Professional Documents
Culture Documents
Mémoire 2 (Réparé)
Mémoire 2 (Réparé)
Mémoire 2 (Réparé)
Du profond de mon cœur, je dédie ce travail à tous ceux qui me sont chers,
Je mets entre vos mains, le fruit de longues années d’études, de longs mis de distance de
votre amour de votre tendresse, de longs jours d’apprentissage.
Loin de vous, votre soutien et votre encouragement m’ont toujours donné de la force pour
persévérer et pour prospérer dans la vie.
Chaque ligne de cette thèse, chaque mot, et chaque lettre vous exprime la reconnaissance,
le respect, l’estime et le merci d’être mes parents.
Puisse dieu, le très haut, vous accorder santé, bonheur et longue vie.
A ma grande mère
C est à la personne la plus idéale dans ce monde, que je le dédie. Toi qui m’a toujours
soutenu, Tu étais ma deuxième maman, Je t'aime du plus profond de moi , Tu es si
importante a mes yeux, Je t'aime comme ma mère, tu es une mamie formidable, Je t'aime
tellement.
A mes amis
A mes amis Amira, Eya, Manar, et Bechir Je ne peux trouver les mots justes et sincères pour
vous exprimer mon affection et mes pensées, vous êtes pour moi des sœurs et des amies sur
qui je peux compter. En témoignage de l’amitié qui nous unit et des souvenirs de tous les
moments que nous avons passés ensemble, je vous dédie ce travail et je vous souhaite une
vie pleine de santé et de bonheur.
Remerciement
Mes vifs remerciements vont vers mon encadreur Madame BAHRI Dhouha, pour ses
précieux conseils et orientations durant toute la période de ce projet.
J’adresse mes remerciements aux membres du jury qui ont bien voulu évaluer ce modeste
travail. Mes remerciements s’imposent à l’égard de tous les enseignants de l’Institut
Supérieur de Finances et de Fiscalité de Sousse qui ont contribué à ma formation durant
toute ma période universitaire.
Sommaire
Chapitre 1 : présentation du cabinet
Section 1 : présentation du cabinet de conseil fiscal.
Le contrôle fiscal englobe les différentes formes, qui permettent à l’administration fiscale de
contrôler les exactitudes et cohérences des mentions portées sur les déclarations souscrites,
et surtout de protéger les intérêts du trésor public et les droits des contribuables, il existe
dés lors quatre formes principales du contrôle ; on distingue en premier lieu, le contrôle sur
pièce, la vérification préliminaire , la vérification approfondie et la vérification ponctuelle de
la situation fiscale.
Cependant, le contrôle fiscal est mal vécu par les contribuables qui le subissent. A vrai dire, il
n’est souhaitable qu’autant qu’il ne nous concerne pas individuellement. En même temps,
l’efficacité du contrôle fiscal est forcément limitée dans la mesure où d’un coté, il ne
concerne qu’un faible pourcentage de l’ensemble des contribuables, environ 5% dans la
plupart des pays, et d’un autre coté, il est parfois insuffisant pour garantir la sincérité des
Déclarations des contribuables. Les raisons de cette faible proposition des contribuables
contrôlés tiennent principalement aux insuffisances des moyens dont dispose
l’administration fiscale pour accomplir une fonction à la fois ingrate et vitale pour la survie
de l’Etat.
A cet effet, la vérification parait être le moyen le plus efficace pour la décision d’éventuelles,
erreurs, anomalies, et surtout des fraudes fiscales.
Face aux systèmes fiscaux contemporains caractérisés par l’inflation de la législation fiscale
d’une part et de l’ampleur de la fraude d’autre part, les prérogatives de l’administration
fiscale sont devenues de plus en plus nécessaires pour faire respecter le devoir fiscal. Mais si
on doit admettre qu’il est naturel d’attribuer à l’administration fiscale des prérogatives
importantes pour collecter les fonds indispensables à la vie collective et pour juguler la
fraude, encore faut-il que le contribuable soit, à l’instar du droit comparé, rigoureusement
protégé contre l’arbitraire éventuel de l’administration et de ses agents .
En Tunisie, tout comme dans d’autres pays, l’administration fiscale doit faire face à des
exigences contradictoires ; l’effectivité du système d’imposition qui satisfait aux divers
objectifs économique et la justice fiscale qui répond au besoin d’une justice sociale, ainsi que
le recouvrement des impôts, indispensables pour couvrir les dépenses publiques et les
garanties du contribuable, conditions fondamentales d’un pays moderne et démocratique ,
elle vérifie soit l’exactitude et la sincérité des déclarations, soit le caractère régulier d’une
situation fiscale en absence de déclaration. Pour sa réalisation l’administration soit à même
de recueillir les éléments d’information et d’opérer les constations matérielles qui lui
permettent de déceler l’irrégularité et essentiellement d’en apporter la preuve 1 , il est
nécessaire pour la lutte contre l’évasion et la fraude fiscale.
Dans ce travail, nous avons choisis d’étudier la vérification ponctuelle da la situation fiscale
du contribuable, pour une période ne dépassant pas une année.
Dans cette optique nous avons posé notre problématique comme suit :
Afin de bien cerner notre objectif, nous avons adopté une démarche méthodologique
comportant le niveau d’analyse suivant :
1
GOUR.C, Joël MOLINIER, Gérard TOURNIE, procédure fiscale, PUF1982, p.42.
Chapitre 1 : présentation du cabinet
Consultation fiscale.
Assister les contribuables devant l’Administration Fiscale suite à une vérification
fiscale.
Audit fiscal et optimisation de la gestion du dossier fiscal.
o Des assistants.
o Des jeunes diplômés en matière de comptabilité et de fiscalité.
Conseillère fiscal
Les assistantes
Section 2 : missions effectuées par le cabinet Maitre REJAB :
Les stagiaires
Au cours de ce stage, j’ai eu l’occasion de découvrir un domaine très important et de le comprendre.
J’ai participé à l’élaboration de certaines consultations fiscales avec l’assistance de Maitre REJAB.
Chapitre 2 : les procédures de la vérification
Introduction de chapitre
La fiscalité est définie comme étant le système de perception des impôts, l’ensemble des lois
qui s’y rapportent et les moyens qui y conduisent.
Branche du droit public, la fiscalité est constituée de l’ensemble des règles juridiques
concernant les impôts. Elle organise la participation des sujets de droit, aussi bien personnes
physiques que morales, à la vie financière de l’Etat. La fiscalité constitue aussi pour l’Etat un
outil important de politique économique et sociale. 2
Elle représente l’ensemble de lois et mesures utilisées par un pays pour la récolte de
différentes impositions et prélèvement obligatoires. Cette dernière, représente la principale
source pour le Trésor Public.
Cette caractéristique fondamentale qui fonts les droits de contrôle et de rectification dont
dispose l’administration fiscale et qui constitue les deux aspects de ce qu’on appelle
« contrôle fiscal ».
En effet, ce contrôle porte sur l’examen des déclarations afin d’en constater la conformité à
la réalité, ce pouvoir de contrôle est prévus par l’article 6 du CDPF ; « L'administration fiscale
contrôle et vérifie les déclarations, actes, écrits, mutations, factures et documents utilisés ou
justifiant l'établissement des impôts régis par les dispositions du présent code et leur
paiement ou présentés en vue de bénéficier d'avantages ou de dégrèvements fiscaux ou de
la restitution des sommes perçues en trop au titre de ces impôts ; elle contrôle également le
respect par le contribuable de ses obligations fiscales ».
2
Introduction à l’étude de la fiscalité version mai 2002.
Section 1 : présentation généralité de la fiscalité
1. Définition de la fiscalité :
Une autre définition est associée à la fiscalité : « la fiscalité est un ensemble des règles
juridiques et administratives, qui organisent la perception des différents types d’impôts
et taxes, au profil de l’Etat et des collectivités locales » 3
2. L’historique de la fiscalité :
a. La fiscalité française :
Jusqu’en 1789, la fiscalité française se devise en une fiscalité royale, une fiscalité d’église
et une fiscalité seigneuriale. La fiscalité royale est la fiscalité la plus marquante en moyen
âge. Le budget du roi et celui de la société se confondent ; les rois fixent l’impôt en
fonction des dépenses qu’ils jugent utiles, plus des dépenses exceptionnelles liées à la
guerre, pour lesquelles les souverains font appel aux « aides féodales ». Au 11èmesiècle,
Philippe AUGUST le 7ème roi français, lève la dime saladine qui a été très impopulaire
pour financer les croisades.4
La forte centralisation dont fut l’objet de l’Etat français dés le début des temps modernes
a fait en sorte que la conception du droit s’y est progressivement unifiée et renforcée à
partir d’une mosaïque juridique. Au 16ème siècle, une réforme de principe de droit fut
apparue par l’entourage du roi Philippe LE BEL, ayant pour but unique d’asseoir
simultanément et définitivement l’autorité royale et celle de l’Etat, au dépens de toute
considération de tradition ou d’équité.
Après la révolution, les institutions créées par le premier empire et qui gouverneront
ensuite le contentieux fiscal sont encore dominées par le principe légiste. Le droit fiscal,
dans son fond, aura plutôt tendance à suivre les éclosions plus ou moins simultanées de
3
KHARROUBI Kamal, « le contrôle fiscal comme un outil de lutte contre la fraude », mémoire de magister en
sciences commerciales, université d’Oran Es-Senia, promotion 2011, P.02
4
COLLIARD Jean Edouard, MONTIALOUX Claire, « une brève histoire d’impôt », édition la découverte, paris,
2007, P.56.
nouvelles directions de recherche et de réalisation imposées par la construction d’une
technologie moderne. »
b. La fiscalité Tunisienne
Elle est instituée pour la première fois par Othman Dey au XVIIe siècle sans qu’on sache
véritablement à quel type d’imposition elle correspond. Étymologiquement, le
terme mejba est de la même racine que gibaya (arabe : )جبايةdont le sens primitif
est « recueillir ». Le terme désignerait donc par extension ce que le pouvoir collecte au
titre des impôts. Elle constituerait en principe l'ensemble des recettes fiscales du pouvoir
central dans une localité ou une région déterminée.5
Réforme de 1856
Réforme en 1864
Le doublement de la mejba est finalement rapporté en 1867. Son montant est même
diminué à 25 piastres pour les plus pauvres et augmenté à 1 000 piastres pour les plus
riches.6
5
Najla Abdeddayem « Chronique de l’histoire de la fiscalité tunisienne, évolution de l’ancienne mejba », Magazine des lois
fiscales, n°1, 2012, p. 103.
6
Najla Abdeddayem op. cit., p. 111
3. Rôle de la fiscalité :
La fiscalité joue un rôle déterminant dans l'économie d'un pays. Elle participe en effet
au financement des besoins de ce dernier et est à l'origine des dépenses publiques (travaux
autoroutiers, constructions de bâtiments publics...).
Section 2 : cadre organisationnel de l’administration fiscale
L’administration a pour mission la détermination des différents outils de prélèvements
fiscaux, et le contrôle de l’exactitude et la sincérité des déclarations faites par les
contribuables, afin de lutter contre la fraude fiscale et assurer le principe de l’égalité entre
les contribuables.
L’administration fiscale appelée « fisc », est une appellation générique désigne l’ensemble
d’organismes et services de l’Etat, elle a pour mission l’établissement des différents calculs
des impôts directs et indirects et leur encaissement. Elle est également chargée de contrôler
les contribuables soupçonnés d'échapper au prélèvement de l'impôt, et de réaliser le
recouvrement de ce dernier.
Selon l’article 5 du Code de CDPF, Elle contrôle et vérifie les déclarations, actes, écrits,
mutations, factures, et documents utilisés ou justifiant l’établissement des impôts régis par
les dispositions du présent code et leur paiement ou présentés en vue de bénéficier
d »avantages ou de dégrèvement fiscaux ou de la restitution des sommes perçues en trop au
titre de ces impôts ; elle contrôle également le respect par le contribuable de ses obligations
fiscales.
« L’administration fiscale contrôle les déclarations ainsi que les actes utilisés pour
l’établissement des impôts, elle contrôle également les documents déposés en vue d’obtenir
des déclarations, restitutions ou remboursements d’impôts, elle peut aussi demander aux
contribuables tous les renseignements, justifications, ou éclaircissements relatifs aux
déclarations souscrites ou aux actes déposées »7.
Est une administration publique relevant du Ministère des Finances. Elle compte environ
3800 agents répartis sur tout le territoire de la République et gère les dossiers de plus
que 600.000 contribuables. Sa principale mission consiste à assurer les recettes fiscales.
Elle est ainsi chargée de :
8
http://www.finances.gov.tn/fr/structures-du-ministere/la-direction-generale-des-impots
Services régionaux de la Direction Générale des Impôts :
9
http://www.finances.gov.tn/fr/structures-du-ministere/la-direction-generale-des-impots
D’effectuer les études relatives aux recettes et aux dépenses publiques ainsi qu’à
la comptabilité matière ;
D’assurer le suivi et la coordination de l’activité des services extérieurs de la
direction générale de la comptabilité publique et du recouvrement ;
De participer aux études et préparation des projets de textes législatifs et
réglementaires relatifs aux collectivités locales et aux établissements publics ;
D’organiser, d'animer et de surveiller l'accomplissement de la mission de
recouvrement des créances publiques ;
De fixer les objectifs et les indicateurs de recouvrement des créances revenant à
l’Etat et aux collectivités locales ainsi que d’assurer le suivi et l’évaluation des
résultats ;
D’animer le recouvrement au niveau des recettes des finances, d’encadrer et de
suivre les trésoreries régionales des finances dans la mission de l’animation du
recouvrement au niveau régional ;
De suivre le contentieux du recouvrement, d’assister les services extérieurs de la
direction générale de la comptabilité publique et du recouvrement ainsi que de
suivre les affaires devant les tribunaux ;
D’organiser les procédures spéciales de recouvrement, d’encadrer et de suivre les
services extérieurs de la direction générale de la comptabilité publique et du
recouvrement pour leur bonne application ;
De veiller à l’application des textes législatifs et réglementaires relatifs à la
fiscalité locale et d’examiner toutes les questions à caractère financier
intéressant les collectivités locales ;
D’organiser et d'assurer les opérations d'inspection des postes comptables, les
enquêtes administratives, le contrôle de l’application de la législation, de la
réglementation et des procédures en vigueur ainsi que de prendre les mesures
qui en découlent ;
D’assurer le suivi de l'exécution des arrêts de débets rendus par la cour des
comptes ;
De préparer le compte général de l’administration des finances et le projet de loi
de clôture du budget ;
D’assurer, en collaboration avec les services concernés, la préparation et la mise
en œuvre du plan informatique en matière de gestion comptable ;
D’assurer la gestion et l’exploitation des applications informatiques et de veiller à
la sécurité des équipements informatiques ;
De mettre en place un système d’information permettant de consulter, d’analyser
et d’exploiter les données nécessaires pour la prise de décisions ;
De participer à la concrétisation du programme de l’administration
communicante, de développer les services en ligne et de veiller à leur suivi ;
D’assurer des missions d’audit interne dans les services de la direction générale
de la comptabilité publique et du recouvrement ;
D’instaurer le système de la qualité et de veiller à sa généralisation ;
De gérer les ressources humaines et d’assurer les actions de formation et de
recyclage ;
De gérer les moyens financiers, les équipements et le matériel ;
Et d’une manière générale, de remplir toutes les missions qui lui sont attribuées par
les textes législatifs et réglementaires.
La Direction Générale des Etudes et de la Législation Fiscales (DGELF), créée par l’article 18
du décret n° 1991 - 556 du 23 avril 1991 portant organisation du ministère des finances tel
que modifié par le décret n° 1992 - 950 du 18 mai 1992.
La Direction Générale des Etudes et de la Législation Fiscales, est chargée notamment de :
Réaliser les études relatives au système fiscal afin de détecter les besoins de sa
réforme pour lui permettre de mieux répondre aux objectifs du développement
économique et social ;
Élaborer les projets des textes législatifs et réglementaires à caractère fiscal ;
Élaborer les notes communes relatives au commentaire de la législation fiscale ;
Suivre l’application de la législation fiscale et procéder aux enquêtes et audits
nécessaires à cet effet ;
Étudier les demandes sectorielles en matière fiscale ;
Traiter les problèmes d’application de la législation fiscale ;
Veiller à la codification de la législation et de la doctrine fiscales et à leur mise à la
disposition des utilisateurs ;
Contribuer au renforcement des fondements de la mise en place de
l’administration électronique et au développement des services fiscaux
dématérialisés ;
Suivre l’exécution de la politique fiscale ;
Promouvoir les missions d’assistance et d’information en matière fiscale ;
Préparer les rapports périodiques relatifs à la politique fiscale ;
Suivre la coopération internationale en matière de politique fiscale ;
Suivre le positionnement du système fiscal tunisien par rapport aux systèmes
fiscaux dans le monde ;
Préparer les projets des plans et orientations en matière de politique fiscale
conformément aux objectifs de développement économique et social retracés ;
Assurer le secrétariat permanent du Conseil National de la Fiscalité. 10
Ces taches de l'administration fiscale représentent des prérogatives qui sont
nécessaires pour lutter contre la fraude. Celle-ci menace sérieusement les rentrés
budgétaires de l'État en empêchant la réalisation de la justice sociale et fausse les
règles de libre concurrence.
Conclusion
Afin d’établir une relation saine, il faut qu’il y est une certaine transparence et une bonne
communication entre l’administration fiscale et les contribuables. Ces derniers se doivent
une confiance réciproque, car l’un ne peut agir sans l’aide et l’orientation de l’autre.
10
http://www.finances.gov.tn/fr/structures-du-ministere/la-direction-generale-des-impots
Section3 : le contrôle fiscal
Le système Tunisien se caractérise par le dépôt spontané des déclarations par le
contribuable.
Le contrôle fiscal est constitué par l’ensemble d’opérations et procédures réalisées par
des agents de l’administration fiscale « vérificateurs ou contrôleurs » suivants des
normes établies par la législation fiscale.
Le contrôle fiscal se subdivise en différentes formes, suivants divers critères tels que le
lieu de vérification, la durée, les impôts et taxes à contrôler… 11
Le contrôle fiscal peut être défini comme le pouvoir dévolu en vertu de la loi à
l’Administration fiscale pour procéder au contrôle des déclarations auxquelles la loi soumet
les contribuables.
Il est aussi définit comme une vérification de l’état ou la situation de quelque chose ou de
quelqu’un au regard d’une norme. Ce mot contrôle peut avoir plusieurs sens, il peut être
employé comme synonyme d’examen, de vérification, de maîtrise ou de surveillance .
contrôle des marchés financiers, contrôle fiscal, etc. Dans ce qui suit nous nous intéressons à
l’étude du contrôle fiscal.
11
https://www.ummto.dz/dspace/bitstream/handle/ummto/10487/1PAGE%20DE%20COUVERTURE
%20%2813%20files%20merged%29.pdf?
sequence=1&isAllowed=y&fbclid=IwAR2M7eWA3IkpHGKX18PdIwgZpDqQN3JSYNJ96MZ6E91vtqBdOkAInNQ-
LZM
de leurs obligations et éventuellement de réparer le préjudice causé au Trésor Public par les
infractions à la loi fiscale »12.
12
KHAROUBBI Kamel L, op.cit., P. 71.
effectuées sous ordre de mission spécial dont une copie est donnée au contribuable,
effectuée par deux agents assermentés et munies de leurs cartes professionnelles.
Ces visites et perquisitions couvrent les locaux où l'administration fiscale soupçonne
leur réservation à une activité non déclarée ou soupçonne l’exercice d’acte de fraude
fiscale ou d’opération illicite.
e. La communication de la comptabilité ; Les personnes qui sont soumises à l’obligation
de tenir une comptabilité conformément à l’article 62 du CIRPPIS, doivent
communiquer aux agents de l'administration fiscale : leurs registres, titres
programmes, logiciels, applications informatiques, qui sont utilisés soit pour l’arrêt
de leurs comptes soit pour l’établissement de leur déclaration.
il s’agit des informations provenant des Organismes sociaux, des banques et autres
établissements financiers assimilés, de la Justice ou tout simplement, d’extraits d’actes
notariés relatifs à une acquisition immobilière, à une donation ou une succession.
d. L’absence de déclaration :
Une finalité répressive qui permet de lutter contre la fraude qui sanctionne
les comportements les plus frauduleux, sur le plan financier voire sur le plan
pénal13 ; le contrôle fiscal permet de dresser les erreurs, insuffisances,
inexactitudes, omission ou dissimulation dans les éléments servant de base au
calcul de l’impôt.
13
https://www.economie.gouv.fr/files/files/directions_services/dgfip/controle_fiscal/
organisation_fonctionnement/1_Generalites.pdf
Une finalité dissuasive qui consolide le suivisme fiscal de tous les
contribuables et assure le respect de principe de légalité devant le code fiscal.
Il peut être exercé pour les personnes physiques ou morales de droit public ou privé.
Le CDPF détermine, dans ces articles 16 à 18, les tiers soumis au droit de
communication. Selon ces articles, l'exercice du droit de communication à l'égard
du tiers s'étend d'une part, aux personnes privées et d'autre part, aux personnes
publiques.
18
Voire l’article R 87 1 du Livre des procédures fiscaux.
19
Voire l’article L 88 du LPF.
20
Voire l’article 89 du LPF.
21
Voire l’article 90 du LPF.
22
Voire l’article 94 du LPF.
23
L’article L.86 du LPF a institué au profit de l’administration un doit de communication à l’égard de certains
professions libérales, parmi lesquelles des professions particulièrement au secret professionnel, comme les
avocats, de façon générale, tous les prestations de services à caractère juridique ; avoués, notaires, huissiers,
expert comptables, etc. les Professions médicales n’y figurent pas.
Selon l'article 16 du CDPF, la liste des personnes publiques tenues de
collaborer à l'information de l'administration fiscale est impressionnante.
Cette liste consolide davantage les prérogatives de l'administration fiscale et
constitue une « sorte de solidarité très favorable au pouvoir du fisc »24.
La demande comporte :
24
Louis TROTABAS et Jean-Marie COTTERET, droit fiscal, Paris, Dalloz, 1977, p.34.
Lorsque la notification est effectuée par les agents de l'administration fiscale, il y’a lieu de
respecter ces règles :
Pour les autres personnes non soumis non soumis à l’obligation de dépôt de déclaration
d’existence ; la notification est adressée sur la dernière déclaration déposée. 25
3. à qui notifier :
o pour les personnes physiques : la notification est faite par la personne même
ou par son représentant à condition qu’il soit notifié et qu’il présente son
pièce d’identité.
Au lieu d’établissement principal : pour les personnes physiques exercant
une activité commerciale, industrielle, artisanale ou une profession non
commerciale dans le cadre d’un ou des plusieurs établissement sis en tunisie
Au lieu de la source principale : des revenus ou des bénéfices pour les
personnes physiques non domiciliées et non établies en Tunisie.
Au lieu du domicile principale : pour les personnes physiques réalisant des
revenus ou bénéfices provenant exclusivement des sources autres que les
activités professionnelles.
o Pour les personnes morales : la notification est adressé au représentant de la
personne morale (gérant pour SARL SUARL les sociétés de personne), Elle peut être
faite aussi à l’un des employés à condition qu’il soit identifié et d’indiquer sa
25
Cours de contrôle et contentieux fiscal de Mmd GHARBI.Emna de l’année 2020-2021.
situation professionnelle ou au liquidateur ou séquestreاpour les sociétés en liquidité
ou sur surveillance judiciaire.
Au lieu de siège social : pour les personne morales ayant leur siège social en
Tunisie.
Au lieu de l’établissement stable : pour les personnes morales étrangères
exerçant en Tunisie dans le cadre d’un seul établissement stable.
Au lieu de la source principale : des revenus ou bénéfices réalisés en Tunisie
pour les personnes morales non domiciliées et non établies en Tunisie.
Au lieu de l’établissement stable principale : pour les personnes morales
étrangères ayant plusieurs établissement stables en Tunisie.
Dans le but de protéger les intérêts du Trésor Public, d’un côté, et les droits du
contribuable de l’autre, le législateur a accordé certaines obligations qui ont fait
l’objet d’une vérification.
Dans ce cadre, un calendrier fiscal est mis à la disposition des sociétés afin
que ces formalités seront mieux réglementées et que les délais des dépôts
seront respectés pour éviter les sanctions sur les obligations manquantes ou
en retard.26
26
https://swiver.io/blog/calendrier-fiscal-tunisie.
qui n’ont pas pour objet d’établir une opposition (déclaration de fermeture) des
déclarations dont l’objet est l’établissement de l’impôt.
En troisième lieu, le critère finaliste, qui retient comme distinction le but
poursuivi par le législateur en instituant une déclaration déterminée.
On distingue les déclarations spéciales qui sont utilisées uniquement dans un but
de contrôle tel que la déclaration des éléments de train de vie qui est requise par
le CIRPP et IS en vertu de laquelle le contribuable doit accompagner sa
déclaration annuelle des revenus d’une déclaration qui est faite sur un imprimé
qui est fourni par le receveur des finances et qui doit comporter sa réponse à
certaines questions contenues dans ce document.
La déclaration spéciale est considérée comme une déclaration qui découle des
demandes de renseignements, justifications ou éclaircissements que le
contribuable doit fournir à l’administration fiscale en vertu de l’article 6 du
CDPF : « l’administration fiscale peut, dans le cadre du contrôle ou de la
vérification prévus par l’article 5 du présent code, demander tous
renseignements, éclaircissement ou justifications concernant la situation fiscale
du contribuable »27
o La déclaration d’existence
o Déclaration relative à la déclaration et de paiement de l’impôt et les
documents à joindre à ses déclarations pour justifier la liquidation de l’impôt.
o La déclaration de l’employeur
o La déclaration de la cessation d’activité.
- La déclaration d’existence :
27
Cours contrôle et contentieux fiscal-Rabeb MOKRANI.
Toutes personnes qui exercent une activité industrielle, commerciale ou une
profession non commerciale, ainsi que toutes personnes morales soumissent à
l’impôt sur les sociétés est tenus avant de commencer l’exercice de l’activité ou
de la profession de déposer au bureau de contrôle des impôts de lieu de
l’imposition une déclaration d’existence selon le modèle établit par
l’administration fiscale.
Les contribuables sont tenus de déposer leurs déclarations fiscales exigibles selon
les délais prévus par la législation fiscale en vigueur et de présenter à la formalité
d’enregistrement les contrats et les actes obligatoirement soumis à cette
formalité dans le délai prévu par le Code de droit d’enregistrement et de timbre,
les obligations relatives à la déclarations de l’impôt couvre notamment :
La déclaration mensuelle qui doit être déposée dans les 15 premiers jours du mois
qui suit celui la réalisation du chiffre d’affaires pour les personnes physiques
assujettis et dans les 15 derniers jours du mois qui suit celui la réalisation du chiffre
d’affaires pour les personnes morales.
- la déclaration de l’employeur :
La comptabilité est un procédé qui peut nous informer sur l’activité de l’entreprise, et sa situation
économique et financier. Ecore plus, elle peut servir comme un moyen de preuve à l’égard des tiers.
En plus, la comptabilité est un instrument pour mesurer les richesses et un système pour représenter
le processus de la création des richesses ayant pour but de protéger l’intérêt de trésor.
Par conséquent, elle permet le calcul des différents base d’imposition et de justifier les déclarations
fiscales de l’entreprise.
Des personnes physiques qui ont opté pour l’imposition selon le régime
réel, cette obligation couvre la tenue des documents comptables
obligatoires (le journal général, le grand livre, le livre d’inventaire et la
balance), la présentation des états financiers (bilan, état de résultat, état
de flux de trésorerie, et les notes aux états financiers).
Cette obligation couvre pour les personnes ou les entreprises qui tiennent
une comptabilité informatisée.
Les documents comptables tel que définit par le système comptable des
entreprises, les programmes, les applications informatiques utilisés pour
arrêté les comptes et établir les impôts.
la facture constitue un moyen de base pour justifier les charges supporter et les
immobilisations acquises par les personnes soumis aux régimes réel d’imposition et la
déduction de la TVA supporter aux titres des achats, des biens et services nécessaire à
l’exploitation.
Généralement, les obligations en matière de facture soumis à les charges des assujettis à la
TVA, ainsi qu’à toutes personnes physiques ou morales soumis l également à l’obligation de
déposer la déclaration d’existance à l’exception des personnes physiques qui réalise des BIC
soumis au régime forfaitaire ‘imposition.
Les assujettis à la TVA doit établir des factures numéroté dans une série chronologie,
comportant les mentions obligatoires permettant d’identifier le client, le fournisseur, et la
nature des biens et services, les quantités, le prix et le montant de la TVA.
Encore plus, la facture a une importance considérable dans la mesure où elle justifie la
source des produits ou marchandises.
7. L’égalité de la déclaration :
28
Cours contrôle et contentieux fiscal-M.Rabeb MOKRANI
Cet article dispose que : « sont pris sous forme de loi ordinaire, les textes
relatifs :
Section 5 : Les types de vérification fiscale utilisée par l’administration fiscale
Tunisienne.
Le CDPF a réglementé l’exercice de la vérification fiscale ainsi conformément aux
dispositions de l’article 36 du CDPF ; la vérification fiscale prends la forme d’une
vérification préliminaire des actes et écrit ou d’une vérification approfondie de la
situation fiscale de contribuables.
Qui a pour objectif de rectifier les erreurs apparentes sur la base des renseignements
et justifications dont dispose l’administration fiscale.
Elle est formelle, elle s’effectue dans les bureaux de l’administration fiscale, sur la
base des documents et renseignements détenus par l’administration.
Des éléments figurants dans les déclarations, actes et écrits déposés par le
contribuable,
Des renseignements figurants dans les déclarations et les écrits déposés par
les tiers en application de la législation fiscale en vigueur (déclaration de
l’employeur,...).
Des renseignements collectés dans le cadre du droit de communication prévu
par les articles 16 et 18 du CDPF.
L’administration fiscale doit dans le cadre de cette vérification demander par écrit
des renseignements, éclaircissements ( la demande d’éclaircissement ne peut porter
que sur les éléments mentionnés dans la déclaration de revenus du contribuable ex ;
montants, situation de famille …) ou justifications (c’est à dire des éléments de
preuve qui ne peut pas être formulée que dans les cas limitativement énumérés par
la loi) concernant l’opération de vérification, elle peut également demander aux
personnes physiques des états détaillés du patrimoine et des éléments de train de
vie. A cette demande, le contribuable doit répondre par écrit dans un délai de 20
jours de la date de la notification de la demande.
3. La date de la notification :
30
Article 37 du CDPF tel que modifié par l’article 48 de la loi de finance pour l’année 2010 a modifié l’article 37
du CDPF.
31
Ajouté par l’article 59 de la loi de finances pour l’année 2013.
La vérification préliminaire au titre de la même période et pour les mêmes impôts
n’empêche pas une vérification fiscale approfondie de la situation fiscale du
contribuable.
Elle porte sur tout ou partie de la situation fiscale du contribuable. Elle a pour
objectif de permettre à l’administration fiscale, de s’assurer du respect par les
contribuables de la législation fiscale en vigueur, d’assurer une maitrise de
l’assiette imposable et d’assurer la rentabilisation du système fiscal par la
réalisation de recettes fiscales additionnelles.
a. L’avis de vérification :
32
Ce délai n’est pas opposable à l’administration fiscale pour les opérations de vérification fiscale approfondie
intervenant suite à des demandes de restitution de crédit de TVA provenant de l’exploitation et dont le délai de
restitution est fixé à 60 jours.
3. La durée de la vérification :
6 moins en cas de tenu de comptabilité sachant que cette durée est calculé à
compter de la date de son commencement telle que mentionné dans l’avis
préalable et constaté par un procès verbal jusqu’à la date de la notification
des résultats.
1 an en absence de tenu de comptabilité, et dans les autres cas.
Ce pendant, les interceptions de la vérification ne sont pas pris en
considération pour le calcule de la durée de la vérification.
Ainsi, ce chapitre est développé en trois section, dont lesquelles nous allons viser la
vérification ponctuelle selon ses trois phases; en premier lieu on distingue, la phase de
commencement, le déroulement, et nous finirons par une clôture sur les procédures de la
vérification.
La vérification ponctuelle fait obligatoirement l’objet d’un avis préalable qui doit être
notifié au contribuable
Elle nécessite la notification au contribuable d’un avis préalable au moins 15 jours
avant la date de son commencement, mentionnée dans l’avis expressément, son
type et, le cas échéant, les opérations et les données concernées par la vérification et
ce en sus des mentions prévues par l’article 39 du Code des droits et procédures
fiscaux :
4. Les indications relatives au service de l’administration fiscale chargé de la
vérification,
5. L’agent ou les agents chargés de la vérification,
6. La période, les impôts et le cas échéant, les opérations et les données
concernés par la vérification ; l’administration fiscale ne peut effectuer
une vérification ponctuelle pour les mémes impots, périodes, opérations
ou données ayant fait l’objet antérieurement, d’une vérification
ponctuelle ou approfondie sauf lorsqu’elle dispose de renseignement
touchant à l’assiette de l’impot ou à sa liquidation et dont elle n’a pas eu
connaissance précédement,
7. le droit du contribuable de se faire assister pendant le déroulement de la
vérification et la discussion de ses résultats, par un conseil de son choix,
ou de se faire représenter à cet effet par un mandataire désigné
conformément à la loi,
8. La date de commencement de l’opération de vérification, qui doit
s’écarter d’au moins 15 jours de la date de notification de l’avis de
vérification au contribuable,
9. Le cachet du service chargé de la vérification.
Ainsi l’administration fiscale peut également notifier par les moyens électroniques
fiables.
L’administration fiscale ne peut effectuer une vérification ponctuelle plus qu’une fois durant
une année même pour des impôts, des périodes, des opérations ou des données différents
concernés par la vérification qui a eu lieu au cours de la même année sauf à la demande
écrite du contribuable ; ; Il est à noter que la période de l’année précitée est calculée
conformément aux dispositions de l’article 141 du Code des obligations et des contrats.
33
Décret n°12-2021 de la loi de finances de l’année 2022.
ayant une incidence sur l'assiette ou le montant de l’impôt ou à sa liquidation et dont elle n'a
pas eu connaissance précédemment, sans que cela aboutisse à la réclamation d'un impôt
supplémentaire au titre des périodes non prescrites.
2. Lieu de déroulement :
Le service fiscal chargé de la vérification est représenté par les agents dont les
noms sont indiqués au niveau de l’ordre de mission et de l’avis de vérification
ponctuelle notifié au contribuable.
34
Note commune n°12-2021
Le contribuable peut se faire assister, durant le déroulement de la vérification
ponctuelle de sa situation fiscale et la discussion de ses résultats, par une
personne de son choix, ou se faire représenter à cet effet par un mandataire
conformément à la loi.
4. La durée de la vérification :
4. Réponse du contribuable :
10. pour réparer des erreurs matérielles contenues dans la notification des
résultats de la vérification ou dans l’arrêté de taxation d’office telles que
l’application d’un taux d’imposition erroné ou la commission d’erreurs
dans la liquidation de l’impôt ;
11. - ou dans le cas de disposition de renseignements relatifs à l’assiette de
l’impôt ou à sa liquidation et dont l’administration fiscale n’a pas eu
connaissance précédemment telles que l’obtention de renseignements
relatifs à l’accroissement du patrimoine du contribuable ou au titre de ses
achats ou ventes qui sont ni comptabilisés ni déclarés ou lorsque le
contribuable présente des justifications qui n’ont pas été prises en compte
au niveau des résultats de la vérification ou de l’arrêté de taxation
d’office.
Le rehaussement des résultats de la vérification objet de litige auprès des
tribunaux compétents, s’effectue indépendamment des délais de
prescription et s’effectue dans les limites de ces délais dans les autres cas.
7. Procédures de conciliation :
8. Taxation d’office :
L’administration fiscale doit établir et notifier l’arrêté de taxation
d’office relatif à la vérification ponctuelle dans un délai n’excédant pas
12 mois à compter de la date de la notification de ses résultats.
Report de la date de
commencement de la 60 jours 7 jours
vérification
Délai de présentation de
la comptabilité à
30 jours 7 jours
compter de la date de
mise en demeure
35
http://lookaside.fbsbx.com
Vérification Vérification
Règle de procédures approfondie ponctuelle
Délai de
réponse à la
demande de
renseignements
20 jours 7 jours
,
d’éclaircisseme
nts ou de
justification
60 jours
Durée maximale
de suspension 180 jours pour obtenir des
informations auprès des pays avec 15 jours
de la
vérification lesquels la Tunisie a signé des
accords d’échange d’informations
Délai
d’opposition
45 jours 10 jours 36
aux résultats de
la vérification
Vérification Vérification
Règle de procédures approfondie ponctuelle
Délai de répondre de
l’administration fiscale
pour répliquer aux 3 mois 10 jours
contestations du
contribuable
Délai de répondre du
15 jours 7 jours
contribuable
Délai d’opposition à la
modification des
résultats de la
30 jours 7 jours
vérification après avis de
la commission de
conciliation