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AMELIORATION DE LA DURABILITE DU BETON EFFET DE PRODUITS HYDROFUGES Fermin ALOU et Yves F, HOUST Ecole Polylechnique Fédérale de Lausanne Laboratoire de matériaux de construction 1015 Lausanne (Suisse) MOTS CLES: Beton, adjuvants, hydrofuges, capillarite, chiorures, gel-dégel, durabiind RESUME Les problemes de durabililé du béton sont de plus en plus d'actualté. En effet, les agressions de l'environnement provoquent des dégals méme sur des ouvrages rolmivement récents et les couts de réparation peuvent s'avérer trés importants. En particulier Jes sels utilises pour le déverglagage des chaussées atlaquent dune fagon ‘vrulente le béton en contact avec cvs sels, surtout lorsou'l présente une porosité capillaice Glevee. I dovient indispensable de protéger les bétons axposés si des précautions parliculires rvont pas ét8 prises pour arnéliorer Ia durablité. Comme les substances nocives pénétrent généralement dans le béton & Fétal dissous, if est normal de tenter de limiter au ‘maximum la pénétration de solutions. On pout envisager soit un traitement supericiel, sot dans la masse. Dans ce cas, le systeme poreux reste en contact avec lextérieur, mais las solutions agressives ne peuvent plus pénétrer dans le béton, On presente brlévement les bases ihéoriques du transport de solutions par absorption capiliaire et les effets d'une hydrofugation sur différents types de béton. On a mis en Evidence que les traitements limitent forlement tabsorption deau et des solutions salines ‘Bar capillanté. Les essais acoélérés montrent que fa résistance au gel en présence de sels de dévergiacage est fertement améliorée, Toutefois, la protondeur de pénétration des hydiofuges Slant faible, quelques millimétres, a couche protectrice est trés sensible & Tusure et av viilissemant, ce quien diminue notablement feticacté 2 tong terme. ABSTRACT Durabiity problems are more and more of the day. indeed, aggressivity of the environnement causes degradations, even on relatively recent structures and repairing cosis can be very high. Especially deicing salts, which are used on roads, are aggressive towards concrete, particularly with concrete of high capillary porosity. Therefore, concrete exposed fo such Severe conditions must be protected if special precautions have not been taken fo improve its durabilly. As harmful agents are generally diesolved to penetrate the Concrete, it is obvious to try fo limit as much as possible the penetration of solutions by an adequate treatment, Such a treatment can be a surface of a bulk waterproofing. in this case, tho porous system of concrete is not distroyed, but harmful solutions can no more penetrate the concrete Theoretical basis of golutions transpo by capillary succion and the effects of waterprooting, on different types of concrete, are briefly presented. His shown that the waterproofing largely reduces water and salt solution absorption by capiliarty. It is alsa shown thal resistance 10 freeze-thaw with deicer salts, evaluated by accelerated tests, is largoly improved, Theretore. the penetration depth of the waterproofing treatinent being low, a tew imeters, the protective layer is very sensitive to wear and to ageing and thus the eificiency at ong service is no more guaranteed. 295 i | | | | | 4. INTRODUCTION Les problémes de durabilllé du béton sont de plus on plus dactualilé. En offel, les agressions de environnement provoquent des dégats méme sur des ouviages Felailvement récenis et les cobts de réparation peuvent slavérer tres importants. En particulier los sels utllsés pour le dévergiacage Ges chaussées altaquent dune facon partouliérement vieulente les bétons. Une premiere possibilité de lutter contre cos attaques est dutiliser des bétons bien Somposés, ce qui demande une étude préliminaire de convenance et des moyens do mise en oeuvre et de contrie sur fe chantier, Ges mesures contribuent & élever le coat et ne peuvent étre justfiges que pour des ouvrages importants. |Lutcation de plus en plus fréquente de béton pompé, dont les teneurs en matiéres tines ff en eau sont élavéas, tavorisent ces agressions. O'aule part, de par sa porosité elevée, ce lype de béton se carbonate rapidement el forsque ia carbonatation aiteint le niveau des armatures, celles-cl peuvent s¢ corroder. La presence de sels de dévergiacage acoélére encore fe phenomene de corrosion. Das lors, il devient indispensable de proléger ces beétons exposés pour améliorer leur durabilté Le hétan, mame lorsqu’t est de bonne qualité, a une capacité ¢ absorption capilaire dlavée fl les substances noctes péndirent généralement a Tétat dissous. Pour tonter de limiter au maximum la panéiration d'eau par un traitement adéqual, cn peut envisager wn traitement superticiel ou dans la masse. Une hydrophobisation superficiele permet dans certains cas Slaugmenter de fagon imporiante la durée de vie des constructions on béton : dans ce cas, les colutions suscéptibies de contenir les substances agressives ne peuvent plus pénelrer dans le beton par capitan. Uhydrotugation des surtaces de béton mest pas une nouvelle technique. Dés Ie début de Vutlsation intensive du béton, on a tenté de tralter les surfaces de béton a Taide chuiles, de Gires et de graisses, 2. MOUVEMENTS D’EAU DANS UN MATERIAU POREUX Les matériaux poreux échangent de eau, sous forme liquide ou gazeuse, & travers ies surfaces en contact avec fervironnement. La quaniité d'eau que contient ie matériau est fonction de Fhumiiié relative de fenvironnemen! et de ja température, Cette quantité d'eau deéquilbre est définie par une Isotherme de sorption telle que celle représentée & la figure 1 40 a desorption adsorpion Fig. 1: isotherme de sorption de vapeur dau a 18°C dune pate de ciment durcie, age de 2 ans et de rapport B/C = 05, zo 4D humid relative teriau_ soc est mis en contact avec des humidités relatives de plus en plus eur en eau du matériau dacrt la coube dadsorplion. Lorsque le méme matériau a été mis en contact avec des humidités relatives élevées et que Ton diminue Thumicité, la teneur en eau d’équillbre du matériau décrt la courbe de desorption; ies deux courbes Ae se conlondent pas at il y @ hystérese, due notamment a ix condensation ale, 296 Sion met en contact le matériau poreux avec une solution, le liquide pénatre dans te ‘matériau par capillarilé. Cela est da au fait que lorsque feau est en contact avec un capillare, Vintertace eau-air se courbe de fagon & réduire les tensions de surtace entre les trois phases presentes : ai, eau, solide, i apparall alors une difference de pression entre le kquide et Fai {qui est Géfinie par léquation de Laplace 2.5 cos 8 r Ap 4 Ap dilérence de pression entre fe liquide et tair [Pa © = tension supertciotie: Geau-a = 0.073 Nn @ —: angle de contact luide-solide ; Beausbéton = 0° F : @yondu captlaire [rm Cette depression erée absorption capillaire. En négligeant effet de la gravitation, la vitesse absorption d'eau dans les capillaires V peut étre decrite par réquation de Hagen-Paiseuile ya AR a” Bax ob 1 vecocit du quide ; eau = 109K: mt st 2 hauteur absorption {o] @ En remplagant 4p par sa valeur de (1), Fiatégration de (2) donne cos Or y= 2 @ le temps [s} xi) Si AM est la masse Geau absorbée par unié de suttace {kg/m} et p la masse spéciique de eau, on peut éorre (9) sous is forme suivante er AMG) =p vi a4) an ° Cost la formule bien connue de Fabsorption cepitaira AM=B Vt Si Yon rend hydrophobe le matériau poreux, tangle de contact @ sera 2 90°, oe qui fait Gispacaitra la depression capilaire, Un tel matériau ne peut donc plus absorber de solution. Gependant, Thydrofugation ne modie pas Grastiquement la teneur en eau de matériay iansportée & etal gazeux, Le taltement aura pour etfet de fortement diminuer le factour B de iS} 3. MATERIAUX UTILISES POUR LES ESSAIS 3.4 Bétons Pour les diférents essais envisages, nous avons utilisé quatre bétons béton de laboratolte, avec granulats wulés, dosage ef ciment Portland de ‘200kgim3, sans adjuvant, rapport EC = 6,52 et de consistance iegérement plastique: béton traditionnel de chantier, avec granutats concas: jement a 900 dose &: 297 kg/m, contenant un adjuvant supertuiditiant (SF), de rapport E/C = 0,50 et de méme consisiance que le précedent: béton traditionnel de chantier avec entraineur d'air at granulats concassés. Ce béton était dosé a $25 kg/m? et contenait deux adjuvants : un supertiuiltiant (SF) et un eniraincur dair (EA). Rapport E/C = 0,82 at consistance plastique; béton destiné a étre pompeé, avec granulats concassés contenant un pourcentage de fins (grains < 4 mm} denviton 50%, dosé 4 325 kgm, avec un rapport B/C = 0.59 et tune consistance trés plastique. Dans te tableau 1, on a indiqué les principales caractéristiques des bétons, Tableau 1: Caractéristiques des bétons Adjuvants ‘Type de péton| Dosage | EC SF EA tor kgin - = : MPa Béion labo 300 | 0.58 non) non 318 Béton traditionne! ohantier 300 | 0.50 oui non 40 Beton ttaditionne! chantior + air entraing 325 | 0.82 oui oui tt Beton pomee | 325 | 9.59 on fon. 26.6 fo’ = résistance a Ja compression a 28 jours sur cyindres 160/920 men 3.2 Produits d'imprégnation et application Pour fimprégnation du béton, nous avons employé deux compasés argano-silicium a bas poids moléculaire. Le premier composé a #16 dissous dans deux solvants, réthanol st le ‘white spirit” et le deuxiéme dans réthanol. La dénomination ullisée par ta suite est la suivante Produit A » compose | + 6thanot Produit B - compose | + white spirit Produit G : compose I! + éthanat Ces produits ont été appliqués au moyen dune pissette et giclés sur des surtaces vertiales: sur chaque surlace, on a effectué quatre passages en tournant ies echantillons de 90° La quantité de produit appliqué a été déterminge par des mesures de masse effectuées avant et aprés le dernier passage. La quaniité de prodult appliqué en gim? est repartée dans le tableau 2 Tableau 2 : Quantité de produit appliqué en gm? Type de Beton Produit A B © ‘Bion labo ia | BOF 137 Béton traditionnel chantior 172 | 228 153 Béton taditionnel chantier + airentratné | 147 | 184 188 Béton poms 3s3_ | 275 sot Quelques éprouvettes de chaque béion nent pas été imprégnées; elles constituent les Eprovvettes “lémain” et servent de comparaison. 298 4, METHODES O'ESSAL 4.1 Pénétration des produits d'imprégnation La profondeur des produits a été mesurée sur des cubes de béton fendus perendiculairement a la surface traitée et de Feau a ét6 pulvérisée sur la surface de rupture. La zone trailée, qui est alors hydrophobe, r’absorbe pratiquement pas eau, tandis que les zones ol le preduil n'a pas pénétré en absorbent et prennent une teinte plus foncée. 4.2 Geldeget avec sets de déverglagage ‘Nous avons etfectué les essais de gel-dégel avec sels de déverglagage sur des dalieties ce 4001400170 mm, selon ta méthode déerite dans [1] Chaque cycle de gek-dégel comprend : gel dans une chambre trigorifigue & 12C durant 14 heures; dége! & fair amblant du laboratoire (18°C ef 50% HA), durant 10 heures. La pene de masse des dallettes a ét€ déterminge apres 10, 20 el 30 cycles de gel-déget Pour chaque béton, nous avons testé des dallettes "témoin’, cest-é-dire non traitées, et jallettes impregnées avec les produits A, B et C. 4.3 Coefficient d'absorption d'eau Pour determiner te coefficient absorption cleau, nous avons utilisé des éprouvettes cubiques de 150 mm daréte. Apres Fimprégnation, les échantitons ont ete conserves 4 Fair amibiant, soit #890 et 50% HR, pendant 28 jours. Ensulte, ils ont #16 places dans un ‘recipient de telle maniére que la surtace traitée, correspondant au fond du maule, s'appuie sur dee baguettes metaliques en forme de V inversé: de feau A 18°C a été versée dans te recipient jusqu'au moment o¥ le niveau deau atteignait 10 mm mesurés & partir de la tace infeneure dy cube, Un schema du Gispositt est raprésenté a fa figure 2 oT Figure 2: Schéma ds face de damage dispositf pour la dotermination ds coetticient e'absorption deau et pourla pénétration deg chiorares. 150. face inprégade. ‘Min de conserver les éprouvettes dans une atmosphére dienviron 100% HA, les récipients font été recouvers dune feuille en polyethyléne. Lay mesurée apres 3, 8, 24, 50, 78 el 168 heures 4.4 Penéiration des chlorures Les cubes do béton uilisés pour la mesure du coelticient absorption d'eau ont également servi pour ces essais. Entre les deux essais, les eprouveltes ont été conservées dans 299 atmosphere du faboratolre pendant trois semaines. Les cubes ont été placés dans des bacs contenant une solution de chiorure de sodium (NaC) 4 9% et immergés dans 1,5 om de solution sur la face traitée pendant 2 1/2. mis. La protondeur de penétration des chiorures a été déterminge selon la méthode décrte dans [2] Cette méthode consiste a pulvériser une solution de nitrate d'argent (AgNOg) 0.1 m sur la surlace de rupture des cubes fendus perpendiculaicement 4 la tage traitée, puis apres séchage, & pulvdriser une solution de chromate de potassium (KeCrOq). La zone de bston ‘ne contenant pas de chiowres se colore alors en rouge-brun, 5. RESULTATS ET DISCUSSION 5.1 Pénétration des produits d'imprégnation La profondeur de pénétration des produits dimprégnation est faible. Elle varie entre un et ‘fois milimétres selon fe type de béton et de produit. Comme on ia verra plus loin, cette profondeur est sulfisante pour résister aux solitations diuciées. Copendant, # ast possible Que cote protection salir av cours du temps et qu moyen ou long terme, ele ne sot plus suttisante 5.2 Gebdégel avec sols de déverglagage Les césukats figurent dans le tableau 2 of nous avons indiqué la perte de masse cumulée aprbs 10, 20 et 30 cycles respectivement Tableau 3 : Perle de matiore séche cumuiée en gm? Tisiemont gas Sota wes. Type de béton West Produit & Procuit Nombre de cyeies | Nombre de eyces | Nompre ce cycies ig [20 )-30| 0 |-20 [30 | 19 | 20 [30 Praane Beton leno | 1287] 1883 | s320] 49a | 770 | 674 | 1266] 1819, eton tractionnel | charier 536 | 1007] s660} 975 | 659 | 827 | 194 | asi | 704 | | Béton tactionnel chantier + a snvaing 90 | 2202 «o00} sa | 260 | 52 ‘saion poms | sces| sz | seo | 06 198. ine eprouvehe aur deux Sean 5 deux éprouvaties doustes 2 en fonction du nomre de Nous avons représenté graphiquerment eycles la perte de matiéve sch: dos bélons “Yémain* sans imprégnatian : figure 3 du béton traditionnel + adjuvant + air entrainé avac et sans impréanation figure 4 el 4, on déduil De Fexamen des tigures 3 Batons non impréat le beton pampe est detruit aprés environ 10 cyctes: les tois autres betons considérés présentent une résistance au ge! moyenne sefon (1] Bune maniéro générale, ia résistance au gel vatie dans le méme sens que le rapport baufchnent (Qu Ga + ali/ciment lorsque fe Beton contient de Far entcaine) 300 b) Aétons Inprégnés Hienprégnation améllore toriement la résistance au get, la plupan des betons imprégnés présentant une resistance au gel élevée selon [1]. 00 t TORS NOt. L [ton ea / Beton eration + / Sslonat's ne artestae ast 000 J (+ rectstance au ge) eevee JM 2 resistance 20 gel moyeme Hi: hestetance ou get faible 7 000 2000 109 = Sisto trastefoanel adjuvant paete de mciore sbehe cumlée By Nonbre de cycles Figure 3 : Peste de matiére séche en fonction du nombre de cycles TOK FRADITHOWNEL + AOUUVANT + AIR ENTRAENE 000 Ls ntststance au gel eleete U1! resistance au gel soyenne Tit: Pusistonce a gel faible af? 900 2200 g a Figure 4: Perte de matiere seche en fonction du nombre de cycles 301 Nous sommes d'avis que la Norme SIA 162/1 est trop favorable pour fe jugement a ong terme de la résistance au gel avec sel de déverglacage; nous avons donc allonge [a durée des essais en poursuivant quatre buts ~ mettre en évidence la ditérence des dégats dus au gel et au sel de déverglagage pour un béton traité avec un hydrotuge de surface par rapport & un béton non trait; voir Finfluence du temps de contact entre fa solution saline et le béton avant ie début des ‘cycles de gol (les 4prowvettes ont été lalssées en contact avec eau salée un, deux et trois mois avant le début de Fessalj continuer les cycles gek-dégel le plus lin possible au-delé dela limite de 20 cycles uitliser un hydrofuge de masse et comparer avec los résultats précédonts Les résultats trés_nombreux, ne peuvent pas tacilement are représentés sous forme graphique comme indiqué par Petriccol (3). is ne sont pas non plus facies a interpreter, car Gos essais etfectues sur des bétons de laboratoire, conduisant a classer une fois fe béton dans la classe "résistance élevée" et une fois entre les deux classes. Geci met en évidence fa variabilté ou béton, attaque des bétons hydrofugés ou non se présente de tagon ditférente, En eet, sur les bétons dont fa surface r'est pas tralée, Fatlaque est uniforme, tandis que dans Fautre cas, alle commence autour des détauts de fa structure du béton comme les grands pores et les gros granulats pres de la surface, puis elle progresse en surface et en profondeur. On voit alors des zones trés endommagées alterner avec des zones sans dégats. On a également remarqué que fa cure du béton avant {e traitement jouait un role tres, important, augmentation du temps de contact avec ia solution de sel avant ies essais de gel tend parfois @ amplifier les dégradations, partis & améliorer la résistance au gel Certain bétons, dont notamment fe béton pompé, ont une résistance acceptable apres 30 cycles, mais par contre leur comportement peut devenir rapidement catastrophique une fois, que la surtace traitée est détruite D'aulres essais, qui ne sont pas encore terminés, ont élé effectués sur des bétons hydrofugés dans la masse. Les résultats obtenus sont spectaculaires comparés aux bétons hydrotugés en surtace, Aprés 100 cycles, pratiquement tous les bélons hydrofugés dans la masse satistont aux exigences apres 30 cycles pour les bétons résistant au gel et au sel de devorgiacage, tandis que les botons témoins et hydrolugés en surface sont tres endomimages. Toutetois, Tettet des hydrotuges de masse n'est souvent que temporaire: 11 ‘isparait apres quelques années. Les possibités dhhydrotugation du béton, ainsi que les produits utlisés ont dté décrits par Verwat [4} Les mécaniemes de dégradation du béton en contact avec une solution de sel sont tes complexes, lls font certainement intervenir une sequence de processus comme les chocs thecriques, expansion due @ la formation de glace et la pression de cristalisation des sels, Les personnes intéressées par ce sujet pourront se reporter & un article récemt de Pigeon (5) 5.3 Coefficient d'absorption d'eau Les résultats sont représentés graphiquement sur ta figure 5 Les produlls A et B diminvent forement le cooiticiont g'absorption d'eau pour tous les betons considérés et ces deux produts ont un comportement pratiquement identique. Le produit C est équivalent aux produits A et B pour les bétons relativement poreux (le béton ompé et le béton avec air entrainé) tandis que son effet est nettement moins marqué pour les bétons compacts (beton labo et béton chanlier avec adjuvant supertaiitiant, 302, 500 mon DD produit A produit ED produit 400 300 200 100 i 5 ‘béion labo rad. chantier rad. chankier + air pompé chantier Figure § : Costticlent d'absorption dteau 5.4 Pénétration des chiorures Les profondeurs de pénétration des chiorures pour les divers bétons et les trois produits sont reportés dans fe tableau 5, Tableau 4 : Profondeur de pénétration des chionures en mm. Eprouvettes ype do beton | moi (sans | _imprégnées | Imprégnées | imprégnées imprégnation) | avec produit A | avec produit B | avec produtt © Béton labo 57 eI ~ “4 Beton ltaditionnet chantier 748 42 Beton aditionnet chantior + air entraine ate “a 42 12 Béton pompe 7.25 13. 12 1 La profondeur de pénétration des chiorures varie entre § et 25 mm suivant Ie type de béton témoin. Sur tes échantilons traités la profondeur de pénétration est pratiquement nul Petriccial [3] a mesuré 1a pénévation des chlorures a la tin des cycles de gel-dégel, Comme ‘on pouvalt s'y attendre, les chlorures avaient pénélré sur toute épaisseur du béton fortement endommage par le gel. La profondeur de pénétration des chlorures apres 30, cycles a également é1é mesurée, Elle varie de 6 & 11 mm suivant le type de béton et suit la ‘mame tendance que la porte de matidre, 6. CONCLUSIONS Les dilférents essais elfectués ont mis en évidence les points suivants a) Uhydrofugation du béton limite fortement absorption d'eau par capiltarité, ainsi que celle des Solutions de sel b) La résistance au gel et au set de déverglagage est élevée selon la norme Sta 162/1 pour les bétons hydrotugés, alors que les mémes bétons non traités ont une résistance au gol faible ou moyenne. 6) En poursuivant les cyctes de gel avec sel de dévorglagage au-defa du nombre fixé par ta norme SIA 162/1, on remarque que les bétons hydrotugés en surtace ont une resistance au gel qui ne dépasse pas celle des memes Détons non traités. }_ Lhydrofugation dans fa masse s‘avére par conitee trés etficace pour la durée des essais quiest inferiewe @ 1 année. €) La profondeur de pénétration des produtts utilisés pour 'hydrotugation superticielle tant taibie, fa couche protecirice est Irs sensible & Fusure. 1 faut donc en tenir compte lors dutiisations pratiques. ) Uhydrotugation supericielle du béton augmente certainement la durabilité. Cependant, Fimportance des solicitations et te coat de hydrofugation devraiant permettre de decider de Fopportunité d'un traitement BIBLIOGRAPHIE 4. Nortne SIA 162/1, Ouvrages en béton - Essais des matériaux, SIA, Zorich (1989). 2. Widerstandsiahigkeit van Beton gegen chemischen Angrif, Tatigkeltsbericht 1967. 4968, Deutsche Zementwerke eV, Forschungsinstitul der Zement Industrie, p. 42, 3. Potrieciol F., Résistance des bétons au gel et aux seis de dévergiacage, Chantiers/Suisse, 19 (1968) 485-491 4, Venuat M., Agluvants et traements, M. Vénuat (éd.), Chatilon-sous-Bagneux (1864). 5. Pigeon M._ La durabilté au gel du béton, Matér. Constr, 22 (1989) 3-14 304 LA DETERIORATION

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