Qu’est-ce que la “DeFi“ ?

La DeFi, acronyme de Decentralized Finance, c’est donc en d’autres termes la finance

décentralisée, la finance à l’ère de la blockchain en somme.
L’idée est de créer un système financier bien différent du modèle actuel, avec pour mot d’ordre :
l’absence d’intermédiaire.
Il est donc possible sans exchange comme Binance, Coinbase ou FTX, d’investir sur des actifs,
uniquement grâce à certains outils qu’on va voir par la suite.
Mais dans la DeFi, il y a de nombreuses autres possibilités, tout comme dans la finance
traditionnelle. Il est donc possible d’épargner, de prêter, le tout sans avoir à avoir affaire à des
organismes régulateurs comme dans la finance classique.

Apparue d’abord sur la blockchain Ethereum, elle s’est énormément développée aux yeux du
grand public avec la Binance Smart Chain (BSC).

Sur Ethereum, les protocoles principaux sont : Compound, AAVE, Uniswap, Curve, et ils
permettent de prêter, d’emprunter, ou encore de trader.

Quelques points à savoir pour investir dans la DeFi :

1) Pour investir :
Pour investir sur les protocoles (Dapps), il faut un wallet décentralisé.
Terme barbare et pourtant rien de plus simple, il s’agit d’un portefeuille virtuel connecté à une
(ou plusieurs) blockchains.
Le plus connu est Metamask, et il permet aujourd’hui d’investir sur la blockchain Ethereum et
sur la BSC.
Pour s’inscrire sur Metamask, il faut :
- Télécharger l’extension Metamask sur votre navigateur.
- Créer un compte, sauvegarder précieusement les 12 mots de la clé privée à la création
du compte, et définir un mot de passe pour vous connecter depuis votre navigateur.

Les 12 mots de la clé privée vous permettront de restaurer le compte sur un autre ordinateur ou
sur votre smartphone si vous le souhaitez.
Par ailleurs, sur Metamask, rien ne sera relié à votre nom à l’inverse des exchanges centralisés,
sur lesquels il faut faire un KYC.

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Initialement, Metamask est fait pour la blockchain Ethereum, et pour l’utiliser sur la BSC, il faut
donc aller dans "PARAMÈTRES", puis dans "RÉSEAUX", faire “AJOUTER UN RESEAU”, et
copier ceci dans les différentes cases :

Il existe également d’autres wallets décentralisés comme Trust Wallet, Coinbase Wallet,
Binance Chain Wallet, Formatic.

Cependant, précision importante, pour investir dans les tokens des Dapps majeures, il n’est pas
nécessaire de le faire sur la finance décentralisée.
En effet, des tokens $SUSHI, $UNI, $COMP…, sont disponibles sur tous les gros exchanges,
donc inutiles d’investir par le biais d’un exchange décentralisé, où les frais seront plus élevés.

2) Les termes à connaitres :

Swap : sur les dex (Decentralized Exchange) comme Uniswap ou Sushiswap, vous allez
pouvoir échanger vos USDT par exemple contre des ETH, ou plus généralement contre des
tokens ERC20.

Liquidity Provider : une autre possibilité sur les dex, c’est l’apport de liquidité. Cela signifie que
vous et moi pouvons participer à la liquidité d’une pool.
Pour vous donner un exemple, vous avez acheté des $COMP et des ETH sur Binance, et vous
souhaitez générer des intérêts sur ces tokens.
Et bien vous allez pouvoir les déposer dans le pool COMP-ETH, et vous recevrez des intérêts
sur chacune des transactions effectuées sur cette paire COMP-ETH (au prorata de votre

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investissement évidemment).
On reviendra juste après sur ce point sur Uniswap pour vous imager ces dires.

Yield farming : partie de la DeFi, qui permet de générer des revenus passifs sur les protocoles
de la DeFi, à travers différents types d’actions (apport de liquidité, prêt…)

Stacking : cela consiste à bloquer des cryptos issus d’une blockchain en proof of stake (POS),
et ainsi participer à la validations des transactions

AMM : un AMM est un type de DEX (comme UNISWAP) dont le prix des tokens est fixé par des
algorithmes mathématiques et non des markets makers.

APR : Annual Percentage Rate. C’est un pourcentage de rendement qui ne prend pas en
compte les intérêts composés.

APY : Annual Percentage Yield. C’est un pourcentage qui prend en compte les intérêts
composés (réinvestis) sur un an.

TVL : la “Total Value Locked” représente la valeur totale des actifs bloqués dans un protocole.
C’est un indicateur intéressant pour juger le sérieux d’un projet. Il est évidemment important de
comparer les TVL entre les projets du même secteur.
Exemple : sur COMPOUND, la TVL est de 5 milliards de dollars et sur AAVE la TVL est de 4.9
milliards de dollars.

3) Quelques liens utiles pour investir sur la DeFi:

Pour suivre vos transactions :

- Sur la blockchain Eth : https://etherscan.io/
- Sur la BSC : https://bscscan.com/

Pour trouver tous les protocoles sur les différentes blockchains :

- Sur la blockchain Eth : https://defipulse.com/
- Sur la BSC : https://www.defistation.io/
Ces 2 sites permettent de voir tous les protocoles de ces 2 blockchains, et ils sont même triés
par secteur sur Defipulse.

Pour suivre vos investissements sur différentes plateformes, et avoir une vue d’ensemble des
pools, des possibilités de stacking, ou encore de bridge : https://zapper.fi/fr/dashboard

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Quels sont les protocoles à utiliser pour générer des intérêts ?

Pour simplifier les choses, je vais détailler quelques protocoles sur la blockchain ETH, et je
mettrai leur équivalents à chaque fois sur la BSC.

DEX : Uniswap/ Sushiswap/Curve :

Uniswap,Sushi et Curve sont des dexs sur ETH, et aujourd’hui Curve est l’exchange sur lequel
la TVL est la plus élevée (cf DeFipulse).

Les possibilités sur les dexs sont tout d’abord le swap de tokens (image de gauche)
Pour swapper des tokens actuellement sur ETH, le prix moyen des transactions sur ETH est
très élevé, et oscille entre 50 et 80$.
Attention, ces frais de 73$ n’iront pas dans les poches des apporteurs de liquidités, qui
gagneront seulement 0.59$ sur la transaction, mais ce sont les mineurs sur ETH qui empochent
les 73$...

Autre possibilité sur Uniswap et autres DEX : l’ajout de liquidité.

On en a parlé juste avant brièvement, c’est l’une des choses qui permet aux DEX de
fonctionner.
Vous allez donc déposer pour une paire de crypto le même montant en dollars pour chacun des
2 tokens.
Par exemple, si vous déposez 1 ETH (1 ETH = 1700$), et bien vous allez devoir déposer 1700$
en COMP, ce qui fait 4.7 COMP (1 COMP = 360$).
En échange, vous recevrez des “pool tokens” ou “LP tokens”, qui sont des tokens représentant
votre apport de liquidité. Ils sont évidemment proportionnels au montant investi.
Ainsi, lorsque des gens voudront échanger des ETH contre des COMP (ou l’inverse), ils
paieront des fees à hauteur de 0.03%, et ces 0.03% de frais seront répartis à tous les
apporteurs de liquidités, selon le montant qu’ils ont apporté.
Dans l’exemple ci-dessous, en bloquant 1 ETH et 4.7 COMP, vous détenez 0.04% de la pool.

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Voilà pour Uniswap (le principe est le même sur Sushiswap). Maintenant, l’équivalent de
Uniswap sur la BSC, c’est Pancake Swap.

Sur Pancake Swap, même principe, vous pouvez être apporteur de liquidité, et vous pouvez
également faire du stacking de CAKE (token de Pancake Swap), pour récolter différents
tokens.Le choix est large, et les APR varient selon les pool.
Pour stacker c’est encore plus simple que pour apporter de la liquidité, il suffit d’avoir un token
et de le bloquer dans la pool.
A noter que pour la “CAKE Pool”, il y a un bouton “COMPOUND” (composer), qui permet de
réinvestir les cakes récoltés grâce au staking dans la pool, pour gagner encore plus d’intérêts.

Passons maintenant sur Curve.

L’intérêt de Curve est notamment sur les stables coins.
Par exemple, si on veut éviter d’avoir que des USDT par exemple, ça peut être intéressant de
les swapper contre du DAI, de l’USDC, ou encore des sEUR pour se hedger face au dollar. Les
frais seront moins élevés que sur Synthetix notamment.

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Curve est notamment utilisé pour les grosses transactions, car le splippage y est bien inférieur
comparé à Uniswap par exemple.

Autre intérêt de Curve, récolter des intérêts corrects sur des stables coins.
Alors que sur la plupart des stables coins, les rendements proposés sont souvent assez faibles,
Curve propose des solutions assez intéressantes.
Par exemple la pool EURs/sEUR (2 stables faites respectivement par Stasis et Synthetix).

De plus, en bloquant pour des durées variables vos CRV, vous obtiendrez des veCRV, qui sont
des tokens de gouvernance de Curve.

Autre point et non des moindres sur Curve, de nombreuses banques migrent actuellement sur
ETH et Tezos, et Curve souhaite dans un futur proche offrir la possibilité de “trader” le FOREX
en mettant à disponibilité des pools tels que EUR/CHF ou EUR/USD etc...

Etant donné la complexité et l’intérêt de Curve, je mettrai à jour dans le futur cette partie sur
CURVE lorsqu’on sortira une vidéo à ce sujet sur la chaîne Youtube.

Borrow et Lending : Compound/AAVE :

Compound et AAVE sont 2 protocoles permettant l’emprunt et le prêt de cryptos.
C’est une des particularités de la DeFi, il est possible de “BORROW” (=emprunter) des cryptos
à d’autres personnes qui les déposent (ou prêtent “LEND”) sur ce type de protocoles, contre
des intérêts bien évidemment.

Pour déposer des cryptos c’est très simple, il suffit d’aller sur les 2 sites dans Deposit, et après
avoir accepter le protocole, vous pourrez y déposer la quantité de tokens que vous souhaitez :
Voilà la marche à suivre sur AAVE, pour un dépôt d’USDT :

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Ensuite une fois que vous avez déposé des tokens, qui seront votre “collatéral”, vous pouvez en
emprunter.
Pour emprunter, il faut un collatéral et précision importante, si votre collatéral n’est pas un
stable coin, vous devrez vous méfier des fluctuations de ce token.
En effet, si vous avez par exemple 1 ETH en collatéral, cela vous fait approximativement 1700$
de collatéral. Mais si l’ETH venait à dump et à valoir 500$, vous seriez liquider sur vos
emprunts.

Vous pouvez retrouver les meilleurs taux de lending sur la blockchain ETH sur le site DeFi Rate
: https://defirate.com

Sur la BSC, des protocoles comme Venus remplissent exactement les mêmes fonctions

Yearn Finance :
Yearn Finance (YFI) est un agrégateur permettant d’optimiser ses rendements.
C’est notamment très utile pour réduire les frais de transactions, car en 1 clic, Yearn peut vous
permettre de réaliser plusieurs opérations, et ainsi vous faire économiser beaucoup de fees.

Il y a différentes possibilités interne à Yearn : Vaults, Earn, Cover, Zap….

Sur Earn, vous allez pouvoir déposer des USDT par exemple.
Et les smarts contracts de yearn vont chercher sur les plateformes de lending (Compound,
AAVE…) les meilleurs rendements, et ensuite les prêter.
Cela permet donc de faciliter la démarche de recherche et d’avoir les meilleurs rendements.

Les Vaults sont des outils facilitant l’investissement en permettant par exemple l’auto
compounding, et réduisant les gas fees.

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Sur la BSC, un protocole comme Autofarm remplit les mêmes fonctions.
Sur Autofarm, il y a également la possibilité d’opérer sur la blockchain “HECO”, la blockchain de
Huobi.
Pour connecter son metamask à cette blockchain, il faut répéter la même opération que pour
ajouter la BSC, en mettant les paramètres suivant :
Nom du réseau : HT-Mainnet
Nouvelle URL de RPC : https://http-mainnet.hecochain.com
ID de châine : 128
Symbole : HT
URL de l'explorateur de blocs : https://scan.hecochain.com

Quelques remarques importantes :

Voilà donc une présentation de la DeFi et de certains des plus gros protocoles.
Il apparaît cependant important de faire quelques précisions.

La BSC, bien qu’étant contraire à la physionomie de la DeFi car centralisée autour de Binance,
est très utile actuellement.
Les frais ETH pour les transactions ne descendent que rarement en dessous des 50$ en ce
moment, et sont plutôt autour de 75/80$. La semaine dernière, pour une transaction sur
Synthetix, il fallait par exemple payer 180$ de fees….
C’est donc inutile de faire du farming sur ETH si vous avez un capital inférieur à 5k$.
C’est le montant minimal pour être sur ETH, et encore, il faudra avoir certaines astuces pour ne
pas payer trop souvent des fees si vous avez des stratégies un peu complexes.
En dessous de 5.000$, la BSC est donc très bien, et permet quasiment les mêmes
fonctionnalités que la blockchain ETH.

Autre point : les risques.

Évidemment, au vu des rendements possibles, il y a des risques.
Les risques sont multiples : failles de sécurités des protocoles ou différents scam possible.
Le BDO sur la BSC en est un bel exemple de leurre dont il faut se méfier.
Des rendements annoncés à plusieurs % par jour sur un stable quelle aubaine !
Non le BDO n’est pas un scam, mais oui, le récent décrochage du BDO montre que les risques
font partie du jeu dans le farming, et qu’il faut mesurer les risques, comme dans tout
investissement.

Autre risque qui concerne les agrégateurs de yield comme Yearn ou Autofarm.
Ce genre de protocole incite à placer tous ses œufs dans le même panier de par la simplicité
offerte par les smarts contracts.
Cependant, il ne faut surtout pas placer tous vos fonds dans un seul vaults.

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SI vous souhaitez automatiser votre farming, répartissez entre différents protocoles de ce type.
Par exemple sur la BSC, positionnez vous sur Autofarm, sur Beefy, ou encore sur
Et sur ETH, vous pouvez aller sur Yearn, sur Badger, ou encore sur Harvest Finance.