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Memoire Soumaila Ouedraogo, Definitive
Memoire Soumaila Ouedraogo, Definitive
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SECRÉTARIAT GÉNÉRAL Unité-Progrès-Justice
**********
ÉCOLE NATIONALE DE SANTÉ PUBLIQUE
« Dr Comlan Alfred A. QUENUM »
**********
DIRECTION REGIONALE DE BOBO-DIOULASSO
**********
SERVICE DE FORMATION EN SANTÉ CLINIQUE
**********
i
4.2. Population d’étude ......................................................................... 60
4.3. Echantillon et échantillonnage ....................................................... 61
4.4. Méthodes techniques et instruments de collectes des données. .. 64
4.5. Validation des instruments............................................................. 64
4.6. Déroulement de l’étude .................................................................. 65
4.7. Considérations éthiques ................................................................ 65
4.8. Difficultés rencontrées ................................................................... 66
4.9. Les méthodes de traitements des données ................................... 66
4.10. Les limites de l’étude ................................................................... 67
CHAPITRE V: RESULTAS DE L’ETUDE ..................................... 68
5.1. Niveau de participation à l’étude.................................................... 69
5.2. Résultats liés aux compétences de prestataires de PF ................. 70
5.2. Résultats relatifs à l’organisation des services ............................ 78
5.3. Résultats relatifs aux facteurs socioculturels de bénéficiaires .... 79
CHAPITRE VI : DISCUSSION DES RESULTATS ........................ 84
6.1. La discussion des résultats............................................................ 85
6.4. La vérification des hypothèses ...................................................... 99
CHAPITRE VII : RECOMMANDATIONS/SUGGESTIONS ......... 100
7.1. A l’endroit des prestataires des services de PF .......................... 101
7.2. Aux responsables des FS (ICP-responsables maternités) ......... 102
7.3. A l’endroit du responsable SR du district de Boulmiougou ......... 102
7.4. A l’endroit du MCD du district sanitaire de Boulmiougou ........... 103
7.5. Au directeur régional de la santé du centre (DRS/C) .................. 104
7.6. Au directeur de la santé et de la famille(DSF) ............................. 104
CONCLUSION ............................................................................ 105
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ....................................... 107
ANNEXES ........................................................................................ I
ii
IN MEMORIAM
iv
DÉDICACES
Nous dédions ce travail à notre :
v
REMERCIEMENTS
A nos Maîtres et Juges
C’est avec un grand honneur pour nous de vous avoir comme Président
pour juger ce modeste travail. Nous vous savons très occupé et notre
présence) nos corés témoigne de l’intérêt que vous portez à notre
formation. Un tel engagement ne peut que faire des émules parmi les
impétrants que nous sommes. Merci beaucoup pour votre présence.
Recevez toute notre profonde gratitude.
vi
À Docteur Hassane CISSÉ, Directeur Régional de l’École Nationale
de Santé Publique de Bobo-Dioulasso, merci pour vos soutiens et
accompagnements au cours des deux années de formation.
vii
A la responsable SR du district sanitaire de Boulmiougou, Mme
LOMPO Aïssata :
Merci pour l’accompagnement et vos différentes orientations pour notre
enquête. Merci pour votre dévouement professionnel !
viii
LISTE DES TABLEAUX
viii
LISTE DES FIGURES
Figure I : Les types de MLDA : DIU, Jadelle®, Implanon® ,Nexplanon,®…
................................................................................................................. 21
Figure II Schéma du cadre conceptuel .................................................... 48
Figure III: Fréquence des avantages de MLDA cités par les prestataires
................................................................................................................. 71
Figure IV: Fréquence des limites de MLDA cités par les prestataires ..... 72
Figure V: Fréquence des effets secondaires des MLDA cités par les
prestataires .............................................................................................. 73
Figure VI: Répartition de FAP selon le niveau d’instruction .................... 79
Figure VII: Fréquence des avantages des MLDA cité par les FAP ......... 81
Figure VIII : Proportion de FAP selon leurs opinions défavorables sur les
MLDA ....................................................................................................... 82
ix
LISTE DES ANNEXES
x
LISTE DES ABRÉVIATIONS ET/OU SIGLES
AA :Accoucheuse Auxiliaire
AB :Accoucheuse Breveté
ASSOG :Attaché de Santé en Soins Obstétricaux-Gynécologiques
BERCER ........ :Bienvenue Entretien Renseignement Choix Explication
....................... .Rendez-vous
BF .................. :Burkina Faso
CHR :Centre Hospitalier Régional
CHUSS :Centre Hospitalier Universitaire Sourô Sanou
CIPD .............. :Conférence Internationale pour Population et le
…………..........Développement
CM :Centre Médical
CMA :Centre Médical avec Antenne chirurgicale
CMU :Centre Médical Urbain
CSPS :Centre de Santé et de Promotion Sociale
DFSS :Direction de Formation supérieure en Science de Santé
DIU ................. :Dispositif Intra Utérin
DIUPP ... :Dispositif Intra-Utérin du Post-Partum
DS :District Sanitaire
DSB :District Sanitaire de Boulmiougou
ECD :Equipe Cadre du District
EDS ... :Enquête Démographique et de Santé
ENSP :Ecole Nationale de Santé Publique
FAP :Femme en Age de Procréer
FS :Formation Sanitaire
HD :Hôpital de District
ICP :Infirmier Chef de Poste
INSD………… :Institut Nationa de la Statistique et de la Démographie
xi
IST :Infections Sexuellement Transmissibles
IVG :Interruption Volontaire de Grossesse
JHPIEGO :Johns Hopkins Program for International Education
…………………in Gynecology and Obstetrics
Km² :Kilomètre carré
MCM :Méthodes Contraceptives Modernes
MLDA :Méthodes contraceptives à Longue Durée d’Action
NAP :Niveau Acceptable de Performance
OMS ............... :Organisation Mondiale de la Santé
ONU :Organisation des Nations Unies
PF :Planification Familiale
PMA :Performance Monitoring and d’Accountability
PNP-PF :Politique Normes et Protocole-Planification Familiale.
PSP :Pilules à Seuls Progestatifs
PTME :Prévention de la Transmission Mère-Enfant du VIH
REDI :Rapport-building, Exploration, Decision-making,
……………… lmplementing
SAA :Soins Après Avortement
SAP :Seuil Acceptable de Performance
SFME :Sage-Femme /Maïeuticiens d’Etat
SIU-LNG :Système Intra-Utérin au Lévonorgestrel
SR :Santé de la Reproduction
T PS :Tradi Praticiens de Santé
TPCm :Taux de Prévalence Contraceptive moderne
UNFPA :United Nations for Population Fund
VHB-C :Virus de l’Hépatite B et C
VIH :Virus de l’Immunodéficience Humaine.
xii
RESUMÉ DU MÉMOIRE
Une bonne maitrise démographique passe par un contrôle des naissances
à travers la planification familiale. Ce qui nécessite une utilisation adéquate
des méthodes contraceptives modernes dont celles à longue durée
d’action. Si ces contraceptifs sont bien connus et utilisées dans les pays
d’Europe, d’Amérique et d’Asie, ce n’est pas le cas dans les pays en
développement. Le district de Boulmiougou, un des 70 districts sanitaires
du Burkina Faso enregistrait un taux de 1,80% en 2018. Raison pour
laquelle nous avons initié une étude dont l’objectif général est d’étudier les
déterminants de l’utilisation de ces contraceptifs, par les populations dudit
district. Ce faisant, nous avons formulé trois hypothèses qui sont :
l’insuffisance de compétences des prestataires, l’insuffisance dans
l’organisation des services et, la persistance des facteurs socioculturels
émanant des bénéficiaires. L’enquête a été utilisée comme méthode avec
pour instruments le questionnaire, l’entretien et l’observation. Pour vérifier
ces hypothèses, nous avons utilisé un échantillon de 360 unités
statistiques. Au terme de l’étude, nos résultats indiquent un niveau
moyen de compétences des prestataires de 66,49% ; et celui de la
performance de l’organisation des services égal à 50,26%. S’agissant des
femmes en âge de procréer, il résulte un faible niveau de connaissances
et de perceptions égal à 61,09%, un très faible pouvoir de décision chiffré
à 14,75% ; et une faible performance des hommes de l’ordre de 48,93.%.
Ainsi, des suggestions ont été formulées dans le but d’améliorer l’utilisation
de ces contraceptifs, dont les principales sont : doter des formations
sanitaires en matériels nécessaires, renforcer la sensibilisation en
planification familiale, améliorer l’organisation des FS, renforcer le
personnel SFME dans les formations sanitaires rurales.
Mots clés: Déterminants, utilisation, méthodes, contraceptives, longue,
durée, action, facteurs, explique, insuffisance, faible.
xiii
DÉFINITION DES CONCEPTS
xiv
INTRODUCTION
INTRODUCTION
1
Selon l’Organisation des Nations Unies (ONU), la population mondiale est
estimée à 7,6 milliards en 2017, et selon les projections, elle sera à 8,6
milliards en 2030 avec tout son corollaire de problèmes alimentaires,
d’éducation, d’emploi et de santé surtout dans les pays en développement.
[1].
C’est au regard de cette situation qu’au plan mondial, les acteurs de la
population ont attiré l’attention des dirigeants du monde en 2017 lors de la
27e journée mondiale de la population avec le thème de« Planification
familiale : autonomisation des populations et développement des nations »
[2]. Dès lors, les gouvernants des différents pays ont été interpellés par
rapport à la nécessité urgente de promouvoir la planification familiale(PF),
pour ainsi accélérer la capture du dividende démographique et les
réductions des mortalités maternelles et infantiles.
Au Burkina Faso en 2015, l’indice synthétique de fécondé était élevé (soit
5,4 enfant par femme), le taux d’accroissement naturel en était égal à
3,4% ; et la prévalence contraceptive en 2018 était de 24,90% dont 3,40%
les MLDA [3]. Cette prévalence est variable selon les districts sanitaires.
Le district sanitaire de Boulmiougou enregistre un faible taux d’utilisation
des MCM et surtout une régression du taux d’utilisation des MLDA.
C’est donc au regard de cette situation que nous avions jugé opportun
d’étudier les déterminants de la faible utilisation des MLDA chez les
femmes en âge de procréer au district de Boulmiougou(DSB). Toute chose
qui nous permettra d’y apporter notre modeste contribution à l’amélioration
de leur utilisation. Pour ce faire, notre étude adoptera le plan suivant : la
problématique, la conceptualisation de l’étude, le milieu de l’étude, la
méthodologie de l’étude, la présentation des résultats de l’étude, la
discussion et synthèse des résultats de l’étude ; et les
recommandations/suggestions.
2
PROBLÉMATIQUE
CHAPITRE I : PROBLEMATIQUE
3
1.1. Énoncé du problème
La planification familiale est l’une des interventions les plus efficaces pour
l’amélioration de la santé maternelle et infantile. En effet, elle permet
d’espacer les naissances, de retarder les grossesses chez les jeunes
femmes. Et cela d’autant plus, que plusieurs pays au monde sont
confrontés aux drames causées par les grossesses non désirées et/ou
précoces conduisant souvent à des avortements clandestins [4].
Selon l’OMS, chaque année, on dénombre quatre-vingt(80) millions de
grossesses non désirées se soldant par quarante-cinq (45) millions
d’interruption volontaires de grossesses(IVG), ayant pour conséquences
soixante-dix-milles (70 000) décès dont 97% sont enregistrés dans les
pays en développement [5]. Or, cette situation pourrait être évitée si la
planification familiale est bien pratiquée par beaucoup de femmes à
travers le monde. Dans le monde en 2011, le taux d’utilisation des MCM
chez les FAP est de 60 % dont 12 % pour les MLDA [6].
Cependant, dans les pays en développement, le nombre de femmes ayant
un besoin non satisfait de contraception moderne en est de 222 millions.
La satisfaction de ces besoins permettrait ainsi d’empêcher cinquante-
quatre(54) millions de grossesses non-désirées, d’éviter 26 millions
d’avortements ; 2,4 millions de cas de morbidités graves et quatre-vingt
mille (80 000) décès maternels. S’agissant de l’enfant, on éviterait 1,1
millions de morts de nourrissons [7].
Pour toutes ces raisons, la planification familiale a beaucoup d’avantages
pour la femme, sa famille et est finalement un facteur de développement.
Toutefois, il conviendrait de noter que son utilisation reste faible au sein
des populations. Et cela est plus constaté au niveau les méthodes
contraceptives de longue durée d’action réversibles (MLDA),
comparativement aux méthodes contraceptives de courte durée d’action.
4
Or, les MLDA sont mieux indiquées. Car elles sont non seulement
accessibles, hautement efficaces contre le risque de grossesse ; mais
aussi et surtout, rentables à long terme tant pour les utilisatrices que pour
les programmes de PF. Ainsi, les MLDA ont une efficacité proche de la
stérilisation à visée contraceptive. Mieux, elles sont trois(3) à soixante(60)
fois plus efficaces comparativement aux méthodes de courte durée
d’action [8].
5
S’agissant du continent africain pour la même année, on enregistrait 33%
de prévalence contraceptive pour toutes méthodes confondues, dont
seulement 07,6% représentaient les MLDA [8]. L’Afrique au sud du Sahara
est la région où la prévalence contraceptive est la plus faible; et cela malgré
les grands efforts des autorités ainsi que les partenaires (techniques et
financiers) avec notamment les programmes de planification familiale [14].
Pour le Zimbabwe en 2015, on notait un taux de MLDA à 10,2%, la
prévalence contraceptive étant de 56,8% [15]. En 2014, au Rwanda, ce
taux de MLDA était de 8,8%, alors que la prévalence contraceptive
correspondait à 53,2% [16]. En 2016, l’Ethiopie enregistrait un taux de
prévalence contraceptive de 39,2% dont 9,8% pour les MLDA [17]. C’est
le Soudan qui enregistrait le plus faible taux d’utilisation de MLDA et de
prévalence contraceptive modernes en Afrique : 12,2% pour les MCM dont
0,7% pour les MLDA, en 2014 [18].
L’Afrique occidentale connait la même situation de croissance lente de la
prévalence contraceptive et surtout celle des MLDA. C’est ainsi qu’au
Sénégal, selon l’Enquête démographique et de santé (EDS) en 2015, le
taux de prévalence contraceptive était de 23,3% dont 6,3% pour les MLDA
[19]. Le Ghana aussi enregistrait en 2016 un taux d’utilisation des
méthodes contraceptives de 30,6% contre 7,1% pour les MLDA [20]. Par
ailleurs dans cette région de l’Afrique, certains pays avaient un taux de
MLDA très faible. C’est le cas du Niger en 2016, qui avait prévalence de
MLDA à 2,1% seulement, contre une prévalence contraceptive globale
se chiffrant à 16,9% [21].
De même, le Burkina Faso connait une faible prévalence contraceptive en
particulier celle des MLDA. Ainsi, en 2018, le taux d’utilisation des
méthodes contraceptives était de 24,9% et les MLDA ne représentaient
que seulement 3,40% [22].
6
Parmi les treize (13) régions de notre pays en 2018, c’est le Sud-Ouest
qui enregistrât, le plus fort taux à savoir 5,63% pour les MLDA, et 24,5%
pour la prévenance contraceptive. Par contre, la région de l’Est et du Sahel
notaient les plus faibles taux : (respectivement 1,18 % et 1,90% pour les
MLDA, la prévalence contraceptive étant aussi respectivement de 26,1%
et 24,0%). [3].
S’agissant de la région du centre en 2018, le taux de prévalence
contraceptive était à 22,7% dont 2,18% pour les MLDA. Parmi les cinq
(05) districts que compte cette région, le taux d’utilisation des MLDA
oscillait entre 3,02 % et 1,53%. Les 3,02% étant pour le district de Sig-
nonghin et 1,53 % pour celui de Bogodogo. Or, le district sanitaire de
Boulmiougou a enregistré l’un des plus faibles taux : 1,80%, l’objectif
national (à la même année) étant fixé à 50% [3].
Pour résoudre la situation des besoins non satisfaits en PF et améliorer
l’utilisation des MCM, plusieurs conférences furent réalisées et des
décisions ont été prises à plusieurs niveaux (international et national) :
7
Et tout dernièrement, la cinquième conférence de Kigali (Rwanda), qui
s’était déroulée du 12 au 15 Novembre 2018, sous le thème « investir
pour des rétributions durables » [24].
Or, Celles-ci constituent des « points d’inflexions stratégiques pour la
communauté internationale travaillant dans la planification familiale et la
santé reproductive. Du reste, elles offrent des opportunités aux
dirigeants, aux scientifiques, aux chercheurs, aux plaideurs et aux jeunes
de disséminer leurs connaissances, célébrer leurs réussites et
identifier les prochaines étapes à suivre pour atteindre leurs objectifs
[…]. Elles sont aussi une plateforme internationale permettant aux pays,
aux organisations et aux personnes de s’engager publiquement en
faveur de la planification familiale, et d’être reconnus pour leurs
accomplissements » [24].
8
Au plan local, on peut citer entre autres:
Les supervisions spécifiques des services de PF.
La formation des agents de santé en PF clinique et la PF du
postpartum avec l’appui des partenaires en particulier
‘’Pathfinder’’, et ‘’Agir PF’’ à partir de l’année 2016.
La formation des Sages-femmes Maïeuticiens à la technique
d’insertion de dispositif intra-utérin du post-partum (DIUPP).
L’organisation de prestations gratuites lors des semaines PF sur la
promotion des MCM et surtout les MLDA.
La sensibilisation des populations de l’aire de responsabilité du
district à travers les théâtres fora sur la PF.
Nonobstant toutes ces actions menées, force est de reconnaitre qu’il y a
pas une amélioration du taux d’utilisation des méthodes contraceptives
modernes, dont les MLDA. En effet, de 2017 à 2018, le taux de prévalence
contraceptive a chuté de 24,6 à 24,1% ; et que celle des MLDA est resté
constante et bas (1,80% en 2017 et 1,80% en 2018) par rapport à leur
objectif fixé à 30% dont 15% pour la MLDA. [3] [22].
Cette situation suscite des inquiétudes et nécessite une réflexion
approfondie. Sans quoi, plusieurs conséquences néfastes sur la santé des
enfants et des femmes en âge de procréer pourraient en résulter,
notamment :
Les grossesses rapprochées pouvant se solder par des
complications lors de de la grossesse et/ou au cours
l’accouchement.
Des grossesses non désirées conduisant principalement à des
avortements à risques et à l’abandon des enfants.
Or, toutes ces conséquences augmentent le taux de morbidité et de
mortalité maternelle, fœtale et néonatale.
9
C’est donc dans le sens d’aider à mieux appréhender cette situation que
nous avons jugé opportun de réaliser cette étude dont le thème porte sur
les déterminants de l’utilisation des méthodes contraceptives à longue
durée d’action (MLDA) au district sanitaire de Boulmiougou.
10
Le cas le plus marquant, était celui d’une mère d’un enfant de six (06) mois
reçu en consultation chez laquelle l’examen a révélé une grossesse. Or
l’interrogatoire nous a permis de constater qu’elle était sous pilule à seul
progestatif (PSP). La raison de la survenue de cette grossesse non
désirée est qu’elle n’avait pas bien suivie la prise de ces contraceptifs
(beaucoup d’oubli). Cette situation nous a préoccupés en tant que
prestataire de soins en santé de la reproduction (SR). En effet, ce cas
malheureux aurait pu être évité si cette cliente avait utilisé une méthode
contraceptive à longue durée d’action (MLDA). Nous saisissons donc cette
l’opportunité qui nous a été offerte, pour mener une étude approfondie sur
les raisons de la faible utilisation des MLDA dans l’objectif d’apporter au
mieux notre modeste contribution à leur meilleure utilisation.
1.2.2. Motivation scientifique
11
Ainsi, pour toutes ces raisons, les conclusions qui se dégageront de cette
étude seront d’un apport pour la planification des interventions ciblées pour
une meilleure utilisation des MLDA.
Par ailleurs, dans le district de Boulmiougou, aucune étude récente sur
l’utilisation des MLDA à notre connaissance n’a été explorée.
1.2.3. Pertinence sociale
12
1.4. Hypothèses de recherche
1) L’insuffisance de compétences des prestataires détermine
l’utilisation des MLDA dans le district sanitaire de Boulmiougou.
2) L’insuffisance dans l’organisation des services détermine utilisation
des MLDA au district sanitaire de Boulmiougou.
3) La persistance des facteurs socioculturels liés aux bénéficiaires des
MLDA détermine l’utilisation des MLDA au sanitaire de
Boulmiougou.
13
CHAPITRE II : CONCEPTUALISATION DE L’ETUDE
CONCEPTUALISATION
DE L’ÉTUDE
DE L’ETUDE
14
Elle s’est basée sur deux principaux éléments à savoir la revue de la
littérature et le cadre de référence.
15
Quant à AMADOU A., Le déterminant est un «élément capable
d’influencer un autre». Le déterminant est également appelé «facteurs
pouvant être l’explication ou la cause d’un évènement ou d’un phénomène
donné » [28].
S’agissant de NABALOUM I., c’est «l’ensemble des éléments qui
permettent de comprendre, d’interpréter, de justifier et d’établir un
raisonnement scientifique de la faible utilisation des MLDA» [29].
En ce qui concerne notre étude, nous considérons comme déterminants
l’ensemble des facteurs aussi bien personnels, socioculturels que
sanitaires qui expliquent la faible utilisation des MLDAR.
2.1.1.2. Méthodes à longue durée d’action réversibles(MLDA)
Pour MBOUDOU D., ce sont des « méthodes dont la durée d’action varie
entre 02 ans et 07 ans avec une réduction des profils pharmacocinétiques,
une réduction des effets secondaires » et sans «interférence» [30].
Du reste, selon de journal médical Your Life des Etats Unies, les MLDA
sont «des méthodes de contraception très efficaces pour protéger la
femme contre une grossesse pendant une durée prolongée ». Ces
méthodes assurent leur efficacité « en vous protégeant d’une grossesse
pendant 3, 5 ou 10 ans, selon la méthode choisie. Elles sont
réversibles, ce qui veut dire que dès l’arrêt de la contraception, cet
effet diminue rapidement et la femme peut tomber enceinte aussi
promptement qu’une femme qui n’a pas eu recours à un
contraceptif ». [31].
Or pour notre étude, les MLDA sont des méthodes non contraignantes, très
efficaces, sans danger. Leurs durées d’action varient entre deux (02) à
douze (12) ans ; avec une réduction du profil pharmacocinétique, une
réduction des effets secondaires et un retour immédiat à la fécondité à
l’arrêt du traitement.
16
2.1.1.3. Organisation des services de PF
Selon OUEDRAOGO WA.: «C’est l’ensemble des dispositifs de
coordination et de planification des activités de P.F. dans les services d’une
part, et une bonne disponibilité des ressources d’autre part» [32].
Quant à CHARRON J. et SEPARI S., toute organisation se caractérise
par «une division et une coordination des tâches et des activités, une
formalisation des règles et des procédures de fonctionnement, une
hiérarchie, un contrôle et une stabilité relative» [33].
Outre cela, PALM F. stipule : « L’organisation des services est la répartition
et la combinaison des activités et tâches pour accroitre la productivité ».
Organiser, c’est donc « combiner, disposer des éléments d’un ensemble
pour assurer le bon fonctionnement ». [34].
Dans le cadre de notre étude, l’organisation des services de santé renvoie
à la manière particulière dont les ressources sont associées ; Ce qui
permet des prestations de MLDA continues et de qualité. A ce niveau,
nous intégrons plusieurs éléments, notamment : répartition des postes,
description des postes ; supports de PEC ; réunions de services,
programme des activités journalières (matinée, permanence, garde).
2.1.1.4. Compétences des prestataires.
Pour ZONGO I., les compétences renvoient à « l’ensemble des
connaissances (savoirs), d’aptitudes et attitudes qu’un agent de santé
possède pour accomplir une tâche donnée» [35].
Quant à ROGER X., la compétence équivaut à «la mobilisation d’un
ensemble de ressources (savoirs, savoir-faire et savoir-être) en vue de
résoudre une situation complexe appartenant à une famille de
problèmes».[36].
S’agissant de OUATTARA L., la compétence fait allusion à « l’ensemble
des connaissances théoriques et pratiques nécessaires pour assurer de
façon appropriée la réalisation d’une activité » [37].
17
De même, dans notre étude, la compétence des agents de santé désigne
l’ensemble des connaissances (savoirs), des attitudes (savoir-être) et des
aptitudes (savoir-faire) que possède un agent de santé pour assurer les
prestations des MLDA. Il s’agit notamment des éléments suivants :
qualification professionnelle, ancienneté professionnelle, connaissances
(définition, types, avantages/inconvénient, counseling REDI,… et effets
secondaires; attitudes (conduite du counseling sur les MCM et les MLDA)
les aptitudes (technique d’insertion) concernant les MLDA, y compris les
formations et supervisions reçues.
2.1.1.5. Facteurs socioculturels
Selon DJOGBEHOUE KA., Les facteurs socioculturels désignent « les
éléments propres à la société qui sont susceptibles d’influencer
positivement ou négativement l’accès des femmes aux services de PF ».
Parmi ces éléments, figurent « les croyances et coutumes, le statut de la
femme dans la société et les rumeurs véhiculées par rapport à la PF ». Ces
éléments ou caractéristiques « influencent ou expliquent le comportement
des individus vis-à-vis de la PF » [38].
Par ailleurs, GANSONRE B., stipule que les facteurs socioculturels sont
des «éléments sociodémographiques et culturels liés aux femmes
enceintes ou leurs partenaires, pouvant influencer les attitudes des
partenaires des femmes enceintes vis-à-vis du VIH et de la PTME» [39].
Pour ce qui concerne notre étude, les facteurs socioculturels sont des
caractéristiques sociales et culturelles susceptibles d’influencer
positivement ou négativement l’utilisation des méthodes contraceptives à
longue durée d’action réversibles. Ce sont des déterminants qui dictent le
comportement de l’individu par rapport à l’utilisation des MLDA. Ainsi, nous
examinerons notamment : les caractéristiques socio individuelles des FAP
(niveau d’instruction, religion, pouvoir de décision des femmes en PF) les
18
connaissances et attitudes des femmes et leurs maris concernant les
MLDA.
2.1.2. Généralités sur les MLDA
19
2.1.2.2. Définition des MLDA
Ce sont des méthodes contraceptives durées d’au moins 2 ans avec un
risque métabolique faible, et utilisables par les populations à risque
cardiovasculaire et veineux. Elles sont réversibles à l’arrêt du traitement:
ce sont les implants sous-cutanés et les DIU [42]. En d’autres termes, ce
sont des « méthodes contraceptives dont la durée d’action varie entre
deux (2) ans et douze (12) ans avec une réduction des effets
secondaires et réversibles à l’arrêt du traitement ».
2.1.2.3. Types de MLDA
Les MLDA sont constituées essentiellement des implants sous-cutanés
et des dispositifs intra-utérins(DIU). On a deux (02) types de DIU les
plus utilisés dans le monde :
Le DIU libérant du cuivre: le Copper T 380 A (TCu 380 A ; Le TCu
380 A dotée d’une charge sûre) ; le TCu 200C, le Multiload* (ML Cu
250 et le Cu 375) et enfin le Nova T*[43].
Le DIU libérant une hormone: le Mirena*, le DIU libérant du
Lévonorgestrel (LNG IUS*) ou le Jaydess* (3).
Les implants sont également formés de plusieurs types : le JADELLE® (ou
NORPLANT II*), l’IMPLANON*, et le NEXPLANON*, le *et le SINO-
IMPLANT II* ou LEVOPLANT.
20
Copper T* 380 Ag
Nova T*380
Multiload*
ou Cu 375
Copper T* 380 A
MONDE : TYPOLOGIES
DES DIU HORMONAUX
JAYDESS* (inventé en 2014) ;
MIRENA*(commercialisé depuis
MIRENA* JAYDESS* [53]
1997)
NEXPLANON*
JADELLE*
22
2.1.2.5. Durée d’action des MLDA [43]
Le Copper TCu 380A est efficace pour une durée de 12 ans.
Le Multiload Copper 375 est efficace pendant 05 ans tandis que le
Multiload Copper 250 est efficace pendant 03 ans. L’efficacité du LNG
IUS® est approuvée pendant cinq (05) ans [40].
S’agissant de l’IMPLANON* ou le NEXPLANON*, du SINO-IMPLANT(II)*
ou LEVOPLANT* sa durée d’action est de 3 ans, alors que celle du
JADELLE* est de 05 ans.
2.1.2.4. Avantages des MLDA [43]
Les MLDA ont plusieurs avantages pour la cliente et par rapport aux autres
méthodes contraceptives. Parmi ces avantages, nous avons :
Taux d’efficacité supérieur à 99%
Efficace immédiatement (inférieur 24 heures après l’insertion)
Discret
N’affecte pas l’allaitement
On peut décider d’arrêter la méthode quand on veut avoir un enfant
Retour immédiat de la fécondité après le retrait
Peu d’effets secondaires
Coût abordable
Longue durée d’action (maximum 12 ans pour le DIU au cuivre).
Menstrues moins abondantes (si DIU avec progestatifs, et les
implants).
Diminue les crampes menstruelles (si DIU avec progestatifs, et les
implants).
Diminue les symptômes de l’endométriose telle que les douleurs
pelviennes, les saignements irréguliers (si DIU avec progestatif).
Réduit l’incidence du cancer de l’endomètre.
23
2.1.2.5. Limites de MLDA [43]
Les limites des MLDA pour la cliente et par rapport aux autres méthodes
sont entre autres :
Examen gynécologique nécessaire et dépistage des infections
génitales basses exigées avant la pause pour le DIU.
Un prestataire formé pour l’insertion et le retrait.
La femme ne peut pas arrêter la méthode seule ; il faut donc qu’elle
revienne obligatoirement au centre de santé pour le retrait.
Saignements et crampes menstruelles plus prononcés pendant les
trois (03) premiers mois d’utilisation (DIU libérant du cuivre).
Peut s’expulser spontanément dans certain cas.
Aucune protection contre les infections génitales basses et autres
IST (par exemple le VHB-C, le VIH SIDA).
Rapport coût/efficacité dépend de la durée d’utilisation.
2.1.1.6. Effets secondaires des MLDA [43]
L’utilisation des MLDA peut provoquer des effets secondaires.
Parfois, elles entrainent chez certaines utilisatrices :
Des troubles du cycle menstruel :
Aménorrhée (DIU au progestatif, implant et parfois DIU au cuivre).
Augmentation du flux menstruel (DIU au cuivre), des règles plus
longues et plus abondantes.
Saignement vaginal irréguliers (implants).
Des crampes inter-menstruelles (DIU au cuivre).
Des crampes ou douleurs menstruelles accrues (DIU au cuivre).
Un changement de poids : prise ou perte de poids (implants et DIU
hormonaux).
Parfois chez certaines utilisatrices, elles donnent de l’acné, des
nausées, une tension des seins et des maux de tête (implants, DIU
aux hormones).
24
2.1.2.7. Le DIUPP : Moments d’insertion, contre-indication [43]
Moments d’insertion
Un DIU peut être inséré en toute sécurité immédiatement après
l’accouchement (48 premières heures) ou au cours de la césarienne. La
terminologie et les définitions couramment utilisées sont :
Insertion post placentaire: C’est l’insertion dans les 10 minutes qui
suivent l’expulsion du placenta après un accouchement par voie
basse.
Insertion per césarienne: C’est l’insertion réalisée au cours d’un
accouchement par césarienne, après le retrait du placenta et avant
la fermeture de l’incision utérine.
Insertion postpartum immédiat: C’est l’insertion réalisée après la
période post placentaire, mais dans les 48 heures après
l’accouchement.
Insertion post-abortum: C’est l’insertion effectuée après un
avortement, avant de quitter la maternité, avant le septième jour.
Insertion d’intervalle: C’est l’insertion à n’importe quel moment
après quatre semaines postpartum pendant l’intervalle entre les
grossesses.
REMARQUE : Le DIU ne doit pas être inséré entre 48 heures et 04
semaines postpartum à cause d’un risque accru de complications, en
particulier les risques d’infection et d’expulsion. Les DIU insérés après
quatre (4) semaines postpartum sont considérés comme DIU d’intervalle,
car on utilise la même technique d’insertion. Les contre-indications
absolues proscrivant l’utilisation d’un DIU au cuivre, faisant l’objet d’un
large consensus, retenues par l’OMS, sont principalement les suivantes :
Une rupture des membranes de plus de 18 heures;
Une fièvre (supérieure ou égale à 38°C) ;
25
Une hémorragie non maitrisée
Septicémie puerpérale
2.1.1.8. Calendrier de suivi des MLDA [45]
En dehors de la première visite de contrôle au premier mois post-insertion
du DIUPP au, aucune visite n’est nécessaire sauf en cas de présence de
signe d’alerte ou bien lorsque la cliente veut voir son prestataire pour lui
poser des questions de compréhension [41].
2.1.2.9. Le Counseling pour les MLDA [44]
Le counseling est une méthode qui aide les clientes à choisir une méthode
contraceptive qui leur convienne. En matière de prestation de service de
planification familiale, la maîtrise de la technique du counseling est
indispensable. Le counseling permet aux femmes d’avoir des informations
claires et précises sur le (les) méthode(s) contraceptive(s) ; ce qui pourrait
accroitre le taux d’utilisation et minimiser les abandons. Pour ce faire,
nous sommes basés sur le document de « Politique Normes et Protocoles
en PF (PNP-PF) 2018 au Burkina Faso » pour identifier les indicateurs de
la conduite du counseling. Dans la prescription des méthodes
contraceptives le prestataire doit utiliser l’acronyme « REDI » pour mener
l’entretien avec le bénéficiaire. C’est un aide-mémoire utile pour se
rappeler des étapes fondamentales du counseling. Les étapes ce sigle
« REDI » sont :
R= Rapport -building ou établissement de rapport
E= Exploration ou examiner en détail les raison de la visite du client.
D= Decision-making ou prise de décision
I= Implementing the décision ou mise en application de la décision.
26
Conduite d’une session de counseling
27
PHASE III : D = Decision-making ou Prise de décision.
Identifier la décision que le client doit prendre ou la confirmer.
Explorer les options pertinentes pour chaque décision.
Aider le client à évaluer les avantages, les limites ainsi que les
conséquences de chaque option.
Encourager le client à prendre lui-même sa décision.
28
2.1.2.9. Prise en charge des effets secondaires
Lorsque la patiente signale des effets indésirables, le soignant doit d’abord
écouter attentivement ses préoccupations, lui donner des conseils et au
cas échéant lui donner les traitements adéquats.
REMARQUE : Nous devons toujours rassurer la patiente et lui expliquer
que plusieurs femmes utilisant les implants ou les DIU ont souvent ces
effets secondaires similaires. Du reste, nous devons lui faire comprendre
que ces effets ne sont pas dangereux et qu’en général, ils cessent après
la première année d’utilisation.
2.1.3. Résumé et analyse critique des études antérieures
Dans cette partie, nous nous intéressons aux études sur l’utilisation des
méthodes contraceptives à longue durée d’action réversible (MLDA) et
leurs résultats.
29
Elle aide la cliente à acquérir les aptitudes nécessaires pour prendre en
charge ces défis. Ce qui aura pour but de créer un climat de confiance et
d’améliorer les attitudes des femmes en matière de MLDA. Par ailleurs, en
plus du DIU, notre étude a tenu compte des implants sous cutanés et se
mène dans un milieu urbain.
Par ailleurs, SAWADOGO N. en 2009 a conduit une étude transversale à
visée descriptive portant sur « les déterminants de la faible prévalence
contraceptive dans le district sanitaire de Ouargaye » [47]. Il ressort de
cette étude que sur les treize (13) prestataires enquêtés, onze (11) d’entre
eux ne connaissent pas le calendrier de suivi du Dépo-provera contre cinq
(5) pour le Jadelle*. Dans cette étude, l’auteur déduit que la non-maîtrise
du calendrier de suivi des MCM et le non recours aux directives en matière
de PF, sont des facteurs qui ne favorisent pas des prestations de qualité
en matière de PF. Cette étude n’a pas abordé la question liée aux attitudes
des prestataires. Or, les bonnes attitudes des prestataires, en milieu de
soins, sont fondamentales pour une meilleure adhésion des clientes aux
MLDA. Par conséquent, nous aborderons le savoir-être des prestataires
en matière de counseling. Car une bonne attitude du prestataire permet de
créer un climat de confiance et motive les clientes à adhérer aux conseils
en faveur d’une meilleure utilisation des MLDA ; et du même coup,
améliore niveau de participation des femmes.
30
Outre cet aspect abordé dans son travail visant à étayer l’insuffisance dans
l’organisation des services, nous avons tenu compte du nombre de postes
de travail offrant des prestations PF au niveau des CSPS ; la répartition
des tâches, le planning des congés, la continuité des soins.
Dans la même étude de HIEN E. [46], il ressort que parmi les huit (8)
structures enquêtées, cinq (5) d’entre elles ; soit 52,50% assurent la
continuité de l’offre des MLDA 24h/24h. Pour les autres centres de santé
les prestations sont assurées de 7h30 à 12h ; de 15h à 17h les jours
ouvrables et, de 8h à 12h les weekends ainsi que les jours non-ouvrables.
Ici, l’auteur stipule que la continuité des services est favorable à l’offre
maximale des MLDA. Cependant les aspects relatifs à la disponibilité
continue du matériel n’ont pas été abordés. Outre cela, nous verrons
comment le matériel est entretenu.
Il y ressort également que plus de la moitié des CSPS ne disposent pas
d’outils de travail affiché et la totalité a souligné une insuffisance en
matériel technique. Cette situation a emmené l’auteur à y trouver une partie
des causes de la faible utilisation de DIU [46]. Toutefois, les activités des
services à proprement parler, n’ont pas été abordées. Nous prendrons
donc en compte ce volet dans notre présente étude.
Facteurs socioculturels
Une étude réalisée par NABALOUM I., en 2017 sur « les facteurs
expliquant la faible utilisation des méthodes contraceptives à longue durée
d’action (MLDA) dans le district sanitaire de BASKUY/Région du Centre »
a utilisé comme méthode l’enquête.
31
Cette étude a montré que le pouvoir de décision des FAP en matière de
PF est de 57,80% et l’implication des hommes de 60%. Il conclut que les
facteurs socio-culturels influencent l’utilisation des méthodes
contraceptives à longue durée d’action [29]. Notre étude abordera toutes
les MLDA et un accent sera mis sur l’appartenance religieuse, et le niveau
d’instruction et pouvoir de décision des FAP. Par ailleurs, notre étude
abordera la communication sur l’utilisation des MLDA entre les femmes et
leurs maris (partenaires)
En outre, DEME B., DIALLO A. , a mené en 2007 une étude transversale
à visée descriptive intitulée « les raisons de la faible utilisation du DIU dans
deux centres de santé de référence du district de Bamako » [49]. Cette
étude a mis en évidence un faisceau de facteurs qui expliqueraient la sous-
utilisation du DIU dans ces deux centres. Il s’agit des facteurs personnels
des clientes tels que le statut matrimonial, la parité et le niveau d’instruction
des femmes. En effet, en rapport avec l’instruction, l’auteur a trouvé une
prévalence contraceptive beaucoup plus élevée chez la femme du niveau
supérieur (25%) que chez celles ayant un niveau primaire (10%) et celles
qui n’ont aucun niveau d’instruction (4%). Aussi, il a trouvé une
prédominance des grandes multipares dans son échantillon, recruté au
niveau du service de PF [49]. Cependant, cette étude n’a pas évalué
l’utilisation des implants sous-cutanés ni la part des hommes en tant que
bénéficières des services de PF. Ainsi, en plus des aspects abordés par
cet auteur, nous nous intéresserons aux implants et au rôle des hommes
dans notre présente étude.
32
2.2. Cadre de référence
En l’absence d’un modèle théorique sur la faible utilisation des MLDA, nous
avons élaboré un cadre conceptuel à partir des éléments de la revue de
littérature et de nos principaux concepts à l’étude. Au regard des éléments
explorés dans cette revue, nous retenons que l’utilisation des MLDA (la
variable dépendante), est influencée par l’interaction de trois (03) variables
indépendantes à savoir :
La définition opérationnelle des variables
La compétence des prestataires
L’organisation des services de PF ;
Les facteurs socioculturels, liés aux bénéficiaires de PF.
2.2.1. Définition opérationnelle des variables
Variable dépendante
La variable dépendante est l’utilisation des méthodes contraceptives à
longue durée d’action. L’indicateur de cette variable est la proportion de
l’utilisation des méthodes de longue durée d’action par rapport au taux
d’utilisation des méthodes contraceptives modernes (MCM), enregistrée
au district sanitaire de Boulmiougou au cours de l’année.
Variable dépendantes
Compétences de prestataires en matière d’utilisation des MLDA
Dans le cadre de notre étude, cette variable est l’ensemble du domaine du
cognitif, pratiques et attitudes acquis par les prestataires en matière de
MLDA. Elle s’est intéressée aux aspects liés à la connaissance théorique
des prestataires en matière de MLDA, leurs expériences, leurs attitudes et
pratiques en counseling et en insertion de MLDA, ainsi que la régularité
des formations/supervisions.
33
Organisation des services
L’organisation un processus systématique d’amélioration. C’est un
élément crutial de l’offrir les MLDA. Elle permet de répondre aux attentes
des clientes et améliore l’utilisation des services. Une bonne organisation
d’un service nécessite une mise en place de certains instruments. Dans
notre étude, ces instruments sont notamment : la description des postes,
la répartition des tâches, les réunions des services, le planning des congés
administratifs, la continuité de MLDA, la disponibilité d’une salle PF.
Facteurs socioculturels
Les facteurs socioculturels sont des éléments propres à la société qui
influencent quelque chose. De ces éléments, figurent les croyances et
coutumes. Pour notre étude, les facteurs socioculturels sont des
caractéristiques sociales et culturelles, capables d’influencer positivement
ou négativement l’utilisation des MLDA par les FAP. Ce sont des
déterminants qui dictent les comportements par rapport à l’utilisation des
MLDA. Il s’agit notamment du pouvoir de décision de la femme, le niveau
de perceptions et de connaissances des hommes et des femmes sur les
MLDA, mais aussi l’implication des hommes dans les services de PF.
2.2.2. Opérationnalisation des variables
34
Qualification professionnelle
C’est la profession des prestataires de soins. Nous avons considéré
comme prestataire qualifié pour les MLDA, les sages-femmes
/Maïeuticiens d’Etat (SF/ME), les infirmiers d’Etats (IDE), formés sur les
MLDA. Cette qualification est jugée acceptable si 80% des formations
sanitaires enquêtées disposent au moins ce personnel.
Ancienneté professionnelle
Il s’agit du nombre d’année de service des prestataires de soins. Nous
estimons que les SF/ME ou IDE qui ont au moins deux (02) ans de service
ont assez d’expériences pour prendre en charge les clientes qui viennent
pour l’insertion des MLDA.
35
Le niveau de performance est satisfaisant lorsque 80% des prestataires
de soins ont pu définir les MLDA conformément à ce qui est donné dans
notre présente étude.
Les Types de MLDA
Le prestataire doit connaitre les différents types de MLDA, car cela lui est
important pour pouvoir mieux animer des séances de counseling
spécifique sur ces méthodes (MLDA).
Un prestataire a un niveau satisfaisant s’il connait les deux types de MLDA.
Le seuil de performance est satisfaisant lorsque 80% des prestataires
connaissent les 02 types de MLDA.
Les avantages des MLDA
La connaissance des avantages des MLDA est très capitale pour la
conduite du counseling. Sa maitrise par le prestataire s’avère donc
nécessaire s’il veut animer des counseling de qualité. Il s’est agi pour nous
d’évaluer le niveau de connaissance des prestataires sur les avantages
des MLDA. Ce niveau est satisfaisant s’il connait cinq (05) avantages.
Le seuil de performance est satisfaisant si 80% des prestataires
connaissent au moins cinq (5) avantages des MLDA.
Les limites des MLDA
La connaissance des limites des MLDA permet au prestataire de rassurer
les clientes tout en les invitant à prendre des précautions nécessaires pour
les minimiser. Le niveau de connaissance du prestataire est satisfaisant
s’il connait au moins cinq (05) limites des MLDA.
Le seuil de performance est satisfaisant si 80% des prestataires
connaissent au moins cinq (05) limites des MLDA.
Les effets secondaires des MLDA
La connaissance des effets secondaires peut avoir une influence sur la
poursuite ou non de l’utilisation des MLDA. En outre, si les effets
36
secondaires sont mal gérés, ils favorisent les rumeurs servant souvent à
désinformer les femmes sur l’utilisation des MLDA. C’est pourquoi nous
avons prévu d’évaluer les connaissances des prestataires sur les effets
secondaires des MLDA et leur traitement spécifique.
Le niveau de connaissance du prestataire est satisfaisant s’il connait au
moins cinq (05) effets secondaires des MLDA.
Le seuil de performance est satisfaisant si 80% des prestataires
connaissent au moins cinq effets secondaires des MLDA.
Le calendrier de suivi pour les MLDA
Le calendrier de suivi est l’occasion pour le prestataire de revoir la cliente
selon un rythme défini. Il permet aux prestataires de répondre à ses
préoccupations, de l’encourager et de dissiper sa peur face à certaines
rumeurs. Ainsi, il s’agit donc d’apprécier le niveau de connaissance des
prestataires sur le calendrier de suivi des MLDA. Ce niveau est satisfaisant
si l’enquêté connait le calendrier de suivi des MLDA.
Le seuil de performance est satisfaisant si 80% des prestataires ont une
parfaite maitrise du calendrier de suivi des MLDA.
Counseling : définition du sigle REDI
À ce niveau, nous apprécierons les connaissances des agents en
counseling à l’aide de la définition de l’acronyme « REDI ».
On le sait, le counseling permet de nouer et de maintenir un dialogue se
traduisant par la confiance. À ce titre, des aides mémoires comme
l’acronyme « REDI » permettent au prestataire de se rappeler aisément
des différentes étapes du counseling. Le niveau de connaissance du
prestataire est satisfaisant s’il connait la définition de l’acronyme « REDI ».
Et le seuil de performance est satisfaisant si 80% des prestataires ont
réussi à donner une définition correcte de ce sigle.
37
Attitudes des prestataires lors de la conduite du counseling
Le Counseling à l’aide de l’acronyme « REDI »
Il s’est agi pour nous d’apprécier les attitudes des prestataires sur le
counseling. Ces prestataires doivent adopter de bonnes attitudes telles
que les salutations d’usage, l’installation confortable de la cliente, l’écoute
active, l’empathie, le respect envers les clientes. Les attitudes des
prestataires sont jugées satisfaisantes si ces derniers respectent les
étapes du counseling selon « REDI. »
Nous avons considéré que le seuil de performance est satisfaisant si 80%
des prestataires respectent ces étapes.
38
Activités de soutien aux compétences sur les MLDA
Formations
Au regard de l’évolution rapide des sciences de la santé, l’absence de
formation continue réduirait les compétences des soignants. Toute chose
qui paralyse la qualité de l’offre des services de MLDA. Les formations
continues permettent donc aux prestataires, de renforcer leurs
connaissances et compétences, pour ensuite les adapter au progrès de
scientifiques (notamment la science médicale). Ainsi, dans notre étude,
nous vérifierons si les enquêtés ont été formés en PF clinique il y a moins
de trois ans. Le seuil de performance est acceptable si 80% du personnel
enquêtés ont été formés en PF clinique il y a moins de 3 ans
Supervisions
La fréquence des visites de supervision à l’endroit des prestataires de
soins améliorent leurs compétences en matière de l’offre des MLDA.
L’absence ou l’irrégularité de la supervision est un facteur de décroissance
de la qualité des prestations, et cela constitue un frein à l’utilisation des
MLDA par les clientes. Pour ce faire, nous compterons le nombre de
supervision reçus des supervisions sur les MLDA en 2019 venant de
l’équipe cadre du district de Boulmiougou.
Nous avons estimé le nombre d’agents ayant reçus les supervisions sur
les MLDA en 2019 par les membres de l’équipe cadre du district de
Boulmiougou. Le seuil de performance est jugé satisfaisant si au moins
80% des prestataires ont bénéficié d’une supervision dans les quatre
derniers mois avant notre enquête.
39
2.2.2.2. Organisation des services de santé
À ce niveau, nos éléments d’appréciations ont été les suivants :
La répartition des tâches,
La description des postes,
Les supports de prise en charge,
Les réunions des services,
Le planning des congés administratifs,
Les ressources temps (continuité des services et temps d’attente) ;
L’existence de salle spécifique de PF, adaptée,
Le seuil de performance est satisfaisante lorsque l’ensemble des FS
enquêtées, la moyenne la liste des éléments de l’organisation du service
est supérieure ou égal à 80%.
40
La description des postes,
C’est un outil, gage d’une organisation optimale des services de santé cela
permet de responsabiliser l’agent qu’il faut à tâche donnée, aide à éviter
les conflits au sujet du travail et à prévenir les confusions et les lacunes
dans l’accomplissement des tâches. Son but est de :
permettre la sélection de l’agent indiqué pour occuper le poste;
favoriser la supervision et la coordination ;
permettre l’élaboration de programmes de formation.
Une absence de cet outil peut donc freiner la bonne marche des activités
dans les services de PF et expliquer la faible utilisation des MLDA. Il s’agira
pour nous de vérifier si cette description existe et si cette description est
affichée et mis à jour dans les formations sanitaires enquêtées. Le seuil de
performance est satisfaisant si 80% des enquêtées ont affiché la
description de postes dans leurs formations sanitaires.
Les supports de prise en charge
Ce sont des documents pour une gestion efficace des données sur les
prestations de MLDA. Ils permettent d’avoir une traçabilité des informations
et orientent le prestataire sur les directives de prise en charge. Donc, pour
ce faire, nous contrôlerons la disponibilité des supports suivants :
Les registres de PF ;
Les directives des politiques, normes et protocoles de prise en
charge des effets secondaires des MLDA ;
Les boites à images ;
Directives sur la prise en charge des IST/VIH ;
Les rapports d’activité de PF
Chaque service doit avoir tous ces supports. Car ils permettent une
traçabilité des informations et oriente le prestataire sur les directives de
41
prise en charge. Le seuil de performance est acceptable si 80% des
formations sanitaires ont ces supports
42
Les ressources temps
La continuité des services,
Ici, nous vérifierons la disponibilité des prestations de MLDA à travers les
programmes de permanence (matin et soir) et garde intégrant les activités
de PF notamment les MLDA. Le seuil de performance est satisfaisant si
cette continuité est effective dans 80% des formations sanitaires
enquêtées.
43
2.2.2.3. Facteurs socioculturels liés aux utilisatrices de MLDA
Nous avons exploré cette variable indépendante à travers les dimensions
suivantes :
Les caractéristiques socioculturelles individuelles
Les connaissances des FAP sur les MLDA
Les attitudes des FAP sur les MLDA
Le temps d’attente des clientes pour les MLDA
L’attitude des hommes pour les MLDA
Les caractéristiques socio individuelles
Niveau de scolarisation
La scolarisation et l’alphabétisation permettent aux FAP de mieux
connaitre leur droit, leur sexualité ainsi que les différentes méthodes
contraceptives. Il s’agira ici, d’apprécier le niveau d’étude à savoir :
supérieur ; secondaire ; primaire, alphabétisée ou non alphabétisée.
Religion
La religion peut influencer considérablement l’utilisation des MLDA. En
effet, certaines religions s’opposent à l’utilisation des MCM en particulier
les MLDA. Ici, il s’agira pour nous d’identifier la religion de la femme :
musulmane, chrétienne, traditionnelle et dire si l’appartenance religieuse
pourrait influencer entre sur l’utilisation des MLDA.
Pouvoir de décision des femmes en matière de PF
Si la femme a un certain pouvoir de décision dans la société, cela garantit
une utilisation plus accrue des MLDA. Le pouvoir exclusif de certains maris
compromet l’accès des femmes à la contraception bien qu’elle soit un droit
pour toutes les FAP au Burkina Faso. Ainsi, il s’agira pour l’enquêtée de
nous dire si elle décide d’elle-même de l’utilisation des MLDA ou si elle a
besoin de l’autorisation d’une tierce personne : partenaire, belle-mère ou
44
une autre personne. Le pouvoir de décision est acceptable si 80% des
femmes décident d’elles-mêmes pour l’utilisation des MLDA.
Les connaissances de FAP en matière de MLDA
C’est la somme des savoirs que pourraient avoir les FAP sur des MLDA.
Avantage des MLDA
La connaissance des avantages des MLDA par les FAP permet
d’augmenter les taux des utilisatrices. Dans la présente étude, nous
évaluerons le niveau de connaissance des FAP en matière de MLDA. Cela
consiste à donner au moins trois (03) avantages des MLDA. Cette
connaissance est jugée acceptable 80% des femmes enquêtées arrivent à
citer au moins 03 avantages des MLDA.
Les attitudes des FAP en matière de MLDA
Perception sur les MLDA
La société a une représentation de la PF et surtout les MLDA. La
perception que les FAP ont des MLDA détermine leur utilisation. Il s’agira
de recueillir les perceptions des FAP vis-à-vis des MLDA qui peuvent être
favorables ou défavorables.
Le seuil de performance est jugé satisfaisant si 80% FAP ont une
perception favorable à l’utilisation des MLDA.
Utilisation des MLDA
A nous allons compter parmi les FAP enquêtées, celle ayant utilisé les
MLDA. Le seuil de performance est jugé satisfaisant si 80% des FAP des
prestataires ont déjà utilisé les MLDA.
Temps d’attente des clientes
À ce niveau, notre étude s’est basée sur l’appréciation du temps d’attente
des utilisatrices, c'est-à-dire de leur arrivée à leur sortie de la salle PF après
l’offre de service.
45
Un temps d’attente trop long pendant des consultations décourage les
bénéficiaires des services des MLDA. Il a été jugé par les FAP à travers
les indicateurs «court» et «long».
Le seuil de performance est satisfaisant si 80% des FAP disent que le
temps d’attende est court.
Les attitudes des hommes
Ici, nous apprécierons notamment le pouvoir de décision et le niveau
d’implication des hommes dans l’utilisation des MLDA.
Pouvoir de décision en matière de MLDA
Il s’est agi de recueillir l’avis de l’homme sur l’identité de la personne qui
décide dans le couple pour que la femme partenaire puisse utiliser une
MLDA.
Niveau d’implication des hommes en matière de MLDA
Ici, ce niveau sera apprécié selon les trois modalités de la fréquence qu’ils
accompagnent leurs femmes au centre de PF :
S’impliquent toujours en accompagnant sa femme en PF.
Ne s’implique pas en accompagnant sa femme en PF
S’impliquent parfois en accompagnant sa femme en PF.
2.1.3. Relations entre les variables
46
effectivité du pouvoir décisionnel des femmes. Il faut aussi des prestataires
de PF compétents dans le domaine de l’offre des MLDA pour attirer les
clientes à travers des prestations de qualité.
S’il est vrai que ces deux variables sont une condition indispensable pour
un accroissement dans l’utilisation des MLDA, il n’en demeure pas moins
qu’une bonne l’organisation des services de PF soit un élément
indispensable pour des prestations de qualité.
47
Qualification professionnelle Attitudes sur les MLDAR
Conduite du counseling générale de
Ancienneté professionnelle PF
Counseling spécifique des MLDAR
Connaissances sur les MLDAR
et l’acronyme «REDI» Aptitudes sur les MLDAR
MLDAR Technique d’insertion de DIU ou
Définition implants
Types
Avantages Activités de soutien aux
Limites compétences
Effets secondaires Formation
Calendrier de suivi Supervision
Counseling : acronyme «REDI»
Utilisation
des MLDAR
49
3.1. Bref aperçu sur le Burkina Faso
Le Burkina Faso (BF) est situé au cœur de l’Afrique occidentale de la
boucle du Niger. Avec une superficie de 270.764 km², ce pays est
subdivisé en 13 régions, 45 provinces, 360 communes et plus de 8000
villages.
Sa population est estimée à 19 632 147 habitants en 2017 (INSD), soit
51,73% de femmes. Le taux d’accroissement naturel est de 3,1% et 43,9%
de la population vit en- dessous du seuil de pauvreté. L’espérance de vie
est de 53,8 ans en 2014, avec un indice Synthétique de Fécondité (ISF) de
5,4 enfants par femme en 2015. Actuellement, le taux de mortalité
maternelle est de 330 pour 100 000 naissances vivantes et celui néonatal
de 28 pour 1 000 naissances vivantes en 2015. Le taux de prévalence
contraceptive moderne (TPCm) est de 22,5 % [50].
En 2018, cette prévalence était de 24,9% avec pour les 3,40% pour les
MLDA. On dénombre 13 directions régionales de la santé, 45 CMA
fonctionnels, 70 districts sanitaires et 1986 CSPS publics. Outre ces
structures, on compte (en 2018) 533 structures sanitaires privées
concentrées surtout à Ouagadougou et Bobo-Dioulasso [3].
50
Structures privées : 37 cliniques, 3 CMA, 1 Hôpital, 24 CM, 10 cabinets
dentaires, 23 cabinets médicaux, 6 polycliniques, 31 CSPS, 1 cliniques
d’accouchement, 131 cabinets de soins infirmiers, 12 dispensaires et 15
infirmeries ; 28 officines et 05 dépôts pharmaceutiques [3].
Pour une cible de 699 741 FAP, 209 290 ont utilisées des MCM soit une
prévalence contraceptive de 31,2%. Celles qui ont opté pour les MLDA ne
représentent que de 02,6% [3].
Le District Sanitaire (DS) de Boulmiougou fait partie des cinq (05) districts
qui constituent la région sanitaire du centre. Il est limité à l’Est par le DS de
Bogodogo, à l’Ouest par le DS de Koudougou (Région du centre ouest),
au Nord par le DS de Sig-Noghin, au Nord-est par le DS Baskuy et au Sud
par le DS de Saponé (région du Centre sud).
L’aire sanitaire du district couvre en totalité les communes rurales et
départements de Komsilga, Komki Ipala, Tanghin Dassouri, les
arrondissements 06, 07 et une partie des arrondissements 03 et 08 de la
ville de Ouagadougou. Ces collectivités territoriales couvrent 116 secteurs
et villages et plus de 100 hameaux de cultures. Certains grands centres
hospitaliers et cliniques tels le Centre Hospitalier-Universitaire Blaise
Compaoré, la clinique ‘’SUKA’’, Clinique ‘’Nafi’’, le Centre Médical «Source
de vie » sont situés dans l’aire sanitaire du district [51].
3.3.1.1. Données géographiques [51]
Le siège du district sanitaire de Boulmiougou se trouve dans
l’arrondissement 06 de la ville de Ouagadougou dans la cours de l’Hôpital
du District.
51
Le district s’étend sur une superficie de 961 km2 avec 110 km2 de zone
urbaine et péri urbaine et 851 km2 de zone rurale. (1 INESD/RGP2006
Fichier village). On y dénombre sept (07) barrages que sont : le barrage de
Boulmiougou au secteur 17, le barrage du secteur 19, le barrage de
Tampoussoumdi, les barrages de Bangma, Boulbi, Kalzi et Komsilga.
L’aire du district est traversée par les routes nationales 1 et 5. Des voies
en terre relient les différents villages et facilitent le déplacement des
populations, même si certaines zones sont souvent d’accès difficile surtout
en saison de pluies.
3.3.1.2. Donnés démographiques
Tableau I: Population cible 2018
52
Selon le recensement général de la population et de l’habitation en 2006,
la population du district sanitaire de Boulmiougou est estimée à 956 030
habitants pour l’année 2018. La densité globale de la population est
estimée à 995 habitants/km2
Cette forte densité est liée à la prolifération des habitats spontanés (zones
non loties : Wapassi, Tingandogo, Zongo, Zagtouli, Sonré, Boassa…).
Des mouvements migratoires internes et externes sont observés dans le
district. Ils sont liés aux lotissements, aux implantations temporaires des
populations dans certaines localités etc. Ainsi le district connaît un fort taux
d’accroissement et une forte densité de la population avec des
mouvements migratoires [51].
3.3.1.3. Données économiques [51]
Agriculture, élevage et pèche
En zone rurale, l’agriculture est traditionnelle et de type extensif. On y
distingue des cultures vivrières (mil, sorgho, maïs, arachides, haricot,…) et
des cultures de rentes (sésame). L’élevage est en majorité au stade
traditionnel avec une prédominance de petits ruminants ; on note
l’émergence de quelques fermes d’animaux de race et l’embouche
familiale. Le secteur artisanal non organisé est appréciable à travers ses
produits dans les aires d’exposition et marchés ; la pèche est peu
développée autour des 07 barrages.
Industrie, mines, commerce, et tourisme
Dans le district, il existe quelques unités industrielles telles que Diamont
Cement, SONABEL, SONABHY, les carrières de Yimdi et secteur 18. La
présence de ces sociétés industrielles offre l’opportunité de développer
des stratégies pour la prise en charge des travailleurs car beaucoup
manquent de services d’Office de Santé des Travailleurs (OST).
53
L’hôtellerie connait un essor significatif ces dernières années dans l’aire du
district constitue un atout pour le développement du tourisme. Ainsi, la
mare aux caïmans sacrés de Bazoulé constitue une zone d’attraction.
Les activités du secteur informel sont importantes dont la prolifération de
marchés spontanés (marché de jeudi à Pissy, Samédi à Kouritenga…)
avec cependant une prédominance de la vente de produits de
consommation courante souvent périmés et autres produits prohibés (ces
fortes concentrations populationnelles peuvent être sources de
prolifération de certaines pathologies) [51].
3.3.1.4. Donnés socioculturelles [51]
La scolarisation
Le taux brut de scolarisation au primaire est de 92,7% (région du centre)
dont 90% pour les hommes et 95,5% pour les femmes, supérieur à celui
du niveau national qui est de 83%. Les établissements d’enseignement
toutes catégories confondues (écoles primaires publiques et privées ;
secondaires ; instituts supérieurs…) sont plus d’une centaine. Selon la
même source, le taux brut d’alphabétisation est estimé à 65,2 % pour la
région du centre contre 34,5% pour le niveau national.
Le district dispose de deux infirmeries scolaires publiques (Vénégré et
Centre Bruno S.) dont les activités sont coordonnées par le centre médico-
scolaire. En outre, il existe des infirmeries dans certains établissements
privés (Universalis, Sainte Famille, Pendel, le Lycée Privé Technique).
Cependant la majorité des établissements ne disposent pas d’infirmerie
rendant difficile la prise en charge de ces groupes spécifiques. Il n’existe
pas aussi de centre jeune sur l’aire du district [51].
Les rites, les coutumes et les tabous (interdits)
Plusieurs ethnies cohabitent dans le district avec une prédominance du
groupe Mossi. D’importantes populations étrangères en provenance des
54
pays de la sous-région et des autres continents y résident. On retrouve de
nombreux jeunes travaillant dans les bars et maquis dans l’aire du district.
Au nombre des rites et tabous que l’on rencontre dans le district, il y a la
persistance de certaines pratiques traditionnelles néfastes à la santé
(lévirat, gavages des nourrissons, interdits alimentaires…).
Les principales religions pratiquées sont: le christianisme, l’islam et la
religion traditionnelle. Ces religions cohabitent pacifiquement.
L’automédication est assez importante avec la vente des médicaments de
la rue et le recours aux Tradipraticiens (TPS). On note une augmentation
du nombre des TPS. Ils sont organisés en associations par commune et
dispose d’un regroupement pour le district. Cependant tous ne sont
membres de ces associations [52].
3.3.1.5. Données sanitaires [51]
Au titre des infrastructures publiques, le district sanitaire de Boulmiougou
comporte 2 CM, 35 CSPS, un dispensaire isolé et 1 CMA, un centre jeune,
et un centre médico-scolaire.
Outre ces centres publics, il y a 80 structures sanitaires privées (cabinets
médicaux, infirmiers, dentaires, polycliniques et cliniques) et 30 officines
privées.
55
Tableau II: Les principaux indicateurs de santé du district sanitaire
de Boulmiougou de 2015 à 2018.
Ratio population CSPS/CM 1/23 560 1/23 874 1 /22 320 1/25 158
Taux d’accouchement 82,34% 81,87% 83,88% 89,30%
assisté
Taux de couverture VAT 2 36,10% 30,00% 100,28% 33,81%
des FE
Taux de CPN 4 chez les 41,41% 30,31% 36,13%% 36,72%
FE
Ratio SF/ME par habitants 1/14 623 1/11 181 1/22 422 1/23 110
Nombre de décès 05 10 11 21
maternels
Prévalence contraceptive 23,40% 24,10% 24,60 24,10
Prévalence des MLDA 2,29% 2,26% 1,80% 1,80%
56
Tableau III : Situation du personnel technique en décembre 2018
(partiel).
57
respectent pas les normes en infrastructures (CSPS Sandogo, CSPS
Secteur 18, Pissy 17, Boassa).
Dans le domaine de l’équipement, on note une insuffisance et une vétusté
du matériel médicotechnique, de la logistique roulante et du matériel de la
chaine du froid. Le district est confronté à un problème de maintenance
des équipements lié à l’absence de service de maintenance et aux couts
élevé des prestataires privés. La disponibilité des produits de santé est
peu satisfaisante (MEG, Vaccins, consommables) au regard de la forte
demande [52].
Ressources financières
Le financement des activités est assuré principalement par les fonds
propres, le budget de l’Etat, l’UNFPA, l’OMS et de certains Partenaires
Techniques et financiers notamment en matière de la gratuité de la PF
(Pathfinder, Agir PF, Jhpiego Terre des Hommes…).
Moyens de communication
Toutes les formations sanitaires sont connectées sur le groupe
d’utilisateurs fermé en téléphonie mobile «flotte» pour faciliter la
transmission des informations et la gestion des urgences. Le district
sanitaire dispose d’une connexion interne.
58
CHAPITRE IV : METHODOLOGIE
MÉTHODOLOGIE
59
4.1. Type d’étude
Notre étude a été de type transversal à visée descriptive.
Population source :
Tous les prestataires formés dans l’offre des MLDA (ASSOG
SFME, IDE et accoucheuses) ;
Les FAP utilisatrices des services de PF.
Population cible :
Les prestataires des services de maternité et PF des FS ;
Les femmes en âge de procréer
60
Avoir exercé dans le district pendant au moins six (03) mois.
Membre de l’équipe cadre du district (ECD)
4.2.3. Critères de non-inclusion
Formations sanitaires privés et confessionnels (religieux)
Membre de l’ECD : 01
Formations sanitaires concernées : 10
Femmes en âge de procréer : 282
Les hommes : 47
Les prestataires dans l’offre des MLDA : 20
La taille de notre échantillon est de 360 unités statistiques.
4.3.2. Echantillonnage (voir ANNEXE IX et ANNEXE X)
Membre de l’ECD
La responsable de la santé de la reproduction (SR) a été retenue de façon
raisonnée dans l’étude, dans la mesure où elle est l’actrice centrale de
l’organisation de la PF dans le district.
Formations sanitaires ( voir ANNEXE IX pour les détails)
En 2018, le district sanitaire comptait trente-huit (38) centres et 19 offrent
toutes des prestations en MLDA Cependant, pour cette étude, nous avons
retenu de façon raisonnée 10 formations sanitaires, en raison
contraintes temporelles et des limites logistiques et financières.
Nous avons opté pour un échantillonnage stratifié. En effet, La première
strate contient toutes les formations sanitaires ayant un taux d’utilisation
de la PF en 2018 inférieur à la moyenne du district (<24,10%). Par
61
contre, la deuxième strate renferme ceux dont le taux d’utilisation est
supérieur ou égal à la moyenne du district en 2018(≥ 24,10%).
(Confère annexe 09). Dans chaque strate, nous avons procédé à un tirage
aléatoire simple sans remise jusqu’à obtenir les cinq (05) formations
sanitaires utilisant régulièrement les MLDA. Pour ce faire, nous avons
préalablement constitué nos deux bases de sondage en listant par ordre
numérique et alphabétique l’ensemble des formations sanitaires de
chaque strate.
Par la suite, chaque numéro a été transcrit à la main sur un bout de papier
et plié en quatre. Tous les numéros ont été mis dans un panier et remués.
Un membre de l’ECD (la responsable SR) a été sollicité pour le tirage
successif d’un numéro sans remise dans chaque strate jusqu’à l’obtention
de la taille retenue. Ne sont retenus dans le tirage que les FS offrant
régulièrement les MLDA.
Prestataires
Nous avons pris (02) prestataires par formation sanitaire, soit un effectif de
20 agents.
Seuls les prestataires des formations sanitaires retenus sont concernés
par l’enquête. Deux méthodes ont été utilisées pour le choix des agents de
santé. Il s’est agi d’un échantillonnage raisonné du (de la) responsable
de SMI. À défaut c’est l’ICP (IDE) qui est retenu. Pour l’observation des
agents sur les étapes du counseling et de la pratique, c’est la méthode
accidentelle qui a été utilisée.
Femmes en âge de procréer
En 2018 au district de Boulmiougou, les utilisatrices de méthodes
contraceptives (ancienne comme nouvelles) était estimé à 59 249 ; avec
une prévalence contraceptive de 24,1%. [22]. Etant donné que notre
population est nettement supérieure à 10 000 habitants, nous avons
appliqué la méthode de SCHWARTZ qui est la suivante :
62
𝐳²(𝐩𝐪)
𝐧=
𝐝²
Or :
z = 1,96 (degré de confiance à 95 % pour ∝ = 0,05)
p=prévalence contraceptive de l’année 2018 (0,241 ou 24,1%).
q= 1-p = 0,759, et
d= marge d’erreur (5% ou 0 ,05) et ∝= seuil de signification de 5%
Donc en application numérique, nous avons :
1,962 X 0,241 X 0,759 0,7027016304
n= (0,05)2
, Soit n= 0,0025
C’est-à-dire n=282 femmes de 15 à 49 ans à enquêter, choisis de façon
accidentelle.
Les femmes en âge de procréer des dix (10) FS retenues ont été
sollicitées pour l’étude.
Pour chaque site enquêté, c’est la méthode accidentelle qui a été utilisée
jusqu’à obtenir l’effectif requis par FS.
Hommes (sexe masculin)
Nous avons sélectionné les hommes selon un pas de 6 chez les femmes.
Soit un homme de la première à la sixième femme, un deuxième homme
de la septième à la douzième femme, etc.
Autrement dit, nous avons retenu hommes de façon raisonnée et
systématique. En effet, un époux pour chaque sixième 6ième femme
enquêté a été retenu pour l’enquête. Ce faisant nous avons divisé 282 par
6, soit 47 hommes à enquêter.
63
4.4. Méthodes techniques et instruments de collectes des données.
Méthodes
Pour cette étude, nous avons utilisé l’enquête comme méthode.
Techniques
Les techniques de collecte suivantes ont été utilisées :
Auto administration du questionnaire
Observation direct participative
Entretien individuel
Liste de vérification de l’organisation des services.
Instruments de collecte
Pour ce qui est du questionnaire auto-administré :
Questionnaire auto-administré
S’agissant de l’observation :
Une échelle d’appréciation a été utilisé pour suivre la conduite du
counseling ;
Une échelle d’appréciation a été également utilisée pour vérifier la
technique de la pose des MLDA.
Une liste de vérification a servi la collecte des données sur la
disponibilité des intrants, ainsi que les documents et supports.
Quant à l’entretien :
Un guide individuel fut adressé aux femmes, aux hommes et au
responsable SR chef du district.
64
hommes et quatre (02) prestataires de MLDA. Toute chose qui nous a
permis de nous rassurer, de vérifier la validité et la fiabilité des instruments
utilisés.
65
4.8. Difficultés rencontrées
Certains agents sont parfois réticents au niveau du remplissage des
questionnaires qui leurs sont adressés, sous prétexte qu’ils sont bousculés
par le temps. En effet, il nous a fallu 3 à 4 rendez-vous dans certains sites
afin d’obtenir finalement le remplissage de notre questionnaire. Toute
chose qui a engendré une prolongation de la durée de l’enquête mais
surtout des coûts supplémentaires que nous avions vraiment eu du mal
à supporter.
66
soins selon l’OMS. Quant aux facteurs socioculturels, un seuil de 80% a
été également fixé.
4.10. Les limites de l’étude
Limites liées aux hypothèses
Les déterminants l’utilisation des MLDA sont multiples. Or, notre étude
s’est focalisée autour de trois hypothèses à savoir :
L’insuffisance de compétences des agents l’offre des MLDA.
L’insuffisance dans l’organisation des services de PF.
Les facteurs socioculturels liés aux bénéficiaires de la FP.
C’est dire que nous n’avons pas pu explorer les autres déterminants
comme l’influence de leaders coutumiers, religieux, et les ressources
(matérielles et financières).
Limites méthodologiques
Les guides d’entretiens ont été parfois traduites en langue locale pour une
meilleure compréhension de certains enquêtés. Toute chose qui peut
parfois modifier le sens de l’information. Aussi, les techniques
d’entretien individuel que nous avons utilisé sont parfois source de
restriction du débat (débat limité). Ce qui pourrait constituer une
contrainte à l’enquêté, l’empêchant ainsi de mieux s’exprimer sur le
problème.
Du reste, l’utilisation des questions à choix multiples pour apprécier la
connaissance des effets secondaires et du calendrier de suivi des MLDA
par les prestataires de soins pourrait augmenter le nombre de réponses
données par le fait du hasard.
Par ailleurs, notre présence lors de l’observation pourrait influencer le
comportement habituel des prestataires de soins ; ce que nous avons
minimisé en participant dans la mesure du possible à la réalisation de
certaines tâches.
67
CHAPITRE V: RESULTAS DE L’ETUDE
RESULTATS DE L’ETUDE
68
Les résultats de notre étude sont présentés sous forme textuelle, tabulaire
et graphique. Le plan de présentation est le suivant :
La participation à l’étude ;
Les résultats relatifs aux compétences de prestataires de soins
Les résultats relatifs à l’organisation des services ;
Les résultats relatifs aux facteurs socioculturels des bénéficiaires ;
n =360
Cible Effectif Effectif obtenu Pourcentage
prévu
69
5.2. Résultats liés aux compétences de prestataires de PF
5.2.1. Répartition des prestataires selon la qualification
professionnelle
70
Types de MLDA
A ce niveau tous les 10 prestataires enquêtés, soit 100% ont pu citer les
implants sous-cutanés et le DIU comme types de MLDA.
Avantages de MLDA
n=10
N'affecte pa l'allaitement 2
Discrètes 3
Moins de rendez-vous 4
Longue durée 4
Efficace immédiatement 6
Cout abordable 8
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Fréquences
Ce graphique montre que 6 sur 10 prestataires des enquêtés ont dit que
les MLDA sont des méthodes immédiatement efficaces ; et en outre, 2 sur
prestataires ont dit que ces méthodes n’affectent pas l’allaitement
maternel. Il faut noter que 5 sur 10 prestataires enquêtés (soit 50%
prestataires) ont pu citer correctement cinq (05) avantages des MLDA.
71
Limites de MLDA
n=10
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Féquences
Figure IV: Fréquence des limites de MLDA cités par les prestataires
72
Effets secondaires des MLDA
n=10
10
10
9 8 8
8 7 7
7 6 6
Fréquences
6 5
5
4
3
2
1
0
Figure V: Fréquence des effets secondaires des MLDA cités par les
prestataires
73
Connaissances sur le l’acronyme « REDI »
Des résultats de notre étude, il ressort que 6/10 des prestataires
enquêtés n’ont pas du tout renseigné cet item, parce qu’ils n’en
connaissent pas ou ont oubliés ; 2/10 des prestataires ont donné des
définitions inappropriées.
In faut retenir que 2/10, (soit 20%) des prestataires ont pu connaitre
la définition de cet acronyme en disant que l’acronyme « REDI »
signifie :
R= Rapport building (ou Etablissement du rapport),
E= Exploration (ou Examiner en détail les raisons de la visite
de la cliente),
D= Decision making (ou prise de décision),
I = Implementing the decision (ou Mise en application de la
décision).
5.1.4.2. Attitudes des prestataires en counseling
74
Tableau V: Guide de vérification des étapes du counseling « REDI »
n=10
Eléments observés Critères Taux de
OUI NON réalisation
Phase 1: RAPPORT-BUILDING ou Etablissement de rapport 27 23 54%
1. Saluer poliment le client 10 0 100%
2. Se présenter 1 9 10%
3. Déterminer la catégorie à laquelle appartient la cliente 7 3 70%
4. Garantir la confidentialité et l'intimité 8 2 80%
5. Explorer la nécessité de discuter des problèmes sensibles 1 9 10%
Phase 2: EXPLORATION ou Examiner en détail les raisons 30 30 41%
de la visite de la cliente
6. Explorer les antécédents et intentions du client en matière de 1 9 10%
procréation
7. Explorer le contexte social du client, sa situation et ses 2 8 20%
relations personnels
8. Explorer les problèmes de sexualité 1 9 10%
9. Explorer les antécédents du client 6 4 60%
10. Focaliser la(les) discussion(s) sur la (les) méthode (s) 10 0 100%
pertinentes du client. Corriger les opinions fausses
11. Contrôler l'absence de grossesse et explorer les facteurs 10 0 100%
relatifs aux saignements menstruels ou toute maladie récente
Phase 3: DECISION MAKING ou Prise de décision 28 2 95%
12. Identifier la décision que le client doit prendre ou confirmer 10 0 100%
13. Explorer les opinions pertinentes pour chaque décision 8 2 80%
14. Aider la cliente à évaluer: avantages, limites et conséquences 10 0 100%
de chaque option.
15. Encourager le client à prendre lui-même sa décision 10 0 100%
Phase 4: IMPLEMENTING THE DECISION ou Mise en 78 22 78%
application de la décision
16. Aider la cliente à élaborer un plan précis, à réduire le risque 5 5 50%
d'IST:VIH SIDA:
17. Ader la cliente à avoir : aptitudes sur usage du préservatif 2 8 20%
18. L'aider à identifier les obstacles qu'elle peut y rencontrer 10 0 100%
19. Etablir avec lui des stratégies pour surmonter ces obstacles 8 2 80%
20. L'aider à élaborer: plan de suivi et/ou référer si nécessaire 10 0 100%
21. Nettoyer et ranger le matériel 10 0 100%
22. Evaluer le degré de satisfaction liée à la méthode utilisée 9 1 90%
23. Vérifier l'utilisation correcte de la méthode 10 0 100%
24. Demander s'il y a des changements de vie: intentions en 5 5 50%
procréation, risque d'IST/VIH/SIDA, statut sérologique
25. Pour clients insatisfaits uniquement: en examiner les raison 9 1 90%
et leurs proposer des solutions.
MOYENNE 69,20%
75
Ce tableau montre que le taux de bonne réalisation est de 54% pour la
phase « établissement du rapport entre la cliente et le prestataire » et 41%
la phase « examiner en détails les raison de la visite du client ». S’agissant
de la « prise de décision » et de son « application », elles correspondent
respectivement à de 95%, et 78% pour la prise de décisions. De ces 10
prestataires enquêtés 6, soit 60% ont bien suivi les différentes séquences.
La moyenne des séquences bien exécutées est de 69,20%.
5.1.4.2. Aptitudes des prestataires sur les MLDA
Tableau VI: Résultats issus de l’observation des insertions des
implants
n=08
Etapes/tâches Critères Taux de bonne
exécution
OUI NON
MOYENNE 76,00%
Sur les huit (08) insertions d’implants que nous avions observés :
Les tâches avant l’insertion sont bien réalisées à hauteur de 75,00%.
S’agissant des taches pendant l’insertion, elles sont biens exécutées à
85% et celles post-insertion sont de 69,70%. Sur l’ensemble des 03 tâches
exécutées, la moyenne des tâches bien exécutée est de 76,00%.
76
Tableau VII: Résultats issus de l’observation des insertions de DIU
n =02
Etapes/tâches Critères Taux de bonne
exécution
OUI NON
77
5.2. Résultats relatifs à l’organisation des services
Tableau VIII: Fréquences des éléments de l’organisation du service
78
5.3. Résultats relatifs aux facteurs socioculturels de bénéficiaires
5.3.1. Caractéristiques socio individuels
Le niveau de scolarisation
n =282
45% 42%
40%
35%
Fréquences
30%
25%
25%
20,14%
20%
15%
10%
5% 6,12%
5%
0%
Primaire Secondaire Supérieur Alphabétisée Aucun niveau
Niveau de scolarisation
La religion
Tableau IX : Réparation de FAP enquêtées selon leur religion
n= 282
Religion Fréquence absolue Pourcentage
79
Ce tableau montre que parmi les FAP enquêtées, 60,43%, étaient de
religion musulmane, 38,42% des chrétiens et 0,72% pour la religion
traditionnelle.
n =282
Pouvoir de décision Fréquence absolue Pourcentage
Libre 41 14,75%
Non libre 239 85,25%
TOTAL 282 100%
Ce tableau montre que parmi les 282 femmes enquêtées, 41, soit 14,75%
des FAP affirment qu’elles sont libres d’utiliser une MLDA. Par contre 239,
soit 85,25% de ces enquêtées doivent se référer à une autre personne.
n=240
Personne de référence Fréquence Fréquence
absolue relative
80
Ce tableau montre que parmi les FAP qui n’ont pas la liberté de décider
l’utilisation des MLDA, 234, soit 97,50% se réfèrent à leurs époux avant
d’utiliser une MLDA ; et 3, soit 1,25% des femmes se réfèrent à leurs mères
ou autres personnes notamment les frères, les sœurs et les amis.
5.3.2. Connaissances de FAP sur les MLDA
Avantages de MLDA
n =282
100,00% 92,45%
Fréquencse en %
90,00%
80,00%
70,00% 65,11%
60,00%
48%
50,00%
40,00%
30,00%
20,00%
10,00% 4,73%
0,00%
Espacer les Améliorer l'état de Réaliser des Autres
naissances santé d la mère et activités
de son l'enfant économiques
Avantages de MLDAR
Figure VII: Fréquence des avantages des MLDA cité par les FAP
Cette figure montre que 4,73% des FAP enquêtées ont donné autres
avantages des MLDA. L’espacement des naissances quant à elle, en a été
cité à hauteur de 92,45%. Il faut noter que 47,19% ont pu citer 03
avantages des MLDA.
81
5.3.3. Attitudes des FAP en matière de MLDA
Stérilité 11,60%
Avortement 10,62%
Prématurité 10,22%
HTA 17,48%
Il ressort des opinions de 60,47% des enquêtées que les MLDA ont trop
d’effets secondaires, 28,46% pensent que les MLDA sont source de retard
pour la procréation.
82
En outre, 16,25% et 17,28% pensent que les MLDA sont sources
respectivement source de malformations congénitales/enfants
psychopathes ou d’hypertension artérielle(HTA). Par ailleurs onze (11),
soit 3,30% des FAP enquêtées pensent que le les MLDA, notamment le
DIU est source de cancer du col utérin et de cancer du sein.
83
CHAPITRE VI : DISCUSSION DES RESULTATS
DISCUSSIONS DES
RESULTATS
84
Nous abordons la discussion des résultats en nous basant sur notre cadre
conceptuel. Cette discussion se fera par hypothèse, tout en mettant en
relation nos résultats avec ceux d’autres études. Ce faisant, nous avons
relevé respectivement :
La discussion des résultats par hypothèse
la synthèse des résultats
et la vérification des hypothèses.
6.1. La discussion des résultats
6.1.1. Discussion des résultats relatifs à l’hypothèse N°1
85
6.1.1.2. Connaissances sur les MLDA et le sigle « REDI »
86
MLDA. Donc au final, cela pourrait être un obstacle à l’utilisation de ces
méthodes contraceptives.
Types de MLDA
A ce niveau, 100% des prestataires enquêtés ont pu citer au moins les 02
types de MLDA. Ce résultat sont largement supérieur à ceux de HIEN E.
qui dans sa même étude, a souligné que 14,81% des enquêtés ont pu citer
tous les types de DIU [46]. Cette situation pourrait s’expliquer par le fait
que dans notre étude, 90% des prestataires ont reçus des formations en
PF, contre 31,50% dans l’étude de HIEN E. . En outre, 80,00% des
enquêtées étaient des SFME dans notre présente étude, par rapport à
22,20% dans l’étude de HIEN E..
Par ailleurs, bien que partageant le même milieu d’étude, notre résultat est
encore nettement supérieur à celui de NABALOUM I [29] en 2017 qui,
dans son étude, avait trouvé que 87,27% des enquêtés connaissent les
types de MLDA. Ici, cette supériorité de notre résultat s’expliquerait
principalement par : la récurrence des formations PF au niveau du district,
mais surtout l’appui des Partenaires Techniques et Financiers (PTF) en PF
comme « Agir PF » et « Jhpiego ».
Donc au final, notre résultat confirme que les agents ont une bonne
connaissance des différents types de méthodes contraceptives à longue
durée d’action réversibles. Car ce niveau performance dépasse le seuil de
de 80% que nous avions initialement fixé. Par conséquent, cette situation
pourrait constituer un avantage pour l’utilisation des MLDA.
Avantage des MLDA
Au nombre des prestataires enquêtés, 50,00% ont pu citer cinq (05)
avantages propres aux MLDA. Ce résultat est supérieur de celui de
NABALOUM I. [29] en 2017, dans son étude portant sur les « facteurs
expliquant la faible utilisation des méthodes contraceptives à longue durée
d’action réversibles dans le district sanitaire de Baskuy/région du centre ».
87
En effet, il y ressort que seulement 36,87% des enquêtés ont pu citer cinq
(05) avantages des MLDA. Cette situation pourrait s’expliquer notamment
par le fait que dans notre étude, 90% des prestataires ont reçus des
formations en PF, contre 43,50% dans l’étude de NABALOUM I..
Cependant, cette connaissance demeure inférieure au niveau de
performance que nous nous sommes fixé au départ qui est de 80%.
Cette insuffisance de connaissances sur les avantages des MLDA pourrait
empêcher les agents de donner le maximum d’informations aux clients sur
les atouts des MLDA. Toute chose qui pourrait amoindrir leur adhésion et
leur utilisation des MLDA.
Limites
Les résultats de notre étude soulignent que seulement 40,00% des
prestataires ont pu citer au moins cinq (5) limites des MLDA. Ce résultat
est nettement inférieur à celui de NABALOUM I. [29] en 2017 qui, dans
son étude, trouve que 78,13% ont pu donner au moins cinq limites des
MLDA. Cette situation pourrait s’expliquer notamment par une insuffisance
d’autoformation des prestataires sur les MLDA. Ainsi, cette
méconnaissance de ces limites par les prestataires pourrait influencer
négativement la qualité des prestations offertes. Elle ne permet donc pas
aux prestataires de mieux rassurer les bénéficiaires.
Effets secondaires
Les résultats de notre étude attestent que 60,00% des prestataires ont pu
donner cinq (5) effets secondaires de MLDA. Ce résultat est quasiment
similaire à celui de NABALOUM I. [29] en 2017 qui, dans son étude,
souligne que 62,30% des prestataires ont pu donner au moins cinq(5)
effets secondaires des MLDA. A ce niveau cette situation pourrait
s’expliquer par le fait que nous partageons la même zone d’étude et les
mêmes réalités de savoirs des agents de santé.
88
A cela, s’ajoute l’ancienneté professionnelle. Puisque dans notre étude,
90% des prestataires avaient une ancienneté professionnelle supérieure à
cinq (5) ans, contre 34,4% l’étude de NABALOUM I. [29].
Néanmoins, notre résultat demeure inférieur au niveau de performance de
80% que nous nous sommes fixés au départ. Ainsi, cette insuffisance de
connaissance ne permet pas aux clients de bénéficier du maximum
d’informations pouvant les encourager à utiliser les MLDA en brisant
certaines opinions fausses (rumeurs) sur ces méthodes. Toute chose qui
pourrait donc constituer un obstacle pour l’utilisation des MLDA par les
femmes en âge de procréer.
Calendrier de suivi
Les résultats de notre enquête indiquent que 60,00% des prestataires ont
pu donner correctement le calendrier de suivi des MLDA. Ce résultat est
légèrement supérieur à celui de NABALOUM I. [29] en 2017 qui, dans
son étude, trouve que 56,87% des prestataires ont pu connaitre le
calendrier de suivi des MLDA. Bien que partageant le même milieu d’étude,
cette situation pourrait s’expliquer par le fait que dans notre étude, 90,00%
des prestataires ont reçus une formation en PF, par rapport à 43,50% dans
l’étude de NABALOUM I. [29]. Du reste, dans notre étude 80% était des
SFME, contre 87% dans l’étude de NABALOUM I. [29].
Cette insuffisance de connaissances par les prestataires pourrait leur
empêcher de mieux orienter et rassurer les clientes leurs rendez-vous.
Ainsi, cela pourrait amoindrir l’utilisation des MLDA les femmes.
89
bonne définition de l’acronyme «REDI». Bien que partagent le même milieu
d’étude, cette infériorité de notre résultat pourrait s’expliquer
essentiellement par une insuffisance d’autoformation chez les prestataires.
La connaissance du sigle «REDI» permet de respecter les étapes d’un
counseling PF de qualité, à base du protocole national du Burkina Faso.
Ce qui permet de mieux clarifier MCM, notamment les MLDA aux clientes
pour faciliter leur adhésion et utilisation de ces méthodes. Ainsi, cette
insuffisance de connaissances fait qu’ils n’arrivent pas à respecter
correctement les étapes ce counseling selon l’acronyme « REDI ». Toute
chose réduit considérablement la qualité de cet entretien et, ce faisant,
constitue un obstacle à l’utilisation des MLDA par les FAP.
6.1.1.3. Attitudes des prestataires
Le bilan de notre observation sur la technique du counseling à base de
l’acronyme « REDI » indique que 69,20% des enquêtés ont pu donner
correctement les séquences du counseling sur les MLDA. Ce résultat est
nettement supérieur à celui de NABALOUM I. [29] en 2017 qui, dans son
étude, trouve que seulement 38,15% des prestataires ont pu suivre
correctement les séquences du counseling sur les MLDA à base de
l’acronyme « REDI ». Cette situation s’expliquerait notamment par le fait
que dans notre présente étude 90,00% du personnel ont bénéficié d’une
formation en PF, contre 43,75% dans l’étude de NABALOUM I. [29]. Du
reste, 90,00% des enquêtés étaient des SFME dont l’ancienneté
professionnelle est supérieure à cinq (5) ans, par rapport à 34,40% dans
celle de NABALOUM I. [29].
Le bon counseling avec les patientes crée non seulement un climat de
confiance, mais aussi permet à ces dernières de poser leurs
préoccupations et d’exprimer leurs inquiétudes. A ce titre, le respect cet
entretien selon l’acronyme « REDI » est fondamental. Car ce dernier
comporte plus de détails bénéfiques pour la cliente.
90
Tout compte fait, ce taux est inférieur au seuil de 80% que nous avions fixé
à l’initial.
6.1.1.4. Aptitudes sur les MLDA
La synthèse de notre observation sur la technique d’insertion des implants
et des DIU montre que 77,50% des enquêtés ont suivi correctement les
séquences. Ce résultat est nettement supérieur à celui de HIEN E. [46] en
2015, mais aussi de NABALOUM I. [29] en 2017. En effet, dans leurs
études citées plus haut, respectivement 11,11% et 61,54% des
prestataires ont pu suivre correctement les séquences de la technique
d’insertion des MLDA.
Cette situation s’expliquerait par le fait que dans notre présente étude,
90,00% des agents ont bénéficié d’une formation en PF, contre 31,50% et
43,75% respectivement pour les études de HIEN E. et de NABALOUM I.
. Tout compte fait, ce taux est légèrement inférieur au seuil de 80% dont
nous avons fixé au départ.
6.1.1.5. Activités de soutien aux compétences.
Les formations
Les résultats de notre enquête indiquent que 90,00% des prestataires ont
pu bénéficier d’une formation en PF, il y a moins de trois (03) ans. Ce
résultat est nettement inférieur à celui de NABALOUM I.[29] en 2017 et
de HIEN E. [46] en 2015. En effet, dans leurs études citées en supra,
seulement respectivement 31,16% et 43,75% des prestataires ont été
formés en PF.
Cette situation constitue un véritable atout pour améliorer l’utilisation des
MLDA. Ici, le seuil de performance fixé à 80% est largement atteint.
Les supervisions
Les résultats de notre enquête montrent que 40,00% des prestataires ont
été supervisés au premier trimestre de l’année 2020 sur la PF.
91
Ce résultat est nettement inférieur à celui de NABALOUM I. [29] en 2017
qui, dans son étude, avait évoqué que 68,75% des prestataires ont pu
bénéficier d’une supervision PF. Cette infériorité de notre résultat
s’expliquerait principalement par la pandémie du coronavirus (covid-19)
à l’époque qui, a provoqué l’arrêt momentané de beaucoup d’activités
cliniques et administratives au plan national et international. Cette rareté
des supervisions peut réduire les occasions de découvrir les difficultés sur
les MLDA que les agents rencontrent sur le terrain afin d’y remédier à
temps. Au final, cela pourrait influencer négativement sur l’utilisation de ces
méthodes contraceptives par les FAP.
6.2.2. Discussion des résultats relatifs à l’hypothèse N°2
Nous n’avons pas vu d’études sur les MLDA abordant l’organisation des
services comme hypothèse de recherche.
6.2.3. Discussion des résultats relatifs à l’hypothèse N°3
92
Ces résultats sont légèrement différents de ceux de NABALOUM I. [29]
en 2017 qui, dans son étude, avait mentionné que celles du niveau
secondaire et plus étaient de l’ordre de 40,8% contre 6,12% pour les non
instruites. Pour le premier cas, cette différence s’expliquerait par le
maintien et la forte scolarisation des jeunes filles. Tandis que dans le
deuxième cas, cela pourrait être lié à la récurrence de l’exode rurale,
l’attrait à la ville de nos jours, obligeant certaines femmes non instruites à
migrer des zones rurales vers Ouagadougou, capitale du Burkina Faso.
La religion
Des résultats de notre enquête il ressort que les femmes musulmanes
avaient une représentation de l’ordre de 60,23% contre 38,42 % pour les
chrétiennes et 07,02% pour la religion traditionnelle. Ces résultats
avoisinent ceux de OUEDRAOGO WA. [32] en 2017 qui, dans son étude
portant sur « les déterminants de la faible utilisation du DIUPP au CHUR
de OUAHIGOUYA», avait trouvé un taux de 66,67% pour les musulmanes
contre 29% pour les chrétiennes 04% pour les animistes. Cette situation
pourrait s’expliquer notamment par la forte islamisation dans ces contrées.
Pouvoir de décision en matière de MLDA
Les résultats de notre enquête révèlent que seulement 14,75% des FAP
enquêtées affirment être libres d’utiliser les MLDA, contre 85,25% qui ne
sont pas libres de cette utilisation. Et, parmi ces dernières, 97,50% se
réfèrent à leurs époux. Ces résultats sont nettement inférieurs à ceux de
NABALOUM I. [29] en 2017 qui, dans son étude, avait trouvé que 57,85%
des FAP enquêtées affirment être libres d’utiliser les MLDA, contre 42,15%
qui n’en sont pas libres ; dont 85,10% se réfèrent à leurs conjoints. Cette
infériorité de nos résultats, trouve ses fondements dans nos traditions qui,
en matière de décision, placent toujours l’homme au-dessus de la femme,
violant ainsi ses droits. Dans ces conditions, cette situation pourrait être un
obstacle à l’utilisation de ces méthodes par les FAP.
93
Connaissance des FAP sur les MLDA
Avantages
Il ressort de notre étude que seulement 47,19% femmes connaissant les
avantages de MLDA. Ce résultat largement supérieur à celui de
OUEDRAOGO WA. [32] en 2017 qui, dans son étude, avait souligné que
seulement 08,94% des FAP enquêtés connaissent les avantages du
DIUPP. Cette supériorité de notre résultat s’expliquerait essentiellement
par l’effet des sensibilisations de la population sur la PF. A cela, s’ajoute le
fait que notre étude s’est déroulée dans la capitale du Burkina Faso, où les
femmes ont une plus grande accès aux informations en PF, contre la ville
de Ouahigouya dans l’étude de OUEDRAOGO WA. [32].
En fait, lorsque la cliente n’arrive pas à citer le bénéfice qu’elle peut tirer
dans l’utilisation des MLDA, cela signifierait qu’elle ignore leurs
importances pour elle-même et sa famille. En conséquence, cette
insuffisance de connaissance n’est pas du tout favorable à l’utilisation de
ces méthodes contraceptives.
Attitudes de FAP sur les MLDA
Il ressort de notre enquête que 74,99% des FAP ont des perceptions
favorables à l’utilisation des MLDA. Ce résultat est largement supérieur à
celui de NABALOUM I. [29] en 2017 et avoisine celui de OUEDRAOGO
WA. [32] en 2017 qui, dans leurs mêmes études citées en ci-dessus,
avaient souligné que respectivement 60,09% et 79,00% des femmes
enquêtées ont des opinions favorables à l’utilisation des MLDA. A ce titre,
cette situation s’expliquerait notamment par la récurrence des
sensibilisations de la population, mais aussi le renforcement des
compétences des prestataires en matière de PF, à travers les
formations/supervisions.
94
La récurrence des perceptions non favorables notamment les préjugés
(rumeurs) sur ces méthodes contraceptives pourraient décourager
certaines clientes et les inciter à l’abandon de ces méthodes.
Temps d’attente apprécié par FAP ayant déjà utilisé les MLDA
De notre étude, il ressort que seulement 29,45% des clientes ont trouvé
que leur temps d’attente a été court. Ce résultat est supérieur à celui de
NABALOUM I. [29] en 2017 qui, dans son étude avait souligné que
seulement 11,22% des FAP ont trouvé que leur temps d’attente est court.
Bien que partagent le même milieu d’étude, la supériorité de notre résultat
s’expliquerait notamment par le renforcement de l’effectif du personnel
comme les SFME et les IDE. Toute chose qui réduit la charge de travail
dans les services PF, améliorant ainsi l’organisation et la qualité des
prestations offertes.
On le sait, ce long temps d’attente constitue une source de découragement
et de démotivations pour certaines clientes. En outre, ceci long peut parfois
pousser certaines FAP vers l’abandon ces méthodes. En définitive, cette
situation, pourrait constituer un obstacle à l’utilisation des MLDA par des
femmes dans ce district sanitaire.
6.2.3.2. Attitude des hommes
Pouvoir de décision/perception
Des résultats de l’enquête, il ressort que seulement 57,44% des hommes
sont favorables à l’utilisation des MLDA. Ce résultat est largement
supérieur à celui de NABALOUM I. [29] en 2017 qui, son étude, avait
constaté que seulement 46,66% des hommes ont des opinions favorables
à l’utilisation des MLDA. A ce niveau, cette situation s’expliquerait par l’effet
des sensibilisations des hommes en PF avec l’appui des Partenaires
Techniques et Financiers (PTF), mais aussi le renforcement des
compétences des prestataires en PF, à travers les
formations/supervisions.
95
Lorsque les maris ont des opinions non favorables à l’utilisation des MLDA,
cela pourrait aussi amoindrir leur utilisation par les FAP.
Niveau d’implication
Des résultats de l’enquête, il ressort que 48,93% des hommes disent avoir
accompagné leurs épouses dans les services de PF. Ce résultat est
supérieur à celui de NABALOUM I. [29] en 2017 qui, son étude, avait
évoqué que seulement 40,00% des hommes ont dit avoir accompagné
leurs épouses dans les services de PF. On en déduit qu’il y a une faible
implication des hommes dans les consultations PF, toute chose pouvant
entraver l’utilisation des MLDA par les FAP.
96
6.3. La synthèse des résultats
En rappel, notre présente étude a pour but de contribuer à l’amélioration
des méthodes contraceptives à longue durée d’action (MLDA) dans le
district sanitaire de Boulmiougou. Après analyse et discussion des
résultats de notre étude, nous avons retenu les points suivants :
Points forts
Au niveau des compétences des prestataires et l’organisation
des services
Disponibilité des prestataires qualifiés dans les FS pour l’offre des
MLDA ;
Assez bonnes connaissances de prestataires sur : la technique
counseling selon l’acronyme «REDI» (69,20%); les techniques
d’insertions des MLDA (77,50%), et les différents types de MLDA
(100%) ;
Disponibilité permanente des intrants de DIU et implants, présence
d’affiches des variétés de contraceptifs modernes ;
Disponibilité des supports de collectes, des boites à images PF ;
Nombre élevé prestataires formés en PF clinique (90%).
Remplissages régulières des fiches, registres PF et rapports
mensuels en PF;
Affichage effective du planning des congés administratifs ;
Existence d’un programme de continuité des services PF (dont les
MLDA), pour les matinées les soirées et souvent les week-ends
Au niveau des facteurs socioculturels liés aux bénéficiaires
Perception favorables des MLDA par les FAP (74,99%).
97
Points à améliorer
Au niveau des compétences des prestataires et l’organisation
des services
1. Insuffisances de salles spécifiques pour la PF (60%) ;
2. Faible taux d’affichage des descriptions de postes dans les FS (30%);
3. Insuffisances de réunions de services où situation de la PF et, en
particulier celle des MLDA a été évoquée, en vue de proposer des
initiatives locales pour améliorer leur utilisation par les FAP (20%).
4. Insuffisances de remplissages des registres de counseling et des
cahiers de causeries/sensibilisations en PF.
5. Insuffisances de disponibilités et affichages des directives de prise
en charge des IST dans les salles de PF ;
6. Insuffisances d’affichages du planning des congés administratifs ;
7. Insuffisances de connaissances des prestataires sur : la définition de
l’acronyme «REDI », la définition des MLDA ; les avantages, les
limites, les effets secondaires et le calendrier de suivi des MLDA ;
8. Insuffisance dans la mise à jour des cahiers/registres de causeries et
de counseling PF (80%) ;
9. Coût abordable des MLDA.
Au niveau des facteurs socioculturels des bénéficiaires
1. Très faible pouvoir de décision des femmes en âge de procréer sur
l’utilisation des MLDA (14,75%) ;
2. Persistance des préjugés (opinions fausses) des femmes et
hommes sur les MLDA ;
3. Insuffisances du niveau de connaissances des femmes et des
hommes sur les MLDA (respectivement 61,09% et 53,18%) ;
4. Faible implication des hommes dans les services de PF (48,93%) ;
5. Faible taux d’utilisation des MLDA ;
98
6.4. La vérification des hypothèses
6.4.1. Pour la première hypothèse
99
CHAPITRE VII : RECOMMANDATIONS/SUGGESTIONS
RECOMMANDATIONS/
SUGGESTIONS
100
Au vue de la synthèse des résultats, nous avons formulé les
recommandations et les suggestions suivantes :
101
7.2. Aux responsables des FS (ICP-responsables maternités)
A court terme
1. Elaborer et afficher les descriptions et les repartions complètes des
taches sur les murs des postes ou sur des tableaux prévus à ce
effet.
2. Nécessité urgente d’intégrer la situation de méthodes
contraceptives modernes (MCM) et surtout les méthodes de longue
durée d’action réversibles (MLDA) dans vos réunions de services.
Identifier les obstacles qui en découlent et proposer des initiatives
locales de résolution (si possible);
3. Renforcer la mise à jour de l’enregistrement de vos prestations en
PF, en particulier les registres de counseling et celui des causeries
du groupe.
A moyen terme
Proposer des solutions et coordination avec le comité de
gestion(COGES) et le district pour trouver une salle spécifiquement
consacré à la PF.
102
directives de prise en charge des IST.
3. Veiller en collaboration avec le MCD à rendre disponible les
manuels sur les méthodes de longue durée d’action réversibles
dans les formations sanitaires du district ;
4. Veiller à rappeler les dirigeants du district notamment le MCD sur la
nécessité que chaque FS obtienne une salle spécifique pour la PF.
103
4. Organiser des cadres de concertation avec les différents acteurs sur
la mise en œuvre des activités de MLDA.
5. Renforcer l’appui des prestataires en organisant des séances de
sensibilisation des hommes sur les contraceptifs modernes
notamment ceux à longue durée d’action réversibles.
6. Faire des plaidoyers à l’endroit des leaders coutumiers, et religieux
et des représentants des associations pour susciter leurs
engagements dans les activités de PF.
7. Organiser de façon bimensuelle en stratégie avancée, des
sensibilisations de masses sur les MLDA dans la communauté au
sein du district.
8. Renforcer la régularité des supervisions spécifiques sur la PF.
9. Créer des cadres d’échanges avec les hommes sur la PF, comme
« l’école des maris ».
104
CONCLUSION
CONCLUSION
105
En définitive, nous mené une étude transversale à visée descriptive dont
le thème se portait sur les déterminants de l’utilisation des méthodes
contraceptives à longue durée d’action au district sanitaire de
Boulmiougou, au Burkina Faso.
106
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
RÉFÉRENCES
BIBLIOGRAPHIQUES
107
1. Centre d’actualités de l’ONU, [en ligne].Disponible sur le site :
https://www.un.org/development/desa/fr/news/population/worldpopulation
-prospects-2017.html. Consulté le 25 Août 2019 à 02 h10 mn du matin.
108
9. United Nations/Population Division : Trends in Contraceptive Use
Worldwide 2015, 70 pages, [en ligne]. Disponible sur
https://www.un.org/en/development/desa/population/publications/pdf/famil
y/trendsContraceptiveUse2015Report.pdf . Consulté le 22/02/2019 à 00
heure 39 min.
10. Enquête sur les multiples par grappes UNICEF : Cuba, multiples
indication cluster survey-MICS, éd. 2014, 266 pages.
109
17. Sondage à rotation rapide PMA-PF en Ethiopie : Ethiopie 2016,
Performance Monitoring and Accountablility (PMA) 2020 Round 4, family
planning brief, 2 pages.
110
25. UNFPA : Vu d’ensemble : coûts et avantages des services de
contraception-Evaluation éd. juin 2012, 05 pages, [en ligne]. Disponible sur
https://www.unfpa.org/sites/default/files/resource-pdf/FR-
SRH%20fact%20sheet-Contraceptive_0.pdf . Consulté le 21/02/2020 à 23
heures 59 min.
http://prepagrandnoumea.net/hec2015/TEXTES/DURKHEIM%20Emile%
20Les%20regles%20de%20la%20methode%20sociologique.pdf
111
action-prolongee-reversible/ . Consulté de 09 mars 2020 à 02 heures 30
mn.
112
les sites PTME du district sanitaire de Kongoussi ; mémoire de fin d’études
2015, ENSP, 106 pages.
40. Steiner MJ., Lopez LM., Grimes DA., Cheng L., Shelton J.,
Trussell J., et al. : Sino-implant (II)-a Lévonorgestrel-releasing tworod
implant: Systematic review of the randomized controlled trials
Contraception. Mars 2010 ; 201 pages.
113
46. HIEN E. : Facteurs limitant l’utilisation du dispositif intra utérin (DIU)
dans le district sanitaire de Kaya ; mémoire de fin d’étude, ENSP/OUAGA
2015, 96 pages
54. Implant and Nexplanon, [en ligne], consulté le 18 juin 2020, 22h22,
sur : https://cardiffstudentmedia.co.uk/gairrhydd/what-its-like-to-get-the-
implant/
114
ANNEXES
LES ANNEXES
I
ANNEXE I: questionnaire auto administre adresse aux
prestataires du district sanitaire de Boulmiougou
II
5. Qu’entendez-vous (succinctement) par méthodes contraceptives à longue
durée d’action (MLDA) ?
……………………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………..
6. Quels sont les types de MLDA que vous connaissez?
……………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………… .
--……………………………………………………………………………………
7. Pouvez-vous donnez au moins cinq (05) avantages des MLDA ?
…………………………………………………………………………………...
…………………………………………………………………………………...
…………………………………………………………………………………...
…………………………………………………………………………………...
…………………………………………………………………………………...
…………………………………………………………………………………...
…………………………………………………………………………………...
…………………………………………………………………………………..
8. Quelles sont les limites des MLDA que vous connaissez? Citez-en 5.
…………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………..…….
9. Les effets secondaires liés aux MLDA : cochez la bonne réponse
–Vertiges…………………………………….../____/
– nervosité…………………………………. /____/
– Chute des cheveux /____/
– Davantage de crampes /____/
– Prise ou perte de poids /____/
III
– Nausées /____/
– tension mammaire /____/
– Trouble du cycle /____/
–Toutes les réponses bonnes /____/
IV
des activités de prestation des MLDA ?
……………………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………..
22. Quelles sont vos suggestions pour améliorer l’utilisation des MLDA par les
FAP
……………………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………..
V
ANNEXE II: Guide d’entretien adresse au responsable SR
du district de Boulmiougou
I. INFORMATION GÉNÉRALES
Bonjour, je m’appelle OUÉDRAOGO Soumaïla, étudiant en deuxième année
ASSOG. Dans le cadre de notre formation à la Direction de la Formation
Supérieure en Sciences de la Santé (DFSSS), nous avons entrepris une étude
sur les « déterminants de l’utilisation des Méthodes contraceptives à
Longue Durée d’Action (MLDA) dans le district sanitaire de Boulmiougou ».
Les résultats de l’étude permettront d’améliorer l’utilisation de ces méthodes
par les FAP. Ainsi, nous sollicitons votre participation qui consiste à répondre
aux questions de la fiche d’enquête. Nous vous garantissons de l’anonymat du
questionnaire, de la confidentialité de toutes les informations que vous
apporterez à nos questions et de l’absence de sanctions quelques soit votre
réponse. Vous avez la possibilité de vous retirer à tout moment de l’enquête.
Cependant, vos réponses sont très importantes pour l’atteinte des objectifs de
notre formation.
VI
6. Nombre de formations sanitaires où les prestations des MLDA se
mènent /____/
IV. RESSOURCES HUMAINES
7. Nombre total de prestataires formés au cours des 3 dernières années
en PF clinique:
2017 /____/ 2018/____/ 2019/____/
8. Y a-t-il des FS où les prestataires ne sont pas formés ?
Oui /_____/ Non /_____/ Si oui, combien de FS /____/
9. Nombre de prestataires compétents pour assurer les prestations des
MLDA est-il suffisant ?
Suffisant /____/ insuffisant/____/
10. Existe-t-il des outils de suivi des indicateurs de la PF et plus
précisément les MLDA dans le district ? Oui /____/ Non /____/
Si non pourquoi?..........................................................................................
……………………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………..
11. Le district a-t-il connu une rupture en intrants en 2019?
Oui/____/ non /___/ Sinon, nombre de jours de la rupture /____/
VII. DIFFICULTES ET SUGGESTIONS
12. Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans la mise en
œuvre des activités de PF en général et sur les MLDA en particulier ?
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
VII
……………………………………………………………………………………
13. Quelles sont vos suggestions pour améliorer l’utilisation des MLDA
?
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
VIII
ANNEXE III: Guide d’entretien individuel adressé aux FAP
I. INFORMATIONS GÉNÉRALES
Bonjour, je m’appelle OUÉDRAOGO Soumaïla, étudiant en deuxième année
ASSOG. Dans le cadre de notre formation à la Direction de la Formation
Supérieure en Sciences de la Santé (DFSSS), nous avons entrepris une étude
sur les « déterminants de l’utilisation des Méthodes contraceptives à
Longue Durée d’Action (MLDA) dans le district sanitaire de Boulmiougou ».
Les résultats de l’étude permettront d’améliorer l’utilisation de ces méthodes
par les FAP. Ainsi, nous sollicitons votre participation qui consiste à répondre
aux questions de la fiche d’enquête. Nous vous garantissons de l’anonymat du
questionnaire, de la confidentialité de toutes les informations que vous
apporterez à nos questions et de l’absence de sanctions quelques soit votre
réponse. Vous avez la possibilité de vous retirer à tout moment de l’enquête.
Cependant, vos réponses sont très importantes pour l’atteinte des objectifs de
notre formation.
Fiche N° /___/
Date de l’enquête /____/____/___/
Formation sanitaire de …………………………………………
II. CARACTERISTIQUES SOCIO INDIVIDUELLES
1. Niveau d’instruction:
Primaire /___/ secondaire /___/ supérieur/___/
alphabétisée /___/ Aucun niveau /___/
2. Vous êtes de quelle religion ?
Musulmane /___/ Chrétienne/___/ Traditionnelle /___/
3. Avez-vous déjà utilisé les DIU ou les implants ?
Oui /___/ Non/___/
IX
Si oui, comment jugez-vous votre temps d’attente avant de bénéficier
cette prestation ?
Long /___/ Court/___/
Si non, souhaiterez-vous utiliser l’une de ces méthodes ?
Oui /___/ Non/___/
III. CONNAISSANCES DES FEMMES EN ÂGE DE PROCRÉER SUR
LES MLDA
X
……………………………………………………………………………………..
.…………………………………………………………………………………….
…………………………………………………………………………………….
…………………………………………………………………………………….
9. Avez-vous été satisfaite des services reçus lors de votre dernière
visite?
Oui /____/ Non /____/ Sinon, pourquoi………………………………………
10.
V. SUGGESTIONS
10. Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans le domaine de la
planification familiale ?
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
11.Quelles sont vos suggestions pour améliorer l’utilisation du DIU et
Jadelle par les FAP ?
…………………………………………………………………………………….
…………………………………………………………………………………….
………………………………….…………………………………………………
Merci pour votre collaboration.
XI
ANNEXE IV: Guide d’entretien individuel adressé aux hommes
I. INFORMATIONS GENERALES
Fiche N° /___/
Date de l’enquête /____/____/___/
Formation sanitaire de …….…………………
II. LES ATTITUDES DES HOMMES CONCERNANT LES MLDA
1. Quel est votre perception/opinion sur les MLDA ?
Bonne /___/ Mauvaise /___/
Si mauvaise, pourquoi (selon vous)?...........................................................
……………………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………..
2. Accompagnez-vous votre épouse/partenaire dans un centre de PF?
Toujours /___/ Souvent /___/ Jamais /___/
XII
3. Comment appréciez-vous le coût des prestations des MLDA ?
Abordable /___/ Peu abordable /___/ Non abordable /___/
DIFFICULTÉS ET SUGGESTIONS
9. Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans le domaine de la
planification familiale ?
……………………………………………………………………………………..
.…………………………………………………………………………………….
……………………………………………………………………………………..
10. Quelles sont vos suggestions pour améliorer l’utilisation des services
de PF ?
……………………………….…………………………………………………….
……………………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………...........................
XIII
ANNEXE V: Liste de vérification pour l’organisation du service,
ainsi que les supports et outils de gestions
XIV
ANNEXE VI: Grille d’observation pour l’insertion d’un implant
I. INFORMATION GENERALE
Fiche N° /___/
Formation sanitaire de :……………………………………….
Date de l’enquête /____/____/___/
Nom et prénom (s) de l’enquêteur……………………………..
II. ÉLÉMENTS D’OBSERVATION
INSTRUCTIONS
Noter la performance de chaque étape ou tâche observée en utilisant l’échelle de
notation suivante :
0. NON : Etape ou tâche qui n’est pas effectuée dans la séquence correcte ou qui a été
omise , OU effectuée incorrectement
1. OUI : Etape ou tâche effectuée avec efficacité et précision dans la séquence
correcte.
Critères d’appréciation
Cas Observations
OUI NON
I. PRÉPARATION
Taches avant insertion
L’agent :
1. S’assure que les fournitures et
l'équipement nécessaires sont disponibles
et prêts à l'emploi :
Le paquet d’implants,
une solution antiseptique (iode),
des gants stériles,
une anesthésie locale (lidocaïne1%),
une seringue avec une aiguille,
champs stériles (fenêtré et non
fenêtré),
lame de bistouri,
trocart,
une compresse stérile
la boîte de pansements
XV
la solution à base de chlore de
décontamination
un marqueur
2. Décrit la procédure d’insertion et ce à quoi
la cliente devrait s’attendre
3. Dispose le matériel d’insertion en ordre
d’utilisation
4. Aide la cliente à laver soigneusement au
savon et à rincer son bras entier à l’eau
5. Aide la cliente à s’installer sur la table
sans souiller le bras
6. Place le bras de la femme sur un linge ou
un champ propre et sec
7. Marque des points d’insertion des
capsules en éventail avec un Bic ou un
marqueur
8. Lave soigneusement les mains avec du
savon et les sèche à l’air ou avec une
serviette individuelle propre
9. Fait le Port chirurgical des gants stériles
aux deux mains
10. Nettoie par des mouvements circulaires
le site de l’insertion avec un tampon imbibé
d’antiseptique (polyvidone iodée) deux fois
11. Place un champ troué stérile ou
désinfecté à haut niveau sur le bras
12. Injecte la lidocaïne à 1% juste sous la
peau à l’endroit de l’incision pour gonfler
légèrement la peau (faire la boutonnière)
13. Avance l’aiguille d’environ 4 cm et
injecte à 2 ml de lidocaïne à 1% dans
chacun des sillons subdermiques en retirant
l’aiguille
14. Masse légèrement le point d’injection
pour favoriser la diffusion de la lidocaïne
15. Vérifie qu’il y a l’effet de l’anesthésique
avant d’inciser la peau en pinçant avec les
doigts
II. INSERTION DES CAPSULES
L’agent :
XVI
16. Insère le trocart biseau en haut et le
mandrin tout en soulevant la peau
17. Avance le trocart et le mandrin jusqu’à la
première marque près de la garde du trocart
18. Retire le mandrin et le tient dans la main
puis introduit la première capsule dans le
trocart avec la main gantée ou les pinces
19. Garde l’autre main en dessous du trocart
pour rattraper la capsule qui viendrait à
tomber
20. Réinsère le mandrin et l’avance jusqu’à
ce qu’on sente une résistance
21. Tient le mandrin fermement en place
avec une main et retire le trocart de l’incision
jusqu’à ce que la garde arrive au manche du
mandrin
22. Retire le mandrin et le trocart ensemble
jusqu’à ce
que la deuxième marque près du bout du
trocart apparaisse dans l’incision (ne pas
retirer le trocart de la peau)
23. Eloigne le bout du trocart de l’extrémité
de la capsule
24. Redirige le trocart dans l’autre sillon et
avance le trocart et le mandrin à la première
marque
25. Insère la ou les capsules restantes en
utilisant la même technique
26. Palpe les capsules pour vérifier qu’elles
ont été insérées en forme d’éventail
27. Palpe les bouts des capsules pour
vérifier que les capsules sont éloignées de 5
mm de l’incision
28. Ne retire pas le trocart de l’incision tant
que la dernière capsule n’a pas été insérée
29. Enlève le champ opératoire et nettoyer
les traces du marqueur sur la peau de la
cliente avec de l’alcool
XVII
29. Enlève le champ opératoire et nettoyer
les traces du marqueur sur la peau de la
cliente avec de l’alcool
30. Resserre les berges de l’incision avec le
pouce et l’index et referme celle-ci avec une
compresse stérile et du sparadrap
III. TACHES POST-INSERTION
L’agent :
31. Jette le trocart, mandrin, l’aiguille et la
seringue dans une boite à tranchant
32. Trempe tous les instruments dans une
solution chlorée à 0,5 % pendant 10 minutes
pour les décontaminer. Les retire, nettoie
puis stérilise
33. Jette les déchets contaminés dans un
récipient étanche ou un sac en plastique
34. Retire les gants en les retournant selon
la technique enseignée et les jette dans un
récipient étanche ou un sac en plastique
35. Lave soigneusement les mains avec de
l’eau et du savon et les sèche à l’air ou avec
une serviette individuelle propre
36. Surveille la cliente pendant au moins 15
mn
37. Remplit le dossier de la cliente, avec le
dessin de l’emplacement des capsules
38. Aide la cliente à descendre de la table
XVII
I
IV. COUNSELING POST-INSERTION
L’agent :
39. Donne à la cliente des instructions pour les
soins de la plaie :
Dit à cliente de garder le pansement sec
pendant 5 jours avant l’ablation du
pansement
Eviter les travaux pénibles demandant
une contracture du bras
40. Explique à la cliente que l’effet du
contraceptif prend effet dès l’insertion
41. Discute de ce qu’il faut faire si la cliente a
des problèmes ou des effets secondaires après
l’insertion
42. Dit à la cliente qu’elle peut retirer elle-même
le pansement au 5ème jour
43. Rassure la cliente qu’elle peut demander
qu’on lui retire les capsules à n’importe quel
moment
44. Propose le test du dépistage HIV et le
dépistage des lésions précancéreuses
45. Dit à la cliente qu’elle peut revenir à tout
moment dans le centre en cas de besoin
46. Demande à la cliente de répéter les
instructions et répond aux questions de la
cliente
47. Rendez-vous :
Explique à la cliente qu’elle peut revenir à
la clinique en cas de besoins
Dit au revoir à la cliente (si possible
l’accompagne à la porte)
V. NETTOYAGE DU MATERIEL
48. Porte des gants de ménages
49. Désinfecte la table d’examen avec une
solution chlorée à 0,5%( avec ou sans alèze)
50. Range le matériel
Légende :
1= OUI = Bien fait
XIX
ANNEXE VII: Grille d’observation pour l’insertion d’un DIU
I. INFORMATION GÉNÉRALE
Fiche N° /___/
Formation sanitaire de :……………………………………….
Date de l’enquête /____/____/___/
Nom et prénom (s) de l’enquêteur…………………………….
II. ÉLÉMENTS D’OBSERVATION
INSTRUCTIONS
Noter la performance de chaque étape ou tâche observée en utilisant l’échelle de
notation suivante :
0. NON : Etape ou tâche qui n’est pas effectuée dans la séquence correcte ou qui
a été omise , OU effectuée incorrectement
1. OUI : Etape ou tâche effectuée avec efficacité et précision dans la séquence
correcte.
Critères d’appréciation
Cas Observations
OUI NON
TACHES AVANT L'INSERTION
L’agent doit :
1. Accueillir la cliente poliment,
se présenter, inviter la cliente à s’asseoir
garantir une intimité pour l’insertion du DIU
2. Demander à la cliente si elle désire toujours
que le DIU soit inséré
3. rechercher les antécédents en santé de la
reproduction
4. Expliquer à la cliente qu’on procèdera à un
examen pelvien et
demander à la cliente si elle a des questions.
5. S’assurer que l’équipement et les
fournitures nécessaires sont
disponibles dans la salle d’examen
6. Installer la cliente sur la table d’examen
7. Demander à la cliente de vider sa vessie
XX
8. Indiquer à la cliente ce qu'on va faire et
l'encourager à poser des questions
9. Se laver les mains soigneusement avec de
l'eau et du savon et
les sèchent avec un linge propre
10. Palper l'abdomen et vérifier la sensibilité
sus-pubienne ou pelvienne ni d'anomalies
annexielles
11. Mettre des gants à usage unique
12. Disposer les instruments et le matériel
13. Faire un examen au spéculum
14. Retire le spéculum ; le met de côté sur un
plateau
15. Effectue un examen bi manuel
16. Retirer les gants et les jeter dans une
poubelle étanche
17. Se laver les mains soigneusement avec de
l'eau et du savon et les sécher avec un linge
propre
TACHES PENDANT L'INSERTION
18. Charger le TCU 380A dans son
emballage stérile
19. Mettre des gants à usage unique
20. Insérer le spéculum vaginal et examine le
col
21. Désinfecter le col et le vagin avec un
antiseptique
22. Saisir doucement le col avec une pince à
col
23. Sonder l'utérus en utilisant la technique
‘’sans toucher’’.
24. Ajuster le curseur pour obtenir la même
mesure sur le tube inséreur
25. Insérer le DIU TCU 380A en utilisant la
technique du retrait
26. Couper les fils à 3 cm du col et retirer
doucement la pince à col
27. Observer la femme au moins 15 minutes
sur la table en attendant de remplir le dossier
XXI
28. Placer les instruments utilisés dans une
solution chlorée pour les décontaminer
29. Traite les déchets avec précaution selon
les directives
30. Retirer les gants et les jeter à la poubelle
31. Se laver les mains soigneusement avec de
l'eau et du savon
32. Remplir le dossier de la cliente
TACHES POST-INSERTION
33. Discuter de ce qu'il faut faire si la cliente
connaît des effets secondaires ou des
problèmes
34. Assurer à la cliente qu'elle peut demander
qu'on lui retire le DIU à n'importe quel moment
35. Enseigner les signes de danger à la cliente
36. Demander à la cliente si elle a des
questions
37. Planifier avec la cliente la prochaine visite
38. Débarrasser et nettoyer le plan de travail
LEGENDE
1= Oui = Bien fait
0= NON= Mal fait ou Non fait
XXII
ANNEXE VIII : Grille d’observation du counseling
I. INFORMATION GENERALE
Fiche N° /___/
Formation sanitaire de:……………………………………………………….
Date de l’enquête /____/____/___/
Nom et prénom (s) de l’enquêteur…………………………………………
II. ELEMENTS D’OBSERVATION
Critères d’appréciation
Cas Observations
Oui Non
POUR LES NOUVEAUX CLIENTS
Phase I : R = Etablissement de rapport
XXIII
11. Contrôler l’absence de grossesse et
explorer les facteurs relatifs aux
menstrues, à toute grossesse ou maladie
récente
Phase III : D = Prise de décision
12. Identifier la décision que le client doit
prendre ou confirmer
13. Explorer les options pertinentes pour
chaque décision
14. Aider le client à évaluer les
avantages, les limites ainsi que les
conséquences de chaque option (fournir
l’information nécessaire à cet effet autant
que besoin est)
15. Encourager le client à prendre lui-
même sa décision
Phase IV : I = Mise en application de la
décision
16. Aider le client à élaborer un plan
concret et précis pour l’application sa
décision (obtention et utilisation de la
méthode de PF choisie, réduction du
risque d’IST/VIH/ SIDA, double
protection, etc.)
17. Aider le client à acquérir les aptitudes
nécessaires pour l’utilisation de la
méthode choisie et du préservatif
18. Identifier avec le client les obstacles
qu’il pourrait rencontrer dans la mise en
application de sa décision
19. Elaborer avec le client les stratégies
pour surmonter ces obstacles
20. Elaborer avec le client un plan de
suivi et/ou référer si nécessaire
21. Nettoyer et ranger le matériel.
POUR LES CLIENTS EN VISITE DE CONTROLE
22. Évaluer le degré de satisfaction du
client relativement à la méthode utilisée
23. Vérifier l’utilisation correcte de la
méthode ;
Suite, voir page suivante :
XXIV
24. Demander au client s’il y a des
changements dans sa vie (intentions en
matière de procréation, risque
d’IST/VIH/SIDA et statut sérologique,…
25. Pour le client insatisfait uniquement,
examiner en détail avec lui les raisons de
l’insatisfaction, ainsi que les solutions
possibles.
TOTAL
LEGENDE
0 = NON (Mal fait ou non fait)
1= Oui (Bien exécuté)
XXV
ANNEXE IX: Situation de l’utilisation des mcm par CSPS en 2018 du
district sanitaire de Boulmiougou
Taux d’utilisation PF
Utilisatrices de toutes contraceptives confondues
(colliers, MAMA, pilules, dépoprovera, sayana
Implants press, DIU implants…) en 2018
en 2018
Formations Total Femmes
Cible
Anciennes Nouvelles (anciennes + en âge de
sanitaires 2018
nouvelles) procréer
CM T.Dassouri 283 910 388 1298 5 703 852 23%
CMA Pissy 271 1006 595 1601 NA
20
CMU Nagrin 1492 4776 1394 6170 3 025 31%
215
CSPS
123 1001 282 1283 1 890 281 68%
Bassemyam
CSPS Dayoubsi 66 188 65 253 1 041 154 24%
CSPS Kalzi 42 436 40 476 1 518 227 31%
CSPS Komsilga 157 154 122 276 1 768 263 16%
CSPS
390 1051 78 1129 1929 140 59%
Zinguedessé
CSPS Bazoulé 129 135 144 279 2 908 434 10%
CSPS Boassa 128 450 147 597 1 348 201 44%
CSPS Boulsin 29 140 94 234 1 581 235 15%
18
CSPS Cissin 17 1321 4737 1079 5816 2 814 31%
807
CSPS
82 171 168 339 2 610 389 13%
Doundoulma
CSPS
57 439 135 574 2 657 397 22%
Kienfangué
CSPS Koudiéré 55 312 132 444 3 218 482 14%
CSPS Lao 3 52 33 85 876 132 10%
CSPS Lougsi 0 0 0 0 1 179 176 ND
CSPS
299 541 106 647 1 220 181 53%
Ponsomtenga
CSPS sandogo 290 290 9 626 1 441 3%
CSPS Sané 25 117 27 144 1 937 293 7%
CSPS secteur 24
927 2274 433 2707 3 664 11%
16 486
XXVI
CSPS secteur
291 2810 1068 3878 9 013 1 349 43%
18
CSPS secteur 24
594 2366 825 3191 3 693 13%
19 677
CSPS secteur 34
ND 735 260 995 5 208 3%
28 787
CSPS Silmissin 24 332 107 439 3 057 457 14%
CSPS
19 135 30 165 590 89 28%
Tampoussoumdi
CSPS Tampouy 77 380 63 443 1 395 211 32%
CSPS
285 394 303 697 2 785 415 25%
Tiguindalgué
CSPS 12
380 490 375 865 1 913 7%
Tingandogo 782
CSPS Tintilou
7 91 19 110 1 246 187 9%
Nord
CSPS Tintilou
199 248 41 289 2 548 382 11%
sud
CSPS Vipalogho 53 482 116 598 2 056 309 29%
CSPS Yaoghin 48 346 35 381 762 115 50%
CSPS Yimdi 16 109 62 171 1 343 200 13%
CSPS Zagtouli 981 1328 737 2065 9 436 1 413 22%
CSPS Zékounga 2 343 78 421 754 114 56%
14
CSPS Zongo 430 2597 561 3158 2 105 22%
067
18
Disp. Pissy 17 38 1006 595 1601 2 814 9%
807
245
TOTAL 9323 33372 10737 44109 36 755 24,1%
622
XXVII
i
Taux Popula-
Echantillon
tion
Strates Formation sanitaire d’utilisa Villages/
Taille de
-tion Totale
Secteur
PF 2018
1 CSPS Zongo 22% Zongo 2105 33
2 CSPS Zagtouli 23% Zagtouli 1413 22
Strate 1 3 CSPS Secteur 16 11% Secteur 16 3664 58
4 CSPS Secteur 28 03% Secteur 28 5208 82
5 CSPS Tintilou sud 11% Tintilou sud 382 6
1 CSPS Cissin 17 31% Cissin 17 2814 45
2 CSPS Bassemyam 68% Bassemyam 281 5
Strate 2 3 CSPS Secteur18 43% Secteur 18 1349 21
4 CSPS Tiguendalgué 25% Tiguendalgué 415 7
5 CSPS Zékounga 56% Zékounga 114 2
TOTAL 17 745 282
XXVIII
ANNEXE XI : Chronogramme d’activités
Janvier
Février
Novem
Décem
Octobr
PÉRIODE
MMmb
Juillet
Juillet
Septe
Septe
mbre
Mars
Août
Août
Avril
Avril
Juin
Juin
Mai
Mai
bre
bre
ACTIVITÉS
e
Enquête exploratoire
Revue documentaire
Elaboration du protocole
Dépôt du protocole
Elaboration des instruments
Validation des instruments
Formation des enquêteurs
Collecte des données
Traitement des données
Rédaction du mémoire
Dépôt du mémoire
Préparation de soutenance
Soutenance
XXIX
ANNEXE XII: Carte sanitaire du district sanitaire de Boulmiougou
XXX
ANNEXE XIII: Carte administrative du Burkina Faso (régions et
provinces)
XXXI
ANNEXE XIV: Materiels d’insertion du DIU et disposition normale du DIU dans
l’utérus non gravide
XXXII
ANNEXE XV: Autorisation d’enquête
XXXIII
ANNEXE XVI: Budget de la recherche
XXXIV