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Hemsas 2009
Hemsas 2009
Hemsas 2009
To cite this article: Miloud Hemsas , Sidi M. Elachachi & Denys Breysse (2009) Modélisation par macroéléments du
comportement non linéaire des voiles en béton armé, European Journal of Environmental and Civil Engineering, 13:5,
615-640, DOI: 10.1080/19648189.2009.9693137
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Modélisation par macroéléments
du comportement non linéaire des murs
voiles en béton armé
Miloud Hemsas*, ** — Sidi M. Elachachi* — Denys Breysse*
Downloaded by [University of Nebraska, Lincoln] at 00:18 30 December 2014
RÉSUMÉ. L’analyse du comportement non linéaire des murs voiles en béton armé vis-à-vis des
charges latérales est un problème d’actualité. Plusieurs recherches ont été menées ces
dernières années en vue de l’amélioration de nos connaissances sur leur comportement qui
exige une approche de modélisation fiable et robuste, tenant compte de plusieurs paramètres
importants de matériau et de géométrie. En s’appuyant sur ces recherches, une stratégie de
modélisation simplifiée basée sur la notion de macroélément a été élaborée afin de décrire le
comportement non linéaire du mur voile et d’obtenir sa capacité de résistance vis-à-vis des
forces latérales. La modélisation présentée dans cet article a consisté en une analyse en
poussée progressive (pushover, chargement latéral monotone), méthode généralement utilisée
afin d’évaluer de façon globale la capacité de la structure, où les lois constitutives de
comportement non linéaire pour le béton et l’acier sont basées sur la théorie de la plasticité.
La validation des capacités de prédiction du modèle à partir des résultats expérimentaux a
été aussi effectuée. Enfin, une étude paramétrique a été réalisée pour étudier l’influence du
maillage sur la réponse du modèle et d’identifier la sensibilité des résultats aux changements
des paramètres liés au modèle, au matériau et au type de chargement.
ABSTRACT. The analysis of the non-linear behavior of RC shear walls subjected to lateral loads
is a current problem. Several researches have been undertaken these last years for the
improvement of our knowledge on their behavior, which requires a reliable approach and
robust modeling, taking into account several significant material and geometry parameters.
Based on these researches, a simplified model based on the concept of macro-element was
elaborated in order to describe the non-linear behavior of shear wall and, thus, to obtain its
strength capacity under lateral forces. The modeling presented in this paper consists of a
pushover analysis, generally used to evaluate the capacity of the structure, where the
constitutive laws of non-linear behavior for concrete and steel are based on the theory of
plasticity. The validation of model prediction capacities with experimental results was also
carried out. Finally, a parametric study was led to study the mesh sensitivity of the response
of the model and to identify the sensitivity of the results on changes of the parameters
associated with the model, material and the type of loading.
MOTS-CLÉS : mur voile, macroélément, pushover, forces latérales, rigidité, dégradation.
KEYWORDS: shear wall, macro-element, pushover, lateral forces, stiffness, degradation.
EJECE – 13/2009. Durability and maintenance in maritime environment, pages 615 to 640
616 EJECE – 13/2009. Durability and maintenance in maritime environment
1. Introduction
Les murs voiles sont couramment utilisés dans les édifices élancés en béton
armé, compte tenu de leur comportement, considéré comme satisfaisant vis-à-vis des
forces latérales (dues au vent ou à un séisme). Leur grande résistance et rigidité en
plan contribue à contrôler les déplacements globaux et à minimiser les déplacements
interétages excessifs. Reprenant la plus grande partie des efforts latéraux, ils
conditionnent le comportement des structures et jouent un rôle primordial pour la
sécurité (Davidovici, 1999).
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En outre, une structure porteuse constituée de murs voiles soumise à des forces
latérales est sollicitée au-delà du domaine élastique et se comporte de manière
fortement non linéaire. La dégradation apparaît soit progressivement soit
brutalement, en diverses parties de la structure, provoquant ainsi la plastification (ou
l’endommagement), d’où s’ensuit une redistribution des efforts. La rigidité globale
est modifiée pendant la réponse et la capacité résistante dépend du comportement de
chaque composant de la structure. Les calculs non linéaires sont donc les seuls
capables d’évaluer les effets de ces variations après plastification des sections, et de
fournir ainsi les informations nécessaires dans la phase de conception.
La reconsidération des approches règlementaires existantes concernant le
dimensionnement des murs voiles en béton armé vis-à-vis des charges latérales est
devenue indispensable. De nombreux pays adoptent une conception de bâtiments
avec des murs porteurs peu nombreux, assurant l’essentiel de la fonction de
contreventement sous réserve que la base de chaque mur soit convenablement
ancrée dans sa fondation et que le ferraillage soit adapté, de façon à obtenir la
formation d’une rotule plastique à la base et donc à disposer d’une bonne ductilité
en flexion. Plusieurs méthodes de conception existent. On citera la technique des
« murs ductiles », adoptée initialement en Nouvelle-Zélande et reprise par
l’Eurocode 8 (EC8, 2003), qui privilégie une concentration des dommages par la
formation de la rotule plastique à la base et assure en outre la ductilité de cette rotule
plastique vis-à-vis de la rotation (Paulay et al., 1992 ; Wallace, 1995). L’école
française, en revanche, favorise le dimensionnement par la technique des « murs
banchés » qui nécessite généralement peu d’armatures pour résister aux efforts
latéraux induits par un séisme ou le vent (Bisch et al., 2006).
L’analyse du comportement non linéaire des murs voiles en béton armé exige
donc une approche de modélisation fiable et robuste qui tienne compte de plusieurs
paramètres importants de matériau et de géométrie. Elle peut être effectuée en
utilisant un modèle éléments finis, soit à l’échelle microscopique basée sur une
interprétation détaillée du comportement local (Ile, 2000), soit en utilisant un
modèle macroscopique simplifié traduisant le comportement non linéaire global de
la structure en termes de variables globales (Elachachi, 1992) soit en faisant appel à
des approches intermédiaires de type éléments couches (Laborderie, 1991) ou de
type éléments poutre multifibre (Kotronis et al., 2004). En général, une approche de
modélisation « simplifiée » n’est en aucun cas une méthode « simpliste ». Son
Comportement non linéaire des murs voiles en B. A. 617
principal avantage est qu’elle est rapide, facile à mettre en œuvre et pourtant
suffisamment riche pour reproduire les mécanismes potentiels mis en cause. Bien
qu’on ait proposé divers modèles macroscopiques pour évaluer leur réponse vis-à-
vis des forces latérales imposées par un séisme ou le vent, ces modèles ne sont pas
disponibles dans les logiciels habituellement utilisés pour l’analyse des structures :
SAP 2000 (CSI, 2006), Drain-2DX (Allahabadi & Powell, 1988)…
Dans cet article, une approche alternative de modélisation analytique simplifiée
est proposée pour étudier le comportement des structures porteuses constituées de
murs voiles en béton armé. Un macroélément est défini afin de décrire leur
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courbure (figure 3). Une valeur de c = 0,4 à 0,5 est recommandée par Vulcano et
Bertero (Vulcano et al., 1987 ; Vulcano et al., 1988).
k3 … …
k1 k2 k4 kn-1 kn
∆ = θ (1 − c ) h
θ
θ = χh
(1-c)h χ
ch
Moment Courbure
= +
Déformation Flexion Cisaillement
[δ ]T = [δ 1 δ2 δ3 δ4 δ5 δ6 ] [1]
Alors, les déplacements résultants des sous-éléments uniaxiaux sont obtenus par
(Orakcal, 2006) :
[u ] = [a][. δ ] [2]
0 −1 − x1 0 1 x1
0 −1 − x2 0 1 x2
. . . . . .
[a] = [4]
0 −1 − xi 0 1 xi
. . . . . .
0 −1 − xn 0 1 xn
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ui
εi = [5]
h
u H = [b ] [δ ]
T
[6]
[b]T = [1 0 − ch − 1 0 − (1 − c)h]
T
[7]
1
ki = [( E0b )i ( Ab )i + ( E0 s )i ( As )i ] [8]
h
où (E0b)i et (E0s)i sont les modules respectivement pour le béton et l’acier, au niveau
de déformation donné (εi) ; (Ab)i et (As)i sont les sections du béton et de l’acier du
sous-élément et h est sa hauteur. La force axiale dans le ie sous-élément uniaxial (fi)
est définie par :
f i = (σ b )i ( Ab )i + (σ s )i ( As )i [9]
Comportement non linéaire des murs voiles en B. A. 621
[K e ] = [T ]T [K ][T ]
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[10]
0 1 0 0 1 0
[T ] = − 1 h 0 1 1 h 0 0
[11]
− 1 h 0 0 1 h 0 1
n n n
∑ k i − ∑ k i xi ∑k x i i
i =1 i =1
n
i =1
n
[K ] = k H c h + ∑ k i xi2
2 2
k H c(1 − c)h − ∑ k i xi
2 2
[12]
i =1 i =1
n
sym. k H (1 − c) 2 h 2 + ∑ k i xi2
i =1
avec :
G0 A′
kH = [13]
h
Dans cette étude où l’on s’intéresse au comportement en flexion des murs voiles,
une relation effort-déplacement linéaire a été retenue pour le ressort horizontal.
3. Analyse pushover
L’analyse (pushover) est une procédure statique non linéaire dans laquelle les
charges, purement horizontales dans la structure, sont incrémentées suivant un
certain schéma prédéfini jusqu’à l’atteinte d’un état d’endommagement plastique
considéré comme représentant la limite de ce qui est acceptable pour la sécurité. Le
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I II III IV
ut
Vb Déplacement au sommet
4. Qualification du modèle
10-5 dans cette étude) tout en gardant constante la valeur d’une composante de
déplacement choisi (dans notre cas, le déplacement latéral au sommet).
Une comparaison des résultats analytiques du modèle obtenus par l’analyse
(pushover) avec les résultats des essais réalisés par Thomsen et Wallace (1995), sur
des spécimens de murs voiles en béton armé, a été conduite. Le mur voile testé
(selon Orakcal et al., 2004) est issu d’un bâtiment prototype (à l’échelle 1/4) conçu
suivant le code américain UBC, 1994 ; sa forme géométrique est de section
rectangulaire, de hauteur 3,66 m, d’épaisseur 102 mm et de largeur 1,22 m. Il est
composé de 8 macroéléments (N = 8), chaque macroélément possède huit sous-
éléments uniaxiaux (n = 8) répartis sur la largeur. Une valeur de 0,4 a été choisie
pour le paramètre c définissant le centre de rotation au niveau de chaque
macroélément, valeur recommandée par Vulcano et al. (1988) à la suite des travaux
relatifs à la comparaison de la réponse de leur modèle aux résultats expérimentaux.
La figure 7 montre les caractéristiques géométriques et le ferraillage de la section
droite du mur voile. Des charges latérales ont été appliquées sur le mur voile avec
une charge axiale verticale de Pax = 0,07 Ag fbc qui a été maintenue constante pour la
durée de l’essai (où Ag correspond à l’aire totale de la section droite du mur voile et
fbc à la résistance à la compression du béton).
Plat Pax
1220 mm 1220 mm
19 mm 170 mm 38,5 mm 4x190 mm 38,5 mm 170 mm
k1 k2 k3 k4 k5 k6 k7 k8
Sous-éléments: 1 2 3 4 5 6 7 8
Matériau Paramètre
fbc ( MPa) 38
εbc 0,0025
Ec (MPa) 30 000
Béton
fbcu (MPa) 3,83
fbt (MPa) 2,1
εt 2,5 x 10-4
E0 (MPa) 200 000
fsty (MPa) 434
Acier
α 0,02
R 20
40
2.5 ( ε bc , fbc )
Chang et Mander
(ε t , f bt )
2
30
Contrainte (MPa)
Contrainte (MPa)
10
0.5
fbcu
0 0
0 0.0005 0.0010 0.0015 0.0020 0.0025 0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025
Déformation Déformation
600
Menegottto et Pinto
F
f sty E 1= α E 0
1
400
Contrainte (MPA)
d
200
E0
1 Ressort horizontal
0 εy
0 0.005 0.01 0.015 0.02
Déformation
200
Expérimentale
Pax = 0,07 Ag f bc
Analytique
Réaction à la base (kN)
Plat, ut 150
100
50
0
0 2 4 6 8 10
Déplacement horizontal au sommet (cm)
On se concentre dans cette sous-section sur une étude paramétrique, effectuée pour
étudier l’influence des paramètres sur la réponse du modèle numérique, à savoir :
– des paramètres relatifs au modèle numérique : nombre de macroéléments (N),
nombre des sous-éléments uniaxiaux dans chaque macroélément (n) et le centre de
rotation défini par le paramètre (c) ;
– des paramètres relatifs au type de chargement appliqué et aux lois de
comportement des matériaux (béton et acier).
L’étude se termine par l’identification de la sensibilité des résultats aux
changements de ces paramètres. Les calculs sont conduits sur la même configuration
géométrique qu’à la sous-section 4.1.1.
200
Réaction à la base (kN)
150
100
N=4
50 N=8
N=16
0
0 5 10 15 20 25
Déplacement horizontal au sommet (cm)
200
N=4
150
100
n=4
50 n=8
n=16
0
0 5 10 15 20 25
Déplacement horizontal au sommet (cm)
0,4 (recommandé par Vulcano et al. (1988)) et une valeur extrême de c = 0 (centre
de rotation au pied de chaque macroélément). On peut observer une légère variation
de la résistance et de la rigidité du mur pour les deux modèles (c = 0,2 et c = 0,4).
L’augmentation des valeurs du paramètre c mène à des valeurs plus élevées de la
résistance et de la rigidité latérale mais également, au travers de la relation
∆ = θ.(1-c).h à la diminution des valeurs des rotations.
Le choix d’une valeur appropriée du paramètre (c) est basé sur la distribution
prévue de la courbure sur la hauteur h du macroélément. A titre d’exemple, si on
admet que la distribution du moment de flexion (courbure) sur la hauteur du
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macroélément est constante, l’utilisation d’une valeur de c égale à 0,5 donne des
résultats « exacts » en termes de rotations et de déplacements transversaux. Par
contre, pour une distribution triangulaire de moment sur la hauteur du
macroélément, la valeur c = 0,5 donne des résultats exacts pour les rotations mais
une sous-estimation des déplacements. Le choix de ce paramètre devient important
dans la phase des déformations anélastiques, puisque en effet, des petits
changements du moment de flexion peuvent rapporter des distributions fortement
non linéaires de la courbure.
250
Réaction à la base (kN)
N=4, n=8
200
150
100
c=0.4
50 c=0.2
c=0.0
0
0 5 10 15 20 25
Déplacement horizontal au sommet (cm)
(*)
Valeur de référence
∂Y Y
s = [14]
∂X X
En examinant ces deux tableaux ainsi que les figures ci-après, on peut observer
que la relation « charge latérale – déplacement au sommet » est, comme prévu,
influencée par la variation des paramètres constitutifs du matériau béton et acier.
300
200 a)
fsty 1 = 250 MPa
100 fsty 2 = 400 MPa
fsty 3 = 500 MPa
0
0 5 10 15 20 25
Déplacement horizontal au sommet (cm)
300
200 b)
alpha 1 = 1 %
100 alpha 2 = 2 %
alpha 3 = 3 %
0
0 5 10 15 20 25
Déplacement horizontal au sommet (cm)
variation des paramètres liés à la compression du béton est moins importante que
celles aux variations des paramètres décrivant le comportement du béton en traction.
La figure 13 illustre clairement ce constat. La réponse est sensiblement influencée
par les valeurs choisies pour la résistance à la traction (contrainte de traction
maximale fbt du béton).
La figure 13 montre la comparaison de la réponse du modèle, en premier lieu,
pour une variation de 33 % de la résistance à la compression (fbc) du béton, les
réponses ne sont pas considérablement différentes, et le modèle est peu sensible à la
valeur de la résistance à la compression choisie pour le béton. Toutefois, une trop
forte réduction de cette résistance peut avoir des effets significatifs (figure 13b) avec
l’écrasement local du béton. Les courbes charge latérale-déplacement au sommet
sont ensuite comparées pour une variation de 50 % de la résistance à la compression
du béton. Comme observé dans la figure, la résistance à la compression du béton
n’influence pas de manière significative la capacité du mur quant à la charge latérale
avant la dégradation de rigidité due à la branche descendante de la courbe
contrainte-déformation (écrasement progressif du béton). Le modèle de mur, ainsi
que la stratégie de résolution non linéaire mise en œuvre dans cette étude, peut
simuler la dégradation de la rigidité liée à la branche descendante du modèle
constitutif contrainte-déformation. Ceci sera examiné par la suite à la section 5.
D’autre part, la forme de la courbe contrainte-déformation (figure 13) n’est
influencée par la variation du module d’élasticité (Ec) du béton que de manière
minime aux premiers pas de chargement. Enfin, la variation du paramètre
définissant la contrainte de rupture fbcu du béton n’apporte aucune influence sur la
réponse du modèle ; ceci peut être expliqué par le fait que la contrainte de rupture du
béton n’a pas été atteinte dans cette simulation.
La modélisation macroscopique simplifiée proposée dans cette étude a fourni
une plate-forme souple pour évaluer l’influence des divers paramètres du modèle et
des matériaux sur la réponse non linéaire des structures avec murs voiles. De plus,
elle permet une bonne prédiction de la capacité de résistance et de la rigidité latérale.
Cependant, le calibrage du modèle par des essais expérimentaux (cycliques) s’avère
nécessaire afin d’améliorer la connaissance du comportement complexe de ce type
de structure.
632 EJECE – 13/2009. Durability and maintenance in maritime environment
200
fbt 1 = 2 MPa
100 fbt 2 = 3 MPa
fbt 3 = 4 MPa
0
0 5 10 15 20 25
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300
200
fbc 1 = 20 MPa
100 fbc 2 = 30 MPa
fbc 3 = 40 MPa
0
0 5 10 15 20 25
Déplacement horizontal au sommet (cm)
300
200
Ec 1 = 20 GPa
100 Ec 2 = 30 GPa
Ec 3 = 40 GPa
0
0 5 10 15 20 25
Déplacement horizontal au sommet (cm)
300
200
fbcu 1 = 2.5 MPa
100 fbcu 2 = 5 MPa
fbcu 3 = 7.5 MPa
0
0 5 10 15 20 25
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5. Indicateur de dégradation
KG
dG = 1 − 0 ≤ dG ≤ 1 [15]
K0
où KG est la rigidité latérale globale du mur voile (rigidité actuelle fonction du
niveau de déformation atteint) et K0 est la rigidité élastique. On peut observer
634 EJECE – 13/2009. Durability and maintenance in maritime environment
(figure 15b) trois régimes différents correspondant aux trois parties de la courbe de
la figure 15a.
Plat=0.07.Ag.fbc
200 100
100 50
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0 0
0 5 10 15 20 25 0 5 10 15 20 25
Déplacement horizontal au sommet (cm) Déplacement horizontal au sommet (cm)
0.8
Dégradation ''dG ''
200
Charge triangulaire
150 0.6
KG
100 0.4 dG = 1 −
K0
50 0.2
0 0
0 20 40 60 80 100 120 0 50 100 150 200 250
Déplacement horizontal au sommet (mm) Réaction à la base (kN)
a) b)
0.5
0.4 4
0.3
3
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0.2
0.1 2
0 1
0 50 100 150 200 250
Réaction à la base (kN)
( EA)
K sel = [16]
h
600
500 Plat= 24.95 kN
400 Plat=144.95 kN
300 Plat=184.00 kN
200 Plat=200.00 kN
100
0
1 2 3 4 5 6 7 8
Sous-élément ''n ''
0.8
Plat= 24.95 kN
0.6 Plat= 144.95 kN
0
1 2 3 4 5 6 7 8
Sous-élément (n )
0.8
Macro-élément 1
0.6 Macro-élément 2
0.4 Macro-élément 3
Macro-élément 4
0.2
0
1 2 3 4 5 6 7 8
Sous-élément ''n ''
importante qui varie d’un sous-élément à l’autre selon son ferraillage et sa position.
Seul le sous-élement (8) comprimé reste peu affecté. On constate enfin une légère
dégradation en tête du voile (macroélément (4)).
Cette première analyse du comportement global du mur voile nous a amené à
conclure qu’il est nécessaire de situer l’échelle de modélisation proposée au niveau
des mécanismes potentiels du mode de fonctionnement global du mur voile
(fissuration du béton, plastification de l’acier et dégradation de la rigidité), afin
d’avoir accès à la distribution spatiale de l’état d’endommagement et d’essayer
notamment de prédire son mode de ruine. A cette fin, nous avons établi une carte de
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dégradation (figure 20) pour mettre en évidence les phénomènes qui régissent le
comportement global du mur voile étudié. L’indicateur de dégradation varie entre 0
et 1 et l’endommagement engendré dans le mur s’obtient directement par la valeur
finale de cet indicateur de dégradation. En filtrant ces valeurs entre 0,4 et 1, on peut
dans une certaine mesure identifier les zones fortement macrofissurées,
l’endommagement observé au niveau des zones tendues semble conséquent. Le
voile est principalement endommagé à la base, ce qui correspond bien à la
philosophie de l’EC8 qui y prévoit le développement d’une rotule plastique. De par
sa simplicité, le modèle permet de décrire de façon satisfaisante le comportement
global de la structure. De plus, il est capable de reproduire qualitativement les
tendances du schéma de dégradation globale de la rigidité et la position des zones
d’endommagement.
On peut faire les remarques suivantes (pour la charge de 184 kN) :
– au pied du mur voile dans la zone tendue, on observe une dégradation critique
d’un indice variant de 0,7 à 1, indiquant une fissuration préjudiciable (traction
diagonale), et au même niveau vers la partie comprimée l’indice de dégradation
diminue légèrement, ce qui indique une fissuration par écrasement du béton. La
ductilité peut être obtenue en plaçant des armatures de confinement dans les zones
situées aux extrémités de la section transversale, parfois appelées « éléments de
rive ». Ces éléments de rive constituent en quelque sorte des membrures latérales
plus résistantes et plus ductiles que le reste du voile. Comme ces zones sont les plus
sollicitées, c’est à cet endroit que se produirait en premier lieu l’éclatement du
béton. On peut donc prévenir la ruine en renforçant ces zones ;
– vers le haut on remarque une diminution de l’indice de dégradation de l’ordre
de 0 à 0,3, exprimant une dégradation légère due à la diminution de la traction, et
une fissuration moins importante se manifeste.
La figure 20 compare la carte de dégradation globale du mur voile en utilisant un
modèle de 4 macroéléments avec respectivement 4, 8 et 16 sous-éléments. On peut
observer que les trois modèles présentent une dégradation très semblable, ce qui
confirme que la variation des paramètres du modèle n’affecte pas de manière
significative la réponse globale du mur voile, ni les faciès d’endommagement.
638 EJECE – 13/2009. Durability and maintenance in maritime environment
Hauteur (m)
Hauteur (m)
Hauteur (m)
0.5 0.6
0.4
0.4
0.3 0.4
0.3
0.2
0.2
0.2
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0.1 0.1
0 0 0 0 0 0
0 Largeur (m) 1.2 0 1.2 0 1.2
Largeur (m) Largeur (m)
6. Conclusions
cette étude s’est avérée efficace et fournit une plate-forme souple et robuste pour
l’analyse non linéaire simplifiée des murs voiles en béton armé. Comme perspectives,
le modèle doit être également validé sur des structures constituées de murs voiles à files
d’ouvertures, en tenant compte du couplage flexion-cisaillement (comportement difficile
à simuler). L’approche pourra être aussi complétée par un modèle représentant les effets
de la torsion et l’interaction sol-structure.
7. Bibliographie
Allahabadi R., Powell G.H., DRAIN-2DX user guide, Report No. UCB/EERC-88/06, Earthquake
Engineering Research Center, University of California, Berkeley, California, 1988.
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