CHP 2 Prospection Electrique Master 2020

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LA PROSPECTION ELECTRIQUE

OUTILS & EXEMPLES

MASTER GÉNIE CIVIL 2020

Prof.S.Bakkali
Dr.Ingénieur Géophysicien
HDR Géophysique Appliquée & Traitement du Signal
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EXPLORATION ELECTRIQUE
Rappel des notions d’électricité
Le champ électrique, la différence de potentiel,
le courant électrique, la conductivité
Propriétés électriques du sous-sol
Les courants telluriques
Les propriétés électriques des roches et des sols
Méthodes d’imagerie électrique
La méthode des résistivités
Analyse d’un glissement de terrain

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LES NOTIONS DE BASE
Le champ électrique
Circuit électrique Loi d’ohm
Dans un circuit électrique, le
courant, mesuré en ampère (A) est
positive en allant de la borne + à la
borne – du générateur qui maintient
une différence de potentiel (ddp)
entre ses bornes mesurée en volt (V).

La ddp aux bornes d’une résistance est


proportionnelle au courant traversant cette
résistance : c’est la loi d’ohm U = R I. La
résistance se mesure en ohm et dépend de
la géométrie du fil électrique
résistance = résistivité.longueur/surface de la section
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LES NOTIONS DE BASE
La résistivité et la conductivité
Section
Résistivité ρ = R qui s’exprime en ohm.m
Longueur
1
Conductivité σ= qui s’exprime en (ohm.m)-1
ρ Le champ électrique à l’intérieur d’un
La densité de
tronçon de circuit est la différence de
potentiel divisée par la distance courant j est le
δV RI ρδl I courant I divisée
E= = = I=ρ = ρ. j par la section du
δl δl δAδl δA
tronçon δA.
1
j= E
ρ
On en déduit la relation entre j et E
5
LES NOTIONS DE BASE
1Q
E= On injecte un courant I au point A sous
4πε 0 r 2  Un espace homogène la forme de charges électriques Q
1
j= E
ρ M u La loi de coulomb donne le champ électrique E (permittivité
j=
dI ε est la densité de charge sur une sphère élémentaire centrée
dS sur A). On peut déduire la densité de courant j. Cette densité
I = j.4πr 2 de courant constante sur une sphère en raison de la symétrie
1 Q A donne le courant I en tenant compte de la surface de la
I=
ρ ε0 sphère. On en déduit une relation entre la quantité de
ρI 1 charges envoyées en A et le courant.
E= ; gradV = − E
4π r 2

ρI 1 On peut en déduire le champ électrique en fonction


V= + cte du courant injecté et donc le potentiel qui est la
4π r
primitive du champ électrique défini à une
ρI 1
VM =
4π r 
constante près. On suppose que le potentiel est nul
loin du point d’injection, ce qui supprime cette
constante.
6
LES NOTIONS DE BASE
Un demi-espace homogène

I = 2πr . j 2

I 1
VM = ρ
M
2π r
Les surfaces équipotentielles sont des demi-sphères

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LES NOTIONS DE BASE
Le cas de deux électrodes
L’injection de courant en C1 pour le
récupérer en C2 induit des résistances de
contact qui rend difficile l’estimation de la
résistance aux bornes C1C2. Il faut faire
appel à deux autres électrodes qui
mesureront une ddp sans envoyer du
dessus
courant dans le sol.
Par linéarité, la ddp en un point M est
donnée par la formule suivante où les
distances sont par rapport aux pointes
des électrodes. section
ρI 1 1 
V M=  − 
2π  r1 r2  8
LES NOTIONS DE BASE
Le cas de quatre électrodes
Par linéarité, la ddp
entre les points M et N
se compose et permet
d’éliminer les effets des
résistances de contact
A M N B aux points A et B
d’injection du courant.

ρI  1 1 1 1 
VM − VN = − − +
 MA MB NA NB 
2π  
VM − VN
ρ= 2π . f 
I
Les points ABMN forment un quadripôle et on mesure un courant et une ddp pour
déduire une résistivité.

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LES NOTIONS DE BASE
 Cas d’un milieu inhomogène
On conserve le même dispositif de
VM − VN
mesure mais la résistivité déduite est ρa = 2π . f 
une résistivité apparente. I

• ρa ne dépend pas de I
• ρa dépend de la
configuration géométrique
utilisée
• ρa est une sorte de moyenne
des résistivités du milieu
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TERRAINS de SUBSURFACE
Les terrains formés de roches constituent un isolant sauf cas particulier
comme les oxydes, les sulfures métalliques, le graphite ou les schistes
graphiteux.
La conduction se fait dans les conducteurs suivant un déplacement des
électrons et dans le cas des isolants par le déplacement d’ions
provenant des fluides contenus dans les pores du terrain. On parle de
conduction électronique ou de conduction électrolytique.

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TERRAINS de SUBSURFACE
 Les facteurs importants donc dépend la conductivité d’un terrain
sont

1. Sa teneur en eau
2. La concentration en ions de l’électrolyte
3. La texture des agrégats du sol ou de la roche.

On observe en plus un grand éventail de phénomènes électrochimiques


qui développent des potentiels gênants pour la prospection.

L’eau joue un grand rôle et sa minéralisation a donc une importance


grande (l’eau salée est beaucoup conductrice que l’eau douce).

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13
TERRAINS de SUBSURFACE
Résistivités moyennes de quelques formations
 Argiles et marnes 4 à 30 ohm.m
 Schistes 40 à 250
 Craie 100 à 300
 Calcaire 100 à 5000
 Grès 500 à 10000
 Sable 30 à 10000
 Roches cristallines x 1000 (3 ordres supérieurs)
Echelle relatives des résistivités des roches saines
Gangues > Roches volcan.>Roches sédi.>Marnes>Argiles>Minerais
Isolant x 1000 x 100 x 10 x1 Conducteur

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MISE EN ŒUVRE
 Le sondage électrique vertical
En augmentant les dimensions géométriques, on mesure la résistivité à
des profondeurs croissantes
 Le trainé électrique
En conservant les dimensions du dispositif de mesure, on déduit une
résistivité à profondeur constante et, par déplacement du dispositif, on
obtient des cartes de résistivités.

La profondeur d’investigation dépend des propriétés du sous-sol : une règle


empirique simple donne cette profondeur entre L/6 et L/2.

 Les techniques d’imagerie


En déplaçant et en augmentant le dispositif, on peut mieux imager. On
définit alors une pseudo-section.

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DISPOSITIFS
Le dispositif quadripôle de WENNER
MN=AB/3
Le dispositif quadripôle de SCHLUMBERGER

OA=OB=L et OM=ON=l
avec l faible devant L.

Le deuxième dispositif est préféré au premier de plus en plus. On se donne une première longueur MN=2l=40
cm et on deploie les électrodes avec L=0,5m. On fait une mesure. On augmente L d’un 1/2mètre en déplaçant
deux électrodes. On fait une mesure. On recommence jusqu’à ce que l’on ne soit plus capable de mesurer une
ddp aux bornes de MN. On écarte alors celle-ci en passant à 80 cm (ce passage nécessite le déplacement des
quatre électrodes. Puis on recommence à uniquement déplacer les électrodes de A et B. On obtient ainsi un
ensemble de mesures dans le cadre d’un sondage électrique vertical.

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INTERPRETATION SEV
Deux couches planes de résistivités différentes

Une fois la courbe ρa


construite en fonction de L
sur un papier loglog
transparent, on déplace
celui-ci sur une abaque de
façon à mettre en
cohérence la courbe de
terrain et une ligne de
l’abaque. On peut déduire
alors ρ1 et h1. Le facteur K
de la ligne de l’abaque
donne le rapport ρ2/ρ1.
17
18
19
20
21
TERRAIN TABULAIRE (2 COUCHES)

22
EFFET D’UNE COUCHE SUPERFICIELLE

PROFONDEUR D’INVESTIGATION :

ELLE DÉPEND DE LA DISTRIBUTION DES RÉSISTIVITÉS

ELLE CROÎT AVEC LA DISTANCE ÉMETTEUR-RÉCEPTEUR


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LES HÉTÉROGÉNÉITÉS DE PETITE TAILLE PROCHES DES ÉLECTRODES
GÉNÈRENT DES REPONSES CONTRASTÉES À HAUTE FRÉQUENCE
SPATIALE QUI PEUVENT PERTURBER L’INTERPRETATION

24
25
ILLUSTRATIONS PAR QUELQUES ETUDES PRATIQUES

26
LAC RAHRAH TANGER

Zone 2

Zone 1

Zone 3

SEV 27
28
SONDAGES ELECTRIQUES

29
DISPOSITIF SYMETRIQUE SCHLUMBERGER

30
LEVE TOPOGRAPHIQUE DU SITE

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33
BASSIN DES PHOSPHATES DU MAROC

34
35
36
CHAINE CINEMATIQUE D ‘EXPLOITATION

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SIGNATURES ELECTRIQUES DES « DERANGEMENTS »

39
APPAREILLAGE & MESURES

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CARTE DES RESISTIVITES APPARENTES AB=120M

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CARTE DES ZONES DE « DERANGEMENTS »
RESISTIVITE APPARENTE > 200 OHM.M

42
CARTE DES « DERANGEMENTS »
FILTRAGE PAR GRADIENT VERTICAL

43
CARTE DES « DERANGEMENTS »
FILTRAGE PAR LAPLACIEN

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45
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Application de la géophysique et du SIG pour la détection et la
cartographie des cavités souterraines en milieu urbain / exemple de la
ville de Zaouiat Ech Cheikh / Maroc
Les démarches adoptées pour la détection et la gestion de l’aléa descavités (ElKhammari et al, 2006)
Le programme de reconnaissance par la géophysique comprenait 36 profils de Radar géologique et
6 profils de tomographie électrique qui couvrent les ruelles planifiées au préalable à l’intérieur du
périmètre urbain de la ville
L’objectif de s mesures est de mettre en évidence les vides souterrains responsables des
désordres, des indices d’instabilités que montrent de nombreuses constructions et de chercher
d’éventuelles ramifications et liaisons entre les différentes cavités.
La tomographie électrique est une méthode de prospection géophysique utilisée pour imager
la résistivité électrique des terrains de subsurface. Elle consiste à mettre en oeuvre un dispositif
multiélectrodes permettant d’acquérir un grand nombre de mesures correspondant à différentes
combinaisons de quatre électrodes . e
Dans la présente étude les configurations Wenner t pôle-pôle sont adoptées.

La seconde méthode géophysique utilisée dans cette étude, est le radar géologique dont le
principe est similaire à celui de la sismique réflexion. Cette technique utilise deux antennes dirigées
vers le sous-sol. La première, dite émettrice, génère une impulsion électromagnétique de quelques
nanosecondes qui se propage dans le sous-sol et se réfléchit sur les interfaces des formations
géologiques caractérisées par des contrastes de permittivité diélectrique. La seconde antenne,
appelée réceptrice, sert à enregistrer le signal réfléchi.
Carte de l’état du bâti, des cavités et localisation des profils géophysiques réalisés au sein de
Zaouit Ech Cheikh
Carte des zones à risque
Quelques exemples des profils géophysiques réalisées à Zaouit Ech Chiekh
(sections de résistivité en haut et géoradar en bas)
OBJECTIFS DES TRAVAUX GEOPHYSQIUES
RESULTATS
CARTES D‘ISOSRESISTIVITES
AB=100m
AB=300m

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