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LA HOUILLE B L A N C H E 123

DOCUMENTATION
Huiles et Graisses industrielles
(SUITE)

Valeurs et utilisation des caractéristiques — Les essais physiques, chimiques


et mécaniques des lubrifiants

Point d'inflammabilité. — Rappelons q u e le point d'inflamma- A u contraire, si o n s'attache à rechercher pour les compres-
bilité, ou point d'éclair, est la température la plus basse à laquelle seurs d'air u n e huile à point d'inflammabilité élevé, o n cons-
il faut poiter l'huile pour q u e les vapeurs formées s'enflamment tatera inévitablement u n e formation d e dépôts charbonneux
au contact de l'air, par l'approche d'un brûleur, sans toutefois sur les clapets et dans les conduites d e refoulement, inconvé-
assurer u n e combustion permanente. nient beaucoup plus grave pour la b o n n e m a r c h e de la machine.
L e point d'éclair d'une huile dépend essentiellement d e sa E n conclusion, o n n e doit se servir d u point d'inflammabilité
fluidité et o n conçoit qu'il puisse être u n indice d u soin apporté qu'avec discernement et l'importance qu'on lui attribuera dé-
dans le fractionnement pendant la distillation, d'une falsification pendra essentiellement d e l'usage auquel l'huile est destinée.
au m o y e n de produits plus fluides o u d e l'introduction acciden- Enfin, il n'est pas superflu d e signaler q u e la détermina-
telle de liquides étrangers ( p h é n o m è n e d e dilution dans les tion d u point d'inflammabilité n'est pas aussi simple qu'elle
moteurs à essence), mais il n'a é v i d e m m e n t aucun rapport avec le paraît a priori et q u e des résultats très différents peuvent
le pouvoir lubrifiant. être obtenus suivant l'appareil utilisé et le m o d e opératoire.
Ainsi q u e nous l'avons indiqué ci-dessus pour le graissage des Par exemple, le point d'inflammabilité déterminé e n vase
m o u v e m e n t s (paliers o u articulations diverses), il est évidem- clos est m o i n s élevé qu'en creuset ouvert, à cause d e la dilution
m e n t superflu d'imposer u n point d'inflammabilité déterminé des vapeurs dans l'air q u a n d o n opère en creuset ouvert ; cette
Il n'en est pas d e m ê m e pour le graissage des cylindres des différence serait surtout sensible si l'appareil était placé dans
moteurs à combustion interne ; toutefois, il faut se garder d'exi- u n courant d'air. O n a remarqué d'autre part, q u e les résultats
ger que l'huile d e m a n d é e a u fournisseur n e possède u n point sont influencés par les dimensions d e l'appareil, le m o d e d'in-
d'inflammabilité trop élevé, car la viscosité varie dans le m ê m e flammation des vapeurs (température et longueur de la f l a m m e ) ,
sens que celui-ci. Il s'ensuit q u e les huiles ayant u n point d'in- la rapidité d e chauffe, le degré d'agitation d u liquide, la pression
flammabilité très haut auront également u n e viscosité très forte atmosphérique, etc. Ces considérations expliquent la possibilité
L'usage de tels produits entraînera inévitablement des consé- de contestations entre clients et fournisseurs, si les détermi-
quences très préjudiciables • formation d e dépôts charbonneux nations correspondantes n'ont pas été faites dans des condi-
abondants, perte de puissance, usure, etc., ces conséquences tions absolument identiques.
n'étant pas obligatoirement solidaires.
Point de combustion. — L e point d e combustion diffère d u
D'autre part, les points d'inflammabilité tels qu'ils sont indi-
point d'éclair en ce q u e la température correspondante suffit
qués sont déterminés à la pression ordinaire, et il est évident
à entretenir u n e combustion continue d u lubrifiant considéré
que les températures d'inflammabilité, sous les pressions existant
E v i d e m m e n t , les m ê m e s considérations q u e celles dévelop-
dans les cylindres des machines, sont sensiblement plus éle-
vées. pées a u sujet d u point d'inflammabilité s'y appliquent. Il serait
en particulier illusoire d e chercher à différencier des huiles
Pour les huiles destinées a u graissage interne des compres-
seurs d'air, u n e opinion souvent émise est q u e le lubrifiant doit à cylindre d'après leur point de combustion.
posséder u n point d'éclair très élevé afin qu'il n'y ait pas d'éva- Essais de démulsibihlé. — Si l'on verse avec précaution dans
poration partielle dans les cylindres et, partant, d e possibilité u n m ê m e récipient d e l'eau et de l'huile, o n observe q u e les
d'explosion. d e u x liquides se superposent et q u e l'huile surnage Si l'on agite
Or, u n essai d'évaporation lente effectué avec «Gargoyle violemment le mélange, o n obtient rapidement u n liquide trouble,
D. T. E . Oil Ffeavy M é d i u m », huile supérieure pour graissage mais d'apparence h o m o g è n e , désigné c o m m u n é m e n t sous le
interne des compresseurs, a montré qu'à u n e température cons- n o m d'émulsion. L'agitation a a m e n é les d e u x liquides à l'état
tante de 125° C. la quantité d'huile évaporée n'était q u e d e de fines particules. Lorsque ces liquides n'avaient pas été brassés,
0,0004 g r a m m e par centimètre carré d e surface après cinq heures ils pouvaient se séparer par différence de densité et la décan-
de chauffe, ce qui représente u n e évaporation horaire d e 0,00008 tation s'effectuait facilement. Après l'agitation, les globules
g r a m m e . Ces conditions d'expérience sont infiniment plus d'huile obtenus sont d'un diamètre trop petit et leur force ascen-
sévères q u e celles qui se manifestent à l'intérieur d u cylindre sionnelle n'est plus suffisante pour vaincre l'attraction d e la
d'un compresseur d'air, o ù la température d e la pellicule d'huile masse qui les entoure. Ces globules n e remontent pas i m m é -
dépasse rarement 75° C. et o ù la pellicule est bien plus souvent diatement à la surface. D a n s certains cas, m ê m e et pour d'autres
en contact avec l'air froid aspiré qu'avec l'air chaud refoulé. liquides, cette émulsion présente u n caractère permanent. N o u s
Ce résultat montre q u e le point d'éclair n'est pas, d u point rappelons e n particulier q u e le lait est u n e émulsion d e corps
de v u e général, le critérium d e la rapidité d'évaporation d'une gras dans u n e eau saline.
huile o u de sa tendance à dégager des vapeurs en quantités Les différentes huiles minérales essayées dans ces condi-
abondantes, c'est-à-dire en ce qui concerne les compresseurs tions n e donnent pas toutes des résultats expérimentaux directs
d'air, de la tendance qu'elle possède à donner naissance à u n identiques. Or, la faculté d e démulsibilité d'une huile ayant
nge détonant. u n e grande importance pour certains usages spéciaux : graissage
Article published by SHF and available at http://www.shf-lhb.org or http://dx.doi.org/10.1051/lhb/1929023
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des turbines à vapeur, graissage par barbotage des m o u v e m e n t s et il ne se trouve pas d'impuretés dans les liquides. Dans
de machines, dans le carter desquelles des introductions d'eau turbine à vapeur, a u contraire, la quantité d'huile en circulât!
sont susceptibles de se produire, o n a cru devoir adjoindre à est très importante, il ne se trouve en général q u e des trot
certains Cahiers des charges l'imposition d'un essai d e démulsi- d'eau, de plus, la température est variable et des impuretés
bilité. mélangent au hibnfiant. L'incorporation de bulles d'air à Hu'
* * modifie radicalement la nature d u p h é n o m è n e et l'éloigné enco
de l'essai idéal d'Herschell.
L a m é t h o d e la plus généralement employée jusqu'à piésent
Faisons u n e autre concession sur la valeur d e cette méth
pour cet essai est la m é t h o d e Herschell Elle comporte l'emploi
et admettons, malgré les différences entre l'application pratique
d'un appareil d e laboratoire dans lequel l'huile et l'eau, versées
l'expérience théorique quelle puisse donner des renseignent
dans u n e éprouvette de dimensions déterminées, sont brassées
précis sur la facilité avac laquelle se séparera l'eau mélangée
pendant cinq minutes par des palettes tournant à 1 500 t /m.,
l'huile en service sur une turbine à vapeur Malgié cela, la méth
et ceci à u n e températuie de 50° C.
ne piouvera toujours rien et voici pouiquoi : Y essai esl fait av
E n général, o n exprime le résultat d e l'expérience a u m o y e n huiles neuves. P o u r d e u x huiles neuves essayées dans les mê
d'un chiffre appelé « indice, d e démulsibilité ». L'expérience étant conditions, o n trouvera par exemple q u e 95 % d e l'huile se, si
3 3
faite sur u n v o l u m e d e 2 7 c m d'huile, brassée avec 53 c m séparés au bout de sept minutes pour l'une des huiles et au b
d'eau distillée, o n note, après arrêt, de l'agitation, le n o m b r e de huit minutes pour l'autre. Si l'on refaisait les m ê m e s es.
de centimètres cubes séparés a u bout d e 1, 2, 3, 4, 5, 10, 2 0 m i n u - sur ces huiles ayant servi pendant quelques jours seulem
tes, etc. C o m m e o n observera toujours q u e l'accroissement dans au graissage d'une turbine à vapeur, o n trouverait que p
l'unité de t e m p s d u v o l u m e d'huile revenu à l'état normal passera séparer le m ê m e pourcentage d'huile, il faudrait n o n plus quelq
par u n m a x i m u m , o n convient d e rapporter celui-ci a u n o m b r e minutes, mais plusieurs heures P a r cela, nous voulons h
de centimètres cubes qui se seraient séparés en u n e heure, le simplement q u e si l'huile neuve, quelle qu'elle soit, a la fac
p h é n o m è n e étant supposé se développer à la m ê m e vitesse. de se séparer facilement de l'eau, il en est autrement de l'ii
L e n o m b r e le plus haut trouvé pour les observations faites après u n certain temps d'usage. Entre, plusieurs huiles, c
au bout d e 1, 2, 3, 4, 5, 10, 2 0 minutes, etc, sera appelé « indice qui aura donné le meilleur indice d'Herschell q u a n d elle '
de démulsibihté Herschell ». neuve, n e sera pas forcément celle qui donnera le meilleur in
A u lieu d e calculer cet indice, o n peut également tracer des a u bout d'un certain temps d'usage. O n doit se demander po
courbes dites « de démulsibihté », en portant en abscisses les quoi o n n'effectue pas la détermination d e l'indice d'Herse
t e m p s évalués en minutes et en ordonnées les volumes d'huile sur les huiles usagées , la raison en est q u e cette méthode, co
ayant repris l'état normal pendant ces durées. D a n s le cas o ù beaucoup d'essais d u m ê m e genre, donnerait les résultats
o n a calculé les indices Herschell, o n tend à conclure q u e d e plus extraordinaires L a turbine elle-même est u n c h a m p d'
d e u x huiles essayées comparativement, celle qui aura l'indice périence qui permet d e tirer des conclusions autrement exa
le plus élevé sera la meilleure. Si o n a tracé les courbes de dé- et présentant u n intérêt infiniment plus grand.
mulsibihté, o n considérera q u e l'huile correspondant à celle
*
qui sera la plus rapidement croissante devra être préférée * *
* Depuis quelque temps, les p h é n o m è n e s très complexes d'é
sion ont été étudiés par divers auteurs.
E x a m i n o n s la valeur d e cet essai, c o m m e n t o n doit en inter- A la suite de ces travaux, de n o m b r e u x laboratoires emploi
préter le résultat et dans quelle mesure les renseignements qu'il d'autres méthodes que celle d'Herschell pour déterminer la
fournit sont susceptibles d e servir d e guide dans le choix d u tance à l'émulsion des huiles minérales. Ces méthodes co
lubrifiant convenable. tent, en principe, à provoquer l'émulsion a u m o y e n d'un co
O n doit observer en premier h e u q u e l'essai d'Herschell est de vapeur d'eau alcaline, le processus variant seul suivant
basé sur des données arbitraires, ainsi q u e la plupart des e.-,sais m é t h o d e employée. L e s observations de principe que
physiques d e lubrifiants. L e s résultats obtenus seraient diffé- avons présentées a u sujet d e l'essai d'Herschell s'appliq
rents si l'on changeait les volumes d'eau et d'huile, la forme à ces méthodes plus perfectionnées.
et les dimensions de l'appareil d'essai, la vitesse de rotation d e C e qu'il faut retenir en définitive, c'est qu'on n e peut b
la palette, la durée d u brassage. actuellement, sur des recherches d e démulsibihté le choix e
L a détermination d u niveau d e la surface d e séparation d e différents lubrifiants pour turbines à vapeur, parce que,
l'huile et d e l'émulsion est très délicate et entachée d'une erreur revenons encore sur ce point, l'huile dans la turbine ne r
relative d'autant plus importante q u e les différences sont plus pas neuve, mais se transforme. L a rapidité d e cette transfo
faibles. tion a u point de v u e d e la démulsibihté est telle, que l'I
P o u r toute u n e série d'huiles convenablement raffinées, a u bout d'un certain t e m p s d'usage, présente u n caractère
les courbes d e démulsibilité sont très voisines les unes des autres, férent de celui de l'huile neuve D'autres considérations
les différences qui peuvent exister entre elles sont d u m ê m e ordre vent donc intervenir et- en particulier la stabilité de l'hiiik
de grandeur q u e l'erreur possible dans la mesure, c'est-à-dire présence d e facteurs tels q u e l'air, l'eau, les impuretés dt
q u e l'interprétation d e tels résultats est sujette à caution. cuit, la chaleur, etc , qui ont u n e influence déterminante
E n admettant q u e l'on puisse perfectionner l'appareil, et cette stabilité.
q u e les mesures présentent u n e précision incontestable, l'essai Point de congélation et de décongélation. — L a tempérai
ne signifierait encore absolument rien et n e pourrait donner à laquelle u n e huile se congèle, est é v i d e m m e n t nécess
aucune indication sur l'appropriation d'une huile, par exemple connaître dans certaines applications o ù la température à laq
pour le graissage d'une turbine à vapeur le lubrifiant est soumis peut descendre très bas ; c'est
D a n s l'essai d'Herschell, o u tout essai analogue, les volumes pour les machines frigorifiques, o u pour des machines travai
d'huile et d'eau sont, en effet, tous d e u x relativement faibles, dans des conditions climatiques excessives.
l'agitation est effectuée par u n e palette disposée dans la masse L a connaissance d e cette caractéristique est, évidem
liquide, la durée d u brassage limitée, la température est fixe inutile pour permettre d e juger d u pouvoir lubrifiant»
LA HOUILLE B L A N C H E 125
3
2° Essais Chimiques trole, il y avait dans l'huile S O o u d e l'acide oléique. Ces der-
niers acides n e sont bien entendu jamais présents dans l'huile,
Ces essais seraient, sans aucun doute, les plus concluants si
mais c o m m e nous le verrons plus loin, ils sont utilisés c o m m e
la composition chimique exacte des huiles de graissage était
facteurs de repère pour permettre l'indication d'un pourcentage
connue, et si o n pouvait isoler facilement ceux des composés
inconnu avec u n acide d e nature inconnue
qui îniluencenl favorablement le pouvoir lubrifiant d'une huile
et ceux qui ont une. action nuisible à ce point d e vue, soit par U n processus plus courant consiste simplement à mesurer la
effet chimique, soit par simple dilution. Malheureusement, les quantité de K O H nécessaire pour neutraliser les oxydes des
connaissances sur la composition des huiles d e graissage sont hydrocarbures développés dans l'huile.
fort limitées. Il n e faut donc pas confondre les oxydes des hydrocarbures
3
Certaines recherches semblent bien indiquer q u e les hydro- avec des acides tels q u e S O o u l'acide oléique et n e pas créer
carbures acycliques et que les hydrocarbures n o n saturés nuisent cette confusion par l'emploi d'un terme si v a g u e q u e « l'acidité ».
à la stabilité des huiles, mais ces notions sont insuffisantes
*
pour peimettre une comparaison décisive entre d e u x produits * *
quelconques.
L'acidité peut, en résumé, provenir d e trois sources diffé-
O n a imaginé différents essais qui, sans avoir de rapport rentes :
avec la détermination d u pouvoir lubrifiant, ont surtout pour
L a présence de corps gras d'origine végétale ou animale, m é -
objet de permetfie d'apprécier la stabilité des huiles d e grais-
langés a u x huiles minérales ;
sage. N o u s examinerons rapidement les principaux d'entre eux
en monlianl que dans l'étal actuel des recherches, le but proposé L'existence d'acides minéraux provenant d u raffinage et
n'est pas encoie atteint neutralisés incomplètement; (toutes les huiles soigneusement
raffinées n e contiennent pas d'acides minéraux) ;
Dosage de l'eau. — L e s huiles de graissage provenant de
firmes sérieuses n e contiennent é v i d e m m e n t pas d'eau. L'inscrip- L'existence d e certains composés oxydés m a l définis et dési-
tion d'une condition d e cette nature dans u n cahier des charges gnés sous le n o m générique « d'acides d u pétrole ».
ne facilite donc pas u n e sélection entre différents produits. Lorsqu'on recherche la présence de tous ces acides, sans dis-
L e dosage d e l'eau est parfois nécessaire pour vérifier la qua- tinction, on-mesure ce que l'on appelle l'acidité totale. D'autres
lité de produits provenant d'une fourniture ancienne, o u ayant expériences permettent d e doser séparément ces différents acides.
été exposée a u x intempéries pendant u n temps suffisamment L a m é t h o d e utilisée pour déterminer l'acidité totale entre
long. dans les règles d e l'acidimétrie : elle repose sur la saturation
E n cours d'utilisation, le dosage de l'eau peut être indispen- des acides par les bases et sur le c h a n g e m e n t d e couleur d'un
sable D a n s une turbine à vapeur, dont les paliers sont graissés réactif indicateur, suivant la nature d u milieu O n l'évalue le
3
par circulation, le dosage de l'eau donnera des indications utiles plus souvent en fonction d e S O sans q u e cela signifie c o m m e
3
sur l'élanchéité des joints, la tenue d e l'huile dépendant essen- o n l'a v u , q u e S O soit réellement contenu dans le produit con-
tiellement d'une élimination périodique, qui doit être aussi sidéré.
parfaite que possible, d e l'eau qui s'y mélange. O n prépare d'abord u n e solution basique titrée en utilisant
Détermination de l'acidité — L'expression « acidité de l'huile » potasse o u la soude caustique. E n général, o n se sert des li-
la
est c o u r a m m e n t employée à l'heure actuelle par les plus impor- queurs normale o u décinormale. L a première renferme par
tants laboratones d'études o u d'usines. litre d'eau distillée, u n e molécule-gramme d e base mono-acide,
soit 56,1 g r a m m e s de K O H o u 4 0 g r a m m e s d e N a O H .
U n e confusion considérable peut pourtant s'élever dans
l'esprit de tout praticien et m ê m e ingénieur qui n'est pas chi- L a liqueur d é c m o r m a l e contient dix fois m o i n s d e K O H
miste q u a n d ce terme d'« acidité » est mentionné a u sujet d'une ou de N a O H .
huile de graissage. O n dilue 5 o u tO g r a m m e s d'huile à examiner dans u n mélange
Les acides d e pétrole qui se développent dans les lubrifiants neutralisé d e quatre parties d'éther, pour u n e partie d'alcool
en service, sont dus à l'oxydation d e certains hydrocarbures. absolu O n ajoute progressivement la liqueur basique jusqu'au
Elle a lieu avec plus o u moins de rapidité dans les différentes m o m e n t o ù le réactif change d e couleur. A v e c la phénolphtaléine,
huiles d'après les caractéristiques d u pétrole brut duquel l'huile généralement utilisée c o m m e réactif, o n observe u n e coloration
est tirée, et d'après le processus de raffinage rouge dès que -la saturation est légèrement dépassée.

Ces acides d e pétrole dus à l'oxydation en service, n'attaquent E n rapportant le poids d e la liqueur titrée ajoutée à celui d e
pas les m é t a u x , à l'exception d u zinc, et ils n e doivent jamais l'huile, o n obtient la proportion d'acide qu'on exprime de diffé-
être confondus avec les acides minéraux qui eux, attaquent les rentes façons suivant les pays :
métaux.
a) par le n o m b r e de centimètres cubes d'une solution nor-
Il est impossible de donner la formule chimique des hydrocar- m a l e basique nécessaires pour neutraliser l'acidité de 100 g r a m m e s
bures qui existent dans les huiles de graissage et de désigner d'huile.
c o m m e de décrire la formule d'un acide de pétrole se développant
b) par le n o m b r e de milligrammes d e K O H nécessaires pour
par l'oxydation E n conséquence, o n n e peut dire q u e dans
neutialiser u n g r a m m e d'huile (indice d'acidité o u valeur d e
l'oxydation d'une huile d e giaissage, tel ou tel pourcentage de
certains acides d e pétrole se développe. neutralisation).

Ces acides de pétrole sont neutralisés par u n e base telle q u e c) en pourcentage d'acide oléique.
K O H . L e chimiste détermine la quantité de potasse nécessaire d) en pourcentage d'acide sulfurique anhydre ( S O ) . 3

pour neutraliser 1 g r a m m e d'huile, mais n e connaissant pas


quels acides sont à neutraliser, il les reporte à u n pourcentage (A suivre)
équivalent à celui qui pourrait exister si a u lieu d'acides d e pé- Extrait du Bulletin Technique i\° 5 de la Vacuum OU Company,
126 L A H O U I L L E BLANCHE

Nouveau moulinet hydrométrique " Ott "

L'emploi des moulinets hydrométriques pour la mesure d u débit 4° O n exige aussi que les impuretés d e l'eau, d'ordre chimi-
des cours d'eau s'étend d e jour en jour. P a r m i les systèmes d e que o u mécanique, telles q u e la chaux, les acides et les sels, le
moulinets perfectionnés qui ont été créés dans ces dernières sable, le limon, des débris végétaux, etc., n'influencent pas
années nous signalerons celui de la maison allemande Ott qui le fonctionnement d u moulinet, lequel n e doit pas cesser d'être
construit, d'une part, des moulinets aptes à tous les besoins d e utilisable dans l'eau dont la température est inférieure à celle de
l'hydrométrie courante, et d'autre part, des types spéciaux. congélation.
Voici les qualités exigées d'un tel moulinet :
5° Enfin, l'appareil doit être assez maniable pour pouvoir
1° Il doit indiquer les vitesses d e l'eau les plus ^etites, être envoyé par poste, transporté c o m m e bagage à main, ou
sur u n e motocyclette, et, pour qu'au besoin u n e seule personne
puisse exécuter tous les jaugeages (fig. 1).
Ces conditions, difficiles à concilier, sont cependant presque
toutes remplies par lé n o u v e a u moulinet Ott, type V , qui se
c o m p o s e (fig. 2 et 3), d'une partie rotative A, avec l'hélice,
son a x e et ses paliers, et d'une partie fixe indépendante B,
contenant le dispositif de contact avec le raccordement du
câble électrique susceptible d e s'adapter a u x divers usages et
m o d e s d e guidage d u moulinet dans l'eau. P o u r les opérations,
o n assemble ces d e u x pièces.
L'axe d u moulinet est immobilisé au m o y e n de la vis de fixation
r. L'hélice, généralement à d e u x ailettes hélicoïdales à arêtes
biaise ; d e 12 cm., est très solidement construite (une seule pièce en
duralumin) ; elle existe en plusieurs modèles de pas différents,
S a fixation sur le m o y e u s'opère instantanément a u m o y e n d'un
m a n c h o n vissé; dans le m o y e u sont logés d e u x paliers à billes f,
protégés contre l'accès de l'eau par u n e garniture sans frottement
à effet capillaire ; ces paliers sont interchangeables et peuvent
être remplacés sans altération des valeurs d e tarage d u moulinet,
L e m o u v e m e n t d e l'hélice est transmis à u n e roue dentée t
K par le m o y e n d'une vis sans fin 5 ; la roue z porte des ergots
actionnant u n levier b, lequel c o m m a n d e les contacts ; ces ergots
Fig. 1
peuvent être réglés d e manière à obtenir u n signal tous les dix
o u vingt tours d e l'arbre d e l'hélice, o u u n signal double disposé
par exemple celle de 0,03 m./sec, tout en étant capable de suppor- spécialement pour discerner le sens d u courant.
ter des courants de 6 m./sec. et plus.
L a partie fixe d u moulinet, en laiton forgé, a u x surfaces unies,
2° I m m e r g é dans les sections les plus faibles, il n e doit causer a u n e section transversale d e 25 x 50 m m . a u m a x i m u m . Pour
aucun r e m o u s nuisible d u niveau de l'eau, et cependant il doit les jaugeages sur tige fixe, sur tige suspendue, ou dans les conduites,

Fig. 2 Fig. 3

être utilisable dans les cours d'eau importants, sans compter cette partie fixe s'adapte sur u n e tige d e diamètre de 20 IMB'
qu'il doit pouvoir être m o n t é provisoirement à l'intérieur des D e u x chevilles de butée e m p ê c h e n t q u e l'hélice n e heurté lé
conduites forcées des installations de turbines. lit d u cours d'eau o u les parois de la conduite. P o u r les jaugeages
3° Lorsque les conditions d'écoulement sont compliquées, en e a u profonde o u effectués d'un endroit élevé au-dessus M
il doit signaler aussi les m o u v e m e n t s rétrogrades d e l'eau. niveau de l'eau, l'appareil est e m p l o y é c o m m e moulinet à suspen-
LA HOUILLE B L A N C H E 127

sion flexible (fig. 4) ; la tige est alors remplacée par u n e barre tation d e l'appareil suivant le sens d u courant est obtenue a u
articulée E, chargée d'un p l o m b G en forme d e poisson. L'orien- m o y e n d'un gouvernail F, formé d'un tube rectangulaire e n
laiton, hermétiquement clos, d'une section transversale d e
25 x 4 0 m m . , emboîté et vissé sur le corps d u moulinet.

A l'intérieur d e ce corps se trouvent d e u x chambres : l'une,


hermétiquement fermée par u n couvercle p, contient le dispo-
sitif de contact dans l'huile et le raccordement à fiche d u câble ;
l'autre, accessible grâce a u couvercle à coulisse, renferme la
roue d e contact z et le levier b, visibles sur la figure 2.

U n e batterie d e poche avec sonnerie électrique sert d'appareil


de signal. D a n s le cas o ù la batterie principale serait presque
complètement épuisée, u n téléphone permet de terminer le
Fig 4 jaugeage grâce à son extrême sensibilité.

Quelques problèmes sur la mesure des pertes électriques

L a mesure des pertes diélectriques dans les câbles à haute ten- teur au m o y e n d'un voltmètre branché aux bornes du primaire.
sion présente plusieurs problèmes qui sont loin d'être simples et Dans quelques méthodes de mesure, l'enroulement du voltmètre
l'on n'obtient leur solution qu'au prix de nombreux efforts et fait partie intégrante des circuits de mesure.
recherches. Cette étude présente quelques-uns de ces problèmes L a méthode permettant de mesurer la tension secondaire d'après
que les auteurs ont rencontrés au cours de leurs travaux, indique la tension primaire, et l'angle de phase entre ces deux tensions,
les méthodes employées et leur solution. est décrite et complétée par un nombre considérable de résultats
L a méthode de pont qui sert à la mesure des pertes dans les pratiques obtenus sur des transformateurs d'essais types et sous
diélectriques est décrite d'une façon assez complète. Suivent les des conditions variées de charge.
détails de l'équipement, tels que : galvanomètre, amplificateur, L a précision du pont employé pour la mesure des pertes en watts
condenseur à air, écrans, ainsi que les méthodes spéciales pour peut être déterminée en insérant des résistances connues dans
mettre les écrans à un potentiel déterminé ses branches et en comparant les résultats obtenus dans les deux
Si l'on doit obtenir des résultats précis dans la mesure des cas. Par suite de fuites inconnues et de courants de capacité
pertes, il faut enfermer soigneusement dans des écrans le pont parasites, l'introduction de ces résistances peut entraîner des
tout entier, le condensateur à air, le câble à essayer et les con- erreurs importantes. Des moyens pour réduire ces courants para-
nexions ; la capacité entre les connexions et l'écran doit être sites au m i n i m u m sont donnés, ainsi qu'une analyse des méthodes
faible. Il est insuffisant de placer le pont dans un écran et de mettre correctes et incorrectes pour effectuer ces mesures, avec essais
directement l'écran à la terre. Les écrans des câbles peuvent et résultats.
augmenter les pertes mesurées. Les harmoniques n'introduisent probablement pas d'erreur
Quand on mesure la capacité du condensateur à air, il faut éli- dans ces méthodes de mesure, cependant ils sont parfois gênants,
miner toute capacité parasite avec les anneaux de garde ou les par suite des effets anormaux qu'ils produisent dans les, appareils
pièces voisines. de mesure. D A W E S , H O O V E R , RICHARD,
O n mesure souvent la tension secondaire d'un transforma- Journal of the A. I. E. E., juin 1929.

Le freinage, par courants de Foucault, des roues de wagons sur les voies de triage

Pour arrêter les wagons circulant sur les voies de triage, on em- trouve une spire en court-circuit. Dès qu'une roue se trouve entre
ploie des freins fixés aux rails. E n Amérique, on utilise beaucoup les masses polaires des aimants, il se produit un c h a m p magnétique
des freins constitués par des joues mobiles disposées de part et énergique dans la masse d'acier du bandage, l'enroulement en
d'autres des rails et venant serrer les roues des wagons ; la m a - court-circuit s'oppose à ce que ce c h a m p s'établisse trop brusque-
nœuvre des joues se fait à l'air comprimé et pour éviter qu'une ment. Les courants de Foucault produits dans le bandage agissent
pression trop forte ne fasse dérailler les roues, la longueur des dans le m ê m e sens : ils affaiblissent le c h a m p sur la partie de la
freins arrive à dépasser 100 m . roue qui entre dans le c h a m p magnétique, et le renforcent dans
Le freinage électromagnétique permet de réaliser un arrêt plus la partie qui tend à en sortir. O n supprime ainsi toute tendance
rapide, tout en supprimant lesrisquesde déraillement et en assu- au déraillement.
rant un freinage doux et sans usure. L ' E T Z du 21 mars donne une O n peut, par des graphiques, déterminer les pertes et, par suite,
description du frein Baseler et Thomas. les efforts de freinage correspondants. Les courbes de l'effort de
D e part et d'autre du rail se trouvent deux bandes de frein de freinage en fonction de la vitesse ressemblent aux caractéris-
constituées par des plaques en acier forgé, fixées sur les noyaux tiques des moteurs asynchrones. L e freinage passe par un maxi-
des aimants d'excitation. Les faces polaires tournées vers les roues m u m pour une certaine vitesse.
comportent tous les 10 centim. des rainures dans lesquelles se Le Génie civil, 29 juin 1929.

Appareil à lecture directe pour la mesure des champs magnétiques " Gaussmètre "

L'appareil présenté par M . Dupouy à la séance du 2 février 1929 se trouve abondamment à Allevard ; il est paramagnétique. O n peut
e la Société française des électriciens, permet de mesurer direc- 2 3
aussi utiliser l'oligiste (Fe 0 ). L e rapport donne une étude de
ement la valeur d'un champ magnétique. Il est basé sur le prm- l'expression du couple agissant sur le cristal, les modes d'utilisa-
ipe suivant : Lorsqu'un cristal magnétiquement anisotrope, tion du gaussmètre, les résultats expérimentaux, la sensibilité,
îobile autour d'un axe convenablement choisi, est placé dans un la précision des mesures. Par suite de la facilité de faire des lectures
tiamp magnétique uniforme, il est soumis à un couple propor- directes sur le cadran gradué en gauss, on peut faire des lectures
lonnel au carré du champ qui tend à l'orienter. U n couple anta- très rapides. L'emploi de cet appareil se trouve dans l'étude des
omste permet d'avoir, pour chaque valeur du champ, une posi- électro-aimants, des entrefers des machines, le soufflage magné-
on d'équilibre. tique des disjoncteurs.
a
Le cristal employé est la sidérose, carbonate de fer (CO Fe) qui Bulletin S. F. E., avril 1929.
128 L A H O U I L L E BLANCHE

Le développement de l'électricité au Maroc — La centrale thermique de Casablanca


L'emplacement de la centrale thermique de Casablanca, érigée provoqué à l'origine de l'exploitation de nombreux incidents,
en bordure de la mer, fut commandée par le choix de l'eau de O n a p u améliorer considérablement la tenue de ces lignes en
mer pour l'alimentation des condensateurs à surface des tur- utilisant des isolateurs spéciaux interposant une surface d'hnil&
bines à vapeur. L'énergie est fournie actuetlement par trois turbos dans la ligne de fuite, et en plaçant sur le neutre des transfor-
de 6.000 kw. : un quatrième est en cours d'installation. L a tension mateurs une résistance métallique dans l'air, destinée à limiter
de 5.500 volts produite par les alternateurs est également celie l'importance des courts-circuits et dont les caractéristiques éva-
du réseau urbain de Casablanca. L e réseau rural utilise une ten- luées en fonction de f'inductànce et de la capacité des lignes aé-
sion de 22. 000 volts. Enfin, les deux lignes de Rabat et de K o u - riennes sont :
righa fonctionnent à 60.000 volts. C o m m e ces lignes sont établies Résistance ohmique : 278 o h m s ; régime de fonctionnement ;
en bordure de la mer sur une partie de leur parcours, les embruns 130 A. pendant dix secondes. M. EVEN,
marins, en rendant conductrice la surface des isolateurs, ont Revue d'Electricité et de Mécanique, mars-avr. 19

BIBLIOGRAPHIE
Cours d'électricité industrielle, par A. DEFRETIN, ingénieur en tandis que les éléments secondaires ou correctifs du verre le sont
chef du service électrique à l'Association des Industriels du dans le chapitre six.
Nord de la France. (Un vol. in-8, 582 pages, avec 255 figures L e chapitre sept se rapporte à la coloration ou à la décoloration
et 66 photographies hors-texte. H e r m a n n et Cie, édit., prix : des verres. O n y voit successivement les colorants et les opali-
95 francs.) sants, ainsi que les procédés pour les incorporer dans le verre,
L'auteur examine les propriétés des divers colorants et rappelle
Cet ouvrage réunit les leçons professées à l'Institut industriel
les principes techniques physiques ou chimiques utiles à la fabri-
du Nord.
cation des verres et é m a u x colorés. Les deux derniers chapitres
L'auteur n'a pas, en prenant u n poste dans l'enseignement,
se rapportent à l'analyse des verres. L'intérêt que présentent les
quitté ses occupations dans l'industrie ; il dirige dans une région
laboratoires en verrerie, leur organisation, ainsi que l'analyse
tout à fait favorable le contrôle et les études d'installations
qualitative se trouvent au chapitre huit. Enfin, l'analyse quan-
électriques montées dans les usines les plus diverses, depuis la
titative termine le livre et forme l'objet du chapitre neuf.
petite industrie rurale jusqu'aux plus importants ateliers métal-
lurgiques. C'est ainsi que nul mieux que lui n'était placé pour
•V
parler de l'électricité dans l'industrie. L a variété des essais effec-
tués par fui-même et sous sa direction lui ont permis, tout en e
Electricité et magnétisme, I V fascicule de l'introduction à l'étude de
donnant l'ampleur nécessaire aux théories du fonctionnement la physique théorique, par René FORTRAT, professeur à la Fa-
des machines, de ramener à chaque pas le lecteur vers des appli- culté des sciences de l'université de Grenoble. — U n volume
cations pratiques. C'est ainsi que, dans la première partie de in-8 de 186 pages, avec figures. — Librairie scientifique Hermann'
l'ouvrage, il a en une sorte de synthèse rassemblé l'explication et Cie, éditeurs, Paris. -— Prix : 10 francs.
des phénomènes fondamentaux qui sont à la base de tout le m a -
tériel électrique moderne, et couronné cet exposé par les idées L'auteur suppose connus les phénomènes élémentaires de
éminemment pratiques du savant ingénieur Boucherot sur la l'électricité et s'attache plus particulièrement à l'examen des
dualité des puissances réelles et des puissances réactives. définitions et des lois générales les plus importantes. Il consi-
dère i'électricité c o m m e un fluide impondérable et indestructible
Dans la deuxième partie, l'étude de toutes les machines élec-
présent dans tous les corps en quantité considérable et prati-
triques est portée à un niveau élevé, mais sans jamais perdre de
quement illimitée. Ceux qui paraissent neutres contiennent, en
vue les réalités. Ce sont, bien entendu, les appareils à courant
réalité, des quantités égales d'électricité positive et d'électricité
alternatif qui font l'objet des développements, et toutes tes ques-
tions modernes concernant par exemple les moteurs asynchrones, négative qui se superposent et neutralisent tous leurs effets.
sans ou avec collecteurs, les redresseurs, etc., sont traitées scien- U n chapitre particulièrement intéressant est celui sur la théorie
tifiquement, mais sans emploi de calculs fastidieux. des ions.
•%
*
Phénomènes provoquant et accompagnant les ondes mobiles,
Cours de verrerie, professé au Conservatoire national des Arts d'après des résultats expérimentaux, par Ludwig BINDER.
et Métiers, par Emilio D A M O U R , ingénieur civil des Mines, U n volume de 252 pages, format 17 x24, édité par Julien Sprin-
première partie « L a chimie du verre ». — • U n volume in-8 de ger, à Berlin.
194 pages, avec 18 figures. — Broché : 40 francs. — Librairie L'auteur, directeur de « L'Institut fur Elektromaschinenbau
polytechnique, Ch. Béranger, éditeur. und elektrische Anlagen de Dresde », relate les principales expé-
Cet ouvrage comporte neuf chapitres. Dans le premier, l'auteur riences effectuées à cet Institut, sur les ondes mobiies.
fait l'historique de la Verrerie depuis les temps anciens, jusqu'à Dans le premier chapitre, il détermine la raideur du front de
nos jours, en passant par l'Empire romain, le M o y e n Age, Venise, l'onde. Les méthodes de mesure des tensions et des courants sont
la B o h ê m e et la France. décrites soigneusement. Il envisage également l'influence 'dé
Le chapitre deuxième montre ce qu'est le verre : une solution l'étincelle quf provoque l'onde mobile, sur la raideur et la forme
solide en surfusion ; il en donne l'explication ainsi que celle de du front de cette onde.
l'état vitreux et passe en revue quelques propriétés du verre qui L e deuxième chapitre se rapporte aux relevés effectués sur des
démontrent cet état de solution solide. L a viscosité est étudiée réseaux à haute tension. E n particulier, l'étude porte sur la pro-
dans le troisième chapitre : définition, lois de variation, courbes pagation, l'amortissement et la résonnance des ondes.
de viscosité sont passées en revue. Puis viennent la définition L a protection contre les surtensions fait l'objet du troisième
des états successifs du verre et des températures correspondantes, chapitre. Les différents systèmes employés sont examinés succes-
la méthode de mesure de la viscosité et l'intérêt pratique des m e - sivement.
sures de viscosité et de la loi du double logarithme. Enfin, le dernier chapitre se rapporte à la tenue des différents
isolants solides, liquides et gazeux sous l'action d'une onde mo-
Les généralités sur la constitution chimique du verre font l'objet
bile.
du chapitre quatre, où sont traités les éléments constitutifs du
verre et les lois générales s'appliquant à la composition des verres
Le Gérant •• A. Cnfen£^
et aux calculs de leurs éléments. Ceux-ci sont étudiés dans le
chapitre cinq : vitrifiants, bases, fondants, oxydes indifférents, Anciens Etablissements Legendre, 14, rue Bellecordière, Lyon

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