Download as pdf or txt
Download as pdf or txt
You are on page 1of 30

UNIVERSITE DE LUBUMBASHI

FACULTE POLYTECHNIQUE
DEPARTEMENT DE METALLURGIE
DEUXIEME MASTER

Modalités de Trempe

Par : BAMUME BAMUME Henock


BUKASA MBAYA Junior
TP présenté dans le cadre du cours de Traitement
thermique et soudage.

Juin 2023
UNIVERSITE DE LUBUMBASHI
FACULTE POLYTECHNIQUE
DEPARTEMENT DE METALLURGIE
DEUXIEME MASTER

Modalités de Trempe

Par : BAMUME BAMUME Henock


BUKASA MBAYA Junior

TP présenté dans le cadre du cours de traitement


thermique et soudage.

Dirigé par :
Pr. Dr. Ir. KIPEPE AWAKO Odon

ANNEE ACADEMIQUE 2022-2023


Page |1

Table des matières


LISTES DES TABLEAUX ........................................................................................................ 2
LISTE DES FIGURES ............................................................................................................... 3
INTRODUCTION ...................................................................................................................... 4
GENERALITE SUR LES TRAITEMENTS THERMIQUES ................................................... 5
1.1. Recuit ........................................................................................................................... 5
1.2. Revenu 5
1.3. Traitements thermochimiques ..................................................................................... 6
LA TREMPE .............................................................................................................................. 7
2.1. Définition ..................................................................................................................... 7
2.2. Principe de trempe ....................................................................................................... 7
2.3. Buts de trempes ........................................................................................................... 8
2.4. Cycle thermique de trempe .......................................................................................... 8
2.5. Les milieux de trempe ............................................................................................... 10
2.6. Déformations et contraintes résiduelles après trempe ............................................... 10
Modalités de la trempe ............................................................................................................. 12
3.2. Trempe par étages .......................................................................................................... 12
3.2.1. Trempe isotherme (étagée) martensitique ............................................................... 13
3.2.2. La trempe isotherme (étagée) bainitique :............................................................... 15
3.2.3. La trempe étagée perlitique ou recuit isotherme ..................................................... 17
3.2.4. La trempe étagée austéniformage ........................................................................... 18
3.3. Trempe suivie d'auto revenue : ...................................................................................... 18
3.4. Traitement à froid de l'acier ........................................................................................... 19
3.5. La trempe austénitique (ou hypertrempe) ...................................................................... 22
3.6. Trempe superficielle ...................................................................................................... 23
3.6.1. Trempe superficielle par induction ......................................................................... 23
3.6.2. Trempe au chalumeau ............................................................................................. 26
CONCLUSION ........................................................................................................................ 28
Page |2

LISTES DES TABLEAUX


Tableau 1: Les fluides utilisés par ordre de vitesse de refroidissement ................................................ 10
Tableau 2: Les fréquences optimales en dépendances de l'épaisseur de la couche à tremper ............... 24
Page |3

LISTE DES FIGURES


Figure 1: zone d’austénitisation des aciers hypo-eutectoïde avant trempe 9
Figure 2: Zone d'austénitisation des aciers hypereutectoïdes avant trempe ............................... 9
Figure 3: cycle thermique d'un traitement étagé ..................................................................... 13
Figure 4: Trempe étagée martensitique .................................................................................... 14
Figure 5: Trempe isotherme martensitique suivie d'un revenu ................................................ 15
Figure 6: trempe isotherme (étagée) bainitique........................................................................ 16
Figure 7: Trempe isotherme bainitique suivie d'un revenu ...................................................... 17
Figure 8: Trempe isotherme (étagée) perlitique ....................................................................... 17
Figure 9: Trempe étagée austéniformage ................................................................................. 18
Figure 10: Le cycle thermique lors d’une trempe subzéro ou cryogénique ............................. 20
Figure 11: Température des points martensitiques Ms et Mf ................................................... 21
Figure 12: trempe statique ou sur place (a); trempe au défilé (b) ............................................ 25
Figure 13: Trempe superficielle au chalumeau ........................................................................ 27
Page |4

INTRODUCTION
Le traitement thermique est une succession d’opérations au cours desquelles un produit ferreux
solide est soumis en totalité ou partiellement à des cycles thermiques pour obtenir un
changement de ses propriétés et/ou de sa structure. En d’autres termes, le traitement thermique
consiste à faire subir à un matériau un cycle thermique comprenant le chauffage, le maintien à
une ou plusieurs températures, puis le refroidissement à une vitesse déterminée. Il est destiné à
modifier les propriétés mécaniques (dureté, élasticité, résistance à la rupture, aux chocs) des
matériaux métalliques.
Il existe différents types de traitement dont les plus fréquemment réalisés sont les trempes, les
revenus, les recuits, la cémentation, la nitruration et la carbonitruration. Chacun des traitements
possède sa spécificité. Au même titre qu’il existe diverses technologies de chauffe : four sous
vide, four sous atmosphère contrôlée, four ambiant, four à bain de sel, four à cloche, etc. Cela
dit, le tout réalisé sur divers matériaux métalliques : acier doux, acier allié, acier inoxydable,
fonte, aluminium, titane, etc.
Le procédé de traitement thermique, le plus usité est celui de la trempe dans un milieu
refroidissant unique ou trempe continue, mais on utilise également d'autres modes de trempes
Ainsi, dans le cadre du cours de traitements thermiques et soudages, une thématique de
séminaire nous a été confiée afin d’approfondir les connaissances acquises sur la trempe, Il
s’agissait pour nous d’aborder la question des modalités de trempe.

Pour ce faire ; ce rapport comprend, outre la présente introduction et une conclusion, les deux
points suivants :

 Généralité sur les traitements thermiques : qui recouvre un ensemble d’opérations ayant
pour but des transformations structurales effectuées sur les matériaux à l’état solide,
sous l’influence de cycles de température ;
 La Trempe : qui reprend de manière synthétique la définition et les principaux
paramètres de la trempe ;
 Les Modalité de trempe : qui met en exergue les principes qui les régissent, leurs
avantages, ainsi que leurs applications.
Page |5

GENERALITE SUR LES TRAITEMENTS THERMIQUES


Il existe une grande variété de traitements thermiques différents, mais ils peuvent être regroupés
en cinq grandes classes principales.

1.1. Recuit
Le rôle principal d’un recuit est de conférer à l’alliage une structure le plus proche possible de
sa structure d’équilibre. Un recuit se réalise par chauffage à une vitesse choisie, avec
éventuellement des paliers de température progressifs jusqu’à une température déterminée en
fonction du but recherché. La température de recuit étant atteinte, on effectue un maintien
isotherme ou des oscillations autour de cette température, pendant un temps déterminé
également en fonction du but recherché. Le refroidissement a lieu à une vitesse choisie en
fonction de la nature de l’alliage, parfois selon un programme soigneusement contrôlé. Cette
vitesse est relativement lente pour rester en permanence le plus proche possible des
conditionnements d’équilibre. Elle peut être aussi faible que quelques degrés par heure pour
certains aciers.

1.2. Revenu
Un revenu a pour rôle essentiel de faire évoluer une structure hors d’équilibre, obtenue par
trempe, vers un état proche de l’équilibre. Le revenu s’effectue à température modérée
inférieure à la température de trempe et à celle de recuit, pendant des durées limitées. Le plus
souvent, il ne permet donc pas d’atteindre l’état d’équilibre obtenu par recuit. La nature des
phases obtenues et leur composition sont en général voisines de celles obtenues par recuit, mais
la structure micrographique est considérablement plus fine, ce qui, associé au mécanisme
particulier d’évolution des phases pendant le revenu, confère aux alliages revenus une
résistance mécanique considérablement plus élevée que celle des mêmes alliages recuits.
Suivant l’évolution structurale qui en découle, les revenus ont les buts suivants :

 Décomposition d’une phase métastable, obtenue par trempe (austénite des aciers, par
exemple) ou durcissement par précipitation dans une phase sursaturée (alliages
d’aluminium, par exemple) ;
 Adoucissement d’une phase trop fragile obtenue par trempe (cas de la martensite des
aciers au carbone) ;
 Relaxation des contraintes résiduelles après trempe, sans évolution structurale.
Page |6

1.3. Traitements thermochimiques


Dans les traitements thermochimiques, on modifie superficiellement la composition des alliages
pour obtenir en surface une composition qui soit confère par elle-même à l’alliage traité, sous
forme de pièce pratiquement finie, une dureté superficielle élevée, soit permet, après traitement
thermique complémentaire, d’atteindre uniquement en surface la dureté recherchée, afin, dans
les deux cas, de conserver à l’ensemble de la pièce une résilience ou une ténacité suffisante.
Les transformations réalisées en surface permettent en outre, le plus souvent, de faire naître des
contraintes superficielles de compression très favorables à la tenue en service des pièces traitées
(résistance à la fatigue principalement).

Historiquement, c’est l’enrichissement en carbone des aciers qui est le plus ancien, mais on
utilise de nombreux autres éléments dans les traitements les plus modernes, sur de nombreux
alliages. On rencontre principalement les traitements suivants :

 traitements thermochimiques suivis de traitement thermique :


o cémentation (carbone),
o carbonitruration (carbone et azote) ;
 traitements thermochimiques habituellement non suivis de traitements thermiques :
o nitruration (azote),
o chromisation (chrome),
o boruration (bore),
o etc.
Page |7

LA TREMPE
2.1. Définition
En gros, la trempe est un traitement thermique de durcissement qui consiste à chauffer la pièce
à une température supérieure à la ligne de transformation fer α → fer γ (austénitisation), puis
on lui fait subir un refroidissement rapide pour obtenir une dureté maximale.
Ce mode de durcissement, commun à de nombreux métaux, est réalisé selon le schéma général,
à travers trois opérations successives : austénitisation, trempe et revenu.
La première étape consiste donc d’abord à chauffer l’acier puis de le maintenir pendant environ
30 minutes dans son domaine austénitique, à au moins quelques degrés au-dessus de son point
de transformation (entre 30 °C et 50 °C).
Durant l’austénitisation, la structure de l’acier s’homogénéise en transformant les éléments
microstructuraux ferritiques en austénite et en dissolvant la cémentite et les carbures dans
l’austénite. S’ensuit la trempe qui consiste en un traitement visant à refroidir rapidement le
métal à partir de sa température d’austénitisation (généralement entre 815 °C à 870 °C / 1500
°F à 1600 °F) afin d’obtenir une constitution martensitique.
C’est cette transformation qui permet d’augmenter les caractéristiques mécaniques du métal
traité, notamment sa dureté. La possibilité, de faire subir à un acier un durcissement par trempe,
est soumise à deux conditions indispensables :
 une condition métallurgique : existence d’un domaine austénitique sur le diagramme
d’équilibre de l’acier choisi de manière à pouvoir austénitiser cet acier en le portant à
une température convenable;
 une condition thermique : possibilité de refroidir cet acier à une vitesse suffisante à
partir de l’état austénitique de manière à provoquer la formation des constituants, hors
d’équilibre, recherchés.
2.2. Principe de trempe
Les différentes trempes sont fondées sur les principes suivants :

 conserver à plus basse température une phase qui n’est stable qu’à plus haute
température et qui, lors d’un refroidissement suffisamment rapide, n’a pas le temps
d’évoluer vers la structure d’équilibre ;
 éviter certaines transformations conduisant à des structures d’équilibre, qui n’ont pas
le temps de se produire au cours du refroidissement trop rapide, ce qui favorise alors
d’autres transformations conduisant à des structures le plus souvent hors d’équilibre.
Page |8

2.3. Buts de trempes


Les trempes sont effectuées dans les buts suivants :

 conserver un élément en sursaturation pour augmenter la résistance mécanique ou


préparer un durcissement ultérieur par revenu, ce qui est la base du traitement de
durcissement par précipitation d’un grand nombre d’alliages ;
 obtenir une phase hors d’équilibre aux propriétés plus favorables que la structure
d’équilibre, soit par conservation de la phase initiale (austénite retenue par hypertrempe
d’un acier inoxydable, par exemple), soit par transformation hors d’équilibre
(martensite des aciers, par exemple) ; cette opération peut être entreprise aussi bien dans
un but de durcissement (martensite des aciers au carbone) que de malléabilisation
(austénite des aciers inoxydables).

2.4. Cycle thermique de trempe


Le traitement de trempe comporte d’abord un chauffage, dans des conditions semblables à
celles des recuits, à une température généralement déterminée grâce aux diagrammes
d’équilibre, pour atteindre une structure d’équilibre. Cette exigence nécessite un maintien
suffisant à la température de trempe afin d’obtenir une structure homogène, à température
uniforme, mais il est en général de durée plus courte que celle des recuits ; cette durée est
évidemment d’autant plus grande que la taille de la pièce à tremper est plus importante. Le
refroidissement depuis la température de trempe s’effectue alors avec une vitesse supérieure à
une vitesse critique caractéristique de l’alliage trempé, par immersion dans un milieu
convenablement choisi pour assurer le refroidissement désiré (air, gaz neutre, eau, huile, bains
de sels). La température de ce milieu, soigneusement contrôlée et souvent homogénéisée par
agitation mécanique, est généralement voisine de la température ambiante, mais peut lui être
supérieure, et parfois inférieure. La figure 7.1 a et b montre les zones de chauffage
(austénisation) ; qui doivent être entretenu pratiquement pour les aciers hypo-eutectoïdes et
hypereutectoïdes avant une éventuelle opération de trempe.
Page |9

Figure 1: zone d’austénitisation des aciers hypo-eutectoïde avant trempe

Figure 2: Zone d'austénitisation des aciers hypereutectoïdes avant trempe


P a g e | 10

2.5. Les milieux de trempe


La trempe s’effectue en général soit à l’eau, à l’huile ou à l’air. Le milieu de trempe est choisi
surtout en fonction de la trempabilité de l’acier (se référer à l’essai Jominy). La nature du bain
de trempe (eau, huile, etc.) caractérise la vitesse de refroidissement de la pièce immergée après
chauffage. Les fluides utilisés par ordre de vitesse de refroidissement (de la plus élevée à la plus
faible) sont :

Tableau 1: Les fluides utilisés par ordre de vitesse de refroidissement

NATURE DU BAIN VITESSE DE


REFROIDISSEMENT (°C /s)
Saumure 220
Eau froide 160
Eau tiède 150
Eau chaude 140
Huile de trempe 70
Air souffle 20
Air calme 2
Dans un moule de sable 0.05
Dans le four 0.01

2.6. Déformations et contraintes résiduelles après trempe


Au cours de la trempe d’un acier, des changements de volume se produisent, qui sont dû :

 au retrait : c’est alors une contraction proportionnelle au coefficient de dilatation du


métal ;
 aux transformations allotropiques : c’est alors un gonflement dépendant des conditions
dans lesquelles se déroule la transformation ϒ→ α.

Mais, pendant la trempe, la température n’est pas uniforme dans toute la pièce, et de ce fait :
 la dilatation de l’acier n’est pas la même en tous points ;
 la transformation ϒ→ α se produit à des instants différents dans la section du volume
considéré et la dilatation anormale qui l’accompagne ne se manifeste donc pas au même
moment en tous points. Cette absence de synchronisme des changements de volume va
engendrer des distorsions qui sont responsables ;
P a g e | 11

 de déformations plastiques si la déformation imposée est supérieure à la déformation


élastique que peut accepter le métal, c’est-à-dire si sa limite d’élasticité est faible (ce
qui est le cas à haute température) ;
 de déformations élastiques (et donc de contraintes) lorsque l’acier a une limite
d’élasticité assez élevée (ce qui est le cas à l’état a à des températures qui ne dépassent
pas 500 °C environ). Si la géométrie de la pièce traitée est alors susceptible d’engendrer
des concentrations de contraintes (variations brutales de section, trous, rayures,
entailles...) et lorsque ces déformations élastiques sont fortes, une fissure peut
apparaitre, qui constitue une tapure de trempe.
P a g e | 12

Modalités de la trempe
Le procédé le plus usité est celui de la trempe dans un milieu refroidissant unique ou trempe
continue. Mais on utilise également d'autres modes de trempes dans les cas où on veut obtenir
une structure en peau différente de celle à cœur (traitement superficiel), ou pour des pièces
dont la forme est complexe où il faut diminuer principalement les déformations et les
contraintes internes comme présenté ci-haut.
3.1. Trempe à deux bains
a. Principe
On refroidi d'abord à l'eau jusqu'à 300 ou 400°C (un peu au-dessus de Ms), ensuite rapidement
on place la pièce dans un milieu à sévérité de trempe (aptitude à refroidir un objet métallique
immergé) plus faible, par exemple l'huile ou l'air où elle se refroidit jusqu'à la température
ambiante.
b. Avantage
Le transfert de la pièce dans un agent refroidisseur différent affaiblit les contraintes internes qui
apparaissent avec le refroidissement rapide dans un seul agent refroidisseur.

3.2. Trempe par étages


Il s’agit d’un autre procédé pouvant être utilisé pour outrepasser les limites des procédés
classiques de trempe et de revenu. La trempe est interrompue à une température supérieure à
celle nécessaire à la trempe martensitique pour permettre au métal contenu au centre de la pièce
d’atteindre la même température que pour la couche. Le fait de maintenir cette température
permet à la partie centrale et à la couche de se transformer en bainite, avec ensuite l’application
d’un refroidissement à température ambiante. Les avantages de la trempe par étages sont les
suivants : moins de distorsion et de craquellement que pour la trempe martensitique, trempe
finale non nécessaire, amélioration de la dureté et ductilité accrue.

Les traitements classiques sont caractérisés par un refroidissement rapide à la température


ambiante, elles présentent donc divers inconvénients résultant de ce que les diverses régions du
métal n’ont pas la même loi de refroidissement (pièces massives) et ne subissent pas la
transformation en même temps ; l’accroissement de volume qui accompagne la transformation
martensitique à l’intérieur de la pièce conduira à la résistance des couches externes déjà
transformées, d’où l’apparition de tensions internes et même de tapures. Les méthodes de
trempes étagées évitent ces inconvénients.
P a g e | 13

Figure 3: cycle thermique d'un traitement étagé


3.2.1. Trempe isotherme (étagée) martensitique
a. Principe
La pièce prévue pour être trempée par ce procédé est chauffée jusqu'à la température de trempe,
puis refroidie dans un bain dont la température est légèrement supérieure au point Ms (fig.4),
généralement de l'ordre de 180 à 250°C, et maintenue à cette température un temps relativement
courts. Ensuite la pièce est refroidie à l'air jusqu'à l'ambiante. Le séjour dans le bain de trempe
assure le nivellement de la température suivant toute la section de la pièce sans provoquer la
décomposition de l'austénite avec formation de la bainite.
La transformation martensitique assurée par un refroidissement à l'air est moins complète que
celle produite par la trempe continue. L'acier garde donc un peu plus d'austénite résiduelle.
Les transformations structurales, y compris la transformation martensitique, s'accompagnent de
la diminution de la résistance de l'acier, alors que sa plasticité augmente.
Cette déconsolidation particulière qui ne s'observe qu'au moment de la transformation
(martensitique dans le cas considéré), est utilisée en trempe étagée pour réaliser le dressage des
pièces susceptibles de subir un gauchissement. Le dressage se fait surtout à la presse lorsque la
pièce est retirée du bain de trempe pour être refroidie à l'air.
P a g e | 14

b. Avantage
La trempe martensitique diminue :
 Les modifications volumiques produites par la présence d'une grande quantité
d'austénite résiduelle et la propension de la martensite à l’auto revenue ;
 Le gauchissement, qui est une déformation de la surface initialement plane d’un
matériau généralement sous l’effet de variations de température et du taux d’humidité,
car la transformation martensitique se produit presque simultanément dans toutes les
sections de la pièce ;
 Le danger de la formation des tapures (fissure dans une pièce métallique, provoquée par
un refroidissement rapide.
c. Applications :
La trempe martensitique des aciers au carbone ne peut s'employer que pour des pièces
relativement petites (d'un diamètre ne dépassant pas 8 à 10 mm). La vitesse de refroidissement
des pièces plus grosses dans un bain porté à une température supérieure à Ms est plus faible que
la vitesse critique de trempe, et l'austénite se décompose à des températures plus élevées.
Des pièces plus grosses (15 à 40 mm de diamètre), doivent être trempées dans un bain dont la
température est inférieure au point Ms (160 à 170°C), ce qui assure une vitesse de
refroidissement plus grande.
La pièce est alors moins déformée par la trempe, mais son dressage est rendu plus difficile, car
le refroidissement jusqu'à la température du bain donne lieu à la formation d'une quantité
importante de martensite. Pour de grosses pièces en aciers alliés, cette diminution de la
température du bain n'est pas nécessaire.

Figure 4: Trempe étagée martensitique


P a g e | 15

Figure 5: Trempe isotherme martensitique suivie d'un revenu


3.2.2. La trempe isotherme (étagée) bainitique :
a. Principe
Ce type de trempe, (fig. 6), s'effectue en principe, de la même façon que la trempe
martensitique, mais elle impose un séjour plus long au-dessus du point Ms. Un tel séjour assure
la décomposition de l'austénite avec la formation de bainite inférieure. La trempe bainitique des
aciers au carbone n'améliore pas sensiblement les caractéristiques mécaniques par rapport à
celles obtenues par trempe usuelle et revenu.
Dans la majorité des aciers alliés, l'austénite ne se décompose pas complètement dans le
domaine bainitique. Si l'austénite qui ne s'est pas décomposée lors du maintien isotherme ne
subit pas de transformation martensitique pendant le refroidissement ultérieur, l'acier reçoit une
structure constituée de bainite et de 10 à 20 % d'austénite résiduelle (enrichie en carbone). Une
telle structure assure une résistance très élevée et une ductilité suffisante.
L'augmentation de la température de maintien (et de décomposition de l'austénite), dans le
domaine bainitique, diminue la plasticité et la ductilité.
La durée du maintien dans le bain de trempe est fonction de la stabilité de l'austénite aux
températures supérieures à Ms, définies en partant du diagramme de décomposition isotherme
de l'austénite de l'acier considéré.
Le milieu employé pour les trempes martensitique et bainitique est constitué, le plus souvent,
de saumures dont l'intervalle thermique varie de 150 à 500°C (par exemple, 55% KNO3 + 45
% NaNO2 ou NaNO3 ou bien 20 % NaOH + 80 % KOH). Plus la température de la saumure
P a g e | 16

est basse, plus la vitesse de refroidissement des pièces plongées dans ce sel est grande. Les sels
fondus ne refroidissent que par le dégagement de chaleur, aussi leur aptitude à refroidir
augmente-t-elle avec l'agitation.
L’addition de l'eau (3 à 5 %) à un bain d’alcalis caustique en fusion, provoque l'ébullition et
accélère ainsi le refroidissement dans la gamme des températures de la transformation
perlitique. A 400 ou 500°C, le refroidissement devient 4 à 5 fois plus rapide, et à 300°C, deux
fois plus rapide.
Le refroidissement dans un bain d'alcalis caustique fondus, les pièces chauffées au préalable
dans un bain de sels chlorurés liquides (c'est à dire de sels qui ne provoquent pas l'oxydation),
permet d'obtenir une surface nette d'une couleur grise claire. Cette modalité de trempe est dite
blanche.
b. Avantage
Pour de nombreux aciers, la trempe bainitique augmente nettement la résistance fonctionnelle,
c'est à dire, la résistance des éprouvettes de forme complexe.
Comparée à la trempe et aux revenus usuels à 250 ou 400 °C, la trempe bainitique augmente de
1,5 à 2 fois la plasticité de l'entaille. Mais si la quasi totale de I'austénite qui ne s'est pas
décomposée après transformation bainitique subit, lors du refroidissement ultérieur, la
transformation martensitique, les propriétés mécaniques obtenues par trempe suivie de revenu,
la plasticité se trouve alors diminuée.
Pour donner aux aciers alliés de construction (0,3 à 0,5 % C), des propriétés mécaniques
optimales, la trempe bainitique doit prévoir un séjour dans la partie inférieure du domaine
bainitique de la décomposition isotherme de l'austénite (quelque peu au-dessus de Ms).

Figure 6: trempe isotherme (étagée) bainitique


P a g e | 17

Figure 7: Trempe isotherme bainitique suivie d'un revenu


3.2.3. La trempe étagée perlitique ou recuit isotherme
a. principe

On peut effectuer le maintien isotherme dans le domaine de la perlite, laissé la transformation


s’achever puis refroidir (figure 8). La structure obtenue est perlitique, ses propriétés sont
comparables à celles d’un acier trempé et revenu à haute température, mais le traitement ainsi
réalisé est plus rapide et par suite plus économique. Signalons toutefois, que ce traitement
conduit à des résiliences plus faibles, à une dureté égale, que le traitement de trempe et revenu
usuels.

Figure 8: Trempe isotherme (étagée) perlitique


P a g e | 18

3.2.4. La trempe étagée austéniformage


C’est un traitement thermomécanique qui consiste à une déformation intense (forgeage,
laminage…) en phase austénitique avant transformation martensitique (figure 9). Cela exige
d’utiliser une nuance dont le diagramme présente des domaines perlitiques et bainitique séparés
par une zone de très grande stabilité de A permettant la réalisation de la déformation. Cet
important écrouissage augmente considérablement la densité des dislocations de la phase
austénitique conduisant ensuite à une martensite beaucoup plus fine et à des caractéristiques
améliorées après revenu. Le grain sur Re et Rm peut être de 25 à 50 %.

Figure 9: Trempe étagée austéniformage

3.3. Trempe suivie d'auto revenue :


a. Principe
Le refroidissement de la pièce dans un bain de trempe est interrompu lorsqu'elle garde encore
quelque chaleur à l'intérieur.
En se dégageant, cette chaleur élève la température des couches superficielles plus refroidies et
produit ainsi l’auto revenue. Lorsque la température atteint la valeur requise, la pièce est de
nouveau plongée dans le bain de trempe. On obtient de cette façon une structure de martensite
revenue en peau et ferrite perlite à cœur.
b. Avantage
Ce mode est destiné à obtenir une dureté plus faible au cœur de la pièce qu'à sa surface.
P a g e | 19

c. Applications
Ce mode de trempe est très employé pour les pièces qui supportent des charges dynamiques et
qui doivent combiner une dureté superficielle élevée à ductilité accrue au cœur, telles que
burins, massettes, marteaux d'ajusteur, pointeaux.
3.4. Traitement à froid de l'acier
Un acier trempé à 0,4 ou 0,5 % C, contient de l'austénite résiduelle. Cette dernière diminue la
dureté, la tenue à l'usure et provoque souvent la modification des dimensions des pièces
travaillant aux basses températures par suite de la transformation spontanée de l'austénite en
martensite. Cette transformation peut se produire également sous l'action des contraintes de
contact qui peuvent provoquer des ruptures.
La quantité d'austénite résiduelle d'un acier trempé peut être diminuée par un traitement à
froid (méthode proposée par A.Goulaev en 1937).

a. Principe
Il consiste en un refroidissement de l'acier trempé jusqu'à une température inférieure à zéro. Le
traitement à froid s'emploie pour des aciers dont la température de fin de transformation
martensitique Mt se trouve au-dessous de zéro, (fig. 5).
Appelé également traitement cryogénique ou sub-zéro de l’acier, il consiste à refroidir les pièces
mécaniques en dessous de la température ambiante après une trempe, la température de
maintien se situe entre 0° et -150°C.
P a g e | 20

Figure 10: Le cycle thermique lors d’une trempe subzéro ou cryogénique


b. Avantage
Le traitement par le froid aura donc pour effet sur les aciers contenant de l’austénite résiduelle :
 D’augmenter la dureté et la limite élastique avec corrélativement une baisse de
résilience et une augmentation des contraintes internes ;
 D’augmenter la stabilité dimensionnelle des pièces. Il est ainsi particulièrement
recommandé pour les calibres, les éléments à jeux très serrés.
Température des points martensitiques Ms et Mf dépend de la teneur en carbone et de la
composition chimique en éléments en alliage :
Mf (°C) = (361 à 461) – 474 (C%) – 33 (Mn %) -14 (Cr%) – 21 (Mo%)
Loi de Steven et Haynes pour les aciers faiblement alliés
P a g e | 21

Figure 11: Température des points martensitiques Ms et Mf


a- Influence de la teneur en carbone.
b- Influence de la teneur en éléments d'alliage.
L'abaissement de la température à Mf (pour la plupart des aciers elle est de l’ordre -30 à -70°C),
provoque la transformation de l'austénite résiduelle en martensite, ce qui augmente de 1 à 3
HRC la dureté des aciers à 0,8 ou 1,1 % C. Mais les contraintes augmentent également, c’est
pourquoi le refroidissement des pièces doit être ralenti et le traitement à froid doit être
immédiatement suivi de revenu.
Après la trempe, le maintien de l'acier à l'ambiante pendant 3 à 6 heures, stabilise l’austénite
qui, lors du refroidissement ultérieur, se transforme d'une façon moins complète en martensite
et réduit l'effet du traitement à froid. C'est pourquoi, le traitement à froid est effectué
directement après la trempe.
Le traitement à froid s'emploie essentiellement pour des instruments de mesure et des pièces en
aciers cémentés à teneur élevée en éléments d'alliage qui, après trempe, gardent en grande
proportion l'austénite.
P a g e | 22

3.5. La trempe austénitique (ou hypertrempe)


Ce traitement a pour but d’obtenir à l’ambiante une phase austénitique homogène où tous les
éléments, en particulier carbone et azote, se trouvent en solution solide.
a. Principe
Le procédé d’hypertrempe consiste à chauffer les pièces vers 1 100 °C. Le refroidissement doit
être rapide pour éviter la précipitation des carbures vers 600 °C à 800 °C. Il est généralement
effectué à l’eau. L’huile est utilisée comme fluide de trempe pour les aciers à forte teneur en
nickel.
À l’ambiante, la phase austénitique des aciers inoxydables austénitiques peut être, suivant la
composition de la nuance (équilibrage des éléments alphagènes et gammagènes), métastable ou
thermodynamiquement stable. La phase austénitique des aciers inoxydables austénitiques est,
quelle que soit la composition, stable à haute température (de 1 000 à 1 100 °C par exemple).
Refroidir le métal suffisamment rapidement de cette température à l’ambiante permet de
conserver l’austénite à l’ambiante, même si celle-ci n’est pas stable thermodynamiquement
(l’austénite est alors dans un état métastable et peut, en particulier, se transformer en martensite
sous l’effet d’une déformation plastique, voire d’un simple maintien à basse température).
D’autre part, certains aciers austénitiques sont sujets à la formation de phases intermétalliques
de type σ, χ, ou de Laves, dans des domaines de températures compris entre 600 et 1 050 °C
suivant les nuances et les phases formées. Ces phases sont généralement préjudiciables à la
tenue à la corrosion et causent une fragilité de l’acier.
Elles peuvent être remises en solution à haute température, lors du traitement d’hypertrempe.
Les phases intermétalliques les plus stables en température (jusqu’à 1 050 °C environ) sont
celles liées à la présence de molybdène dans le métal.
Pour finir, signalons que la phase ferritique δ peut apparaître pour certaines nuances au-dessus
de 1 100 °C et que cette phase peut être conservée lors du refroidissement, aggravant les risques
de fragilisation ultérieurs (précipitation de phase σ). Ceci introduit donc une limitation par le
haut à la température d’hypertrempe.
b. Avantage
Ce mode de trempe permet d’effectuer un usinage ultérieur ou maintenir, voire remettre en
solution dans l’austénite, les carbures dont la précipitation dans les espaces inter-grains
favoriserait la corrosion cristalline.
c. Application
Cette technique est appliquée plus particulièrement au traitement des aciers inoxydables et des
aciers ferromanganèse.
P a g e | 23

3.6. Trempe superficielle


La trempe normale a pour but de transformer l'acier en un état martensitique après son
refroidissement à partir de la température de trempe. Mais il existe beaucoup d'éléments de
construction ou de pièces mécaniques qui ne subissent l'usure qu'à la surface tels que les arbres,
les pignons etc. D'où ces éléments exigent une dureté superficielle et un cœur ductile résistant
aux charges dynamiques. La trempe superficielle est un traitement local qui ne trempe qu'une
mince couche superficielle, tout en laissant intacte la couche sous-jacente.
a. Principe
La possibilité de tremper un acier superficiellement, c'est à dire, obtenir une surface dure et un
noyau ductile, c'est de chauffer la pièce jusqu'à l'obtention d'une température de trempe à la
surface, c'est une transformation martensitique uniquement à la surface de la pièce, la
température étant inférieure à celle de la surface, donc ne subissant pas une telle transformation.
Lors du chauffage, on doit diminuer la durée de maintien pur éviter une pénétration de la
trempe.
b. Avantage
Les avantages essentiels que présente la trempe superficielle sont l'augmentation de la dureté,
de l'amélioration de la tenue à l'usure, de la résistance, de la limite de fatigue des couches
superficielles des pièces.
c. Type
Il existe plusieurs types de trempe superficielle :
 Trempe superficielle par induction (la plus utilisée) ;
 Trempe superficielle au chalumeau ;
 Trempe par immersion dans un bain de trempage.
3.6.1. Trempe superficielle par induction
Le chauffage aux courants d'induction à haute fréquence est assuré par l'action thermique du
courant induit dans la pièce placée à cet effet dans un champ magnétique alternatif (fig. 6).
La pièce est placée à l'intérieur d'un inducteur composé d'une ou de plusieurs spires. Le courant
induit s'établit qu'en surface de la pièce et la densité du courant alternatif induit n'est pas la
même suivant la section du conducteur (pièce chauffée). Le courant passe surtout par la surface
du conducteur. Cet effet porte le nom d'effet de peau et il est d'autant moins profond que la
fréquence est très élevée. Une grande intensité donne en surface l'élévation de la température
désirée.
P a g e | 24

Les propriétés du métal varient avec la température et la profondeur augmente surtout au-
dessous de la température du point de curie. Les fréquences optimales en dépendances de
l'épaisseur de la couche à tremper sont données sur le tableau ci-dessous.
Tableau 2: Les fréquences optimales en dépendances de l'épaisseur de la couche à tremper

Epaisseur 1,0 2,0 3,0 6,0 10


en mm
Fréquence 60 000 15 000 7 000 1 500 500
en Hz

La profondeur de pénétration du courant est donnée par la formule suivante :


ρ
𝑦 = 𝐾√
μ∗f
 K = 5 000 : constante ;
 ρ : résistivité de l'acier en Ω.mm²/m ;
 μ : perméabilité magnétique de l'acier Gs/Oe ;
 f : fréquence du courant en Hz.
Le choix de l'épaisseur optimale d'une couche à consolider est déterminé par les conditions du
service de la pièce, lorsque celle-ci est sollicitée seulement à l'usure ou à la fatigue, l'épaisseur
de la couche trempée est le plus souvent prise de 1,5 à 3,0 mm et de 4 à 5 mm dans les conditions
des charges de contact élevées et de la répétition éventuelle de a rectification. Dans le cas des
charges de contact particulièrement grandes, par exemple, dans celui des cylindres des
laminoirs à froid, l'épaisseur d'une couche trempée doit atteindre 10 à 15 mm et plus.
Pour de grandes vitesses de chauffage, la transformation de la perlite en austénite se déplace
dans le domaine des températures élevées. C'est pourquoi la température de trempe par
induction est supérieure à celle du chauffage dans les fours, où la vitesse de chauffage ne
dépasse pas 1,5 à 3,0°C/s. Plus la vitesse de chauffage est grande dans la région des
transformations de phase, plus la température doit être élevée pour assurer une austénisation
suffisamment complète et obtenir au refroidissement la structure optimale (martensite à grain
fin) et la dureté maximale.
P a g e | 25

Les modalités de trempe par induction sont les suivantes.


 Chauffage et refroidissement simultanés (trempe sur place ou statique) de toute la
surface, ce procédé s'emploie pour des pièces de petites surface (axes, manetons,
outils) ;
 Chauffage et refroidissement successifs des secteurs isolés, ce procédé est utilisé pour
le durcissement des tourillons, des vilebrequins, des cames des arbres à cames, des
pignons à module supérieur à 6 ;
 Chauffage et refroidissement successifs continus (la trempe au défilé). Ce procédé sert
pour la trempe de longs arbres, axes etc. Il consiste à déplacer la pièce par rapport à
l'inducteur et au dispositif refroidisseur fixe ou inversement.

(a)

(b)
Figure 12: trempe statique ou sur place (a); trempe au défilé (b)
P a g e | 26

Pour obtenir une profondeur de trempe uniforme, il faut que la distance entre l'inducteur et la
pièce soit partout égale, la forme de l'inducteur étant symétrique à la surface chauffée. De bons
résultats sont obtenus en faisant tourner la pièce dans l'inducteur.
La trempe par induction est suivie de revenu à basse température de 160 à 220°C et souvent
d’autorevenu, car en réalisant la trempe, le refroidissement n'est pas complet et la pièce garde
ainsi une certaine quantité de chaleur. Cette chaleur résiduelle fait remonter la température de
la couche trempée jusqu'aux températures de revenu. Pour la trempe superficielle par induction,
on emploie le plus souvent, les aciers au carbone de 0,4 ou 0,5 %C, qui après trempe, ont une
dureté élevée (HRC 55 à 60), présentent une bonne tenue à l'usure et ne sont pas susceptibles
de rupture fragile.
3.6.2. Trempe au chalumeau
Ce mode de trempe est employé pour de grosses pièces (cylindres de laminoirs, arbres etc.). La
surface de la pièce est chauffée à la flamme de gaz dont la température est très élevée (2400 à
3150°C). L'apport de chaleur à la pièce étant important, la surface de cette dernière s'échauffe
rapidement jusqu'à la température de trempe, alors que son cœur reste froid. Un refroidissement
rapide ultérieur assure la trempe de la couche superficielle. Le chauffage est assuré par des
brûleurs à acétylène, gaz normal, etc. Une mince couche superficielle acquiert une structure
martensitique, alors que les couches sous-jacentes, une structure troostite + martensite. La
trempe au chalumeau se prête aisément à l'automatisation et s'insère sans difficultés dans une
ligne continue (fig. 7). Souvent, pour de grosses pièces, cette méthode est plus avantageuse que
la trempe par induction.
L'inconvénient de ce mode de trempe est la surchauffe qui peut conduire à la formation de
l'austénite à gros grains à la surface superficielle.
P a g e | 27

Figure 13: Trempe superficielle au chalumeau


P a g e | 28

CONCLUSION
Le but de ce travail était d’approfondir sur les connaissances sur la trempe, en mettant l’accent
sur les modalités de trempe. Ainsi pour arriver nous avons expliqué les principes, les avantages
et les principales applications pour ces divers modes de trempe.
Il sied de retenir que les modes de trempe, abordé dans le cadre de ce travail sont :
 La trempe à deux bains ;
 La trempe suivie d’auto revenue ;
 Les trempes étagées ;
 La trempe austénitique ;
 La trempe cryogénique.

You might also like