et le dernier
chapitre portera un questionnaire relatif sur la de vérification fiscale ponctuelle.

1
GOUR.C, Joël MOLINIER, Gérard TOURNIE, procédure fiscale, PUF1982, p.42.
Chapitre 1 : présentation du cabinet

Section 1 : présentation du cabinet de conseil fiscal


1. Activité :
Le cabinet spécialisé en droit fiscal a été fondé par Madame REJAB Myriam. Le cabinet
est habilité d’accomplir les tâches suivantes :

 Consultation fiscale.
 Assister les contribuables devant l’Administration Fiscale suite à une vérification
fiscale.
 Audit fiscal et optimisation de la gestion du dossier fiscal.

2. Fiche descriptive du cabinet :


Raison social : Cabinet REJAB Myriam.
Forme juridique : entreprise individuelle.
Adresse e-mail : myriam.rejab@gmail.com.
Adresse : Rue Victor Hugo Imm Mahjoub 5ème étage B1 Sousse 4000 – Tunisie.
Principales prestations :
o Consultation fiscale.
o Assistance fiscale.
o Audit fiscal.
3. L’organisation de l’entreprise :
Madame REJEB est assisté par :

o Des assistants.
o Des jeunes diplômés en matière de comptabilité et de fiscalité.

L’organigramme du cabinet de conseil fiscal se présente comme suit :

Cabinet REJEB Myriam

Conseillère fiscal

Les assistantes
Section 2 : missions effectuées par le cabinet Maitre REJAB :
Les stagiaires
Au cours de ce stage, j’ai eu l’occasion de découvrir un domaine très important et de le comprendre.

J’ai participé à l’élaboration de certaines consultations fiscales avec l’assistance de Maitre REJAB.
Chapitre 2 : les procédures de la vérification

Introduction de chapitre

La fiscalité est définie comme étant le système de perception des impôts, l’ensemble des lois
qui s’y rapportent et les moyens qui y conduisent.

Branche du droit public, la fiscalité est constituée de l’ensemble des règles juridiques
concernant les impôts. Elle organise la participation des sujets de droit, aussi bien personnes
physiques que morales, à la vie financière de l’Etat. La fiscalité constitue aussi pour l’Etat un
outil important de politique économique et sociale. 2

Elle représente l’ensemble de lois et mesures utilisées par un pays pour la récolte de
différentes impositions et prélèvement obligatoires. Cette dernière, représente la principale
source pour le Trésor Public.

Le système fiscal Tunisien présente la caractéristique d’être un système déclaratif, dans le


but de responsabiliser le situant d’après le Code de droit et procédures fiscaux ; dispose
que : « L'accomplissement du devoir fiscal suppose la déclaration spontanée de l'impôt dans
les délais impartis et le respect des autres obligations prescrites par la législation fiscale ».

Cette caractéristique fondamentale qui fonts les droits de contrôle et de rectification dont
dispose l’administration fiscale et qui constitue les deux aspects de ce qu’on appelle
« contrôle fiscal ».

En effet, ce contrôle porte sur l’examen des déclarations afin d’en constater la conformité à
la réalité, ce pouvoir de contrôle est prévus par l’article 6 du CDPF ; « L'administration fiscale
contrôle et vérifie les déclarations, actes, écrits, mutations, factures et documents utilisés ou
justifiant l'établissement des impôts régis par les dispositions du présent code et leur
paiement ou présentés en vue de bénéficier d'avantages ou de dégrèvements fiscaux ou de
la restitution des sommes perçues en trop au titre de ces impôts ; elle contrôle également le
respect par le contribuable de ses obligations fiscales ».

2
Introduction à l’étude de la fiscalité version mai 2002.
Section 1 : présentation généralité de la fiscalité
1. Définition de la fiscalité :

Le terme fiscalité désigne le système de lois et de règlementation en vigueur relatives au


fisc, à la définition et à la perception des impôts et des autres prélèvements obligatoires.
Elle permet à l’Etat et aux collectivités territoriales de se procurer des recettes et, ainsi,
de financer leurs besoins en dépenses publiques. La fiscalité est aussi utilisée comme un
levier pour orienter la politique économique en favorisant tel ou tel secteur d’activité au
moyen de défiscalisation ou d’avantages spécifiques (exonération) consentis à certains
agents économiques.

Une autre définition est associée à la fiscalité : « la fiscalité est un ensemble des règles
juridiques et administratives, qui organisent la perception des différents types d’impôts
et taxes, au profil de l’Etat et des collectivités locales » 3

2. L’historique de la fiscalité :

a. La fiscalité française :

Jusqu’en 1789, la fiscalité française se devise en une fiscalité royale, une fiscalité d’église
et une fiscalité seigneuriale. La fiscalité royale est la fiscalité la plus marquante en moyen
âge. Le budget du roi et celui de la société se confondent ; les rois fixent l’impôt en
fonction des dépenses qu’ils jugent utiles, plus des dépenses exceptionnelles liées à la
guerre, pour lesquelles les souverains font appel aux « aides féodales ». Au 11èmesiècle,
Philippe AUGUST le 7ème roi français, lève la dime saladine qui a été très impopulaire
pour financer les croisades.4

La forte centralisation dont fut l’objet de l’Etat français dés le début des temps modernes
a fait en sorte que la conception du droit s’y est progressivement unifiée et renforcée à
partir d’une mosaïque juridique. Au 16ème siècle, une réforme de principe de droit fut
apparue par l’entourage du roi Philippe LE BEL, ayant pour but unique d’asseoir
simultanément et définitivement l’autorité royale et celle de l’Etat, au dépens de toute
considération de tradition ou d’équité.

Après la révolution, les institutions créées par le premier empire et qui gouverneront
ensuite le contentieux fiscal sont encore dominées par le principe légiste. Le droit fiscal,
dans son fond, aura plutôt tendance à suivre les éclosions plus ou moins simultanées de

3
KHARROUBI Kamal, « le contrôle fiscal comme un outil de lutte contre la fraude », mémoire de magister en
sciences commerciales, université d’Oran Es-Senia, promotion 2011, P.02
4
COLLIARD Jean Edouard, MONTIALOUX Claire, « une brève histoire d’impôt », édition la découverte, paris,
2007, P.56.
nouvelles directions de recherche et de réalisation imposées par la construction d’une
technologie moderne. »

b. La fiscalité Tunisienne

La mejba ou medjba est un impôt par tête en vigueur en Tunisie entre le XVIIe siècle


et 1913. Sa valeur exorbitante en fait la première rentrée fiscale du pays jusqu’à sa
suppression sous le protectorat français. Elle est à l’origine du soulèvement du pays
en 1864.

Elle est instituée pour la première fois par Othman Dey au XVIIe siècle sans qu’on sache
véritablement à quel type d’imposition elle correspond. Étymologiquement, le
terme mejba est de la même racine que gibaya (arabe : ‫ )جباية‬dont le sens primitif
est « recueillir ». Le terme désignerait donc par extension ce que le pouvoir collecte au
titre des impôts. Elle constituerait en principe l'ensemble des recettes fiscales du pouvoir
central dans une localité ou une région déterminée.5

Réforme de 1856

Le système fiscal est réformé en 1856 sous Mohammed Bey, onzième bey de la dynastie


husseinite. La mejba devient un impôt de capitation dont la valeur s’élève à
36 piastres(le rial Tunisien) par an et qui est dû par tous les sujets de sexe masculin ayant
atteint l’âge de la puberté.

Réforme en 1864

Pour compenser l’endettement vertigineux du pays, Sadok Bey décide de doubler le taux de


la mejba. Le décret du 22 mars 1864 la transforme en impôt progressif. Les contribuables
sont classés en six catégories en fonction de leur fortune auxquelles on applique la mejba
qui varie de 36 à 108 piastres. En outre, il est décidé une capitation moyenne de 72 piastres
au niveau de chaque caïdat . Face à de tels abus, les tribus se soulèvent, emmenées par Ali
Ben Ghedhahem. La révolte est matée dans le sang et le pays complètement ruiné par les
exactions des armées du bey.

Le doublement de la mejba est finalement rapporté en 1867. Son montant est même
diminué à 25 piastres pour les plus pauvres et augmenté à 1 000 piastres pour les plus
riches.6

5
 Najla Abdeddayem « Chronique de l’histoire de la fiscalité tunisienne, évolution de l’ancienne mejba », Magazine des lois
fiscales, n°1, 2012, p. 103.

6
Najla Abdeddayem op. cit., p. 111
3. Rôle de la fiscalité :

 La fiscalité joue un rôle déterminant dans l'économie d'un pays. Elle participe en effet
au financement des besoins de ce dernier et est à l'origine des dépenses publiques (travaux
autoroutiers, constructions de bâtiments publics...).
Section 2 : cadre organisationnel de l’administration fiscale
L’administration a pour mission la détermination des différents outils de prélèvements
fiscaux, et le contrôle de l’exactitude et la sincérité des déclarations faites par les
contribuables, afin de lutter contre la fraude fiscale et assurer le principe de l’égalité entre
les contribuables.

1. Définition de l’administration fiscale :

L’administration fiscale appelée « fisc », est une appellation générique désigne l’ensemble
d’organismes et services de l’Etat, elle a pour mission l’établissement des différents calculs
des impôts directs et indirects et leur encaissement. Elle est également chargée de contrôler
les contribuables soupçonnés d'échapper au prélèvement de l'impôt, et de réaliser le
recouvrement de ce dernier.

Selon l’article 5 du Code de CDPF, Elle contrôle et vérifie les déclarations, actes, écrits,
mutations, factures, et documents utilisés ou justifiant l’établissement des impôts régis par
les dispositions du présent code et leur paiement ou présentés en vue de bénéficier
d »avantages ou de dégrèvement fiscaux ou de la restitution des sommes perçues en trop au
titre de ces impôts ; elle contrôle également le respect par le contribuable de ses obligations
fiscales.

« L’administration fiscale contrôle les déclarations ainsi que les actes utilisés pour
l’établissement des impôts, elle contrôle également les documents déposés en vue d’obtenir
des déclarations, restitutions ou remboursements d’impôts, elle peut aussi demander aux
contribuables tous les renseignements, justifications, ou éclaircissements relatifs aux
déclarations souscrites ou aux actes déposées »7.

L’administration fiscale remplit les trois principes majeurs :

o L’égalité des citoyens devant l’impôt.


o Le caractère légal de l’impôt « Nul impôt ne peut être institué qu’en vertu de la loi ».
o L’effet non rétroactif de l’institution de l’impôt, contribution, taxe ou droit

2. Structure de l’administration fiscale :

L'administration fiscale Tunisienne est composée de :

 la Direction Générale des Impôts.


7
DISLE EMMANUEL, « précis de fiscalité2016 », édition DUNOD, Paris, 2016,P.07.
 la Direction Générale de la comptabilité publique et du recouvrement.
 la Direction Générale des Etudes et de la Législation Fiscales.

a. La Direction Générale des Impôts :

Est une administration publique relevant du Ministère des Finances. Elle compte environ
3800 agents répartis sur tout le territoire de la République et gère les dossiers de plus
que 600.000 contribuables. Sa principale mission consiste à assurer les recettes fiscales.
Elle est ainsi chargée de :

 De l’application des textes législatifs et réglementaires à caractère fiscal et du


contrôle et de la vérification de l’assiette des impôts, droits, taxes, redevances et
autres prélèvements fiscaux régis par les dispositions du code des droits et
procédures fiscaux ;
 Du suivi de l’encadrement des opérations de contrôle fiscal ;
 Du suivi et de la coordination des activités des services extérieurs ;
 Du suivi des requêtes des contribuables et de dynamiser la conciliation
administrative ;
 De mener les enquêtes et la collecte des données et des informations nécessaires
à la réalisation des opérations de contrôle fiscal ;
 Du suivi du contentieux de l’assiette de l’impôt et du contentieux fiscal pénal ;
 Du contentieux fiscal au niveau de la cassation ;
 Du suivi des requêtes des contribuables et de la conciliation juridictionnelle ;
 De la gestion des systèmes informatiques, et d’assurer leur exploitation et de
garantir la sécurité des équipements informatiques ;
 De la participation à la concrétisation du programme de l’administration
communicante et de l’amélioration des services à distance et d’assurer leur suivi ;
 De la mise en place d’un système d’information permettant la consultation des
données, de leur analyse et de leur exploitation pour la prise de décision ;
 De l’inspection des services du contrôle fiscal, de la conduite des enquêtes
administratives et du contrôle de l’application de la législation fiscale, des
procédures et des réglementations en vigueur dans les services fiscaux ;
 De la détermination des indicateurs de gestion en matière de contrôle fiscal et du
suivi de leur réalisation ;
 D’effectuer des missions d’audit interne dans les services de la Direction Générale
des Impôts ;
 De la mise en place du système qualité et de veiller à son amélioration et sa
généralisation ;
 De veiller à la diffusion de l’information fiscale et de renseigner et d’assister les
contribuables ;
 De gérer les ressources humaines et d’assurer les opérations de formation et de
recyclage des agents ;
 De la gestion des ressources financières, du matériel et des équipements.

Direction Générale des Impôts

Services Centraux de la Services régionaux de la


Direction Générale des Impôts : Direction Générale des Impôts :

Article 19 (nouveau) du décret Décret n°2008-94 du 16 Janvier


n°1991-556 du 23 avril 1991 2008 portant organisation et
portant organisation du attributions des services extérieurs
ministère des finances de la Direction Générale des
impôts au ministère des finances.

 Services Centraux de la Direction Générale des Impôts 8:

8
http://www.finances.gov.tn/fr/structures-du-ministere/la-direction-generale-des-impots
 Services régionaux de la Direction Générale des Impôts :

b. la Direction Générale de la comptabilité publique et du recouvrement.

Est chargée en vertu du décret n° 2007-1198 du 14 mai 2007, modifiant et complétant le


décret n° 91-556 du 23 avril 1991 portant organisation du ministère des finances,
notamment de :

 De préparer les projets de textes législatifs et réglementaires relatifs aux


structures et procédures comptables de l'Etat, des établissements publics, des
collectivités locales et des organismes assimilés et de prendre les mesures
nécessaires à leur application ;
 De veiller à l’application des textes législatifs et réglementaires fixant les règles
de la comptabilité publique par les agents chargés de l’exécution des budgets de
l’Etat, des établissements publics, des collectivités locales et des organismes
assimilés ;
 D’étudier et développer les règles et normes comptables de l’Etat, des
établissements publics et des collectivités locales ainsi que de veiller à leur bonne
application ;

9
http://www.finances.gov.tn/fr/structures-du-ministere/la-direction-generale-des-impots
 D’effectuer les études relatives aux recettes et aux dépenses publiques ainsi qu’à
la comptabilité matière ;
 D’assurer le suivi et la coordination de l’activité des services extérieurs de la
direction générale de la comptabilité publique et du recouvrement ;
 De participer aux études et préparation des projets de textes législatifs et
réglementaires relatifs aux collectivités locales et aux établissements publics ;
 D’organiser, d'animer et de surveiller l'accomplissement de la mission de
recouvrement des créances publiques ;
 De fixer les objectifs et les indicateurs de recouvrement des créances revenant à
l’Etat et aux collectivités locales ainsi que d’assurer le suivi et l’évaluation des
résultats ;
 D’animer le recouvrement au niveau des recettes des finances, d’encadrer et de
suivre les trésoreries régionales des finances dans la mission de l’animation du
recouvrement au niveau régional ;
 De suivre le contentieux du recouvrement, d’assister les services extérieurs de la
direction générale de la comptabilité publique et du recouvrement ainsi que de
suivre les affaires devant les tribunaux ;
 D’organiser les procédures spéciales de recouvrement, d’encadrer et de suivre les
services extérieurs de la direction générale de la comptabilité publique et du
recouvrement pour leur bonne application ;
 De veiller à l’application des textes législatifs et réglementaires relatifs à la
fiscalité locale et d’examiner toutes les questions à caractère financier
intéressant les collectivités locales ;
 D’organiser et d'assurer les opérations d'inspection des postes comptables, les
enquêtes administratives, le contrôle de l’application de la législation, de la
réglementation et des procédures en vigueur ainsi que de prendre les mesures
qui en découlent ;
 D’assurer le suivi de l'exécution des arrêts de débets rendus par la cour des
comptes ;
 De préparer le compte général de l’administration des finances et le projet de loi
de clôture du budget ;
 D’assurer, en collaboration avec les services concernés, la préparation et la mise
en œuvre du plan informatique en matière de gestion comptable ;
 D’assurer la gestion et l’exploitation des applications informatiques et de veiller à
la sécurité des équipements informatiques ;
 De mettre en place un système d’information permettant de consulter, d’analyser
et d’exploiter les données nécessaires pour la prise de décisions ;
 De participer à la concrétisation du programme de l’administration
communicante, de développer les services en ligne et de veiller à leur suivi ;
 D’assurer des missions d’audit interne dans les services de la direction générale
de la comptabilité publique et du recouvrement ;
 D’instaurer le système de la qualité et de veiller à sa généralisation ;
 De gérer les ressources humaines et d’assurer les actions de formation et de
recyclage ;
 De gérer les moyens financiers, les équipements et le matériel ;
Et d’une manière générale, de remplir toutes les missions qui lui sont attribuées par
les textes législatifs et réglementaires.

c. la Direction Générale des Etudes et de la Législation Fiscales.

La Direction Générale des Etudes et de la Législation Fiscales (DGELF), créée par l’article 18
du décret n° 1991 - 556 du 23 avril 1991 portant organisation du ministère des finances tel
que modifié par le décret n° 1992 - 950 du 18 mai 1992.

La Direction Générale des Etudes et de la Législation Fiscales, est chargée notamment de :

 Réaliser les études relatives au système fiscal afin de détecter les besoins de sa
réforme pour lui permettre de mieux répondre aux objectifs du développement
économique et social ;
 Élaborer les projets des textes législatifs et réglementaires à caractère fiscal ;
 Élaborer les notes communes relatives au commentaire de la législation fiscale ;
 Suivre l’application de la législation fiscale et procéder aux enquêtes et audits
nécessaires à cet effet ;
 Étudier les demandes sectorielles en matière fiscale ;
 Traiter les problèmes d’application de la législation fiscale ;
 Veiller à la codification de la législation et de la doctrine fiscales et à leur mise à la
disposition des utilisateurs ;
 Contribuer au renforcement des fondements de la mise en place de
l’administration électronique et au développement des services fiscaux
dématérialisés ;
 Suivre l’exécution de la politique fiscale ;
 Promouvoir les missions d’assistance et d’information en matière fiscale ;
 Préparer les rapports périodiques relatifs à la politique fiscale ;
 Suivre la coopération internationale en matière de politique fiscale ;
 Suivre le positionnement du système fiscal tunisien par rapport aux systèmes
fiscaux dans le monde ;
 Préparer les projets des plans et orientations en matière de politique fiscale
conformément aux objectifs de développement économique et social retracés ;
 Assurer le secrétariat permanent du Conseil National de la Fiscalité. 10
 Ces taches de l'administration fiscale représentent des prérogatives qui sont
nécessaires pour lutter contre la fraude. Celle-ci menace sérieusement les rentrés
budgétaires de l'État en empêchant la réalisation de la justice sociale et fausse les
règles de libre concurrence.

Conclusion
Afin d’établir une relation saine, il faut qu’il y est une certaine transparence et une bonne
communication entre l’administration fiscale et les contribuables. Ces derniers se doivent
une confiance réciproque, car l’un ne peut agir sans l’aide et l’orientation de l’autre.

La bonne organisation de l’administration fiscale et l’amélioration de la qualité des ses


services facilite la transmission de l’information fiscale au contribuable, pour que ce dernier
respecte ses obligations envers l’administration fiscale.

10
http://www.finances.gov.tn/fr/structures-du-ministere/la-direction-generale-des-impots
Section3 : le contrôle fiscal
Le système Tunisien se caractérise par le dépôt spontané des déclarations par le
contribuable.

Ce pendant ces déclarations demeurent soumises  soumis au contrôle des services de


l’administration fiscale conformément à la législation fiscale en vigueur.

L'opération de contrôle vise essentiellement à s’assurer de la régularité du dépôt des


déclarations et de leur exactitude ; elle constitue aussi une occasion pour orienter le
contribuable et le renseigner sur ses droits et obligations prévus par la législation fiscale.
Pour garantir le bon déroulement de I ‘opération de contrôle, il est souhaitable qu'un
dialogue franc et constructif soit créé entre le contribuable et le vérificateur chargé de la
vérification fiscale.

I. Cadre général de contrôle fiscal :

Le contrôle fiscal est constitué par l’ensemble d’opérations et procédures réalisées par
des agents de l’administration fiscale « vérificateurs ou contrôleurs » suivants des
normes établies par la législation fiscale.

Le contrôle fiscal se subdivise en différentes formes, suivants divers critères tels que le
lieu de vérification, la durée, les impôts et taxes à contrôler… 11

1. Définition du contrôle fiscal :

Le contrôle fiscal peut être défini comme le pouvoir dévolu en vertu de la loi à
l’Administration fiscale pour procéder au contrôle des déclarations auxquelles la loi soumet
les contribuables.

Il est aussi définit comme une vérification de l’état ou la situation de quelque chose ou de
quelqu’un au regard d’une norme. Ce mot contrôle peut avoir plusieurs sens, il peut être
employé comme synonyme d’examen, de vérification, de maîtrise ou de surveillance .

En finance, on distingue plusieurs types du contrôle : contrôle judiciaire, contrôle de gestion,


.

contrôle des marchés financiers, contrôle fiscal, etc. Dans ce qui suit nous nous intéressons à
l’étude du contrôle fiscal.

« Le contrôle fiscal constitue, l’ensemble des procédures et techniques prévues par le


législateur permettant à l’administration de s’assurer que les contribuables se sont acquittés

11
https://www.ummto.dz/dspace/bitstream/handle/ummto/10487/1PAGE%20DE%20COUVERTURE
%20%2813%20files%20merged%29.pdf?
sequence=1&isAllowed=y&fbclid=IwAR2M7eWA3IkpHGKX18PdIwgZpDqQN3JSYNJ96MZ6E91vtqBdOkAInNQ-
LZM
de leurs obligations et éventuellement de réparer le préjudice causé au Trésor Public par les
infractions à la loi fiscale »12.

2. L’entendu de contrôle fiscal

Les agents du contrôle procèdent :

a) au contrôle du respect par le contribuable à l’obligation de déposer sa déclaration et


au paiement des droits exigibles y compris l’enregistrement de ces actes et écrits
b) au contrôle du continue des déclarations actes, écrits, factures et toutes pièces
utilisés à l’établissement de l’impôt
c) au contrôle des pièces et déclarations présentées pour le bénéfice des avantages
fiscaux, des dégrèvements fiscaux pour la restitution des sommes perçues en trop.
d) au contrôle du respect par le contribuable de ses obligations fiscales dont
notamment : la tenue d’une comptabilité et sa présentation aux agents de
l'administration fiscale, l’établissement des factures, la retenue à la source et le
reversement des montants au profit du trésor…
e) au contrôle de la situation fiscale du contribuable et la régularisation de sa situation
et de ses déclarations en se basant sur la totalité des écrits actes et tout autre
document dont dispose l'administration fiscale y compris les présomptions de droit
et de fait.

3. Les moyens de contrôle fiscal

a. la demande d’éclaircissement, de renseignement et de justification Les agents de


l'administration fiscale peuvent demander au contribuable dans le cadre d’une
vérification fiscale approfondie ou préliminaire, ainsi que dans le cadre d’un contrôle
fiscal des justifications, des éclaircissements et des renseignements.
b. La demande de certains éléments sur la nature de l’exploitation, les moyens
d’exploitations, les outils d’exploitation …ces demandes peuvent être exercées aussi
dans le cadre d’une vérification fiscale préliminaire ou approfondie.
c. Visite des locaux professionnels, des magasins ainsi que des entrepôts qui en
dépendent (déclarés); sont effectuées sous ordre de mission spécial par deux agents
au moins de l'administration fiscale assermentés, munis de leurs cartes
professionnels. Lors de ces visites les agents de l'administration fiscale, peuvent
procéder à des constatations matérielles des éléments de l’exercice de l’activité ou
des registres ou documents comptables, les notes d’honoraire ou de tout autre
élément ou acte.
d. la visite et les perquisitions des locaux soupçonnables (non déclarés) Pour ces visites
portant sur les locaux non déclarés et pouvant constituer des domiciles ; sont

12
KHAROUBBI Kamel L, op.cit., P. 71.
effectuées sous ordre de mission spécial dont une copie est donnée au contribuable,
effectuée par deux agents assermentés et munies de leurs cartes professionnelles.
Ces visites et perquisitions couvrent les locaux où l'administration fiscale soupçonne
leur réservation à une activité non déclarée ou soupçonne l’exercice d’acte de fraude
fiscale ou d’opération illicite.
e. La communication de la comptabilité ; Les personnes qui sont soumises à l’obligation
de tenir une comptabilité conformément à l’article 62 du CIRPPIS, doivent
communiquer aux agents de l'administration fiscale : leurs registres, titres
programmes, logiciels, applications informatiques, qui sont utilisés soit pour l’arrêt
de leurs comptes soit pour l’établissement de leur déclaration.

4. Causes et finalités de contrôle fiscal


A. Les causes :
Les causes du contrôle fiscal sont différentes et multiples, n’importe qu’elle situation
peut entrainer un contrôle.
c. Les sources de renseignements :

il s’agit des informations provenant des Organismes sociaux, des banques et autres
établissements financiers assimilés, de la Justice ou tout simplement, d’extraits d’actes
notariés relatifs à une acquisition immobilière, à une donation ou une succession.

d. L’absence de déclaration :

Ne jamais rien déclarer puis déclarer du jour au lendemain, communiquer des


informations manifestement incomplètes est le genre d'attitude qui provoque de
façon quasi automatique un contrôle fiscal. Dans certains cas, l'absence de
déclaration entraîne parfois une imposition d'office sans mise en demeure (par
exemple, en matière de TVA).

e. Finalité de contrôle fiscal :


 Une finalité budgétaire qui vise à recouvrer avec rapidité et efficacité l’impôt
éludé ; qui répond au souci de collecter au profit du budget de l’Etat et des
collectivités locales les impôts et taxes éludés.

 Une finalité répressive qui permet de lutter contre la fraude qui sanctionne
les comportements les plus frauduleux, sur le plan financier voire sur le plan
pénal13 ; le contrôle fiscal permet de dresser les erreurs, insuffisances,
inexactitudes, omission ou dissimulation dans les éléments servant de base au
calcul de l’impôt.

13
https://www.economie.gouv.fr/files/files/directions_services/dgfip/controle_fiscal/
organisation_fonctionnement/1_Generalites.pdf
 Une finalité dissuasive qui consolide le suivisme fiscal de tous les
contribuables et assure le respect de principe de légalité devant le code fiscal.

 Dans le but d’atteindre ces objectifs, l’administration fiscale est dotée


de pouvoir important qui doivent s’exercer dans le cadre de la loi.
Le contrôle fiscal qui se représente comme tout la contre partie de
l’adoption d’un système déclaratif, qui a pour objet de s’assurer que le
contribuable est acquitté de leur obligation ; est le cas échéant de
réparer le préjudice causé au trésor public par les infractions à la loi
fiscale. A cet effet l’administration fiscale détient le pouvoir de vérifier
la situation fiscale du contribuable.

II. Droit de communication :

En premier lieu, le droit de communication diffère des demandes de renseignements,


d'éclaircissements ou de justifications au niveau de la forme. En effet, le législateur exige,
dans certains cas que la demande de communication prenne la forme écrite.

Il favorise à l’administration fiscale de collecter des informations auprès des personnes


physiques ou personnes morales pour la détermination de la situation d’un contribuable
objet de la vérification.

Il peut être exercé pour les personnes physiques ou morales de droit public ou privé.

L’administration informe le contribuable ou son représentant par écrit de son intention


d’exercer son droit de communication.

1. Le droit de communication à l’égard du contribuable :

A propos le droit de communication à l’égard du contribuable est prévus par l’article


7,8 et 9 du CDPF «il s'agit d'une prérogative en vertu de laquelle le fisc exige du
contribuable la production de documents ou de pièces permettant le contrôle de sa
situation fiscale »14.

Ainsi selon l’article 7 du CDPF ; « l'administration fiscale peut demander aux


personnes physiques, dans le cadre de la vérification de leur situation fiscale, des
états détaillés de leur patrimoine et des éléments de leur train de vie visés aux
articles 42 et 43 du code de l'impôt sur le revenu des personnes physiques et de
l'impôt sur les sociétés ». L'article 8 du CDPF ajoute que «  le contribuable doit
communiquer, à toute réquisition des agents de l'administration fiscale à ce habilités,
ses quittances, documents et factures relatifs au paiement des impôts dont il est
redevable ou justifiant l'accomplissement de ses obligations fiscales ».
14
Néji BACCOUCHE, «  De la n écissité du contrôle fiscal », op.cit, p 19.
Selon l’article 9 du CDPF «  « les personnes soumises à l'obligation de tenir une
comptabilité, conformément aux dispositions de l' article 62 du code de l'impôt sur le
revenu des personnes physiques et de l'impôt sur les sociétés, doivent communiquer
aux agents de l'administration fiscale, tous registres, titres, documents, programmes,
logiciels et applications informatiques utilisés pour l'arrêté de leurs comptes et pour
l'établissement de leurs déclarations fiscales ainsi que les informations et données
nécessaires à l'exploitation de ces programmes, logiciels et applications enregistrées
sur supports informatiques que ces agents leur requièrent dans le cadre de l'exercice
de leurs fonctions ».

A l’administration fiscale « d'apprécier largement et de demander communication de


tous les documents même ceux qui n'ont pas une nature financière ou comptable en
arguant du fait que ces documents peuvent contenir des indications sur des
situations de dissimulation fiscale.15

La liste des documents communicables :

 il peut s'agir de documents annexes comprenant les correspondances reçues


et les copies de lettres envoyées.
 Elle peut s'étendre aussi aux brouillards, agendas, livres de paie, livres
d'ordre, comptabilité des prix de revient, compte en banque registres de
transfert d'actions et d'obligations.16
2. Le doit de communication à l’égard des tiers :

Le CDPF détermine, dans ces articles 16 à 18, les tiers soumis au droit de
communication. Selon ces articles, l'exercice du droit de communication à l'égard
du tiers s'étend d'une part, aux personnes privées et d'autre part, aux personnes
publiques.

a) Le droit de communication auprès des personnes privées :

Avant l'entrée en vigueur du CDPF, le droit de communication auprès des tiers


ne visait que les administrations et les entreprises du secteur public. Le CDPF
étendu le champ d'application du droit de communication. L'article 16 du
CDPF l'a étendu aux personnes du secteur privé. Désormais, selon l'article 16,
le droit de communication s'exerce auprès des « entreprises et autres
personnes morales du secteur privé et les personnes physiques ». Le code
n'énumère pas les personnes privées concernées. Aussi, la note commune
relative au droit de communication 17 se limite à préciser de manière
générale, qu'il s'agit des entreprises et autres personnes morales du secteur
privé et des personnes physiques exerçant une activité industrielle,
15
Sofiane GUERMAZI,  « le droit de communication dans le cadre du code des droits et procédures fiscaux »,
R.C.F.2001, n°54, p. 82.
16
Narjess LOUKIL, le droit de communication en droit fiscal tunisien, op.cit, p.32.
17
Voir la note commune n°44/2002, texte n°DGI, 2002/66, relative au droit de communication s’est limitée au
commentaire des articles 16, 17 et 18 du CDPF régissante le droit de communication auprès des tiers.
commerciale, artisanale, une profession non commerciale ou une activité
agricole ou de pêche.

En droit français, selon l'article L 85 du livre des procédures fiscales, le droit


de communication concerne les professionnels ayant la qualité de
commerçants. Le LPF prévoit, en outre, un droit de communication auprès de
certaines catégories particulières d'entreprises commerciales. Il s'agit des
fonds communs de placement18, des personnes effectuant des opérations
immobilières19, des entreprises d'assurances20, des entreprises de transport
21
et des intermédiaires professionnelles des bourses de valeurs 22.

Le législateur français, contrairement au législateur tunisien, a aussi limité les


professions non commerciales auprès desquelles peut être exercé ce droit à
l'exclusion des autres professions non commerciales23.

b) Le droit de communication auprès des personnes publiques :

Selon l'alinéa 1 de l'article 16 du CDPF, les personnes publiques auprès du


quelles s'exerce le droit de communication sont « les services de l'Etat et des
collectivités locales, les établissements et entreprises publics, les sociétés et
organismes contrôlés par l'Etat ou par les collectivités locales ».

Ainsi, en vertu de l'alinéa 2 de l'article 16 susvisé « les services de l'Etat et des


collectivités locales, les établissements et entreprises publics ainsi que les
sociétés dans le capital desquelles l'Etat détient directement ou
indirectement une participation, doivent faire parvenir aux services
compétents de l'administration fiscale, tous les renseignements... ».

Par ailleurs, conformément à l'alinéa 3 de l'article 16 du code, « les officiers


publics et les dépositaires d'archives et de titres publics sont tenus de
communiquer pour consultation sur place, aux agents de l'administration
fiscale à ce habilités, les actes, écrits, registres et pièces des dossiers détenus
ou conservés par eux dans le cadre de leurs fonctions. Ils sont tenus
également de permettre à ces agents de prendre, sans frais, les
renseignements, extraits et copies nécessaires pour le contrôle des actes et
des déclarations ».

18
Voire l’article R 87 1 du Livre des procédures fiscaux.
19
Voire l’article L 88 du LPF.
20
Voire l’article 89 du LPF.
21
Voire l’article 90 du LPF.
22
Voire l’article 94 du LPF.
23
L’article L.86 du LPF a institué au profit de l’administration un doit de communication à l’égard de certains
professions libérales, parmi lesquelles des professions particulièrement au secret professionnel, comme les
avocats, de façon générale, tous les prestations de services à caractère juridique ; avoués, notaires, huissiers,
expert comptables, etc. les Professions médicales n’y figurent pas.
Selon l'article 16 du CDPF, la liste des personnes publiques tenues de
collaborer à l'information de l'administration fiscale est impressionnante.
Cette liste consolide davantage les prérogatives de l'administration fiscale et
constitue une « sorte de solidarité très favorable au pouvoir du fisc »24.

La demande comporte :

 La nature des pièces à consulter


 Elle doit être notifiée conformément au mode de notification prévu par l’article
10 du CDPF. , la demande comporte également la date de la visite et l’heure de la
visite.

Le droit de communication peut amener sur :

 les registres la comptabilité et les factures.


 toute pièce détenue par ces personnes dans le cadre de leur attribution ou
qu’ils sont tenues à les détenir conformément à la législation fiscale.
 les registres les dossiers les contrats et les actes détenus par les officiers
publiques dans le cadre de leur attribution.

Remarque : pour le secret professionnel, toute personne qui a eu connaissance de


certaines informations à personne qui a eu connaissance de certaines informations à
l’occasion de l’exercice de son activité est liée par le secret professionnel (Les huissiers
notaires, les huissiers du trésor, les structures chargées de recouvrement, le personnel
des commissions…) ne doivent communiquer des renseignements dont ils ont eu
connaissance à l’occasion de l’exercice de leurs activités.

 Les procédures de la notification :

24
Louis TROTABAS et Jean-Marie COTTERET, droit fiscal, Paris, Dalloz, 1977, p.34.
Lorsque la notification est effectuée par les agents de l'administration fiscale, il y’a lieu de
respecter ces règles :

La notification se fait moyennant un procès-verbal de notification, L’agent chargé de la


notification doit porter sur le procès-verbal de la notification les mentions suivantes :

o la date de la notification : l’année, le mois, le jour et l’heure.


o le service de l'administration fiscale duquel émane la demande.
o le nom de l’agent chargé de la notification et son grade.
o l’identité de la personne à qui la notification est adressée et son adresse.
o l’identité de la personne qui a reçu la notification, sa qualité ainsi que sa signature ou son
refus de signer s’il a refusé.
o signature de l’agent qui a notifié sur l’original du PV et de l’expédition.
o L’agent chargé de la notification remet au contribuable ou à la personne qu’il a trouvée une
expédition du PV notifié.
1. Agent de la notification :
o Par les agents de l’administration fiscale.
o Par un huissier notaire.
o Par les huissiers du trésor.
o Par lettre recommandée avec accusé de réception.
2. Le lieu de la notification :

Pour les personnes soumis à la déclaration d’existence la notification est adressée au


domicile réel (professionnel) du contribuable.

Pour les autres personnes non soumis non soumis à l’obligation de dépôt de déclaration
d’existence ; la notification est adressée sur la dernière déclaration déposée. 25

3. à qui notifier :
o pour les personnes physiques : la notification est faite par la personne même
ou par son représentant à condition qu’il soit notifié et qu’il présente son
pièce d’identité.
Au lieu d’établissement principal : pour les personnes physiques exercant
une activité commerciale, industrielle, artisanale ou une profession non
commerciale dans le cadre d’un ou des plusieurs établissement sis en tunisie
Au lieu de la source principale : des revenus ou des bénéfices pour les
personnes physiques non domiciliées et non établies en Tunisie.
Au lieu du domicile principale : pour les personnes physiques réalisant des
revenus ou bénéfices provenant exclusivement des sources autres que les
activités professionnelles.
o Pour les personnes morales : la notification est adressé au représentant de la
personne morale (gérant pour SARL SUARL les sociétés de personne), Elle peut être
faite aussi à l’un des employés à condition qu’il soit identifié et d’indiquer sa

25
Cours de contrôle et contentieux fiscal de Mmd GHARBI.Emna de l’année 2020-2021.
situation professionnelle ou au liquidateur ou séquestre‫ا‬pour les sociétés en liquidité
ou sur surveillance judiciaire.
Au lieu de siège social : pour les personne morales ayant leur siège social en
Tunisie.
Au lieu de l’établissement stable : pour les personnes morales étrangères
exerçant en Tunisie dans le cadre d’un seul établissement stable.
Au lieu de la source principale : des revenus ou bénéfices réalisés en Tunisie
pour les personnes morales non domiciliées et non établies en Tunisie.
Au lieu de l’établissement stable principale : pour les personnes morales
étrangères ayant plusieurs établissement stables en Tunisie.

Section 4 : cadre juridiques du contrôle fiscal :


Les contribuables personnes physiques ou morales sont soumissent à une série
d’obligations prévus par le Code d’IRPP et IS, le Code de TVA et le Code des droits
d’enregistrement des timbres.

Dans le but de protéger les intérêts du Trésor Public, d’un côté, et les droits du
contribuable de l’autre, le législateur a accordé certaines obligations qui ont fait
l’objet d’une vérification.

4. Définition de l’obligation fiscale :

L’obligation fiscale est toute obligation résultant de la nécessité de payer des


impôts pour couvrir les dépenses de l'État.

En conséquence de l'obligation de payer des impôts, des obligations naissent


entre les contribuables et l'Administration fiscale. Cela signifie qu'il existe une
relation entre le contribuable et l'Administration, et par conséquent, l'État est
compétent pour réclamer le paiement des impôts. L’objectif de paiement des
impôts est que le contribuable défraie les dépenses nécessaires à l'entretien
des structures et institutions de l'Etat.

Les obligations fiscales qui comprennent principalement un ensemble de


devoirs et d’exigences sont imposées aux différents contribuables en vertu de
nombreuses dispositions réglementaires et législatives. Parmi ces obligations,
on peut distinguer le dépôt des déclarations. En effet, le système fiscal
tunisien oblige les contribuables de déclarer au titre des impôts et taxe dus
qui sont collectés ou retenus à la source.

Dans ce cadre, un calendrier fiscal est mis à la disposition des sociétés afin
que ces formalités seront mieux réglementées et que les délais des dépôts
seront respectés pour éviter les sanctions sur les obligations manquantes ou
en retard.26

5. Les caractéristiques de la déclaration :

En raison de la complexité et de la multiplicité des déclarations d’impositions,


l’administration fiscale a tendance à se décharger en matière d’établissement de
l’impôt sur les contribuables et sur les tiers.
On peut classer les différentes catégories de déclarations fiscales qui sont
requises par la loi selon trois critères différents.
En premier lieu, l’auteur de la déclaration ; on distingue entre les déclarations
effectuées par les contribuables eux même et celles effectuées par les tiers.
En deuxième lieu, l’objet de la déclaration, ce critère présente l’avantage de
permettre de distinguer les déclarations qualifiées de neutre c'est-à-dire celles

26
https://swiver.io/blog/calendrier-fiscal-tunisie.
qui n’ont pas pour objet d’établir une opposition (déclaration de fermeture) des
déclarations dont l’objet est l’établissement de l’impôt.
En troisième lieu, le critère finaliste, qui retient comme distinction le but
poursuivi par le législateur en instituant une déclaration déterminée.
On distingue les déclarations spéciales qui sont utilisées uniquement dans un but
de contrôle tel que la déclaration des éléments de train de vie qui est requise par
le CIRPP et IS en vertu de laquelle le contribuable doit accompagner sa
déclaration annuelle des revenus d’une déclaration qui est faite sur un imprimé
qui est fourni par le receveur des finances et qui doit comporter sa réponse à
certaines questions contenues dans ce document.
La déclaration spéciale est considérée comme une déclaration qui découle des
demandes de renseignements, justifications ou éclaircissements que le
contribuable doit fournir à l’administration fiscale en vertu de l’article 6 du
CDPF : « l’administration fiscale peut, dans le cadre du contrôle ou de la
vérification prévus par l’article 5 du présent code, demander tous
renseignements, éclaircissement ou justifications concernant la situation fiscale
du contribuable »27

6. Type des déclarations :

Les obligations fondamentales de contribuables comprennent :

- Les obligations déclaratives,


- Les obligations en matière de comptabilité,
- Les obligations en matière de facture.

A. les obligations déclaratives :

Les obligations déclaratives du contribuable comprennent notamment :

o La déclaration d’existence
o Déclaration relative à la déclaration et de paiement de l’impôt et les
documents à joindre à ses déclarations pour justifier la liquidation de l’impôt.
o La déclaration de l’employeur
o La déclaration de la cessation d’activité.

- La déclaration d’existence :

27
Cours contrôle et contentieux fiscal-Rabeb MOKRANI.
Toutes personnes qui exercent une activité industrielle, commerciale ou une
profession non commerciale, ainsi que toutes personnes morales soumissent à
l’impôt sur les sociétés est tenus avant de commencer l’exercice de l’activité ou
de la profession de déposer au bureau de contrôle des impôts de lieu de
l’imposition une déclaration d’existence selon le modèle établit par
l’administration fiscale.

 Les déclarations et les documents relatifs à la déclaration et aux


paiements de l’impôt :

Les contribuables sont tenus de déposer leurs déclarations fiscales exigibles selon
les délais prévus par la législation fiscale en vigueur et de présenter à la formalité
d’enregistrement les contrats et les actes obligatoirement soumis à cette
formalité dans le délai prévu par le Code de droit d’enregistrement et de timbre,
les obligations relatives à la déclarations de l’impôt couvre notamment :

 Déclaration fiscale annuelle :

La déclaration annuelle des revenus est un document remis obligatoirement


chaque année par un ou des contribuables au centre des impôts dont il
dépend. Elle comprend l'ensemble des revenus perçus par le foyer fiscal au
cours de l'année passée.

Les déclarations annuelles peuvent être regroupés en deux parties ; les


impôts sur les sociétés et les déclarations de l’employer. Dans un premier
lieu, la déclaration des impôts sur les sociétés nécessite d’être déposée dans
un délai qui n’excède pas le 25 mars de chaque année. Ce type de
déclarations inclut la liquidation de l’impôt pour les sociétés soumises à
l’audit d’un commissaire aux comptes légalement. Dans un second lieu, la
déclaration de l’employeur inclut les débiteurs de sommes soumises à la
retenue à la source, les personnes morales qui versent des traitements et des
salaires, les pensions et les rentes viagères. Tous ces derniers sont à déposer
dans un délai qui ne dépasse pas le 28 février de chaque année. De ce fait, il
faut noter que les commissions, les courtages, les rémunérations
occasionnelles ainsi que les honoraires supportés par l’entreprise doivent
tous être portés sur la déclaration de l’employeur.

 Les déclarations fiscales trimestrielles


Les déclarations trimestrielles, elles comprennent les acomptes provisionnels
et la déclaration sociale. Cette dernière doit être effectuée au plus tard le
quinzième jour du mois qui suit chaque semestre échu. Les acomptes
provisionnels ainsi que leur paiement doivent être effectués durant les 28
premiers jours du sixième, neuvième et douzième mois qui suivent la date de
clôture de l’exercice.

 Les déclarations mensuelles :

Il s’agit de la déclaration mensuelle et unique qui sert pour la déclaration mensuelle ;


en matière de la TVA et les autres taxes sur le CA ; tel que par exemple (taxe de
collectivité local ou la taxe hôtelier ou encore certain impot comme le droit de
consommation ou certains taxes parafiscale comme TFP ,FOPROLOS, et FODEC, le
retenu à la source et encore le droit de timbre

La déclaration mensuelle qui doit être déposée dans les 15 premiers jours du mois
qui suit celui la réalisation du chiffre d’affaires pour les personnes physiques
assujettis et dans les 15 derniers jours du mois qui suit celui la réalisation du chiffre
d’affaires pour les personnes morales.

- la déclaration de l’employeur :

Les débiteurs de rémunération ayant fait l’objet le retenu à la source doivent


déposer la déclaration de l’employeur au prés de service fiscale au lieu
d’imposition. Dans un délai ne dépassant pas le 28 Février de l’année suivante.

La déclaration de l’employeur doit comporter les montants des honoraires,


commissions, courtage et rémunération occasionnel, ainsi que l’identité complète
des bénéficiaires.

Généralement, la déclaration de l’employeur est un moyen de preuve permettant


de faire le rapprochement entre les revenus déclarer par les bénéficiaires des
rémunérations et les informations fournissent par les déclarations.

- La déclaration de la cessation d’activité :

Dans le cadre de cession ou de cessation total de l’activité exercé dans le cadre


d’une entreprise industrielle, commerciale, artisanal ou encore d’une activité non
commerciale, les bénéfices réalisés dans le cadre de cette exploitation et qui
n’ont pas été imposées avant la date de la cessation doivent faire l’objet
d’imposition au prés des services de l’administration fiscale de lieu de
l’imposition.

Autrement dit, avant de procéder à la cessation de l’activité, il faut que


l’obligation fiscale jusqu’à cette date soit régularisé.
L’importance de cette déclaration c’est qu’elle mettre fin à l’obligation fiscale
étant donné que l’activité objet de l’administration fiscale n’est plus existante.

B. Les obligations en matière de comptabilité

La comptabilité est un procédé qui peut nous informer sur l’activité de l’entreprise, et sa situation
économique et financier. Ecore plus, elle peut servir comme un moyen de preuve à l’égard des tiers.

En plus, la comptabilité est un instrument pour mesurer les richesses et un système pour représenter
le processus de la création des richesses ayant pour but de protéger l’intérêt de trésor.

Par conséquent, elle permet le calcul des différents base d’imposition et de justifier les déclarations
fiscales de l’entreprise.

 L’obligation de tenue de comptabilité :

L’obligation de tenue de comptabilité conformément au système comptable


des entreprises et mise à la charge :

- Des personnes morales.


- Des personnes physiques ; soumis à l’IRPP selon le régime réel pour la
catégorie BIC ou BNC.

Des personnes physiques qui ont opté pour l’imposition selon le régime
réel, cette obligation couvre la tenue des documents comptables
obligatoires (le journal général, le grand livre, le livre d’inventaire et la
balance), la présentation des états financiers (bilan, état de résultat, état
de flux de trésorerie, et les notes aux états financiers).

Ainsi que le respect des normes comptables Tunisiens ; journal général et


le livre d’inventaire doivent être coté et paraphés et ne doivent pas
comporter, ni blanc, ni altération, et la présentation des pièces justificatif
des écritures comptables est indispensable.

 L’obligation de présenter la comptabilité aux agents de l’administration


fiscale

Cette obligation couvre pour les personnes ou les entreprises qui tiennent
une comptabilité informatisée.

Les documents comptables tel que définit par le système comptable des
entreprises, les programmes, les applications informatiques utilisés pour
arrêté les comptes et établir les impôts.

Généralement cette obligation s’inscrit dans le cadre du droit de


communication.
Ainsi, toutes personnes physiques ou morales doivent tenir une comptabilité ;
doit communiquer cette comptabilité aux agents de l’administration fiscale.

La comptabilité ici est un moyen de preuve utilisé pour ce défendre devant


l’administration fiscale.

 La conservation des documents comptables

Les documents comptables et les états financiers relatifs à l’exercice


comptable. Ainsi que toutes les pièces justificatifs doivent être conserver
pendant une période de 10 ans.

C. Les obligations en matière de facture

la facture constitue un moyen de base pour justifier les charges supporter et les
immobilisations acquises par les personnes soumis aux régimes réel d’imposition et la
déduction de la TVA supporter aux titres des achats, des biens et services nécessaire à
l’exploitation.

Généralement, les obligations en matière de facture soumis à les charges des assujettis à la
TVA, ainsi qu’à toutes personnes physiques ou morales soumis l également à l’obligation de
déposer la déclaration d’existance à l’exception des personnes physiques qui réalise des BIC
soumis au régime forfaitaire ‘imposition.

Les assujettis à la TVA doit établir des factures numéroté dans une série chronologie,
comportant les mentions obligatoires permettant d’identifier le client, le fournisseur, et la
nature des biens et services, les quantités, le prix et le montant de la TVA.

Encore plus, la facture a une importance considérable dans la mesure où elle justifie la
source des produits ou marchandises.

7. L’égalité de la déclaration :

La déclaration ne peut être instituée que par l’autorité compétente, c’ést-à-


dire l’autorité investie par la loi de la compétence de déterminer le contenu
de cette déclaration.

Par application des articles 65 et 67 de la constitution de 2014, seul le


législateur est compétent en matière d’établissement de l’assiette, du tarif et
les modalités de recouvrement de l’impôt.28

28
Cours contrôle et contentieux fiscal-M.Rabeb MOKRANI
Cet article dispose que : «  sont pris sous forme de loi ordinaire, les textes
relatifs :

- A la détermination de l’assiette des impôts et contributions, de leurs taux et


des procédures de leur recouvrement ».

Section 5 : Les types de vérification fiscale utilisée par l’administration fiscale
Tunisienne.
Le CDPF a réglementé l’exercice de la vérification fiscale ainsi conformément aux
dispositions de l’article 36 du CDPF ; la vérification fiscale prends la forme d’une
vérification préliminaire des actes et écrit ou d’une vérification approfondie de la
situation fiscale de contribuables.

I. La vérification fiscale préliminaire des déclarations, actes et écrites :


1. Le Champ d’application de la vérification ponctuelle :

La vérification préliminaire peut toucher un ou plusieurs impôts, un ou plusieurs


exercices. Lors de la vérification fiscale préliminaire, l’administration fiscale ne peut
pas utiliser la comptabilité pour dégager les résultats de cette vérification. Elle
s’effectue sur la base des déclarations, actes et écrits déposés par le contribuable et
tous autres renseignements dont dispose l’administration fiscale, et elle ne nécessite
pas la signification au contribuable d’un préavis.

Qui a pour objectif de rectifier les erreurs apparentes sur la base des renseignements
et justifications dont dispose l’administration fiscale.

Elle est formelle, elle s’effectue dans les bureaux de l’administration fiscale, sur la
base des documents et renseignements détenus par l’administration.

Cette vérification couvre l’ensemble des interventions des services de


l’administration fiscale ayant trait à la rectification des erreurs ou omissions
évidentes. Elle est faite par l’ensemble des travaux que l’administration fiscale
effectue dans ses locaux et au cours desquels les agents de l’administration fiscale
procèdent à l’examen critique des déclarations à l’aide des renseignements et
documents dont ils disposent.

Encore plus, la vérification préliminaire prend deux formes de contrôles ;

 Le contrôle formel ; qui assure que les déclarations déposées auprès du


contribuable ne contient pas des anomalies ou des erreurs évidentes.
 Le contrôle sur pièce ; qui constitue à procéder à une vérification
analytique par un examen du contenus des déclarations et des documents
déposés, une analyse critique globale et le contrôle de cohérence des
déclarations, sur la base des éléments figurant dans le dossier et tous les
documents dont dispose l’administration.29
 Il peut être même effectué en grande partie par le système
Informatisé par la comparaison des informations fournies par des
déclarations déposées par le contribuable et les informations déclarés
par le tiers et stockées au niveau des différentes composantes du
système informatique développé par l’administration fiscale.
29
2. Les procédures de la vérification préliminaire :

La vérification préliminaire ne nécessite pas la notification au contribuable d’un avis


préalable de vérification. (Selon l’article 37 du CDPF).

Elle s’effectue sur la base30 :

 Des éléments figurants dans les déclarations, actes et écrits déposés par le
contribuable,
 Des renseignements figurants dans les déclarations et les écrits déposés par
les tiers en application de la législation fiscale en vigueur (déclaration de
l’employeur,...).
 Des renseignements collectés dans le cadre du droit de communication prévu
par les articles 16 et 18 du CDPF.

L’administration fiscale doit dans le cadre de cette vérification demander par écrit
des renseignements, éclaircissements ( la demande d’éclaircissement ne peut porter
que sur les éléments mentionnés dans la déclaration de revenus du contribuable ex ;
montants, situation de famille …) ou justifications (c’est à dire des éléments de
preuve qui ne peut pas être formulée que dans les cas limitativement énumérés par
la loi) concernant l’opération de vérification, elle peut également demander aux
personnes physiques des états détaillés du patrimoine et des éléments de train de
vie. A cette demande, le contribuable doit répondre par écrit dans un délai de 20
jours de la date de la notification de la demande.

 L’administration fiscale ne peut pas refaire la vérification préliminaire pour


les mêmes impôts et pour les mêmes périodes. 31

3. La date de la notification :

Les services de l’administration fiscale doivent notifier au contribuable les résultats


de la vérification fiscale préliminaire dans un délai ne dépassant pas 90 jours à
compter de l’expiration du délai de 20 jours accordé au contribuable pour répondre à
la demande d’éclaircissement, justifications et renseignements (même si le
contribuable a répondu avant 20 jours, on commence à compter le délai de 90 jours
après la fin des 20jours)

30
Article 37 du CDPF tel que modifié par l’article 48 de la loi de finance pour l’année 2010 a modifié l’article 37
du CDPF.
31
Ajouté par l’article 59 de la loi de finances pour l’année 2013.
 La vérification préliminaire au titre de la même période et pour les mêmes impôts
n’empêche pas une vérification fiscale approfondie de la situation fiscale du
contribuable.

II. Vérification approfondie de la situation fiscale du


contribuable :

1. Les fondements de la vérification approfondie :

La vérification fiscale approfondie se base sur la comptabilité et dans tous les


cas sur la base de renseignements, de documents ou de présomptions de fait
ou de droit.

Elle porte sur tout ou partie de la situation fiscale du contribuable. Elle a pour
objectif de permettre à l’administration fiscale, de s’assurer du respect par les
contribuables de la législation fiscale en vigueur, d’assurer une maitrise de
l’assiette imposable et d’assurer la rentabilisation du système fiscal par la
réalisation de recettes fiscales additionnelles.

Cette vérification peut concerner un ou plusieurs impôts, et une ou plusieurs


périodes, dans la limite des délais de reprise.

Selon le Code des procédures Fiscaux a réglementé l’exercice de la


vérification fiscale approfondie ainsi conformément aux dispositions de
l’article 38 du CDPF «  la vérification approfondie de la situation fiscale porte
sur tout ou partie de la situation fiscale du contribuable ; elle s’effectue sur la
base de la comptabilité pour le contribuable soumis à l’obligation de tenue de
comptabilité et dans tous les cas sur la base de renseignements, de
documents ou de présomptions de fait ou de droit ».

L’administration fiscale ne peut procéder à une nouvelle vérification


approfondie du même impôt et pour la même période que lorsqu’elle
dispose de renseignements touchant à l’assiette et à la liquidation de
l’impôt et dont elle n’a pas eu connaissance précédemment.

a. L’avis de vérification :

Les opérations de vérification approfondie de la situation fiscale font


obligatoirement l’objet de la notification d’un avis préalable ; avant de
commencer la vérification approfondie l’administration fiscale est tenue
d’établir un avis préalable de vérification. Elle ne peut être engagée sans que
le contribuable n’en soit informé par écrit de l’avis de vérification.

Il doit intervenir les mentions suivantes :

 Les indications relatives au service de l’administration fiscale chargé de la


vérification ;
 L’agent ou les agents chargés de la vérification ;
 Les impôts et la période concernés par la vérification approfondie ;
 La mention express du droit du contribuable de se faire assister durant le
déroulement de la vérification par une personne de son choix ou de se faire
représenter par un mandataire désigné conformément à la loi ;
 La date de commencement de la vérification qui doit s’écarter au moins 15
jours de la date de la notification de l’avis de vérification au contribuable 32.
 Le cachet du service fiscal chargé de la vérification.

2. La période concernée par la vérification (selon des articles 19 et 20 du


CDPF)

 4 ans en cas de dépôt de déclaration, par conséquent, se délai est


décompté jusqu’à la fin de la 4éme année qui suit l’année au cours de
laquelle sont réalisés le bénéfice, le revenu ou le chiffre d’affaire. Par
ailleurs, le délai de prescription en matière de droit d’enregistrement
commence à courir à compter à partir de la date de l’enregistrement de
l’acte, le jugement ou l’écrit. 7
 10 ans dans le cas de non dépôt de la déclaration de l’impôt, en absence
de dépôt de déclaration ce délai est porté à 10 ans qui est le même délai
retenu en matière de droit de timbre. Ce délai peut être déposé en cas
d’imputation de déficit, d’amortissement différée ou le crédit d’impôt,
provenant des périodes prescrites est ayant une incidence sur l’assiette ou
le montant d’impôt dû au titre des périodes non prescrites.

Ce pendant, la vérification ne peuvent dans les cas aboutir à la réclamation


d’un impôt supplémentaire au titre des périodes prescrites. Toute fois, la
prescription est interrompus par :
 La notification des résultats de la vérification fiscale
 La reconnaissance de la dette
 La notification de l’arrêté de la taxation d’office.

32
Ce délai n’est pas opposable à l’administration fiscale pour les opérations de vérification fiscale approfondie
intervenant suite à des demandes de restitution de crédit de TVA provenant de l’exploitation et dont le délai de
restitution est fixé à 60 jours.
3. La durée de la vérification :

La date du commencement de la vérification ; qui doit être séparé au


moins de 15 jours de la notification de l’avis préalable, sachant que le
commencement de la vérification approfondie doit être différé soit suite à
l’initiative de l’administration fiscale, soit sur une demande écrite de
contribuable pour une période ne dépassant pas 60 jours de la
notification de l’avis préalable.

 Dans ce cas le commencement de la vérification approfondie doit être


constaté par un procès verbal rédigé.

 6 moins en cas de tenu de comptabilité sachant que cette durée est calculé à
compter de la date de son commencement telle que mentionné dans l’avis
préalable et constaté par un procès verbal jusqu’à la date de la notification
des résultats.
 1 an en absence de tenu de comptabilité, et dans les autres cas.
Ce pendant, les interceptions de la vérification ne sont pas pris en
considération pour le calcule de la durée de la vérification.

Ainsi, ces interceptions peuvent intervenir pour des raisons liées au


contribuable ou à l’initiative de l’administration fiscale et doivent faire objet
de correspondance ; ces interceptions ne doivent pas dépassées 60 jours.

III. Procédures communes à la vérification


préliminaire et à la vérification approfondie

Les procédures communes à la vérification préliminaire et à la vérification


approfondie concernent les 3 éléments suivants :
- la notification des résultats de la vérification ;
- la discussion des résultats de la vérification entre l’administration fiscale et
le contribuable
- le rehaussement ou la réduction des résultats de la vérification.

1. La notification des résultats de la vérification ;

La notification des résultats de la vérification n’est pas obligatoire pour la


vérification préliminaire lorsque cette vérification n’aboutit pas aux
redressements de la situation fiscale du contribuable ; En revanche, la
notification des résultats de la vérification approfondie est obligatoire
puisqu’elle détermine la date de clôture de la vérification et les bases de
calcul de sa durée.

2. Mentions obligatoires de la notification des résultats de la vérification

En sus des indications relatives au service ayant établi la notification et


l’identité du contribuable, la notification des résultats de la vérification fiscale
préliminaire ou approfondie, doit comporter notamment les mentions
suivantes :
- la nature de la vérification (préliminaire ou approfondie) ;
- les impôts et les périodes concernés par la vérification ; - les chefs de
redressements dégagés par la vérification (les erreurs relatives à l’assiette de
l’impôt, à ses taux ou à sa liquidation et leurs justifications telles que la
référence légale ou la référence des opérations objet du redressement…) ;
- la méthode retenue pour l’établissement des nouvelles bases d’imposition
(les moyens de preuve retenus et la méthode de reliquidation de l’impôt
exigible) ;
- le montant de l’impôt exigible ;
- le montant des pénalités exigibles ;
- les rectifications portant sur le crédit d’impôt, le report déficitaire ou les
amortissements régulièrement différés.

Par ailleurs, la notification des résultats de la vérification doit comporter


l’invitation du contribuable à formuler ses observations, oppositions et
réserves relatives aux résultats de la vérification dans un délai maximum de
30 jours à compter de la date de la notification de ces résultats.
La notification des résultats de la vérification au contribuable peut être
effectuée au moyen des agents de l’administration fiscale, des huissiers
notaires, des porteurs de contraintes ou par lettre recommandée avec accusé
de réception. Et il y a lieu d’appliquer, le cas échéant, les dispositions du code
de procédure civile et commerciale relatives aux significations et dont
notamment ses articles de 8 à 10.

3. Effets de la notification des résultats de la vérification

La notification des résultats de la vérification fiscale au contribuable produit


les effets suivants :
- l’interruption des délais de prescription au titre des impôts et périodes
mentionnés dans la notification;
- l’ouverture d’un délai de 30 jours permettant au contribuable de répondre
par écrit à ces résultats ;
- la détermination du délai de retard sur la base duquel sont calculées les
pénalités de retard.

4. Discussion des résultats de la vérification

L’article 44 du code des droits et procédures fiscaux accorde au contribuable


un délai de 30 jours, à compter de la date de la notification des résultats de la
vérification, pour répondre par écrit et formuler ses observations, oppositions
ou réserves concernant ces résultats.
Il s’ensuit que l’administration fiscale ne peut établir l’arrêté de taxation
d’office qu’après l’expiration du délai précité et ce, même en cas de réception
de la réponse du contribuable concernant ces résultats avant l’expiration de
ce délai.
Le contribuable peut discuter les résultats de la vérification fiscale par lui
même ou se faire assister par une personne de son choix ou se faire
représenter à cet effet par un mandataire, conformément à la loi, choisi parmi
les personnes non frappées par une interdiction ou une incompatibilité légale.
Les procédures susmentionnées peuvent aboutir à l’une des situations
suivantes :
- accord partiel ou total entre l’administration fiscale et le contribuable sur
les résultats de la vérification fiscale.
Dans ce cas, cet accord est matérialisé par l’acquiescement et la souscription
du contribuable d’une déclaration rectificative et d’une reconnaissance de
dette ;
- désaccord partiel ou total entre l’administration fiscale et le contribuable sur
les résultats de la vérification fiscale. Dans ce cas, l’administration fiscale peut
après l’expiration du délai de 30 jours D.G.I. 202 fixé pour répondre à ces
résultats, établir l’arrêté de taxation d’office au titre des points de désaccord
et ce, sur la base des résultats de la vérification, notifiés au contribuable et
l’ensemble des éléments dégagés lors de la discussion de ces résultats avec
celui-ci;
- défaut de réponse du contribuable aux résultats de la vérification.
Dans ce cas, l’administration fiscale peut après l’expiration du délai fixé pour
répondre à ces résultats, établir un arrêté de taxation d’office confirmant tous
les redressements contenus dans la notification ou sur des bases autres que
ceux-ci, à condition que ces redressements ne contiennent pas de nouveaux
éléments ou un rehaussement dans les montants exigibles au titre des chefs
de redressements initiaux contenus dans la notification des résultats.

5. La réduction ou le rehaussement des résultats de la vérification fiscale

Les résultats de la vérification fiscale notifiés au contribuable sont, dans la


plupart des cas, définitifs.
Toutefois, l’administration fiscale peut procéder au rehaussement ou à la
réduction des résultats de la vérification fiscale dans les cas suivants :
- pour réparer des erreurs matérielles contenues dans la notification des
résultats de la vérification ou dans l’arrêté de taxation d’office telles que
l’application d’un taux d’imposition erroné ou la commission d’erreurs dans la
liquidation de l’impôt ;
- ou dans le cas de disposition de renseignements relatifs à l’assiette de
l’impôt ou à sa liquidation et dont l’administration fiscale n’a pas eu
connaissance précédemment telles que l’obtention de renseignements
relatifs à l’accroissement du patrimoine du contribuable ou au titre de ses
achats ou ventes qui sont ni comptabilisés ni déclarés ou lorsque le
contribuable présente des justifications qui n’ont pas été prises en compte au
niveau des résultats de la vérification ou de l’arrêté de taxation d’office. Le
rehaussement des résultats de la vérification objet de litige auprès des
tribunaux compétents, s’effectue indépendamment des délais de prescription
et s’effectue dans les limites de ces délais dans les autres cas.

Chapitre 3 : présentation de la nouvelle type de vérification ; la vérification


fiscale ponctuelle.
Conformément aux dispositions de l’article 36 du code des droits et procédures fiscaux, la
vérification fiscale prend la forme d’une vérification préliminaire des déclarations, actes et
écrits détenus par l’administration fiscale ou d’une vérification approfondie de la situation
fiscale. Le législateur a entouré chacune d’entre elles par un ensemble de garanties au profit
du contribuable au niveau des procédures.
Ainsi, les dispositions de l’article 47 du décret loi n°12-2021 du 28 Décembre 2021 relative à
la loi de finances pour l’année 2022 ont institué un troisième type de vérification fiscale
dénommée « vérification ponctuelle » et ce dans le but de renforcer l’efficacité de
l’administration fiscale et d’accélérer la restitution des sommes perçues en trop et
notamment la restitution des crédits de la taxe sur la valeur ajoutée. Cette vérification obéit
en vertu, de ces dispositions, à toutes les règles et procédures applicables à la vérification
approfondie lorsqu’elles ne sont pas contraires aux règles et procédures particulières y
afférentes.

Dans ce travail, nous nous intéressons à la vérification ponctuelle qui permet à


l’administration fiscale de s’assurer de la sincérité et l’exactitude de différentes déclarations
souscrites par les contribuables.

Ainsi, ce chapitre est développé en trois section, dont lesquelles nous allons viser la
vérification ponctuelle selon ses trois phases; en premier lieu on distingue, la phase de
commencement, le déroulement, et nous finirons par une clôture sur les procédures de la
vérification.

1. Définition de la vérification fiscale ponctuelle :

La vérification ponctuelle porte sur toute la situation fiscale du contribuable ou une


partie de celle-ci au titre d’une période n’excédant pas une année ou sur quelques
opérations ou données relatives à cette situation.

1.1 la phase de commencement de la vérification fiscale ponctuelle  :


I. Procédures spécifiques à la vérification fiscale ponctuelle :

La vérification ponctuelle peut porter sur toute la situation fiscale du


contribuable ou une partie de celle-ci au titre d’une période n’excédant pas
l’année et non prescrite. Cette vérification peut concerner tous les impôts
exigibles au titre de la dite période ou une partie de ces impôts seulement y
compris les impôts non déclarés. La vérification ponctuelle peut également
porter seulement, sur quelques opérations ou données relatives à cette
situation telle que la vérification des avantages fiscaux consommés ou la
vérification des charges déduites de l’assiette de l’impôt ou des revenus ou
opérations non pris en compte pour la liquidation de l’impôt ; les prix de
transfert sont exclus du champ d’application de la vérification ponctuelle  ;
l’administration fiscale ne peut, dans le cadre d’une vérification ponctuelle,
effectuer des redressements sur la situation fiscale du contribuable fondés sur
des redressements des prix de transfert appliqués par l’entreprise au titre de
ses transactions avec des entreprises appartenant au même groupe
d’entreprises multinationales auxquelles elle est liée par des liens de
dépendance ou de contrôle.

1. Le caractère obligatoire de la notification de l’avis préalable de vérification  :

La vérification ponctuelle fait obligatoirement l’objet d’un avis préalable qui doit être
notifié au contribuable
Elle nécessite la notification au contribuable d’un avis préalable au moins 15 jours
avant la date de son commencement, mentionnée dans l’avis expressément, son
type et, le cas échéant, les opérations et les données concernées par la vérification et
ce en sus des mentions prévues par l’article 39 du Code des droits et procédures
fiscaux :
4. Les indications relatives au service de l’administration fiscale chargé de la
vérification,
5. L’agent ou les agents chargés de la vérification,
6. La période, les impôts et le cas échéant, les opérations et les données
concernés par la vérification ; l’administration fiscale ne peut effectuer
une vérification ponctuelle pour les mémes impots, périodes, opérations
ou données ayant fait l’objet antérieurement, d’une vérification
ponctuelle ou approfondie sauf lorsqu’elle dispose de renseignement
touchant à l’assiette de l’impot ou à sa liquidation et dont elle n’a pas eu
connaissance précédement,
7. le droit du contribuable de se faire assister pendant le déroulement de la
vérification et la discussion de ses résultats, par un conseil de son choix,
ou de se faire représenter à cet effet par un mandataire désigné
conformément à la loi,
8. La date de commencement de l’opération de vérification, qui doit
s’écarter d’au moins 15 jours de la date de notification de l’avis de
vérification au contribuable,
9. Le cachet du service chargé de la vérification.

Seule L’administration fiscale peut différer la date de commencement de


la vérification fiscale pour une durée n’excédant pas 7 jours, sur une
demande écrite du contribuable ou à son initiative.

 Dans ce cas, la date du commencement effectif de la vérification est


constatée par un procès-verbal établi à cet effet conformément aux
dispositions des articles 71 et 72 du Code des droits et procédures fiscaux.
Lorsque la comptabilité n’est pas présentée aux agents de l’administration fiscale
habilités à procéder à l’opération de la vérification ponctuelle à la date fixée pour son
commencement effectif, une mise en demeure est notifiée au contribuable par les
moyens prévus par l’article 10 ou par l’article 10 bis du présent code pour la présenter
dans un délai n’excédant pas sept jours de la date de la notification de la mise en
demeure.33 La comptabilité n’est pas admise dans le cadre de la vérification ponctuelle,
en cas de défaut de sa présentation dans ce délai hormis les cas où elle se trouve
déposée auprès des tribunaux, du ministère public, des organismes publics de contrôle
et dans les autres cas de force majeure.

 Les moyens de notification :

Les demandes et significations de l’administration fiscale qui doivent recevoir une


réponse dans un délai déterminé peuvent être notifiées :

o Par les agents de l’administration fiscale.


o Par un huissier notaire.
o Par les huissiers du trésor.
o Par lettre recommandée avec accusé de réception.

Ainsi l’administration fiscale peut également notifier par les moyens électroniques
fiables.

La vérification fiscale ponctuelle, se fait sur la base de la comptabilité (comptabilité


exigée conformément aux dispositions de l’article 62 du Code de l'impôt sur le revenu
des personnes physiques et de l'impôt sur les sociétés) pour les contribuables qui
soumises à cette obligation, elle peut s’étendre sur des renseignements, des documents,
ou des présomptions de droit ou de faites. Elle est effectuée sur la base de la
comptabilité n’exclut pas le recours aux présomptions de droit ou de fait et à tout autre
moyen de preuve pouvant être à cet effet.

L’administration fiscale ne peut effectuer une vérification ponctuelle plus qu’une fois durant
une année même pour des impôts, des périodes, des opérations ou des données différents
concernés par la vérification qui a eu lieu au cours de la même année sauf à la demande
écrite du contribuable ; ; Il est à noter que la période de l’année précitée est calculée
conformément aux dispositions de l’article 141 du Code des obligations et des contrats.

L’administration fiscale ne peut également, effectuer une nouvelle vérification ponctuelle


pour les mêmes impôts, périodes, opérations ou données ayant fait l’objet antérieurement,
d’une vérification ponctuelle ou approfondie sauf lorsqu’elle dispose de renseignements

33
Décret n°12-2021 de la loi de finances de l’année 2022.
ayant une incidence sur l'assiette ou le montant de l’impôt ou à sa liquidation et dont elle n'a
pas eu connaissance précédemment, sans que cela aboutisse à la réclamation d'un impôt
supplémentaire au titre des périodes non prescrites.

 « La notification de l’avis de vérification ponctuelle est un acte interruptif de


la prescription pour la période, les impôts, et les données concernés par la
vérification ponctuelle ».

1.2 : la phase de déroulement de la vérification fiscale ponctuelle

1. La date de commencement de la vérification ponctuelle :

La date du commencement effectif de la vérification ponctuelle doit s’écart de


quinze jours au moins de la date de notification de l’avis préalable y afférent.

Toutefois, l’administration fiscale peut différer à son initiative ou sur


demande écrite du contribuable le commencement de la vérification
ponctuelle pour une durée maximale de sept jours.

Lorsque la vérification ponctuelle est différée, son commencement effectif est


constaté par un procès-verbal établi conformément aux modalités prévues
par les articles 71 et 72 du CDPF.

2. Lieu de déroulement :

La vérification ponctuelle se déroule pour les entreprises dans leurs locaux ;


toutefois, cette vérification peut avoir lieu dans les bureaux de
l’administration fiscale sur la base d’une demande écrite du contribuable ou à
l’initiative de l’administration fiscale. La vérification ponctuelle se déroule
dans les autres cas, dans les bureaux de l’administration fiscale. Au cas où la
vérification ponctuelle est effectuée dans les bureaux de l’administration
fiscale, les échanges des documents et registres entre celle-ci et le
contribuable doivent se faire contre récépissés.34

3. Représentation des parties durant le déroulement de la vérification


ponctuelle

Le service fiscal chargé de la vérification est représenté par les agents dont les
noms sont indiqués au niveau de l’ordre de mission et de l’avis de vérification
ponctuelle notifié au contribuable.

34
Note commune n°12-2021
Le contribuable peut se faire assister, durant le déroulement de la vérification
ponctuelle de sa situation fiscale et la discussion de ses résultats, par une
personne de son choix, ou se faire représenter à cet effet par un mandataire
conformément à la loi.

L’administration fiscale peut, dans le cadre de la vérification ponctuelle:

 demander au contribuable, tous renseignements, éclaircissements ou justifications


relatifs à sa situation fiscale y compris la demande des états détaillés de patrimoine
et des éléments de train de vie pour les personnes physiques. Dans ce cas, le
contribuable doit y répondre dans un délai n’excédant pas 7 jours de la date de la
notification de la demande.
 demander des autorités compétentes des Etats liés avec la Tunisie par des
conventions d'échange de renseignements et d'assistance administrative en matière
fiscale, les renseignements dont elle a besoin pour contrôler la situation fiscale des
contribuables .Dans ce cas, la prorogation de la durée de la vérification de 180 jours
prévue par le sixième paragraphe de l’article 40 du Code des droits et procédures
fiscaux n’est pas applicable.
 exercer le droit de communication prévu par le Code des droits et procédures fiscaux
notamment la demande des données relatives aux numéros des comptes ouverts
auprès des banques et des établissements financiers ou relatives aux contrats de
capitalisation et aux contrats d'assurance-vie souscrits auprès des entreprises
d'assurance.

4. La durée de la vérification :

 30 jours ; lorsque la vérification s'effectue sur la base d'une


comptabilité conforme à la législation en vigueur.
 60 jours ; dans les autres cas c’est-à-dire en cas de défaut de tenue de
comptabilité ou de tenue d’une comptabilité non conforme à la
législation en vigueur ou en cas de réalisation de revenus ou bénéfices
dont l’évaluation ne repose pas sur une comptabilité.
 Cette durée est calculée à compter de la date de son commencement
mentionnée, selon le cas, dans l'avis de la vérification ou dans le procès-
verbal jusqu'à la notification des résultats de la vérification.
 Ne sont pas prises en compte à cet effet :
 le retard dans la présentation de la compatibilité après la mise
en demeure du contribuable,
 les périodes d’interruptions de la vérification ayant fait l’objet
de correspondances entre l’administration fiscale et le
contribuable sans que la durée totale de l’interruption puisse
excéder 15 jours,
 le retard dans la réponse par écrit, aux demandes de
l'administration fiscale de renseignements, éclaircissements ou
justifications relatifs à la situation fiscale du contribuable
effectuées dans le cadre de la vérification ponctuelle et
pendant son déroulement, d. les périodes d’interruptions de la
vérification ponctuelle intervenues pour des motifs non
attribués à la volonté du contribuable (cas de force majeure,
cas dans lesquels la comptabilité est déposée auprès des
tribunaux, du ministère public, des organismes publics de
contrôle ou auprès des experts désignés conformément à la
loi).

1.3 : la phase de clôture de la vérification


La vérification ponctuelle de la situation fiscale du contribuable est
clôturée par la notification de ses résultats au contribuable.

1. la notification des résultats :

Les résultats de la vérification ponctuelle doivent être notifiés,


conformément aux dispositions de l'article 10 ou aux dispositions de
l’article 10 bis du Code des droits et procédures fiscaux, au
contribuable qui doit formuler ses observations, oppositions et
réserves y afférentes, par écrit, dans un délai n’excédant pas 10 jours
de la date de la notification.

Les résultats de la vérification ponctuelle sont notifiés


essentiellement par lettre recommandée avec accusé de réception
ou par les agents de l’administration fiscale. Ils peuvent être
notifiés également par les auxiliaires du trésor, ou par les huissiers
notaires ou par les moyens électroniques fiables donnant à la
notification une force probante pour s’en prévaloir

2. contenu des résultats de la vérification fiscale ponctuelle :

La notification des résultats de la vérification ponctuelle comporte


notamment :

 La nature de la vérification fiscale dont a fait l’objet le contribuable,


 Les chefs de redressement et la méthode retenue pour
l’établissement des éventuelles nouvelles bases d’imposition ;
 Le montant de l’impôt exigible ou les rectifications du crédit
d’impôt, du report déficitaire et des amortissements régulièrement
différés ;
 Les pénalités exigibles ;
 L’invitation du contribuable à formuler ses observations, ses
oppositions ou réserves relatives aux résultats de la vérification dans
un délai de dix jours à compter de la date de la notification.

3. Motivation des résultats de la vérification ponctuelle

L’administration fiscale doit motiver les résultats de la vérification


ponctuelle de la situation fiscale du contribuable. Cette motivation se
manifeste à travers les mentions obligatoires ci-dessus indiquées et
notamment celles relatives aux chefs de redressement et à la méthode
d’imposition retenue, aux montants d’impôts exigibles en principal et en
pénalités et aux rectifications apportées aux crédits d’impôts, aux
déficits reportés et aux amortissements différés.

La motivation de la méthode d’imposition retenue implique l’obligation


d’indiquer si la vérification ponctuelle a été faite sur la base de la
comptabilité présentée par le contribuable ou en dehors de la
comptabilité. Dans ce dernier cas, il doit être précisé s’il s’agit d’un cas
de défaut de présentation de la comptabilité ou d’un cas de rejet motivé
par des irrégularités et des anomalies affectant la sincérité et le
caractère probant de la comptabilité.
En cas de reconstitution de nouvelles bases d’imposition sur la base de la
comptabilité, tout chef de redressement envisagé doit être précis quant
à sa nature et aux arguments puisés dans la comptabilité ou en dehors
de celle-ci pour le justifier, l’énoncé de la disposition légale ou
réglementaire sur laquelle il s’appuie ainsi que son impact sur les bases
d’imposition.

En cas de reconstitution extracomptable des bases d’imposition,


l’administration fiscale doit exposer de manière claire et précise, la
méthode de reconstitution du chiffre d’affaires, du revenu ou du
bénéfice. Elle doit aussi mentionner expressément et argumenter les
présomptions de fait ou de droit utilisées.

4. Réponse du contribuable :

Le contribuable doit répondre par écrit à la notification des résultats de


la vérification ponctuelle, dans un délai ne dépassant pas 10 jours à
compter de la date de la notification.

La réponse du contribuable doit comporter ses observations, oppositions


et réserves sur les résultats de la vérification.

L’accord du contribuable sur tout ou partie des résultats de la


vérification ponctuelle est matérialisé par la signature d’une
reconnaissance de dette et la souscription de déclarations rectificatives.

L’absence de réponse du contribuable dans le délai de 10 jours à


compter de la date de la notification des résultats de la vérification
constitue un motif de taxation d’office.

5. Réponse de l’administration fiscale

L’administration fiscale doit répondre par écrit à l’opposition du


contribuable aux résultats de la vérification ponctuelle, dans un
délai ne dépassant pas dix jours à compter de la date de ladite
opposition.

Le rejet partiel ou total par l’administration fiscale de l’opposition


du contribuable doit être motivé.

Cette réponse est notifiée conformément aux procédures prévues


par les articles 10 et 10 bis du code des droits et procédures
fiscaux.

6. Réponse du contribuable à la réponse de l’administration


fiscale :
Il est accordé au contribuable un délai de sept jours à compter de la
date de sa notification pour répondre par écrit à la réponse de
l’administration fiscale.

o L’accord du contribuable sur tout des résultats de la vérification


fiscale est matérialisé par la signature d’une reconnaissance de
dette et la souscription de déclarations rectificatives.

o En cas de réponse et d’acceptation partielle des résultats de la


vérification, le contribuable doit signer des déclarations
rectificatives et une reconnaissance de la dette pour la partie
acceptée, et l’administration fiscale doit établir un arrêté de
taxation d’office pour la partie rejetée.

o Rejet total sur les résultats de l’administration fiscale


constituent chacun un motif de taxation d’office pour toute la
situation.

o L’absence de réponse du contribuable à la réponse de


l’administration fiscale dans le délai de sept jours ci-dessus
indiqués ou le désaccord total ou partiel sur les résultats de la
vérification constituent chacun un motif de taxation d’office.
A. La réduction ou le rehaussement des résultats de la vérification
fiscale

Les résultats de la vérification fiscale notifiés au contribuable sont,


dans la plupart des cas, définitifs.

Toutefois, l’administration fiscale peut procéder au rehaussement ou


à la réduction des résultats de la vérification fiscale dans les cas
suivants :

10. pour réparer des erreurs matérielles contenues dans la notification des
résultats de la vérification ou dans l’arrêté de taxation d’office telles que
l’application d’un taux d’imposition erroné ou la commission d’erreurs
dans la liquidation de l’impôt ;
11. - ou dans le cas de disposition de renseignements relatifs à l’assiette de
l’impôt ou à sa liquidation et dont l’administration fiscale n’a pas eu
connaissance précédemment telles que l’obtention de renseignements
relatifs à l’accroissement du patrimoine du contribuable ou au titre de ses
achats ou ventes qui sont ni comptabilisés ni déclarés ou lorsque le
contribuable présente des justifications qui n’ont pas été prises en compte
au niveau des résultats de la vérification ou de l’arrêté de taxation
d’office.
Le rehaussement des résultats de la vérification objet de litige auprès des
tribunaux compétents, s’effectue indépendamment des délais de
prescription et s’effectue dans les limites de ces délais dans les autres cas.

 Procédures de réduction des résultats de la


vérification

Les résultats de la vérification peuvent faire l’objet d’une


réduction avant la notification de l’arrêté de taxation d’office
et ce sans procédures spéciales.
Il peut être également procéder à une réduction des résultats
de la vérification après l’établissement de l’arrêté de taxation,
dans ce cas, la réduction s’effectue obligatoirement dans le
cadre des procédures du contentieux fiscal et ce, par la
présentation d’une demande écrite à cet effet directement au
tribunal de première instance ou à la cour d’appel devant
laquelle l’affaire est enrôlée.

 Procédures de rehaussement des résultats de la


vérification

Le rehaussement des résultats de la vérification fiscale


dans les cas où le dossier de taxation d’office au titre de
ces résultats est enrôlé devant le tribunal de première
instance, s’effectue par la présentation d’une demande
écrite à cet effet directement audit tribunal.

Le rehaussement des résultats de la vérification fiscale


s’effectue dans les autres cas, au moyen d’une notification
complémentaire des résultats de la vérification fiscale tout en
observant les procédures relatives à la discussion de ces
résultats avec le contribuable. Ces cas concernent ce qui suit :
- le rehaussement des résultats de la vérification fiscale avant
la notification de l’arrêté de taxation d’office ;
- le rehaussement des résultats de la vérification fiscale dans le
cas de non opposition à l’arrêté de taxation d’office ;
- le rehaussement des résultats de la vérification fiscale après
l’achèvement des audiences au niveau du tribunal de première
instance devant lequel l’affaire est enrôlée.

7. Procédures de conciliation :

Le contribuable a le droit de saisir, pour son dossier, la commission de


conciliation compétente, dans le même délai qui lui est imparti pour
formuler par écrit, ses observations, oppositions et réserves à la
réponse de l’administration fiscale sur ses oppositions aux résultats de
la vérification ponctuelle.

La commission de conciliation compétente peut être également saisie,


à l’initiative de l’administration fiscale, après l’achèvement des
procédures de débat contradictoire relatif aux résultats de la
vérification ponctuelle prévu par les articles 41 ter, 44 et 44 bis du
Code des droits et procédures fiscaux.

L’enrôlement du dossier devant la commission de conciliation entraine


la suspension du délai de prescription et ce à partir de la date de la
présentation par le contribuable de la demande écrite prévue par
l’article 122 du Code des droits et procédures fiscaux ou de la date de
la convocation du contribuable par la commission de conciliation
lorsque le dossier est enrôlé devant la commission à l’initiative de
l’administration fiscale avant toute demande antérieure du
contribuable et jusqu’à la notification de son avis.

La commission de conciliation chargée du dossier de la vérification


ponctuelle doit s’en prononcer dans un délai n’excédant pas 3 mois à
compter de la date de la première réunion consacrée au dossier.

Cette rectification doit être obligatoirement notifiée, conformément


aux procédures prévues par l’article 10 ou par l’article 10 bis du code
sus-indiqué, au contribuable qui peut s’y opposer par écrit dans un
délai maximum de 7 jours de la date de la notification de cette
rectification. L’administration fiscale peut, à l’expiration de ce délai,
établir un arrêté de taxation d’office.

8. Taxation d’office :
L’administration fiscale doit établir et notifier l’arrêté de taxation
d’office relatif à la vérification ponctuelle dans un délai n’excédant pas
12 mois à compter de la date de la notification de ses résultats.

Pour le calcul de ce délai, n’est pas prise en compte, la période de


prise en charge des dossiers de la vérification fiscale par les
commissions de conciliation qui est calculée selon le cas de la date de
présentation par le contribuable au service compétent de
l’administration fiscale de sa demande écrite pour enrôler son dossier
devant la commission de conciliation ou de la date de la convocation
du contribuable par la commission de conciliation lorsque la
commission est saisie à l’initiative de l’administration fiscale, avant
toute demande antérieure à cet effet du contribuable et jusqu’à la
notification de son avis.

Les arrêtés de taxation d’office relatifs aux opérations de vérification


ponctuelle obéissent aux mêmes règles et procédures régissant
l’exécution d’arrêtés de taxation d’office relatifs à une vérification
préliminaire ou approfondie et les oppositions à ces arrêtés.

Section 2 : les spécificités de la vérification fiscale ponctuelle.


La vérification ponctuelle couvre une période qui ne dépasse une
année non touchée par la prescription.

Elle peut concerner une partie des impôts ou quelques opérations ou


données relatives à l’établissement de l’impôt, à l’exception des
aspects relatifs aux prix de transfert.

En effet, elle nécessite la notification au contribuable d’un avis de


vérification au moins jours avant la date de son commencement ;
cette date peut être différé sur demande écrite du contribuable ou à
l’initiative de l’administration fiscale pour une durée maximale de 7
jours.

La vérification ponctuelle est soumise aux règles de procédures


régissant la vérification approfondie lorsqu’elles ne sont pas contraires
aux règles spécifiques à la vérification ponctuelle.

Ainsi, l’administration fiscale ne peut pas procéder à une vérification


ponctuelle plus d’une fois par an, sauf sur demande écrite du
contribuable, elle ne peut pas également procéder à une vérification
ponctuelle, au titre des impôts relatifs à une période qui a déjà fait
l’objet d’une vérification ponctuelle ou approfondie, sauf cas
d’obtention d’informations ayant une incidence sur l’assiette de
l’impôt et dont elle n’a pas eu connaissance précédemment.

Par ailleurs, La vérification préliminaire ne fait pas obstacle à une


vérification ponctuelle ou approfondie au titre pour la même période
ou les mêmes impôts.

Par Les dispositions relatives à la vérification ponctuelle entreront en


vigueur le 1er mai 2022 et seront exclusivement appliquées au cours
de l'année 2022, pour statuer sur les demandes de restitution et le
contrôle des conditions d’éligibilité aux avantages fiscaux.

Enfin, l’Annulation de l’interdiction de procéder à une vérification


préliminaire au titre d’une période ou des impôts qui ont déjà fait
l’objet d’une vérification préliminaire.

Section 3 : distinction entre la vérification approfondie et la vérification


ponctuelle (selon les articles 47 et 48 du CDPF) ;

Comparaison entre la vérification approfondie et la vérification


ponctuelle
Vérification Vérification
Règle de procédures approfondie ponctuelle

Report de la date de
commencement de la 60 jours 7 jours
vérification

Délai de présentation de
la comptabilité à
30 jours 7 jours
compter de la date de
mise en demeure

o 6 mois ; sur la base


de la comptabilité. o 30 jours ; sur la base
Durée maximale
o Un an dans les de la comptabilité.
effective de la
autres cas. o 60 jours dans les
vérification
autres cas35

Comparaison entre la vérification approfondie et la vérification


ponctuelle

35
http://lookaside.fbsbx.com
Vérification Vérification
Règle de procédures approfondie ponctuelle

Délai de
réponse à la
demande de
renseignements
20 jours 7 jours
,
d’éclaircisseme
nts ou de
justification

60 jours
Durée maximale
de suspension 180 jours pour obtenir des
informations auprès des pays avec 15 jours
de la
vérification lesquels la Tunisie a signé des
accords d’échange d’informations

Délai
d’opposition
45 jours 10 jours 36
aux résultats de
la vérification

Comparaison entre la vérification approfondie et la vérification


36
http://lookaside.fbsbx.com
ponctuelle

Vérification Vérification
Règle de procédures approfondie ponctuelle

Délai de répondre de
l’administration fiscale
pour répliquer aux 3 mois 10 jours
contestations du
contribuable

Délai de répondre du
15 jours 7 jours
contribuable

Délai d’opposition à la
modification des
résultats de la
30 jours 7 jours
vérification après avis de
la commission de
conciliation

Délai d’établissement de l’arrêté de


taxation d’office
30 mois 12 mois

 il est noté que l’administration fiscale ne peut procéder à une nouvelle


vérification approfondie du même impôt et pour la même période que
lorsqu’elle dispose de renseignements touchant ou à la demande du
contribuable.
 Cette nouvelle catégorie de mission devrait permettre de rendre le contrôle
plus efficace et de renflouer les caisses de l’Etat.

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