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Méthode Asymptotique Numérique
Méthode Asymptotique Numérique
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Michel Potier-Ferry
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All content following this page was uploaded by Noureddine Damil on 28 May 2014.
To cite this article: De Bruno Cochelin, Noureddine Damil & Michel Potier-Ferry (2008): Méthode asymptotique
numérique, European Journal of Computational Mechanics/Revue Européenne de Mécanique Numérique, 17:4, 553-554
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Notes de lecture
calcul : la finesse du maillage [qui] n’a pratiquement aucune influence sur le domaine
de validité de la MAN tant que le maillage est représentatif du problème continu.
Le chapitre 3 présente une méthode qui étend la représentativité de la série au-
delà du rayon de convergence. Les approximants de Padé vont permettre
d’augmenter la valeur du paramètre de chemin, ce qui aura pour conséquence la
réduction du nombre de pas pour un surcoût en général insignifiant. D’autres
techniques mathématiques confortent la fiabilité et la robustesse des algorithmes
(chapitre 4) mais le mécanicien a hâte de goûter la seconde partie qui présente
l’application de la MAN à quelques problèmes industriels discrétisés par la MEF.
Après un exposé liminaire qui introduit les équations de la mécanique des
milieux continus déformables, quatre chapitres s’efforceront de démontrer cette
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applicabilité de la MAN en soulignant que son champ est encore largement ouvert.
On pourra s’attarder sur le contact unilatéral, problème non régulier, crucial mais
simple à formuler, typiquement peu adapté à la MAN qui préfère les fonctions
polynomiales. Le dernier chapitre proposera quelques solutions pour régulariser le
problème : il s’agit de relier les développements de la force de contact et ceux du
déplacement normal. Notons que les auteurs ne s’intéressent qu’au contact sans
frottement, même si des travaux très récents permettent d’introduire le frottement de
Coulomb. Deux problèmes-tests révèlent certains avantages de la MAN, surtout
quand elle est utilisée avec la méthode des multiplicateurs de Lagrange (ce qui ne
déroutera ni les développeurs ni les calculateurs).
Auparavant, les auteurs nous ont présenté trois applications plus classiques pour
la MAN : mécanique des fluides, élasticité non linéaire géométrique et mécanique
des matériaux non linéaires. Ainsi, tout l’arsenal des non-linéarités en mécanique
des structures se trouve couvert. C’est peut-être dans les lois de comportement que
la MAN doit le plus faire ses preuves. Si les algorithmes sont très performants pour
les matériaux hyperélastiques ou viscoplastiques, des recherches doivent être
poursuivies pour la prise en compte de la décharge élastique. Le problème résolu
étant régularisé, l’utilisateur devra s’assurer de sa coïncidence avec le problème réel,
ce qui n’est pas trivial. Les auteurs profitent de l’élasticité non linéaire pour évoquer
l’implantation dans un code éléments finis. Elle est qualifiée de relativement facile
puisqu’il suffit de stocker contraintes, déplacements et gradients de déplacement de
chaque ordre pour calculer les seconds membres. Deux tests très classiques montrent
que, dans ce domaine, la MAN est imbattable : pas d’influence de l’élément ni de la
finesse relative du maillage (ce qui reste à valider dans le cas général) et des gains
de temps calculs impressionnants ! Il faut dire que ces problèmes sont à l’origine de
la MAN qui fournit en plus, dans le cas du flambage, un indicateur de bifurcation.
La méthode décrite avec brio par ses principaux propagandistes français apparaît
séduisante. On ne peut que souhaiter son industrialisation dans des codes
« commerciaux ». Seule cette étape saura en fixer les réelles limites. Au-delà des
étudiants, l’ouvrage trouvera alors naturellement tous les lecteurs qu’il mérite.