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Lycée Bellevue – Toulouse Année 2022-2023

MPSI – Mathématiques

Corrigé partiel du T. D. B5
Matrices

7 Calculer les puissances n-èmes de la matrice :


 
7 4 4
F = 4 7 4

4 4 7

On remarque que :
       
3 0 0 4 4 4 1 0 0 1 1 1
F =  0 3 0  +  4 4 4  = 3  0 1 0  + 4  1 1 1  = 3I2 + 4E
       

0 0 3 4 4 4 0 0 1 1 1 1

Les matrices 3I2 et 4E commutent car 3I2 × 4E = 12E = 4E × 3I2 . On peut alors
appliquer la formule du binôme :
n  
n n
2
(3I2 )n−k (4E)k
X
∀n ∈ N F = (3I2 + 4E) =
k=0 k

Ceci donne, n étant fixé :


n
!
n
X n n−k k k
F = 3 4 E
k=0
k
Les puissances n-ème de la matrice E ont été calculées juste précédemment :
(
k 3k−1 E si k > 1
∀k ∈ N E =
I2 si k = 0

Ceci donne : n
!
n n
X n n−k k k−1
F = 3 I2 + 3 4 3 E
k=1
k
Par linéarité de la somme :
n
! !
n k
F n = 3n I2 + 3n−1
X
4 E
k=1
k

Pour calculer la somme on introduit le terme pour k = 0 puis on applique la formule du


binôme :
n n
! ! !
n k n k n−k
− 1 = (4 + 1)n − 1 = 5n − 1
X X
4 = 4 1
k=1
k k=0
k
Ainsi :
F n = 3n I2 + 3n−1 (5n − 1)E = 3n−1 [3I2 + (5n − 1)E]

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MPSI – Mathématiques Corrigé partiel du TD B5 : Matrices

Ceci donne :
 n
5n − 1 5n − 1

5 +2
Fn = 3n−1  5n − 1
5n + 2 5n − 1 


n n n
5 −1 5 −1 5 +2

On vérifie rapidement que cette formule est effectivement correcte pour n = 0 et n = 1.

13 On considère les matrices :


   
1 1 1 9 7 13
A = 1 1 0 et B =  −4 3 7
  

1 0 0 2 4 8
Justifier que A est inversible, calculer AB et en déduire que B n’est pas inversible.

Par opérations élémentaires (L1 ↔ L3 ), (L3 ← L3 − L2 ) puis (L2 ← L2 − L1 ) on montre


que A est équivalente par ligne à la matrice identité I3 , donc A est inversible.
On calcule :  
7 14 28
AB =  5 10 20 

9 7 13
Les opérations (L1 ← 17 L1 ) et (L2 ← 15 L2 ) donnent :
 
1 2 4
AB ∼  1 2 4 
 
L
9 7 3

puis l’opération (L2 ← L2 − L1 ) donne :


 
1 2 4
AB ∼  0 0 0 
 
L
9 7 3
Donc AB possède moins de trois pivots, ce qui montre qu’elle n’est pas inversible.
Si B était inversible alors par produit AB serait inversible, donc B n’est pas inversible.

14 On considère les matrices


   
1 3 0 12 22 −9
A = 0 1 4 et B =  −4 −7 8.
  

0 0 1 1 2 5
Calculer le produit AB, justifier que A et AB sont inversibles, et en déduire que B est
inversible.
Calculer l’inverse de AB, puis celui de B.

La matrice A est inversible car elle possède trois pivots. On calcule.


 
0 1 15
AB =  0 1 28 


1 2 5

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MPSI – Mathématiques Corrigé partiel du TD B5 : Matrices

Les opérations (L1 ← L1 − L2 ) puis (L1 ↔ L3 ) et (L3 ← −L3 ) donnent :


 
1 2 5
AB ∼  0 1 28 


L
0 0 13
Donc la matrice AB est inversible.
Comme A est inversible alors A−1 est définie et elle est inversible.
On remarque que B = A−1 (AB). Par produit la matrice B est inversible.
De plus B −1 = (AB)−1 A. Par l’algorithme du pivot de Gauss on obtient :
 
−51 25 13
1 
(AB)−1 =  28 −15 0.
13
−1 1 0
En multipliant cette matrice par A :
 
−51 −128 113
1 
B −1 =  28 69 −60 
.
13
−1 −2 4

18 Soit t un scalaire, et A la matrice de taille (n, n) de coefficients :


(
t si i = j
aij =
1 si i 6= j
a. Démontrer qu’il existe deux scalaires α et β tels que A2 = αIn + βA, et exprimer ces
scalaires en fonction de t.
b. Déterminer pour quelles valeurs de t la matrice A est inversible, et calculer alors A−1 .

a. On calcule A2 . On remarque que tous ces coefficients diagonaux sont égaux à t2 + n − 1


et tous ces coefficients non diagonaux sont égaux à 2t + n − 2.
Ainsi la matrice A2 − (2t + n − 2)A est diagonale, et on calcule que ses coefficients
diagonaux sont égaux à −t2 − (n − 1)t + n − 1.
On en déduit : A2 = αIn + βA avec α = −t2 − (n − 2)t + n − 1 et β = 2t + n − 2.
b. On factorise : α = −(t − 1)(t + n − 1)
Si α est non-nul, c’est-à-dire si t est différent de 1 et de −(n − 1), alors on peut écrire :
1
α
(A − βIn )A = In

Comme les matrices sont carrées, par théorème ceci montre que A est inversible, d’in-
verse A−1 = α1 (A − βIn ).
Si α est nul, c’est-à-dire si t = 1 ou t = −(n − 1) alors A n’est pas inversible.
On démontre ceci par l’absurde. Si α est nul alors A2 = βA. Si A était inversible
alors en multipliant par A−1 on obtiendrait A = βIn , ce qui est faux car A n’est pas
diagonale.
Finalement A est inversible si et seulement si t est différent de 1 et de −(n − 1).

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MPSI – Mathématiques Corrigé partiel du TD B5 : Matrices

19 Résoudre les systèmes suivants.


x + y − 3z = −1


x1 + 3x2 − 2x3 + x4 + x5 = 1


 2x + y − 2z = 1
 

S1 : S2 : x1 + 3x2 − x3 + 3x4 + x5 = 3
x+ y+ z= 3
x1 + 3x2 − 3x3 − x4
 

 
=2
x + 2y − 3z = 1

− −
 
 x+ y +
 z+ t= 1 
 x1 2x2 + x3 x4 + x5 = 0
 x + 2y + 3z + 4t = 5 2x1 + x2 + x3 + 2x4 − 3x5 = 0
 

S3 : S4 :


 x + 3y + 6z + 10t = 15  3x1

 − 2x2 − x3 + x4 − 2x5 = 0
x + 4y + 10z + 19t = 31 2x1 − 5x2 + x3 − 2x4 + 2x5 = 0
 

Les réponses sont :


S1 = ∅ S2 = {(8 − 3y − t, y, 2 − 2t, t, −3) | (y, t) ∈ R2 }
S3 = {(3 − t, −8 + 3t, 6 − 3t, t) | t ∈ R} S4 = Vect ((1, 0, 0, 5, 4))

20 Résoudre les systèmes suivants, éventuellement en discutant selon la valeur des


paramètres a, b, λ.
 
 x + 2ay + z = 3
  x − 2y + 3z = 2

S5 : y + az = 2 S6 : 2x + y + z = −1
− z = −1
 

x 
x + 2y + az = b
λx − y + 2z = λ2 − 3
 

 
 2x − y − z + t = 1
S7 : 3x + 2y + λz = 4λ S8 : x + 2y − z + 4t = 2
x + 7y − 2z + 11t = λ
 

2x + z = 2λ + 1 

n o
1

 a+1


(1 − a, 2, 2) si a 6= ±1
S5 = ∅ si a = −1

{(−1 + t, 2 − t, t) | t ∈ R} si a = 1

n o
−b−2 −a+b+1 b+2



 a+1
, a+1
, a+1
si a 6= −1
S6 = ∅ si a = −1 et b 6= −2


{(−t, t − 1, t)

| t ∈ R} sinon
S7 = {(λ + 2, 2λ − 3, −3)}
(
∅ si λ 6= 5
S8 = 2
{(−1 + 3y + 3t, y, −3 + 5y + 7t, t) | (y, t) ∈ R } si λ = 5

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21 Soit n un entier naturel non-nul et a un complexe. On note Sa le système :





 x1 − ax2 = 1
x − ax3 = 1


 2


.. .. ..
 . . .
xn−1 − axn = 1





x − ax1 = 1

n

a. À quelle condition ce système est-il de Cramer ?


b. Résoudre le système dans ce cas.
c. Dans le cas où le système n’est pas de Cramer, résoudre le système homogène associé,
puis compléter la résolution.

a. On applique les opérations élémentaires (Ln ← Ln + ak Lk ) pour k allant de 1 à n − 1,


ce qui revient à l’opération :
n−1
X
(Ln ← Ln + ak Lk )
k=1
n−1
Elle donne Ln : (1 − an )xn = ak , et le système obtenu est triangulaire.
X

k=0
Ce système est de Cramer si et seulement si il admet n pivots, donc si et seulement si
a 6∈ Un .
an −1
b. Supposons que a 6∈ Un . Alors a 6= 1 donc la dernière ligne est Ln : (1 − an )xn = a−1
.
1 1
On en déduit xn = 1−a , puis on obtient xn−1 = 1−a , etc.
1
Finalement la solution est 1−a (1, . . . , 1), ce qui est vite vérifié.
c. Supposons que a ∈ Un .
Les solutions du système homogène associé sont les λ(an−1 , an−2 , . . . , a, 1) où λ ∈ C.
Si a = 1 la dernière ligne est Ln : 0 = n. Le système n’admet pas de solution.
Si a ∈ Un \ {1} alors la dernière ligne est Ln : 0 = 0, donc le système admet une infinité
de solution.
1
On remarque 1−a (1, . . . , 1) est solution particulière, donc l’ensemble des solutions est :
n o
1
(1, . . . , 1) + λ(an−1 , an−2 , . . . , a, 1) λ ∈ C

1−a

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! !
2 −2 1 2
22 Soit A = et P = .
15 −9 3 5
a. Calculer A2 .
b. Démontrer que P est inversible et calculer son inverse.
c. Calculer B = P −1 AP .
d. Exprimer An en fonction de P , B et n, pour tout n ∈ N.
e. Calculer B n puis An en fonction de n ∈ N.

!
−26 14
a. On calcule A2 = .
−105 51
b. La matrice P est inversible car!son déterminant est égal à −1, il est non-nul.
−5 2
On en déduit P −1 = .
3 −1
!
−4 0
c. On obtient B = .
0 −3
d. L’égalité B = P −1 AP donne A = P BP −1 , puis on démontre par récurrence que pour
tout n ∈ N : An = P B n P −1 .
!
n
(−4) 0
e. Comme B est diagonale alors pour tout n ∈ N on a B n = .
0 (−3)n
! !
n n 5 2 n 6 −2
On obtient ensuite A = (−4) + (−3) .
−15 6 15 −5

23 Reproduire l’exercice précédent avec :


! !
11 −25 5 2
A= et P =
4 −9 2 1

!
2 21 −50
a. On calcule A = .
8 −19
!
1 −2
b. On obtient P −1 = .
−2 5
!
1 −1
c. On calcule B = .
0 1
d. Toujours par récurrence on démontre que pour tout n ∈ N : An = P B n P −1 .
!
n 1 −n
e. On démontre par récurrence que pour tout n ∈ N : B = .
0 1
!
10 −25
On obtient ensuite An = I2 + n .
4 −10

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24 Soit (un ) et (vn ) deux suites définies par u0 = v0 = 1 et pour tout n ∈ N :


(
un+1 = 3un + vn
vn+1 = 4un + 3vn
!
un
On note Xn = .
vn
a. Déterminer les trois premiers termes des suites (un ) et (vn ).
b. Donner une matrice A telle que pour tout n ∈ N on ait Xn+1 = AXn .
c. Pour tout n ∈ N exprimer Xn en fonction de A, n et X0 .
d. Démontrer qu’il existe deux matrices A1 et A2 telles que pour n = 0 et n = 1 on a
An = 5n A1 + A2 .
e. Démontrer que la relation donnée ci-dessus est vraie pour tout n ∈ N.
f. Exprimer les termes généraux des suites (un ) et (vn ).

a. On calcule : u = (1, 4, 19, . . .) et v = (1, 7, 37, . . .).


!
3 1
b. En posant A = on obtient pour tout n ∈ N : Xn+1 = AXn .
4 3
c. On démontre par récurrence que pour tout n ∈ N : Xn = An X0 .
d. On cherche à démontrer qu’il existe deux matrices A1 et A2 telles que :

I2 = A1 + A2 et A = 5A1 + A2

Si ces deux matrices existent, alors par combinaisons linéaires des égalités ci-dessus :
1 1
A1 = (A − I2 ) et A2 = (5I2 − A)
4 4
On pose donc :
! !
1 1 2 1 1 2 −1
A1 = (A − I2 ) = et A2 = I2 − A1 =
4 4 4 2 4 −4 2

On vérifie que A1 + A2 = I2 et 5A1 + A2 = A.


e. On démontre par récurrence que la propriété «An = 5n A1 + A2 » est vraie pour tout
n ∈ N.
Le rang n = 0 a été établi dans la question précédente.
Pour l’hérédité on écrit :

An+1 = An A = (5n A1 + A2 )A = 5n A1 A + A2 A

En calculant on obtient A1 A = 5A1 et A2 A = A2 , ce qui démontre l’hérédité.


f. D’après les trois questions précédentes : ∀n ∈ N Xn = (5n A1 + A2 )X0 .
Ceci donne Xn = 5n A1 X0 + A2 X0 . On calcule :
! !
1 3 1 1
A 1 X0 = et A2 X0 =
4 6 4 −2

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Ceci donne : !
1 3.5n + 1
∀n ∈ N Xn =
4 6.5n − 2
Ainsi finalement :
3.5n + 1 6.5n − 2
∀n ∈ N un = et vn = ·
4 4

N.B. Les deux exercices suivants utilisent les suites double-récurrentes.

25 Soit A une matrice carrée inversible de taille (n, n) satisfaisant A + A−1 = In .


Calculer Ap + A−p pour tout p ∈ N.

En développant (A + A−1 )2 on montre que A2 + A−2 = −In .


De même on montre que A3 + A−3 = −2In .
On démontre par récurrence qu’il existe une suite (ap )p∈N telle que Ap + A−p = ap In pour
tout p ∈ N.
On obtient a0 = 2, a1 = 1, puis ap+1 = ap − ap−1 .
pπ pπ
On reconnait une suite double-récurrence. On obtient ap = αei 3 +βe−i 3 avec α = β = 1,
puis ap = 2 cos pπ
3
.

Finalement : ∀p ∈ N Ap + A−p = 2 cos In
3
!
1 −1
Un exemple de telle matrice : A = .
1 0
!
1 3 3
26 Soit A = .
6 4 2
a. Exprimer A2 comme combinaison linéaire de A et de I2 .
b. Démontrer que pour tout n ∈ N il existe deux réels αn et βn tels que An = αn A+βn I2 ,
et donner une expression de αn+1 et βn+1 en fonction de αn et βn .
c. Exprimer αn+2 en fonction de αn+1 et αn .
d. En déduire l’expression générale de An .
e. Application : Soit (un ) et (vn ) deux suites définies par u0 = a, v0 = b, et pour tout
n ∈ N : un+1 = 21 (un +vn ) et vn+1 = 13 (2un +vn ). Démontrer que ces suites convergent
et calculer leurs limites.

a. On obtient !
2 1 21 15 5 1
A = = A + I2 .
36 20 16 6 6
b. Pour tout n ∈ N on note Pn la propriété : il existe deux réels αn et βn tels que
An = αn A + βn I2 .
On démontre par récurrence que cette propriété est vraie pour tout n ∈ N.

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Initialisation. Pour n = 0 la propriété Pn est vraie : il suffit de poser α0 = 0 et β0 = 1.


Hérédité. Supposons que pour un certain n ∈ N la propriété Pn est vraie. Alors :
An+1 = An A
= (αn A + βn I2 )A d’après l’hypothèse de récurrence
= αn A2 + βn A
5 1
 
= αn + βn A + αn I2 en utilisant la question précédente.
6 6
Ainsi, en posant αn+1 = 65 αn + βn et βn+1 = 16 αn , la propriété Pn+1 est vraie.
Conclusion. Par récurrence, la propriété Pn est vraie pour tout n ∈ N.
De plus on a obtenu :
5 1
∀n ∈ N αn+1 = αn + βn et βn+1 = αn
6 6
c. On obtient :
5 5 1
∀n ∈ N αn+2 = αn+1 + βn+1 = αn+1 + αn
6 6 6
d. La suite (αn )n∈N est double récurrente, et α0 = 0, α1 = 1. On obtient :
n 
6 1
 
∀n ∈ N αn = 1− −
7 6
On en déduit : n−1 !
1 1

∀n ∈ N βn = 1− −
7 6
Ceci donne :
1 n
n−1 !
6 1 1
    
n
∀n ∈ N A = 1− − A+ 1− − I2
7 6 7 6
" !  n !#
1 4 3 1 −3 3
= − −
7 4 3 6 4 −4
!
un
e. On pose Xn = .
vn
Alors pour tout n ∈ N : Xn+1 = AXn .
On démontre par ! récurrence que pour tout n ∈ N : Xn = An X0 .
a
Comme X0 = on obtient :
b
" ! n !#
1 4a + 3b 1 −3a + 3b

∀n ∈ N Xn = − −
7 4a + 3b 6 4a − 4b
Ceci donne :  h  n i
1
 un = 7
4a + 3b + − 61 (3a − 3b)
∀n ∈ N h  n i
1
v
n = 7
4a + 3b − − 61 (4a − 4b)
 n 
Comme − 16 < 1 alors la suite − 16 converge vers 0.

n∈N
4a+3b
Les suites un et vn convergent donc toutes les deux vers 7
·

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