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Test Bank For Crafting and Executing Strategy 19th Edition by Thompson
Test Bank For Crafting and Executing Strategy 19th Edition by Thompson
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chapter 01
Student:
__________________________________________________________________
_________
1. Which of the following is NOT one of the managerial considerations in
determining how to compete
successfully?
A
.
grow the business, stake out a market position, attract and please customers,
compete successfully,
conduct operations, and achieve performance objectives.
B. compete against rivals and establish a sustainable competitive advantage.
C. make its product offering more distinctive and appealing to buyers.
D. develop a more appealing business model than rivals.
E. identify its strategic vision, its strategic objectives, and its strategic intent.
4. The competitive moves and business approaches a company’s management is
using to grow the business,
stake out a market position, attract and please customers, compete successfully,
conduct operations, and
achieve organizational objectives is referred to as its:
A. strategy.
B. mission statement.
C. strategic intent.
D. business model.
E. strategic vision.
5. The objectives of a well-crafted strategy require management to strive to:
A. realizing a higher cost structure and lower operating profit margins than rivals
in order to drive sales
growth.
B. achieving products analogous with competitors so as to be competitive in the
same markets.
C. pursing similar personalized customer service or quality dimensions as rivals.
D
.
confining their operations to local or regional markets or developing product
superiority or even
concentrating on a narrow product lineup.
E. None of these.
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chevaux attendaient, énervés déjà par le bruit inusité de la veille et par la
foule qui, toute la nuit, s’était grossie de nouveaux arrivants.
Assis ou couchés sur le sable, il y avait là plusieurs centaines
d’hommes, drapés dans leurs burnous de fête, majestueux et blancs… Têtes
énergiques, figures bronzées, encadrées superbement par le blanc neigeux
des voiles retombant du turban, femmes drapées à l’antique de sombres
étoffes bleues ou rouges, ornées d’étranges bijoux d’or venus du Soudan
lointain.
Autour des feux, en des attitudes graves, avec l’accoutumance de gestes
de la vie nomade, les fidèles préparaient l’humble café du matin.
Tous portaient au cou le long chapelet des khouans de Sidi Abd-el-
Kader de Bagdad.
Excités par une jument noire, née sous le ciel brûlant de la lointaine In-
Salah, les étalons piaffaient, frémissaient et hennissaient, courbant avec
grâce leurs cous puissants sous la lourde crinière libre.
Dehors, se profilaient sur le ciel pourpre les silhouettes étranges de trois
hauts « méhara », placides et indifférents, colosses d’un autre âge,
dédaigneux de toute cette humanité menue qui s’agitait autour d’eux.
Enfin, sur un geste impérieux de l’un des mokaddem, la cour se vida et
les portes se fermèrent : l’heure était venue de partir.
Le marabout, vêtu du sévère costume de soie verte, du turban vert et des
longs voiles blancs qui siéent aux descendants du Prophète, se montra sur la
porte. De taille géante, grave et lent, il s’arrêta un instant, et le regard
indéfinissable et profond de ses larges yeux noirs glissa vers l’horizon
oriental. L’enthousiasme des fidèles le laissait calme et impénétrable, sans
émotion visible sur les traits réguliers de son visage.
Au milieu d’un tumulte — cris des serviteurs et hennissements des
chevaux impatients — nous fûmes vite en selle. La porte s’ouvrit à deux
battants, et d’un seul élan nous étions dehors.
Devant nous, quatre musiciens nègres, venus du pays tunisien des
Nefzaoua, vêtus de soie aux couleurs violentes, déchiraient une mélodie
étrange et sauvage sur leurs musettes stridentes, accompagnées du
battement sourd d’un tambour énorme.
Soudain, de la foule, une voix monta, immense, marine :
— Salut à toi, fils du Prophète !
Frénétiquement, la clameur se répétait et les tambourins, agités à bras
tendus au-dessus des têtes, battaient une cadence folle. Les chevaux
épouvantés reculèrent d’abord, cabrés, écumants, puis s’élancèrent.
Toujours impassible, monté sur un étalon blanc du Djerid, les yeux
baissés, en silence, le marabout semblait occupé seulement à contenir sa
monture, sans une parole, sans un mouvement brusque sur la bête furieuse.
Enfin, une sorte de cortège se forma, ondulant et blanc, que dominait
seule la haute stature du marabout vêtu de vert.
Lentement, nous avancions vers l’est, comme allant à la rencontre du
soleil levant encore caché par les dunes énormes qui enserrent Eloued.
Après des sentiers tortueux et noyés d’ombre bleue, quand nous fûmes
sur les hauteurs, la lueur dorée du jour magnifia notre cortège.
Les dunes silencieuses et stériles semblaient enfanter des foules. Des
tribus entières dévalaient des collines, surgissaient des jardins…
Bientôt, devant nous, un grand cercle vide se forme et, avec un chant
saccadé et sauvage, un vieux chant de guerre de jadis, douze jeunes
hommes, vêtus des soies de Tunis aux éclatantes couleurs, s’élancent dans
l’arène, armés de longs fusils incrustés et de tromblons. Simulant une
attaque, avec des cris rauques, ils chargent sur nous et, tout près de nos
chevaux qui reculent effrayés, ils déchargent leurs armes, tous à la fois,
dans le sable fumant.
Alors, les chevaux se dressent, fous, gesticulant de leurs pieds de devant
au-dessus de la foule… Les yeux exorbités, la bouche ruisselante d’écume,
ils veulent reculer encore… Mais, poussés par les éperons aigus, ils
s’emballent, se ruent dans la foule qui, serpentine et souple, s’entr’ouvre et
leur livre passage.
Et ainsi, à chaque espace un peu plat, un peu vaste, la scène de bravoure
recommence.
Nous aurions pu nous croire aux temps lointains, où la guerre
enflammait les âmes, les dominait, était la joie et la splendeur. Tout ce qu’il
y avait d’héroïque, de décoratif et de suranné dans ces âmes silencieuses de
nomades se réveillait.
L’odeur âcre et grisante de la poudre brûlée nous suivait, affolant
hommes et bêtes plus encore que la musique sauvage des cris.
Mais bientôt, à l’horizon, sur la crête d’une haute dune, parut une
procession blanche, qui semblait auréolée d’or dans le rayonnement
oriental. Précédée de trois bannières très vieilles, vertes, jaunes et rouges,
brodées d’inscriptions éteintes et surmontées de boules de cuivre
scintillantes, avec les mêmes tambourins levés au-dessus des têtes
enturbannées, cette autre foule s’avançait, énorme, compacte. Il n’y avait là
ni cris, ni musiques aigres ; seul, le contre-temps très assourdi des
tambourins accompagnait un chant unique, puissant, qui sortait de mille
poitrines.
— Salut et paix à toi, ô Prophète de Dieu ! Salut et paix à vous, ô Saints
d’entre les créatures de Dieu ! Salut à toi, Djilani, Émir des Saints, Maître le
Bagdad, dont le nom rayonne à l’Occident et à l’Orient !
Près des bannières, sur une grande jument immaculée, s’avançait le
frère du marabout, marabout vénéré lui-même, Sidi Mohammed Elimam,
énorme et blond, d’un blond celtique ou germain, le visage blanc éclairé par
le regard doux et pensif de ses grands yeux bleus — des yeux étranges sous
les burnous et le turban blanc de la race d’Ismaël, brûlée à travers les
millénaires par les plus ardents soleils.
Les deux troupes se rejoignent, se fondent. Et toujours, de toutes les
dunes, des formes blanches d’hommes, des taches bleues de femmes
dévalent innombrables.
Je me retourne : derrière nous, une mer houleuse de turbans et de voiles
roule, à perte de vue, sur cette route où tant de fois je venais chercher le
silence et la solitude. Et toujours, des groupes gesticulants surgissent, qui
font parler la poudre dans la frénésie des cavalcades.
A présent, au-dessus de nos têtes, nous semblons emporter avec nous,
tel un voile grisâtre et déchiqueté, un nuage de fumée.
Et le chant profond et doux, triste aussi, comme tous ceux du désert,
s’amplifie et monte, monte vers l’azur pâle du ciel matinal.
Enfin nous entrons dans une plaine immense et vide, semée de
tombeaux.
Devant nous, les trois méhara, auxquels d’autres sont venus se joindre,
s’en vont, impassibles, sans un frisson, sans une frayeur, à travers la foule.
Leurs cavaliers, la face à moitié voilée, restent songeurs, eux aussi, juchés
sur la selle touareg. Les clochettes de fer des grandes bêtes héraldiques
tintent à chaque pas, et les têtes longues, lippues et étranges, aux grands
yeux doux, se balancent lentement au bout des cous flexibles et tendus.
Mais, chevaux et cavaliers, nous avons senti l’espace libre devant nous
et, laissant les trois marabouts et les vieillards marcher lentement à l’ombre
des bannières qu’agite le vent, nous partons, lâchant enfin les brides tendues
à se rompre. Et c’est un galop furieux au milieu de la foule admirative, puis,
dans la vaste plaine, des cercles et des courbes décrits à toute vitesse : un
vertige.
Toute la folie contenue, toute l’épouvante aussi des chevaux se donnent
enfin libre cours, et ils fuient, ils fuient comme s’ils ne devaient plus
s’arrêter jamais. L’ivresse de toutes ces âmes violentes et sincères m’a
gagné, et, lancée avec les autres cavaliers, j’achève de m’étourdir dans la
course.
La ville grise, débordante de fidèles, est dépassée à travers la plaine et
les cimetières immenses, nous recommençons à fuir. On dirait qu’une force
surnaturelle anime nos chevaux : sans se lasser, ruisselants de sueur, blancs
d’écume, ils s’élancent toujours, irrésistiblement, vers l’horizon vague.
Non loin de là, dans la grande cité éphémère, sous les tentes noires, la
masse des fidèles chante la gloire de cet homme et celle de ses aïeux qui
semèrent les grains de la foi renouvelée à travers le pays illimité d’Islam…
Mais le marabout s’est écarté de la foule. Il est venu, poussé par les
forces de son cœur, dans la nuit et sur cette tombe, sur cette tombe qui est
celle de son premier né, de son fils disparu dans l’abîme du Mystère, alors
que ses yeux commençaient à s’ouvrir joyeux et avides sur l’horizon de son
pays…
Et l’homme qu’un peuple acclame, et qu’il suivrait jusqu’à la mort, rêve
seul, en silence, sur un tombeau d’enfant…
ENVELOPPEMENT
Ballottée depuis près de trois heures sur un brancard, par les dunes, sous
un ciel gris d’hiver, je vois enfin passer, au-dessus de ma tête, d’abord la
voûte élevée de la porte du quartier, j’aperçois la sentinelle, impassible
figure bronzée, sa baïonnette aiguë en éclair, les figures curieuses des
hommes de garde, puis une autre voûte plus basse, à droite — et une odeur
d’acide phénique me prend à la gorge.
Pendant deux mois de l’été 1899, j’ai poursuivi mon rêve de vieil Orient
resplendissant et morne, dans les antiques quartiers blancs de Tunis, pleins
d’ombre et de silence.
J’habitais, seule, avec Khadidja, ma vieille servante mauresque, et mon
chien noir, une très vaste et très ancienne maison turque, dans l’un des coins
les plus retirés de Bab-Menara, presque au sommet de la colline.
C’était un labyrinthe que cette maison, mystérieusement agencée,
compliquée de couloirs et de pièces situées à différents niveaux, ornées des
faïences multicolores de jadis, de délicates sculptures de plâtre fouillé en
dentelle et courant sous les coniques plafonds de bois peint et doré.
Là, dans la pénombre fraîche, dans le silence que seul le chant
mélancolique des mueddines venait troubler, les jours s’écoulaient,
délicieusement alanguis et d’une monotonie douce, sans ennui.
Pendant les heures étouffantes de la sieste, dans ma vaste chambre aux
faïences vertes et roses, Khadidja, accroupie dans un coin, faisait glisser, un
à un, les grains noirs de son chapelet, avec un remuement rapide de ses
lèvres décolorées. Étendu à terre dans une pose léonine, son museau effilé
posé sur ses pattes puissantes, Dédale suivait attentivement le vol lent des
rares mouches. Et moi, étendue sur mon lit bas, je me laissais aller à la
volupté de rêver, indéfiniment.
Ce fut une période de repos, comme une halte bienfaisante entre deux
périodes aventureuses et presque angoissées. Aussi les impressions que me
laissa ma vie de là-bas sont-elles douces, mélancoliques et un peu vagues.
*
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